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Au Cinéma... - Page 10

  • Au Cinéma, avec une chronique très "engagée" de Guilhem de Tarlé, sur "L'Etabli"...

    L'Établi - film 2023 - AlloCiné

    Art et Essai : L’Établi,  un film français de Mathias Gokalp,  avec Denis Podalydès (Junot, Directeur de l’usine), Olivier Gourmet (Klatzman, prêtre ouvrier, délégué syndical CGT), Swann Arlaud et Mélanie Thierry (Robert Linhart, l’Établi, et son épouse, Nicole), d’après le roman éponyme de Robert Linhart  (1978).

    L’Établi… Qu’allez-vous penser de moi qui m’apprête à écrire l’éloge de ce film ?
    Dieu merci, je suis tombé à « l’extrême droite » - comme ils disent - quand j’étais petit… J’ai en effet été élevé au bol de lait quotidien que Mendès-France a imposé dans mon lycée parisien en 1954, j’avais 7 ans et je date de cette époque mon aversion pour les socialistes et la Gauche… La suite en a découlé, j’entends encore papa dire à un oncle qui m’en félicita que j’étais poujadiste (c’était en 1956, l’année de mes 9 ans), puis il y eut le putsch du 21 avril 1961, ma 14ème année, et enfin la découverte de Jean Ousset et de « l’Office », autrement dit La Cité catholique, en 1968 juste avant les Événements de Mai…
    Sans ce parcours aurais-je été d’extrême gauche ?

    Cette question m’a hanté, en applaudissant (intérieurement) l’engagement de Robert Linhart, qui n’a certes pas risqué, comme le capitaine Sergent « (sa) peau au bout de (ses) idées », mais qui y a quand même mis ses mains, son confort et sa carrière… Certes il n’est pas mort de son idéalisme révolutionnaire mais, à son corps évidemment défendant, je lui sers volontiers le vers du poète fusillé…

    « Le sang qui a coulé est toujours un sang pur ».

    J’avoue n’avoir jamais entendu parler des Établis avant de voir ce long-métrage qui montre, une fois encore, que ce sont toujours les « intellectuels » bourgeois  qui fomentent les révolutions, quand les prolétaires ont d’abord besoin de garantir leurs moyens de subsistance et de « survivance ».

    La « Révolution permanente » de Mai 68, La Révolution pour la Révolution prônée par les Gauchistes et exprimée ici par  Robert Linhart, n’est évidemment pas un projet de droite, mais il est légitime en revanche d’utiliser la vertu de force – et non pas la violence – soit  pour s’opposer à une situation inhumaine et dégradante comme les « cadences infernales » (expression consacrée) parfaitement soulignées dans le film, soit pour s’opposer à une iniquité comme le travail non rémunéré pour compenser les « acquis sociaux ». « Je trouve légitime de rêver un monde meilleur - nous dit très bien le professeur de philosophie – mais pas seulement de rêver, aussi peut-être de le faire ».

    Un film évidemment engagé et gauchiste – et le soixante-huitard Robert Linhart n’est certainement pas de nos amis - qui  résonne particulièrement à nos oreilles quand le charivari actuel nous impose de discerner les revendications légitimes de celles qui ne le sont pas, distinguer le désespoir des « sans dents »,  comme les méprisait Hollande, de la violence des Black Blocs, Antifas, NPA et autres Mélenchonistes , ci-devant électeurs de Macron.

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  • Au Cinéma : The Whale, par Guilhem de Tarlé

    The Whale - film 2022 - AlloCiné

     

    A l’affiche : The Whale,  un film américain de Darren Aronofsky,  avec Brendan Fraser (Charlie, professeur d’anglais), Sadie Sink (Ellie, sa fille), Ty Simpkins (Thomas, évangéliste de la New Eglise), Hong Chau (Liz, la sœur du compagnon de Charlie), d’après la pièce éponyme de Samuel D. Hunter (2012).

