Au cinéma, pour un film tout à fait d'actualité : Amal, un esprit libre, par Guilhem de Tarlé...
Prix du Public au Festival du film politique de Carcassonne : Amal – un esprit libre, un film belge de Jawad Rhalib, avec Lubna Azabal (dans le rôle titre), Fabrizio Ronglone (Nabil, le professeur d’Islam) et Catherine Salée (la Directrice du lycée).
« Va, et ne pèche plus ».
C’est la sentence de Jésus à la femme adultère. Le christianisme distingue le pécheur et le péché, il pardonne au premier et condamne le second, tandis que la religion musulmane condamnerait le pécheur avec le péché, et le réalisateur impute à l’Islamisme – qu’il oppose sur ce point à l’Islam - l’obligation pour le « fidèle » de punir lui-même le « mécréant ». Etant, moi-même, un « infidèle », je n’ai aucun titre pour émettre un avis sur cette opposition Islam-Islamisme, et je veux bien admettre que le musulman Jawad Rhalib sait de quoi il parle.
Le film peut donc ainsi commencer sur l’image d’une jeune fille tuméfiée, « punie » pour son homosexualité.
En revanche je conteste, moi aussi, le droit que s’arroge Amal de prétendre inculquer le « vivre ensemble » en enseignant à ses élèves un poème dont on comprend qu’il promeut l’homosexualité. Certes la lutte est légitime, et même vitale, contre la violence totalitaire de ceux qui veulent nous imposer la charia, elle ne doit donc pas laisser entrer dans nos écoles la police des mœurs islamiste, mais elle ne doit pas non plus laisser s’y infiltrer les milices LGBT.
Amal est peut-être un esprit libre… mais la liberté, comme on l’a dit, et particulièrement celle d’un professeur, consiste à enseigner que 2+2 font 4, et non pas la transgression de la loi naturelle.
Sous cette réserve, ce long-métrage a raison de s’insurger contre le grand-remplacement de nos mœurs, de notre culture et de notre identité, sans oublier qu’elles sont judéo-chrétiennes, avec ce que cela comporte. Je m’interroge néanmoins sur la bonne foi du cinéaste qui ne cesse, sur YouTube, de craindre la « récupération par l’extrême droite »… N’est-ce pas, pourtant, cette même « extrême droite » qui la première, il y a quarante ans déjà, a voulu s’élever contre la politique d’immigration dont l’emprise islamiste qu’il dénonce est le fruit amer ?