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Un choix de Lettres de prison de Charles Maurras...
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Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet - On connaît la formule célèbre de Thibaudet, selon laquelle "Maurras est un continent". Mais, chacun à sa façon, chacun avec son style et dans son domaine, Bainville et Daudet sont, aussi, "des continents". Et leur amitié avec Maurras fut si indéfectible (seule la mort vint les séparer); leur action fut si intimement mêlée à la sienne, à partir du moment où ils le rencontrèrent, pour ne plus jamais le quitter; leur fréquentation réciproque fut si constante ("Au bon temps, nous nous voyions tous les jours", dira Maurras, lorsque mourut Bainville...); leur accord sur tout ce qui est essentiel fut si complet, si profond, si permanent... qu'il est impossible de parler de l'un des trois amis (au sens le plus complet et le plus fort du terme "ami", celui de l'amitié d'esprit) sans évoquer, immédiatement et pour ainsi dire automatiquement, les deux autres.
Qu'on n'aille cependant pas imaginer une désolante et stérile uniformité régnant entre eux : en dehors des points majeurs, sur lesquels l'accord est indispensable pour la véritable amitié ("eadem velle, eadem nolle, ea est vera amicitia...") la plus grande liberté régnait, au contraire, entre eux sur tous les autres sujets : Henri Massis a raconté plaisamment comment, un soir, alors qu'il ramenait en voiture Jacques Bainville et Léon Daudet, celui-ci lui avait dit, après que Bainville eût été déposé, et juste au moment d'arriver chez lui, au 33 rue Saint-Guillaume : "Maurras, quelle tête politique ! Mais ses idées littéraires, ah ça, non !".
Tout est dit dans l'anecdote, qui est, de fait, bien plus qu'une anecdote...
C'est d'ailleurs à Henri Massis, qui lui reprochait de faire l'apologie d'André Gide, que Daudet écrira une courte réponse contenant ces mots :
"Notre mouvement d'AF n'a subsisté que par l'extrême liberté de chacun de nous - sauf sur le terrain politique - dans les domaines de littérature, de philosophie, des sciences et d'art. Autrement, où irions-nous ?..."
Voilà pourquoi - en ayant commencé par un Album "Maîtres et témoins, I : Frédéric Mistral" - et après un Album "Maîtres et témoins, II : Jacques Bainville", un Album "Maîtres et témoins, III : Léon Daudet" s'imposait tout naturellement.
Partir, ainsi, à la découverte de Léon Daudet, homme et oeuvre confondus; "lire Daudet", c’est d'abord partir à la découverte d'un homme d'exception, d'une personnalité hors norme; c'est aussi découvrir, de l'intérieur, l'histoire de l'Action française; et enfin, bien sûr, parcourir 60 ans de la vie publique et officielle française, et pas seulement "politique".
C'est aussi la lire en dehors du cadre de la vérité officielle, et se permettre ainsi d’accéder à la vérité vraie, à l’histoire véritable de l’extrême-fin du XIXème siècle et de la première moitié du XXème siècle français, échappant ainsi aux travestissements, déformations, omissions ou mensonges en tous genres et de toutes natures dont les chroniqueurs patentés du Pays légal l’ont littéralement truffée.
Le tout, à la manière et avec le style inimitable de Daudet, sa verve et sa truculence qui furent, à la fois, sa principale qualité et, probablement aussi, son principal défaut. Et qui permettra de découvrir un homme extraordinairement ouvert, curieux de tout, qui savait vivre en dehors de "la politique" et qui aimait aussi bien Monet ou Camille Claudel, Barbey d'Aurevilly, Courteline, Rodin ou... Picasso !
Cet Album a été construit, pour l'essentiel, à partir des dix ouvrages de "Souvenirs" de Léon Daudet :
1. Les sept volumes de ses Souvenirs proprement dits, dont Pierre Gaxotte dit qu’ils sont "indestructibles" et dont Marcel Proust parle comme de "prodigieux Souvenirs", ajoutant :
"Les ressemblances entre Saint-Simon et Léon Daudet sont nombreuses : la plus profonde me semble l'alternance, et l'égale réussite, des portraits magnifiquement atroces et des portraits doux, vénérants, nobles."
Bernard Oudin, qui a établi les notes de "Souvenirs et polémiques" dans la collection Bouquins (1992) ajoute, pour sa part :
"Nul n’a su comme lui faire le portrait au vitriol de ses contemporains, esquisser une silhouette en quelques traits mordants, décerner des surnoms qui collent à la peau, trouver la formule assassine qui étend raide l’adversaire, décrire avec une verve prodigieuse les ridicules d’un salon, d’une académie, d’une assemblée parlementaire, d’un tribunal, évoquer l’ambiance hallucinante des hôpitaux de sa jeunesse. Tout un monde, toute une époque, ressurgissent sous sa plume, avec les couleurs de la vie même." :
1. Première série des souvenirs : "Fantômes et vivants" (Souvenirs des milieux politiques, littéraires, artistiques et médicaux de 1880 à 1905), paru en 1914;
2. Deuxième série : "Devant la douleur", paru en 1915;
3. Troisième série : L’Entre-deux-Guerres" (Souvenirs des milieux politiques, littéraires, artistiques et médicaux de 1880 à 1905), paru également en 1915;
4. Quatrième série : Salons et journaux" (Souvenirs des milieux politiques, littéraires, artistiques et médicaux de 1880 à 1908), paru en 1917;
5. Cinquième série : "Au temps de Judas" (Souvenirs des milieux politiques, littéraires, artistiques et médicaux de 1880 à 1908), paru en 1920;
6. Sixième série : "Vers le Roi" (Souvenirs des milieux politiques, littéraires, artistiques et médicaux de 1908 à 1914), paru en 1921;
7. Septième et dernière série : "La pluie de sang", paru en 1932, et consacrée à la Guerre de 1914/1918...
2. Puis trois autres ouvrages qui, s'ils ne portent pas explicitement le nom de "Souvenirs" peuvent et doivent pourtant, bel et bien, être considérées comme tels, et donc être ajoutés à cette liste, dont ils font de toute évidence partie, de fait :
1. "Député de Paris", dans lequel Daudet raconte ses quatre années et demi de mandature dans la Chambre Bleu horizon, paru en 1933;
2. "Paris vécu", en deux tomes, "Rive droite", "Rive gauche", parus en 1929 et 1930.
Les passages concernant "Un autre Victor Hugo" ont été tirés de "La tragique existence de Victor Hugo"; et ceux concernant l'exil à Bruxelles, de "Vingt-neuf mois d'exil", deux autre ouvrages de Léon Daudet...
Enfin, quelques passages ont été empruntés au livre d'Albert Marty, "L'Action française racontée par elle-même"; au "Maurras et notre temps", d'Henri Massis; et, en ce qui concerne la critique du libéralisme, au "Stupide XIXème siècle", que Daudet fit paraître en 1922, alors qu'il était Député, en même temps que son "Sylla".
Et, pour ce qui est d'un grand nombre de renseignements précis (dates, lieux, chiffres, personnages, synthèses...) on largement utilisé le remarquable Dictionaire Encyclopédique d'Histoire, de Michel Mourre...
Juste deux mots, avant d'ouvrir et de feuilleter cet Album, fait pour établir ou rétablir la vérité, face au(x) mensonge(s) officel(s) d'une vérité "politiquement et historiquement correcte(s)", alors qu'on n'apprend souvent au public qu'une histoire grossièrement tronquée, falsifiée, dénaturée...
