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Au Cinéma...

  • Au cinéma : Bellissima, par Guilhem de Tarlé

    Bellissima en DVD : Bellissima - AlloCiné
     

    Art et Essai : Bellissima,  Un film italien (VOSTF) de Luchino Visconti, avec Anna Magnani (Maddalena Cecconi).

    Bellissima… Je crois n’avoir jamais vu de Visconti, « ou alors, y a longtemps, ou bien j’ai oublié », dont on dit qu’il aimait la musique classique et l’opéra et qu’il en gratifiait ses films. Je ne suis pas pour ma part mélomane, mais j’ai effectivement apprécié l’introduction musicale de son Bellissima, annonciatrice d’une bonne soirée.

    Le synopsis raconte qu’un réalisateur cherche un enfant pour son prochain film et organise un casting à Cinecittà, un complexe de studios créé à Rome par le gouvernement fasciste, « la cité du cinéma », dont la première pierre fut posée en 1936 par Mussolini, qui l’inaugura en 1937.

    Bellissima… « saoulantissima »…. Allergique à la VO, j’ai malheureusement rapidement « décroché » sous un flot de paroles assourdissant et un sous-titrage qui fait la course. Pourtant la tragi-comédie semble magnifique et tournée avec humour, de cette mère qui veut promouvoir son enfant, la plus belle, la meilleure, la plus intelligente… mais même mon épouse a trouvé la réalisation un peu longue (2h).

    Sans doute un bon film qui n’est pas fait pour moi, car je veux bien concéder qu’il perdrait de sa teneur en VF.

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  • Au cinéma : Si seulement je pouvais hiberner, par Guilhem de Tarlé

    Si seulement je pouvais hiberner - film 2023 - AlloCiné

     

    Cannes 2023 : Si seulement je pouvais hiberner,  Un film mongol (VOSTF) de Zoljargal Purevdash, avec Battsooj Uurtsaikh (Ulzii).

    Si seulement je pouvais hiberner…  « J’aime pas l’hiver » répète chaque année l’une de mes sœurs, de façon triviale, dès la fin de l’été de la Saint Martin, tandis que  mon épouse jalouse les animaux qui hibernent… C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle m’a traîné vers cette production, qui me donnait froid dans le dos, et partout, avec l’envie de dormir avant même d’entrer dans la salle.

    A bien regarder une carte, la Mongolie « à chevale », comme la France, le 45ème degré de latitude mais, selon Wikipédia, sous « un climat  nettement continental, avec des hivers longs, secs et froids.
    Des températures de – 20 °C sont fréquentes en janvier et février et peuvent descendre jusqu’à –40 °C  la nuit ».
    C’est là le véritable sujet du film, dans un quartier défavorisé de la capitale – Oulan-Bator -,  quand la pauvreté -  l’alcool aidant – vous empêche de vous fournir en bois, en charbon et même en électricité.

    « Il me semble que la misère
    Serait moins pénible au soleil ».
                                              ( Charles Aznavour)

    Pourtant Ulzii ne pense pas à migrer… à rechercher ailleurs un statut de « Mineur Non Accompagné ».

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  • Au cinéma : Daaaaaali !, par Guilhem de Tarlé

    Daaaaaali ! - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Daaaaaali !,  Un film français de Quentin Dupieux, avec Anaïs Demoustier (Judith, journaliste), Edouard Baer, Jonathan Cohen, Pio Marmaï, Gilles Lellouche et Didier Flamand (qui interprètent, dans le désordre, Salvador Dali) et Catherine Schaub-Abkarian (Gala, l’épouse du peintre).

    2024 va nous conduire à célébrer le cinquantenaire de la mort de Marcel Pagnol (1974) et, outre la lecture ou relecture de son œuvre, j’espère que l’offre cinématographique sera à la hauteur. J’ai déjà suggéré qu’un réalisateur s’attelle à son Premier amour dont il a écrit le scénario.
    Nous honorerons aussi les cent-dix ans de la mort de Frédéric Mistral (1914) avec Mireille et ses Mémoires et Récits… je doute, hélas !, qu’il y ait un biopic.
    Dans un autre registre, Daaaaaali !, me permet de découvrir et commémorer Salvador Dali, qui aurait fêté ses 120 ans (2004)…  s’il n’était pas mort en  1989.

