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Au Cinéma... - Page 6

  • Au cinéma : La Vie de ma mère, par Guilhem de Tarlé

    La Vie de ma mère - Film 2024 - AlloCiné

     

    A l’affiche : La Vie de ma mère, un film français de Julien Carpentier, avec Agnès Jaoui et William Lebghil (Judith, la mère, et Pierre, son fils)

    La Vie de ma mère… Voilà dix jours que j’ai vu ce film sans intérêt qui ne m’inspirait aucun commentaire, d’autant plus que j’avais par ailleurs un surcroît d’activité – intéressante –.

    C’était le Dimanche de la Passion – « Jean, voici ta mère » - auquel Victor Hugo a en quelque sorte répondu « Oh, l’amour d’une mère, amour que nul n’oublie » ». La Vie de ma mère est effectivement l’histoire d’un amour réciproque d’une mère et son fils, amour néanmoins difficile car la mère est bipolaire et envahissante.
    Le sujet, original, aurait pu vous « prendre aux tripes »… c’est plat, c’est lent, c’est long.
    Ne le soyons pas moi-même en prolongeant mon propos.

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  • Au cinéma : Une vie, par Guilhem de Tarlé

    Une vie - Film 2023 - AlloCiné
     

    A l’affiche : Une Vie,  le premier long-métrage, britannique, de James Hawes, avec Anthony Hopkins (Nicholas Winton),
    d’après le livre de Barbara Winton, publié en 2014, qui raconte le haut fait de son père.

    « Ce qui fait l’Histoire, selon notre conception occidentale et chrétienne, c’est la volonté des hommes, c’est l’intelligence des hommes, ce sont leurs passions ».

    Rappelons-nous avec émotion cette profession de foi du Colonel Bastien-Thiry à son procès, alors qu’en ce jour anniversaire nous faisons mémoire (le devoir de mémoire) de son exécution le 11 mars 1963. Je n’ai pas souvenance qu’à cette époque le « Panthéonisé » Robert Badinter, ni personne à gauche, ni personne chez les Gaullistes, se soit élevé contre la Peine de mort !

    Une Vie raconte l’action d’un Homme de volonté, un héros méconnu, Nicholas Winton, l’un de ces Hommes qui font l’Histoire, en sauvant 669 enfants de la barbarie nazie.
    Il y a aujourd’hui environ 6 000 personnes qui lui doivent leur existence.

    1938, les 29 et 30 septembre sont signés les « Accords de Munich » par la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et l’Allemagne, en l’absence de la Tchécoslovaquie. Ils reconnaissent l’annexion par l’Allemagne du pays des Sudètes à savoir, en Tchécoslovaquie précisément, bordant la Bohême et la Moravie, le long de la frontière du Reich, une région dont les 3 millions d’habitants germanophones avaient demandé vainement en 1919 leur rattachement à l’Allemagne.
    Au lendemain de ces accords, l’Allemagne occupa ce « pays des Sudètes », et provoqua ainsi une fuite de réfugiés vers Prague, la capitale tchécoslovaque en plein cœur de la Bohême.
    Informé par un ami, Nicholas Winton s’investit dans leur accueil puis, dès l’invasion des pays tchèques de Bohême et de Moravie, le 15 mars 1939, il affrète des trains d’enfants, pour la plupart juifs, vers le Royaume Uni.

    Le film, malheureusement, n’est pas très didactique sur l’enchainement de tous ces événements, ni même sur les raisons de l’engagement du banquier Nicholas Winton, sans doute à cause du choix du réalisateur de procéder par « flash-backs ». Il nous instruit néanmoins et met en valeur une action héroïque et un véritable grand homme, à la veille de la deuxième guerre mondiale, dont on salue – et ce n’est pas le moindre de ce qu’il fut – l’humilité qui l’a caché au grand public jusqu’à ce jour.
    En France, il mériterait, lui, certainement, le Panthéon.