1. D'abord, pour ceux qui seraient surpris, voire choqués, par la verdeur de certaines phrases, jugements, appréciations etc. de Daudet : le "b.a.-ba" de tout historien, ou de quiconque lit un texte "ancien", en tout cas d'une autre époque, est de ne pas le faire avec la mentalité de son propre temps, à lui, mais en se remettant dans l'esprit et la mentalité de l'époque qu'il étudie : or, du temps de Daudet, tous les polémistes, à quelque bord qu'ils appartînssent - de l'extrême-droite à l'extrême-gauche - s'exprimaient avec une virulence dont on n'a plus idée aujourd'hui; et, souvent même, ils dépassaient très largement les "verdeurs" de Léon Daudet...
2. Ensuite, sur deux termes de vocabulaire. Là où Daudet parle (il y a cent ans...) de "République" et de "Démocratie", les royalistes d'aujourd'hui préfèrent parler de "République idéologique", de "démocratie idéologique", et critiquer "le Système". Nous ne sommes pas hostiles, en effet, à la république en soi - conçue comme la "res publica", la "chose publique" - ni à la participation active des citoyens à cette "res publica", qu'est la vraie démocratie. C'est la République idéologique, la Démocratie idéologique que nous rejetons : nous sommes, comme le disait Maurras, 36.000 fois républicains, à la base, au niveau communal; fédéralistes au niveau intermédiaire des Provinces (technocratiquement baptisées aujourd'hui "Régions", par un Système qui a rétabli, mais mal, en partie seulement, et d'une façon aberrante pour certaines, les Provinces que la Révolution avait supprimées, justement, par idéologie...); et, enfin, pour reprendre l'expression de Léon Daudet, nous sommes royalistes une seule fois, uniquement "au sommet", car nous souhaitons "nationaliser l'Etat par le Roi" : le Roi, protecteur des républiques françaises; ou, les républiques sous le Roi, tel est - reprenant les formules de Maurras - le vocabulaire employé par les royalistes aujourd'hui. Celui de Daudet s'explique par son contexte (une République idéologique récente, datant de 1875, et voulue par l'étranger, en l'occurence, l'Allemagne de Bismarck) : autres temps, autres mots, et autre façons de "présenter" les choses. Mais ce sont bien, toujours, évidemment, les mêmes idées...
(Illustration : croquis de Léon Daudet, tiré de la Base de données de l'Assemblée nationale. Par un curieux hasard de date, né un 16 novembre (1867) c'est aussi un 16 novembre (1919) qu'il fit son entrée à l'Assemblée nationale, comme député du 3ème secteur de Paris (XVIème arrondissement) : il avait donc très exactement 52 ans... -
Fêtes de France, Identité française... - Religieuses ou profanes, ces Fêtes qui reflètent et représentent la France; ces Fêtes qui "font", qui "sont" la France...
Culturel ou politique, cet Album ? Evidemment, les deux...
Au moment où le Système "change le peuple", n'est-il pas aussi urgent que vital de "montrer" la France dans ses Traditions vivantes, et renouvelées puisque, si certaines des Fêtes que l'on va évoquer sont très anciennes (plusieurs siècles), d'autres - comme les Fêtes basques - sont toute récentes : preuve que la Tradition est vivante, que la France ne cesse de "bouger" et d'innover et que les lubies des mauvais aspects de la mondialisation n'ont pas réussi à éteindre son originalité et sa créativité...
"La République change le peuple", disons-nous : elle l'a d'abord changé dans son "mental", dans son moral", avec l'instauration de la IIIème République, et lorsque Jules Ferry a réussi, avec le ministère de la des-éducation nationale, à façonner la tête des petits français "sans Roi et sans Dieu"; en imposant une Histoire truquée, falsifiée, mensongère, et haineuse de nos Racines...
Maintenant, la République idéologique passe à un deuxième stade : après avoir "changé le peuple" spirituellement et intellectuellement, elle le change "physiquement", en essayant de le diluer par l'arrivée massive et continue d'une proportion insensée d'étrangers.
Nous assistons à la surprenante alliance - surprenante, mais, au fond, fort logique - de la Finance mondialisée, "la Fortune anonyme et vagabond" (comme le disait L'Action française) avec les Révolutionnaires, qui veulent "du passé faire table rase" : l'Argent et la Révolution, unis et réunis en une hideuse collusion...
Et nous voyons bien que deux logiques, aussi misérables et méprisables se rejoignent dans cette criminelle entreprise de dilution d'une vieille Nation historique, la nôtre, la France; deux logiques émanant de :
1. Ceux qui font venir ici des masses de pauvres gens, pour les exploiter au meilleur prix et réaliser ainsi de substantiels bénéfices, en se "payant" des armées de quasi-esclaves, plutôt que de payer décemment les travailleurs français...
2. Ceux qui pensent - les révolutionnaires trotskystes... - que ces immigrés sont la nouvelle "classe ouvrière", et qu'elle va leur permettre de faire enfin disparaître ce vieux fonds national français qui, malgré plus d'un siècle de mensonges, de manipulation idéologique et de bourrage de crâne persiste, encore et toujours, à ne pas suivre aveuglément la vérité révélée qu'ils pensent détenir : les propos délirants de Vincent Peillon en, dans la droite ligne de ceux de René Viviani en 1906, sont - à cet égard - révélateurs.
"Pratiquer" tranquillement nos Traditions, les faire vivre en les "vivant" tout au long de l'année, c'est bien l'une des meilleures réponses à apporter à ces révolutionnaires qui veulent en finir avec la France historique, et à ceux qui veulent établir un monde plat, indifférencié, tout à fait propice à leur planification mercantile et financière...
Ce n'est pas que nous refusions tout apport nouveau, ou que nous méprisions ce qui vient de l'extérieur : l'histoire de France montre que, de tout temps et à chaque époque, notre pays a accueilli et reçu beaucoup d'étrangers, qui sont venus chez nous pour aimer la France, la servir, l'enrichir de leurs talents.
Mais nous voulons que les évolutions et les adoptions de nouvelles coutumes se fassent normalement, naturellement, lentement - comme l'explique Jean-François Mattéi... - et non qu'elles nous soient imposées brusquement, brutalement et de force, sur un temps extraordinairement court. Nous ne voulons pas que les Français soient, finalement, et de force, entraînés dans un processus de dépossession, qu'ils finissent par être - car, c'est bien le mot juste - dépossédés de la France, de "leur" France (*comme l'explique le court passage cité en bas de page).
Et si, comme depuis nos origines, nous restons ouverts aux influences extérieures, nous entendons que les assimilations se fassent - comme elles se sont toujours faites - en douceur, sur un temps long, et qu'il ne s'agisse que d'apports compatibles avec les fondamentaux civilisationnels - pour employer une expression un peu pompeuse... - que nous avons reçu de nos trois capitales, dont nous sommes les héritiers : Athènes, Rome et Jérusalem...
On commencera symboliquement par les fêtes basques et celtiques (Fêtes de Bayonne et Festival interceltique de Lorient) car le peuple Basque représente le plus ancien peuplement connu avec certitude sur le territoire national, puis les Celtes représentent le vrai fonds premier de ce qui est aujourd’hui le Peuple français.
En évoquant donc d’abord les Basques et les Celtes, nous nous brancherons, pour ainsi dire, sur les origines les plus anciennes, les plus lointaines de nos Racines, de notre Histoire, de nos Héritages…
Puis, alternativement, nous présenterons une fête civile, profane, et une religieuse.
