UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Au Cinéma... - Page 2

  • Au cinéma : Marcello Mio, par Guilhem de Tarlé

    Marcello Mio - Film 2024 - AlloCiné

    Cannes 2024 : Marcello Mio, un film franco-italien de Christophe Honoré, avec Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Benjamin Biolay, Nicole Garcia, Melvil Poupaud, chacun dans son rôle.

    Marcello Mio … N’ayant ni la culture cinématographique suffisante, ni le culte de Marcello Mastroianni, je ne me faisais pas beaucoup d’illusions sur cette réalisation, sans doute trop « cinéphilique » pour moi, et encore je n’avais fait attention ni à la durée, 2 heures, ni au casting pléthorique qui, bien souvent, est synonyme de médiocrité.
    N’est-ce pas l’heure pour Catherine Deneuve de quitter l’écran plutôt que de se pavaner dans son propre personnage ?
    Chiara Mastroianni n’a-t-elle pas honte de jouer les « transgenres » dans les habits de son père ?
    Fabrice Luchini et Nicole Garcia ne se déconsidèrent-ils pas dans les seconds rôles de cette pantalonnade ?

    Je dois à la vérité de dire que mon épouse est moins sévère, alors que je me suis profondément ennuyé.
    Mais déjà, en 2016, je n’avais pas apprécié Les Malheurs de Sophie du même réalisateur.   

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : LaRoy, par Guilhem de Tarlé

    LaRoy - Film 2023 - AlloCiné

     

    Grand Prix au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2023 : LaRoy, un film américain (VOSTF) de Shane Atkinson, avec John  Magaro (Ray) et Steve Zahn (Skip, le détective privé).

    LaRoy… c’est une petite ville du Texas où se déroule l’action. Je n’en dirai pas davantage car le scénario est trop compliqué pour moi.
    En revanche, le cirque et les clowns à la Skip ont toute ma sympathie.  J’avais lu et entendu qu’il s’agissait d’un « thriller façon Coen »… ce que mon inculture cinématographique ne me permettait pas d’identifier… je n’avais pas apprécié The Big Lebowski (1998) et n’ai aucun souvenir d’Inside Llewyn Davis (2013) ou d’Ave Cesar (2016)… seul Arizona Junior avait trouvé grâce à mes yeux…
    Mon épouse, quant à elle, est davantage cinéphile que moi qui, n’ayant rien lu et rien entendu, m’a très vite soufflé le nom de Coen.

    Bref un film déjanté, qui devrait plaire à mon fils.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : Un homme en fuite, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpg

    Festival Reims Polar : Un Homme en fuite, un film français de Baptiste Debraux, avec Léa Drucker (le commissaire de police), Bastien Bouillon et Pierre Lottin (les deux amis d’enfance, Paul Ligre et Johnny).

    Un Homme en fuite … Je n’irai pas jusqu’à écrire que ce film est à fuir… mais il est très médiocre.
    Malgré Léa Drucker et Bastien Bouillon, c’est très nettement le moins bon, après LaRoy et surtout Borgo, des trois long-métrages du festival de Reims vus en moins d’un mois.

    Sur un fond de lutte sociale et de violence de droit commun, le cinéaste met en scène l’amitié indéfectible, au-delà des trahisons, et les souvenirs d’enfance : Bonjour les « flash back ».
    Bref un film de série B pour la télévision… quoique…
    Quoique, précisément, nous avons eu la chance de revoir, ces jours-ci, sur France 2, avec le même Bastien Bouillon, un excellent docufiction de 2022, La nuit du 12, et aussi, et surtout, un très bon téléfilm Parents à perpétuité, adapté du livre éponyme (2016) de Sophie et Dominique Moulinas, dont le fils âgé de 17 ans, a violé une collégienne.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma, et puisque ce sont bientôt "les Européennes" :  Une Affaire de principe, par Guilhem de Tarlé

    Une affaire de principe - Film 2024 - AlloCiné

    A l’affiche : Une Affaire de principe, un film français d’Antoine Raimbault, avec Bouli Lanners (José Bové), tiré de faits réels.