    Si nous avions compris à la lecture du synopsis qu’il s’agissait de l’histoire d’un homme devenu boulimique après le suicide de son « compagnon », nous ne serions certainement pas allés voir ce long-métrage car nous en avons marre de cette banalisation des paires homosexuelles… Oui, ça a toujours existé, mais ce n’est pas une raison pour en faire la promotion ni pour glorifier ceux que l’on doit plaindre…

    Comme par hasard c’est la secte, évidemment chrétienne, qui est responsable et coupable du suicide !

    Charlie ne cesse de dire et répéter, à propos de tout, qu’il est « désolé »… eh bien oui !  nous aussi nous sommes « désolés » d’avoir dépensé temps et argent devant cette « baleine » dont nous aurions pu user plus intelligemment, par exemple en lisant ou relisant Moby Dick d’Herman Melville auquel ce film se réfère de façon très artificielle.

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  • Au Cinéma : Dalva, par Guilhem de Tarlé

    Dalva - film 2023 - AlloCiné

    A l’affiche : Dalva, un film belge d’Emmanuelle Nicot, avec Zelda Samson (Dalva, une petite fille de 12 ans), Jean-Louis Coulloc’h (Jacques, son père), Sandrine (Marina, sa mère), Alexis Manetti (Jayde, l’éducateur en foyer).

    C’est un véritable soupir de soulagement que poussa mon épouse à la dernière image de ce qu’elle juge comme un « bon film », et peut-être n’a-t-elle pas tort au vu des récompenses nombreuses qui lui sont attribuées dans divers festivals.

    Je ne partage pas cet enthousiasme en regard des photos très souvent trop sombres, et des dialogues mal articulés prononcés à voix basse. Certes le sujet de cette fille en préadolescence qui se prend pour une femme se prêtait à une atmosphère lugubre. Je ne suis pourtant pas convaincu par la mise en scène qui raconte la fin de l’histoire en se contentant de faire allusion à ce qui s’est passé avant. Suggérer permet trop souvent d’éviter de raconter l’envers du décor, jeter un voile sur ce qui n’est pas réaliste. Comment cette enfant a-t-elle pu vivre aussi longtemps en dehors des contraintes quotidiennes et loin des yeux de la société qui l’entoure ? Précisément comment n’a-t-elle jamais eu l’occasion de jeter un regard sur son environnement, en s’enfermant dans son placard comme sur une île déserte ?

    Je suis simpliste et j’ai besoin de voir les points sur le i pour croire en la faisabilité de la chose ; je n’ai pas l’imagination suffisante pour imaginer l’inimaginable.

    En outre Dalva est victime de deux crimes, dont le premier – le départ de sa mère – est évacué comme de rien… et pourtant ceux-ci ne font-ils pas d’abord le procès de notre époque qui promeut la séparation facile et laisse les enfants se perdre dans des familles décomposées ?
    Malheureusement, je ne vois même pas qu’Emmanuelle Nicot veuille le « suggérer ».

    J’en suis désolé devant les thuriféraires, son « coup d’essai » - puisqu’il s’agit d’un « premier long-métrage » - n’est pas un « coup de maître ».

  • Au Cinéma :  Je verrai toujours vos visages, par Guilhem de Tarlé

    https://radionotredame.net/app/uploads/2023/03/Je-verrai-toujours-vos-visages.jpg

     

    A l’affiche : Je verrai toujours vos visages, un film français de Jeanne Herry, avec Miou-Miou, Leïla Bekhti, Gilles Lellouche, Adèle Exarchopoulos (les victimes : Sabine, Nawelle, Grégoire, Chloé Delarme), Elodie Bouchez, Jean-Pierre Darroussin et Denis Podalydès (les médiateurs : Judith, Michel et Paul).

    Je verrai toujours vos visages … Au titre près, qui n’a rien d’aguichant, un film extraordinaire au sens premier du terme , en fait un docufiction sur la justice restaurative… (Qu’èsaquo ?, comme on dit en Provence).