On fera ainsi un autre « Tour de France », « Tour de la France », avec ces Traditions vivantes et fortes qui structurent notre Société, et sont comme une épine dorsale ou colonne vertébrale, du point de vue mental, moral, spirituel…
Pour l'instant, sans prétendre bien sûr à l'exhaustivité, et sans non plus chercher à tout dire sur telle ou telle fête - mais cet Album à vocation à s'enrichir - nous vous proposons une présentation des Fêtes suivantes :
1. LES FÊTES CIVILES :
1. LES FÊTES DE BAYONNE.
2. LE FESTIVAL INTERCELTIQUE DE LORIENT.
3. LES FÊTES DE JEANNE HACHETTE A BEAUVAIS.
4. LES FÊTES JOHANNIQUES : A ORLEANS ET A REIMS...
5. LES FÊTES D’ARLES (LA FÊTE DE LA REINE D’ARLES ET LA FESTO VIERGINENCO…
6. LES CARNAVAL : DE DUNKERQUE, DE NICE, DE MENTON...
7. LA BRAVADE DE SAINT TROPEZ.
8. LA SAINT VINCENT TOURNANTE.
9. LES FÊTES DE LA SAINT LOUIS A AIGUES MORTES.
10. LE TOUR DE FRANCE, "TOUR DE LA FRANCE"...
11. LA GRANDE BRADERIE DE LILLE...
12. LES NAUTICALES DE BREST...
13. LES FEUX DE LA SAINT JEAN
14. LES JOUTES DE SETE
15. LES GRANDS JEUX ROMAINS DE NÎMES...
2. LES FÊTES RELIGIEUSES :
1. A VALENCIENNES, LE SAINT CORDON...
2. A SARTENE, LE CATENACCIU...
3. LA CONFRERIE DE LA SANCH A PERPIGNAN...
4. LE TRO BREIZH ET LES TROMENIES...
5. LES PELERINAGES D’ETE ET D'AUTOMNE DES GITANS AUX SAINTES MARIES DE LA MER...
6. LES OSTENSIONS DU LIMOUSIN...
7. LES PROCESSIONS DU 15 AOUT...
8. LES FÊTES DE NOEL OU CALENDALES (DE LA PROVENCE A L'ALSACE - AVEC LE CHRISTNKINDEL DE STRASBOURG - OU LA LORRAINE - AVEC LA SANTA KLAUS -)...
9. A LYON, LA FÊTE DES LUMIERES ET DE L'IMMACULEE CONCEPTION.
10. A MARSEILLE, LA CHANDELEUR...
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* Quoi de plus "politique" que de "montrer" la France au moment où Yves-Marie Laulan écrit ceci :
"...La France est un pays d’immigration depuis Adam et Eve, mais comme disait Paracelse, c’est dans la dose qu’est le poison. Au XIXème siècle et auparavant, il existait une certaine porosité des frontières, mais ces mouvements de population restaient très faibles par rapport à l’ensemble de la population français, ce qui se comprend puisqu’en 1789, avec 29 millions d’habitants, la France était le pays le plus peuplé.
Au XIXe siècle, on ne constate pas non plus de mouvements migratoires très significatifs.
Il n’est donc pas possible de dire que les Français sont un peuple d’immigrés. C’est seulement au cours du XXe siècle qu’ils se sont produits, d’abord après la guerre de 1914-1918, avec l’arrivée d’Espagnols, d’Italiens et de Polonais, pour combler les pertes provoquées par le conflit, puis après la Deuxième Guerre mondiale, en 1945-1947.
Mais les courants migratoires ont surtout pris une ampleur considérable depuis trente ans, et plus significativement encore depuis dix ans, pour des raisons non pas économiques mais largement idéologiques et politiques.
Au nom des principes de liberté, égalité, fraternité, on laisse les portes ouvertes et on accueille environ 250.000 nouveaux immigrés par an, soit 2,5 millions en dix ans, principalement originaires d’Afrique et du Maghreb. C’est énorme..." -
L'aventure France racontée par les cartes... - Je suis l'héritière de la Gaule, mais je ne suis plus la Gaule, et j'étais là bien avant la Gaule... : qui suis-je ?....
Politique, Economie, Religion, Art, Histoire, Géographie, Outre-mer.... l'aventure France montrée et expliquée par les cartes...
Une précision, cependant, et de taille, pour commencer : comme Kleber Haedens, qui, lorsqu'il résolut d'écrire son Histoire de la Littérature française, eut la sagesse de rédiger ainsi son Titre : "Une histoire de la Littérature française", nous avons, bien conscience que nul ne peut prétendre raconter la totalité de l'Histoire de France, en montrant tout ce qui doit être montré, sans rien omettre sur aucun sujet... Aussi, nous ne prétendons, avec cet Album, qu'avoir essayé d'approcher la "réalité France", et nous n'avons pas eu d'autre but...
Cet Album est dédié à celles et ceux qui aiment la France charnelle, héritée et venue du fond des Âges. Pour qu'ils y puisent, peut-être, des raisons supplémentaires d'aimer cet Héritage immense...
On y trouvera comme un reflet de la quantité de temps et d'efforts incroyables qu'il a fallu pour que la France voie le jour et se maintienne; les épisodes exaltants et glorieux, mais aussi les pages sombres et tragiques. Tout ce qui illustre la formule fameuse de Maurras :
"Nous ne sommes pas des bohémiens, nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie".
Il est dédié aussi, à l'inverse, aux idéologues, qui nient cette réalité charnelle de notre France venue du fond des Âges. Et à leurs victimes, toutes celles et tous ceux qui ont été volontairement et délibérément privés de leurs Racines par une idéologie qui s'est construite et voulue et imposée en dehors de nos Racines historiques, culturelles et spirituelles; sans elles et surtout contre elles. Toutes ces victimes du Ministère de la des-Éducation nationale...
Donc, au petit groupe de ceux qui savent ce qu'ils font, en mentant délibérément, et au grand groupe du troupeau des "idiots utiles" (pour reprendre le mot, peu flatteur mais si juste, de Lénine...) qui suivent la vérité officielle, et qui, manipulés et décérébrés, ne savent pas ce qu'ils font...
On verra dans cet Album que la France aurait pu être "autre chose" : Bainville le dit très bien, dès les premières lignes du premier Chapitre de sa magistrale Histoire de France :
"On dit communément que, dans cette contrée fertile, sur ce territoire si bien dessiné, il
devait y avoir un grand peuple. On prend l'effet pour la cause. Nous sommes habitués à voir à
cet endroit de la carte un État dont l'unité et la solidité sont presque sans exemple. Cet État ne
s'est pas fait tout seul. Il ne s'est pas fait sans peine. Il s'est fait de main d'homme. Plusieurs
fois, il s'est écroulé mais il a été rebâti. La combinaison France nous paraît naturelle. Il y a
eu, il aurait pu y avoir bien d'autres combinaisons..."
Ailleurs, Bainville écrit que la France est "une œuvre de l'intelligence et de la volonté."
A la place de ce qui est devenu "la France", il aurait pu en effet y avoir une entité wisigothique, anglaise, bourguignonne, toulousaine....
Il n'était nullement écrit que la France devait exister, ni, surtout, se maintenir, grandir et prospérer jusqu'à devenir ce qu'elle est devenue : le plus beau Royaume qui existât sous le ciel, et la patrie d'un art de vivre et d'un raffinement qui poussa la Culture et la Civilisation à ses plus extrêmes limites, aux XVIIème et XVIIIème siècles.
Talleyrand ne disait-il pas : "...Qui n'a pas vécu dans les années voisines de 1780 n'a pas connu le plaisir de vivre..." ?
