UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Au Cinéma... - Page 7

  • Au cinéma : Yannick, par Guilhem de Tarlé

    https://www.ecranlarge.com/media/cache/637x637/uploads/image/001/483/yannick-affiche-officielle-1483231.jpg

    A l’affiche :  Yannick, un film français, de Quentin Dupieux, avec Raphaël Quenard (dans le rôle-titre), Pio Marmaï, Blanche Gardin et Sébastien Chassagne (les acteurs de théâtre).

    Rapahël Quenard nous avait déjà impressionné Sur la branche à la recherche d’un avocat pour le défendre. Le personnage de Yannick crève l’écran et méritera une palme ou un oscar.

    Quant à Quentin Dupieux… J’aurais pu ne pas voir une de ses précédentes réalisations, parfaitement « déjantée », Le Daim (1919), que j’avais néanmoins qualifiée, avec amusement, de film de « daim…gue ».

    Je pourrais pareillement reprendre, cette fois-ci très favorablement, ce mot de « dingue » pour cette nouvelle production avec son idée originale du spectateur qui interrompt le spectacle.

    J’ai pourtant failli ne pas aller la voir tellement l’affiche me déplaît et me faisait craindre le pire… cela aurait été dommage car elle ne correspond à aucune scène du film, et je m’interroge sur sa signification.

    Il y a en tout cas un « zoom » qui m’a particulièrement frappé, c’est la passivité, la soumission et même la quasi complicité, le « syndrome de Stockholm », des autres spectateurs, dont on conviendra qu’à plusieurs reprises ils auraient pu évacuer le perturbateur… c’est vrai que la pièce du Cocu paraissait effectivement particulièrement nulle et mal jouée…

    Concluons sur l’hommage qu’il faut rendre au réalisateur qui a eu l’audace, la sagesse et l’intelligence de nous offrir un film d’à peine plus d’une heure alors que la mode est malheureusement aux trop long-métrages de 2 à 3 heures, et même parfois davantage (Avatar ou les Herbes sèches, 3h1/4) à telle enseigne qu’un chroniqueur d’un quotidien régional évoquait ces jours-ci la nécessité de « pause pipi » avec une application mobile « RunPee » ou des écrans dans les toilettes comme en Suisse ou, plus simplement, des entractes… comme « au bon vieux temps » !

    guilhem de tarlé.jpg

     

  • Au cinéma : Une nuit, par Guilhem de Tarlé

    Une nuit - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche :  Une nuit, un film français, d’Alex Lutz, avec Alex Lutz et Karin Viard (Aymeric et Nathalie), Festival de Cannes 2023.

    « Je t'en supplie à l'infini, retiens la nuit » (Johnny Hallyday)

    Eh bien Non ! ou alors retiens ce titre pour éviter d’aller voir cette « comédie dramatique » - comme ils disent -, oui, dramatiquement sans intérêt, qui frise l’escroquerie…  1h1/2 de dialogues, qui se veulent profonds et « philosophiques », des faux airs d’improvisation entre deux acteurs qui se contemplent et se prennent au sérieux.
    A vrai dire, une vidéo d’un entretien de ces deux personnages m’avait alerté… mais on a parfois de bonnes surprises.

    Le scénario d’abord est peu réaliste : « on s’est engueulé six minutes, on a b… les six autres, il n’y vraiment pas de quoi en faire des caisses »… dommage, en effet, qu’ils ne s’en  soient pas tenus là, plutôt que de passer le reste de la nuit à bavarder en déambulant dans les rues, coupés du monde et précisément de leurs familles…

    J’ai trouvé  karin Viard particulièrement détestable avec un rire récurrent, des questions sottes et des « j’voudrais comprendre » incessants… Même la dispute dans le métro est surfaite qui fait croire à un montage pour la caméra cachée.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : Sous le tapis, par Guilhem de Tarlé

    Sous le tapis de Camille Japy (2023) - Unifrance

     

    A l’affiche :  Sous le tapis, un film français, le premier long-métrage réalisé par l’actrice Camille Japy, avec Ariane Ascaride et Bernard Alane (Odile et Jean), Bérénice Béjo et Thomas Scimeca (leurs enfants Sylvie et Lucas).

    « Arthur, où t’as mis le corps ? » (S. Regiani)

    Sous le tapis… je ne vous cacherai pas que nous avons parcouru 60 km pour le chercher… et nous ne le regrettons pas.

