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Au Cinéma... - Page 6

  • Au cinéma : Un p’tit truc en plus, par Guilhem de Tarlé

    Un p'tit truc en plus - Film 2024 - AlloCiné

    A l’affiche : Un p’tit truc en plus, un film français d’Artus, avec Artus et Clovis Cornillac.

    « nous n’irons certainement pas voir ce film »… Ce fut notre réaction spontanée au vu de la bande annonce stupide et vulgaire d’un film dont nous n’avions pas entendu parler…
    et puis, on entendit dire que les costumiers habituels des festivaliers de Cannes refusaient d’habiller des handicapés…
    et puis, l’un de nos neveux nous a recommandé cette fiction…

    Et nous y sommes allés, et nous l’en remercions.

    Une comédie sur la dignité de ces handicapés que notre époque assassine pourtant à 95 % avant leur naissance à la suite du DPN (Diagnostic PréNatal).
    Drôle de société, capable d’applaudir un tel long-métrage, comme elle l’ a fait hier soir, et d’inscrire « en même temps » le droit à l’avortement dans sa constitution et, demain, dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne…
    Non, Mme Hayer, « nous n’avons pas les mêmes valeurs », et vous n’aurez pas ma voix.

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  • Au cinéma : Le Deuxième acte, par Guilhem de Tarlé

    Le deuxième acte : bande annonce du film, séances, streaming, sortie, avis

     

    Film d’ouverture du Festival de Cannes 2024 : Le Deuxième acte, un film français de Quentin Dupieux, avec Léa Seydoux (Florence), Louis Garrel (David), Vincent Lindon (Guillaume) et Raphaël Quenard (Willy).

    Le Deuxième acte… j’ignore en quoi consiste le premier, en revanche je m’interroge sur la signification du dernier acte… un lecteur pourra-t-il me mettre sur les rails ?
    Je ne vois pas non plus l’intérêt de ce long dialogue final du « couple » homosexuel, hormis l’obligation de cocher la case…

    Tout cela est dommage et rend ce film médiocre alors que le caractère iconoclaste des scènes précédentes était de la même bonne veine que Yannick ou DAAAAAALI.

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  • Au cinéma, pour un film d'une triste actualité, bien qu'il relate un épisode de... 2017 : Borgo, par Guilhem de Tarlé

    Borgo - Film 2023 - AlloCiné

     

    Prix du Jury, Reims Polar 2024 : Borgo, un film français de Stéphane Demoustier, avec Hafsia Herzi (Mélissa, surveillante pénitentiaire dans la prison de Borgo), inspiré de faits réels.

    Nous avions beaucoup aimé La Fille au bracelet (2020) du même réalisateur. Contrairement à mon épouse, mon avis est plus réservé sur ce nouveau long-métrage, mais peut-être en avais-je écouté trop de critiques avant de le voir.
    Il s’agit pourtant d’un film d’une douloureuse actualité après « l’exécution » de deux agents pénitentiaires au péage d’Incarville dans l’Eure. Sans doute les assassins avaient-ils été informés des horaires et de l’itinéraire du détenu du Palais de justice de Rouen à sa prison d’Evreux.

    Et nous voilà au cœur de ce « fait divers » de 2017…. qui, lui aussi, arrive ces jours-ci au tribunal et constitue le « fait réel » mis en scène par Stéphane Demoustier.

    Marc Menant a évoqué avec passion l’autre soir sur C News la vie difficile de ces matons et matonnes dont, souvent pour le pire et 2 000 € par mois, les vies privées et professionnelles sont particulièrement imbriquées. Ce long métrage nous montre comment la situation peut parfois se corser…
    j’avoue y avoir découvert aussi l’existence de ces « prisons ouvertes »…

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  • Au cinéma : Le Mal n’existe pas, par Guilhem de Tarlé

    Le Mal n'existe pas - Film 2023 - AlloCiné

     

    Mostra de Venise : Le Mal n’existe pas, un film Japonais de Ryüsuke Hamaguchi, avec Hitoshi Omika (Takumi, l’homme à tout faire).

