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Au Cinéma...

  • Au cinéma : Lee Miller, par Guilhem de Tarlé

    Lee Miller - Film 2023 - AlloCiné
     

    A l’affiche : Lee Miller… un film anglais d’Ellen Kuras, avec Kate Winslet dans le rôle-titre, et Marion Cotillard (Solange d’Ayen).

    Je n’avais jamais entendu parler de ce mannequin et photographe de guerre du magazine Vogue.

    En ce sens j’aime ce cinéma qui me fait découvrir des mondes que j’ignore et rencontrer ces héros de l’ombre qui nous font oublier les histrions qui nous gouvernent comme ceux qui se pavanent sur nos écrans de télé.

    Le fils (adultérin) de Lee Miller nous raconte sa mère, qui ne fut, certes pas, un parangon de vertu (victime de son passé), mais qui, féministe affirmée – la perfection n’est pas de ce monde -, fut pionnière en tant que femme photographe de guerre. C’est à elle apparemment que l’on doit les premières photos des camps de concentration.

    A nouveau donc un film sur « les heures les plus sombres»  de notre histoire européenne, et les persécutions diaboliques nazies… J’attends, pour que nul ne l’oublie et l’instruction de nos enfants, une filmographie aussi abondante sur les persécutions soviétiques, le Goulag, et les cent millions de morts du communisme (100 000 000).guilhem de tarlé.jpg

     

  • Au cinéma : Leurs Enfants après eux, par Guilhem de Tarlé

    Leurs Enfants après eux - Film 2024 - AlloCiné
     
     
     
    Mostra de Venise 2024 : Leurs Enfants après eux,  un film français des frères jumeaux Ludovic et Zoran Boukherma avec Gilles Lellouche, Ludivine Sagnier et Paul Kircher (Patrick et Hélène Casati et leur fils Anthony) et la participation de Raphaël Quenard (Manu, l’homme au chien),

    adapté du Goncourt 2018 de Nicolas Mathieu.

    Leurs Enfants après eux… un titre beaucoup trop long pour être intelligent.

    Leurs Enfants après eux… Les années 90 « dans une vallée perdue de l’Est de la France ».
    Adolescence, oisiveté, drogue, alcool, sexe, immigration, délinquance, violence… tous les ingrédients sont là pour une peinture « sociale » de cette dernière décennie du XXème siècle.
    Dommage que les réalisateurs n’aient pas su faire court (2h21).

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  • Au cinéma : Le Déluge…, par Guilhem de Tarlé

     

    Le Déluge - Film 2024 - AlloCiné
     
     
     

    Le Déluge… un film italo-français de Gianluca Jodice avec Guillaume Canet et Mélanie Laurent (Louis XVI et Marie-Antoinette), Vidal Arzoni et Anouk Darwin Homewood (le dauphin Louis-Charles de France, futur Louis XVII, et sa sœur, Marie-Thérèse), Aurore Broutin (Madame Elisabeth, sœur du Roi), Roxane Duran (Mme de Lamballe, surintendante de la maison de la reine, et son amie), Fabrizio Rongione (Cléry, Valet de chambre du Roi au Temple),

    Librement inspiré des carnets de Cléry…

    Le Dictionnaire encyclopédique d’Histoire de Michel Mourre indique que le Journal et les Mémoires de Cléry sont apocryphes, de même sans doute que l’ « Après moi, le Déluge » de Louis XV que François Bluche attribue d’ailleurs à la marquise de Pompadour - « après nous… » - pour consoler le roi d’un défaite militaire.

    Le Déluge… ce titre n’en est pas moins prémonitoire… « Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où (Noé entra dans l'arche,) le déluge vint, et les fit tous périr » (Luc 17.27).

    10 Août 1792 : une émeute populaire envahit les Tuileries, c’est la chute de la Royauté et l’emprisonnement de la famille royale au Luxembourg puis au Temple.