    Une Affaire de principe… se situe en 2012, au cœur de l’institution de l’Union européenne,  dans un scénario très compliqué, quand l’intervention du « lobby » des tabacs conduisit au limogeage du commissaire à la santé, sous la présidence de José Manuel Barroso.
    J’avoue en l’occurrence que je n’applaudis pas, quant à moi, le « happy end » qui aboutit – contre le « lobby » -  à la Directive sur la « neutralité » et les messages alarmistes des paquets de cigarettes… (si c’est à ça que sert l’UE !)

    Mais, à la veille des élections européennes, l’intérêt du docufiction est ailleurs, qui porte sa caméra sur le fonctionnement – opaque - de l’Union européenne, où règnent les groupes de pression et la corruption qui va avec.
    Faut-il citer les « sacs de billets » retrouvés en décembre 2022 chez une vice-présidente du Parlement européen dans l’affaire dite du « Qatargate » ?
    Faut-il citer la plainte déposée contre Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, pour « prise illégale d’intérêts et corruption », « usurpation de fonctions » et « destruction de documents publics » dans l’affaire « Pfizer gâte et SMS», qui a négocié, pour 36 milliards d’euros, en dehors de toute règle commerciale européenne, 1.8 milliard de doses de vaccin contre le Covid…

    Désolé, mais je n’ai aucune confiance dans cette institution, dont les slogans fondateurs – Paix, Liberté, Sécurité… - semblent aujourd’hui obsolètes
    Oui, je suis français donc européen, mais je ne suis pas européiste.
    Je dis Oui à la France dans l’Europe et Non à l’Union européenne : c’est, pour moi, Une Affaire de principe.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : Par-delà les montagnes, par Guilhem de Tarlé

    Par-delà les montagnes - Film 2023 - AlloCiné

    Mostra de Venise 2023 : Par-delà les montagnes, un film tunisien de Mohamed Ben Attia, avec Majd Mastoura et Walid Bouchhioua (Rafik et son fils Yassine).

    « Tu as volé, as volé, as volé (…)
    Y a quelqu’un qui t’as vu.
    Vous vous trompez
    Je courais dans la montagne… ».

    On a tous dans la bouche le goût de cette Orange (sucrée ou amère ?) de Gilbert Bécaud…

    Rien à voir avec Par-delà les montagnes… même si c’est l’histoire de Rafik qui vole…
    et si Yassine peut dire « je l’ai vu ».

    Restons-en là pour ne pas dévoiler l’intrigue, sauf à nous réjouir d’apprendre que ce petit Yassine, à Tunis,
    va dans une école qui, apparemment aujourd’hui encore, s’appelle La Fontaine.
    N’est-ce pas Macron qui raconte qu’il n’y a pas de culture française ?

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : Madame Hofmann, par Guilhem de Tarlé

    Madame Hofmann - Film documentaire 2024 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Madame Hofmann, un film français de Sébastien Lifshitz.

    Quelle mouche m’a piqué ?
    Cette question m’a obsédé pendant une longue partie du film jusqu’à ce que je me laisse emporter sur un brancard dans les longs couloirs qui conduisent de la chambre à la salle d’opération, des Urgences à la salle de repos, de la salle de réveil à la morgue…

    Comment avais-je pu noter d’aller voir ce long-métrage ? N’avais-je lu, dans le synopsis, que le nom enchanteur de Marseille ?  Comment avais-je pu ne pas voir le mot Hôpital qui, d’habitude, me fait fuir à toutes jambes ou rentrer sous terre comme le mot piqûre et autres substantifs anxieux ?

    Madame Hofmann… c’est un documentaire qui raconte la dernière année avant la retraite de Sylvie Hofmann, cadre de santé au service oncologique de l’Hôpital Nord de Marseille. Cela aurait pu être morbide, c’est au contraire plein de vie malgré l’état maladif de l’hôpital qui, de covid en salaires de misère, manque cruellement de moyens et de personnels.