    Le Mal n’existe pas… je ne sais rien refuser à mon épouse… est-ce un Bien ?
    Rien ne me tentait dans ce film, à commencer par le titre qui va à l’encontre de mes convictions… Je crois au Diable, et c’est le fondement de mon « complotisme » dont je n’ai aucune honte.
    Surtout ce film est japonais avec tout ce que cela comprend de désagréments, notamment la VOSTF et la lenteur…

    Miraculeusement, je suis néanmoins entré sans difficulté dans ce long métrage avec de beaux paysages. La lenteur, bien réelle, m’a permis notamment de découvrir que les Japonais conduisent à gauche.

    Le Mal n’existe pas… Il s’agit, à nouveau, de la mainmise d’un promoteur sur un village, qui veut y implanter un camping de luxe… j’étais dans mon élément après avoir monté, il y a 4 ans, une liste municipale contre un promoteur éolien qui voulait dénaturer notre campagne.
    La réunion publique organisée par les « communicants » pour cocher, face aux autorités, la case « concertation », et vendre leur « salade » aux villageois, est un modèle du genre, à commencer par la novlangue utilisée… il s’agissait d’un « glamping », barbarisme envoutant qui unit les concepts « glamour » et camping.
    Au centre du débat, il y avait la fosse septique, que le promoteur avait naturellement décidé d’installer au centre de la zone, ne sachant apparemment pas que l’eau s’écoule de haut en bas… Sans doute cette loi ne s’applique-t-elle pas aux eaux usées puisque, précisément, elles sont… usées !
    Enfin, il fallait aller vite pour pouvoir bénéficier de la « subvention COVID » !

    Bref un sujet passionnant et amusant, dont le réalisateur n’a pas su tirer parti avec une fin de scénario qui oublie ce thème pour parler d’autre chose.

    Dommage, pour une fois que j’aimais un film japonais !

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  • Au cinéma : Sidonie au Japon, par Guilhem de Tarlé

    Sidonie au Japon - Film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Sidonie au Japon, un film français d’Élise Girard, avec Isabelle Huppert dans le rôle-titre.

    « Elle avait pour prénom Sidonie,
    Ses amis l’appelaient Lasido».

    J’aurais, effectivement mieux fait d’écouter, avec les Frères Jacques, son « horrible mélange de faux do, de faux si, de faux ré », que de partir avec elle au Japon dans ce film d’inaction… j’ai eu autant de mal à rester vigilant que dans la fumerie du Lotus Bleu chez Mitsuhirato.

    Décidément, nous devons être allergiques à cette actrice que  nous avons vue dans au moins 9 films, avec un seul avis favorable – Eva (2018) – et encore je m’interroge à la lecture de mon commentaire !     

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  • Au cinéma : Pas de vagues, par Guilhem de Tarlé

    Pas de vagues - Film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Pas de vagues, un film français de Teddy Lussi-Modeste, avec François Civil  (Julien), d’après l’histoire vécue par le réalisateur quand il était professeur en collège.

    « Donc, si vous me croyez, mignonne,

    Tandis que votre âge fleuronne

    En sa plus verte nouveauté,

    Cueillez, cueillez votre jeunesse ».

     

    Ne me faites pas dire ce que je n’écris pas, mais permettez-moi de poser d’abord la question de l’enseignement de Ronsard, et de bien des choses, à des classes où siègent côte à côte des enfants qui deviennent des toutes jeunes filles, et des garçons qui approchent de l’adolescence. C’est certainement la première difficulté à laquelle s’est heurté Julien, aggravée par une mixité de culture, de mœurs et de religions. L’amour courtois ne relève-t-il pas de l’identité de la France ?

    Dans un contexte politiquement très correct le réalisateur nous  raconte le calvaire d’un enseignant face à une classe très majoritairement d’origine africaine - qui ne sait pas qu’il a un amant - sous la pression de trois collégiennes « de souche » dont l’une d’elles l’accuse de harcèlement.

    Le titre Pas de vagues montre suffisamment le déni que le réalisateur dénonce… mais, après tout, ces enseignants n’ont-ils pas leur part de responsabilité dans la situation qu’ils subissent, eux qui affirmaient que l’immigration était « une chance pour la France », et faisaient cours en arborant un badge « touche pas à mon pote » ?

