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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (175)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : "L'Allemagne paiera !" L’Allemagne n’a pas payé...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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     Louis-Lucien Klotz, auteur de la célèbre, et dérisoire, formule /

    "L'Allemagne paiera !"

     

    Pour avoir plus de détails pratiques sur cette question des "réparations", on lira avec intérêt l'article que lui consacre Michel Mourre, dans son Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, pages 3819 /3820 :

    * Réparations.
    "Après la Première Guerre, le Traité de Versailles (28 juin 1919) rendant l’Allemagne responsable du déclenchement de la guerre et des dégâts subis par les régions envahies, lui imposa le paiement de « réparations ». Les Alliés eurent beaucoup de mal à s’entendre sur la somme totale et la répartition de ces réparations. Aussi le Traité de Versailles se contenta de stipuler que le montant de la dette allemande serait fixé par une commission avant mai 1921, le gouvernement allemand devant en tout cas, avant cette date, effectuer des fournitures ou des paiements jusqu’à concurrence de 20 milliards de mark-or. En outre l’Allemagne dut livrer une importante partie de sa flotte de commerce, des machines, du matériel ferroviaire, du bétail, du charbon etc. Dès 1919, la voix d’un des plus grands économistes de l’époque, J.M. Keynes, dans ses Conséquences économiques de la paix, s’éleva pour dénoncer le péril de cette politique des réparations, appliquée à un pays désorganisé qui avait perdu une grande partie de ses marchés. Mais la France, qui avait subi les plus graves dommages matériels de la guerre, devait se montrer intransigeante sur cette question. Un ministre français, Klotz, proclama hautement : « L’Allemagne paiera ! ». Ce slogan fut répété maintes fois par les dirigeants du pays, et, pour les Français moyens, les réparations allemandes devinrent une sorte de panacée qui devait résoudre toutes leurs difficultés financières.
    Les laborieuses discussions de la commission des Réparations commencèrent au printemps 1920. La conférence de Spa (5/16 juillet 1920) fixa le pourcentage des versements : la France devait recevoir 52% ; la Grande-Bretagne 22% ; l’Italie 10% etc. La conférence de Paris (25/29 janvier 1921) fixa le montant total des réparations à environ 226 milliards de mark-or, qui devaient être payés en quarante-deux annuités, (jusqu’en 1963). À la conférence de Londres (printemps 1921), l’Allemagne se déclara incapable de faire face à une telle charge, et, après un ultimatum, les troupes franco-belgo-anglaises occupèrent Düsseldorf, Duisbourg et Ruhrort. Cependant, dès cette époque, des divergences très nettes se manifestaient entre la France, qui voulait, par les réparations, empêcher l’Allemagne de redevenir trop vite un concurrent économique redoutable, et l’Angleterre, qui souhaitait au contraire le rétablissement économique de l’Allemagne afin que celle-ci pût constituer un marché intéressant. La commission des réparations ramena le montant de la dette allemande ramena le montant de la dette allemande à 123 milliards de mark-or, payables en annuités de 2 milliards de marks, auxquelles s’ajoutait une somme correspondant à 26% des exportations allemandes annuelles. Le chancelier Wirth accepta ces clauses, et la politique du paiement régulier des réparations (Erfüllungspolitik) eut pour principal représentant en Allemagne Walter Rathenau.
    À la suite des accords de Wiesbaden (octobre 1921), l’Allemagne procéda au premier règlement, mais la chute bientôt vertigineuse du mark était déjà commencée. On a souvent accusé les gouvernements allemands de cette époque d’avoir eux-mêmes encouragé l’inflation afin de rendre leur pays insolvable et de le soustraire ainsi aux réparations. En tous cas, dès la fin de 1921, l’Allemagne dut demander un moratoire. A la conférence de Cannes (janvier 1922), l’Angleterre se montra favorable à un arrangement, auquel Briand était sur le point de se rallier lorsqu’une intervention du président de la République, Millerand, l’obligea à démissionner (12 janvier 1922). Le nouveau président du Conseil, Poincaré, allait se montrer intransigeant sur la question des réparations. Abandonné par l’Angleterre, il ordonna seul l’occupation de la Ruhr par les troupes françaises (11 janvier 1923). Les Allemands répondirent par la « résistance passive », et les difficultés dans lesquelles l’intervention française mettait le gouvernement de Berlin furent exploitées par Hitler, qui tenta son putsch de Munich (novembre 1923). Le plan Dawes, adopté par la conférence de Londres (juillet/août 1924), limita les paiements allemands à des annuités qui devaient passer, en cinq ans, de 1 milliard à 2 milliards et demi de marks-or, ce système étant contrôlé, à Berlin, par un agent général des réparations, qui fut l’américain Parker Gilbert.
    Pendant cinq ans, l’Allemagne devait régulièrement effectuer ses paiements, mais en partie à l’aide de prêts étrangers, ce qui contribua à rendre particulièrement aigüe la crise de 1929. Le plan Young (juin 1929) réduisit les réparations et prévoyait un échelonnement des paiements jusqu’en 1988. Le nouveau naufrage des finances allemandes, à la suite de la crise de 1929, arrêta en 1931 tous les paiements des réparations. Après le moratoire Hoover, celles-ci furent complètement supprimées par la conférence de Lausanne (juin/juillet 1932).
    Au total l’Allemagne paya un peu plus de 36 milliards de mark-or entre 1919 et 1931. Or, durant la même période, elle reçut de l’étranger une aide financière de 33 milliards de mark-or. Ainsi la charge des réparations fut-elle négligeable, et elle ne peut en tout cas être considérée comme la cause des difficultés financières de la république de Weimar. En revanche, l’effet moral et politique de ces réparations devait être désastreux : les réparations, qui, à mesure que la guerre s’éloignait, apparaissaient comme un tribut humiliant et injustifié, furent exploitées inlassablement par la propagande nationaliste et hitlérienne contre le régime de Weimar. Elles chargèrent la jeune république allemande d’un terrible handicap, non pas financier mais moral. Elles contribuèrent à l’échec de la politique de réconciliation franco-allemande dont Briand s’était fait le champion. Enfin, elles isolèrent la France de ses alliés anglais et américains et ne laissèrent finalement au peuple français qu’un sentiment de frustration et de découragement. Par les Traités de Saint-Germain, de Trianon et de Neuilly (1919/1920) des réparations avaient également été imposées aux anciens alliés de l’Allemagne, l’Autriche la Hongrie, la Bulgarie…."

    C’est donc bien Bainville et l’Action française qui avaient raison, et avec eux les généraux et hommes politiques sensés, à quelque bord qu’ils appartinssent : plutôt que de s’illusionner avec d’aléatoires et surréalistes calculs de soi-disant « réparations financières » étalés sur une période déraisonnable allant jusqu'à près de quatre-vingts ans, la vraie solution, la vraie « réparation » était le démembrement de « l’Allemagne, et le retour « aux Allemagnes » ; de plus, en établissant ainsi l’indépendance des régions rhénanes, la France retrouvait des perspectives d’avenir et d’expansion sur la rive gauche du Rhin, et, en tout cas, la sécurité ; ce qui était, au fond, la meilleure des « réparations », plutôt que de jongler d’une façon finalement assez grotesque avec de mirobolantes et fantasmagoriques sommes, échelonnées sur une durée non moins mirobolante et fantasmagorique…
    Mais le Pays légal, qui ne sut pas éviter la Guerre, ne voulut rien entendre, et perdit la victoire, si chèrement acquise, si chèrement payée…

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    11 Janvier 1923...

    ...les Français et les Belges occupent la Ruhr pour obliger les Allemands à verser le réparations de guerre prévues par le (calamiteux !) Traité de Versailles...
    Et que, naturellement, comme cela était prévisible, les Allemands s'arrangèrent pour ne pas payer (du moins, n'en payer qu'un infime partie...).

  • Éphéméride du 13 juin

    La Comédie française, de nos jours

     

     

    1643 : Fondation de l'Illustre Théâtre 

     

    C'est avec quelques amis, dont la comédienne Madeleine Béjart, que Molière fonde L'illustre Théâtre : un processus est lancé, qui ne s'arrêtera plus, et qui débouchera sur la création de la Comédie Française, par Louis XIV, en 1680.

    L'acte officiel (ci-dessous) sera signé le 30 :

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    Installé d'abord à Paris, L'Illustre-Théâtre fera faillite en 1645. La troupe ira se rôder en province et, de retour à Paris en 1659, elle triomphera avec "Les Précieuses ridicules". Protégé de Louis XIV, Molière donnera alors de nombreuses comédies pour la Cour et le public parisien.             

    Molière est né le 15 janvier 1622 à Paris, dans le ménage du Tapissier ordinaire du roi Louis XIII. Il fait d'excellentes études de Droit. Avocat à 18 ans, il se lie avec des comédiens et en particulier Tiberio Fiorelli, dit Scaramouche, vedette de la comédie italienne. Il rencontre aussi Madeleine Béjart (24 ans), directrice d'une troupe déjà connue, ainsi que ses frères Joseph et Louis. Fort de ces nouvelles amitiés, il rompt avec son père pour suivre sa vocation de comédien.

    C'est ainsi que naît l'Illustre-Théâtre. C'est l'année où meurent le cardinal de Richelieu et le roi Louis XIII et où monte sur le trône le roi Louis XIV (5 ans). Qui se douterait alors de l'aventure en gestation, tant politique que culturelle ?

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    Le fauteuil de Molière dans le Malade Imaginaire

                

    La petite troupe, composée de Molière, Madeleine et sept autres comédiens, s'établit dans une salle du Jeu de paume dite des Métayers puis dans celle de la Croix-Noire. Mais le succès tarde à venir et la faillite survient deux ans plus tard, en mai 1645. Molière connaît alors la prison pour dettes.

    Libéré, il entame avec Madeleine Béjart des tournées à travers la France dans la troupe du duc d'Épernon, sous la direction de Charles Dufresne. Dix ans plus tard, à Lyon, il crée sa première comédie, l'Étourdi. Elle est suivie l'année suivante, à Béziers, du Dépit amoureux.

    Molière, qui n'a encore rien écrit de notable à l'âge avancé de 37 ans, triomphe enfin à Paris le 18 novembre 1659 avec Les Précieuses ridicules. Il va donner dans les quatorze années qu'il lui reste à vivre la totalité de ses chefs-d'oeuvre.

    Le comédien joue dès lors avec sa troupe à Vaux-le-Vicomte, pour le surintendant Fouquet, puis à Versailles, pour le roi Louis XIV en personne. La protection du Surintendant puis du roi lui permet de faire face aux cabales, jalousies et médisances. Elle lui vaut aussi des revenus élevés, qu'il dépense aussitôt que gagnés. Molière assume une fonction équivalente à celle de bouffon du roi, avec le droit de tout dire et de tout jouer.

     

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    Les Fâcheux, première ébauche des comédies-ballets, amorce sa collaboration avec le compositeur Lully (ci dessus). La pièce est donnée lors de la fête de 1661 qui sera fatale au Surintendant. Le 26 décembre 1662, peu après avoir épousé Armande Béjart, fille de Madeleine, de 20 ans sa cadette, il donne L'École des femmes.

    En 1664, Molière et Lully s'associent pour composer la première comédie-ballet authentique, Le Mariage forcé, qui mêle étroitement l'intrigue théâtrale, la danse et la musique. En sept ans de collaboration, avant que la brouille et la mort ne les séparent, "les deux Baptistes" (ils portent le même prénom) en créeront au total onze, la plus célèbre étant Le Bourgeois gentilhomme.

    Le comédien doit faire face à une cabale des dévots autour de la reine mère, Anne d'Autriche, après la première représentation de Tartuffe, sévère critique de l'hypocrisie religieuse, le 12 mai 1664, dans le parc de Versailles, lors des fêtes des "Plaisirs de l'Île enchantée.

     

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    En août 2009, Raphaël de Angelis, en jouant La Jalousie du Barbouillé et Le Médecin volant, renoue avec un Molière "vrai".
    Dans la Jalousie  le public suit les milles ruses qu’invente Angélique pour tromper son vieux mari.
    Dans Le Médecin volant, c’est Sganarelle qui utilise sa fourberie pour que son maître puisse épouser la femme qu’il aime.
    Mais, surtout, ces représentations ont lieu dans le cadre d'une tournée estivale, baptisée "l'Illustre Tournée", en référence à "l'Illustre Théâtre" :  le principe étant de jouer le spectacle de manière itinérante en suivant le parcours que Molière et sa troupe, avaient emprunté... 
     
     
     

    La reine mère Anne d'Autriche ayant fait interrompre la représentation, c'est seulement le 29 novembre suivant, chez Henriette d'Angleterre, belle-soeur du roi, que le comédien peut donner l'intégralité de sa pièce. Apparaissent dans la foulée d'autres chefs-d'oeuvre : Dom Juan (pièce en prose), le Misanthrope, l'Avare...

    En 1667, la troupe de Molière, installée au Palais Royal, se voit trahie par le jeune Jean Racine, nouveau tragédien à la mode, qui lui enlève sa pièce Alexandre le Grand et la confie à la troupe rivale de l'hôtel de Bourgogne. Du coup, le grand (et vieux) Corneille quitte l'hôtel de Bourgogne et se rapproche du comédien, bien que celui-ci l'eut moqué dans une comédie antérieure, L'impromptu de Versailles. Le tragédien poussera l'amitié jusqu'à versifier une pièce de Molière, Psyché, à la demande de celui-ci.

    Le 17 février 1673, après avoir donné la quatrième représentation du Malade Imaginaire, Molière s'écroule. Il meurt quelques instants après, ayant atteint l'âge canonique de... 51 ans, usé par le travail, les soucis d'argent et les tourments affectifs. Sa troupe, dite du Théâtre Guénégaud, est la dernière troupe théâtrale qui se soit maintenue, avec celle de l'Hôtel de Bourgogne.

    Ainsi, quand Louis XIV, en 1680, décida de fusionner les deux troupes, et signa l’acte de naissance de la Comédie-Française (ci dessous), dans le but de "rendre les représentations de comédies plus parfaites", il faisait aussi œuvre de mémoire. Ce siècle, qui était également le sien, avait été un âge d’or du théâtre.

    Une aventure humaine personnelle et collective, qui avait commencé presque quarante ans auparavant, en juin 1643, lorsque Molière fonda L'Illustre Théatre...

     

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    Conversation entre Louis XIV et Racine, rapportée par François Bluche (Louis XIV, Fayard, page 702) :
     
    "...Il (Louis XIV, ndlr) demanda un jour à ce dernier (Racine, ndlr) "quel était le plus rare des grands écrivains qui avaient honoré la France pendant son règne. - Molière", répondit alors Jean Racine. Et le Roi, qui pourtant avait aimé et protégé Molière, mais ne s'était pas totalement débarrassé du préjugé dévot contre les gens de théâtre, du préjugé littéraire sur la comédie, répondit cette phrase merveilleuse de simplicité et de probité intellectuelle : "Je ne le croyais pas; mais vous vous y connaissez mieux que moi."

     

    On aura en cliquant sur le lien ci-dessous une intéressante biographie de Molière, où l'on fait une bonne place à ses débuts, et à cet Illustre Théâtre, avec lequel tout a commencé, et qui est bien le début d'une assez extraordinaire aventure :  

    www.bibliolettres.com/w/pages/page.php?id_page=163

     

     

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    1684 : Inauguration de la "Machine de Marly"

     

    Louis XIV assiste à la mise en service de la Machine de Marly, construite par les Liégeois Arnold de Ville et Rennequin Sualem :

    • Arnold de Ville, né le 15 mai 1653 à Huy est mort en 1722. En plus de sa gratification et de sa pension, Louis XIV lui fit construire, vers 1684, un manoir, le Pavillon des Eaux, situé Chemin de la Machine au village de Voisins à Louveciennes. En 1768, ce pavillon deviendra le château de Madame du Barry.