    Applaudissez-les, qu’ils disaient, les Buzyn, les Véran, puis les 4 en un an et demi d’Élisabeth Borne, jusqu’aux deux actuels qui ne feront pas six mois… quid du Ségur et autre Grenelle de la Santé ?
    Où va notre « pognon de dingue » - comme il a osé le dire ?

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : Burning days, par Guilhem de Tarlé

    Chroniques de Téhéran - Film 2023 - AlloCiné

     

    Cannes 2023 : Chroniques de Téhéran, un film iranien de  Ali Asgari et Alireza Khatami

    Après le crash de l’hélicoptère et le décès du Président iranien Ebrahim Raïssi, ces Chroniques auraient pu présenter un certain intérêt.
    Il s’agit en fait d’une succession de courts-métrages disparates avec, comme seul lien, l’absurdité du plein pouvoir donné ou pris par le moindre petit chef derrière son guichet ou son bureau, face à un individu qui vient accomplir un acte de la vie courante. A l’exception de la tenue vestimentaire d’une petite fille, ces scènes n’avaient rien de spécifiquement iranien, ni islamique, et je pense aux « petits hommes gris » de Bruxelles qui nous pondent tous les jours des normes et des Directives.
    Dans le même registre, je recommande plutôt la pièce – qui a l’avantage d’être amusante -, Le rapport dont vous êtes l’objet (1965), de Vaclav Havel, dramaturge dissident tchécoslovaque, puis chef d’Etat…

    Quant aux critiques de gauche ou libéraux qui se pâment devant de tels « actes de résistance », faut-il leur rappeler qu’ils étaient les premiers à se réjouir, en 1978-79, de voir Giscard et les Américains, protéger et aider l’Ayatollah Khomeini contre le Shah d’Iran.guilhem de tarlé.jpg

     

  • Au cinéma : Un p’tit truc en plus, par Guilhem de Tarlé

    Un p'tit truc en plus - Film 2024 - AlloCiné

    A l’affiche : Un p’tit truc en plus, un film français d’Artus, avec Artus et Clovis Cornillac.

    « nous n’irons certainement pas voir ce film »… Ce fut notre réaction spontanée au vu de la bande annonce stupide et vulgaire d’un film dont nous n’avions pas entendu parler…
    et puis, on entendit dire que les costumiers habituels des festivaliers de Cannes refusaient d’habiller des handicapés…
    et puis, l’un de nos neveux nous a recommandé cette fiction…

    Et nous y sommes allés, et nous l’en remercions.

    Une comédie sur la dignité de ces handicapés que notre époque assassine pourtant à 95 % avant leur naissance à la suite du DPN (Diagnostic PréNatal).
    Drôle de société, capable d’applaudir un tel long-métrage, comme elle l’ a fait hier soir, et d’inscrire « en même temps » le droit à l’avortement dans sa constitution et, demain, dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne…
    Non, Mme Hayer, « nous n’avons pas les mêmes valeurs », et vous n’aurez pas ma voix.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : Le Deuxième acte, par Guilhem de Tarlé

    Le deuxième acte : bande annonce du film, séances, streaming, sortie, avis

     

    Film d’ouverture du Festival de Cannes 2024 : Le Deuxième acte, un film français de Quentin Dupieux, avec Léa Seydoux (Florence), Louis Garrel (David), Vincent Lindon (Guillaume) et Raphaël Quenard (Willy).

    Le Deuxième acte… j’ignore en quoi consiste le premier, en revanche je m’interroge sur la signification du dernier acte… un lecteur pourra-t-il me mettre sur les rails ?
    Je ne vois pas non plus l’intérêt de ce long dialogue final du « couple » homosexuel, hormis l’obligation de cocher la case…

    Tout cela est dommage et rend ce film médiocre alors que le caractère iconoclaste des scènes précédentes était de la même bonne veine que Yannick ou DAAAAAALI.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma, pour un film d'une triste actualité, bien qu'il relate un épisode de... 2017 : Borgo, par Guilhem de Tarlé

    Borgo - Film 2023 - AlloCiné

     

    Prix du Jury, Reims Polar 2024 : Borgo, un film français de Stéphane Demoustier, avec Hafsia Herzi (Mélissa, surveillante pénitentiaire dans la prison de Borgo), inspiré de faits réels.