    Malgré les réserves dommageables que j’évoquais ci-dessus, je ne peux que recommander cette réalisation qui nous plonge dans l’enfer concocté par une classe politique qui, plutôt que de l’écouter, à voué aux gémonies un véritable lanceur d’alerte dont la fille n’est qu’un pâle reflet.

    Après l’ « hirsutisme » de Rosalie, j’ai eu, en outre, le plaisir d’enrichir à nouveau mon vocabulaire mais, n’en déplaise au réalisateur,  je constate que l’ « astéisme » ne figure pas au Dictionnaire de l’Académie française.

    Ajoutons pour conclure que ce docufiction devrait être présenté et commenté aux apprentis enseignants car il pointe du doigt les fautes à ne pas commettre…

    Le professeur n’est pas le « copain » des enfants qu’il doit instruire ; il n’appuie pas une démonstration sur telle caractéristique de telle ou tel élève qui n’osera pas répliquer ; il ne privilégiera pas un groupe  – fussent-ils les meilleurs – dans une invitation privative qui n’émulera pas les autres mais au contraire créera une scission dans sa classe.

    Seule la notation des devoirs doit sélectionner les élèves. Je sais la ringardise de ces « notes » et de cette « sélection », mais j’assume.
    Mai 68 a démoli l’autorité des professeurs et, dans son élan, Edgar Faure, ministre de l’Éducation nationale a supprimé les estrades. Julien en est une victime.

    il est grand temps de remettre profs et élèves chacun à leur place, contrairement à ce que nous chantions à la veille des grandes vacances :

    « les cahiers au feu

    Et le professeur au milieu ».

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  • Au cinéma, pour un film tout à fait d'actualité : Amal, un esprit libre, par Guilhem de Tarlé...

    Amal - Un esprit libre - Film 2023 - AlloCiné

     

    Prix du Public au Festival du film politique de Carcassonne : Amal – un esprit libre, un film belge de Jawad Rhalib, avec Lubna Azabal (dans le rôle titre), Fabrizio Ronglone (Nabil, le professeur d’Islam) et Catherine Salée (la Directrice du lycée).

    « Va, et ne pèche plus ».

    C’est la sentence de Jésus à la femme adultère. Le christianisme distingue le pécheur et le péché, il pardonne au premier et condamne le second, tandis que la religion musulmane condamnerait le pécheur avec le péché, et le réalisateur impute à l’Islamisme – qu’il oppose sur ce point à l’Islam - l’obligation pour le « fidèle » de punir lui-même le « mécréant ». Etant, moi-même, un « infidèle », je n’ai aucun titre pour émettre un avis sur cette opposition Islam-Islamisme, et je veux bien admettre que le musulman Jawad Rhalib sait de quoi il parle.

    Le film peut donc ainsi commencer sur l’image d’une jeune fille tuméfiée, « punie » pour son homosexualité.
    En revanche je conteste, moi aussi, le droit que s’arroge Amal de prétendre inculquer le « vivre ensemble » en enseignant à ses élèves un poème dont on comprend qu’il promeut l’homosexualité. Certes la lutte est légitime, et même vitale, contre la violence totalitaire de ceux qui veulent nous imposer la charia, elle ne doit donc pas laisser entrer dans nos écoles la police des mœurs islamiste, mais elle ne doit pas non plus laisser s’y infiltrer les milices LGBT.
    Amal est peut-être un esprit libre… mais la liberté, comme on l’a dit, et particulièrement celle d’un professeur, consiste à enseigner que 2+2 font 4, et non pas  la transgression de la loi naturelle.

    Sous cette réserve, ce long-métrage a raison de s’insurger contre le grand-remplacement de nos mœurs, de notre culture et de notre identité, sans oublier qu’elles sont judéo-chrétiennes, avec ce que cela comporte. Je m’interroge néanmoins sur la bonne foi du cinéaste qui ne cesse, sur YouTube, de craindre la « récupération par l’extrême droite »… N’est-ce pas, pourtant, cette même « extrême droite » qui la première, il y a quarante ans déjà, a voulu s’élever contre la politique d’immigration dont l’emprise islamiste qu’il dénonce est le fruit amer ?