    Quentin Dupieux nous avait déjà régalé d’une bonne soirée, il y a six mois, avec son Yannick… il récidive.

    « il ne faut pas se mentir », selon l’expression à la mode, caractéristique d’une époque où, davantage encore que dans le passé, le mensonge est roi… Confessons donc que j’ignorais tout de ce « génie », comme il se qualifiait lui-même, qui n’avait pas peur de s’affirmer anarchiste et monarchiste !
    Bien évidemment, et malheureusement, le long-métrage ne rapporte pas ces propos, dits « sulfureux », mais que l’on peut entendre dans la rediffusion d’interviews sous YouTube. Cette réalisation nous amuse quand même dans un portrait haut en couleurs qui me fait comprendre le surréalisme, l’imbrication du rêve et de la réalité dans des représentations sans queue ni tête : un film « déjanté » pour un héros « déjanté ».

    Bravo à Quentin Dupieux, et surtout, surtout, vive Salvator Dali !

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  • Au cinéma : L'homme d'argile par Guilhem de Tarlé

    L'Homme d'argile - film 2023 - AlloCiné

     

    Mostra de Venise 2023 : L’Homme d’argile,  le premier long-métrage d’Anaïs Tellenne, la fille de Karl Zéro, avec Raphaël Thiéry, dans le rôle de Raphaël, et Emmanuelle Devos, dans le rôle de l’artiste Garance.

    « l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur » (1 Samuel, 16.7).

    Il était une fois une "artiste" que l’on appelait « la femme en bleu » et qui pratiquait "l'art" contemporain, en fait un « contre-art » qui ne recherche pas la beauté mais l'insolite et, de préférence, le choquant. Elle usait et abusait pour commettre ses "œuvres" de toutes les matières et tous les corps possibles, à commencer par le sien qu'elle avait tatoué, comme c'est l'horrible mode, et qu'elle exposait à nu.
    Elle prit un jour pour modèle un homme borgne dont la première caractéristique était la laideur.

    "Comme un vase d'argile
    Ton amour nous façonne"

    chante-t-on aujourd'hui dans les églises, et Raphaël aurait pu l'interpréter à la cornemuse.

    Les critiques évoquent le conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (XVIIIème siècle),  La Belle et la bête : "Il était une fois    un marchand très riche....:
    Ils citent aussi le film éponyme de Cocteau (1946) destiné aux enfants, dont le prologue leur rappelle "quatre mots magiques : Il était une fois".
    Mais cet Homme d'argile  est pour les adultes, et la réalisatrice, quant à elle, se réfère au Golem juif, un être d'argile qui prend vie : c’est « le rêveur de Garance ».

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  • Au cinéma : La Bête, par Guilhem de Tarlé

     

    La Bête - film 2023 - AlloCiné
     

     

    Mostra de Venise 2023 : La Bête,  un film français de Bertrand Bonello, avec Léa Seydoux (Gabrielle Monnier) et George MacKay (Louis), adapté d’un court roman d’Henry James, La Bête dans la jungle  (1903).

    La Bête… C’est le synopsis qui m’a attiré – « Dans un futur proche où règne l’intelligence artificielle… » - pour pouvoir dire tout le mal que je pense de l’I.A. et l’escroquerie de ses promoteurs.
    Elle n’est que l’outil aux mains des idéologues pour « formater » la pensée des gens, avec un ordinateur puissant qui ne peut pas « recracher » autre chose que les « data » programmées par les informaticiens. Il y eut à ce sujet, cette semaine, une intervention particulièrement excellente de Marc Menant sur CNews, dans l’émission de Christine Kelly à 19 H.