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  • Au cinéma : Boléro, par Guilhem de Tarlé

    Bolero - Film 2024 - AlloCiné
     

     

    A l’affiche : Boléro, un film français d’Anne Fontaine, avec Raphaël Personnaz (Maurice Ravel), Emmanuelle Devos (la pianiste Marguerite Long), Jeanne Balibar (la danseuse russe Ida Rubinstein) et Doria Tillier (Misia).

    Après Les Innocentes (2016) et Présidents (2021), avec son Boléro Anne Fontaine nous enchante une troisième fois et nous invite à la danse, notamment dans un générique d’ouverture particulièrement exultant..
    Magnifique, ce long-métrage? Non, c’est le Boléro qui est magnifique. Pour moi qui ne suis absolument pas mélomane, qui n’ai aucune culture musicale et ignore la différence entre une symphonie et un concerto, le Boléro de Ravel appartient à la seule demi-douzaine d’œuvres que j’identifie avec un nom et un auteur, comme par exemple L’Ouverture de Tannhäuser de Wagner, Jésus que ma joie demeure de Bach ou La Cinquième de Beethoven.

    Je regrette d’ailleurs dans cette trop longue réalisation (2h) le trop peu de place laissé au Boléro, en regard au contraire d’une présence trop importante accordée à la pianiste Marguerite Long ou à la « muse » Misia, par rapport aux brèves biographiques qui les citent à peine. En revanche on admire « Le Belvédère », la vraie maison de Ravel à Montfort-L’amaury dans laquelle quelques scènes ont été tournées.

    Une bonne soirée à recommander.

    Question en guise de conclusion : l’Académie Française définit le Boléro comme une « danse espagnole (… dont) on marque le rythme avec des castagnettes ». Connaissez-vous d’autres boléros que celui de Ravel ? et où sont les castagnettes ?

     

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  • Au cinéma : Un Hiver à Majorque, par Guilhem de Tarlé

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    A Montgivray dans l’Indre : Un Hiver à Majorque, un film espagnol de 1969 réalisé par Jaime Camino, avec Lucia Bosé (George Sand) et Christopher Sandford (Frédéric Chopin),
    d’après l’œuvre éponyme de George Sand.

    George Sand est aux Berrichons ce que Pagnol est aux Marseillais et Giono aux Provençaux.
    Sa maison de Nohant est exactement à 22 km de notre domicile, et le lieu de prédilection où nous conduisons nos amis qui nous font l'honneur et la joie de nous rendre visite.
    Quand donc nous apprenons la projection d'un film tiré de son œuvre dans la salle des fêtes d'un village alentour, nous ne pouvons faire autre chose que de nous y précipiter.

    Certes cette femme "libre", comme elle prétend l'être, n'est pas de ma famille de pensée, mais cette "famille", contrairement à nos adversaires, n'est pas sectaire et sait reconnaître le talent là où il se trouve...
    A bon entendeur salut, à ceux qui interdisent les conférences de tel ou tel, et les boycottent dans les médias, après avoir exécuté André Chénier et Brasillach...

    Le film nous montre l’écrivain en train de vanter la vertu de Robespierre devant son fils Maurice, précisément Dudevant... mais c'est vrai que mon meilleur professeur d'Histoire, dont je garde un excellent souvenir au lycée de Châteauroux, faisait de même !

    Dans l'attente de découvrir au cinéma cet Hiver à Majorque, j'ai entrepris de commencer ce livre prisé par mon épouse... J'en suis à la moitié et ce que je peux en dire est donc partiel et sujet à caution.
    On sait que George Sand avait deux raisons principales d'écrire qui étaient d’une part le besoin de gagner son pain,  d'autre part un militantisme à la fois féministe, socialiste et révolutionnaire. Mon grand-père l'appelait avec mépris "la républicaine", et l'on peut certainement dire aujourd'hui qu'elle était une "bobo" avant l'heure, une bourgeoise soi-disant proche du peuple mais sans aucune empathie pour ses propres domestiques, ce que souligne parfaitement le film.
    La première partie de son Hiver à Majorque me paraît relever uniquement de l'écriture vénale,  qui singe le guide touristique, avec d'ailleurs beaucoup d'emprunts à d'autres auteurs. Elle y glisse, de page en page, des considérations générales, parfois intéressantes, mais qui ont tout du "remplissage", comme par exemple l'attrait des voyages - "Pourquoi voyager quand on n'y est pas forcé ?" - ou l'Inquisition.