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  • Au cinéma : Rosalie, par Guilhem de Tarlé

    Rosalie - Film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Rosalie, un film franco-belge de Stéphanie Di Giusto, avec Benoît Magimel et Nadia Tereszkiewicz (Abel et son épouse Rosalie), et Benjamin Biolay (Barcelin).

    « Ah quel plaisir d'avoir une belle barbouse et d's'en servir »

                                                   (Ouverture du Barbier de Séville)

    Rosalie… ce film aura au moins eu un atout, celui de me faire découvrir que les femmes à barbe , ça existe, et que cette pathologie s’appelle l’hirsutisme.

    Mes frères et sœurs se souviennent d’une amie qui disait souvent « faudra qu’j’enlève tout ça… ».  Avait-elle du poil au menton ?

    La réalisation est inspirée de l’histoire vraie d’une certaine Clémentine Delait qui, dans les années 1900, tenait un débit de boissons dans les Vosges. Si on rêve de voir de jolies filles et des pin-up au cinéma, mieux vaut fuir cette production dont le petit porno n’a rien d’érotique.

    Le réalisateur et les acteurs prétendent qu’il s’agit d’une histoire d’amour…
    Pour moi il s’agit plutôt de l’histoire d’un mari trompé… trompé sur la marchandise.

    Les trois premiers quarts se laissent voir avec intérêt mais, une fois encore, la dernière demi-heure est de trop pour faire un bon film.

    J’ai parfaitement admis que Rosalie s’affiche barbue dans son bar, mais une fois l’effet de surprise atteint et la clientèle acquise, j’ai trouvé son attitude malsaine de ne pas se raser. Abel a manqué de virilité de ne pas lui dire : c’est ou ta barbe, ou moi !

    Mon épouse est moins sévère que moi, et c’est peut-être une réaction purement masculine de trouver que cette œuvre manque de féminité.
    Bref, à la fin je me suis barbé

    Rosalie se passera de ma déclaration d’amour, en ce mois d’avril où d’autres – barbus ? – réclament nos déclarations.

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  • Au cinéma : La Promesse verte, par Guilhem de Tarlé

    La Promesse verte - Film 2024 - AlloCiné

     

    A l’affiche : La Promesse verte, un film français d’Edouard Bergeon, avec Alexandra Lamy et Félix Moati (Carole Landreau et son fils Martin).

    La Promesse verte… C’est quoi ?

    Celle de Saint-Etienne… « Allez les Verts » ?

    Celle de l’Islam ?
    Celle des Ecolos ?

    Ou encore la vertu théologale de l’Espérance ?

    En tout cas, la Promesse d’un bon film malgré un début…  « un mois avant »… un peu laborieux

     

    Nous avions beaucoup aimé en 2019 un précédent long-métrage de ce réalisateur, Au nom de la terre, qui raconte le drame de l’industrialisation de l’agriculture et rend hommage à son fermier de père qui s’est suicidé. De même on dit que cette Promesse verte est un hommage rendu à sa mère. Alexandra Lamy raconte que Martin Landreau « veut sauver la planète, tandis que Carole veut sauver son fils ».

    Cette réalisation dénonce la déforestation dont sont coupables les lobbies industriels avec la complicité et la corruption des gouvernements, des politiques et des élites, et le massacre des autochtones qui défendent leurs terres. En l’occurrence il s’agit de la fabrication et de l’importation d’huile de palme et de la concurrence déloyale faite aux agriculteurs français.

    Ces « artivistes », comme ils se désignent nous demandent de participer à ce combat légitime en étant des « consoma’cteurs ». Ils ont, sur ce point, évidemment raison, mais ils me font sourire –jaune- quand je pense que ce sont les mêmes qui nous injuriaient quand nous défendions la « Préférence nationale ». Le Pen – le père – ne disait-il pas « consommons français produit par des Français » ?

    Cette Promesse est aussi une charge contre le gouvernement indonésien, dont je ne sais rien mais que j’approuve, à l’image de la dame derrière son bar, quand il pratique contre la drogue, ses trafiquants et ses revendeurs, une lutte sans merci. Sans doute ceci explique cela.