On verra dans cet Album que ce que l'on appelle aujourd'hui la France, et qui n'a "que" mille à mille cinq cents ans d'existence, en tant que telle, occupe en réalité un cadre géographique sur lequel on retrouve des traces d'occupation humaine jusqu'à un million trois cent soixante dix mille ans, et peut-être même un million neuf cent mille ans ! : la France est le pays du monde où l'on peut suivre avec le plus de continuité l'apparition de l'Homme sur la terre...
De 1945 à la chute de l'Empire marxiste, les Français ont vécu sous la menace de l'ennemi extérieur. Depuis 1975, ils vivent sous la menace de l'ennemi intérieur. Les décrets Chirac, en effet, ont initié une politique insensée de dénaturation et de dilution de notre vieille Nation historique, sous les flots continus d'un peuplement de substitution - hypocritement baptisé immigration - qui fait que le Système, la République idéologique, change le Peuple. Dans son "physique", maintenant, après l'avoir changé dans son "mental", dans son "moral", en menant une guerre méthodique à ses Traditions, à son Histoire, à ses Héritages, et en faisant tout ce qui est en son pouvoir pour éloigner les Français de tout ce qui a constitué, au cours des Âges, leur Être profond...
Raison de plus, pour ce Peuple, de "tenir serré le lien qui nous tient réunis aux Pères de notre Esprit et de notre goût" (la formule est de Maurras, dans sa Préface d'Anthinéa).
En somme, et pour conclure, ce que se propose cet Album, c'est de montrer par l'image, et par les faits qui, eux, sont incontestables, que l'Homme est un Héritier. L'Homme, en général, et nous les Français, en particulier. Nous sommes les Héritiers des Celtes et de ceux qui le sont suivis, mais aussi, et bien avant eux, de tous ceux qui les ont précédés et se sont sont succédé sur cette terre qui allait devenir la nôtre....
Le rappeler sans cesse, l'expliquer, le donner à voir et à comprendre à celles et ceux qui ont été privés de la connaissance de leurs Racines par un Système acharné à les détruire, ce sera notre façon de répondre à Éric Besson et à ses élucubration et, plus largement, à tous les idéologues, travestisseurs de faits et de réalités, révisionnistes et négationnistes de l'Histoire.
Il y a bel et bien une présence sur cette terre, qui est maintenant la nôtre, depuis un million sept à un million neuf cent mille ans; puis un Peuple, qui s'est lentement dégagé de tout ce processus qui nous a précédés : on est bien loin, là, des élucubrations des idéologues insensés qui pensent que la France a commencé... en 1789 !... -
Le dernier livre de Jacques Bainville... - Né un 9 février, en 1879, à Vincennes, Jacques Bainville est mort également un 9 février, en 1936, à Paris.
Prématurément : il n'avait que 57 ans.
Si on le compare à ses deux amis et collaborateurs de L'Action française, Daudet (16 novembre 1867/1er juillet 1942) et Maurras (20 avril 1868/16 novembre 1952), avec lesquels il a tout partagé, le premier est "parti" à 74 ans, le deuxième à 84 ans.
Le cancer qui a emporté Jacques Bainville à 57 ans ne lui a pas donné le même temps qu'à ses deux amis : né douze ans après Daudet, et onze ans après Maurras, il est parti six ans avant le premier, et seize ans avant le second.....
Certes, on ne refait pas l'Histoire, et les regrets sont bien vains.
Il n'empêche. En paraphrasant Pascal ("Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changée.") on ne peut s'empêcher de penser que la vie de Jacques Bainville, si elle n'eût été si courte, l'Histoire de France aurait peut-être été changée : au lieu de rester seul, dans l'effondrement général, après la mort de Bainville puis de Daudet, Maurras aurait gardé à ses cotés un fidèle et lucide conseiller en ces temps si inextricablement confus...
Stéphane Giocanti à eu le bonheur de redonner vie à l'expression et à l'image si heureuses de Thibaudet - bien oublié aujourd'hui... - sur Maurras, "un continent". Mais Maurras n'était pas seul, et Bainville était lui aussi une immense intelligence et une puissante personnalité.
On trouvera ici une sorte d'hommage à cette autre étoile de l'Action française que fut Jacques Bainville.
Un hommage un peu particulier, et finalement assez inattendu, puisqu'il consistera à donner, simplement, ce qui est "sans doute le dernier ouvrage du regretté Jacques Bainville", comme l'écrit Maurice Donnay, de l'Académie française, dans le court Avant-propos qu'il donne à ce très court ouvrage : "Les moments décisis
fs de l'Histoire de France", et qui se compose seulement de sept très brefs chapitres, illustrés chacun par une aquarelle de Georges Scott.
Les titres de ces sept Chapitres, que vous allez trouver ici, avec à chaque fois l'aquarelle correspondante, sont :
Ch. I : La Gaule Romaine.
Ch. II : La Chance des Capétiens.
Ch. III : L'ouvrage de Jeanne d'Arc.
Ch. IV : Le dévouement de Henri III.
Ch. V. : La Vérité sur le Siècle de Louis XIV.
Ch. VI : Louis XVI, auteur de la Révolution.
Ch. VII : La Révolution et la Belgique.
Ch.VIII : La scission de 1830.
Il s'agit donc d'une plaquette, publiée immédiatement après la mort de Bainville, devenue rarissime, voire quasiment introuvable, et, de ce fait, d'un document d'archive.
C'est la raison pour laquelle nous avons pris le parti de la présenter telle quelle, et non de réécrire les textes : la lecture en demandera donc un peu d'effort - surtout, en fait, pour les trois pages de l'Avant-propos, tout le reste étant beaucoup plus lisible... - l'authenticité du document est à ce prix... -
Drapeaux des Régiments du Royaume de France... - Aux origines de la Royauté française, il n'y avait rien de comparable à ce que l'on appelle "armée" de nos jours, et depuis bien longtemps déjà : en cas de guerre (offensive ou défensive) le roi pouvait exiger de ses vassaux un "service" de quarante jours, l'Ost. Ce temps écoulé, le roi ne disposait plus d'aucun moyen d'envergure pour se défendre ou attaquer...
Les premières troupes régulières françaises furent créées en 1448 par Charles VII : ce fut le corps des francs-archers, la première armée permanente....
En 1480, Louis XI réunit en Picardie 10.000 aventuriers et 2.500 pionniers, destinés à remplacer la milice des francs-archers et à être entretenus d'une manière permanente en créant les Bandes françaises copiées sur les Bandes suisses.
Ces bandes formeront les noyaux des futurs régiments français d'Ancien Régime.
Lorsque Henri IV monta sur le trône, il n'y avait que 4 régiments d'infanterie, connus sous le nom de Vieux Corps (photo d'en-tête de l'Album):
- le Régiment de Picardie;
- le Régiment de Champagne;
- le Régiment de Navarre;
- le Régiment de Piémont.
En 1620, le nombre de régiments était porté à dix :
- aux 4 vieux corps initiaux, un cinquième avait été ajouté : le Régiment de Normandie;
- 5 autres régiments avaient reçu le nom de Petits Vieux :
- le Régiment de Bourbonnais;
- le Régiment de Béarn;
- le Régiment d'Auvergne;
- le Régiment de Flandre;
- le Régiment de Guyenne.
5 nouveaux régiments furent ensuite créés, puis d'autres successivement si bien qu'à la mort de Louis XIII, en 1643, on comptait 33 régiments.
En 1701, sous Louis XIV, il y avait 138 régiments d'infanterie (176 en 1702, puis 235 en 1705, 259 en 1706 et 260 en 1712).
On comptait 137 régiments sous Louis XV, en 1747.
À l'avènement de Louis XVI, il n'y avait plus que 91 régiments (103 en 1776.