    J’avoue n’en avoir jamais entendu parler auparavant, ce semble être une invention de l’Union Européenne (et, pour une fois, sans doute, une bonne invention) dans une Directive 2012/29 du 25 octobre 2012, reprise dans le droit français par une loi du 15 août 2014 (sous Hollande) et mise en œuvre par une circulaire du garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, le 15 mars 2017. Elle consiste, avec leur consentement, à organiser un dialogue entre des victimes et des délinquants, qu’elles soient ou non concernées par la même affaire.

    Nous avions déjà beaucoup aimé Pupille, de la même réalisatrice en 2018 avec, là encore, sa mère, Miou-Miou, particulièrement réelle dans ce dernier film, Gilles Lellouche, à nouveau excellent, et la très jolie Élodie Bouchez. Jeanne Herry sort, avec ce nouveau long-métrage, des sentiers battus en nous clouant sur nos fauteuils. Un film dur et poignant auquel d’aucuns prêteront sans doute un aspect bisounours avec des « selfies »  évoqués à la fin réunissant victimes et délinquants… nous sommes au cinéma, et je veux moi, bien croire que cette procédure aide particulièrement les victimes à « se reconstruire » et à reprendre le dessus sur les mauvais souvenirs de leur agression.

    Pour une fois que les socialos s’intéressent aux victimes… il faut les en féliciterguilhem de tarlé.jpg

  • Au Cinéma : Voyages en Italie, par Guilhem de Tarlé

     Voyages en Italie - film 2022 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Voyages en Italie, un film français de Sophie Letourneur, avec Sophie Letourneur (Sophie) et Philippe Katerine (Jean-Philippe).

    Voyages en Italie… Le pluriel de Voyages recouvre peut-être ceux que Jean-Philippe aurait déjà fait dans ce pays « avec ses ex… Il semble surtout vouloir distinguer cette nullité d’un précédent Voyage en Italie de Rossellini, avec Ingrid Bergman, de 1954… que je n’ai pas vu, mais auquel se réfère explicitement la réalisatrice par l’intermédiaire de Jean-Philippe.

    Un film sans intérêt avec seulement quelques photos du voyage mais surtout des dialogues insignifiants, dits avec la voix et l’accent, aussi  horribles l’un que l’autre, de l’actrice, pourtant assez mignonne.
    Bref, pour vous dépayser il est préférable de suivre à travers la France Les Chemins noirs de Philippe Tesson que de vous embarquer avec ce couple pour la Sicile.

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  • Au Cinéma : Sur les chemins noirs, par Guilhem de Tarlé

    https://www.francebleu.fr/s3/cruiser-production/2023/01/889b457a-cfa5-4d38-8afd-f627426f4737/1200x680_lcn-1920x1080pix-22mars.jpg

     

    A l’affiche : Sur les Chemins noirs, un film français de Denis Imbert, avec Jean Dujardin (Pierre, écrivain), Anny Duperey (Hélène, une tante de Pierre,), Joséphine Japy (Anna, l’amie de Pierre), adapté du récit autobiographique éponyme de Sylvain Tesson (2016).

    En marche... Rien à voir avec la Macronie dont la superbe échoue sur un 49-3 que, pour une fois, je ne lui reproche pas... Les véritables responsables et coupables de la révolte ("Non, Sire, c'est une révolution") actuelle sont les députés qui n'ont pas voté la censure et n'ont pas fait tomber un gouvernement et un projet de loi dont on voyait bien, qu'à tort ou à raison, il allait enflammer le pays...
    Honte à l'Assemblée nationale !
    Une fois de plus, la démocratie représentative ne représente rien qu'un pays légal coupé du pays réel.