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  • Au cinéma : Nous, les Leroy, par Guilhem de Tarlé

    Critique du film Nous, les Leroy - AlloCiné

     

    Grand prix à l’Alpe d’Huez : Nous, les Leroy, le premier long-métrage de Florent Bernard, avec Charlotte Gainsbourg, José Garcia, Lily Aubry et Hadrien Heaulmé (Sandrine et Christine Leroy, et leurs enfants, Lorelei et Bastien), avec aussi Lyes Salem (Claude) et Louisa Baruk (Melha).

    Se souvenir de l’Alpe d’Huez et de Florent Bernard, tellement ce film est nul, comme son titre le donnait à penser, mais la bande-annonce et surtout les deux acteurs principaux ont attiré mon épouse, ce qu’elle a regretté…
    Heureusement, quand même, qu’il y avait Charlotte Gainsbourg !
    J’ajoute que j’ai bien aimé aussi Lily Aubry qui se croit laide parce qu’elle est prognathe… mais cela lui donne, précisément, beaucoup de charme.

    Nous, les Leroy … est l’histoire d’une femme qui décide de quitter mari et enfants parce qu’elle s’ennuie… Ben voyons…
    Et son engagement du jour de son mariage ? et le mal qu’elle va faire à ses enfants qui voient leurs parents se déchirer ? C’est vrai que dans notre société actuelle, où prime l’égoïsme de chacun, tout le monde « s’en f… », ainsi que le commente par ailleurs très justement le réalisateur : « le divorce des parents s’est banalisé (…) tous nos potes avaient des parents séparés ».
    Il dit aussi, dans un autre registre, qu’il s’agit « d’une famille profondément française, qu’il a voulu raconter dans Nous, les Leroy, » et c’est sans doute pour cela qu’il s’est cru obligé de cocher la case « diversité et métissage » avec Melha, l’amie de Bastien.

    Quelques scènes auraient pu faire rire, si elles avaient été menées jusqu’à leur terme au lieu de finir en « queue de poisson ». Les dialogues se caractérisent surtout par leur vulgarité et leur grossièreté… sans doute Florent Bernard croit-il que le comique et l’humour se situent toujours au-dessous de la ceinture.

    Ecrivons pour conclure que j’ai été déçu de voir Lyes Salem dans cette « bouse », qui avait pourtant été un excellent vicaire dans Paternel.

     

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  • Au cinéma, pour un film de grande actualité : La nouvelle femme, par Guilhem de Tarlé

     

    La Nouvelle femme - Film 2023 - AlloCiné

    Premier long-métrage : La Nouvelle femme, un film franco-italien de Léa Todorov, avec Jasmine Trinca (Maria Montessori) et Leïla Bekhti ( la courtisane Lili d’Alengy).

    J’avoue que j’en connaissais le nom mais ne savais rien de la « méthode » Montessori et de Maria, et je regrette que ce docufiction nous présente moins la première qu’il n’insiste sur le « militantisme » féministe de celle qui fut la première femme médecin d’Italie au début du siècle dernier.

    Elle ne voulait pas se marier pour ne pas perdre ses droits, qui auraient été effectivement accaparés par son mari. Ecrivant cela, je pense à l’Hiver à Majorque de George Sand qui, en France, au siècle précédent, décida de se séparer du baron Dudevant pour pouvoir gérer elle-même sa propriété de Nohant. Les « droits de l’Homme » issus de la révolution française n’étaient pas forcément les droits de la femme…

    Il n’empêche que pour cette « indépendance », Maria Montessori, fille-mère, sacrifia son fils Mario et l’abandonna presque totalement durant sa première jeunesse tandis qu’elle mettait au point, précisément, sa « méthode » au profit des enfants des autres… n’était-elle pas en l’occurrence digne disciple de Rousseau – Émile ou De l’Éducation !

     

    L’intérêt du film, néanmoins, est ailleurs et on pense au très bon documentaire, Et les mistrals gagnants (2017), d’Anne-Dauphine Julliand. On pense aussi à la phrase merveilleuse du Professeur Jérôme Lejeune, que Maria Montessori reprendra à sa façon, « La médecine (…) c’est l’amour du malade ».
    Permettez-moi de ne pas croire que cette sollicitude auprès des enfants, et particulièrement des handicapés, partagerait les combats « progressistes » d’aujourd’hui en faveur de l’avortement, avec l’eugénisme inhérent au diagnostic prénatal, ou la propagande pour « aider à mourir dans la dignité » ceux que le handicap ou la vieillesse rendent dépendants.
    Bref, un film d’une grande actualité.