    La Bête… Bêtement, je n’avais pas lu que c’était une nouvelle adaptation du roman d’Henry James, qui date de 120 ans. A cette époque, en effet, les « élites » étaient moins totalitaires que celles, prétendues telles, d’aujourd’hui, qui singent Dieu quand, après avoir avorté l’enfant conçu naturellement, elles veulent  « créer », « réinventer » comme elles disent, un homme dominé par une « intelligence artificielle » et fabriqué tout autant artificiellement par la PMA ou la GPA.

    J’avais déjà vu, il y a six mois, une adaptation de La Bête dans la jungle, réalisée par Patric Chiha, que je n’avais pas aimée… Cette fois c’est pire, à savoir un long-métrage, précisément horriblement long (2h26), dont une partie en langue anglaise sous-titrée, dans un scénario particulièrement compliqué qui entremêle trois époques (1910, 2014 et 2044). L’unique personne qui était avec nous dans la salle nous a avoué avoir décroché, pour se réveiller plus tard et apprécier la fin. Comme la réalisation flirte, par son bruitage, avec un film d’épouvante, je soupçonne qu’il a été réveillé par un cri de mon épouse, qui n’a jamais été autant effrayée. même si, différemment de moi, elle considère avoir passé une bonne soirée.

    La Bête… les critiques, relativement circonspects, évoquent un public intellectuel… Sans doute suis-je trop bête, mon intelligence insuffisamment artificielle, et peut-être, surtout, faut-il commencer par lire l’œuvre d’Henry James.

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  • Au cinéma : Le dernier jaguar, par Guilhem de Tarlé

    Critique du film Le Dernier Jaguar - AlloCiné

    A l’affiche : Le Dernier jaguar,  un film français de Gilles de Maistre, avec Lumi Pollack (Ella Edison) et Emily Bett Rickards (Anja, le professeur).

    Nous avions passé une bonne soirée avec Mia et le lion blanc du même réalisateur, mais celui-ci a sans doute eu le tort de vouloir reprendre le même thème de « l’amitié » d’une adolescente et d’un animal sauvage… La première demi-heure de ce long-métrage frise la nullité avec un scénario stupide et des scènes mal jouées…

    Le scénario dénonce, à juste titre, comme le précédent, le trafic d’animaux, en même temps que la maltraitance.  Faut-il pour autant s’opposer à la vivisection, dans un collège, lors d’une séance de travaux pratiques ?
    Quand il ne s’est trouvé que 30 députés pour refuser la modification de la constitution, je m’abstiendrai de tout commentaire…
    j’en profite néanmoins pour affirmer mon soutien à la chasse et à la chasse à courre, aux corridas, et au cirque avec des animaux !
    Gilles de Maistre pousse la « stupidité » jusqu’à prêter à Ella un propos végan !

    Il évoque aussi la déforestation amazonienne, mais nous laisse sur notre faim, incapable de nous montrer une faune importante et diverse autre que quelques singes et un anaconda.
    Bref une réalisation sans intérêt.
    Alors que d’habitude ce type d’aventures et spectacles animaliers s’adresse à tous les jeunes, comme Tintin, « de 7 à 77 ans », je doute du succès de ce Dernier jaguar, à moins qu’il ne soit sauvé, aux yeux des plus jeunes, par la clownerie d’Anja.

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  • Au cinéma : Sous le vent des Marquises, par Guilhem de Tarlé

    Sous le vent des marquises - film 2023 - AlloCiné

    A l’affiche : Sous le vent des Marquises,  un film français de Pierre Godeau, avec François Damiens (Alain qui interprète Jacques Brel) et Salomé Dewaels (Lou, la fille d’Alain – et de Jacques Brel).

    « Veux-tu que je te dise
    Gémir n’est pas de mise
    Aux Marquises ».

    Eh bien, je ne gémirai pas, même si Jacques Brel ne paraît qu’un prétexte pour attirer le chaland, et si titre et synopsis frisent la publicité mensongère. Je pensais voir et surtout entendre du Brel ; je n’ai vu que François Damiens et - heureusement – Salomé Dewaels.
    A mon tour, donc, de prendre ce film comme prétexte pour m’ « embreliser »… entendre, écouter, m’assourdir, entonner et gueuler Amsterdam, chanter du Brel, encore du Brel, toujours du Brel. Dans mon Panthéon des chanteurs il se situe à la deuxième place après Brassens et devant Barbara (les 3 B).