    En marche... C'est, si je comprends bien - car je n'ai rien lu de Sylvain Tesson -, c'est la décision d'un écrivain, un aventurier, accidenté de la vie (et d'autre chose), qui a entrepris de parcourir Les Chemins noirs des cartes IGN et de traverser la France à pied sur 1 303 km pour se reconstruire - comme on dit maintenant - pour renaître... précisément à la vie.

    Nous étions seuls dans la salle sur ces chemins, avec lui, à nous emplir les yeux de cette "randonnée" extraordinaire, allant du Mercantour au Mont St Michel et au cap du Cotentin...
    " Que dis- je,  c'est un cap ?... C'est une péninsule ! "

    Magnifique ! comme la France qu’il nous montre, quand les paysages ne sont pas détruits par les éoliennes de la Macronie.

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  • Au Cinéma : Les petites victoires, par Guilhem de Tarlé

    Les Petites victoires - film 2023 - AlloCiné

    A l’affiche : Les Petites victoires, un film français de Mélanie Auffret, avec  Michel Blanc (Émile Menod), Julia Piaton (le Maire et l’institutrice), Bruno Raffaelli (le patron du Bar-Boulangerie)

    Les Petites victoires … Quelles petites victoires ? Où sont-elles ? Est-ce la capacité d'Émile, 60 ans, á s'imposer dans l'école du village et à apprendre à lire ? Est-ce la conversion de sa bougonnerie en une véritable tendresse à l'égard de tous ? Celle des enfants qui finissent par l'aimer  ? Ou encore celle de la rhumatologue qui interrompt son réveillon de Noël pour soigner une vieille dame ?
    "Tout le monde, il (devient) beau,
    Tout le monde, il (devient) gentil"
    Et La Tendresse de Bourvil accompagne le générique de fin.

    Toujours est-il que ces petites victoires n'empêchent pas la véritable défaite que sont la fermeture de l'école, le départ de l'institutrice et la mort programmée du village.
    J'ai reconnu le mien, en Berry, dans celui de Kerguen, et surtout mon maire dans Alice, qui doit s'occuper de tout, mettre la main partout jusqu'à tasser elle-même du goudron pour boucher un « trou dans la chaussée ».

    Bref, malgré une double référence incongrue à Greta Thumberg, et malgré un très mauvais titre, un bon film, d’un réalisme sinistre mais, en même temps, émouvant et amusant.

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  • Au Cinéma : De grandes espérances, par Guilhem de Tarlé

    De grandes espérances - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : De Grandes espérances, un film français de Sylvain Desclous, avec Benjamin Lavernhe (Antoine Mandeville), Rebecca Marder (Madeleine Pastor, l’amie d’Antoine), Emmanuelle Bercot (Gabrielle Dervaz, femme politique), Marc Barbé (Yvan Pastor, le père de Madeleine).

    Nous avions beaucoup aimé, et j’avais recommandé Le Tourbillon de la vie, lors des derniers jours de 2022, que j’avais inscrit dans le palmarès de l’année. Il s’agissait d’une comédie sur les événements du quotidien, souvent insignifiants, qui orientent néanmoins le cours d’une existence avec des lendemains qui, sans cela, auraient été différents. C’est le même thème qui est porté, du moins dans son titre, par le thriller excellent – que j’invite à aller voir - de Sylvain Desclous sur le grain de sable susceptible de mettre un terme à De Grandes espérances. Certes l’expression « grain de sable » est inappropriée en regard de l’événement dramatique qu’il recouvre et qui commence par une conversation téléphonique… il est néanmoins intéressant d’isoler la succession des faits et actes, d’importances différentes, sans lesquels… il n’y aurait pas eu de film…

    Je n’en dirai pas plus, sauf que le contexte politique – avec des messages de gauche - n’ajoute rien à la trame.

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  • Au Cinéma : Les choses simples, par Guilhem de Tarlé

    Les Choses simples - film 2023 - AlloCiné

    A l’affiche : Les Choses simples, un film français d’Éric Besnard, avec  Lambert Wilson (Vincent, l’entrepreneur) et Grégory Gadebois (Pierre, spécialiste en biologie marine).