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  • Au cinéma : Tristana, par Guilhem de Tarlé

    Tristana - Film (1970) - SensCritique

     

    Retours vers le futur (festival) : Tristana, un film espagnol de Luis Buñuel, sorti en 1970, avec Catherine Deneuve (dans le rôle-titre), Fernando Rey (Don Lope, le tuteur de Tristana), Lola Gaos (Saturna),
    adapté du roman éponyme de Benito Perez Galdos (1872)

    Tristana…  Un film avec beaucoup de charme, Le Charme discret de la bourgeoisie de Don Lope, un Don Juan chic mais vieillissant, à Tolède, comme l’Arlequin

    « Hier c’était lui l’amant
    Mais cela ne dure »

    Il y a aussi, quoiqu’en dise mon épouse, le  charme de Saturna, la femme de chambre.

    Quant à Tristana elle-même… qu’elles sont loin dans ma mémoire Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy (1967) !
    Elle m’a ébloui… et j’avais aussi oublié, la même année, la beauté et la fraicheur de cette Belle de jour (1967) que l’on ne voit plus maintenant  qu’en Bernadette (2023).

    « Vraiment, la reine eut près d’elle été laide
    Quand, vers le soir,
    Elle passait sur le pont de Tolède
    En corset noir »

    (Victor Hugo, Gastibelza)

    Mutatis mutandis, à voir cette jeune fille devenir l’amante de son tuteur, le fuir puis revenir vivre à ses crochets pour pouvoir mieux le haïr, j’ai pensé à Christine Angot…
    Mais contrairement au documentaire de cette dernière, la fiction de Buñuel vaut la peine d’être vue, quoiqu’on pense de l’anticatholicisme et de l’anti franquisme du cinéaste.guilhem de tarlé.jpg

     

  • Au cinéma : Paternel, par Guilhem de Tarlé

    Paternel - Film - AlloCiné

     

    A l’affiche : Paternel, un film de Ronan Tronchot avec Grégory Gadebois et Lyes Salem (Simon, le curé de la paroisse et son vicaire Amine), Géraldine Nakache et Anton Alluin (Louise et son fils Aloé). 

    Paternel…  le premier long-métrage du réalisateur… Et pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître, que je recommande.

    Après Spotlight (2016), La Confession (2017), Les Eblouis (2019), La Communion (2020) et Sacerdoce (2024), Paternel, comme son nom ne le suggère pas spontanément,  s’avère un nouveau film sur le clergé séculier, - ces « Mon Père » qui ont remplacé « Monsieur l’Abbé » - à croire que ces hommes de Dieu hantent notre société déchristianisée. On ne prétend pas, comme c’est souvent le cas, le scénario « bâti sur des faits réels », mais évidemment la difficulté qu’il soulève n’est pas une pure fiction, et l’Église a sans doute à la résoudre plus souvent qu’on ne le pense.
    Allez le voir. Allez le voir sans lire le synopsis, et surtout sans regarder la bande-annonce qui dévoilent l’intrigue de façon stupide et scandaleuse, à l’image de cette ouvreuse de cinéma, qui raconte au début d’un film policier que « l’assassin, c’est le maître d’hôtel ».   

    C’est vrai que le réalisateur veut mettre « en lumière les prêtres dont on parle peu (…) en questionnant les règles de l'Église catholique au XXIème siècle. Est-ce que certaines règles sont encore d'actualité, sont encore applicables aujourd'hui et en phase avec les mœurs actuelles ?" 
    Reconnaissons-lui de ne pas insister, et même de faire dire « j’ai tué » à la jeune fille qui se confesse d’avoir avorté.
    Je veux bien admettre l’aggiornamento de l’Église dans la façon de dire, dans la « Pastorale », mais aucunement dans les règles, dans les mœurs. Que vient faire l’ « actualité » dans l’acte de foi « je crois en la vie éternelle » ?

    Mais puisque « actualité » il y a, j’engage tout particulièrement les prêtres à aller voir ce film, et je me réjouis d’écouter ceux qui voudront bien m’en parler.