    Bref, elle a peu de choses à dire, et écrit pour le revenu...
    Le Long métrage,  très lent, est de la même trempe à la double exception que l’aspect « visite touristique » en a été gommé, tandis que Chopin y tient toute sa place alors qu'elle ne cite jamais son nom et qu'il est inexistant dans ce que j'ai lu.

    George Sand, alias Amantine (prénom prémonitoire) Aurore Dupin de Francueil, aurait 220 ans le 1er juillet prochain... c'est quand même bien de la célébrer.

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  • Au cinéma : Cocorico, par Guilhem de Tarlé

    Cocorico - film 2024 - AlloCiné

    A l’affiche : Cocorico,  le premier long-métrage, français,  de Julien Hervé, avec Christian Clavier et Marianne Denicourt (les époux Frédéric et Catherine Bouvier-Sauvage), Didier Bourdon (Gérard Martin) et Sylvie Testud (Nicole Dupont, Mme Gérard Martin).

    COCORICO, KIKERIKI, CHICCHICICHI, CÓCÓRÓCÓCÓÓÓÓ, COCK-A-DOODLE-DOO…

    Cocorico… Encore un film avec Christian Clavier sur le « vivre ensemble », mais un autre « vivre ensemble », un « vivre ensemble » entre français de milieux sociaux différents…
    Le seul fait d’évoquer cette question ne donne-t-il pas raison à ceux qui s’inquiètent du vivre ensemble multi ethnique et multi culturel ?

    En l’occurrence Julien Hervé désire sans doute nous persuader de l’innocuité de l’immigration puisque nous avons tous du sang « étranger » dans les veines.
    Soit et, personnellement, j’ai effectivement du sang italien, allemand et même syrien – « une Syrienne, notre ancêtre Sarah, mais une chrétienne » souligne-t-on depuis toujours dans ma famille, persuadée que l’assimilation commence précisément par la religion, à tout le moins la culture, qui situe l’Homme et sa destinée dans l’univers.

    Une fois donc évacuée la volonté militante du réalisateur (en dehors d’un prosélytisme de propagande, il faudrait s’alarmer du formatage qu’il subit sans en avoir conscience), on peut voir en souriant les protagonistes identifiés à leurs nouveaux « cousins » ; on peut rire franchement de certains assauts de répliques dignes d’un très bon théâtre de boulevard, sans amant dans le placard ni porte qui claque.
    Le seul risque consiste en un retour du coq quand le réalisateur ouvre en conclusion la porte du poulailler, à moins qu’il n’ait voulu tempérer son propos et constater que, si l’ADN « scientifique » ne trompe pas, le laboratoire peut, lui, commettre une erreur dans son analyse ou son report.

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  • Au cinéma : Au fil des saisons, par Guilhem de Tarlé

    Au fil des saisons - film 2024 - AlloCiné
     

    A l’affiche : Au Fil des saisons,  un film franco-américain de Hanna Ladoul et Marco La Via, avec Morgan Saylor, Andrea Riseborough et Catherine Deneuve (Charlie, Laura Sanders, Solange Fagard, à savoir la petite-fille, sa mère et sa grand-mère ), Martin Scorsese (comme producteur exécutif), Mélita Toscan du Plantier (coproducteur) et Emmanuel de Boissieu au mixage.

    Au Fil des saisons… C’était déjà le nom d’un film d’animation de 2017, et même si le scénario d’aujourd’hui se développe sur une année à la campagne, je ne suis pas sûr que ce titre soit le plus idoine pour cette histoire de poules, si vous me permettez ce terme trivial à l’égard de ces trois femmes réunies par un cancer, tandis que leurs volailles sont confinées par la grippe aviaire.  