    • Rennequin Sualem, né le 29 janvier 1645 à Jemeppe-sur-Meuse, est mort le 29 juillet 1708. 

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    Deux reconstitutions en 3D...

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    "La machine de Marly produisait onze cent cinquante mètres cubes d’eau en vingt-quatre heures. Louis XIV, qui récompensait grandement les talents , les services et les entreprises utiles ou perfectionnées, donna au sieur Deville une gratification de cent mille livres, une pension annuelle de six mille, et la direction de la machine avec des appointements annuels également de six mille livres; il donna au charpentier Renkin une pension de quinze cents livres avec un logement à la machine, pension et logement qui furent conservés à sa veuve et à sa nièce.

    — Dans le siècle dernier, on avait fait croire au peuple que Louis XIV fit crever les yeux à l’inventeur de la machine, de peur qu’il n’allât enrichir d’un pareil monument un pays étranger." (Histoire de Madame de Maintenon et des principaux événements du règne de Louis XIV, par M le Duc de Noailles, 1848).

     

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    La machine de Marly, par Pierre-Denis Martin, 1723

  • Éphéméride du 13 juillet

             1992 : Premières Fêtes maritimes de Brest
     

     

     

     

     

    1380 : Mort de Du Guesclin

     

    Charles V ordonna que son corps fût porté à Saint-Denis, pour y être enterré à côté de son propre  tombeau (ci dessous, son gisant, dans la Basilique).

    "N'oubliez pas ce que je vous ai répété mille fois, qu'en quelque pays que vous fassiez la guerre, les gens d'église, les femmes, les enfants, et même le peuple, ne sont point vos ennemis."

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    D'Eustache Deschamps (Ballade sur le trépas de Du Guesclin) :
     
    "...Estoc d'honneur et arbre de vaillance,
    Coeur de lion épris de hardiment,
    La fleur des preux et la gloire de la France..."
     
     
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    1793 : Assassinat de Marat

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    Dans notre Album Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand voir la photo "Le pandemonium révolutionnaire : Marat"

     

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVI, La Révolution :

    "...Marat, "fanatique désintéressé", a été l'homme le plus influent de la Révolution celui qui l'a menée du dehors avec le plus de suite, parce qu'il avait l'instinct démagogique, c'est-à-dire le don de deviner les passions populaires et le talent d'exprimer les haines et les soupçons de la foule de la façon même dont elle les sentait. Marat, écrivain et agitateur, a été un terrible artiste de la démagogie.

    Il inspirait du dégoût à Robespierre lui-même, mais il était, depuis l'origine, indispensable au progrès de la Révolution dont le développement - c'est la clé dont on ne doit pas se dessaisir - était lié à une agitation chronique de la population parisienne, à la possibilité de provoquer des émeutes à tout moment.

    Camille Desmoulins disait avec raison "qu'il n'y avait rien au-delà des opinions de Marat". La marche de la Révolution ne s'arrêtera pas le jour même où Charlotte Corday aura tué ce monstre, mais elle en sera sensiblement ralentie..."

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     "...le talent d'exprimer les haines et les soupçons de la foule de la façon même dont elle les sentait. Marat, écrivain et agitateur, a été un terrible artiste de la démagogie..." (Jacques Bainville) 
          
     
    Marat vu par Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome I, pages 297/298 :
     
    "D'après ces préséances de hideur, passait successivement, mêlée aux fantômes des Seize, une série de têtes de gorgones. L'ancien médecin des gardes du corps du comte d'Artois, l'embryon suisse Marat, les pieds nus dans des sabots ou des souliers ferrés, pérorait le premier en vertu de ses incontestables droits. Nanti de l'office de fou à la cour du peuple, il s'écriait, avec une physionomie plate et ce demi-sourire d'une banalité de politesse que l'ancienne éducation mettait sur toutes les faces : "Peuple, il te faut couper deux cent soixante-dix mille têtes !"...
     
    Quand Marat était descendu de sa planche, ce Triboulet populaire devenait le jouet de ses maîtres : ils lui donnaient des nasardes, lui marchaient sur les pieds, le bousculaient avec des huées, ce qui ne l'empêcha pas de devenir le chef de la multitude, de monter à l'horloge de l'Hôtel-de-ville, d'y sonner le tocsin d'un massacre général, et de triompher au tribunal révolutionnaire...
     
    On visitait dans un cénotaphe de gazon élevé sur la place du Carrousel, le buste, la baignoire, la lampe et l'écritoire de la divinité. Puis le vent tourna : l'immondice, versée de l'urne d'agathe dans un autre vase, fut vidée à l'égout."
     

    • Et Marat "vu" par le compte-rendu d'une séance de la Convention, à la mi-avril 1793 (Marat prend la parole pour justifier le Tribunal révolutionnaire) :

    "C'est par la violence que doit s'établir la liberté et le moment est venu d'organiser momentanément le despotisme de la liberté pour écraser le despotisme des rois !"

    Vergniaud : "Donnez un verre de sang à ce cannibale : il a soif !"

    Le député Buzot déclare :

    "Quant à Marat, je le pense et je le déclare, la majorité de Paris applaudira au décret qui chassera cet homme impur du sanctuaire de la liberté; dans nos départements, on bénira le jour où vous aurez délivré l'espèce humaine d'un homme qui la déshonore."

    Quant à Lecointe il en rajoute une couche : "Je vous dénonce un homme qui ne cesse de tapisser les murs de ses déclarations incendiaires. Un homme en état de démence !"

     

    Sur Paris, livré à cette démence révolutionnaire, voir notre Éphéméride du 15 janvier, qui donne de larges extraits du roman d'Anatole France, Les Dieux ont soif, dans lequel ce délire de folie sanguinaire que fut la Révolution et sa Terreur est magistralement montré... et demontré !

     

     

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    1842 : Mort accidentelle du duc d'Orléans
     
     
    Il était le fils aîné du roi Louis-Philippe.

    13 juillet

    Le prince Ferdinand d'Orléans, par Ingres

             

    Le prince Ferdinand devait partir, ce jour-là, pour Saint-Omer en tournée d'inspection militaire. Il voulut, à 11 heures du matin, aller faire ses adieux à la famille royale au château de Neuilly. Sur le chemin, les chevaux du cabriolet du prince s'emballèrent soudain. Le prince s'élança hors de la voiture.

    Le marchepied était bas, mais, selon un témoin, "la puissance d'impulsion de la voiture multipliant la rapidité d'un élan irréfléchi, les deux talons portèrent sur le sol avec une telle force que le contrecoup produisit une violente commotion cérébrale, et probablement un épanchement instantané".

    Le soir même, à 4 heures et demie, le duc d'Orléans rendait l'âme dans la boutique d'un épicier où on l'avait transporté.

    C'est de lui que descendent les actuels représentants de la Famille de France : il est père de Robert, duc de Chartres; lui-même père de Jean III, duc de Guise; père d'Henri VI Comte de Paris; père d'Henri VII, aussi Comte de Paris et père de Jean, duc de Vendôme et Eudes, duc d'Angoulême. Le prince Jean est l'actuel Comte de Paris...

    "… Il faut la saluer, la sinistre journée

    Où ce jeune homme est mort dans sa force et sa fleur,

    Préservé du néant par l'excès du malheur,

    Par sa jeunesse même et par sa destinée…"

     

    Alfred de Musset, Le 13 juillet (texte intégral du poème :

    Alfred de Musset 13 juillet.pdf )

     

     

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    1921 : Mort de Gabriel Lippmann

     

    100 ans après son Prix Nobel (1908), ses découvertes retrouvent un formidable écho dans les nanotechnologies contemporaines.

    Gabriel Lippmann, en effet, a réussi en 1891 l’exploit de reproduire par la photographie les tonalités et les teintes des couleurs grâce à un procédé révolutionnaire basé sur le phénomène d’interférence, dont les résonances se retrouvent aujourd’hui dans les technologies les plus modernes : fabriquées à partir de nanotechnologies au temps où ce mot n’existait pas, ces photographies ont conservé une vivacité et un éclat étonnants...

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    1926 : Maurras critique l'emplacement retenu pour édifier la Grande mosquée de Paris...
     
    Il explique sa position en page "Une" de L'Action française et donne ses raisons : qu'on en juge...
     
  • Dans notre Éphéméride de ce jour...

    1866 : Parution de La Coumtesso, poème politique, mais sous forme cryptée, énigmatique de prime abord, de Frédéric Mistral

     

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    Quand il fait paraître "La Coumtesso", Mistral, né en 1830, a trente-six ans...
     
    On commencera par lire le texte complet, en provençal, mais accompagné de sa traduction en français :

    Texte complet La Coumtesso.pdf

     

    On le verra tout de suite : il s'agit d'un poème puissant, véritable allégorie contre l'idéologie et la centralisation jacobine, où le message politique se cache sous les symboles et sous un certain hermétisme (très en vogue à l'époque : le poème est daté par Mistral du "22 Août 1866").

    C'est probablement l'un des plus beaux, et en tout cas l'un des plus forts poèmes de Mistral. L'un de ceux qui a le plus de souffle.

    On le sait, Mistral n'a jamais voulu situer son action sur le plan politique stricto sensu. Une estime et une amitié personnelle bien réelles, une proximité de pensée - et "de fait" - très fortes le liaient à Charles Maurras et au mouvement d'Action française (1), amitié qui ne s'est jamais démentie, pas plus que leur estime et leur admiration réciproque.

    Et toute la vie de Mistral se situe, de toute évidence, dans un traditionalisme de fait, à la fois culturel, religieux, spirituel et, donc, qu'on le veuille ou non - mais sur un plan autre - politique... Dans son livre célèbre Maîtres et témoins de ma vie d'esprit, Maurras place Mistral dans la catégorie des "maîtres"...

    Pourtant, Mistral n'a jamais franchi le pas, et ne s'est donc jamais engagé politiquement...

    Cependant, qu'on lise attentivement La Coumtesso, et l'on y trouvera un grand souffle épique, lié aux problèmes institutionnels et culturels de la France d'alors, qui restent ceux de la France d'aujourd'hui...

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    L'amour de la petite patrie, voie royale d'entrée vers l'amour de la grande; à l'inverse, la détestation des particularités locales... 

                

    En voici l'argument : une Comtesse riche et belle, de sang impérial, vit fière, heureuse, libre et puissante. Mais sa soeur d'un autre lit l'enferme dans un couvent où règne la tristesse de l'uniformité perpétuelle, où tout est régi communément. Le poète appelle donc ses soupirants - s'ils savaient l'entendre, s'ils voulaient le suivre... - à partir comme des trombes, pour "crever" le grand couvent, libérer la Comtesse, démolir le cloître et pendre l'abbesse !...

    Que veut dire tout ceci ?

    La Coumtesso, c'est évidemment la Provence : à la strophe III du Paragraphe I on lit : "(elle avait)... des montagnes couvertes de neige pour se rafraîchir l'été; d'un grand fleuve l'irrigation, d'un grand vent le souffle vif...". Les montagnes, ce sont, bien sûr, les Alpes; le grand fleuve, le Rhône et le vent vif, le mistral.

    La soeurâtre et le grand couvent c'est, non pas la France - car Mistral n'a jamais été séparatiste - mais la France jacobine, le Paris jacobin. Cette prison des peuples qu'est l'idéologie centralisatrice jacobine, contre laquelle Mistral appelle à la révolte. À la révolte mais, répétons-le, pas à la sécession.... Et Mistral prend à dessein l'image du couvent car il a bien compris que l'idéologie jacobine centralisatrice est l'héritière directe de cette Révolution qui s'est voulue, et pensée, comme une Nouvelle Religion: la NRR, la Nouvelle Religion Républicaine, qui veut à tout prix se substituer à la religion traditionnelle. Et qui a ses dogmes, ses temples, ses prêtres, ses commandements...

    Dans ce couvent - au sens figuré - tout le monde est - au sens propre - soumis à la même loi tatillonne: à la strophe II du Paragraphe II on lit : "là, les jeunes et les vieilles sont vêtues également... la même cloche règle tout communément".

    Comment ne pas se souvenir, ici, de la phrase fameuse: en ce moment, tous les écoliers de France sont en train de faire une version latine ?...

    Et comment ne pas voir une prémonition effrayée du politiquement correct et de l'auto-censure dans les vers suivants, toujours allégoriques : "En ce lieu, plus de chansons, mais sans cesse le missel; plus de voix joyeuse et nette, mais universel silence..." ? Ou : la tyrannie de tous les corrects possibles (historiquement, culturellement, moralement, religieusement... corrects) qui a étouffé la pensée et fait régner une désolante uniformité... 140 ans après que le poème ait été écrit, c'est bien la police de la pensée qui est croquée ici, avec son "missel", et le "silence universel" qu'elle impose à toute voix autre que la sienne...

    Cet étouffement de toute pensée, de toute liberté, ne peut aboutir qu'à la mort, tout simplement (strophe IV du Paragraphe II) : "À la noble demoiselle, on chante les Vêpres des Morts, et avec des ciseaux on lui coupe sa chevelure d'or..."

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    En Provence, en Bretagne et partout ailleurs, les mêmes causes produisent les mêmes effets, et appellent les mêmes remèdes... Juste la nuance qui s'impose : ce n'est pas "la France" mais "le Système", la République idéologique, qu'il faut dire : et cela n'a rien à voir avec "la France"... 

                

    La Comtesse, ce sont donc les nations historiques qui composent le France, la Provence, évidemment, au premier chef, mais toutes les autres Provinces avec elle; mais aussi et surtout (2) la langue et la culture provençale, prisonnières dans un cachot du ministère de l'Instruction publique.

    Marcel Pagnol - mais bien d'autres également... - a raconté comment il était interdit de parler provençal à l'école, et comment on se faisait - au sens propre - taper sur les doigts avec une règle bien dure lorsqu'on osait braver l'interdit. En Bretagne, des écriteaux prévenaient : "Défense de cracher par terre et de parler breton"...

    C'est aussi ce génocide culturel que dénonce, poétiquement, le poète en parlant des "tambourins" de la Comtesse que l'on a brisés. S'étant refusé à entrer en politique, Mistral utilise l'arme de la fable, de l'allégorie, pour dénoncer le mal...

    Quant à l'appel aux soupirants de la Comtesse, "Ceux-là qui ont la mémoire", dit Mistral, comment ne pas voir qu'il s'agit là de l'exacte antithèse du fameux Du passé faisons table rase ?

    Mistral appelle donc à renverser l'idéologie et à rétablir les libertés locales : à "pendre l'abbesse" et "crever la grand couvent" (les quatre strophes du Paragraphe III, et dernier)...

    Difficile de faire... plus révolutionnaire !

    Et, si on nous passe le raccourci, plus "politique d'abord !"...

     

    (1) Pour avoir une idée de cette amitié de pensée entre Mistral et Maurras en particulier, l'Action française en général, il suffit de consulter les articles publiés dans les deux numéros de L'Action française qui parurent au moment de la mort du grand poète :

    • numéro du 26 Mars 1914 :

    Grandes "Une" de L'Action française : Quand il est mort, le poète... Mistral ! (1/2)

    • numéro du 27 Mars 1914 :

    Grandes "Une" de L'Action française : Quand il est mort, le poète... Mistral (2/2)

    Enfin, ce texte de La Coumtesso constitue le 50ème de nos Grands Textes

    GRANDS TEXTES (50) : en langue provençale, cryptée, le brûlot politique anti-jacobin de Frédéric Mistral, "La Coumtesso", ici décrypté, "pour tous"..

    (2) : "aussi et surtout", car Mistral l'a redit cent fois : la langue - par la culture qu'elle véhicule - est l'âme et le coeur d'un peuple, son ossature mentale...