    Ce très beau film est quasiment un huis-clos sur la vie en prison du Roi et de sa famille, et les regards différents de Louis XVI et de Marie-Antoinette sur les événements, dont d’ailleurs on ne nous dit quasiment rien :

    L’élection de la Convention, le 21 septembre 1792, qui vota le même jour l’abolition de la royauté, puis proclama la République  le 25 septembre;

    • Sa décision de poursuivre devant elle le citoyen Louis Capet, et le déroulement du procès ;

    • Les massacres de septembre (du 2 au 6) seulement évoqués, pour ceux qui savent, avec la tête coupée de la Princesse de Lamballe.

    Le film ne précise pas, non plus, - hors des limites de l’épure -, l’exécution de la Reine (16/10/1793) et de Madame Elisabeth (10/05/1794), ni la fin tragique de Louis XVII.

    En revanche, reconnaissons que la cruauté grandissante de cet emprisonnement est bien rendue.

    Bref un film qui ne se voulait évidemment pas hagiographique, prétendant même que les rois de France se prenaient pour des « dieux », mais qui souligne ce qu’est la terreur révolutionnaire, et donc que je recommande.

    Le Déluge…   Permettez-moi pour conclure de poser deux questions

    • D’abord pleuvait-il le jour de l’exécution de Louis XVI ?

    • Faire l’apologie de la Révolution, et de l’exécution du Roi et de le Reine, comme à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, n’est-ce pas faire l’apologie du terrorisme ?

     
     
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  • Au cinéma : En tongs au pied de l’Himalaya, par Guilhem de Tarlé

    Infos & horaires pour En tongs au pied de l'Himalaya - Ciné Mont-Blanc -  Sallanches

    Festival du Film Francophone à Angoulême (FFA) 2024 : En tongs au pied de l’Himalaya,  un film français de John Wax, avec Audrey Lamy et Nicolas Chupin (Pauline et Fabrice, parents d’Andréa), Eden Lopes (Andréa, le petit garçon victime d’un « trouble du spectre autistique - TSA), Benjamin Tranié (Valentin, le frère de pauline), et Tatiana Gousseff (Jacqueline, l’institutrice),
    tiré d’une histoire vraie.

    Et les mistrals gagnants (1920), Envole-moi (1921), Tempête (1922), Un P’tit truc en plus (1924)… les films sur le handicap se suivent… avec plus ou moins de bonheur…

    En tongs au pied de l’Himalaya… Si le titre est trop long pour être intelligent, le sujet est passionnant de parents débordés par l’hyperactivité de leur fils, et reconnaissons que la mère et l’enfant sont particulièrement bien interprétés.

    Malheureusement, le réalisateur a gâché son film avec des scènes de coucheries qui n’ajoutent rien et, de la part de Pauline, une inflation de « putain » qui fait sans doute partie de son vocabulaire, mais trop… c’est trop.

    Bref, comme l’excellente Jacqueline le dit d’Andréa, ce scénario « n’est pas au niveau », même si l’on s’amuse de certaines scènes, notamment avec Valentin dont l’apéro de 48 heures « a un peu traîné ».

    Mon épouse est plus indulgente.

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  • Au cinéma : Une part manquante, par Guilhem de Tarlé

    Une part manquante - Film 2024 - AlloCiné
     

    A l’affiche : Une part manquante, un film du réalisateur belge et français Guillaume Senez, avec Romain Duris (Jay).

    Une part manquante… D’abord, je n’aime pas ce titre… mais peut-être l’expression relève-t-elle de la « belgitude ».

    « Ici, c’est le premier qui prend l’enfant qui prend la garde »… le Japon ignore la notion de « garde partagée », en cas de divorce ou de séparation, et l’autre parent n’a aucun contact avec son enfant jusqu’à la majorité de celui-ci. C’est ainsi, qu’à Tokyo, au volant de son taxi, Jay est à la recherche de sa fille depuis que sa femme l‘a « enlevée » il y a neuf ans.