    Alors que ses fille et petite-fille sont américaines, Solange Fagard a le triple atout d’être française, de porter le prénom de la sainte patronne du Berry et d’être native de Cucuron. Malheureusement c’est une militante écolo endurcie qui, pour « sauver la planète », a abandonné sa fille et raconte à sa petite-fille, inconnue, qu’elle n’a pas avorté parce que « à l’époque cela n’était pas légal ». Finalement ce film, qui rappelle à certain critique le retour de « l’enfant prodigue » , n’est-il pas une plaidoirie contre l’IVG ?  
    Il s’agit en effet d’une relation mère-fille, de traiter du pardon, de réconciliation et de réunification familiale, optimiste et pleine d’espoir, que les critiques – qui ne sont pas à une pédanterie près – qualifient de « feel good movie »… Ce sont les mêmes cuistres d’ailleurs qui m’accuseront de « spoiler » ce long métrage pour dire – en français -  que j’en dévoile la fin… en fait ils doivent souffrir de dyslexie car le verbe juste – français - est « spolier » quand on dérobe au spectateur son droit de suivre le Fil des saisons sans en connaître la conclusion.

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  • Au cinéma : Bob Marley, par Guilhem de Tarlé

    Bob Marley: One Love" : un biopic hollywoodien désespérément lisse sur  l'icône du reggae

     

    A l’affiche : Bob Marley – One love,  Un film américain de Reinaldo Marcus Green, avec Kingsley Ben-Adir et Lashana Lynch (Bob Marley et son épouse Rita Marley), son fils Stephen comme Superviseur musical, et à la Production, outre Brad Pitt, son épouse Rita Marley et encore 3 enfants, Orly, Ziggy et Cedella Marley.

    Bob Marley – One love… C’est mon épouse qui a voulu le voir alors que je ne savais rien du chanteur, que je ne connais pas le reggae, que j’ignorais l’existence d’un album Exodus et que je prenais le terme « rasta » comme un diminutif de « rastaquouère », n’ayant jamais entendu parler du mouvement messianique chrétien jamaïcain rastafari.

    Quant à la Jamaïque, je ne connaissais d'elle que le rhum « vieux de deux cent cinquante ans » dont le Capitaine Haddock a rempli les soutes du Sirius dans Le Trésor de Rackham le Rouge. 

    J'ai appris depuis que cette île des (Grandes) Antilles, découverte en 1494 par Christophe Colomb, colonie espagnole durant près de deux siècles puis conquise par les Anglais jusqu'à son indépendance en 1962, est aujourd'hui une monarchie membre du Commonwealth avec pour roi Charles III.
    Elle est malheureusement aussi un lieu de tourisme sexuel et de trafic d'armes et de drogue.

    Le film ne dit rien de tout ça, tout entier a la glorification de son "héros" des années 70, avec de nombreux flash-back qui m’ont rapidement noyé dans la Mer des Caraïbes.
    Il m'incite quand même à m'interroger sur "The King of Reggae" qui remplit les cinémas ! 
    Le spectacle est en effet dans la salle pleine de fidèles, sexa-septua et octogénaires, dont les femmes regardent, debout. en se trémoussant, le long générique de cette "hagiographie" filmée !

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  • Au cinéma : Bellissima, par Guilhem de Tarlé

    Bellissima en DVD : Bellissima - AlloCiné
     

    Art et Essai : Bellissima,  Un film italien (VOSTF) de Luchino Visconti, avec Anna Magnani (Maddalena Cecconi).

    Bellissima… Je crois n’avoir jamais vu de Visconti, « ou alors, y a longtemps, ou bien j’ai oublié », dont on dit qu’il aimait la musique classique et l’opéra et qu’il en gratifiait ses films. Je ne suis pas pour ma part mélomane, mais j’ai effectivement apprécié l’introduction musicale de son Bellissima, annonciatrice d’une bonne soirée.

    Le synopsis raconte qu’un réalisateur cherche un enfant pour son prochain film et organise un casting à Cinecittà, un complexe de studios créé à Rome par le gouvernement fasciste, « la cité du cinéma », dont la première pierre fut posée en 1936 par Mussolini, qui l’inaugura en 1937.