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     Toujours plus de gestion idéologique et de centralisme technocratique,
    pour supprimer les solidarités nées de l'Histoire 
     
     

    Trois de nos Éphémérides essayent de restituer au moins une partie de la puissance et de la beauté de la poésie mistralienne (8 septembre, naissance; 25 mars, décès; 29 février, Prix Nobel) : elles sont réunies et "fondues", pour ainsi dire, en un seul et même PDF, pour la commodité de la consultation :

    Frédéric Mistral

    Et six autres de nos Éphémérides rendent compte de son action, de ses initiatives ou d'autres prises de position importantes :

      la création du Félibrige et la fête de son Cinquantenaire (Éphéméride du 21 mai);

     l'institution de la Fèsto Vierginenco (Éphéméride du 17 mai) et celle de l'Élection de la Reine d'Arles (Éphéméride du 30 mars);

     le contexte historico/politique de la création de la Coupo Santo (Éphéméride du 30 juillet);

    Frédéric Mistral récite L'Ôde à la Race latine à Montpellier (Éphéméride du 25 mai);

    enfin, la publication de son brulot anti-jacobin, fédéraliste et décentralisateur, donc authentiquement "politique", traditionnaliste et réactionnaire : La Coumtesso (Éphéméride du 22 août)

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  • Éphéméride du 1er décembre

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    2001 : professionnalisation totale de l'Armée française

     

     

     

    660 : Mort de Saint Éloi 

     

    Né en 588 près de Limoges, Éloi est un orfèvre au service du roi qui entre dans les ordres et devient à la fois évêque de Noyon et Ministre des Finances du "bon roi Dagobert" 1er.

    Intègre, travailleur et grand organisateur, le roi le charge d’importantes négociations et l’envoie en 636 auprès du Duc de Bretagne, Judicaël, qui s’est révolté et a pris le titre de roi : Éloi l’amène à faire sa soumission...

    Doué pour les arts, attentif aux besoins des pauvres comme au service de l’État, alors balbutiant, Éloi a été choisi comme saint patron par les mécaniciens, par les orfèvres et par ceux qui travaillent le fer...  

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    Missel de Saint Éloi (IXème siècle) - très antique Missel originaire de Corbie (Bibl. Nat., lat. 12051) 
     

     

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    1420 : Entrée d'Henri V, roi d'Angleterre, dans Paris

     

    Triste temps : la Guerre de Cent Ans, après des désastres et un spectaculaire redressement français est, de nouveau, vraiment mal repartie : la France est, de nouveau, au plus bas; il semble bien que les jeux soient faits et que les Anglais doivent, cette fois, l'emporter...

     

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, La Guerre de Cent ans et les révolutions de Paris. : 

     

    "...Le désastre d'Azincourt ne ranima pas la France, elle se dissolvait. Par un autre malheur, les chances de l'avenir reculèrent. En quelques mois, trois dauphins moururent. Seul resta le quatrième fils de Charles VI, un enfant. La longue incapacité du roi fou ne finirait que pour une nouvelle minorité : Henri V pouvait se proclamer roi de France. D'ailleurs les Français se battaient entre eux devant l'ennemi. La reine elle-même, la Bavaroise Isabeau (ci dessous), avait passé au duc de Bourgogne, de plus en plus populaire parce que son parti était celui de la paix à tout prix avec les Anglais. Bientôt les Bourguignons ouvrirent à Jean sans Peur les portes de Paris.

    Ce fut une terrible revanche pour les exilés, pour les vaincus des journées cabochiennes qui revinrent avides de vengeance. Des milliers de personnes du parti armagnac avaient été arrêtées : il ne fut pas difficile de réveiller la furie des écorcheurs et de la foule. À deux reprises, des massacres eurent lieu dans les prisons. Étrange ressemblance de ces scènes avec celles de septembre 1792. Plus étrange encore le soin des historiens de ne pas la marquer, comme si la révolution du dix-huitième siècle avait été un phénomène miraculeux ou monstrueux, mais unique et gigantesque, au lieu d'être un épisode à sa place dans la suite de nos crises et de nos renaissances, de nos retours à l'ordre et de nos folies.

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    Christine de Pisan présente son livre à Isabeau de Bavière
     

             

    Jean sans Peur (ci dessous) finit par rétablir un peu d'ordre dans Paris, mais la France était dans le chaos. La confusion des idées était extrême. Il n'y avait plus de gouvernement. Le duc de Bourgogne tenait en son pouvoir le roi fou, parlait en son nom et avait pour complice la reine Isabeau, l'indifférente et obèse Bavaroise. Le dauphin Charles s'était retiré avec ses partisans au sud de la Loire. Cependant Henri V procédait méthodiquement à la conquête de la France, prenait Rouen et s'installait en Normandie.

    On reprochait à Jean sans Peur de trahir. Sans doute ne voulut-il pas conclure avec l'Angleterre une paix qui ne pouvait être que honteuse et s'exposer à la protestation du dauphin : l'âme de la résistance nationale se fût réfugiée chez le futur roi. Jean chercha donc à se rapprocher du jeune prince. Deux entrevues eurent lieu. À la seconde, à Montereau, une altercation éclata. Le duc de Bourgogne fut assassiné, ainsi que lui-même jadis avait fait tuer le duc d'Orléans (1419).

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    Ce nouveau crime politique, commis en présence du dauphin bien que celui-ci ne l'eût pas commandé, précipita la fin du drame. Comme jadis le parti d'Orléans, le parti bourguignon cria vengeance, en appela au pays. Cette vengeance, le nouveau duc de Bourgogne, Philippe le Bon, l'exerça contre la France. Il la livra à Henri V qui épousa une fille de Charles VI et qui deviendrait roi de France à sa mort, les deux couronnes devant alors être confondues. Ainsi la France était conquise par l'Angleterre, elle perdait son gouvernement national puisque le dauphin Charles, le "soi-disant dauphin" était déchu de ses droits au trône par un document signé de Charles VI privé de ses dernières lueurs de raison.

    Dans ces mots "soi-disant dauphin" il y avait une imputation terrible : celle que Charles VII n'était pas le fils de son père. Tel fut le honteux traité de Troyes (20 mai 1420). Plus honteuse l'acceptation de l'Université, du Parlement, de tous les corps constitués de France. La signature de Charles étant nulle, les États généraux consentirent à donner la leur. Paris même, ce fier Paris, acclama Henri V, "moult joyeusement et honorablement reçu". Henri V s'empressa de prendre possession de la Bastille, du Louvre et de Vincennes. De ces forteresses, un roi étranger commanderait les Parisiens. Voilà ce que les révolutions leur avaient apporté : elles sont la seule cause de cet incroyable abaissement. La misère, la famine étaient telles, à la suite de ces longs désordres, que Paris, après avoir perdu le sens national dans ses disputes, avait perdu la dignité..."

     

     Après son grand-père, le futur Charles V, lui aussi Dauphin quand il quitta Paris aux mains d'Étienne Marcel, le Dauphin Charles - futur Charles VII - est ainsi  le deuxième des quatre rois - ou détenteurs de fait du pouvoir royal ou de la légitimité royale... - à devoir quitter Paris pour sauver sa vie et son trône, avant d'y revenir en maître, après avoir vaincu les factieux...

    Morts à l'étranger, faits prisonnier sur le champ de bataille, préférant quitter Paris révolté afin d'y revenir après avoir dompté les rebelles, assassinés : plusieurs rois de France ont eu un destin hors du commun, que recensent quatre de nos Éphémérides :

    pour les rois morts à l'étranger, voir l'Éphéméride du 8 avril;

    pour les rois faits prisonniers sur le champ de bataille, voir l'Éphéméride du 11 février;

    pour les rois ayant préféré quitter Paris révolté afin d'y revenir après avoir dompté les rebelles, voir l'Éphéméride du 21 mars;

    pour les rois assassinés, voir l'Éphéméride du 30 juillet...

     

    Et, pour en revenir à la Guerre de Cent ans : 

     guerre de cent ans henri V.JPG

      Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Guerre de Cent Ans (3/4) : deuxième effondrement"

     

     

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    1684 : Création du Régiment de Béarn

     

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     Il s'agit de l'un des dix plus anciens régiments de l'armée française.

    Au début, ceux-ci n'étaient qu'au nombre de quatre : le Régiment de Picardie, le Régiment de Champagne, le Régiment de Navarre et le Régiment de Piémont. On appelait familièrement ces régiments les "Vieux corps"...

    En 1620, le nombre de régiments fut porté à dix : aux 4 "Vieux corps" initiaux, un cinquième fut d'abord ajouté : le Régiment de Normandie; puis 5 autres régiments : le Régiment de Bourbonnais, le Régiment de Béarn, le Régiment d'Auvergne, le Régiment de Flandre et le Régiment de Guyenne : ces six nouveaux régiments reçurent le surnom de "Petits Vieux"...

    Dans notre Album Drapeau des Régiments du Royaume de France voir la photo "Les plus anciens régiments sont d'infanterie", puis toutes les photos de la Partie 1, dont celle concernant "Le Régiment de Béarn"...

     

    Un premier décembre également, mais en 1684, sera créé le Régiment de Cambrésis :

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    1760 : Naissance de Marie Tussaud

     

    C'est elle qui est la fondatrice du fameux Musée de Cire de Londres.

    Très proche de la famille Royale (elle fut invitée à vivre à Versailles...) elle faillit être guillotinée à la Révolution pour sympathies royalistes, et finit par s'exiler en Angleterre.

    Elle réalisa les effigies de Louis XVI et de Marie Antoinette (ci dessous, au musée de cire de Londres).

    Le Musée Grévin, à Paris, fut crée en 1882 à l'imitation de celui qu'elle avait crée à Londres.

  • Éphéméride du 10 avril

    1916 : Bataille de Verdun (photo : l'Ossuaire de Douaumont)

     

     

     

    1028 : Mort de Fulbert de Chartres 

     

    De L'Encyclopedia universalis :

    "Né près de Rome dans une famille pauvre, Fulbert eut pour maître un évêque italien, séjourna un peu à Rome, puis, vers 984, vint à Reims pour y suivre les leçons de l'illustre Gerbert d'Aurillac, le futur pape Silvestre II. En 992, il se rendit à Chartres pour apprendre la médecine. Bientôt il fut nommé maître, chancelier et chanoine. En 1006, la faveur du roi Robert le Pieux, qu'il connaissait depuis longtemps, le porta à l'évêché de Chartres. Fulbert acquit un prestige considérable auprès de ses contemporains; sa correspondance est une source importante de l'histoire de son temps. Après l'incendie de 1020, il reconstruisit sa cathédrale; la crypte actuelle est son œuvre.

    Fulbert est vénéré comme saint à Chartres.

    Disciple de Gerbert et utilisant comme celui-ci les grands texte de la logica vetus  Fulbert donne, par son enseignement à l'École cathédrale de Chartres, l'élan qui fera d'elle, au XIIème siècle, un centre d'études important, illustré par des penseurs de premier ordre (tels Bernard et Thierry de Chartres, Gilbert de La Porrée, Guillaume de Conches) et caractérisé par son intérêt pour les arts libéraux ainsi que par ses recherches philosophiques sur l'origine et la nature de l'univers.

    C'est à Fulbert que la célèbre école de Chartres doit ce goût de la science et des études profanes qui l'amènera à déborder les cadres du quadrivium dans le sens d'un "humanisme avant la lettre."  

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    http://nominis.cef.fr/contenus/saint/948/Saint-Fulbert.html 

     

    Sur les incendies et reconstructions de la cathédrale voir l'Éphémeride du 10 juin et l'Éphémeride du 17 octobre...

     

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    1677 : Début de la bataille de Cassel...

     

    10 avril,petain,verdun,guerre14-18,premiere guerre mondiale,von falkenhayn,poilus,joffre,voie sacrée,barrès,douaumontElle durera deux jours, et s'achèvera, le lendemain, par le triomphe total de Monsieur, frère du Roi (ci contre): Philippe d'Orléans, le prince à l'origine de la branche actuelle de notre Famille de France (voir l'Éphéméride du 21 septembre : "1640 : Naissance de Philippe, second fils de Louis XIII, à l'origine des représentants actuels de la Famille de France...", jour de sa naissance)...

    Cette année-là, on est en pleine Guerre de Hollande. Le roi et Monsieur, son frère, sont aux armées et commandent eux-mêmes les troupes. Les maréchaux de Luxembourg et d’Humières commandent l’armée sous Monsieur. En face d'eux, ennemi acharné de la France, Guillaume d'Orange...

    Monsieur chargea avec une valeur et une intrépidité rares : il eut un cheval tué sous lui et reçut un coup de mousquet; le chevalier de Nantouillet eut la cuisse percée à ses côtés, et quelques-uns de ses domestiques furent tués derrière lui.

    Ensuite, Monsieur ayant pris Saint-Omer, revint à Versailles avec Louis XIV, qui venait, lui,  de prendre Cambrai...

    La guerre fut terminée l’année suivante (1678) par la Paix de Nimègue (voir l'Éphéméride du 5 février) : la grande perdante de la guerre fut l'Espagne, qui céda à la France :

    la Franche-Comté;

    et, dans les Flandres, Cassel, Bailleul, Aire, Saint-Omer, Cambrai, Bouchain, Condé-sur-l'Escaut, Bavay, Maubeuge; et la place forte de Valenciennes, dans le Hainaut...

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    La stèle, sur le lieu de la bataille...

     

     

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    1707 : Naissance de Michel Corrette

     

    Compositeur et organiste de la période baroque tardive, Michel Corrette est né à Rouen dans les dernières années du règne de Louis XIV, a traversé "le siècle de Louis XV" et s'est éteint à Paris, exactement deux ans après Louis XVI, le 21 janvier 1795.

    Sa musique heureuse et joyeuse est tout à fait dans l’esprit d'optimisme et de joie de vivre qui caractérise le siècle de Louis XV, et illustre parfaitement le mot célèbre de Talleyrand : "Qui n'a pas vécu dans les années voisines de 1789 ne sait pas ce que c'est que la douceur de vivre..."

     

    symetrie.com/fr/auteurs/michel.corrette

     

    Écouter : le concerto "La servante au bon tabac" (dont le 3ème et dernier mouvement a donné la célébrissime comptine "J'ai du bon tabac dans ma tabatière..." :

     

     

     

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    1916 : Ordre du jour mythique du général Pétain : "Courage ! On les aura !".

     

    La bataille de Verdun, qui a débuté le 21 février dure depuis maintenant 7 semaines. Elle ne s'achèvera que le 19 décembre...

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      Écouter : "La marche du Régiment de Sambre et Meuse" :
     
     

    Von Falkenhayn a voulu cette bataille précisément là, à Verdun, pour, selon ses propres mots, "saigner à blanc l'armée française". Or, l'État major français ne croyait pas à une attaque sur Verdun : Verdun est un saillant, on n'attaque pas un saillant, disait-on... 

    Le calcul de Falkenhayn était de tailler en pièce l'armée française au moyen de son artillerie :  deux millions d’obus — un obus lourd toutes les trois secondes — tombèrent sur les positions françaises les deux premiers jours de l'offensive allemande.

    VERDUN 3.JPG
    Lance-fusées allemand ou Minenwerfer de 245 mm. 
     

    Mais, en fait, si l'artillerie causa bien 80% des pertes à Verdun, la bataille se révélera presque aussi coûteuse pour l'attaquant : elle fit au total plus de 300.000 morts (163.000 soldats français et 143.000 allemands) et 500.000 blessés.

    Alors que, côté allemand, c'est pour l'essentiel les mêmes corps d'armée qui livreront toute la bataille, l'armée française fera passer à Verdun, par rotation, 70 % de ses Poilus, ce qui contribua à l'importance symbolique de cette bataille et à la renommée du Général Pétain qui commanda la première partie de la bataille.