    On ne s’ennuie pas, mais c’est sans grand intérêt.

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  • Au cinéma : En fanfare, par Guilhem de Tarlé

    En Fanfare | Film Diaphana Distribution
     

    Cannes 2024 : En fanfare, un film français d’Emmanuel Courcol, avec Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin (les deux frères, Thibaut Desormeaux et Jimmy Lecocq) et Sarah Suco (Sabrina).

    Bizarre ces deux comédies dramatiques – Prodigieuses et En fanfare - qui sortent à une semaine d’intervalle sur la Musique et la Maladie, avec Charles Aznavour en exergue. Constatons d’ailleurs que dans les deux cas, nous sommes davantage émus par la symphonie que par la gravité de la pathologie.
    dans l’un il s’agit de deux sœurs, dans l’autre de deux frères.
    Le premier reste un conte de fées, le second un drame.

    En fanfare, c’est le drame des bons et mauvais numéros du concerto, c’est Thibaut et Jimmy ou Jordan et Jean-Baptiste, ou bien mieux Thibaut et Jean-Baptiste ;
    c’est aussi le drame humain qui veut couper le son d’un orchestre, en même temps que le drame social qui veut couper celui d’une fanfare.

    Regrettons néanmoins, pour conclure, que du piano des Prodigieuses à la fanfare de En fanfare, on descend en gamme, mais le final du second vaut bien, à lui tout seul, une demi-étoile.

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  • Au cinéma : Prodigieuses, par Guilhem de Tarlé

    Prodigieuses - Film 2024 - AlloCiné

    Festival du Film Francophone à Angoulême (FFA) 2024 : Prodigieuses, un film français de Frédéric Potier et Valentin Potier, avec Franck Dubosc, Isabelle Carré, Camille Razat et Mélanie Robert (Serge et Catherine Vallois, les parents et leurs filles jumelles, Claire et Jeanne)
    d’après une histoire vraie.

    Prodigieuses… Prodigieux d’abord ce long-métrage sur une famille française, les Vallois (avec deux « l », sans propagande « sociétale » ni politique et sans coucheries… un film visible, précisément en famille… un vrai miracle !
    Prodigieuse aussi, sauf son titre, cette comédie dramatique musicale autour de ce que j’aurais appelé « soliste à deux », deux prodiges.

    « Je m’voyais déjà en haut de l’affiche » !

    Les réalisateurs racontent qu’il y a six ans ils ont rencontré deux pianistes, sœurs jumelles d’une quarantaine d’années, Audrey et Diane Pleynet, victimes d’une maladie orpheline, génétique et incurable, à savoir une déminéralisation osseuse. qui devait leur interdire l’aventure artistique dont elles rêvaient depuis leur tendre enfance.

    C’est cette prodigieuse histoire que les père et fils, Frédéric et Valentin Potier, ont mis en musique et que je ne saurais trop recommander.

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  • Au cinéma : Palmarès cinématographique 2024, par Guilhem de Tarlé

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    135 films vus en salle durant cet an de (dis)grâce 2024, dont 20 % sortent du lot, quand j'aurais pu ou dû en éviter quelque 40 %.


    Oserais-je écrire que les deux plus grands films sont ceux de Marcel Pagnol, La Fille du puisatier (1940) et Angèle (1934) ?


    Mais j'entends  certains me dire que je suis aussi « réac » et « facho » au cinéma qu'en politique (qualificatifs qui m’honorent, quand la situation lamentable et décadente de notre pays me confirme dans l'idée qu'un certain « populiste » des années 1980-2015, seul contre tous, avait raison !).