    Nous avions beaucoup aimé La Fille au bracelet (2020) du même réalisateur. Contrairement à mon épouse, mon avis est plus réservé sur ce nouveau long-métrage, mais peut-être en avais-je écouté trop de critiques avant de le voir.
    Il s’agit pourtant d’un film d’une douloureuse actualité après « l’exécution » de deux agents pénitentiaires au péage d’Incarville dans l’Eure. Sans doute les assassins avaient-ils été informés des horaires et de l’itinéraire du détenu du Palais de justice de Rouen à sa prison d’Evreux.

    Et nous voilà au cœur de ce « fait divers » de 2017…. qui, lui aussi, arrive ces jours-ci au tribunal et constitue le « fait réel » mis en scène par Stéphane Demoustier.

    Marc Menant a évoqué avec passion l’autre soir sur C News la vie difficile de ces matons et matonnes dont, souvent pour le pire et 2 000 € par mois, les vies privées et professionnelles sont particulièrement imbriquées. Ce long métrage nous montre comment la situation peut parfois se corser…
    j’avoue y avoir découvert aussi l’existence de ces « prisons ouvertes »…

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : Le Mal n’existe pas, par Guilhem de Tarlé

    Le Mal n'existe pas - Film 2023 - AlloCiné

     

    Mostra de Venise : Le Mal n’existe pas, un film Japonais de Ryüsuke Hamaguchi, avec Hitoshi Omika (Takumi, l’homme à tout faire).

    Le Mal n’existe pas… je ne sais rien refuser à mon épouse… est-ce un Bien ?
    Rien ne me tentait dans ce film, à commencer par le titre qui va à l’encontre de mes convictions… Je crois au Diable, et c’est le fondement de mon « complotisme » dont je n’ai aucune honte.
    Surtout ce film est japonais avec tout ce que cela comprend de désagréments, notamment la VOSTF et la lenteur…

    Miraculeusement, je suis néanmoins entré sans difficulté dans ce long métrage avec de beaux paysages. La lenteur, bien réelle, m’a permis notamment de découvrir que les Japonais conduisent à gauche.

    Le Mal n’existe pas… Il s’agit, à nouveau, de la mainmise d’un promoteur sur un village, qui veut y implanter un camping de luxe… j’étais dans mon élément après avoir monté, il y a 4 ans, une liste municipale contre un promoteur éolien qui voulait dénaturer notre campagne.
    La réunion publique organisée par les « communicants » pour cocher, face aux autorités, la case « concertation », et vendre leur « salade » aux villageois, est un modèle du genre, à commencer par la novlangue utilisée… il s’agissait d’un « glamping », barbarisme envoutant qui unit les concepts « glamour » et camping.
    Au centre du débat, il y avait la fosse septique, que le promoteur avait naturellement décidé d’installer au centre de la zone, ne sachant apparemment pas que l’eau s’écoule de haut en bas… Sans doute cette loi ne s’applique-t-elle pas aux eaux usées puisque, précisément, elles sont… usées !
    Enfin, il fallait aller vite pour pouvoir bénéficier de la « subvention COVID » !

    Bref un sujet passionnant et amusant, dont le réalisateur n’a pas su tirer parti avec une fin de scénario qui oublie ce thème pour parler d’autre chose.

    Dommage, pour une fois que j’aimais un film japonais !

    guilhem de tarlé.jpg

     

  • Au cinéma : Sidonie au Japon, par Guilhem de Tarlé

    Sidonie au Japon - Film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Sidonie au Japon, un film français d’Élise Girard, avec Isabelle Huppert dans le rôle-titre.

    « Elle avait pour prénom Sidonie,
    Ses amis l’appelaient Lasido».

    J’aurais, effectivement mieux fait d’écouter, avec les Frères Jacques, son « horrible mélange de faux do, de faux si, de faux ré », que de partir avec elle au Japon dans ce film d’inaction… j’ai eu autant de mal à rester vigilant que dans la fumerie du Lotus Bleu chez Mitsuhirato.