    Quatre jours à peine après le début de l'offensive, Pétain, qui commande la 2ème Armée, est nommé par Joffre - dès le 25 février - Commandant en chef du secteur de Verdun.

    Comme Falkenhayn, Pétain croit en l'artillerie et, pour lui la progression de l'infanterie doit s'effectuer avec l’appui de l’artillerie.

    Il est économe des efforts de ses hommes. Il veille à adoucir au maximum la dureté des épreuves pour ses troupes.

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    Hôpital de Verdun Glorieux 
     

    Dans un premier temps, il réorganise la défense. Une artillerie renforcée dans la mesure des disponibilités couvre les unités en ligne. Les forts sont réarmés.

    Pour ménager ses troupes, il impose le "tourniquet" : les bataillons se relaient pour la défense de Verdun. En juillet, 70 des 95 divisions françaises ont participé à la bataille

    Dans un second temps, il réorganise la logistique. La seule voie de ravitaillement possible consiste en une voie ferrée sinueuse doublée d’une route départementale. La route ne fait que sept mètres de large et se transforme en bourbier dès les premières pluies. Sur ces 56 km de piste, il fait circuler une succession ininterrompue de camions roulant jour et nuit.

    Cette artère vitale pour le front de Verdun est appelée "La Voie Sacrée" par Maurice Barrès. Il y circule plus de 3.000 camions, un toutes les quinze secondes. 90.000 hommes et 50.000 tonnes de munitions sont transportés chaque semaine.

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    Les canons de 155 mm arrivent par la voie sacrée Bar-le-Duc/Verdun 
     
     

    Enfin, il réorganise l’artillerie. L’artillerie lourde restante est récupérée. Un groupement autonome est créé et directement placé sous ses ordres. Cela permet de concentrer les feux sur les points les plus menacés. 

    Le résultat de cette rapide et énergique reprise en main ne se font pas attendre. Si les allemands attaquent au Mort Homme et du côté du Fort de Vaux, ils n'iront pas plus loin que le village de Fleury-devant-Douaumont, qui fut pris et repris seize fois. Ce village, qui fait aujourd'hui partie des huit villages fantômes de France (qui ont un maire, mais n'ont plus d'habitants), a représenté l'avance extrême de l'armée allemande devant Verdun. 

    C'est au cours de ces batailles pour Douaumont que Pétain écrira ce fameux Ordre Général 94 : 

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    Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes voir la photo "1914 : la France dévastée" et ses suivantes.
     
     
    C'est le 21 février qu'avait débuté la bataille de Verdun (voir l'Éphéméride du 21 février); le 3 décembre 1919, la Chambre "Bleu horizon" votera le Décret prescrivant l'édification de l'Ossuaire de Douaumont (voir l'Éphémeride du 3 décembre)...
     
  • Éphéméride du 17 mai

    1953 : La Patrouille de France reçoit son nom

     

     

     

    1642 : Fondation de Montréal    

     

    Une cinquantaine de Français débarquent en Nouvelle France (Québec) pour créer une communauté catholique. Emmenés par Paul Chomedey de Maisonneuve, ils fondent le village de Ville Marie de Montréal, sur une île située à 1 500 kilomètres à l'intérieur des terres, au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Prairies.

    En 1535, l'explorateur Jacques Cartier l'avait baptisé "Mons realis" ("Mont royal" en latin).

    Elle est aujourd'hui la deuxième ville francophone du monde, après Paris. 

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    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Rêves d'Empire : aux Amériques (I/III)" et les deux suivantes...
     
     
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    1838 : Mort de Talleyrand
     

    Personnalité complexe, ambigüe, c'est peut-être l'expression de pragmatique cynique qui le définirait le mieux :

    - acquis à la révolution, mais lucidement convaincu, en 1814 et 1815, qu'au point où les choses en étaient arrivées, seul un Bourbon pouvait succéder à Napoléon (pour reprendre la formule de ce dernier);

    - évêque, mais sans la foi;

    - proposant la nationalisation des biens du clergé, mais qui devait finalement mourir réconcilié avec l'Église;

    - diplomate au service de Napoléon puis des Bourbons...

    On connaît la formule célèbre selon laquelle, s'il avait servi beaucoup de monde, il s'était efforcé de servir surtout la France...

    Et si sa vie et ses actes s'expliquaient aussi, au moins en partie, par l'extra-ordinaire bouleversement qu'a connu la France à cette époque ?

    talleyrand-charles-maurice.jpg

          
     
    Michel Mourre a bien raconté son action en 1814, puis en 1815, au Congrès de Vienne. Il s'agissait alors, pour une France exsangue, vaincue et occupée, d'échapper aux désirs de vengeance et de démembrement de plusieurs États européens :
     
    "...Lorsque les Alliés entrèrent à Paris (30 mars 1814), c'est Talleyrand qui sut convaincre l'empereur Alexandre que la seule solution politique était le retour des Bourbons. Devenu chef du gouvernement provisoire, il fit proclamer par le Sénat la déchéance de Napoléon et appela Louis XVIII au pouvoir.
    De nouveau ministre des Affaires Étrangères, il prit une part capitale au Congrès de Vienne : il réussit à diviser habilement les Alliés et forma une entente secrète avec Castlereagh et Metternich pour freiner l'avidité de la Prusse et de la Russie.
    L'équipée des Cent Jours anéantit en partie le résultat de ses efforts, mais il avait du moins réussi à empêcher le démembrement de la France et rendu à celle-ci sa place dans le concert diplomatique international..." 
     
     

    Sur Talleyrand en général : https://www.linternaute.fr/actualite/biographie/1776282-charles-maurice-talleyrand-biographie-courte-dates-citations/

    Pour davantage d'informations sur le rôle de Talleyrand et les évènements après la chute de l'Empire, voir les Éphémérides du 8 juillet et du 4 juin...

     

    Enfin dans notre Album Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand voir la photo "Sur Talleyrand et Fouché", un des morceaux les plus célèbres - et les plus féroces, à juste titre - de la littérature française...

     

     

     
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    1871  : "Paris sera à nous ou n'existera plus" : Louise Michel donne une parfaite interprétation de l'esprit révolutionnaire...
      
     
    17 mai,montreal,québec,canada,patrouille de france,cartier,talleyrand,louis xvi,louis xviii,charles x,napoleon,revolution,1814,mistral,arles,festo vierginencoLes révolutionnaires aiment "l'Homme", avec un H majuscule, mais cet Homme n'existe pas, il n'est qu'un désir, une utopie, un rêve désincarné, un être nouveau à construire, "sans roi et sans Dieu", comme le disait Jules Ferry, à l'époque de l'instauration de la IIIème République.
    Mais cette conception abstraite de l'Homme fait que les révolutionnaires n'aiment pas les hommes réels, tels qu'ils vivent de par la monde, avec leur infinité de différences, de traditions, de religions, de spiritualités; ils n'aiment pas la vie, dans ses diversités, l'homme concret, son Histoire, ses Traditions, ses Racines : ils n'aiment que leur abstraction, leur idéologie, loi commune devant régir également tout Homme, et devant laquelle chacun doit plier et se plier...
     
    Aimée de Coigny (la "Mademoiselle Monk" de Maurras...) écrit dans son Journal :
     
    "...M. de Robespierre aimait peut-être le peuple, l’humanité, etc... mais guère les hommes et pas du tout les femmes..."
     
    Et, du reste, celui qui lit attentivement la très plate, très ennuyeuse et très grandiloquente Déclaration des Droits de l'Homme voit tout de suite qu'il ne s'agit ni des droits de la Femme, ni des droits de l'homme noir : les naïfs qui, dans les Antilles, ont cru aux promesses de la révolution en seront quittes, le 20 mai 1802, à voir Napoléon, continuateur et "sabre" de la Révolution, rétablir l'esclavage, purement et simplement !...
     
    Dès les débuts de la révolution, Joseph de Maistre avait signalé cette grossière erreur :
     
    "Or, il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu, dans ma vie, des Français, des Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâce à Montesquieu, qu’on peut être Persan : mais quant à l’homme, je déclare ne l’avoir rencontré de ma vie; s’il existe, c’est bien à mon insu."
    (dans Considérations sur la France).
     
     
    Le 26 décembre 1792, plaidant avec courage et brio lors du pseudo procès de Louis XVI, l'un de ses trois avocats, Romain de Sèze, aura ce mot :
     
    "...Français, la révolution qui vous régénère a développé en vous de grandes vertus; mais craignez, qu’elle n’ait affaibli dans vos âmes le sentiment de l’humanité, sans lequel il ne peut y en avoir que de fausses !..."
     
    Joseph de Maistre avait pointé l'erreur idéologique; de Sèze, à peu près au même moment, en dénonce la conséquence terroriste immédiate : le culte de l'Homme abstrait, c'est la fin de l'humanité... : Saint Just (qui n'était ni saint ni juste) ne disait-il pas : "Je ne juge pas, je tue... Une nation ne se régénère que sur un monceau de cadavres..." Le même Saint Just qui déclarait (au moins, il était franc !...) : "Ce qui constitue une République, c’est la destruction totale de ce qui lui est opposé." (Convention, Rapport du 26 février 1794 (premier décret de ventôse).

    Belle conception de la fraternité, et de la liberté !...
     
    C'est que les révolutionnaires "savent". Ils savent ce qui est bon pour le peuple (pour les peuples) et ils vont faire son bonheur, éventuellement sans lui, s'il le faut malgré lui, et si vraiment le maudit peuple résiste, contre lui : ce sera le Génocide, car, on a le droit d'accepter la liberté (ou plutôt, "leur" liberté) mais c'est "la liberté... ou la mort" !
     

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    La soi-disant devise de la République idéologique ("Liberté - Egalité -Fraternité") est tronquée et falsifiée; c'est une mystification de plus de la part du Régime, du Système. La vraie devise originelle, celle des révolutionnaires du 14 juillet 1789, à qui se réfèrent explicitement les deux lignes du préambule nocif de la Constitution de la Vème République, est à la fois plus longue et plus terrible, plus insupportable : elle commence par une affirmation qui n'a pas vraiment de sens et qui ne sert à rien, si ce n'est à "faire long" : "Unité, indivisibilité de la République"; mais, surtout, comme le faisait remarquer Soljénitsyne, elle se clôt sur cette menace terroriste : "Ou la mort". En somme, vous êtes libres d'accepter la liberté qu'on vous donne, sinon, c'est la mort ! Crois ou meurs !... Conception, on en conviendra, bien étrange et bien différente de la vraie liberté...

    Déjà, l'absurdité de la devise saute aux yeux  avec ses deux premiers termes, qui s'excluent mutuellement; quant au troisième terme, puisque c'est "la mort" qui guette ceux qui refusent le bonheur qu'on leur a préparé, on conviendra aussi qu'on  est bien loin de la "fraternité" vraie : le Génocide vendéen est là pour montrer le vrai sens du mot "fraternité" pour les révolutionnaires !...

     

    Voilà pourquoi Louise Michel a tout à fait raison lorsqu'elle explique la vraie doctrine révolutionnaire : "Paris sera à nous ou n'existera plus". Carrier n'avait rien dit d'autre : "Nous ferons de la France un cimetière, plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière". 
    Et Staline ne fera que dire différemment la même chose lorsqu'il affirmera cette monstruosité : "Le problème, c'est les hommes; pas d'hommes, pas de problème...".
    Adapté à la Vendée, et à l'époque, cet adage monstrueux nous donne : le vrai problème c'est la Vendée, pas de Vendée, pas de problème ! Ce qui nous ramène aux propos de Barrère "Détruisez la Vendée..." et à l'ignoble "justification" (!) du Génocide...
  • Éphéméride du 30 juin

    1998 : Fondation des American friends of Versailles

     

     

     

     

    1470 : Naissance du futur Charles VIII 

     

    Il n'aura qu'un règne très court, durant lequel il sera, en quelque sorte, conduit par les modes et l'air du temps, notamment l'esprit d'aventure qui soufflait sur la France d'alors (en pleine pré Renaissance, si l'on peut dire) dont a parlé Jacques Bainville :

    CHARLES VIII.jpg

    "...Charles VIII, devenu majeur, était à la tête d'un État pacifié, prospère et de la plus belle armée d'Europe. La France le poussait à agir. Elle s'était ennuyée sous Louis XI. Comme il lui est arrivé maintes fois, elle était lasse d'une vie prosaïque. Une autre génération était venue. Les maux de la guerre étaient oubliés. On aspirait au mouvement, à la gloire. Où diriger ce besoin d'activité ? Oh ! les tâches ne manquaient pas. La France n'était pas encore finie. Vers la Lorraine et le Rhin, entrevus par Charles VII, il restait beaucoup à faire, mais ce n'est pas là qu'allaient les imaginations. Et puis, pour épouser la duchesse bretonne, pour rompre le projet de mariage autrichien, Charles VIII avait renoncé par traité à la Franche-Comté et à l'Artois. Reprendre sa parole eût entraîné des complications, peut-être des périls. Une route restait ouverte et le sentiment public y poussait le jeune roi. C'était plus fort que le raisonnement : tout conspirait à nous entraîner en Italie.

    guerres d'italie.JPG
     

    Sagement, Charles VII et Louis XI avaient refusé de soutenir les droits sur Naples qu'ils tenaient de la maison d'Anjou. Ils avaient résisté aux sollicitations des cités italiennes. Mais un esprit d'aventures soufflait en France. Beaucoup d'Italiens étaient venus : leur pays de soleil attirait. En développant le commerce, - l'essor de Lyon date de ce temps-là, - Louis XI avait donné naissance à de nouveaux courants : Lyon et ses soies sont en rapport avec le Piémont et la Lombardie. Et il avait encore, cet avare, donné naissance à des idées de luxe : d'Italie, il ne venait pas seulement des cages de fer. Italian ! Italian ! C'était un désir, le goût de l'art, du beau, plus que celui des conquêtes, qui animait les Français. Si l'on cherche les résultats des brillantes campagnes de Charles VIII, de son entrée à Rome, de sa chevauchée jusqu'à Naples, on les trouvera surtout dans l'ordre esthétique. Le beau voyage ! Ce fut une vraie guerre de magnificence. Qu'elle plût aux Français ! Avec quelle complaisance il fut parlé des exploits de Bayard et de la Trémoille ! Quelle revanche des années grises où Louis XI, enfermé à Plessis-lès-Tours, coiffé de son vieux chapeau, ruminait de longs calculs !

    Il y avait toutefois, dans ces guerres d'Italie, une idée politique; c'était d'écarter Maximilien qui, épousant toujours, tenait de sa seconde femme Blanche Sforza des droits sur le Milanais. C'était aussi d'écarter l'Espagne dont les princes s'étaient emparés du royaume de Naples au détriment de la maison d'Anjou. L'anarchie italienne attirait les convoitises et l'Italie nous appelait à l'aide. Savonarole, à Florence, saluait le roi de France des noms de libérateur et de vengeur. Ainsi tout invitait Charles VIII à franchir les Alpes..."

     

     

     24 juin,loi d'exil,orléans,du pont de nemours

     

     

    1599 : Aux origines de l'Arsenal de Toulon...

     

    Le véritable fondateur de l'Arsenal de Toulon - après les Toulonnais eux-mêmes, on va le voir... - est Henri IV. En 1595, par Lettres patentes, il reconnaît que les habitants de Toulon ont élevé à leurs frais les murailles faisant de leur ville une citadelle, transformant ainsi leur port de pêche en port de guerre : il accorde donc aux habitants de Toulon l'usufruit à perpétuité des fossés et terrains à gagner sur la mer. Cette concession est l'acte de naissance de fait de l'Arsenal de Toulon...

    De plus, Henri IV entoure la ville d’une enceinte en forme d’étoile à 7 branches, avec des murailles de 15 mètres de hauteur. Les fortifications sont prolongées dans la mer par deux grands môles formant le premier véritable port : la vieille darse, qui abrite port de commerce et port de guerre.