    Pourtant, Sous le tapis paraît un titre de comédie, et nous redoutions un navet, mais la marseillaise Ariane Ascaride (malgré son gauchisme militant), mais la très jolie Bérénice Béjo…

    Nous avons assisté à un drame, merveilleusement interprété et réalisé (« pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître »), avec une excellente bande son.

    C’est le drame de la mort, de l’attitude de chacun devant la mort d’un proche, et particulièrement devant la « mort subite », à un moment où, précisément, elle fait souvent l’actualité. De quoi Jean est-il mort ? D’une piqûre de rose, d’un arrêt cardiaque, ou des deux, et pourquoi ?

    Ce film fait preuve d’une certaine promotion de la famille et souligne l’amour profond qui lie le vieux couple, même si – Deo gratias ! - la bien-pensance « politiquement correcte » est bien présente avec famille recomposée ou liaisons éphémères, un « joint » que l’on se passe, et surtout, face à la mort, une laïcité « impeccable » sans aucune évocation de la vie après la mort ni, évidemment, une esquisse de prière.

    C’est la religion… Sous le tapis !

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : Sur la branche, par Guilhem de Tarlé

    https://www.abusdecine.com/wp-content/uploads/sur-la-branche-affiche.jpg

     

    A l’affiche :  Sur la branche, un film français de Marie Garel-Weiss, avec Daphné Patakia (Mireille, dite Mimi), Benoît Poelvoorde et Agnès Jaoui ( avocats « associés »), Raphaël Quenard (Christophe).

     

    J’entends le petit oiseau

    Gazouiller là-haut, dans l’ombre,

    Sur la branche au bord de l’eau.

    Il me dit : « Reprends courage,

    L’espérance est un trésor ».

     

    Ce chant de L’Espérance illustre, selon moi, bien davantage le film de Marie Garel-Weiss que la Mimi du synopsis qui « rêve toujours à ce qu’elle pourrait faire quand elle sera grande »…

    Le petit oiseau, c’est évidemment Mimi – Mimi Pinson ? – qui, de sa petite voix, répond à Christophe accusé d’avoir volé un livre, et lui promet justice et vérité.

    J’aurais très bien vu Sara Giraudeau dans le rôle de Mimi, mais convenons que Daphné Patakia l’interprète à merveille.

    Un long-métrage « déjanté » autour de quatre personnages eux-mêmes « déjantés » qui nous intriguent, nous émeuvent, nous font sourire et même rire.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : Élémentaire, par Guilhem de Tarlé

    Amazon.fr - ELEMENTAIRE - L'histoire du film - Disney Pixar - Disney Pixar,  Caussé, Emmanuelle - Livres

     

    A l’affiche :  Élémentaire, un film d’animation américain de Peter Sohn, avec en VF les voix d’Adèle Exarchopoulos (Flamme) et Vincent Lacoste (Flaque Delamare), « dernière séance » au Festival de Cannes 2023.

    Je m’interrogeais, avec Oppenheimer, sur mon niveau « sous-moyen » de spectateur, et je me désole, avec Elémentaire, qu’il est à peine celui du Cours Préparatoire…  Il m’a fallu attendre la demi-heure finale pour « entrer dans le film » et m’attendrir sur cette histoire d’amour… Vincent Lacoste, qui n’est pas à une bêtise près, la compare même à Roméo et Juliette !

    L’objectif, pourtant, de ce long-métrage est, de façon beaucoup moins romantique, d’adresser au jeune public un message « adulte », nettement subversif, expressément formulé par Flaque : « De quel droit les gens peuvent te dire ce que tu es sensé faire ou pas ? ». A cette incitation à la révolte, Flamme répond qu’elle a « toujours rêvé de faire la fierté de (son) père, mais (qu’elle ne s’est) jamais demandé ce (qu’elle avait) rêvé de faire ».

    Sous prétexte qu’il est issu d’une famille coréenne immigrée aux Etats-Unis, marié à une américaine d’origine italienne, le réalisateur nous sert une soupe sur le « vivre ensemble », la cohabitation des cultures, le racisme et la tolérance…

    Désolé, cher Monsieur Peter Sohn (on notera d’ailleurs l’américanisation « assimilatrice » de vos nom et prénom), la « règle d’or » de votre ville « Element city » dit, à juste titre, que « les éléments ne se mélangent pas », et votre fable sur l’amour de Flamme et Flaque – dont on ne sait d’ailleurs rien sur le long terme - n’est, au mieux, que l’exception qui, une fois de plus, confirme la règle.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au Cinéma : Barbie, par Guilhem de Tarlé

    Barbie - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche :  Barbie, un film américain de Greta Gerwing, avec Margot Robbie dans le rôle-titre et Ryan Gosling (Ken).