    Je confesse que la liste ci-dessous de 12 films sortis et vus dans l 'année, établie avec mon épouse, est très subjective : ils auraient pu être inscrits dans un autre ordre et d'autres auraient pu être retenus.
    Je constate, sans l'avoir recherché, que si le 1er est franco-cambodgien et le second américain, les dix autres sont français :

     

    1.      Rendez-vous avec Pol Pot, de Rithy Panh, adapté du livre Les larmes du Cambodge, d’Elizabeth Becker… un film qui me paraît d’une brûlante actualité quand se félicitent de la victoire des Islamistes en Syrie les mêmes qui se félicitaient de « la libération de Phnom Penh » ;

    2.      Tatami, de Guy Nattiv et Zar Amir Ebrahimi, sur l’Iran des Islamistes qui étrangle son peuple comme ses athlètes, alors que le Président démocrate Jimmy Carter vient de décéder – Paix à son âme – coupable d’avoir lâché et trahi le Shah et au profit de l’ayatollah Khomeiny ;

    3.      Paternel, de Ronan Trochot, qui raconte l’histoire d’un prêtre face à son passé... sujet que l’on retrouvera d’ailleurs dans Conclave d’Edward Berger ;

    4.      Monsieur Aznavour, de Grand Corps Malade et Mehdi Idir, un beau récital, un merveilleux hommage à ce grand chanteur, au centenaire de sa naissance… alors qu’en début d’année Pierre Godeau nous a desservi un médiocre Sous le vent des Marquises pour ne pas nous faire entendre du Brel ;

    5.      Un P'tit truc en plus, de Artus, un hommage aux handicapés que notre société assassine pourtant à 95 % avant leur naissance à la suite d’un Diagnostic PréNatal ;

    6.      Le Choix, de Gilles Bourdos, « un « one man show » original sur le choix de la vie ;

    7.      La Vallée des fous, de Xavier Beauvois, un film qui m’a beaucoup appris sur la navigation marine virtuelle et le Vendée Globe ;

    8.      Prodigieuses, des père et fils, Frédéric et Valentin Potier, sur l’histoire vraie de deux pianistes contemporaines, sœurs jumelles d’une quarantaine d’années, victimes d’une maladie génétique incurable, Audrey et Diane Pleynet ;

    9.      Bonnard, Pierre et Marthe, de Martin Provost, encore un film magnifique dans ce monde de l’art qui m’est malheureusement étranger, et particulièrement la peinture ;

    10.  Trois amies, d’Emmanuel Mouret, une réflexion sur l’amour dans un décor lyonnais magnifique ;

    11.  DAAAAAALI !, de Quentin Dupieux ; Salvador Dali aurait eu 120 ans cette année, et le réalisateur nous réjouit d’un portrait surréaliste de cet artiste, aristocrate espagnol, qui se revendiquait anarchiste et monarchiste ;

    12.  Les Survivantes, de Pierre Barnérias, un documentaire particulièrement difficile, qui fait écho à l’excellent Sound of freedom de l’an dernier, sur la pédocriminalité ; le 2ème trafic international après la drogue ; un film interdit aux moins de 16 ans parce que s’il ne montre rien, il dit tout sur la chasse-à-l’enfant, les tortures et les sévices sexuels…

     

    Bonne année cinématographique 2025 !

  • Au cinéma : Vingt Dieux… , par Guilhem de Tarlé

    Vingt dieux - Film 2024 - AlloCiné
     
     

    Cannes 2024 : Vingt Dieux…  Le premier long-métrage de Louise Courvoisier, avec des acteurs non professionnels : Maïwène Barthelemy (Marie-Lise), Clément Faveau et Luna Garret (Totone et sa petite sœur, Claire).

    Vingt Dieux, je regrette de m’être laissé avoir par la pub, et d’avoir dépensé temps et argent à ce spectacle insipide, inodore et sans saveur… même pas celle du Comté !
    Vingt Dieux, Dieu me pardonnera de transgresser ainsi son 3ème Commandement, ce qui n’est pas dans mes habitudes, mais Il et chacun conviendra qu’exceptionnellement le titre s’y prête, et qu’il n’y a pas de quoi en faire un fromage…

    Je sais, là encore, cette expression est nulle, mais elle est à l’image de ce film et de son scénario.