En ce qui concerne la Cavalerie,
le plus ancien corps de cavalerie était celui des dragons, dont la première formation remonte à 1541. Cette troupe chargée de combattre aussi bien à cheval qu'à pied, formait une liaison entre l'infanterie et la cavalerie.
La grosse cavalerie se composait de régiments de cuirassiers créés en 1665 et de carabiniers créés en 1693.
La cavalerie légère se composait de régiments de hussards créés en 1692, de chasseurs à cheval créés en 1758 et de chevau-légers créés en 1779... -
Une visite chez Charles Maurras... - Beaucoup l'ignorent ou restent dans le flou : la famille Maurras n'est pas de Martigues, mais de Roquevaire, où se trouve le caveau familial. Et vient de plus loin et de plus haut encore : de la Haute Provence (photo suivante).
C'est d'ailleurs à Roquevaire que Charles Maurras est enterré, ainsi que son frère, Joseph, son père et sa mère.
Seul son coeur se trouve à Martigues, dans le jardin de "sa" maison, qui est la sienne parcequ'elle était celle de sa mère, qui était une Garnier.
Le père de cette madame Garnier, laquelle épousa donc le père de Charles Maurras, était marin, et navigua avec le Prince de Joinville, qui vint un jour visiter son ami dans sa maison, à Martigues.
De même, Maurras n'est pas né dans "sa" maison, mais dans une autre, très étroite, située sur l'actuel Quai Marceau.
A l'époque ce Quai s'appelait le Quai Brescon sur toute sa longueur.
Aujourd'hui, seule l'extrémité du Miroir aux oiseaux s'appelle encore Quai Brescon : l'autre partie, à l'opposé, où se trouve donc la maison natale de Maurras, s'appelle maintenant Quai Marceau.
Voilà pourquoi on peut voir une ancienne photo montrant l'actuelle pointe du Quai Brescon/Miroir aux oiseaux sur laquelle Maurras a écrit de sa main : "Mon quai natal"...
Plusieurs projets existent, pour faire de cette maison, a l'instar de celles d'autres grands écrivains, un lieu culturel vivant et rayonnant.
Cet Album, qui n'est qu'une première présentation générale de "la maison de Maurras" - et même, pour l'instant, que du jardin de la maison... - rendra compte au fur et à mesure de tout ce qui s'y fera : il est donc appelé à évoluer, à être complété et enrichi..... -
Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. - Parce que "d'un tel esprit, à qui était inné et toujours présent LE PARFAIT, aucun vestige n'est sans prix : tout vaut, tout compte..." écrit Maurras, dans sa Préface aux Lectures, recueil publié juste après la mort de Bainville, et composé d'articles sur des sujets très variés, écrits chaque mois dans La Revue universelle, en alternance avec Henri Massis...
Parce que, comme le dit Abel Bonnard, "...Comment auraient-ils vieilli, ces écrits du Sage, puisque la sagesse est de dire précisément à propos des choses qui passent des choses qui ne passent pas ?"
Mais aussi parce que, tel qu'on est, on voit, on croit, on imagine les autres : si Jacques Bainville a écrit de Paul Bourget - à propos de son livre Sensations d'Italie - qu' "il fait des lecteurs reconnaissants"; et s'il a écrit de Gaston Boissier - à propos de ses Promenades archéologiques - qu'il avait "l'érudition intelligente", c'est tout simplement parce que lui-même, Jacques Bainville, était un familier, un pratiquant au quotidien de l'érudition intelligente, et qu'il faisait chaque jour, lui, Jacques Bainville, des lecteurs reconnaissants; c'est parce que ces deux grandes qualités lui étaient familières, intimes, qu'il savait les reconnaître chez les autres...
Pour ces raisons, et tant d'autres encore, voici un Album qui n'a d'autre prétention que d'offrir à ceux qui ne le connaissent pas une première approche d'une étoile incontesté de l'Intelligence française, stupidement ignorée et bannie par les tenants de l'Histoire officielle du Système idéologique qui nous gouverne, et par une Université qui ne s'honore pas en ne donnant pas à celui qui la mérite avec une telle évidence, la place qui lui revient : l'une des toutes premières, sinon la première....
Avec notre Album Mistral, cet Album Bainville a toute sa place dans la catégorie "Maîtres et témoins", référence au titre de l'ouvrage de Maurras, "Maîtres et témoins de ma vie d'esprit".
Si Bainville ne fut pas un "maître" pour Maurras - qui le reconnaissait, cependant, "maître" en ses domaines - historique, économique, diplomatique... - Bainville fut bien, de toute évidence, "témoin" de la vie d'esprit de Charles Maurras :
"...Au bon temps, nous nous voyions tous les jours..." écrit celui-ci, dans la préface émouvante des Lectures, livre publié juste après la mort de Bainville; une préface dans laquelle apparaît, d'une façon profondément humaine et aux accents bouleversants, l'amitié profonde qui unissait les deux hommes.....
Illustration : Collection particulière Hervé Bainville, portrait de Jacques Bainville par Marie-Lucas Robiquet; couverture de "Jacques Bainville, La Monarchie des Lettres, Histoire, Politique et Littérature", Edition établie et présentée par Christophe Dickès, Bouquins, Robert Laffont (1.149 pages). -
La Basilique de Saint Denis, nécropole royale.... - Martyrium, Abbaye royale, Nécropole royale...
L'histoire de Saint-Denis commence vers 250, avec le martyre, précisément, de Saint Denis, l'évangélisateur et premier évêque de Lutèce.
Décapité à Montmartre, il aurait pris sa tête dans ses mains et se serait rendu dans la cité romaine de Catulliacus, au nord de Lutèce, où il aurait été enterré.
Vers 475, sainte Geneviève fait édifier une première église, but d'un pélerinage immédiatement très populaire, dont Dagobert, en 630, se fait le protecteur, transformant cette simple église en une abbaye royale, où il installe des moines bénedictins.
Il est le premier souverain à s'y faire enterrer.
Pépin le Bref s'y fait sacrer roi par le pape en 754: c'est lui qui aménage, sous le choeur, le martyrium où l'on vient vénérer les reliques de saint Denis et de ses compagnons, Eleuthère et Rustique.
Plusieurs carolingiens s'y font enterrer.
Devenu roi, Hugues Capet, dans la volonté affichée de prendre la suite de la dynastie carolingienne, s'y fait inhumer, et l'abbaye devient ainsi officiellement la nécropole royale.
Tous les rois de France y furent enterrés, sauf cinq:
- Philippe Ier (inhumé en 1108 au monastère de Saint-Benoît-sur-Loire).
- Louis VII (inhumé en 1180 à l’abbaye royale Saint-Port de Barbeau près de Fontainebleau. En 1817, Louis XVIII fit transférer ses restes à Saint-Denis).
- Louis XI (inhumé à Notre-Dame de Cléry, près d'Orléans).
- Charles X (inhumé à Kostanjevica (Nova Gorica) en Slovénie).
- Louis-Philippe (inhumé à Dreux). -
Reims, cathédrale du Sacre... - Il y a plus de 1.500 ans que s'est instituée la cérémonie du sacre des rois de France à Reims.
Et c'est Clovis, premier roi de France, qui inaugura cette longue suite, le 25 décembre 498, lorsqu'il reçut l'onction des mains de saint Remy.... -
Un Prince français..... - La publication par le Prince Jean de France, duc de Vendôme, de son livre d'entretiens avec Fabrice Madouas est un évènement.
Ce Prince qui a commencé à apparaître sur la place publique au tournant du siècle et du millénaire en accomplissant chaque année des dizaines de voyages tant en France qu'à l'Etranger, exprime aujourd'hui de manière claire et spontanée ses réflexions sur l'état de la France, sur ses relations avec les Français, sur ses expériences personnelles, sur sa vie de prince français, et surtout sur ses vues d'avenir.