    Bellissima… « saoulantissima »…. Allergique à la VO, j’ai malheureusement rapidement « décroché » sous un flot de paroles assourdissant et un sous-titrage qui fait la course. Pourtant la tragi-comédie semble magnifique et tournée avec humour, de cette mère qui veut promouvoir son enfant, la plus belle, la meilleure, la plus intelligente… mais même mon épouse a trouvé la réalisation un peu longue (2h).

    Sans doute un bon film qui n’est pas fait pour moi, car je veux bien concéder qu’il perdrait de sa teneur en VF.

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  • Au cinéma : Si seulement je pouvais hiberner, par Guilhem de Tarlé

    Si seulement je pouvais hiberner - film 2023 - AlloCiné

     

    Cannes 2023 : Si seulement je pouvais hiberner,  Un film mongol (VOSTF) de Zoljargal Purevdash, avec Battsooj Uurtsaikh (Ulzii).

    Si seulement je pouvais hiberner…  « J’aime pas l’hiver » répète chaque année l’une de mes sœurs, de façon triviale, dès la fin de l’été de la Saint Martin, tandis que  mon épouse jalouse les animaux qui hibernent… C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle m’a traîné vers cette production, qui me donnait froid dans le dos, et partout, avec l’envie de dormir avant même d’entrer dans la salle.

    A bien regarder une carte, la Mongolie « à chevale », comme la France, le 45ème degré de latitude mais, selon Wikipédia, sous « un climat  nettement continental, avec des hivers longs, secs et froids.
    Des températures de – 20 °C sont fréquentes en janvier et février et peuvent descendre jusqu’à –40 °C  la nuit ».
    C’est là le véritable sujet du film, dans un quartier défavorisé de la capitale – Oulan-Bator -,  quand la pauvreté -  l’alcool aidant – vous empêche de vous fournir en bois, en charbon et même en électricité.

    « Il me semble que la misère
    Serait moins pénible au soleil ».
                                              ( Charles Aznavour)

    Pourtant Ulzii ne pense pas à migrer… à rechercher ailleurs un statut de « Mineur Non Accompagné ».

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  • Au cinéma : Daaaaaali !, par Guilhem de Tarlé

    Daaaaaali ! - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Daaaaaali !,  Un film français de Quentin Dupieux, avec Anaïs Demoustier (Judith, journaliste), Edouard Baer, Jonathan Cohen, Pio Marmaï, Gilles Lellouche et Didier Flamand (qui interprètent, dans le désordre, Salvador Dali) et Catherine Schaub-Abkarian (Gala, l’épouse du peintre).

    2024 va nous conduire à célébrer le cinquantenaire de la mort de Marcel Pagnol (1974) et, outre la lecture ou relecture de son œuvre, j’espère que l’offre cinématographique sera à la hauteur. J’ai déjà suggéré qu’un réalisateur s’attelle à son Premier amour dont il a écrit le scénario.
    Nous honorerons aussi les cent-dix ans de la mort de Frédéric Mistral (1914) avec Mireille et ses Mémoires et Récits… je doute, hélas !, qu’il y ait un biopic.
    Dans un autre registre, Daaaaaali !, me permet de découvrir et commémorer Salvador Dali, qui aurait fêté ses 120 ans (2004)…  s’il n’était pas mort en  1989.

    Quentin Dupieux nous avait déjà régalé d’une bonne soirée, il y a six mois, avec son Yannick… il récidive.

    « il ne faut pas se mentir », selon l’expression à la mode, caractéristique d’une époque où, davantage encore que dans le passé, le mensonge est roi… Confessons donc que j’ignorais tout de ce « génie », comme il se qualifiait lui-même, qui n’avait pas peur de s’affirmer anarchiste et monarchiste !
    Bien évidemment, et malheureusement, le long-métrage ne rapporte pas ces propos, dits « sulfureux », mais que l’on peut entendre dans la rediffusion d’interviews sous YouTube. Cette réalisation nous amuse quand même dans un portrait haut en couleurs qui me fait comprendre le surréalisme, l’imbrication du rêve et de la réalité dans des représentations sans queue ni tête : un film « déjanté » pour un héros « déjanté ».

