Grandes "Une" de L'Action française : Quand il est mort, le poète... Mistral ! (1/2)
(retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")
-------------------
Frédéric Mistral est mort le 25 mars 1914, juste avant le déclenchement de la catastrophique "Guerre de 14". L'Action française lui a évidemment rendu hommage, dans ses deux numéros du lendemain (26 mars, que vous allez pouvoir consulter aujourd'hui), avec un court article de Maurras, et le sur-lendemain (27 mars, que vous pourrez lire dès demain) avec un article un peu plus long, de Daudet.
Bainville aussi rendit hommage au poète, mais un peu plus tard dans le quotidien (le 30 mars et le 7 mai) : il le fit - sous le pseudonyme de Léonce Beaujeu - avec deux très beaux textes, que nous mettrons en lien dans notre livraison de demain, et qui ont été publiés dans un livre assez peu connu de lui : "Chroniques"
C'est probablement l'anxiété face à l'imminence de la guerre qui arrive, et que L'Action française a tout fait pour tenter d'éviter, qui explique la brièveté d'un hommage qui, normalement, aurait été plus consistant...
Dans ce numéro du jeudi 26 mars, en "Une", la première colonne en haut à gauche, contient l'assez court hommage de Maurras lui-même, sobrement intitulé "Mistral" :
"...Mistral a vivifié et ressuscité dans nos coeurs notre histoire, notre légende, notre sagesse provinciale, notre raison même, il a éclairé pour nous jusqu'au sens des choses telles elles étaient tout autour et que nous ne les eussions jamais comprises sans lui... Nous étions nés et nous avions grandi à son ombre. Nous nous étions accoutumés à cette rumeur solennelle, profonde et familière, comparable au mouvement du chêne sacré..."
En page deux, un article non signé, intitulé "La mort de Mistral", se contente de donner des informations générales sur le poète disparu, en énumérant simplement ses oeuvres. Il occupe la moitié inférieure de la troisième colonne et se termine, sur dix-sept lignes, tout en haut de la cinquième colonne.
C'est donc demain que vous lirez le très beau texte d'hommage de Daudet (dans le journal) et les deux de Bainville (dans ses Chroniques). Aujourd'hui, voici le texte de Maurras et, pour satisfaire la curiosité de ceux que le sujet intéresse, notre Éphémeride du 8 septembre (jour de la naissance de Mistral) qui, avec les nombreux liens hypertextes qu'elle contient, vous permettra de découvrir tout ce qu'il est indispensable de savoir sur cet immense poète, qui a fait honneur à sa petite et à sa grande patrie :
"Sian de la grande Franço, e ni court ni coustié"
Voici le lien, pour lire la "Une" du 26 mars 1914 : en bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite... :