    Le 30 juin 1599, un arrêt rendu par le Parlement de Provence confirme la volonté royale, et précise qu'une partie de ces terrains est "destinée à servir à la construction, à fabriquer des vaisseaux et pour bâtir un arsenal"

    30 juin,d'artagnan,rouget de lisle,vauban,louis xiv,fouquet,charles viii,guerres d'italie,louis xi,mousquetaires,lully

    Pouvait-on rêver rade plus idéale ?

    http://www.netmarine.net/forces/operatio/toulon/dates.htm

     

    L'histoire de Toulon est ainsi intimement liée à sa géographie et à son rôle militaire et naval. La ville a grandi au rythme de son port et de l'extension des fortifications et de son Arsenal.

    C'est en 1481 pour que s'affirme sa vocation maritime avec le rattachement de la Provence à la France. On construit la Tour Royale en 1514 et c'est Henri IV qui fait creuser la première darse et édifier un Arsenal. Richelieu, Colbert et Vauban font de Toulon un port à la taille des ambitions maritimes des Rois de France.

    Aux heures tragiques de la Révolution, en 1793, Bonaparte conquiert sa première notoriété en commandant l'Artillerie au siège de Toulon et Toulon sera débaptisée en Port-la-Montagne. Bonaparte repasse à Toulon en mars 1796 pour la campagne d'Italie et, en 1798, c'est à Toulon qu'il concentre les troupes qui y embarquent pour l'expédition d'Égypte.

    En mai 1830, une flotte considérable part pour la conquête de l'Algérie commandée par l'Amiral Duperré (voir l'Éphéméride du 14 juin).

    C'est aussi à partir de Toulon que le grand marin et explorateur Dumont d'Urville voguera à la découverte de la Vénus de Milo et de l'Antarctique, où il donnera à la Terre Adélie le prénom de sa jeune femme toulonnaise.

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    De 1836 à 1893, date de la visite de l'Escadre Russe venue de Cronstadt, l'Arsenal va être agrandi et doté de nouveaux bassins et appontements. Toulon est devenu un port de départ et de liaison pour les colonies comme le Tonkin.

    La seconde guerre mondiale verra le sabordage de la flotte le 27 novembre 1942, et les bombardements de novembre 1943 et août 1944; la ville fut totalement libérée par les troupes du Général de Lattre de Tassigny, mais elle était détruite à plus de 45 % !...

    Premier port militaire français, les eaux sûres de sa rade accueillent désormais la plus importante composante des bâtiments de la Force d'Action Navale.

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    http://toulon.fr/laissez-seduire/article/base-navale

     

    http://www.netmarine.net/forces/operatio/toulon/arsenal.htm

     

     

    24 juin,loi d'exil,orléans,du pont de nemours

     

     

    1673 : Prise de Maastricht par Vauban

     

    Cinq jours auparavant, durant le siège de la ville, le Capitaine des Mousquetaires du Roi, d'Artagnan, a été tué (voir l'Éphéméride du 25 juin).

    Ci dessous, sa statue à Auch.

    D'ARTAGNAN.jpg

    "J'ai perdu d'Artagnan en qui j'avais la plus totale confiance et qui était bon à tous" déclara Louis XIV, qui l'avait chargé en effet de plusieurs opérations de confiance, notamment l'arrestation de Nicolas Fouquet.

    Il était Capitaine de ces Mousquetaires qui formaient deux régiments, appelés Mousquetaires gris et Mousquetaires noirs en fonction de la robe de leurs chevaux (voir l'Éphéméride du 3 octobre) :

     

             http://www.lemondededartagnan.fr/SITE/FRA/mousquetaires_chap06.htm

     

    C'est Jean-Baptiste Lully qui a composé les deux marches de chacun de ces Régiments :

    Écouter :

     

      Lully Marche MOUSQUETAIRES GRIS.mp3

     

      Lully Marche MOUSQUETAIRES NOIRS.mp3

     

     

     24 juin,loi d'exil,orléans,du pont de nemours

     

     

    1836 : Mort de Claude, Joseph Rouget de Lisle

     

    Beaucoup l'ignorent, mais Rouget de Lisle était... royaliste !

    Son temps de gloire ne dura guère : à peine trois mois ! Il composa en effet Le chant de guerre de l'Armée du Rhin le 10 mai 1792, mais fut destitué de sa charge de Capitaine le 10 août suivant, par Lazare Carnot en personne - l'organisateur du Génocide vendéen... - parce qu'il avait osé, fort courageusement, protester contre l'internement de Louis XVI après la journée d'émeute du 10 août 1792.

    Emprisonné sous la Terreur, il échappa à la guillotine grâce à la chute de Robespierre.

    Sa phrase malheureuse dans ce "Chant de Guerre..." (doux euphémisme, pour parler d'un propos carrément raciste...) : "...Qu'un sang impur abreuve nos sillons !..." peut, à la rigueur, s'expliquer - à l'époque... - par l'enfièvrement de cette période troublée; une sorte d'erreur de jeunesse, en quelque sorte...

    Par contre, ce temps d'exaltation grandiloquente et ridicule étant passé depuis bien longtemps maintenant, il est carrément scandaleux que le régime politique d'un grand pays civilisé conserve ce membre de phrase xénophobe, haineux et... raciste dans un chant de guerre violent et brutal, choisi comme hymne national...

    Au retour de Louis XVIII, Rouget de Lisle composa Le chant du Jura (Que la France et son roi soient heureux l'un par l'autre/ De leur commun bonheur va naître enfin le nôtre....), mais ne rencontra pas de succès, ni auprès de Louis XVIII, ni auprès du public.

    Il se retira alors dans sa ville de Lons-le-Saunier...

  • Éphéméride du 22 Juillet

    1209 : Massacre de Béziers      

     

    Bien qu'en majorité catholique, la ville refusait de livrer à Simon de Montfort et au Légat du Pape les cathares qui s'y trouvaient.

    La phrase célèbre "Tuez les tous ! Dieu reconnaîtra les siens !" n'a jamais été prononcée : peut-être, tout simplement, parce que, comme l'explique Alain Decaux, la radicalisation des esprits était telle, et si forte leur imprégnation par la mentalité que révèle cette phrase apocryphe, qu'il n'était en fait nul besoin de la prononcer : elle "était" dans les esprits... 

     

    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "La Croisade des Albigeois"

     

     
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    1461 : Mort de Charles VII, le Victorieux, le Bien Servi...


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    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre VI, La Guerre de Cent ans et les révolutions de Paris :

    "...Du point de vue le plus terrestre, du point de vue politique, ce qu'il y a d'incomparable chez Jeanne d'Arc, c'est la justesse du coup d'œil, le bon sens, la rectitude du jugement. Pour sauver la France créée par ses rois, confondue avec eux, il fallait relever la royauté. Pour relever la royauté, il fallait rendre confiance et prestige à l'héritier qui finissait par perdre espoir, et peut-être doutait de sa naissance même. C'est pourquoi la première rencontre de Jeanne et de Charles VII est si émouvante. Le geste de Jeanne, reconnaissant le dauphin qui la met à l'épreuve, et tombant à ses genoux, est décisif. Le principe sauveur, la monarchie, est désigné. À l'homme, au roi légitime, la confiance en lui-même est rendue.

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    Au Château de Loches 

             

    Elle fut rendue à tous. Il n'était pas rare que les militaires et les politiques qui aimaient le mieux Jeanne d'Arc ne voulussent pas l'écouter. Presque toujours c'était elle qui avait raison, ses pressentiments étaient vérifiés et elle dégageait un tel esprit de tranquille certitude que les gens faisaient sans effort ce qu'elle avait dit. Ainsi fut levé le siège d'Orléans (8 mai 1429). Puis, sans perdre une minute, n'écoutant pas les avis, intéressés ou désintéressés, des faux sages, Jeanne conduisit le roi à Reims. La vraie sagesse était de suivre son inspiration.

    D'enthousiasme, les Anglais qui essayaient de barrer le passage furent bousculés à Patay. D'enthousiasme, Troyes fut pris. Les gouverneurs bourguignons, effrayés par ce mouvement populaire, ne recevant pas de secours de Bedford, ouvrirent les portes de Châlons et de Reims. Le dauphin y fut sacré solennellement, selon les rites. Dès lors, le petit prince anglais ne pouvait plus être en France qu'un faux roi.

    La France, après le sacre, retrouvait avec sa monarchie la condition de son indépendance et l'instrument de son salut...

    Pourtant, une des grandes idées de la "bonne Lorraine" avait été la réconciliation des Français. Grâce au mouvement national que son intervention avait déterminé, le retentissement et l'horreur de son martyre réalisèrent son vœu. La domination anglaise était de plus en plus détestée. Paris même se lassait. Le duc de Bourgogne se sentait abandonné de ses partisans et la protection de l'Angleterre commençait à lui peser. Quatre ans après la mort de Jeanne d'Arc, au congrès d'Arras, il se réconciliait avec Charles VII qui n'acheta pas trop cher cet accord en exprimant des regrets pour l'assassinat de Jean sans Peur.

    Brève réconciliation. La maison de Bourgogne sera encore l'ennemie de la France. Mais il n'y aura plus chez nous que des débris du parti bourguignon. Le parti de la légitimité, le parti français, l'a emporté. Un an après le traité d'Arras, les Parisiens ouvrent leurs portes aux gens du roi et ils aident Richemond à chasser la garnison anglaise.

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    Autre salle du Château de Loches 

              

    Rien n'était encore fini. Les Anglais tenaient toujours une partie du royaume. Le reste était dans le chaos et la misère. Comme Charles le Sage, Charles VII avait tout à refaire : l'administration, les finances, l'armée, en un mot l'État. Et le roi de France n'avait que de misérables ressources : à la cour somptueuse de Bourgogne, dans le grand apparat de la Toison d'Or, on se moquait du "roi de Gonesse" monté sur "un cheval trottier". Et non seulement Charles VII ne disposait que de faibles moyens, mais tout le monde avait perdu l'habitude d'obéir : les grands vassaux donnaient le mauvais exemple. Il faudra juger le duc d'Alençon, coupable d'avoir négocié avec l'Angleterre.

    Le beau feu d'enthousiasme et de patriotisme qui avait pris naissance à Domrémy ne pouvait durer toujours. Surtout il ne pouvait suffire à remplacer l'organisation et la discipline. Rétablir l'ordre, chasser les Anglais : ce fut, pendant vingt ans, la tâche de Charles VII. Il l'accomplit à la manière capétienne, petitement d'abord, pas à pas, posant une pierre après l'autre, aidé dans sa besogne par des gens de peu ou de rien, des bourgeois administrateurs, l'argentier Jacques Cœur, le maître de l'artillerie Jean Bureau. "Le bien servi" fut le surnom de Charles VII. Il eut le talent de se faire servir, d'écouter les bons conseils, d'exploiter les dévouements, d'être ingrat au besoin, bref de tout ramener au bien de l'État. Le résultat fut qu'à la mort du roi, l'Angleterre, en France, ne tenait plus que Calais. La victoire de Formigny (1450) effaça Crécy, Poitiers, Azincourt..."

     

     Sur la création de l'Armée permanente par Charles VII, et l'artillerie des frères Bureau, voir l'Éphémeride du 26 mai... 

     

     

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    1802 : Mort de Bichat

     

    "Il est resté sur un champ de bataille qui veut aussi du courage et qui compte plus d'une victime. Personne en si peu de temps n'a fait tant de choses et si bien" (Corvisart) 

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    1808 : Capitulation de Bailén
     
     
    Dès le début, l'expédition d'Espagne fut un échec, et, selon les propres termes des généraux de Napoléon, "une horreur" : bien loin d'accueillir les Français en héros libérateurs, tout le peuple espagnol se souleva contre ces envahisseurs qui venaient, de force, leur enlever leur roi et combattre toutes leurs traditions, notamment religieuses (voir l'Éphéméride du 2 mai)...
     
    Moins de trois mois après leur entrée en Espagne, les troupes françaises, attaquées partout, subissent un revers, militairement de peu d'importance mais dont l'impact psychologique se révélera catastrophique : ce 22 juillet, encerclées par 17.000 soldats espagnols depuis trois jours, les troupes françaises commandées par le général Dupont capitulent à Bailén, en Andalousie.
     
    Pour la première fois, une junte insurrectionnelle s'est soulevée contre l'occupant français et les armées de l'empereur sont mises en échec. Joseph Bonaparte devra quitter Madrid précipitamment le 30 et se réfugiera derrière l'Èbre.
     
    Avec une emphase aussi excessive qu'erronée (puisque les troupes de Dupond n'étaient pas à Austerlitz) le général Castanos fera broder sur ses drapeaux "Aux vainqueurs des vainqueurs d'Austerlitz"...
     
    Il n'en demeure pas moins que la capitulation de Bailén est le premier revers sérieux pour Napoléon, et le commencement de la fin : Bainville donnera, d'ailleurs, pour titre au chapitre XVII de son magistral Napoléon "Le premier nuage vient d'Espagne"...
     
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    La reddition de Bailén, Musée du Prado (Madrid)
     
     
     
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    1927 : L'ensemble de la Collection des "Plans-reliefs" est classé Monument Historique
     

    Créés à l'initiative de Louis XIV et de Louvois, son ministre de la Guerre, les Plans-Reliefs palliaient la qualité insuffisante des cartes, à l'époque. Le roi avait ainsi une idée très précise de l'état des places-fortes de la France...

    Cette collection regroupe 111 éléments (le plus souvent au 1/600ème), désormais tous classés Monuments Historiques : 26 maquettes, 21 objets divers et 64 Plans-Reliefs.

    Une partie de la collection est visible à l'Hôtel national des Invalides. Une autre (soit 16 Plans-Reliefs) est en dépôt à Lille. Le reste de la collection est stockée en caisse (soit près de 70 %), faute de place pour être présentée...

  • Éphéméride du 9 août

    Salle de l'Édit du château de Roussillon, où Charles IX fixa au 1er janvier le début de l'année calendaire dans toute la France, le 9 août 1564

     

     

     

     

     

    870 : La fin de la Lotharingie 

     

    Après s'être alliés contre lui, et l'avoir vaincu, Louis le Germanique et Charles le Chauve, petits-fils de Charlemagne, se partagent le territoire de leur frère Lothaire II, la Lotharingie...

    Bien loin d'être un simple souvenir lointain, ce fait recouvre une réalité qui va accompagner la France pendant mille ans, expliquant une grande part de ses difficultés.

    Une fois de plus, on en a l'explication lumineuse grâce à Jacques Bainville...

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    De l'Histoire de France, chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens :

     

    "Au fond, l'Empire de Charlemagne était fragile parce qu'il était trop vaste. Il ne tenait que par le génie d'un homme. Dans une Europe où des nations commençaient à se différencier, refaire l'Empire romain était un anachronisme. Charlemagne avait dû fixer sa résidence à Aix-la-Chapelle, c'est-à-dire à mi-chemin entre l'Elbe et la Loire, de manière à n'être éloigné d'aucun des points où des mouvements pouvaient se produire. Ce n'était pas une capitale. C'était un poste de surveillance. Un peu avant sa mort, qui survint en 814, Charlemagne eut des pressentiments funestes pour l'avenir. Ses pressentiments ne le trompaient pas.

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             Chapelle palatine, Aix la Chapelle           

     

    Après quatre générations de grands hommes, la vigueur des Pipinnides était épuisée. Leur bonheur aussi. L'empereur Louis était un faible. Les peuples sentirent ce qui manquait à l'héritier de Charlemagne pour continuer l'œuvre de ses ancêtres et Louis "le Pieux" fut encore surnommé par ironie "le Débonnaire". Dès qu'il règne, la belle machine construite par son père se dérange. Des révoltes, des conspirations éclatent. Des partis se forment. Les évêques eux-mêmes s'en mêlent. La majesté impériale n'est plus respectée. À deux reprises, "le Débonnaire" est déposé après avoir subi l'humiliation des pénitences publiques. Restauré deux fois, son règne s'achève dans l'impuissance en face de ses trois fils rebelles qui, avant sa mort, se disputent son héritage les armes à la main.