    Sur le podium de ses chansons, positionner d’abord sa Prière païenne

    « N’est-il pas vrai Marie que c’est chanter pour vous
    Que semer nos chemins de simple poésie
    Que voir en chaque chose une chose jolie
    Que chanter pour l’enfant qui bientôt nous viendra
    C’est chanter pour l’Enfant qui repose en vos bras ».

    Sur les deuxième et troisième marches, bien sûr le Ne me quitte pas et surtout, « Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil » Les Vieux, qui me rappellent tant ceux d’Alphonse Daudet, avec « la pendule d’argent qui dit oui, qui dit non, qui dit Je vous attends ».

    « Six pieds sous terre, Jojo, tu n’es pas mort »

    Au suivant me souffle mon épouse car on ne peut pas réduire Brel à un podium.
    « Ami, remplis mon verre », nous sommes tous, Ces gens-là, conviés A (son) dernier repas – « Adieu l’Emile, je vais mourir » - avec Jeff – « mais arrête de pleurer » - avec Fernand, avec La Fanette, avec Mathilde – « Mathilde est revenue » - tandis que « j’attends Madeleine ».

    Combien Jacques Brel a-t-il écrit de chansons, composé de poèmes ? 445, selon Google, et c’est frustrant de devoir se limiter à en citer quelques-uns, quelques-unes, quand dans ma tête tant d’autres Valse(nt) à mille temps… J’ai appris le Latin avec Rosa, « c’est le tango du collège », j’ai renversé la table avec Les Bourgeois, j’ai préparé mon BAC, le transistor allumé, avec Quand on n’a que l’amour, Le Plat Pays, Dites si c’était vrai, La Chanson des vieux amants, La Tendresse et tant d’autres comme Il pleut ou La Statue.

    J’aimerais tant ne pas m’arrêter et continuer à recopier pour vous, et pour moi, nombre de ses titres et ses couplets…

    « Mais le temps que s’allume
    L’idée sur le papier
    Le temps de prendre une plume
    Le temps de la tailler
    Et le temps de me dire
    Comment vais-je l’écrire
    Et le temps est venu… »
                                                                        (Chanson sans paroles)
                         
    de conclure !

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  • Au cinéma : La zone d'intérêt, par Guilhem de Tarlé

    La Zone d'intérêt - Le Gyptis
     

    Grand prix du jury au festival de Cannes 2023 : La Zone d’intérêt,  un film de Jonathan Glazer, avec  Christian Friedel et Sandra Hüller (le Commandant Rudolf Höss et son épouse Hedwig),
    adapté d’un roman éponyme du romancier britannique Martin Amis (2014).

    L'expression zone d'intérêt  désigne en Pologne la surface de 40 kilomètres carrés entourant le camp de concentration d'Auschwitz.

    S'il nous était donné à voir autant de films sur le Goulag et les 100 millions de morts du communisme que sur le génocide juif perpétré par les nazis, le Président "de tous les Français" n'aurait pas inventé un "Arc républicain" dans le quotidien du Parti communiste, L'humanité. Il n'aurait pas eu l'outrecuidance de déclarer au Panthéon, le 21 février : "Parce qu'ils sont communistes, ils ne connaissent rien d’autre que la fraternité humaine"  !

    La Zone d’intérêt... Je ne voyais pas d'intérêt à aller voir ce x millième film sur l'horreur nationale-socialiste (vous avez dit "socialiste" ?). C'est mon épouse qui m'y a entrainé, et peut-être aussi l'occasion d'y rencontrer des neveux (comme dans le film : la vie privée, la chaleur familiale face à l'enfer).
    Je n'ai pas, en tout cas, eu le même regard que mon épouse, attentive à l'indifférence d'Hedwig Hōss ; ma zone d'intérêt était davantage sur le bruit, parfois assourdissant, les écrans noirs, grisâtres ou rouges, et les hors-champ qui ont, selon moi, réduit Christian Friedel et Sandra Hüller à des rôles de figurants..