Enfin une voix qui vient d'ailleurs. D'ailleurs que l'ordinaire de la vie politique française dont les convulsions n'ont plus rien à nous dire dans la crise qui submerge la société et qui ne se réduit pas aux seuls facteurs économiques et financiers mais qui est fondamentalemnt politique, sociale et religieuse.
Cet ailleurs qui est ce qu'attendent les Français, plus ou moins confusément. Cet ailleurs qui relève d'un autre principe de légitimité que le nombre inintelligent et nécessairement manipulé. Cet ailleurs qui n'est plus partisan mais princier.
Le Prince s'explique sur tout. Y compris sur sa vision princière. Il ne tient qu'aux Français qu'elle devienne royale.
Ce livre doit être lu, et il sera lu, et même très lu. Il y a là plus qu'une chance pour la France, comme disent les hommes politiques. C'est une grâce. -
Racines (IV) : Versailles, le Palais-temple du soleil... - Louis XIV a édifié à Versailles le palais du soleil, un triple poème, humaniste, politique et chrétien.
Le premier poème - le poème humaniste - est basé sur les Métamorphoses d'Ovide et la mythologie. Ainsi, comme le soleil est la devise du roi, et que les poètes confondent le soleil et Apollon, il n'y a rien à Versailles qui n'ait rapport à cette divinité et qui ne raconte la journée d'Apollon qui, dans sa course quotidienne, apporte au monde les bienfaits de la chaleur et de la lumière, de la vie; dissipe les ténèbres; fait fructifier la nature.
Ce rôle poétique, tenu dans la mythologie par Apollon, est assuré par le Roi soleil dans son action politique quotidienne, qui apporte au peuple français les bienfaits de l'ordre, par la Monarchie: c'est le second poème, le poème politique, qui raconte les hauts faits du roi, nouvel Apollon.
Mais la lumière et la vie que le roi, moderne Apollon, est chargé d'apporter au peuple, est aussi celle du seul vrai Soleil : Dieu, dont Louis XIV n'est que le lieu-tenant sur terre: c'est le troisième poème, le poème chrétien. -
Maîtres et témoins...(I) : Frédéric Mistral. - (Le titre de cet Album est emprunté à celui de l'ouvrage de Maurras, "Maîtres et témoins de ma vie d'esprit". Si Maurras a tant de fois appelé Mistral "le Maître", c'est parce qu'il reconnaissait en lui celui qui avait exalté, en les portant au point le plus haut, les qualités et les valeurs des héritages régionaux, constitutifs, tous ensemble et tous réunis, de l' "ensemble France", qui les résumait tous, se nourrissait d'eux et, à en retour, leur offrait le cadre protecteur au sein duquel elles pouvaient s'épanouir. Du moins, jusqu'à l'arrivée du Jacobinisme et de la République idéologique, qui mena une guerre, aussi féroce qu'insensée, à cette richesse que sont les langues et les cultures régionales, au nom d'un égalitarisme abstrait et absurde... Par son "provençalisme", Mistral est donc bien, pour Maurras, un "maître", étant bien entendu qu'à travers Mistral - et bien loin de se réduire à la seule Provence... - l'hommage est rendu à toutes les autres communautés constitutives de la Nation France : basque, bretonne, corse, catalane, alsacienne, flamande...)
Mistral n'est pas un poète provençal d'hier. A l'instar d'Homère, ou de Dante, il est un poète universel, et de toujours...
On peut évidemment le regretter, mais c'est ainsi: l'évolution des choses, l'histoire, a fait que le provençal est devenu, comme le grec et le latin, non pas une langue morte, mais une langue ancienne. Ce qui est bien sûr tout à fait différent.
Il serait très difficile -et ce serait d'ailleurs tout à fait vain...- d'expliquer pourquoi et comment ce qui se passe dans la Catalogne espagnole ne s'est pas passé en Provence, à savoir le maintien d'une langue catalane extraordinairement vivace, et parlée au quotidien par plusieurs millions d'hommes et de femmes, et de jeunes. Et parlée dans tous les actes de la vie courante. Le castillan étant de fait comme une sorte de seconde langue. En France, le provençal, pas plus que les autres langues régionales d'ailleurs, n'est plus parlé au quotidien, vingt quatre heures sur vingt quatre, par l'ensemble de la population, dans l'ensemble de ses activités. Certaines langues régionales se portent peut-être un peu mieux -ou, plutôt, un peu moins mal...- que d'autres, mais le fait est là, et l'on est bien obligé d'en tenir compte.
Le phénomène, redisons-le, est assez délicat à appréhender: les langues gaëliques ont également reculé, alors que l'on ne peut pas avancer, pour expliquer leur déclin, le jacobinisme révolutionnaire qui a sévi en France...
Faut-il, pour autant, se priver, se couper, des trésors que renferment -pour toujours- ces langues régionales ? Évidemment, non. Faisons une comparaison. Il ne viendrait à personne l'idée d'étudier le grec ou le latin pour aller faire ses courses en parlant grec ou latin dans les magasins ou dans le métro. Si l'on étudie ces deux langues anciennes, c'est uniquement, mais c'est l'essentiel et c'est essentiel, pour avoir un accès direct aux trésors de réflexion, de pensée, de sagesse, que renferment les textes anciens; et pour avoir un accès direct à ces oeuvres et à leurs auteurs. Tout le monde est bien d'accord là-dessus. On "fait" du grec, on "fait" du latin pour fréquenter Sénèque, Virgile ou Térence et, à leur contact, à leur lecture, les laisser nous guider vers les sommets, nous instruire, nous améliorer.
André Malraux, dans Les voix du silence, a bien exprimé cette idée : en prenant l'exemple de Rembrandt, il parle en fait de tous les artistes du passé -mais aussi des écrivains, comme ici avec Mistral en l'occurrence- lorsqu'il écrit "...non moins misérable néant si les millénaires accumulés par la glaise ne suffisent pas à étouffer dès le cercueil la voix d'un grand artiste... Dans le soir où dessine encore Rembrandt, toutes les Ombres illustres, et celles des dessinateurs des cavernes, suivent du regard la main hésitante qui prépare leur nouvelle survie ou leur nouveau sommeil... Et cette main dont les millénaires accompagnent le tremblement dans le crépuscule, tremble d'une des formes secrètes et les plus hautes, de la force et de l'honneur d'être homme."
Nous en sommes là, semble-t-il, avec le provençal, qui est maintenant à considérer de la même façon que le grec et le latin. Loin d'être une langue morte, il doit être considéré comme une langue ancienne, renfermant des trésors de sagesse et -pour Mistral- de poésie. Il peut, et il doit, donc, être connu et reconnu, pratiqué et aimé comme tel.
Certes son rôle vernaculaire semble terminé, comme pour le latin et le grec; mais pas son rôle d'élévateur du coeur, de l'âme et de l'esprit... -
Rire ou sourire un peu..... - Parce qu' "il est poli d'être gai...", comme le disait Péguy.
Et qu'on a bien le droit de sortir un peu la tête du guidon, de temps en temps, pour se détendre un bon coup.....
Vous les avez aimées dans "Le sourire du dimanche...", retrouvez-les regroupées dans cet Album "Rire ou sourire un peu..." -
Fleur de lys, fleurs de lys... - "La France fut faite à coups d'épée. La fleur de lys, symbole d'unité nationale n'est que l'image d'un javelot à trois lances." (Charles de Gaulle)
D'où vient la fleur de lys ? Du moins, en tant qu'emblème de la Royauté française.....