    Les Choses simples… "Et surtout la santé" comme on l'entend dire durant tout le mois de janvier pour souhaiter des vœux de Bonne année. Effectivement la santé n'est-elle pas la plus belle de ces Choses simples à laquelle on pense quand elle fait son cinéma, même en série Z (comme zona), pour se faire désirer quelques semaines.
    La santé en outre n'est pas qu'un besoin physique, elle est aussi un besoin mental, et la salle était anormalement pleine pour ces Choses simples dÉric Besnard...
    Certes Lambert Wilson peut rameuter, et dans une moindre mesure Gregory Gadebois... mais très certainement, au-delà de ces têtes d'affiche, dans notre société  "hyper connectée", géo localisée et trépidante de vitesse, cette affluence illustre un grand besoin de Choses simples.
    Encore raté ! Ces Choses simples ne font pas dans la simplicité. Après un bon commencement qui oppose le monde "moderne" et la France profonde, rurale et montagnarde, à la manière de Belle et Sébastien, le scénario se dévoie dans le duo d'un oligarque et d'un savant solitaire, spécialiste des fonds marins.
    L'hommage vibrant que ce dernier rend au plancton paraît le seul intérêt du film. Il nous rappelle l'exploit d'Alain Bombard, le Naufragé volontaire, qui en 1951 et 1952 a traversé la Méditerranée et l'Atlantique sur un canot de sauvetage. Il a démontré que "l'eau de mer, le poisson et le plancton" offrent à l'homme "ce qu'il faut pour VIVRE, ou du moins pour SURVIVRE".

    J'engage le spectateur à se plonger dans le livre passionnant et haletant qu'il en a tiré, plutôt que de se noyer dans ce roman cinématographique médiocre qui se termine à l'eau de mer….. de rose... même si on est gratifié de très belles photos.

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  • Au Cinéma : Nos soleils, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArt et Essai : Nos Soleils, un film espagnol, de Carla Simon.

    Nos Soleils… Une fois encore, nous avions été attirés par la Bande Annonce, qui laissait entrevoir l’agression d’une exploitation agricole par un promoteur photovoltaïque… en fait, quelques scènes éparses dans un film de 2H, trop long pour être un bon film.


    Dommage, les photos sont belles d’une exploitation d’arbres fruitiers en Catalogne, dans la commune d’Alcarràs, mais à l’instar des pêchers et autres figuiers, ce long-métrage aurait dû être élagué de longueurs et sans doute raccourci d’une demi-heure. C’est d’abord un film d’ambiance avec l’insouciance des enfants, la bêtise adolescente, et le temps qui passe pour un grand-père qui concluait ses marchés en tapant dans la main…

    Peut-on faire perdurer cette exploitation familiale face à un propriétaire avide deguilhem de tarlé.jpg monnaies sonnantes et trébuchantes, des grandes surfaces qui rackettent les producteurs avec des prix d’achat moitié moindre du prix de revient, et enfin une « écologie » triomphante qui veut « sauver la planète » - et surtout se remplir les poches - en arrachant des hectares d’arbres pour recouvrir la nature de panneaux solaires…

    Dans mon village berrichon, de la même manière, un propriétaire trouve plus lucratif de substituer un champ de panneaux à une exploitation de noisetiers… et il se moque de l’enlaidissement du paysage puisqu’il habite loin de là, à la ville.

  • Au Cinéma : Saint Omer, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : Saint Omer, un film français, le premier long-métrage d’Alice Diop, avec  Guslagie Malanda (Laurence Coly, alias Fabienne Kabou), Kayije Kagame (Rama, romancière), Valérie Dréville (la Présidente de la Cour d’assise) et Aurélia Petit (l’avocat de Laurence Coly).