     

    « Je suis une poupée de cire, une poupée de son (…)

    Sous le soleil de mes cheveux blonds (…)

    Je vois la vie en rose bonbon ».

     

    Les « poupées Barbie », les vraies, en chair et en os, ne sont pas mon type féminin, tandis que celles « de cire et de son » (et de plastique) n’ont jamais fait partie de mon univers de Dinky toys ou de Norev.  

    Je ne serais donc pas allé voir ce long-métrage (1h55) sans l’apostrophe d’une de mes nièces attendant « avec impatience » ce que j’allais en dire. Il est vrai qu’Oppenheimer et Barbie font la une de l’actualité cinématographique, et que je ne pouvais peut-être pas me défiler…  j’ai donc relevé le gant malgré les précédents Lady Bird et autres filles du Docteur March de la même réalisatrice, que j’aurais déjà pu ne pas voir.

    Je le regrette, très chère nièce, et mon commentaire vous décevra sans doute. Deux heures d’ennui à bailler devant un film qui se veut engagé avec, par-ci, par-là, pour qui ne s’endort pas, des propos « féministes », que j’ai vaguement entendus, contre le « patriarcat », absolument sans intérêt.

    Ce « Barbie land » de Mattel, Barbie (Barbara Millicent Roberts) et Ken, m’est absolument inconnu, et le restera.

    De rose, d’ailleurs, je n’aime que celui du Rosé.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : Les algues vertes, par Guilhem de Tarlé. Un long-métrage très politique contre le système et la corruption...

    Les algues vertes - Haut et Court

     

    A l’affiche :  Les Algues vertes, un film français de Pierre Jolivet, avec Céline Sallette (Inès Léraud, journaliste d’investigation, notamment à France Culture), Nina Meurisse (Judith, la compagne de la journaliste), Julie Ferrier (Rosy Auffray, l’épouse de Jean-René Auffray décédé dans une vasière remplie d’algues vertes, en septembre 2016), adapté de la BD Les algues vertes – l’histoire interdite d’Inès Léraud (et Pierre van Hove), tirée de sa propre enquête.

     

    « Quand vient la fin de l'été sur la plage

    Il faut alors se quitter, peut-être pour toujours

    Oublier cette plage… »


    C'est une chanson des Chats Sauvages de 1962, année de triste mémoire pour notre pays qui bradait ses départements d'Algérie tandis que le machinisme américain envahissait nos fermes "hexagonales", endettait nos paysans et conduisait au remembrement des terres pour une agriculture intensive.

    Sur la plage d’Hillion, dans la baie de St Brieuc, en 1971, la fin de l'été était définitive et la plage à oublier avec des vagues migratoires d'algues vertes, portées par les marées - vertes - venant grand-remplacer les baigneurs, riverains et touristes.

    Le point commun entre l'agriculture industrialisée et les algues vertes se trouve dans les énormes quantités d'azote nécessaires à la première qui viennent polluer la mer... qui pollue la terre... qui pollue l'air.

    Avec un gaz toxique H2S (hydrogène sulfuré) et les cadavres de 2 chiens, 36 sangliers, 1 cheval, jusqu’à celui d’un sportif faisant son jogging ou d’un agent d’une déchèterie, comme pièces à conviction, Les algues vertes nous racontent un combat de David et Goliath, d’une journaliste et quelques individus contre les mastodontes agro-alimentaires, la FNSEA, les lobbies du tourisme, les politiques et même les procureurs, qui refusent un lien de causalité entre l’azote, les algues et les décès.


    Un long-métrage contre le système et la corruption - l'un ne va pas sans l'autre - qui nous renvoie aux excellents La Fille de Brest (2016) ou Dark Waters (2020).

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : L'Ours, par Guilhem de Tarlé

    L'Ours en DVD : L'Ours - AlloCiné

    A l’affiche :  L’Ours, un film français de 1988, repris en octobre 2022, réalisé par Jean-Jacques Annaud,
    adapté du roman Le Grizzly (1916) de James-Oliver Curwood.