On peut remonter à trois sortes d'explications :
1. La légende populaire : comme toute légende, elle peut contenir une part de vérité. Un, ou plusieurs, rois prénommés Louis aimaient beaucoup cette fleur et aimaient à la cueillir; Louis s'écrivant alors "louys", ou "louïs", avec une prononciation appuyé sur la séparation en deux syllabes "lou" et "isse", on aurait donc finit par dire la fleur du roi "lou - isse", puis en simplifiant la fleur de "lou - isse" et, enfin, dernière simplification, la "fleur de lisse" (s'écrivant lis ou lys). Pour aimable qu'elle soit, et s'il est tout à fait possible que plusieurs rois prénommés Louis aient aimé cette fleur (mais les prénommés Charles aussi l'aimaient, on va le voir...) cette "explication" n'en est pas vraiment une, et reste ce qu'elle est : une aimable tradition populaire....
2. Du point de vue de la botanique, Lis et Iris sont deux espèces nettement séparées; tous les livres de botanique sont formels là-dessus :
* l'Iris (famille des Iridacées) est un genre comprenant 300 espèces monocotylédones dispersées à travers l'hémisphère Nord. Aucun Iris n'apparaît à l'état sauvage dans l'hémisphère Sud.
* Le Lilium, nom savant du Lis (famille des Liliacées) est un genre comprenant 80 espèces de plantes bulbeuses, qui sont généralement rustiques. Celui que nous utilisons sur lafauteraousseau est la variété "lilium longiflorum", aux fleurs très parfumées, blanches, en trompettes, fleurissant en juillet-août
3. Passons maintenant à la troisième et dernière explication, l'historique, celle qui nous intéresse véritablement dans le choix par la Royauté française de cet emblème (alors que, comme l'a fait remarquer Bainville, toutes les autres familles régnantes européennes avaient choisi des animaux sauvages et redoutables comme emblème, de l'aigle au léopard...).
La fleur de lis apparaît (sans doute pour la première fois) sur la partie supérieure du sceptre de Charles-le-Chauve (823-877), petit-fils de Charlemagne, roi de Francie occidentale (843-877) et empereur d'Occident (875). Question : d'où vient-elle ? Interrogeons la langue. … Les rois de France sont issus de rois "francs", c'est-à-dire des germaniques, et il est donc naturel que la langue des Francs (le francique) ait influencé le latin parlé en Gaule.
Cette influence se retrouve justement dans la dénomination "fleur de lis".
Voici en effet ce qu'on lit dans la très précieuse "Petite Histoire de la Langue Française" de l'éminent linguiste et philologue Charles Bruneau (1883-1969) :
"Cette fleur, qui ne ressemble nullement à une fleur de lis, est en réalité une fleur d'iris (néerlandais) "lisbloem", francique "lieschbloem"). Dans ce mot francique, bloeme a été correctement traduit par "fleur", tandis que liesch, sans doute incompris, était conservé tel quel".
"...On a remarqué que la plupart des autres maisons royales ou impériales d'Europe avaient pour emblèmes des aigles, des lions, des léopards, toutes sortes d'animaux carnassiers.
La maison de France avait choisi trois modestes fleurs..."
(Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable famille capétienne règne de père en fils).
Au cours des siècles, l'humble fleur fut répandue à profusion partout : monuments, étoffes et tapisseries, sculptures et statues, objets d'art, peinture...
De même que, selon le mot de Raoul Glaber, la France s'était couverte, à partir de l'an mil, "d'un blanc manteau d'églises", le royaume devint comme la terre d'élection et... le royaume du Lys.
Dans leur barbarie destructrice et leur culte du saccage, les vandales révolutionnaires ne s'y trompèrent pas : la Révolution détruisit, en un rien de temps, entre le quart et le tiers du Patrimoine français. Ce qui, du point de vue artistique, constitue de toute évidence, non seulement un crime contre la France elle-même, à travers son Patrimoine, mais encore un crime contre l'Humanité, dont on sait qu'ils ont été déclarés imprescriptibles.
Alexandre du Sommerard, aux origines directes du Musée de Cluny, devait écrire, hélas avec raison : "Les Vandales du Vème siècle n'ont jamais brisé tant de chefs-d'œuvre."
Brûlées (pour les peintures, meubles, étoffes...), martelées (pour les pierres des monuments, statues, sculptures...), fondues pour les oeuvres d'art (en or et argent, ou simplement en bronze ou en métal quelconque...), vendues ou, plutôt, bradées à vil prix... les fleurs de lys virent s'acharner sur elles la rage hystériques et systématique des démolisseurs, qui savaient très bien ce qu'ils faisaient en "cassant" tout ce qui rappelait "l'avant Révolution" : et, bien sûr, avec les signes du catholicisme, la fleur de lys était au premier rang de ces symboles.
Mais il y avait trop d'églises, trop de fleurs de lys, trop de monuments, trop de beauté(s), accumulée(s) en mille ans de monarchie : il arriva que les révolutionnaires finirent par se fatiguer d'un si gigantesque "effort d'amnésie" par la destruction; le temps leur manqua aussi; et des citoyens firent ce qu'ils purent, au milieu de ce déferlement de vandalisme haineux, pour sauver ce qui pouvait l'être.
Ainsi s'explique que, si la France a été pour toujours amputée d'une part inestimable de son Patrimoine, il lui en reste encore, et ce "reste" étonne encore l'univers...
Quant à la fleur de lys, telle une plante qu'après un hiver particulièrement rigoureux on aurait pu croire morte, elle continue d'orner nombre de lieux et monuments de nos paysages, et on continue de la voir un peu partout, moins qu'avant, certes, mais où qu'on aille, dans notre "douce France", du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest...
Voici donc, avec cet Album, un "voyage au pays de la fleur de lys" ... -
Racines (III) : Le vitrail du Miracle de Théophile - Cet Héritage - nos Racines - qui fonde notre Culture, notre Civilisation, notre Diversité française, et qui justifie notre combat pour la maintenir...
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Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"... - A partir de 1789, les principes du Totalitarisme furent énoncés, ses bases en furent jetées, et il fut appliqué méthodiquement avec -comme conséquence inévitable- le Génocide, qui en découlait fatalement.
Au même moment, le principe opposé fut également proclamé : liberté intérieure face à l'oppression d'un pouvoir sans limite qui, ne se reconnaissant aucune autorité supérieure, se révélait vite mille fois plus tyrannique que les antiques oppressions qu'il prétendait abolir.
Deux messages, antinomiques, contradictoires et irréconciliables, furent donc lancés au monde en France, et par la France, au moment de l'ouverture du grand cycle révolutionnaire...
Le 21 janvier 1793 est l'acte fondateur de tous les Totalitarismes modernes et il est à l'origine de toutes les horreurs qui devaient suivre: Staline, Hitler, Mao, Pol Pot...
Il est également - selon le mot fort juste de Prosper de Barante - "l'évènement le plus terriblement religieux de notre Révolution", car c'est bien une religion nouvelle qu'il veut instaurer, la Nouvelle Religion Républicaine, prétendant effacer toute trace de l'antique religion chrétienne...
De ce fait, le 21 janvier dure encore aujourd'hui, par ses conséquences désastreuses, qui ont affecté non seulement la France mais toute l'Europe et, aussi, la terre entière..... Il ne s'agit pas d'un fait historique "terminé".
Il est l'origine du premier crime de masse contre l'Humanité des Temps modernes -des crimes dont on sait qu'ils sont imprescriptibles...
A l'inverse, le soulèvement vendéen est lui aussi l'acte fondateur de toutes les révoltes modernes contre l'oppression tyrannique d'un Etat sans limites.
