Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...
Et malgré tout, malgré le Système qui la pénalise et la déclasse, malgré une classe politique plus occupée par ses "affaires" (à tous les sens du mot !...) que par celles de la France, malgré un semble-président devenu inexistant, à l'international comme à l'Intérieur... la France continue d'innover, d'inventer, d'avancer...
L'A321XLR d'Airbus a reçu sa certification du régulateur aérien européen et volera dès la fin de l'été. Ce petit bijou devrait bouleverser les vols long-courriers grâce à sa consommation de carburant réduite de 30 %.
Traverser sans escale la planète à bord d'un appareil au format modeste – un moyen-courrier –, qui brûle 30 % de carburant en moins par siège, et donc émet presque un tiers de CO2 en moins, telle est la promesse de ce dernier-né d'Airbus, dont près de 500 exemplaires sont déjà commandés (les déboires de Boeing, soit dit en passant, lui facilitent les choses...) : c'est la compagnie espagnole Iberia qui sera la première fournie, à la fin de l'été, pour une mise en service dans la foulée.
La prouesse prouesse technologique de l'A321XLR ne provient ni d'un biocarburant ni d'un moteur révolutionnaire : les ingénieurs d'Airbus ont "simplement" - si l'on peut dire ! - réussi à placer un réservoir supplémentaire en réaménageant les soutes et en modifiant les trains d'atterrissage et les commandes de vol. Il en résulte un aéronef "deux en un", mono couloir, d'une capacité de 220 sièges, capable d'effectuer de très longues distances. "Jusqu'à présent, seuls les gros-porteurs de 350 ou 400 sièges pouvaient voyager si loin. Comme ils ne trouvent leur rentabilité qu'à partir d'un taux de remplissage de 80 %, une escale dans un grand aéroport international est nécessaire pour embarquer plus de passagers". D'où les performances écologiques de l'A321 XLR : éviter une escale revient à supprimer un décollage qui, sur un vol court, représente jusqu'à 40 % du carburant consommé. De quoi révolutionner l'organisation du système aérien. Des vols directs seront bientôt possibles au départ de villes secondaires, comme Nantes-New York, Marseille-Pointe-à-Pitre ou Toulouse-Bangkok vont maintenant être possibles : un Marseillais qui veut aller aux Antilles ne sera plus obligé de passer par Paris ou de faire une escale...
Par ailleurs, après le recul des vols, lié au Covid, la ruée vers l'aérien se confirme, notamment en Asie. La flotte mondiale comprend plus de 22.000 avions, et doublera à l'horizon 2040. Rien qu'en Inde, près de 80 aéroports sortiront de terre d'ici à l'an prochain. Le secteur, qui semble voué à polluer en raison de sa croissance inexorable, mise plus que jamais sur les progrès technologiques : d'où l'intérêt et la pertinence de l'A321XLR !
D'autant plus que l'avion à hydrogène, dont le moteur permettrait de transporter des passagers sans émettre de CO 2, n'est pas imaginable avant 2050...