Éphéméride du 26 août
1856 : Naissance de Paul Marmottan (ici, le Musée Marmottan Monet, à Paris)
1346 : Désastre de Crécy
La Guerre de Cent ans commence mal...
Et, aussi, la dynastie des Valois : il y a dix-huit ans, en 1328, que Philippe VI - le premier des Valois - a été désigné comme roi, à la mort - sans enfants - de Charles IV, le dernier des Capétiens directs (voir l'Éphéméride du 1er février).
Mais, depuis cette date, Édouard III, petit-fils de Philippe le Bel par sa mère, Isabelle, conteste la nomination de Philippe, et réclame la couronne pour lui-même : assez mollement, au début, puis, de plus en plus fermement, jusqu'à ce 7 octobre 1337, lorsqu'il lança publiquement un défi à son cousin, le roi de France, dans l'abbaye de Westminster, contestant la légitimité de Philippe et revendiquant - cette fois, officiellement - la couronne de France pour lui-même.
Au-delà du fond du problème - qui remonte donc à la mort de Charles IV, en 1328 - cette contestation formelle, proclamée depuis Westminster, signe le début de la Guerre de Cent ans...
On y trouve aussi un livre très intéressant sur la bataille, qui, au-delà de l'explication militaire de la bataille, en explique les tenants et aboutissants politiques ainsi que les évolutions qui s'en suivirent des deux côtés et l'historiographie." Voici le lien menant à ce site sur Crécy :
• "La chimie est une science française: elle fut constituée par Lavoisier, d'immortelle mémoire." (Adolphe Wurtz).
• "Il ne leur a fallu qu'un moment pour faire tomber cette tête et cent années, peut-être, ne suffiront pas pour en reproduire une semblable." (Louis de Lagrange).
1837 : La première rame de chemin de fer...
La première rame de chemin de fer transportant des voyageurs est inaugurée entre Paris et Saint-Germain-en-Laye, sur 18 kilomètres.
C'est entre 1827 et 1834, sous les règnes de Charles X et Louis-Philippe, que sont mises en service les premières lignes de chemin de fer en France : de Saint-Étienne à Andrézieux (1827), de Saint-Étienne à Lyon (1830-1833), d'Andrézieux à Roanne (1834).
La première de ces lignes n'est d'abord destinée qu'à transporter le charbon des mines de Saint-Étienne jusqu'au port fluvial le plus proche, Andrézieux, sur la Loire. Les wagonnets y sont encore tractés par des chevaux....
Il faut attendre encore un petit peu pour que des voyageurs soient transportés...
https://www.herodote.net/24_aout_1837-evenement-18370824.php
1850 : Mort de Louis-Philippe
Dans le chapitre XVIII de son Histoire de France (La Monarchie de Juillet), Jacques Bainville explique bien le dernier cadeau que la monarchie ait fait à la France :
"...Louis-Philippe et Talleyrand ont réglé l'antique problème belge, cette "pierre d'achoppement de l'Europe", de la manière la plus satisfaisante pour tous. Malgré la Belgique elle-même, oubliant alors, par haine et crainte de la Hollande, qu'elle n'avait jamais tenu à devenir province française, ils lui donnèrent d'être une nation. Le Congrès national belge voulait un prince français, le duc de Nemours, ou, à son défaut, le fils d'Eugène de Beauharnais. Le duc de Nemours fut élu roi le 3 février 1831 et Louis-Philippe refusa cette couronne pour son fils. L'acceptation eût été une réunion déguisée, la guerre certaine avec les puissances. Déjà il était assez difficile de retoucher sur ce point les traités de 1815, de soustraire la Belgique à la domination hollandaise. Si une insurrection des Polonais n'eût éclaté à ce moment-là, paralysant la Russie et, avec elle la Prusse, il n'est même pas sûr que les Belges eussent été affranchis; la Pologne fut écrasée, mais sa diversion avait sauvé la Belgique comme elle avait, sous la Révolution, sauvé la France. La Belgique indépendante était fondée.