    Décidément, nous devons être allergiques à cette actrice que  nous avons vue dans au moins 9 films, avec un seul avis favorable – Eva (2018) – et encore je m’interroge à la lecture de mon commentaire !     

    guilhem de tarlé.jpg

     

  • Au cinéma : Pas de vagues, par Guilhem de Tarlé

    Pas de vagues - Film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Pas de vagues, un film français de Teddy Lussi-Modeste, avec François Civil  (Julien), d’après l’histoire vécue par le réalisateur quand il était professeur en collège.

    « Donc, si vous me croyez, mignonne,

    Tandis que votre âge fleuronne

    En sa plus verte nouveauté,

    Cueillez, cueillez votre jeunesse ».

     

    Ne me faites pas dire ce que je n’écris pas, mais permettez-moi de poser d’abord la question de l’enseignement de Ronsard, et de bien des choses, à des classes où siègent côte à côte des enfants qui deviennent des toutes jeunes filles, et des garçons qui approchent de l’adolescence. C’est certainement la première difficulté à laquelle s’est heurté Julien, aggravée par une mixité de culture, de mœurs et de religions. L’amour courtois ne relève-t-il pas de l’identité de la France ?

    Dans un contexte politiquement très correct le réalisateur nous  raconte le calvaire d’un enseignant face à une classe très majoritairement d’origine africaine - qui ne sait pas qu’il a un amant - sous la pression de trois collégiennes « de souche » dont l’une d’elles l’accuse de harcèlement.

    Le titre Pas de vagues montre suffisamment le déni que le réalisateur dénonce… mais, après tout, ces enseignants n’ont-ils pas leur part de responsabilité dans la situation qu’ils subissent, eux qui affirmaient que l’immigration était « une chance pour la France », et faisaient cours en arborant un badge « touche pas à mon pote » ?

    Malgré les réserves dommageables que j’évoquais ci-dessus, je ne peux que recommander cette réalisation qui nous plonge dans l’enfer concocté par une classe politique qui, plutôt que de l’écouter, à voué aux gémonies un véritable lanceur d’alerte dont la fille n’est qu’un pâle reflet.

    Après l’ « hirsutisme » de Rosalie, j’ai eu, en outre, le plaisir d’enrichir à nouveau mon vocabulaire mais, n’en déplaise au réalisateur,  je constate que l’ « astéisme » ne figure pas au Dictionnaire de l’Académie française.

    Ajoutons pour conclure que ce docufiction devrait être présenté et commenté aux apprentis enseignants car il pointe du doigt les fautes à ne pas commettre…

    Le professeur n’est pas le « copain » des enfants qu’il doit instruire ; il n’appuie pas une démonstration sur telle caractéristique de telle ou tel élève qui n’osera pas répliquer ; il ne privilégiera pas un groupe  – fussent-ils les meilleurs – dans une invitation privative qui n’émulera pas les autres mais au contraire créera une scission dans sa classe.

    Seule la notation des devoirs doit sélectionner les élèves. Je sais la ringardise de ces « notes » et de cette « sélection », mais j’assume.
    Mai 68 a démoli l’autorité des professeurs et, dans son élan, Edgar Faure, ministre de l’Éducation nationale a supprimé les estrades. Julien en est une victime.

    il est grand temps de remettre profs et élèves chacun à leur place, contrairement à ce que nous chantions à la veille des grandes vacances :

    « les cahiers au feu

    Et le professeur au milieu ».

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma, pour un film tout à fait d'actualité : Amal, un esprit libre, par Guilhem de Tarlé...

    Amal - Un esprit libre - Film 2023 - AlloCiné

     

    Prix du Public au Festival du film politique de Carcassonne : Amal – un esprit libre, un film belge de Jawad Rhalib, avec Lubna Azabal (dans le rôle titre), Fabrizio Ronglone (Nabil, le professeur d’Islam) et Catherine Salée (la Directrice du lycée).

    « Va, et ne pèche plus ».