    La première partie, seulement, est particulièrement prenante (la deuxième dépasse ma compréhension) d’où affleurent la douceur et la joie de vivre, à côté du mur, comme elle le fut ensuite pendant 45 ans de ce côté-ci du Mur de la Honte.
    Les critiques évoquent « la banalisation du mal… de la violence ».

    Outre le fait qu’ils devraient dire du « crime »… Je pense que notre époque ne vaut pas mieux qui veut le rendre « irréversible » dans la constitution… Mais, là encore, c’est hors-champ.

    Finalement, mon épouse, et Bécaud, ont raison :

    « Ce qui détruit le monde, c’est l’indifférence ».

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  • Au cinéma : Captives, par Guilhem de Tarlé

    Captives - film 2023 - AlloCiné
     

    A l’affiche : Captives,  un film français d’Arnaud des Pallières, avec Mélanie Thierry (Fanni),  Josiane Balasko (Bobotte, alias Marguerite Bottard, infirmière à la Salpêtrière, qui finit sa carrière comme directrice de service sous l’autorité du Professeur Charcot),  Marina Fois (La Douane), Carole Bouquet (Hersilie Rouy, pianiste), Yolande Moreau (Camomille) et Dominique Frot (Emilie).

    Captives… un docu-fiction fondé sur des faits réels à la Salpêtrière, à la fin du XIXème siècle, avec des personnages qui ont parfois véritablement existé (Bobotte ou Hersilie) tandis que d’autres ont été «recomposés» à partir de témoignages.

    L’Histoire de La Pitié-Salpêtrière remonte à Louis XIV qui décida de construire un hôpital à l’emplacement d’un bâtiment où l’on fabriquait de la poudre à canon, d’où le nom de Salpêtrière. Le mot hôpital ne doit pas nous tromper, il s’agit davantage d’un hospice ou d’un lieu d’enfermement et, si l’on y « traite » depuis toujours les pauvres et les malades, ce n’est qu’au début du XXème siècle que l’Académie française utilise à son endroit le verbe « soigner ».

    J’apprends que dans les années 1890, on enfermait à la Salpêtrière les folles, les filles de mauvaise vie, ou les femmes « rejetées » par leurs familles ! Ainsi Hersilie Rouy aurait été victime d’une simple affaire d’héritage, ce qu’elle rapporte sans doute dans ses Mémoires d’une aliénée, que je n’ai pas lus.
    C’est, en tout cas, ce pan d’histoire, cet univers et ces « pensionnaires » que nous raconte le réalisateur, autour d’un scénario, quant à lui peu crédible ou mal ficelé, déjà écrit lors de la parution d’un livre, sur le même sujet, Le Bal des folles, de Victoria Mas (2019).

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  • Au cinéma : Léo, par Guilhem de Tarlé

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    A l’affiche : Léo, la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci,  un film irlandais d’animation de Jim Capobianco et Pierre-Luc Granjon.

    « Qu’est-ce qui est important ? L’art ou le droit à une alimentation saine et durable ? »… Fin janvier, deux militantes « Riposte alimentaire » ont ainsi aspergé avec de la soupe la vitrine blindée protégeant « La Joconde », suivies par deux autres, quelques jours après, qui se sont attaquées, à Lyon, au tableau « Le Printemps » de Claude Monet…
    En a-t-on beaucoup parlé ?

    Imaginez la réaction des politiques, des médias, des églises et autorités morales, si ces actes de vandalisme avaient été, à la veille de l’inscription de l’IVG dans la constitution,  le fait de militants dits d’ « extrême droite » ou d’ « ultra droite », avec le slogan « Qu’est-ce qui est important ? L’art ou sauver les enfants à naître ? ».
    On aurait lu et entendu partout le célèbre « Quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver » prêté à Goering ou Goebbels ; on aurait déclaré « la République en danger » et crié au retour nauséabond du nazisme et de la bête immonde et brune ; on aurait organisé une grande manifestation nationale avec en tête le Président de la République, comme pour Carpentras mensongèrement attribué au Front National ; on aurait dissous sur le champ, en même temps que d’autres « groupuscules »,  le mouvement inscrit sur les maillots des coupables, et, enfin, les prisons n’auraient pas été trop pleines pour une comparution immédiate et une condamnation sans sursis.