    Bravo à Quentin Dupieux, et surtout, surtout, vive Salvator Dali !

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  • Au cinéma : L'homme d'argile par Guilhem de Tarlé

    L'Homme d'argile - film 2023 - AlloCiné

     

    Mostra de Venise 2023 : L’Homme d’argile,  le premier long-métrage d’Anaïs Tellenne, la fille de Karl Zéro, avec Raphaël Thiéry, dans le rôle de Raphaël, et Emmanuelle Devos, dans le rôle de l’artiste Garance.

    « l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur » (1 Samuel, 16.7).

    Il était une fois une "artiste" que l’on appelait « la femme en bleu » et qui pratiquait "l'art" contemporain, en fait un « contre-art » qui ne recherche pas la beauté mais l'insolite et, de préférence, le choquant. Elle usait et abusait pour commettre ses "œuvres" de toutes les matières et tous les corps possibles, à commencer par le sien qu'elle avait tatoué, comme c'est l'horrible mode, et qu'elle exposait à nu.
    Elle prit un jour pour modèle un homme borgne dont la première caractéristique était la laideur.

    "Comme un vase d'argile
    Ton amour nous façonne"

    chante-t-on aujourd'hui dans les églises, et Raphaël aurait pu l'interpréter à la cornemuse.

    Les critiques évoquent le conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (XVIIIème siècle),  La Belle et la bête : "Il était une fois    un marchand très riche....:
    Ils citent aussi le film éponyme de Cocteau (1946) destiné aux enfants, dont le prologue leur rappelle "quatre mots magiques : Il était une fois".
    Mais cet Homme d'argile  est pour les adultes, et la réalisatrice, quant à elle, se réfère au Golem juif, un être d'argile qui prend vie : c’est « le rêveur de Garance ».

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  • Au cinéma : La Bête, par Guilhem de Tarlé

     

    La Bête - film 2023 - AlloCiné
     

     

    Mostra de Venise 2023 : La Bête,  un film français de Bertrand Bonello, avec Léa Seydoux (Gabrielle Monnier) et George MacKay (Louis), adapté d’un court roman d’Henry James, La Bête dans la jungle  (1903).

    La Bête… C’est le synopsis qui m’a attiré – « Dans un futur proche où règne l’intelligence artificielle… » - pour pouvoir dire tout le mal que je pense de l’I.A. et l’escroquerie de ses promoteurs.
    Elle n’est que l’outil aux mains des idéologues pour « formater » la pensée des gens, avec un ordinateur puissant qui ne peut pas « recracher » autre chose que les « data » programmées par les informaticiens. Il y eut à ce sujet, cette semaine, une intervention particulièrement excellente de Marc Menant sur CNews, dans l’émission de Christine Kelly à 19 H.

    La Bête… Bêtement, je n’avais pas lu que c’était une nouvelle adaptation du roman d’Henry James, qui date de 120 ans. A cette époque, en effet, les « élites » étaient moins totalitaires que celles, prétendues telles, d’aujourd’hui, qui singent Dieu quand, après avoir avorté l’enfant conçu naturellement, elles veulent  « créer », « réinventer » comme elles disent, un homme dominé par une « intelligence artificielle » et fabriqué tout autant artificiellement par la PMA ou la GPA.

    J’avais déjà vu, il y a six mois, une adaptation de La Bête dans la jungle, réalisée par Patric Chiha, que je n’avais pas aimée… Cette fois c’est pire, à savoir un long-métrage, précisément horriblement long (2h26), dont une partie en langue anglaise sous-titrée, dans un scénario particulièrement compliqué qui entremêle trois époques (1910, 2014 et 2044). L’unique personne qui était avec nous dans la salle nous a avoué avoir décroché, pour se réveiller plus tard et apprécier la fin. Comme la réalisation flirte, par son bruitage, avec un film d’épouvante, je soupçonne qu’il a été réveillé par un cri de mon épouse, qui n’a jamais été autant effrayée. même si, différemment de moi, elle considère avoir passé une bonne soirée.