    On observera d’abord que la situation de départ manque de réalisme car il est évident qu’une petite orpheline de 7 ans aurait été prise en charge par les autorités civiles, et non pas laissée à la garde d’un garçon de 18 ans qui, selon le synopsis, « passe le plus clair de son temps à boire des bières et écumer les bals du Jura ».

    C’est donc à partir de cette absurdité que la réalisatrice nous sert un semblant de documentaire sur la fabrication du Comté, avec, pour épicer le fromage, une « Marie (-Lise), Couche-toi-là » !

    Bref, un film sans intérêt, et pas tout public, même si, au contraire de mon entourage, j’ai bien aimé la petite Claire.


    Le bon usage interdit de prendre deux fois du fromage… Je m’y conformerai sans aucun état d’âme, même si je déplore de clôturer aussi médiocrement mon année cinématographique 2024.

    ********************

    « Bon Bout d’an, à l’an que vèn », comme on dit ici, à La Ciotat, dans le « plus ancien cinéma du monde ».

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  • Au cinéma : Le Panache, par Guilhem de Tarlé

    Critique du film Le Panache - AlloCiné

    Festival du Film de Demain (FFD) : Le Panache,  un film français de Jennifer Devolder, avec José Garcia (M. Devarseau, professeur de français), Aure Atika (Giula, la mère, divorcée), Joachim Arseguel (Colin), Tom Meusnier (Max ou Maxence, condisciple de Colin).

    Le FFD a proposé à Vierzon en 2024, sous la présidence de Lambert Wilson, sa troisième édition, avec « une sélection de longs-métrages de fiction engagés ».
    Sans doute, si je l’avais su, aurais-je fait un autre choix de film, mais j’avoue que le panache, Cyrano de Bergerac et José Garcia nous donnaient trois bonnes raisons de nous y rendre.

    Le synopsis en outre était intéressant d’un jeune adolescent bègue qui apprend à parler et à s’extérioriser dans un atelier d’art dramatique animé par son professeur.
    Ajoutons que mes convictions, qu’ils appellent « d’extrême droite », me font adhérer totalement à son enseignement : « Si on assume vraiment qui on est, eh bien plus personne ne peut s’en servir comme une arme ».

    L’idée, enfin, m’a beaucoup plu d’émailler le scénario de répliques d’Edmond Rostand.

    Néanmoins, ce long-métrage : « Non, merci. »

    « Un baiser, mais à tout prendre qu’est-ce ?
    (…)
    Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer »

    J’accuse la réalisatrice d’un véritable blasphème, dans cette scène du baiser de Roxane, en volant au bègue son premier rôle au profit du message qu’elle veut faire passer.
    Cette scène du baiser : « non, merci ! non, merci ! non, merci ! ».
    Mais il fallait bien qu’elle en parle… « C’est bien plus beau lorsque c’est inutile ! ».

    Mme Devolder, si elle n’était pas femme, mériterait d’être provoquée en duel

    « A la fin de l’envoi, je touche ».

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  • Au cinéma : Angèle… , par Guilhem de Tarlé

     

    Angèle (1934)

     

    Art et essai : Angèle…  un film de 1934 réalisé par Marcel Pagnol, avec Orane Demazis, dans le rôle-titre, avec Henri Poupon (Clarius, le père d’Angèle), avec Fernandel et Edouard Delmont (les valets de ferme, Saturnin et Amédée) et avec Jean Servais qui interprète Albin : « Je suis un de Baumugnes ».

    Il s’agit, en effet, d’une adaptation d’un passage du roman Un de Baumugnes, le deuxième livre de la Trilogie de Pan de Jean Giono, après Colline et avant Regain.