    Mais il ne s’agissait que d’écolos, partie prenante de cet « arc républicain », que le Président – dit « de tous les Français » - théorise dans le quotidien communiste « L’Humanité » !

    Ce « deux poids, deux mesures » m’écœure et c’est peut-être pour honorer « La Joconde » et réparer l’affront fait à Léonard de Vinci – « panthéoniser » en quelque sorte cet étranger, puisque c’est à la mode – que j’ai tenu à aller voir le dessin animé de sa fabuleuse histoire.

    Sans doute les réalisateurs ont-ils voulu, eux aussi, à leur manière, rendre hommage à leur « héros » ?  Malheureusement, ils se sont surtout fait plaisir avec une œuvre  originale, parfois jolie, mais confuse et incompréhensible pour qui ne connaît rien d’autre, ou presque, de l’artiste, que « La Joconde ».

    Léonard de Vinci, un très grand peintre ? certainement, mais pas que… comme on dit…
    Un savant, un philosophe, un anatomiste, un ingénieur, un architecte…  ce que le dessin animé suggère sans l’enseigner…
    J’ai seulement découvert qu’il avait voulu construire « la cité idéale » à Romorantin, qui aurait été la capitale du Royaume…
    Malheureusement, sans aucune raison, les réalisateurs en profitent pour ridiculiser François Ier, alors que c’est ce grand roi qui a attiré ce génie dans notre pays, à Amboise, au Château du Clos Lucé, et que la France leur doit, à l’un et à l’autre, la Renaissance des Arts, des Lettres et des sciences.

    « France, Mère des arts, des armes et des lois »
                                                                      J. du Bellay, Les regrets (1558)

     

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  • Au cinéma : Making off, par Guilhem de Tarlé

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    A l’affiche : Making Of,  un film français de Cédric Kahn, avec Denis Podalydès (Simon, le réalisateur) Xavier Beauvois (Marquez, le Producteur) et Jonathan Cohen (Alain, un acteur).

    Bienvenue dans le monde merveilleux du cinéma… Les cinéphiles évoquent Les Ensorcelés de Vincente Minelli (1953), La Nuit américaine de François Truffaut (1973) ou Mulholland Drive de David Lynch (2001), et Cédric Kahn se réfère à ça tourne à Manhattan de Tom DiCillo (1995), autant de films que je n’ai pas vus. Je pense, pour ma part au La Vérité de Kore-Eda sorti en 2019 (à ne pas confondre avec celui de Clouzot qui date de 1960) et surtout, la même année, à Lux Aeterna de Gaspar Noé.
    C’est en tout cas cette accroche qui m’a attiré - un film sur la réalisation d’un film –.

    J’ignore tout en effet de ce monde et de son langage qui m’impose à lire et relire des définitions de termes dont je saisis difficilement les nuances.
    Making Of, c’est – en bon français ! - le reportage de ce qui se passe derrière la caméra, ce qui se fait dans les coulisses, le dessous des cartes. C’est donc, pour moi, le moyen de faire connaissance avec les différents intervenants « hors champ », très nombreux, et de cerner le rôle et la mission de chacun.

    Ainsi les critiques, et mes commentaires, citent toujours le Réalisateur, et ce docufiction lui donne tout l’espace alors qu’il abandonne un rôle très secondaire, presque un figurant, au Producteur !
    Que sont-ils, pourtant,  l’un pour l’autre, et des deux lequel est le véritable patron ? la réponse dépend évidemment de la personnalité, de l’expérience et du professionnalisme de chacun. J’ai eu professionnellement à connaître le monde de la construction. Puis-je écrire que le Réalisateur est évidemment le Maître d’Œuvre chargé de définir la mise en scène,
    que le Producteur est un Promoteur chargé de rechercher, apporter et gérer les moyens,
    et que le maître d’Ouvrage – le véritable patron – est celui des deux qui a apporté l’idée originale du scénario.