    Commençons par rappeler, du même réalisateur, l’excellent docufiction Notre-Dame brûle sorti en mars de l’année dernière.

    L’Ours… On sait depuis La Fontaine « qu’il ne faut jamais
    Vendre la peau de l’ours qu’on ne l’ait mis par terre ».

    Cuwwood en aurait fait personnellement l’expérience qu’il raconte dans son livre, et que le film nous montre magnifiquement, quand, à la chasse, il s’est trouvé seul, désarmé, devant un ours debout, vindicatif, qui, après lui avoir exposé sa supériorité, lui a tourné ostensiblement le dos.

    Mon épouse voulait absolument revoir ce film… pour la 3ème fois, et c’est vrai que les scènes se succèdent toutes plus touchantes et émouvantes les unes que les autres, pour les adultes comme pour les enfants, sous la réserve que ceux-ci ne soient pas trop impressionnables (la mère morte, les animaux tués et déchiquetés, les grognements et les mâchoires de l’ours, etc.).

    Il se conclut par une citation du roman : « Il est un plaisir plus grand que celui de tuer, c’est celui de laisser vivre ».
    D’aucuns en tirent un argument contre la chasse… je ne le pense pas, qui constate que celle-ci fut, avec la cueillette, le premier  moyen de nourrir l’Homme, et qu’elle est à la fois une tradition, respectable comme telle, et un élément d’équilibre de la nature.
    Il ne s’agit pas moins d’une morale à méditer à notre époque qui bafoue le respect de la vie.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : Oppenheimer, par Guilhem de Tarlé

    Critique du film Oppenheimer - AlloCiné

     

    A l’affiche :  Oppenheimer, un film américain de Christopher Nolan, avec Cillian Murphy dans le rôle-titre, Emily Blunt (Kitty, son épouse), Robert Downey. Jr (Lewis Strauss), Tom Conti (Albert Einstein) et Gary Oldman (le Président Harry S. Truman),
    adapté du livre  American Prometheus : The Triumph and Tragedy of J. Robert Oppenheimer  (2005) de Kai Bird et Martin J. Sherwin.

    L’ouvrage de référence n’est, à ma connaissance, pas traduit en français, dont la lecture, pourtant, faciliterait sans doute la compréhension de ce biopic.
    Après Memento on est encore déçu par ce trop long métrage (3h). Il me semble que Christopher Nolan connaît tellement son sujet qu’il est incapable de se mettre à la portée du spectateur moyen que mon épouse et moi-même croyions être, mais peut-être sommes-nous au-dessous de la moyenne.

    Il y avait pourtant matière à un film passionnant sur l’enthousiasme et les doutes, la réussite et la mise en cause, Triumph and Tragedy,  du « Père de la bombe atomique ».

    Triumph, c’est le pilotage du projet Manhattan et la construction de la ville nouvelle de Los Alamos, en plein désert du Nouveau-Mexique, pour la réalisation de la 1ère bombe atomique – le « gadget » - jusqu’au succès de l’essai Trinity du 16 juillet 1945 ;

    Tragedy, ce sont d’abord Hiroshima et Nagasaki, des 6 et 9 août 1945, qui lui font ressasser le poème hindou – « Maintenant, je suis devenu la Mort, le destructeur des mondes »,  avant de regretter devant le Président Truman qui le traitera de « pleurnichard » : « J’ai l’impression d’avoir du sang sur les mains » ;

    C’est aussi le faux procès qui lui est intenté pour espionnage et trahison en raison de ses affinités communistes.

    Malheureusement le réalisateur nous bombarde de dialogues entre une multitude d’intervenants, avec des va-et-vient incessants dans l’espace et dans le temps, qui atomisent les scènes et nuisent à la bonne relation des événements.

    Dommage !

    guilhem de tarlé.jpg

     

  • Au Cinéma : Memento, par Guilhem de Tarlé

    Amazon: Memento [Blu-Ray]: DVD et Blu-ray: Blu-ray

     

    A l’affiche :  Memento, reprise d’un film américain (2000) (VOSTF) de Christopher Nolan, avec Guy Pearce (Léonard Selby).

    Memento… « A voir plusieurs fois pour pleinement le comprendre et l'apprécier comme il se doit », c’est un commentaire que nous lisons d’un spectateur et, effectivement, la jeune fille l’avait déjà vu, avec qui nous en avons parlé au sortir du cinéma.