    A nouveau, une merveille cet Angèle qui comme La fille du Puisatier, publié six ans plus tard, nous raconte, dans un paysage magnifique, l’histoire d’une fille-mère rejetée par son père.

    Cette fois déjà Pagnol pourrait être voué aux gémonies par les bien-pensants de notre époque qui en censureraient le machisme – « Avec les femmes, on ne sait jamais ! », « Le patron, il n’y en a qu’un ici : c’est moi. On ne demande pas aux femmes ! ».

    Je voudrais, pour ma part, en relever la ou les morales exprimées dans des expressions à connaître par cœur, à savoir,

    • celle de Saturnin : « Je te ferais propre comme l’eau (…) parce que l’amitié, ça rapproprie tout » ;

    • celle d’Amédée : « Les batailles avec les mauvaises chose, ça dure toujours longtemps ; mais même quand on a touché des deux épaules, il faut jamais dire  C’est fini, on se relève et on recommence, et à la fin, c’est ton malheur qui est par terre » ;

    • et, pour conclure, celle d’Albin : « Oublions sa faute : il n’y en a plus… ».

    Merci, Monsieur Pagnol. Votre œuvre écrite et cinématographique devrait être inscrite au Patrimoine mondial.

     

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  • Au cinéma : Noël à Miller’s Point…, par Guilhem de Tarlé

    Noël à Miller's Point - Film 2024 - AlloCiné

    Cannes 2024 : Noël à Miller’s Point…  un film américain de Tyler Taormina, avec Francesca Scorcèse, la fille de Martin, et Sawyer Spielberg, le fils de Steven.

    Noël à Miller's Point.... profitons-en pour commencer par vous souhaiter une bonne et heureuse fête de Noël, et même une sainte fête de la Nativité, à une époque où les mécréants la profanent en supprimant le mot NOËL.

    Noël à Miller's Point nous sert un dîner de famille sans aucun autre fil conducteur que le temps long qui s'éternise (1h.46).
    Décidément, je n'aime pas ces films qui ne racontent pas une véritable histoire avec un début et une fin. Et d'abord pour me faire partager une ambiance, m'intégrer dans les scènes, m'assimiler aux personnages, il me faut pouvoir les entendre et ne pas m'obliger à lire au bas de l'écran, le plus souvent trop vite, et trop de fois blanc sur blanc, une succession de répliques. Une fois encore je m'èlève contre cette mode "élitiste" des films en VOSTF. A quand, à tout le moins, des écouteurs individuels en traduction simultanée ?

    Bref, je me suis ennuyé et mon épouse, comme Félicie, aussi.

    Joyeux NOËL quand même !

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  • Au cinéma : Saint-Ex… par Guilhem de Tarlé

    Film. « Saint-Ex » - Actus Passion

    A l’affiche : Saint-Ex…  un film de Pablo Agüero, avec Louis Garrel, dans le rôle-titre, Vincent Cassel et Diane Kruger (les époux Henri et Noëlle Guillaumet).

    Saint-Ex…   « Dessine-moi un mouton »… J’aurais plaisir à dessiner une petite « caisse » dans laquelle je cacherais mon ignorance de l’histoire aéronautique, en général, celle de l’Aérospatiale en particulier et ma méconnaissance de Saint-Exupéry.

    Pourtant, jeune louveteau, j’ai mimé le Petit Prince, lui-même, lors d’une fête paroissiale à Paris, mais je ne crois pas m’être intéressé à « Pilote de guerre », qui est le seul livre de cet auteur que je retrouve dans ma bibliothèque. Je n’ai donc certainement pas lu « Terre des hommes », et je ne savais rien de Saint-Ex et Guillaumet, que nous raconte ce réalisateur argentin. En cela ce film m’a intéressé sans pour autant savoir ce qui relève de l’Histoire et ce qui relève du roman.