    Pour ma part, j’en ai marre de cette confusion du Droit et de la Justice qui veut établir la règle générale à partir de cas particuliers relevant des seuls tribunaux. De même les lois de l’Église et le Royaume de Dieu ne sont pas de ce monde, tandis que notre faiblesse humaine relève des confessionnaux.

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  • Au cinéma : Une Famille, par Guilhem de Tarlé

    Une famille - Film documentaire 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Une Famille, un film de et avec Christine Angot, née en Berry, le 7 février 1959 à Châteauroux, Indre  (36).

    Une Famille… Difficile de prendre mon clavier, dans mon petit grand confort bourgeois, pour faire la moue sur un documentaire réalisé par la victime d’un inceste, et pire encore, pour avouer que je n’éprouve aucune empathie pour celle-ci. Mais, comme le constate mon épouse, pour qui en éprouvés-je ?

    A vrai dire, sur le documentaire, nous partageons le même avis… parlottes, parlottes, parlottes - comme n’osaient même pas le chanter Dalida (et Alain Delon) – parlottes, parlottes , parlottes durant 1h20 qui nous ont paru beaucoup trop longues…

    Mais j’ai aussi lu Le voyage dans l’Est, son dernier « roman » où elle raconte son histoire, et, à cette lecture non plus, je n’ai éprouvé aucune empathie pour Christine Angot.

    « Nous ne pouvons pas les juger »… c’était l’une des formules favorites que nous enseignait notre père, issue directement de la fin du discours des Béatitudes, reprise par Saint Jacques et Saint Paul : « Qui es-tu pour juger ? »… et effectivement qui suis-je ? dans ma retraite aisée et paisible, entouré d’une épouse et d’enfants que j’aime, et qui m’aiment malgré mon « foutu » caractère et ma violence verbale dès que l’on tient devant moi des propos qui ne sont pas les miens.

    Qui suis-je ? Mais c’est comme ça… Je n’ai pas compati à son baiser volé, et à son absence de réaction à l’écoute des propos orduriers que lui a tenus son père au téléphone.

    Certes elle est victime de l’inceste, mais elle était bien amoureuse de celui qui la violait : « Il faudrait que je rencontre sa copie conforme. Sans filiation. Le bonheur a le droit d’exister. Qu’est-ce qui bloque ? » écrit-elle p. 142. Et elle se vante ensuite de s’accrocher « à l’avantage matériel que représentait l’appartement » de son père qui lui en avait donné les clefs.

    Rendons lui néanmoins cette grâce, pour me faire pardonner mon absence de charité, félicitons là de donner en guise de conclusion une excellente définition de l’inceste, à savoir « un déni de filiation, qui passe par l’asservissement de l’enfant à la satisfaction sexuelle du père (…) L’inceste est une mise en esclavage (…) L’inceste s’attaque aux premiers mots du bébé qui apprend à se situer, papa, maman, et détruit toute la vérité du vocabulaire dans la foulée ».

    En ce dimanche de la Miséricorde, que Dieu les accueille l’un et l’autre.

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  • Au cinéma : La Vie de ma mère, par Guilhem de Tarlé

    La Vie de ma mère - Film 2024 - AlloCiné

     

    A l’affiche : La Vie de ma mère, un film français de Julien Carpentier, avec Agnès Jaoui et William Lebghil (Judith, la mère, et Pierre, son fils)

    La Vie de ma mère… Voilà dix jours que j’ai vu ce film sans intérêt qui ne m’inspirait aucun commentaire, d’autant plus que j’avais par ailleurs un surcroît d’activité – intéressante –.

    C’était le Dimanche de la Passion – « Jean, voici ta mère » - auquel Victor Hugo a en quelque sorte répondu « Oh, l’amour d’une mère, amour que nul n’oublie » ». La Vie de ma mère est effectivement l’histoire d’un amour réciproque d’une mère et son fils, amour néanmoins difficile car la mère est bipolaire et envahissante.
    Le sujet, original, aurait pu vous « prendre aux tripes »… c’est plat, c’est lent, c’est long.
    Ne le soyons pas moi-même en prolongeant mon propos.

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