Au cinéma : Burning days, par Guilhem de Tarlé
Cannes 2023 : Chroniques de Téhéran, un film iranien de Ali Asgari et Alireza Khatami
Après le crash de l’hélicoptère et le décès du Président iranien Ebrahim Raïssi, ces Chroniques auraient pu présenter un certain intérêt.
Il s’agit en fait d’une succession de courts-métrages disparates avec, comme seul lien, l’absurdité du plein pouvoir donné ou pris par le moindre petit chef derrière son guichet ou son bureau, face à un individu qui vient accomplir un acte de la vie courante. A l’exception de la tenue vestimentaire d’une petite fille, ces scènes n’avaient rien de spécifiquement iranien, ni islamique, et je pense aux « petits hommes gris » de Bruxelles qui nous pondent tous les jours des normes et des Directives.
Dans le même registre, je recommande plutôt la pièce – qui a l’avantage d’être amusante -, Le rapport dont vous êtes l’objet (1965), de Vaclav Havel, dramaturge dissident tchécoslovaque, puis chef d’Etat…
Quant aux critiques de gauche ou libéraux qui se pâment devant de tels « actes de résistance », faut-il leur rappeler qu’ils étaient les premiers à se réjouir, en 1978-79, de voir Giscard et les Américains, protéger et aider l’Ayatollah Khomeini contre le Shah d’Iran.