    Lothaire, l'aîné, voulait maintenir l'unité de l'Empire. Charles le Chauve et Louis le Germanique se liguèrent contre lui. C'était déjà plus qu'une guerre civile, c'était une guerre de nations. La Paix, qui fut le célèbre traité de Verdun, démembra l'Empire (843). Étrange partage, puisque Louis avait l'Allemagne, Lothaire une longue bande de pays qui allait de la mer du Nord jusqu'en Italie avec le Rhône pour limite à l'ouest, tandis que Charles le Chauve recevait le reste de la Gaule.

    L'unité de l'Empire carolingien était rompue. De cette rupture il allait mourir encore plus vite que la monarchie mérovingienne n'était morte. Les partages étaient l'erreur inguérissable de ces dynasties d'origine franque. Celui de Verdun eut, en outre, un résultat désastreux : il créait entre la France et l'Allemagne un territoire contesté, et la limite du Rhin était perdue pour la Gaule. De ce jour, la vieille lutte des deux peuples prenait une forme nouvelle. La France aurait à reconquérir ses anciennes frontières, à refouler la pression germanique : après plus de mille ans et des guerres sans nombre, elle n'y a pas encore réussi.

    Nous devons un souvenir à celui des petits-fils de Charlemagne auquel la Gaule échut. De même que Louis le Germanique fut tout de suite un roi allemand, son frère, Charles le Chauve, se nationalisa et fut un roi français. Il eut à cœur de retrouver les provinces de l'Est. Le royaume de Lothaire n'était pas viable : faute d'avoir pu garder toute la Lotharingie ou Lorraine, Charles du moins écarta le roi allemand le plus loin possible. Malheureusement, il fut égaré par la chimère impériale et s'épuisa à vouloir reconstituer l'Empire carolingien. Mais il n'avait pas laissé de prescription s'établir contre la France. S'il n'avait pas rétabli l'unité de l'Empire, il avait affirmé l'unité française. C'était une idée nationale. Pour qu'elle vécût, il n'était pas inutile qu'elle eût été proclamée avant la disparition de l'État carolingien. Cette idée vivrait. D'autres allaient la recueillir."

     

    Voir notre Feuilleton En cartes, "l'aventure France"... et/ou notre  Album L'aventure France racontée par les cartes , la photo "Le Traité de Verdun et la Lotharingie"

     

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    La France en quête de ses frontières "naturelles" :
    la longue marche vers le Rhin...

           

     

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    1564 : Édit de Roussillon

     

    C'est à Roussillon, près de Grenoble, que le roi Charles IX signe en présence de sa mère, la régente Catherine de Médicis, un Édit préparé par le chancelier Michel de L'Hospital et le ministre Sébastien de L'Aubespine.

    Entre autres dispositions, cet Édit fixe au 1er janvier le début de l'année calendaire dans toute la France.

    L'empereur d'Allemagne Charles Quint avait pris une mesure similaire pour ses terres quelques décennies plus tôt. En 1622, le pape généralise cette mesure à l'ensemble du monde catholique.

    CHARLES ix.JPG

                

    Lors d'un voyage dans différentes parties du royaume, le roi avait constaté que, selon les endroits, l'année débutait soit à Noël (à Lyon...), soit le 25 mars (à Vienne...), soit le 1er mars ou encore à Pâques, ce qui provoquait évidemment des gênes et des confusions.

    Afin d'uniformiser l'année dans tout le royaume, il prit un premier Édit à Paris, au début janvier 1563, comprenant 38 articles, relatifs à la Justice. Il le compléta par quatre articles, qu'il promulgua à Roussillon le 9 août 1564.

    C'est l'article 39 qui annonce que l'année commencera désormais le 1er janvier :

     

    "Voulons et ordonnons qu'en tous actes, registres, instruments, contracts, ordonnances, édicts, tant patentes que missives, et toute escripture privé, l'année commence doresénavant et soit comptée du premier jour de ce moys de janvier.

    Donné à Roussillon, le neufiesme lour d'aoust, l'an de grace mil cinq cens soixante-quatre. Et de notre règne de quatriesme.

    Ainsi signé le Roy en son Conseil"

    signé Sébastien de l'Aubespine.

     

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     S'il est assez peu connu du grand public (c'est pourtant sous son règne qu'eut lieu la malheureuse Saint Barthélemy, voir l'Éphéméride du 24 août), Charles IX est pourtant à l'origine de trois faits de société, plus "aimables", qui rythment encore aujourd'hui - à des degrés divers... - la vie du pays tout entier :
     
    c'est lui qui a lancé la coutume du muguet du 1er mai (voir l'Éphéméride du 1er mai),
    et lui aussi qui est à l'origine des blagues et canulards du 1er avril (voir l'Éphéméride du 1er avril) : on lui doit en effet les souhaits et réjouissances de la "Bonne année", son Édit de Roussillon ayant unifié les pratiques du royaume, pour tous et partout, faisant commencer désormais l'année civile le premier janvier...
     
     
     
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    1902 : Couronnement d'Édouard VII d'Angleterre, qui a commandé 27 diadèmes à Jacques Cartier, qu'il appelle "le roi des joailliers et le joaillier des rois"
     
     
    Jacques Cartier est nommé pour l'occasion joaillier attitré de la cour d'Angleterre, et la maison Cartier - fondée par Louis-François Cartier en 1847 - devient la plus prestigieuse joaillerie du monde...

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    1946 : Mort de Léon Gaumont
     
     
    Il est le fondateur de la société de production Gaumont.
     
  • Éphéméride du 26 août

    1856 : Naissance de Paul Marmottan (ici, le Musée Marmottan Monet, à Paris)

     

     

     

     

     

    1346 : Désastre de Crécy 

     

    La Guerre de Cent ans commence mal...

    Et, aussi, la dynastie des  Valois : il y a  dix-huit ans, en 1328, que Philippe VI - le premier des Valois - a été désigné comme roi, à la mort - sans enfants - de Charles IV, le dernier des Capétiens directs (voir l'Éphéméride du 1er février).

    Mais, depuis cette date, Édouard III, petit-fils de Philippe le Bel par sa mère, Isabelle, conteste la nomination de Philippe, et réclame la couronne pour lui-même : assez mollement, au début, puis, de plus en plus fermement, jusqu'à ce 7 octobre 1337, lorsqu'il lança publiquement un défi à son cousin, le roi de France, dans l'abbaye de Westminster, contestant la légitimité de Philippe et revendiquant - cette fois, officiellement - la couronne de France pour lui-même.

    Au-delà du fond du problème - qui remonte donc à la mort de Charles IV, en 1328 - cette contestation formelle, proclamée depuis Westminster, signe le début de la Guerre de Cent ans...          

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    • Lecteur attentif et amical, Louis-Éric Salembier nous envoie deux commentaires, le premier sur Crécy... :
    "Un centre historique est ouvert depuis 3 ans à Crécy en Ponthieu. Je l'ai découvert par hasard et en recommande la visite.
    On y trouve aussi un livre très intéressant sur la bataille, qui, au-delà de l'explication militaire de la bataille, en explique les tenants et aboutissants politiques ainsi que les évolutions qui s'en suivirent des deux côtés et l'historiographie." Voici le lien menant à ce site sur Crécy :
     
     
     
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    1743 : Naissance de Lavoisier
     
     
    Il est le père de la Chimie moderne :
     

    •  "La chimie est une science française: elle fut constituée par Lavoisier, d'immortelle mémoire." (Adolphe Wurtz).

     

    •  "Il ne leur a fallu qu'un moment pour faire tomber cette tête et cent années, peut-être, ne suffiront pas pour en reproduire une semblable." (Louis de Lagrange). 

     
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     Sur les expériences et la mort de Lavoisier, voir l'Éphéméride du 16 février...
     
    • ... et le second sur Lavoisier :
    "ses premiers travaux avaient porté sur le plâtre et sont disponibles à la BNF. J'en reprends de larges extraits dans le Traité de plâtrerie du bâtiment (Editions du Moniteur février 2024), dont le premier chapitre commence ainsi : "[...] sa connaissance resta très empirique, jusqu'à ce qu'un jeune gentilhomme de 21 ans exposât, pour être admis à l'académie royale des sciences, le principe de la cuisson du gypse et de la prise du plâtre : Antoine, Laurent de Lavoisier."
     
     

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    1837 : La première rame de chemin de fer...

     

    La première rame de chemin de fer transportant des voyageurs est inaugurée entre Paris et Saint-Germain-en-Laye, sur 18 kilomètres.

    C'est entre 1827 et 1834, sous les règnes de Charles X et Louis-Philippe, que sont mises en service les premières lignes de chemin de fer en France : de Saint-Étienne à Andrézieux (1827), de Saint-Étienne à Lyon (1830-1833), d'Andrézieux à Roanne (1834).

    La première de ces lignes n'est d'abord destinée qu'à transporter le charbon des mines de Saint-Étienne jusqu'au port fluvial le plus proche, Andrézieux, sur la Loire. Les wagonnets y sont encore tractés par des chevaux.... 

    Il faut attendre encore un petit peu pour que des voyageurs soient transportés...

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    https://www.herodote.net/24_aout_1837-evenement-18370824.php

     

     

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    1850 : Mort de Louis-Philippe

             

    Dans le chapitre XVIII de son Histoire de France (La Monarchie de Juillet), Jacques Bainville explique bien le dernier cadeau que la monarchie ait fait à la France :

     

    "...Louis-Philippe et Talleyrand ont réglé l'antique problème belge, cette "pierre d'achoppement de l'Europe", de la manière la plus satisfaisante pour tous. Malgré la Belgique elle-même, oubliant alors, par haine et crainte de la Hollande, qu'elle n'avait jamais tenu à devenir province française, ils lui donnèrent d'être une nation. Le Congrès national belge voulait un prince français, le duc de Nemours, ou, à son défaut, le fils d'Eugène de Beauharnais. Le duc de Nemours fut élu roi le 3 février 1831 et Louis-Philippe refusa cette couronne pour son fils. L'acceptation eût été une réunion déguisée, la guerre certaine avec les puissances. Déjà il était assez difficile de retoucher sur ce point les traités de 1815, de soustraire la Belgique à la domination hollandaise. Si une insurrection des Polonais n'eût éclaté à ce moment-là, paralysant la Russie et, avec elle la Prusse, il n'est même pas sûr que les Belges eussent été affranchis; la Pologne fut écrasée, mais sa diversion avait sauvé la Belgique comme elle avait, sous la Révolution, sauvé la France. La Belgique indépendante était fondée.

    Elle l'était, parce que la monarchie de Juillet, à la Conférence de Londres, avait joué le même rôle, suivi la même politique que la Restauration au Congrès de Vienne. Les puissances avaient voulu que la Belgique libre fût neutre, et sa neutralité garantie par l'Europe pour interdire à jamais aux Français de l'annexer. Cette neutralité était dirigée contre la France; elle devait, dans l'esprit du traité d'Utrecht, servir de "barrière" à nos ambitions. Louis-Philippe l'accepta, la signa, la respecta.

    Et, quatre-vingts ans plus tard, c'est la Prusse, signataire et garante aussi, qui l'a violée. Alors la précaution prise contre la France s'est retournée contre l'Allemagne, elle a déterminé l'Angleterre hésitante à intervenir et, en fin de compte, nous a profité. Il a fallu près d'un siècle pour que le service rendu par Louis-Philippe fût compris et apprécié..."

    LouisPhilippe.jpg
    La grande erreur des trois rois de la Restauration ? Ne pas avoir établi le suffrage universel, comme le fera Louis-Napoléon, devenu du coup, aidé par la popularité de la mesure, Napoléon III...
     
    De Jacques Bainville :
    "...Ainsi, en s’obstinant à repousser le suffrage universel, la monarchie de juillet se privait d’une base large et solide, celle qui avait déjà manqué à la Restauration. Elle se privait du concours de la partie la plus conservatrice de la population, alors que son système allait être conservateur et de la partie la plus pacifique, alors que sa politique allait être fondée sur le maintien de la paix..." 
     
     
     
     
     

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    1850 : Naissance de Charles Robert Richet

     

    Prix Nobel de Médecine 1913.

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    https://gallica.bnf.fr/blog/22112013/loeuvre-de-charles-richet-prix-nobel-de-medecine-1913?mode=desktop

     
     
     
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    1856 : Naissance de Paul Marmottan

     

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    Portrait, par le Comte Rosen, Musée Marmottan...

     

    Acquis en 1882 par Jules Marmottan, l’actuel Musée Marmottan Monet sera doublé d’un pavillon de chasse par son fils Paul, qui y déposera sa riche collection d’objets d’art et de tableaux Premier Empire.

    À sa mort, en 1932, Paul Marmottan légua à l’Académie des Beaux-Arts l’ensemble de ses collections ainsi que son hôtel particulier, qui devint le Musée Marmottan en 1934.

    En 1957, le Musée s’enrichit considérablement lorsqu’il reçut en donation la collection de Victorine Donop de Monchy, héritée de son père le Docteur Georges de Bellio, médecin de Manet, Monet, Pissarro, Sisley et Renoir, et qui fut l’un des premiers amateurs de la peinture impressionniste. 

    Enfin, Michel Monet, second fils du peintre, légua en 1966 à l’Académie des Beaux-Arts sa propriété de Giverny, et déposa sa collection de tableaux - héritée de son père - au Musée Marmottan. Il dota ainsi le Musée de la plus importante collection au monde d’œuvres de Claude Monet.

    C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, la dénomination officielle de ce très beau Musée est Musée Marmottan Monet.

     
     
     
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  • Éphéméride du 30 août

    1772 : Naissance de La Rochejaquelein (ici, son drapeau, ou "guidon" : "Pour les autels, le Roi et les foyers")

     

     

     

     

     

    1483 : Mort de Louis XI   

     

     

    Au château de Plessis-lez-Tours, le roi, frappé d'une attaque d'apoplexie, fait venir son jeune fils, âgé de treize ans - le futur Charles VIII - et, avec difficulté, lui donne ses dernières recommandations.

     

    Tout d'abord, nous dit Commynes, de "ne changer aucun officier" de sa maison, puis de respecter ses devoirs envers Dieu et envers la Couronne : 

     

     "L'honneur et le droit de laquelle vous savez, sommes tenus de garder ainsi que nous l'avons juré et promis pour le bien et soulagement de nos bons et loyaux sujets". 

     

    Il n'appela plus son fils que le roi, et rendit l'âme à 7 heures du soir. C'était un samedi...  

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    Il ne reste qu'une très faible partie des bâtiments du château de Louis XI à Plessis...
     
     
     

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    1523 : Première date officielle du début de la grande braderie de Lille...

     

    30 aout,voltaire,rousseau,louis xi,bourse,lyon,la rochejacqueleinLa première trace écrite dont on dispose sur cette tradition/institution millénaire qu'est la Grande braderie de Lille remonte à 1127, et se trouve dans les récits du chroniqueur Galbert de Bruges : la Foire de Lille, appelée aussi Franche Foire, se tenait après le 15 Août, fête de l'Assomption, sur la place du Marché; on l'appelait "franche" car les marchandises y étaient vendues sans taxes aucunes...

    D'une part, les commerçants de l'extérieur de l'agglomération avaient le droit, à cette occasion, de vendre à l'intérieur de la ville, privilège réservé exclusivement aux commerçants locaux tout le reste de l'année; d'autre part, et là aussi une fois par an, les valets pouvaient vendre les anciens objets et vêtements de leurs maîtres, que ceux-ci leur avaient  offerts : ces valets furent les premiers "bradeux", mais ils devaient être de retour pour servir leurs maîtres à leur réveil : les objets étaient donc "bradés" pour être vendus plus rapidement...