    Contrairement à mon épouse, je n'ai aucun souvenir de cette "histoire vraie", le corps d’une petite Adelaïde, âgée de 15 mois, retrouvé en novembre 2013 sur la plage de Berk-sur-mer, et la condamnation de sa mère, Fabienne Kabou, pour infanticide en 2017.
    C'est le drame d'un déni de grossesse et peut-être d'un refus de maternité.

    Le spectateur a quitté la salle de cinéma pour la Cour d'assise de Saint Omer et se retrouver à l’audience, peut-être même, s’il n’est pas « récusé », parmi les jurés.
    Ce long-métrage est un docufiction, ou plutôt une fiction documentaire, fiction avec le personnage inventé de Rama, une romancière, sans doute la documentariste elle-même, Alice Diop, qui a effectivement assisté à ce procès.

    A vrai dire, cette intervenante déconcerte qui vole la vedette à l’accusée avec je ne sais quelle référence littéraire, beaucoup trop intellectuelle pour moi, qui va de Marguerite Duras à Médée, même si c’est celui de Pasolini. Dommage ! la réalisatrice aurait dû s’intéresser davantage à l’accusée, sénégalaise qui, malgré sa parfaite intégration apparente et son français impeccable, refuse d’assumer la responsabilité de son meurtre en évoquant ses relations avec sa mère restée au Sénégal, ses « voix » et ses « visions » et la nécessité de protéger son enfant de la « malveillance ». On a dit d’elle qu’elle était "une mère qui avait offert sa fille à la mer...".

    Quant à Son avocate, elle nous a passionné dans un autre registre, qui parle desguilhem de tarlé.jpg relations inextricables de la mère et de l’enfant durant la grossesse, et des « traces » évidentes de la mère dans l’enfant, mais aussi de celles de l’enfant dans la mère après la naissance…

    Réflexion à méditer qui donne à penser que tout n’est peut-être pas à jeter chez Alice Diop, réalisatrice connue par ailleurs pour ses documentaires et son militantisme contre les « violences policières » et pour la « diversité ».

  • Au Cinéma : La Famille Asada, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : La Famille Asada, un film japonais (VOSTF), inspiré de faits réels, de Ryôta Nakano, avec Kazunari Ninomiya ( Masashi Asada, auteur d’un album de photos Asadake).

    La Famille Asada… Jamais 2 sans 3… C’est Anne Brassié (Perles de Culture, sur TV Libertés) qui m’a incité à voir, après Maternité éternelle et Mademoiselle Ogin,  cet autre film japonais dans lequel, précisait-elle,  « les Japonais n’y sont plus accroupis !!!!! ». il s’agit cette fois-ci de japonais avec un appareil de photos !

    J’ai lu aussi une bonne recension de cette production dans la revue La Nef qui mentionne une « émotion (…)bouleversante ».
    Désolé, mais ce trop long métrage (2h07) ne m’a ni ému, ni bouleversé, ni même amusé. Sans doute, suis-je allergique au cinéma japonais dont j’ai vu une petite douzaine de réalisations qui, pour la plupart, m’ont ennuyé ou presque…

    La Famille Asada, n’a pas réussi, elle non plus, à m’intéresser sur le sujet, pourtantguilhem de tarlé.jpg intéressant, de la photo qui reste quand les photographiés nous ont quitté, seul lien social avec les absents et partant seule trace de notre passé familial dans notre présent.
    Après avoir composé des photos de famille, le photographe Mashi Asada a acquis sa célébrité en restaurant les photos retrouvées dans les décombres du tsunami du 11 mars 2011(Fukushima), qui ont permis aux rescapés de renouer avec leurs disparus.

    Mon épouse a aimé… moi pas… mais je m’étonne du silence complet du réalisateur japonais quant à la catastrophe nucléaire consécutive au séisme…

  • Au Cinéma : C’est arrivé près de chez vous, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArt et Essai : C’est arrivé près de chez vous, un film belge, de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde, avec Benoît Poelvoorde (Ben)… interdit aux moins de 12 ans.