    Elle nous a même précisé, spontanément, qu’une première séance en VOSTF devait être particulièrement difficile.

    Tout ça pour dire que la mise en scène de cet individu à la mémoire de poisson rouge, qui veut se venger du viol et du meurtre de sa femme, était trop compliquée pour nos cervelles de moineau.

    Peut-être faudrait-il y retourner en VF ?

    Nous avions vu, il y a six ans, du même réalisateur un excellent Dunkerque dont j’avais écrit qu’il aurait été dommage de ne pas le voir.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : Vers un avenir radieux…, par Guilhem de Tarlé

    Vers un avenir radieux - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche :  Vers un avenir radieux, un film italien (VOSTF) de Nanni Moretti, avec Nanni Moretti (Giovanni, le réalisateur) et Mathieu Amalric (Pierre).

    Vers un avenir radieux… Le scénario n’est pas passionnant sur un cinéaste italien imbu de lui-même que son épouse cherche à quitter, mais l’intérêt du long métrage est ailleurs sur le film dans le film, à savoir la révolution hongroise de 1956 et l’entrée des chars soviétiques dans Budapest, le 2 novembre, pour l’écraser.

    Selon l’historien Michel Mourre, on dénombra 25 000 morts.


    Ma génération s’en souvient (j’étais dans ma dixième année) et sans doute faut-il préciser qu’à l’époque le maître du Kremlin était Nikita Kroutchev, celui-là même qui avait présenté, quelques mois plus tôt, au XXème congrès du Parti communiste d’Union Soviétique réuni à huis-clos, un rapport lançant une campagne de « déstalinisation ».

    Vers un avenir radieux… c’est la bulle de la dernière vignette de la BD de Nury et Robin : La Mort de Staline.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au Cinéma : Stars at noon, par Guilhem de Tarlé

    Stars at Noon - film 2022 - AlloCiné

     

    A l’affiche :  Stars at noon, un film français (et pourtant en VOSTF –américain et espagnol- difficile à lire car souvent blanc sur blanc !) de Claire Denis, Grand prix au festival de Cannes 2022, avec Margaret Qualley (Trish, la journaliste américaine) et Joe Alwyn (Daniel, le voyageur anglais),
    d’après le livre éponyme de  Denis Johnson (1986).

    L’action se passe au Nicaragua, et commençons d’abord – A tout Seigneur tout honneur – par rendre hommage à Christophe Colomb qui y débarqua en 1502.

    Mais ce long-métrage (2H17) se déroule, si l’on se réfère au livre, il y a 40 ans, en pleine guerre froide, lors de la révolution sandiniste, du nom d’un révolutionnaire, Sandino, fusillé en 1934 par la général Anastasio Somoza, après avoir pris part à la guerre civile visant à libérer le pays de la tutelle américaine.

    C’est à la suite d’un séisme de 1972 et d’un détournement de l’aide internationale que le mouvement insurrectionnel sandiniste se reconstitue et renverse en 1979 le président de la République Anastasio Somoza, fils du précédent. Une guerre civile oppose alors la junte sandiniste au pouvoir, soutenue par le bloc soviétique et Cuba, aux Contras (contre-révolutionnaires) en même temps qu’à des dissidents, à la frontière du Costa Rica, qui accusent le gouvernement de trahir les idéaux révolutionnaires et nationalistes.

    L’intrigue - s’il y en a une - suspend sa solution aux résultats des élections qui se dérouleront en 1984 et qui légaliseront la junte sandiniste en faisant élire son chef, le commandant Daniel Ortega, à la tête de l’État.

    Pourquoi raconter tout ça… parce que, précisément, le film ne le raconte pas en nous livrant un scénario incompréhensible illustré par une succession de coucheries sans intérêt. Décidément je n’ai pas de chance avec Claire Denis qui déjà m’avait profondément ennuyé l’an dernier Avec amour et acharnement.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au Cinéma :  Les Vengeances de Maître Poutifard, par Guilhem de Tarlé

    Les Vengeances de Maître Poutifard - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche :  Les Vengeances de Maître Poutifard, un film français de Pierre-François Martin-Laval, avec Christian Clavier (Robert Poutifard), Isabelle Nanty (Huguette Poutifard, sa mère) et Jennie-Anne Walker (Claudine Haignerelle, l’institutrice),
    d’après le roman de Jean-Claude Mourlevat, La troisième vengeance de Robert POUTIFARD.