    C’est la sentence de Jésus à la femme adultère. Le christianisme distingue le pécheur et le péché, il pardonne au premier et condamne le second, tandis que la religion musulmane condamnerait le pécheur avec le péché, et le réalisateur impute à l’Islamisme – qu’il oppose sur ce point à l’Islam - l’obligation pour le « fidèle » de punir lui-même le « mécréant ». Etant, moi-même, un « infidèle », je n’ai aucun titre pour émettre un avis sur cette opposition Islam-Islamisme, et je veux bien admettre que le musulman Jawad Rhalib sait de quoi il parle.

    Le film peut donc ainsi commencer sur l’image d’une jeune fille tuméfiée, « punie » pour son homosexualité.
    En revanche je conteste, moi aussi, le droit que s’arroge Amal de prétendre inculquer le « vivre ensemble » en enseignant à ses élèves un poème dont on comprend qu’il promeut l’homosexualité. Certes la lutte est légitime, et même vitale, contre la violence totalitaire de ceux qui veulent nous imposer la charia, elle ne doit donc pas laisser entrer dans nos écoles la police des mœurs islamiste, mais elle ne doit pas non plus laisser s’y infiltrer les milices LGBT.
    Amal est peut-être un esprit libre… mais la liberté, comme on l’a dit, et particulièrement celle d’un professeur, consiste à enseigner que 2+2 font 4, et non pas  la transgression de la loi naturelle.

    Sous cette réserve, ce long-métrage a raison de s’insurger contre le grand-remplacement de nos mœurs, de notre culture et de notre identité, sans oublier qu’elles sont judéo-chrétiennes, avec ce que cela comporte. Je m’interroge néanmoins sur la bonne foi du cinéaste qui ne cesse, sur YouTube, de craindre la « récupération par l’extrême droite »… N’est-ce pas, pourtant, cette même « extrême droite » qui la première, il y a quarante ans déjà, a voulu s’élever contre la politique d’immigration dont l’emprise islamiste qu’il dénonce est le fruit amer ?

    guilhem de tarlé.jpg

     

  • Au cinéma : Rosalie, par Guilhem de Tarlé

    Rosalie - Film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Rosalie, un film franco-belge de Stéphanie Di Giusto, avec Benoît Magimel et Nadia Tereszkiewicz (Abel et son épouse Rosalie), et Benjamin Biolay (Barcelin).

    « Ah quel plaisir d'avoir une belle barbouse et d's'en servir »

                                                   (Ouverture du Barbier de Séville)

    Rosalie… ce film aura au moins eu un atout, celui de me faire découvrir que les femmes à barbe , ça existe, et que cette pathologie s’appelle l’hirsutisme.

    Mes frères et sœurs se souviennent d’une amie qui disait souvent « faudra qu’j’enlève tout ça… ».  Avait-elle du poil au menton ?

    La réalisation est inspirée de l’histoire vraie d’une certaine Clémentine Delait qui, dans les années 1900, tenait un débit de boissons dans les Vosges. Si on rêve de voir de jolies filles et des pin-up au cinéma, mieux vaut fuir cette production dont le petit porno n’a rien d’érotique.

    Le réalisateur et les acteurs prétendent qu’il s’agit d’une histoire d’amour…
    Pour moi il s’agit plutôt de l’histoire d’un mari trompé… trompé sur la marchandise.

    Les trois premiers quarts se laissent voir avec intérêt mais, une fois encore, la dernière demi-heure est de trop pour faire un bon film.

    J’ai parfaitement admis que Rosalie s’affiche barbue dans son bar, mais une fois l’effet de surprise atteint et la clientèle acquise, j’ai trouvé son attitude malsaine de ne pas se raser. Abel a manqué de virilité de ne pas lui dire : c’est ou ta barbe, ou moi !

    Mon épouse est moins sévère que moi, et c’est peut-être une réaction purement masculine de trouver que cette œuvre manque de féminité.
    Bref, à la fin je me suis barbé

    Rosalie se passera de ma déclaration d’amour, en ce mois d’avril où d’autres – barbus ? – réclament nos déclarations.

    guilhem de tarlé.jpg