    Ce sont ces deux traditions qui, en se superposant, sont à l'origine de l'énorme succès que prendra, au fil du temps, la grande braderie...

    Peu à peu, on va organiser la coutume : à la fin du XVème siècle, la franche foire est prolongée de deux jours. Mais c'est en 1523 qu'en est est fixé, pour la première fois, le jour d'ouverture officielle : il est décidé que la braderie de Lille débutera le 30 août (ou le 31, si le 30 tombe un dimanche) et sa durée est fixée à sept jours ouvrables...

    De nos jours, la grande braderie de Lille accueille chaque année entre deux et trois millions de visiteurs : elle est l'un des plus grands rassemblements de France et le plus grand marché aux puces d'Europe.

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    La "moules/frites" (ci dessus) est le plat traditionnel "obligé" et symbole de la braderie; une amicale compétition entre les restaurateurs est celle du "tas" de coquilles des moules, amassées après leur consommation, devant chaque établissement (ci dessous)...

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    1540 : Création de la première Bourse française, à Lyon

     

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    L'actuelle Bourse de Lyon
     
     
     
     

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    1755 : Lettre de Voltaire à Rousseau

     

     

    En 1755, Rousseau participe au concours de l'Académie de Dijon pour répondre à cette question : "Quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes ?", et envoie son Discours à Voltaire.

    Celui-ci lui envoie sa réponse, restée célèbre (extrait) :

    "J'ai reçu, Monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain, et je vous en remercie. Vous plairez aux hommes, à qui vous dites leurs vérités, et vous ne les corrigerez pas. On ne peut peindre avec des couleurs plus fortes les horreurs de la société humaine, dont notre ignorance et notre faiblesse se promettent tant de consolations. On n'a jamais employé tant d'esprit à vouloir nous rendre bêtes; il prend envie de marcher à quatre pattes, quand on lit votre ouvrage. Cependant, comme il y a plus de soixante ans que j'en ai perdu l'habitude, je sens malheureusement qu'il m'est impossible de la reprendre, et je laisse cette allure naturelle à ceux qui en sont plus dignes que vous et moi.

    Je ne peux non plus m'embarquer pour aller trouver les sauvages du Canada; premièrement, parce que les maladies dont je suis accablé me retiennent auprès du plus grand médecin de l'Europe, et que je ne trouverais pas les mêmes secours chez les Missouris, secondement, parce que la guerre est portée dans ces pays-là, et que les exemples de nos nations ont rendu les sauvages presque aussi méchants que nous. Je me borne à être un sauvage paisible dans la solitude que j'ai choisie auprès de votre patrie, où vous devriez être..."

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    Commencée presque dans la courtoisie, cette querelle épistolaire entre les deux hommes finira presque dans la haine. Cinq ans après la lettre de Voltaire  (extrait ci dessus), Rousseau clôturera le débat par ces mots :
     
    "Je ne vous aime point, Monsieur; vous m'avez fait les maux qui pouvaient m'être les plus sensibles, à moi, votre disciple et votre enthousiaste.
    Vous avez perdu Genève pour le prix de l'asile que vous y avez reçu; vous avez aliéné de moi mes concitoyens, pour le prix des applaudissements que je vous ai prodigués parmi eux : c'est vous qui me rendez le séjour de mon pays insupportable; c'est vous qui me ferez mourir en terre étrangère, privé de toutes les consolations des mourants, et jeté, pour tout honneur, dans une voirie, tandis que tous les honneurs qu'un homme peut attendre vous accompagneront dans mon pays.
    Je vous hais enfin, puisque vous l'avez voulu; mais je vous hais en homme encore plus digne de vous aimer, si vous l'aviez voulu.
    De tous les sentiments dont mon cœur était pénétré pour vous, il n'y reste que l'admiration qu'on ne peut refuser à votre beau génie, et l'amour de vos écrits.
    Si je ne puis honorer en vous que vos talents, ce n'est pas ma faute. Je ne manquerai jamais au respect qui leur est dû, ni aux procédés que ce respect exige.
    Adieu, Monsieur." (17 juin 1760).
     
     
     

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    1772 : Naissance de Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein

        

     

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     Le 10 août 1792, devant les Tuileries, il y a là, pour défendre le Roi et pour sauver l'honneur du nom français, neuf cents Suisses, commandés par Messieurs de Maillardoz, de Dürler et Bachmann, et des gardes nationaux (au total, environ 2.500 hommes...); il y a aussi Bonchamps, La Rochejaquelein, Charette, Du Pont de Nemours (qui partira aux États-Unis), Précy (celui qui est célébré dans le chant La ligue noire)... et, bien sûr La Rochejaquelein !
     
         

    De Michel Mourre :

     

    "Ancien officier de la garde constitutionnelle de Louis XVI et fils d'un émigré, il se retira après le 10 août 1792 dans la terre de Clisson, auprès de son cousin Lescure. À la tête de paysans vendéens, il rejoignit Bonchamps et d'Elbée, se distingua à la bataille de Fontenay  (24 mai 1793), entra dans Saumur (9 juin), sauva les vendéens de la déroute à Luçon, remporta la victoire de Chantonnay (septembre) mais fut vaincu à Cholet (octobre). Devenu commandant en chef des vendéens après la mort de Lescure, il fit preuve de réels talents militaires, mais finit par être réduit à une guérilla sans espoir après les défaites d'Ancenis et de Savenay, et fut tué au combat de Nouaillé."

     

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    Drapeau de La Rochejaquelein
     
     
     
     
     
    Dans notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, , voir la photo "La Rochejaquelein" et les deux suivantes...
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Posté par Eugénie Bastié, sur tweeter :

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    C'est, en somme, comme le dit Le Figaro Vox :

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    Excellent François Lenglet, sur "ces nouilles de révolutionnaires" ! Hier soir, à 19h30, sur LCI, François Lenglet parlait du "prix plancher " pour le lait (ou tout autre produit; il a mis en garde contre les fausses "bonnes idées", à l'instar de celle qu'ont eue "ces nouilles de révolutionnaires", en 93, lorsque, à cause de l'anarchie crée par eux, le prix du pain s'envola. Que firent-ils ? Ils raisonnèrent comme ce qu'ils étaient : des idéologues. Ils décidèrent de plafonner le prix du pain; fort bien; mais le prix qu'ils fixèrent était inférieur... au prix de la farine ! Or, à partir de la farine, il faut évidemment ajouter - pour obtenir un prix du pain final - le prix des matériels et du travail des boulangers, non ? Résultat : bien loin de baisser, le prix du pain s'envola encore bien plus...

    Merci à François Lenglet pour ce moment de délectation jouissive : ils sont si rares, à la télé !

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    1. (Suite de ce qui précède...) Le seul petit problème, le "hic" ou le "couac", comme on voudra, c'est que "la diversité de la culture, de la société et de la population... des étrangers vivant en France", bref "la diversité ethno-culturelle" (ah ! ces euphémismes !...) et le "LGBT" ne sont pas si compatibles que cela...

    Témoin cet article du Figaro :

    "On brûle les PD qu'ils crèvent en enfer le Coran» : menacé par les émeutiers, un café LGBT ferme à Brest «Exploser l'happy café faut respecter notre religion Allah Akbar..." :

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/on-brule-les-pd-qu-ils-crevent-en-enfer-le-coran-menace-par-les-emeutiers-un-cafe-lgbt-ferme-a-brest-20230702

     

    2. Résidence(s) universitaire(s) squattée(s) : l'enfer des étudiants... De La Cocarde :

    "Cette histoire bien malheureuse donne raison à nos revendications portées durant les élections Crous. L’insécurité touche en grande partie les étudiants français, au sein même des résidences Crous. Nous étions les seuls à en parler. Il faut que les Crous, en collaboration avec les mairies et préfectures, assurent la sécurité de leurs locataires.

    (extrait vidéo 1'33)

    https://x.com/CocardeEtud/status/1762014690136256844?s=20

    Article similaire à "C'est la galerie des horreurs": l'enfer des étudiants  d'une résidence Crous de Paris, face aux squatteurs et aux cambriolages
     
    LE SYSTÈME A TRANSFORMÉ LA FRANCE EN UN IMMENSE FOUTOIR,
    EN UNE GIGANTESQUE PÉTAUDIÈRE,
    ALORS QU'IL NOUS ACCABLE D'IMPÔTS ET TAXES
    À UN NIVEAU HALLUCINANT...

     

    3. Les obsessions puantes d'une certaine gauche obsédée.. D'abord, on laisse des drag queens "rendre visite" (?) aux enfants à l'école; puis les enfants doivent se déguiser; là on en est aux scènes sexuelles : la prochaine étape, si personne ne réagit ce sera quoi ? L'acte sexuel ?...

    De Marion Maréchal (et entièrement d'accord avec elle) :

    "Des scènes à caractère sexuel ont été diffusées lors d’un spectacle d’enfants dans une école primaire de Haute-Garonne. Avec le sénateur @Stephane_Ravier, nous avons saisi le Procureur de la République pour des faits de corruption de mineurs. Nos enfants sont en danger !"

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    (cliquez sur l'image pour l'agrandir et lire le texte)

     

    4. (Dans Le Figaro International, extrait/entame de l'article d'Armelle Vincent, correspondante en Californie) : En Californie, la légalisation du cannabis fait les affaires des trafiquants. Lors de la dépénalisation en 2016, l’objectif était de mettre fin au marché noir. La surproduction et l’accumulation des contraintes ont produit le résultat inverse... :

    "Tina Gordon, la quarantaine, se tient debout derrière le stand qu'elle a installé dans un coin du dispensary (nom des magasins de cannabis) Green Goddess de Venice, banlieue de Los Angeles. Elle est venue présenter son produit aux clients de tous âges et des deux sexes qui pénètrent dans la boutique après avoir présenté leur carte d'identité à un vigile posté à l'entrée. Il faut avoir 21 ans pour acheter du cannabis en Californie, qu'il s'agisse de la plante sous sa forme naturelle ou de la multitude de produits dérivés aujourd'hui vendus sur le marché : boissons, bonbons, chocolats, crèmes pour le visage, pommades pour l'arthrose, laits pour le corps, sels de bain…

    Malgré ce grand choix de produits, l’industrie légale du cannabis en Californie se porte mal. Ses revenus de 5,3 milliards de dollars en 2022 enregistrent une baisse de 8,2% par rapport à l'année précédente. Au niveau fédéral, la drogue douce continue d'être considérée comme un stupéfiant au même titre que l'héroïne. Elle reste donc illégale, même si 24 États ont dépénalisé le cannabis à usage récréatif, tandis que 16 autres l'autorisent à usage médical. «Il faut vraiment que je sois motivée pour continuer, déplore Tina, car il est devenu extrêmement difficile d'exister dans cette industrie. Je n'en tire aucun profit financier, je vis sur mes économies. Mais j'y crois. Le cannabis est un médicament aux bienfaits reconnus, alors je persiste.»

    Sept ans après la dépénalisation du cannabis à usage récréatif (la Californie est le premier État à avoir dépénalisé le cannabis à usage médical en 1996), l'industrie californienne est confrontée à d'énormes défis. Surproduction, interdiction d'en faire le commerce avec d'autres États, chapelet de taxes à toutes les étapes (culture, fabrication, distribution, vente), réglementations qui varient d'un comté et même d'une municipalité à l'autre, ont conduit à une situation paradoxale que les législateurs n'avaient pas anticipée : l'expansion du marché noir aux dépens du marché légal. La dépénalisation était pourtant censée accomplir l'inverse..."

     

    5. Et c'est tant mieux ! 'Europe réagit de plus en plus, et de plus en plus fort, face à l'invasion musulmane, camouflée en "migrants", "métiers en tension", "mineurs non accompagnés" (qui ne sont, généralement, ni mineurs ni non accompagnés mais, au contraire, très bien accompagnés et conseillés...), et autres mensonges pour tromper "populo gobe tout", qui commence, donc, à "gober" de moins en moins...

    Dernier exemple en date, en Finlande, avec un premier ministre de droite décomplexé face à l’immigration illégale : nommé à la tête d’un gouvernement de coalition rassemblant les quatre plus importantes formations politiques du pays, Petteri Orpo a fait de la réduction des dépenses publiques et de la lutte contre l’immigration illégale une priorité absolue...

    Bravo à lui, et à la Finlande ! Et vivement notre tour !

     
    Petteri Orpo — Wikipédia

     

    6. Palmarès des "bides" du cinéma bobo/gaucho/trotsko, "migrantiste", "sans-papiériste/sans-frontiériste" et autres cingleries de foldingues... : thème général et unique de ces navets (employer le mot "thème" lui-même est leur faire un grand honneur) :  "un citoyen français ordinaire et courageux vient en aide à des migrants..."

    • La Tête Froide : 31 421 entrées;

    • Le Prix du Passage : 10 217;

    • Les Survivants : 81 678;

    • Les Engagés: 40 321;

    • Ils sont Vivants : 46 322...

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    Que dire de ces navets, de ces "bides", heureusement "non vus" ?

    Rien, bien entendu, puisqu'ils ne sont que cela : des "rien", des "zéro", des nullités", et comment commenter... rien ?

    De toutes façons, Molière l'a déjà dit, avec son Alceste (Le Misanthrope, Acte I, Scène II) :

    "Franchement, il est bon à mettre au cabinet..."

    (P.S. : n'oubliez pas de bien tirer la chasse, afin de laisser les toilettes dans l'état où vous les avez trouvées...)

     

    7. (Source : Challenge) Comment les Etats-Unis ont gagné la bataille du réarmement...

    "Un chiffre cruel, désespérant même. Il est pourtant bien là, noir sur blanc, dans le rapport du think tank Iris consacré à l’impact du conflit ukrainien sur la défense européenne. Sur les 100 milliards d’euros d’achats d’armement effectués en Europe de février 2022 à mi-2023, 63 % se sont portés sur des matériels am

  • Éphéméride du 10 décembre

    2016 : Inauguration de Lascaux 4 

     

     

     

    1710 : Victoire décisive de Louis-Joseph de Bourbon, duc de Vendôme, à Villaviciosa  

     

    10 décembre,villaviciosa,vendôme,guerre de succession d'espagne,prix nobel,cesar franck,panis angelicusL'arrière-petit fils d'Henri IV, brillant général qui s'est acquis dans l'Histoire le nom flatteur de "Grand Vendôme" , avait été envoyé en Espagne par Louis XIV, à la demande expresse de Philippe V, pour redresser une situation qui pouvait sembler à maints égards désespérée : la brillante victoire qu'il remporta à Villaviciosa sur les troupes anglaises du général Stanhope fut décisive, en ce sens qu'elle marqua, enfin, le tournant de cette interminable Guerre de Succession d'Espagne, qui laissait toute l'Europe épuisée.

    L'année précédente, à Malplaquet, bien que vaincue, l'armée française avait infligé de telles pertes aux anglos-prussiens que ceux-ci avaient dû renoncer à envahir la France. (Illustration : Le grand Vendôme, par Jean-Gilbert Murat, vainqueur à Villaviciosa

    Dans quelques mois, le Maréchal de Villars remportera la victoire de Denain (voir l'Éphéméride du 24 juillet)...

    On l'a vu, c'est Philippe V lui-même qui avait sollicité de son grand-père la présence, à ses côtés, du grand général : le duc d'Anjou, devenu roi d'Espagne, avait alors vingt-sept ans, et il était de robuste constitution; mais, le soir de la bataille, après être resté si longtemps à cheval, il était épuisé : on jeta un manteau sur la neige durcie et il s’y endormit. 