    La Bête… les critiques, relativement circonspects, évoquent un public intellectuel… Sans doute suis-je trop bête, mon intelligence insuffisamment artificielle, et peut-être, surtout, faut-il commencer par lire l’œuvre d’Henry James.

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  • Au cinéma : Le dernier jaguar, par Guilhem de Tarlé

    Critique du film Le Dernier Jaguar - AlloCiné

    A l’affiche : Le Dernier jaguar,  un film français de Gilles de Maistre, avec Lumi Pollack (Ella Edison) et Emily Bett Rickards (Anja, le professeur).

    Nous avions passé une bonne soirée avec Mia et le lion blanc du même réalisateur, mais celui-ci a sans doute eu le tort de vouloir reprendre le même thème de « l’amitié » d’une adolescente et d’un animal sauvage… La première demi-heure de ce long-métrage frise la nullité avec un scénario stupide et des scènes mal jouées…

    Le scénario dénonce, à juste titre, comme le précédent, le trafic d’animaux, en même temps que la maltraitance.  Faut-il pour autant s’opposer à la vivisection, dans un collège, lors d’une séance de travaux pratiques ?
    Quand il ne s’est trouvé que 30 députés pour refuser la modification de la constitution, je m’abstiendrai de tout commentaire…
    j’en profite néanmoins pour affirmer mon soutien à la chasse et à la chasse à courre, aux corridas, et au cirque avec des animaux !
    Gilles de Maistre pousse la « stupidité » jusqu’à prêter à Ella un propos végan !

    Il évoque aussi la déforestation amazonienne, mais nous laisse sur notre faim, incapable de nous montrer une faune importante et diverse autre que quelques singes et un anaconda.
    Bref une réalisation sans intérêt.
    Alors que d’habitude ce type d’aventures et spectacles animaliers s’adresse à tous les jeunes, comme Tintin, « de 7 à 77 ans », je doute du succès de ce Dernier jaguar, à moins qu’il ne soit sauvé, aux yeux des plus jeunes, par la clownerie d’Anja.

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  • Au cinéma : Sous le vent des Marquises, par Guilhem de Tarlé

    Sous le vent des marquises - film 2023 - AlloCiné

    A l’affiche : Sous le vent des Marquises,  un film français de Pierre Godeau, avec François Damiens (Alain qui interprète Jacques Brel) et Salomé Dewaels (Lou, la fille d’Alain – et de Jacques Brel).

    « Veux-tu que je te dise
    Gémir n’est pas de mise
    Aux Marquises ».

    Eh bien, je ne gémirai pas, même si Jacques Brel ne paraît qu’un prétexte pour attirer le chaland, et si titre et synopsis frisent la publicité mensongère. Je pensais voir et surtout entendre du Brel ; je n’ai vu que François Damiens et - heureusement – Salomé Dewaels.
    A mon tour, donc, de prendre ce film comme prétexte pour m’ « embreliser »… entendre, écouter, m’assourdir, entonner et gueuler Amsterdam, chanter du Brel, encore du Brel, toujours du Brel. Dans mon Panthéon des chanteurs il se situe à la deuxième place après Brassens et devant Barbara (les 3 B).

    Sur le podium de ses chansons, positionner d’abord sa Prière païenne

    « N’est-il pas vrai Marie que c’est chanter pour vous
    Que semer nos chemins de simple poésie
    Que voir en chaque chose une chose jolie
    Que chanter pour l’enfant qui bientôt nous viendra
    C’est chanter pour l’Enfant qui repose en vos bras ».

    Sur les deuxième et troisième marches, bien sûr le Ne me quitte pas et surtout, « Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil » Les Vieux, qui me rappellent tant ceux d’Alphonse Daudet, avec « la pendule d’argent qui dit oui, qui dit non, qui dit Je vous attends ».