    Le spectateur conviendra que cette réflexion reste bien dans le cadre de l’image, qui conclut sur la nécessité d’une hiérarchie, et l’utopie de l’autogestion, laquelle aboutit toujours à la substitution d’un chef à un autre.

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  • Au cinéma : Un silence, par Guilhem de Tarlé

    Un silence - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Un silence,  un film belge de Joachim Lafosse, avec Daniel Auteuil et Emmanuelle Devos (M. et Mme François et Astrid Schaar), inspiré par l’affaire Hissel issue de l’affaire Dutroux -1996).

    Un silence… Après Les Chevaliers blancs, en 2016, L’Économie du couple, en 2017, et Continuer, en 2019, c’est le 4ème film que je vois de Joachim Lafosse, et le 4ème « bon film », même si ce n’est pas le meilleur.

    Ce silence, c’est un secret, c’est un « non-dit », quelque chose dont on ne parle pas – jamais - depuis 30 ans, et qui vous saute soudainement à la « gueule ».
    Le silence de Lafosse commence par la fin, quand l’histoire est finie, quand l’explosion a eu lieu, et le scénario mené à son terme. Le spectateur est perdu pendant une bonne demi-heure, ne comprenant rien à ces chuchotements, ces bribes de phrases et ce puzzle de scènes, ne sachant évidemment rien de ce qui, par définition, est tu.
    En l’absence d’une générique qui clôturerait l’introduction, on se retrouve ensuite sans le savoir dans un flashback qui dévoile lentement, progressivement, l’intrigue, jusqu’à son dénouement – précisément le début du film !

    Vous comprendrez que je fasse silence sur le scénario proprement dit, sauf à regretter quelques longueurs notamment en voiture et durant la danse étonnante d’Astrid avec son fils.

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  • Au cinéma : Coup de dés, par Guilhem de Tarlé

    Un coup de dés - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Un coup de dés,  un film français de Yvan Attal, avec Yvan Attal (Mathieu), Guillaume Canet, Maïwenn et Victor Belmondo (Vincent, Delphine et leur fils Alex).

    « Un coup de dés jamais n’abolira le hasard »… C’est cette formule, énigmatique, de Mallarmé qui inspira le titre du long-métrage, nous dit Attal, le réalisateur (et non pas le coq de Matignon qui se pavanait avant de se heurter aux fourches).
    Nous avons vu, l’an dernier, un film assez médiocre portant pourtant sur la question intéressante de jouer une décision aux dés… et j’avais regretté précisément que son titre, Le principal,  n’évoquât en rien ce lancer de dés.
    Permettez-moi de faire l’observation inverse pour ce nouveau long-métrage dont le réalisateur est obligé, en voix off, de justifier longuement son coup de dés tellement celui-ci est artificiel.

    Aller au cinéma, c’est toujours, malgré le réalisateur, les acteurs, les critiques et les « commentaires », un Coup de dés, une bonne ou mauvaise pioche. Malgré son titre, ce Coup de dés est un bon coup, et le scénario vaut le lancer qui porte sur la succession des faits, des événements, des hasards…
    Une très bonne comédie dramatique, en 2022, traitait du même sujet, Le tourbillon de la vie.
    Yvan Attal a choisi de nous raconter ce vent violent sous la forme d’un thriller haletant.

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  • Au cinéma : Boîte noire, par Guilhem de Tarlé

     

    Boîte noire en Blu Ray : Boîte Noire - AlloCiné
     

    César 2022 du Meilleur Son : Boîte noire,  un film français de Yann Gozlan, avec Pierre Niney et Lou de Laâge (Mathieu Vasseur, agent du BEA, et son épouse, Noémie), Olivier Rabourdin (Victor Pollock, supérieur hiérarchique de Mathieu Vasseur), et André Dussolier (Philippe Rénier, directeur du BEA).