    C’est arrivé près de chez vous… En tout cas, si par hasard ce film arrivait  près de chez vous, fuyez le…

    La bande annonce était aguichante avec un humour particulièrement noir… malheureusement, il aurait fallu se contenter de ce très court métrage. Le reste était sordide, même si on ne peut pas s’empêcher de rire à la scène de l’anniversaire.

    Ce long-métrage ne dure qu’une heure et demi, mais  paraît néanmoins fort longguilhem de tarlé.jpg qui raconte la réalisation d’un documentaire sur un tueur. C’est un cours de stratégie pour choisir les bonnes victimes ; on y apprend aussi à lester les corps pour les noyer et enfin, ce qui a énormément choqué mon épouse, la fabrication d’un certain cocktail…

    Un film très violent, à éviter comme les ¾ des films où sévit Benoît Poelvoorde.

  • Au Cinéma : Mademoiselle Ogin, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArt et Essai :  Mademoiselle Ogin, un film japonais (VOSTF) de 1962 réalisé par Kinuyo Tanaka, avec Tatsuya Nakadai (le samouraï Ukon), Ganjirô Nakamura et Ineko Arima (Sen no Rikyu, maître de thé, et sa fille Ogin).

    Mademoiselle Ogin… C’est le sixième et dernier film de la réalisatrice Kinuyo Tanaka, mise à l’honneur durant tout le week-end par le cinéma d’art et d’essai de Châteauroux. Après Maternité éternelle, et en regard d’une offre cinématographique grand public peu attirante et/ou trop longue (Avatar ou Babylon) nous avons continué notre immersion japonaise.

    Il s’agirait à nouveau d’une « histoire vraie » à la fin du XVIème siècle. Alors que leguilhem de tarlé.jpg christianisme est proscrit, la fille du maître de la « cérémonie du thé », qui officie auprès de l’empereur, est amoureuse d’un samouraï chrétien.
    En ce sens, ce long métrage fait écho à l’excellent film de Martin Scorsese (2017), Silence, sur la persécution des chrétiens dans le Japon du XVIIème siècle.

    On reprochera à ce film ses lenteurs.

    Pour ma part, j’évoquerai particulièrement ma stupéfaction de voir ce peuple, ignorant des chaises, fauteuils et canapés, vivant en permanence au ras du sol, accroupi.

  • Au Cinéma : Maternité éternelle, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArt et Essai :  Maternité éternelle, un film japonais (VOSTF) de 1955 réalisé par Kinuyo Tanaka, avec Yumeji Tsukioka (Fumiko)

    Maternité éternelle… Il semble que le titre original se traduise par Seins éternels… ce qui ne me paraît pas avoir davantage de signification pour nous raconter l’histoire d’une femme que le cancer d’un sein conduit à une mastectomie… apparemment l’histoire vraie d’une poétesse (Fumiko Nakajô), mère de deux enfants et divorcée, amoureuse du mari de sa meilleure amie… avant de coucher – ce qui est plus original - avec un journaliste dans son lit d’hôpital…
    Ce « vaudeville » dramatique est tiré à la fois des poèmes de l’héroïne et du livre dans lequel ledit journaliste, Akira Wakatsuki, raconte son histoire d’amour.

    Ce long-métrage, restauré, est sorti l’an dernier sur les écrans français et tire songuilhem de tarlé.jpg titre de gloire dans le fait que Kinuyo Tanaka serait la première cinéaste japonaise d’après-guerre, après avoir été une grande actrice issue du cinéma muet.

    Pour notre part, outre ces merveilleuses salutations japonaises, où chacun s’incline devant l’autre, nous avons noté le « machisme » du mari de Fumiko, et la soumission de cette dernière, accentuée par le fait qu’on nous montre ces femmes perpétuellement accroupies, au ras du sol.

    Bref, un film intéressant sur la société japonaise des années 50.