Elle l'était, parce que la monarchie de Juillet, à la Conférence de Londres, avait joué le même rôle, suivi la même politique que la Restauration au Congrès de Vienne. Les puissances avaient voulu que la Belgique libre fût neutre, et sa neutralité garantie par l'Europe pour interdire à jamais aux Français de l'annexer. Cette neutralité était dirigée contre la France; elle devait, dans l'esprit du traité d'Utrecht, servir de "barrière" à nos ambitions. Louis-Philippe l'accepta, la signa, la respecta.
Et, quatre-vingts ans plus tard, c'est la Prusse, signataire et garante aussi, qui l'a violée. Alors la précaution prise contre la France s'est retournée contre l'Allemagne, elle a déterminé l'Angleterre hésitante à intervenir et, en fin de compte, nous a profité. Il a fallu près d'un siècle pour que le service rendu par Louis-Philippe fût compris et apprécié..."
1850 : Naissance de Charles Robert Richet
Prix Nobel de Médecine 1913.
Portrait, par le Comte Rosen, Musée Marmottan...
Acquis en 1882 par Jules Marmottan, l’actuel Musée Marmottan Monet sera doublé d’un pavillon de chasse par son fils Paul, qui y déposera sa riche collection d’objets d’art et de tableaux Premier Empire.
À sa mort, en 1932, Paul Marmottan légua à l’Académie des Beaux-Arts l’ensemble de ses collections ainsi que son hôtel particulier, qui devint le Musée Marmottan en 1934.
En 1957, le Musée s’enrichit considérablement lorsqu’il reçut en donation la collection de Victorine Donop de Monchy, héritée de son père le Docteur Georges de Bellio, médecin de Manet, Monet, Pissarro, Sisley et Renoir, et qui fut l’un des premiers amateurs de la peinture impressionniste.
Enfin, Michel Monet, second fils du peintre, légua en 1966 à l’Académie des Beaux-Arts sa propriété de Giverny, et déposa sa collection de tableaux - héritée de son père - au Musée Marmottan. Il dota ainsi le Musée de la plus importante collection au monde d’œuvres de Claude Monet.
C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, la dénomination officielle de ce très beau Musée est Musée Marmottan Monet.
1880 : Naissance de Guillaume Apollinaire
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
1977 : L'Assemblée nationale du Québec adopte la "Charte de la langue française"
Cette Charte, proposée par le gouvernement de l'indépendantiste René Lévesque, fait du français la langue officielle du travail, de l’enseignement, du commerce et des affaires.
Cette Éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :
• la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),
• l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),
• écouter 59 morceaux de musique,
• et découvrir pourquoi et dans quels buts lafautearousseau vous propose ses Éphémérides :
lafautearousseau
Commentaires
sur Crécy :
Un centre historique est ouvert depuis 3 ans à Crécy en Ponthieu. Je l'ai découvert par hasard et en recommande la visite.
On y trouve aussi un livre très intéressant sur la bataille, qui, au-delà de l'explication militaire de la bataille, en explique les tenants et aboutissants politiques ainsi que les évolutions qui s'en suivirent des deux côtés et l'hissriographie.
Sur Lavoisier :
ses premiers travaux avaient porté sur le plâtre et sont disponibles à la BNF. J'en reprends de larges extraits dans le Traité de plâtrerie du bâtiment (Editions du Moniteur février 2024), dont le premier chapitre commence ainsi : "[...] sa connaissance resta très empirique, jusqu'à ce qu'un jeune gentilhomme de 21 ans exposât, pour être admis à l'académie royale des sciences, le principe de la cuisson du gypse et de la prise du plâtre : Antoine, Laurent de Lavoisier."
Bonjour, cher Ami, et merci beaucoup pour ces intéressantes informations... Je les insère aujourd'hui-même dans l'Éphéméride... Très amicalement, François Davin