    Vendôme fit apporter les 54 drapeaux et les 14 étendards pris aux anglais, hollandais, palatins et catalans. Il en couvrit le dormeur et en pavoisa sa tente. Le lendemain, à l’aube, il dit au roi : "Votre majesté a dormi dans le plus beau lit où jamais roi ait couché !" 

    Don Pedro de Veca alla porter à Marly la nouvelle de cette victoire, qui assurait définitivement la possession du trône d’Espagne à la maison de Bourbon. Louis XIV était à table : "Pour ce surprenant changement dans les affaires d’Espagne, dit-il, il n’a fallu qu’un homme de plus, mais cet homme était Vendôme..." 

     

    Jacques Bainville a montré le bien-fondé de cette Guerre de Succession d'Espagne, la dernière du règne, aussi longue et aussi épuisante qu'elle ait été : dans notre album Maîtres et témoins (II) : Jacques Bainville, voir la photo "Un Bourbon sur le trône d'Espagne : le "bon choix".

     

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    1822 : Naissance de César Franck

     

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        Écouter : Panis Angelicus (interprété par Jessy Normann) :

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    1901 : Premières attributions du Prix Nobel

     

    Elles ont lieu cinq ans après le décès de leur fondateur, Alfred Nobel (ci dessous). 

    Parmi les les cinq "bienfaiteurs de l'humanité" (selon les termes mêmes de son testament) récompensés cette année-là, figurent Sully Prudhomme (Littérature) et Frédéric Passy, qui partage son Prix Nobel de la Paix avec Henry Dunant, le fondateur de la Croix Rouge.

     

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    Depuis cette date, les français ont reçu :

     

    • 16 Prix Nobel de Littérature : Sully Prudhomme (1901); Frédéric Mistral (1904); Romain Rolland (1915); Anatole France (1921); Henri Bergson (1927); Roger Martin du Gard (1937); André Gide (1947); François Mauriac (1952); Albert Camus (1957); Saint John Perse (1960); Claude Simon (1985); Gao Xingjian (2000); Jean-Marie Le Clézio (2008); Patrick Modiano (2014); Annie Ernaux (2022);

    • 10 Prix Nobel de Médecine (pour 13 récipiendaires) : Charles Louis Alphonse Laveran (1907); Alexis Carrel (1912); Charles Robert Richet (1913); Charles Jules Henri Nicolle (1928); André Cournand (1956); François Jacob, André Lwoff et Jacques Monod (1965); Roger Guillemin (1977); Jean Dausset (1980); Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier (2008). Jules Hoffmann (2011).

    •  8 Prix Nobel de Chimie (pour 11 récipiendaires) : Henri Moissan (1906); Marie Curie (1911); François Grignard et Paul Sabatier (1912); Frédéric et Irène Jolliot-Curie (1935); Jean-Marie Lehn (1987); Yves Chauvin (2005); Jean-Pierre Sauvage (2016); Emmanuelle Charpentier (2020).

    • 16 Prix Nobel de Physique (pour 15 récipiendaires) : Antoine Becquerel, Pierre et Marie Curie (1903); Gabriel Lippmann (1908); Jean Perrin (1926); Louis de Broglie (1929); Alfred Kastler (1966); Louis Neel (1970); Pierre-Gilles de Gennes (1991); Georges Charpak (1992); Claude Cohen-Tannoudji (1997); Albert Fert (2007); Serge Haroche (2012); Gérard Mourou 2018. Alain Aspect (2022); Anne L'Huillier et Pierre Agostini (2023);

    • 3 Prix Nobel d'Économie : Gérard Debreu (double nationalité, française/états-unienne), 1983; Maurice Allais, 1988; Jean Tirole (2014).

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    Yves Chauvin reçoit le prix Nobel 2005 de chimie des mains du roi Charles XVI Gustave de Suède, le 10 décembre à Stockholm.

                    

    Il est à noter que Marie Curie est la seule femme à avoir reçu deux Prix Nobel : Physique (1903, avec Pierre Curie et Antoine Becquerel) et Chimie (1911); que Jean-Paul Sartre a refusé son Prix en 1964; et que 10 Prix Nobel de la Paix ont été distribués, à des Associations ou a des personnes, dont Albert Schweitzer, en 1952.  

        

    Il n'y a pas de Prix Nobel de Mathématiques. Pour pallier ce manque, deux récompenses ont été créés :

    • la Médaille Fields (ci dessous), en 1936.

    Elle est décernée tous les quatre ans seulement, à des chercheurs de moins de 40 ans (à un ou, au maximum, quatre récipiendaires). 13 français l'ont obtenue :

    • Laurent Schwartz (1950);

    • Jean-Pierre Serre (1954);

    • René Thom (1958);

    • Alexandre Grothendieck (1966);

    • Alain Connes (1982);

    • Pierre-Louis Lions et Jean-Christophe Yoccoz (1994);

    • Laurent Lafforgue (2002);

    • Wendelin Werner (2006);

    • Ngô Bao Châu et Cédric Villani (2010);

    • Artur Avila (2014);

    • Hugo Duminil Copin (2022);

    Avec 13 lauréats sur les 56 médailles Fields décernées depuis 1936, la recherche mathématique française occupe le deuxième rang mondial.

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    La médaille a été dessinée par le canadien R. Tait McKenzie.

    Sur l'avers, se trouvent un portrait de profil d'Archimède et une citation en latin du poète Marcus Manilius1: "Transire suum pectus mundoque potiri", c'est-à-dire "S'élever au-dessus de soi-même et conquérir le monde".

    Au revers est inscrite la phrase en latin :

    "CONGREGATI EX TOTO ORBE MATHEMATICI OB SCRIPTA INSIGNIA TRIBUERE"

    qui signifie :

    "Les mathématiciens rassemblés du monde entier ont récompensé pour des contributions exceptionnelles"...

     

    • et le Prix Abel (ci-dessous) en 2003.

    Il est décerné chaque année, comme le Prix Nobel.

    Les français ont obtenu cinq fois cette récompense :

    - le premier Prix Abel, en 2003, est allé à Jean-Pierre Serre;

    - en 2008, le Prix a été attribué à Jacques Tits;

    - en 2009, au franco-russe Mikhaïl Leonidovich Gromov (naturalisé français en 1992);

    - en 2017, à Yves Meyer;

    - en 2024, à Michel Talagrand...

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    1919 : Marcel Proust reçoit le Prix Goncourt pour "À l'ombre des jeunes filles en fleur"

     

    L'évènement lui-même, et le débat furieux qu'il suscita, sont racontés ici :

    Grandes "Une" de L'Action française : 10 Décembre 1919, Marcel Proust obtient le Prix Goncourt, grâce à la campagne de Léon Daudet en sa faveur...

    Amazon.fr - À l'ombre des jeunes filles en fleurs: ( À la recherche du  temps perdu - Tome 2 ) - Proust, Marcel, Editions, Atlantic - Livres
     
     

     

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    1957 : Albert Camus condamne le Terrorisme

     

    10 décembre,villaviciosa,vendôme,guerre de succession d'espagne,prix nobel,cesar franck,panis angelicusCamus se voit remettre le Prix Nobel de littérature le 10 décembre 1957. À Stockholm, pressé de questions par les journalistes, l'écrivain déclare : "En ce moment, on lance des bombes dans les tramways d'Alger. Ma mère peut se trouver dans un de ces tramways. Si c'est cela la justice, je préfère ma mère" .

    Ceux qui faisaient déjà partie du politiquement correct à l'époque ("le mot" n'existait

  • Éphéméride du 10 janvier

    1660 : Louis XIV visite le Pont du Gard 

     

    Le 28 juillet 1659, Louis XIV a quitté Paris pour Saint Jean de Luz : l'une des clauses du Traité des Pyrénées, en cours de signature avec l'Espagne, stipulait en effet que le Roi de France devait épouser la fille du Roi d'Espagne.

    En réalité, les pourparlers et la signature du Traité traînant en longueur - le mariage espagnol manquant même d'échouer, et le Roi étant presque sur le point d'épouser une autre princesse !... - le voyage durera presque un an, le Roi ne rentrant à Paris, avec sa jeune épouse, Marie-Thérèse d'Espagne, que le 13 juillet 1660.

    La Cour quitta d'abord Fontainebleau pour Bordeaux, où elle resta du 19 août au 5 octobre; elle alla ensuite à Toulouse, du 14 octobre au 27 décembre, puis à Montpellier, du 5 au 8 janvier 1660; elle arriva à Nîmes le 9 janvier, et le Roi visita le Pont du Gard le lendemain, 10 janvier. Ensuite, le 17 janvier, la Cour arriva à Aix-en-Provence, où elle resta 12 jours, avant de se rendre à Toulon, pour douze jours également.

    Louis XIV en profita pour aller en pèlerinage à Cotignac, pour témoigner sa reconnaissance à Notre-Dame de Grâce, à qui il devait sa naissance. Le 2 mars, le Roi entra dans Marseille, mais pas par la porte de la Ville : il fit ouvrir une brèche dans le rempart, afin de punir l'indocilité des habitants (le 17 octobre précédent, un Ordre du Roi avait en effet été déchiré en pleine séance à l'Hôtel de Ville : voir l'Éphéméride du 11 février).  

    Le 27 mars, le Roi était à Orange : c'est là que, visitant le Théâtre antique, il eut le mot fameux : "Voici la plus belle muraille de mon royaume !..." (voir l'Éphéméride du 27 mars).

    Enfin, les choses finissant par se dérouler comme prévu, au départ, et le mariage espagnol se précisant, après avoir manqué d'échouer, le Roi, avec toute la Cour, se rendit à Saint Jean de Luz, pour s'y marier, le 9 juin 1660 (voir l'Éphéméride du 9 juin), avant de retourner à Paris, presque un an après l'avoir quittée. 

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    Classé par l'UNESCO au Patrimoine mondial de l'Humanité, l'une des plus belles constructions du monde... :

    http://www.pontdugard.fr/fr 

     

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    1724 : Philippe V, premier roi Bourbon d'Espagne, abandonne le pouvoir 

     

    Philippe, second fils du duc de Bourgogne - lui-même fils de Louis XIV et, donc, Grand Dauphin et héritier du Trône - était titré duc d'Anjou : il fut choisi comme roi d'Espagne par Louis XIV, conformément au voeu du dernier roi Habsbourg, Charles II, mort en 1700, et aussi conformément au voeu de l'ensemble de la nation espagnole : sage décision, que Jacques Bainville appelait "le bon choix"...

    Son règne, s'il comporta bien des moments heureux, ne fut cependant pas exempt de moments difficiles et pénibles, qui engendrèrent finalement chez lui une sorte de mélancolie profonde et chronique, qu'il soignait en faisant chanter le grand Farinelli, qu'il avait appelé auprès de lui.
     
    Fatigué de régner, il se retira - le 10 janvier 1724 - dans son palais de la Granja, qu'il avait fait construire à l'imitation du Versailles de son enfance, et que l'on appelle pour cette raison "le petit Versailles des Bourbons de Madrid" (ci dessous) : il fit alors couronner roi son fils Louis 1er.
    Mais celui-ci mourut le 31 août suivant, et son père dut remonter sur le trône le 7 septembre 1724.
     
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    Ce fut le début de son second règne.
     
    Étant le père de Ferdinand VI, qui lui succéda, mais aussi - après son second mariage - de Charles III, qui succéda à Ferdinand VI, Philippe V - roi lui-même - fut donc père de trois rois régnants et son règne - de 45 ans et deux jours - fut finalement le règne le plus long d'un monarque en Espagne.
     
    Un travail très bien fait par les jeunes élèves du CM1B de l’école Saint-Exupéry (Lycée Français de Madrid) retrace intelligemment et joliment La vie de Philippe V, roi d'Espagne...
     
    Et, pour en savoir plus sur l'histoire assez compliquée des Bourbons d'Espagne, consultez notre dossier : Sur la prétendance de Louis-Alphonse de Bourbon. 
     

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     Sur le Palais de La Granja :

    http://www.patrimonionacional.es/real-sitio/palacios/6252

     

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    Le monastère de l’Escorial, au nord de Madrid, où sont ensevelis les rois et infants d’Espagne 

     

     

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    1747 : Daniel Charles Trudaine fonde l'École des Ponts et Chaussées

     

    Elle prend la suite du Corps des Ingénieurs des Ponts et Chaussées, fondé en 1716.

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    De l'Encyclopedia Universalis :

    "La plus ancienne des écoles d'ingénieurs; sa fondation remonte à 1747. Si le Corps des Ponts et Chaussées existe depuis 1716, son recrutement reste, pendant trente ans, sur titre ou recommandation. Mais l'extension de la corvée (construction et entretien des routes) à tout le royaume en 1737 a pour conséquence tout un programme de grands travaux ; la nécessité s'impose de former des techniciens.

    En 1747, l'intendant Daniel Charles Trudaine organise au Bureau des dessinateurs, chargé de mettre au point les cartes routières, un enseignement pour rendre apte à tenir les différents emplois des Ponts et Chaussées. La direction en est confiée à l'ingénieur de la généralité d'Alençon, Jean Rodolphe Perronet. Il l'assume avec éclat pendant quarante-sept ans (1747-1794). Entre-temps, le Bureau est devenu définitivement École en 1775.

    On doit à ce corps le très beau réseau routier mis en place à la fin du XVIIIème siècle.

    La création de l'École polytechnique en 1794 paraît remettre en question l'existence de l'École, mais une loi de 1795 décide le maintien des grandes écoles techniques comme celle des Ponts au titre d'écoles d'application de Polytechnique...

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    Borne n° 19, à Courcouronnes (sur la route de Versailles).

    C'est Louis XIV qui a créé l'administration des ponts et chaussées, avec pour mission "d'adapter les parcs et les routes aux besoins du siècle".
     
    À la veille de la Révolution, l'entretien de 30.000 km de routes est placé sous la responsabilité des services des Ponts et Chaussées.
     
    Cette fleur de lys , à peine perceptible, a été très certainement martelée au moment de la Révolution française de 1789. Nous pouvons lire le nombre 19 qui indiquait le nombre de lieues (1 lieue est égale à 1.949 mètres, la borne de Courcouronnes se trouve donc à 19 X 1949 = 37.031m, soit environ 37 km du parvis de Notre Dame de Paris).
    Cette borne royale est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1992.
     
    Pour voir douze bornes fleurdelysées, aux quatre coins du royaume, consultez, dans notre album Fleur de lys, fleurs de lys la photo "Borne n°19, à Courcouronnes" et les 11 suivantes. 
     
     

    En tant qu'administrateur des ponts et chaussées, Daniel Trudaine, économiste éclairé, fait réaliser plusieurs milliers de kilomètres de routes royales (actuelles routes nationales) reliant Paris aux frontières et aux principaux ports de mer : il peut ainsi être regardé comme l'un des créateurs du réseau routier français.

    Ce réseau, par sa cohérence, est alors considéré comme l'un des meilleurs d'Europe : routes aussi rectilignes que possible, tracées "de clocher à clocher", d'une largeur de 60 pieds, soit 19,40 mètres, bordées d'arbres fournis par les pépinières royales et de fossés entretenus par les riverains. 

    Il est aussi connu par l'atlas dit "Atlas de Trudaine" (ci dessous), qui est l'un des premiers et l'un des grands atlas routiers de France. Il est incomplet, mais c'est le plus précis réalisé après la Carte de Cassini, beaucoup plus fidèle au terrain... (voir l'Éphéméride du 4 septembre).

    ATLAS DE TRUDAINE.JPG
     
     
     
     

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    1768 : Mort de Charles Cressent

     

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    Charles Cressent, Commode - 1750 

     

    Maître ébéniste, il est le plus brillant représentant du style Régence, et tient, pour le XVIIIème siècle, la place qu'occupait Boulle au siècle précédent :