    « Six pieds sous terre, Jojo, tu n’es pas mort »

    Au suivant me souffle mon épouse car on ne peut pas réduire Brel à un podium.
    « Ami, remplis mon verre », nous sommes tous, Ces gens-là, conviés A (son) dernier repas – « Adieu l’Emile, je vais mourir » - avec Jeff – « mais arrête de pleurer » - avec Fernand, avec La Fanette, avec Mathilde – « Mathilde est revenue » - tandis que « j’attends Madeleine ».

    Combien Jacques Brel a-t-il écrit de chansons, composé de poèmes ? 445, selon Google, et c’est frustrant de devoir se limiter à en citer quelques-uns, quelques-unes, quand dans ma tête tant d’autres Valse(nt) à mille temps… J’ai appris le Latin avec Rosa, « c’est le tango du collège », j’ai renversé la table avec Les Bourgeois, j’ai préparé mon BAC, le transistor allumé, avec Quand on n’a que l’amour, Le Plat Pays, Dites si c’était vrai, La Chanson des vieux amants, La Tendresse et tant d’autres comme Il pleut ou La Statue.

    J’aimerais tant ne pas m’arrêter et continuer à recopier pour vous, et pour moi, nombre de ses titres et ses couplets…

    « Mais le temps que s’allume
    L’idée sur le papier
    Le temps de prendre une plume
    Le temps de la tailler
    Et le temps de me dire
    Comment vais-je l’écrire
    Et le temps est venu… »
                                                                        (Chanson sans paroles)
                         
    de conclure !

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  • Au cinéma : La zone d'intérêt, par Guilhem de Tarlé

    La Zone d'intérêt - Le Gyptis
     

    Grand prix du jury au festival de Cannes 2023 : La Zone d’intérêt,  un film de Jonathan Glazer, avec  Christian Friedel et Sandra Hüller (le Commandant Rudolf Höss et son épouse Hedwig),
    adapté d’un roman éponyme du romancier britannique Martin Amis (2014).

    L'expression zone d'intérêt  désigne en Pologne la surface de 40 kilomètres carrés entourant le camp de concentration d'Auschwitz.

    S'il nous était donné à voir autant de films sur le Goulag et les 100 millions de morts du communisme que sur le génocide juif perpétré par les nazis, le Président "de tous les Français" n'aurait pas inventé un "Arc républicain" dans le quotidien du Parti communiste, L'humanité. Il n'aurait pas eu l'outrecuidance de déclarer au Panthéon, le 21 février : "Parce qu'ils sont communistes, ils ne connaissent rien d’autre que la fraternité humaine"  !

    La Zone d’intérêt... Je ne voyais pas d'intérêt à aller voir ce x millième film sur l'horreur nationale-socialiste (vous avez dit "socialiste" ?). C'est mon épouse qui m'y a entrainé, et peut-être aussi l'occasion d'y rencontrer des neveux (comme dans le film : la vie privée, la chaleur familiale face à l'enfer).
    Je n'ai pas, en tout cas, eu le même regard que mon épouse, attentive à l'indifférence d'Hedwig Hōss ; ma zone d'intérêt était davantage sur le bruit, parfois assourdissant, les écrans noirs, grisâtres ou rouges, et les hors-champ qui ont, selon moi, réduit Christian Friedel et Sandra Hüller à des rôles de figurants..

    La première partie, seulement, est particulièrement prenante (la deuxième dépasse ma compréhension) d’où affleurent la douceur et la joie de vivre, à côté du mur, comme elle le fut ensuite pendant 45 ans de ce côté-ci du Mur de la Honte.
    Les critiques évoquent « la banalisation du mal… de la violence ».

    Outre le fait qu’ils devraient dire du « crime »… Je pense que notre époque ne vaut pas mieux qui veut le rendre « irréversible » dans la constitution… Mais, là encore, c’est hors-champ.

    Finalement, mon épouse, et Bécaud, ont raison :

    « Ce qui détruit le monde, c’est l’indifférence ».

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