En tant que fait historique donné, avec ses formes extérieures qui appartiennent maintenant à l'Histoire, les Guerres de Vendée, "Guerre de Géants" comme les a qualifiées Napoléon, sont évidemment terminées, et depuis longtemps.
Mais, en tant que première expression collective du refus de l'oppression, de la défense de la liberté intérieure de la personne, de la Résistance à l'Etat tout-puissant, tyrannique et oppresseur, elles sont un message universel, comme l'a très bien vu et très bien compris Soljenitsyne. Et ce message appartient à l'Histoire en même temps qu'à chaque être humain.
De ce point de vue - évidemment fondamental - les Guerres de Vendée ne sont pas terminées elles non plus, pas plus que le 21 janvier, leur acte fondateur contraire.
Les Vendéens, les chouans, ne se soulevaient pas pour imposer l'Etat partout, le Totalitarisme, aux autres habitants de France. Ils n'étaient pas agresseurs, ils étaient agressés. Ils ne souhaitaient pas imposer, ils souhaitaient qu'on ne leur impose pas. Ils se soulevèrent contre l'Etat, pour refuser son intrusion dans la sphère privée, pour l'empêcher d'organiser tout, de réglementer tout, d'installer une loi unique régissant tout et tous, jusques et y compris - et surtout - dans les consciences. Les paysans vendéens, les chouans ne se sentaient pas porteurs d'un modèle parfait qu'ils prétendaient imposer aux autres. Ils demandaient juste que l'Etat ne sorte pas de sa sphère, et ne s'arroge pas le pouvoir sur les consciences. Ils voulaient qu'on les laisse en paix, et qu'on les laisse vivre comme ils l'entendaient.
Les Vendéens - et Louis XVI en refusant la Constitution civile du Clergé et ce qui en découlait - sont bien les premiers résistants de France, et du monde, au Totalitarisme qui pointe à la fin du XVIIIème, et qui va ravager la terre, sous ses diverses formes - diverses mais semblables, au fond - au XXème.
Les Vendéens ont lutté contre l'Etat totalitaire, en affrontant ceux qui ont lutté pour l'imposer...
Ce combat de titans entre liberté intérieure et oppression étatique dure encore, le cycle révolutionnaire n'étant pas achevé. Et il durera jusqu'à la fin de ce cycle... Jusque là, pour reprendre le beau titre de la chaîne publique Arte pour l'une de ses émissions, on appellera les Vendéens "Dissidents: les artisans de la liberté..."
Depuis plus de deux siècles maintenant, les victimes attendent non pas la vengeance, mais la Justice: qu'avec la reconnaissance officielle du Génocide vendéen, il soit mis fin au négationnisme, au révisionnisme, au mémoricide dont se rend coupable le Système actuel, héritier des criminels de guerre de 1793/1794 et du régime totalitaire qu'ils ont imposé à la France... -
Ecrivains royalistes (I) : Chateaubriand - "Sans les mémoires d'Outre-Tombe, la carrière, les aventures, les passions de Chateaubriand n'auraient pas grand intérêt. Mais parce que ce chef d'oeuvre est, aujourd'hui encore, capable de donner du plaisir à tous ceux qui savent lire, tout ce qui entoure son auteur, si irritant, si attachant, contradictoire et génial, a quelque chose à nous dire sur le destin d'un homme qui est, à lui seul, à force de grandeur et de faiblesses, comme une image minuscule de notre humanité."
Jean d'Ormesson.
"Quand ton nom doit survivre aux âges,
Que t'importe, avec ses outrages,
A toi, géant, un peuple nain ?
Tout doit un tribut au génie.
Eux, ils n'ont que la calomnie;
Le serpent n'a que son venin".
Victor Hugo. -
Racines (II) : Le Mont Saint Michel... - Cet Héritage - nos Racines... - qui fonde notre Culture, notre Civilisation, notre Diversité française, et qui justifie notre combat pour la maintenir...
Merveille de l'Occident, rocher battu par les vents et assailli par la mer, montagne granitique sur un désert de sable, le sanctuaire du Mont-Saint-Michel, devenu abbaye par la grâce d'un songe et le courage des moines, a traversé, sans vaciller, la très longue histoire de ce Finistère d'Occident.
Foudroyé, détruit, ravagé, éboulé soixante-dix-sept fois et soixante-dix-sept fois relevé, pierre après pierre, le Mont fut un gigantesque chantier, une pure folie.
Il a resisté encore à la guerre, aux assauts anglais, à la décadence monastique, à la fuite des moines, à la Révolution, à l'arrivée des prisonniers.
Aujourd'hui, les prières s'élèvent à nouveau depuis le choeur de l'abbatiale, et les pèlerins qui avaient délaissé l'île aux touristes, reviennent en longues files silencieuses vers lui. -
L'aventure des rassemblements royalistes de Provence - La longue suite des rassemblements royalistes de Provence (1969-2005) fait maintenant partie de l’histoire du royalisme français.
En quelque sorte, ce sont, au moins pour certains d’entre eux, des documents d’archives que nous présentons ici.
Mettons quelques chiffres en perspective : c’est il y a 40 ans, cette année, que s’est tenue la première de ces grandes réunions. Elles s’étalent sur une période de 36 années.
Compte-tenu de 2 ou 3 années d’interruption, cela représente une impressionnante série de 33 réunions.
Par leur durée, leur régularité, leur ampleur, l’importance des moyens publicitaires mis en œuvre pour leur organisation, par leur écho dans les médias régionaux et nationaux, leur impact en Provence et dans le Midi, par l’ensemble des personnalités qui y sont intervenues, ces rassemblements occupent une place singulière dans ce que fut le royalisme français de cette période. La venue des Princes, en 2002, les a, en quelque sorte, parachevés.
L’action prend aujourd’hui des formes nécessairement différentes. Les royalistes français ont su s’y adapter.
Mais les rassemblements royalistes de Provence ont laissé des traces profondes.
Ces images en restituent l’esprit qui, par delà les formes, demeure bien vivant. -
Racines (I) : Les très riches heures du Duc de Berry... - Cet Héritage -nos Racines- qui fonde notre Culture, notre Civilisation, notre Diversité française, et qui justifie notre combat pour la maintenir et la prolonger...
Le livre de prières (ou d'heures, d'où son nom courant), connu sous le nom de Les Très Riches Heures du duc de Berry a été conçu par l'atelier des frères de Limbourg, Paul, Jean et Herman, sur une commande de Jean de Berry (1340-1416), l'un des frères du roi Charles V le Sage.
Sa réalisation s'est étendue de 1410 à 1485. Les frères de Limbourg étant morts la même année que leur mécène, le duc de Berry, en 1416, le travail fut poursuivi par d'autres enlumineurs, comme Barthélémy d'Eyck, originaire des Flandres, et Jean Colombe, établi en Savoie.
Achevées quand émerge l'imprimerie, les Très Riches Heures du duc de Berry sont le chant du cygne de l'enluminure en Occident.
Elles sont conservées au musée Condé, à Chantilly.
Le manuscrit des Très Riches Heures comporte 206 feuillets de 29x21 cm, dans une reliure du XVIIIe siècle. Il présente 65 petites miniatures et 66 miniatures en pleine page, dont les douze suivantes, en tête de l'ouvrage, qui illustrent les mois de l'année et les constellations.
Les couleurs viennent de pigments d'origine végétale ou minérale, en particulier le minium, oxyde de plomb de couleur rouge, d'où dérive le mot miniature. Leur éclat est rehaussé par l'application d'or peint, d'or bruni ou d'argent.