    Boîte noire… Je ne crois pas avoir, jusqu’à ce jour, entendu parler de ce docufiction pourtant sorti  il y a plus de deux ans, en septembre 2021 !
    Une fiction, en effet, car l’histoire est totalement inventée de ce crash, dans le massif alpin, d’un avion Atrian-800, de la compagnie European Airlines, assurant une ligne Dubaï-Paris.
    Un documentaire, aussi, qui nous enferme dans la Boîte noire et l’univers du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) pour la sécurité de l’aviation civile, situé au Bourget.

    Le film ne le précise pas, mais l’invention de la Boîte noire est française due au Colonel François Hussenot qui, à la veille de la guerre, a conçu un enregistreur de données de vol à partir de photographies, dans une boite étanche à la lumière – noire.
    Près d’un siècle plus tard, le nom est resté, même si les enregistrements ont évolué et si les boites ont la couleur orange pour être plus facilement repérables. Elles sont, en outre, de deux sortes, à savoir le FDR (Flight Data Recorder) qui enregistre les données de vol (stabilité de l’avion), et le CVR (Cockpit Voice Recorder) qui reproduit les conversations et autres bruits de la cabine de pilotage.

    Mathieu Vasseur est un agent acousticien dont la mission est précisément d’écouter, d’analyser et d’interpréter ces enregistrements phoniques pour essayer d’y trouver des indices explicatifs du crash.
    C’est ainsi que la bande son devient l’acteur principal du long-métrage, d’où son César, et sa présentation dans le cadre de La 21ème Semaine du Son de l’UNESCO, du 15 au 28 janvier 2024 !  (Eh Oui ! ça existe !)
    Si on peut se réjouir de ce que cette Semaine du Son – « Vers une écologie sonore » - fasse finalement peu de bruit, on peut en revanche s’inquiéter de notre difficulté à entendre cette Boîte noire, ce CVR, qui nous alerte sur les dangers combinés de la puissance des lobbies (le marché et le busines d’abord !), de la corruption, du piratage informatique et l’Intelligence Artificielle capables de prendre véritablement le contrôle de nos vies.

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  • Au cinéma : Priscilla, par Guilhem de Tarlé

    Priscilla - film 2023 - AlloCiné

     

    Mostra de Venise 2023 : Priscilla,  un film américain de Sofia Coppola, avec Priscilla Beaulieu-Presley comme producteur associé, Cailee Spaeny (dans le rôle-titre), Jacob Erlodi (Elvis Presley), Ari Cohen et Dagmara Dominczyk (le Capitaine et Anne Beaulieu, le beau-père et la mère de Priscilla),
    d’après l’œuvre, Elvis et moi  de Priscilla Beaulieu-Presley (1985).


    Priscilla… Ma méconnaissance de l’anglais ne m’a jamais permis de m’approprier et d’apprécier les chanteurs et groupes anglais ou américains qui ont « rock and rollé » ma jeunesse. Je n’étais donc pas « fan » du chanteur Elvis Presley, et je ressens aujourd’hui une aversion pour l’homme qui apparaît comme un manipulateur et un prédateur.

    Je n’ai, pour autant, ni compassion ni empathie pour Priscilla et la bêtise de son adolescence qui la persuade qu’elle est amoureuse – et qu’elle aimée – alors qu’elle n’est qu’un jouet dans les mains d’un malade pervers.

    Mais finalement les plus condamnables, (ir)responsables et coupables, ce sont les parents de Priscilla qui, tout en s’étonnant qu’Elvis ne sorte pas avec des jeunes filles de son âge (24 ans), lui « abandonnent » leur collégienne de 14 ans ! Je me suis réellement demandé s’ils ne se faisaient pas payer en retour.

     

    Bref, tout en considérant la probable impuissance relative d’Elvis avant son mariage, qui rend ce film « tout public », j’ai éprouvé un certain malaise devant ces êtres malsains.
    Heureusement, il y a les voitures américaines de ces années là qui  nous « enchantent », mon épouse et moi-même !

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