    La fin du scénario, néanmoins, m’a paru politiquement orientée, et j’ai horreur qu’on fasse parler les morts…
    L’avion que pilotait Guillaumet, le 28 novembre 1940, a été mitraillé alors – ou parce - qu’il transportait vers Beyrouth le préfet Jean Chiappe tout juste nommé Haut-Commissaire en Syrie et au Liban. L’équipage coupable de cet acte n’a jamais été identifié… italien, comme s’en serait vanté un pilote, ou anglais, selon le communiqué du Gouvernement de Vichy ?

    Guillaumet est donc mort à la guerre, de même que, 4 ans plus tard, en 1944, Saint-Exupéry. Ils sont morts pour la France. Un point c’est tout.

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  • Au cinéma : Anora, par Guilhem de Tarlé

    Anora - Film 2024 - AlloCiné
     

    Palme d’or au festival de Cannes 2024 : Anora,  un film américain de Sean Backer, avec Mikey Madison dans le rôle-titre, et Mark Eydelshteyn (Ivan).

    Anora… Certes le synopsis parlait d’une strip-teaseuse mais la bande-annonce n’annonçait pas davantage de scènes scabreuses que ce que l’industrie cinématographique a malheureusement l’habitude de nous proposer…  Il citait en outre Cendrillon, ce qui frise la publicité mensongère et blasphématoire.

    En fait, la palme de ce film n’est vraiment pas une feuille de vigne et je me suis demandé pendant la très longue première partie, ce qui nous avait poussé à aller voir ce cinéma érotique, à la limite du porno,  digne – si l’on peut dire - de salles de série B dans des rues de prostituées.

     

    Et puis, Sean Backer change de registre et nous offre un spectacle farfelu, loufoque, burlesque, rocambolesque qui m’a fait éclater de rire… avant de m’ennuyer profondément dans une fin interminable qui fait écho au début…

    Un long-métrage qui dure 2h20… que j’aurais mieux fait de passer à relire les Contes de Perrault.

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  • Au cinéma : La Fille du puisatier…, par Guilhem de Tarlé. "La fille du puisatier", mais... la vraie !

    La fille du puisatier (1940) - Marcel Pagnol
     
     

    Art et essai : La Fille du puisatier…  un film de Marcel Pagnol, avec Raimu et Josette Day (Pascal Amoretti et sa fille Patricia), et avec  Fernandel (Félipe Rambert).

    La Fille du puisatier…  « C’est pas une fille, c’est un trésor »… et effectivement ce film de 1940, restauré sous l’autorité de Nicolas Pagnol, petit-fils de Marcel, « c’est un trésor ».

    J’avoue n’avoir aucun souvenir de la version de Daniel Auteuil, en 2011, pourtant tournée avec une « brochette » de grands acteurs comme le réalisateur lui-même, mais aussi Kad Merad, Sabine Azéma et Jean-Pierre Darroussin… comme quoi l’original est toujours préférable à la copie.
    Et, en l’occurrence, il s’agit du véritable original !  à savoir celui tourné en 1940 où Pagnol a inscrit ce drame familial dans le drame national, avec la lueur d’espoir qui s’ensuit : « C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat (…) Je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur ».
    Ce long-métrage a en effet été « revisité » - comme ils disent – en 1944 pour substituer au Message du maréchal Pétain, l’Appel du Général de Gaulle.
    Honneur à Nicolas Pagnol de ne pas s’être soumis à la bien-pensance !

    Honneur aussi, d’ailleurs, aux quelques salles qui nous offrent ce film sans craindre « celles et ceux » qui pourraient l’accuser de misogynie, de « patriarcat » et même, pourquoi pas, faire interdire son « discours de haine » : « honnête… quoique avec les filles tu ne le sais jamais  (…) les filles, elles mentent comme elles respirent ».

    Messieurs les Censeurs, bonsoir ! et appliquons à cette Fille du puisatier la morale de l’histoire : elle n’est pas à nous, nous n’avons que le droit de l’aimer et de la servir.

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