    Mon épouse me reproche souvent de ne pas savoir voir les films pour enfants avec des yeux d’enfants… mais ces vengeances sont-elles un film pour enfants, même s’il se termine avec une morale sur le pardon ?
    Mon dernier petit-fils, dans sa onzième année, était heureux de sa séance, mais il a précisé que l’histoire était différente du livre. Effectivement j’apprends que le réalisateur a fait « des modifications pour être plus en phase avec notre époque » ! Comme si l’innocence des enfants, celle qui les fait rire devant une tarte à la crème, n’était pas intemporelle ! Quel besoin y avait-il de mettre en scène des influenceuses ? et, quoi qu’on pense de l’individu, la deuxième vengeance qui met en scène le président n’a rien de drôle et n’enseigne certainement pas aux enfants le respect de l’autorité qui manquerait aux émeutiers qui brûlent, saccagent et pillent notre pays.

    J’ai tendance à penser (et à espérer) que mon petit-fils était davantage content d’être allé au cinéma que de ce qu’il y a vu. Il me semble d’ailleurs qu’il n’a ri qu’une seule fois, comme tout le monde, dans la scène du restaurant qui, malgré son outrance, est effectivement amusante.

    Très franchement, il y a mieux à faire pour divertir nos enfants ou petits-enfants que cette nullité de Christian Clavier.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au cinéma : L'odeur du vent, par Guilhem de Tarlé

    L'Odeur du vent - film 2022 - AlloCiné

     

    Art et Essai :  L’Odeur du vent, un film iranien de Hadi Mohaghegh, avec lui-même dans le rôle de l’électricien.

    Si les films d’action se caractérisent par un rythme trépidant, je parlerais en l’occurrence d’un film d’inaction.

    L’Odeur du vent… un titre énigmatique pour une heure et demie de contemplation, mais je ne suis pas un contemplatif ; un long-métrage sur le dévouement mais je n’ai ni l’empathie ni la charité pour y éprouver une quelconque émotion. L’acteur principal est la lenteur, le second, les ennuis, les obstacles,  qui arrivent en rafale jusqu’à me faire rire – à tout le moins sourire, mais ce n’est pas une comédie. Sans doute faut-il citer un troisième personnage, à savoir le paysage iranien, qui ressemble parfois à un décor.

    Hadi pourrait fredonner avec Charles Aznavour :

    J’ai travaillé

    (…)

    Sans répit,

    Jour et nuit

    (…)

    En oubliant

    Mes amis, mes amours… mes emmerdes.

     

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au Cinéma : Le grand chemin, par Guilhem de Tarlé

    Le grand chemin - la critique du film - CinéDweller

    Art et Essai :  Le Grand chemin, un film français de 1987 (reprise en août prochain), de Jean-Loup Hubert, avec son fils Antoine Hubert (Louis). Anémone (Marcelle) et Richard Bohringer (Pelo).

    Décidément je dois être un bien horrible personnage pour ne pas partager l’émotion de mon épouse, de la salle et des critiques, devant ces souvenirs d’enfance du réalisateur. « Tout ce qui est conté, nous dit-il, est vrai (…) à l’exception des scènes en haut de l’église». L’action se passe en 1960 dans la France de notre enfance qui fait couler des larmes nostalgiques aux yeux des spectateurs, mais ce long-métrage m’a paru superficiel et sans intensité.

    Cette réalisation date de 1987, et l’on ne peut donc pas évoquer un effet de mode, mais déjà j’avais été déçu par L’Île rouge dans lequel (sur laquelle) le réalisateur, Robin Campillo, raconte sa prime jeunesse, en 1972, à Madagascar.
    Plus curieux, ce scénario d’un enfant confié à un couple « qu’un lourd secret sépare », en pleine campagne, se retrouve pratiquement à l’identique dans la production irlandaise d’avril dernier, The quiet girl, adaptée d’une nouvelle de 2011, Les trois lumières (Claire Keegan).

    Finalement, à force de sortir de 10 à 20 films par semaine, qui disparaissent de l’affiche aussi vite qu’ils y apparaissent, l’imagination ou l’innovation n’arrivent sans doute pas à suivre et le « copié-collé » semble avoir de beaux jours devant lui.

    guilhem de tarlé.jpg