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Au Cinéma... - Page 10

  • Au cinéma : L’Enlèvement, par Guilhem de Tarlé

    L'Enlèvement en Blu Ray : L'Enlèvement - AlloCiné

    Cannes 2023 : L’Enlèvement, un film italien  de Marco Bellocchio, avec Paolo Pierobon (le Pape Pie IX), Leonardo Maltese et Fausto Russo Alesi (Edgardo – adulte – et son père Momolo Mortara).

    Après Le Ravissement, L’Enlèvement, qui ne nous ravit pas davantage. Même si le long-métrage (2h15) est très bon, il n’en est pas moins une charge impitoyable contre l’Église et contre le Bienheureux Pape Pie IX.
    Certes le réalisateur prétend s’opposer à toutes les religions et aux dogmes, et c’est vrai qu’il montre un parallèle méprisant entre les prières juives et chrétiennes, mais au bout du compte – et du conte –  c’est bien le « Non possumus » papal qui est visé, c’est bien l’Église catholique, et l’Église catholique seule, qui est la cible.
    Finalement, sans doute doit-on s’en féliciter et y voir l’hommage du vice à la Vertu.

    Je confesse n’avoir jamais entendu parler de ces enfants baptisés à l’insu de leurs parents et éduqués par la suite de force dans la religion catholique. L’affaire Edgardo Montara a fait, paraît-il, l’objet d’un scandale international dans la seconde moitié du XIXème siècle… Les chiens aboient, la caravane passe…

    Qu’en disent, aujourd’hui, les théologiens ?
    Prenons garde, profanes que nous sommes, de porter un jugement sur des faits, des décisions, des événements d’il y  a 165 ans dans une société qui n’était pas la nôtre et n’était pas encore une « nation » – « qui suis-je ?» dirait le Pape François.
    Peut-être faut-il penser que « l’Eglise est sans péché, elle n’est pas sans pécheurs ». Peut-être faut-il rappeler que l’infaillibilité pontificale, instituée précisément quelques années plus tard, en 1870, sous le même Pape, au concile Vatican I, porte sur les seules « vérités salutaires de la foi » ou dogmes.

    Et précisément, Pie IX est le pape qui a proclamé l’Immaculée Conception de Marie, ce que Bellocchio mentionne dans son film.
    N’y a-t-il pas dans ce dogme une raison suffisante pour jeter Pie IX en pâture ?
    Marie a été préservée du péché originel, Elle est Eve avant d’avoir croqué la pomme et jouit de ce fait d’une dignité supérieure à tous les hommes…
    Difficile alors, pour ceux qui veulent « écraser l’infâme », de prétendre que l’Eglise est misogyne.

    Vive Pie IX !

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  • Au cinéma : Un air de famille, par Guilhem de Tarlé

    Un air de famille en DVD : Un Air de famille - AlloCiné

     

    Reprise : Un Air de famille, un film français de 1996, réalisé par Cédric Klapisch, avec Cédric Klapisch et Claire Maurier (M. et Mme Ménard, les parents), Jean-Pierre Bacri, Agnès Jaoui et Wladimir Yordanoff (les 3 enfants, Henri, Betty et Philippe Ménard), Catherine Frot (la bru, Yolande, Mme Philippe Ménard), et Jean-Pierre Darroussin (Denis, l’employé du café du Père tranquille),
    d’après la pièce éponyme de JP Bacri et A Jaoui.

    Un Air de famille… un « film culte », comme l’on dit pour qualifier un long-métrage qui fait l’unanimité, que nous avions déjà vu, une ou plusieurs fois, au cinéma ou à la télévision, et que je voulais néanmoins revoir en salle, même si je craignais un peu une œuvre démodée et finalement décevante. Bien au contraire, après une centaine de long-métrages depuis le début de l’année, il est certainement le meilleur !

    La famille Ménard se réunit tous les vendredis soir au Café du Père tranquille, tenu par Henri, et ce jour-là le dîner devrait être particulièrement festif puisque c’est l’anniversaire de Yolande.

    Chacun, hélas, arrive avec ses contrariétés, ses soucis et ses préoccupations, et personne ne s’intéresse à ceux des autres… une photo malheureusement très réaliste de ces réunions de famille qui « dérapent ». D’autres réalisations excellentes ont, depuis, repris le sujet comme Le Prénom (2012)), Retour chez ma mère (2016) – « Moi, je me réjouissais de ce repas familial » -, et même Le Jeu (2018) dans lequel c’est un dîner entre amis qui tourne au drame.

    Est-ce un regard pessimiste sur les relations familiales et la vie en société ?

    L’esprit de famille, et même l’amitié, ne sont-ils pas au contraire, bien au-delà du Bisounours – « comme on s’aime » - l’instinct et la capacité spontanée d’oublier le lendemain les échanges, souvent méchants et injurieux, de la veille.

    Les Ménard se retrouveront le vendredi suivant au Père tranquille avec leurs bons ou mauvais caractères, leurs bonnes ou mauvaises humeurs, mais, dans leur diversité sociale, au fond d’eux-mêmes la pleine conscience d’appartenir à une même communauté, une même famille, d’être du même sang.

    Un Air de famille… une comédie dramatique, ou plutôt un drame plein d’humour – on éclate de rire à certaines répliques – avec un casting au-dessus de l’ordinaire et, sans doute, une mention spéciale pour Catherine Frot.  

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  • Au cinéma : Second tour, par Guilhem de Tarlé

    Second tour - film 2023 - AlloCiné

    A l’affiche : Second tour, un film français d’Albert Dupontel, avec Albert Dupontel (le candidat), Cécile de France (Mlle Pove), Nicolas Marié (le cameraman, spécialiste du ballon rond).

    Mademoiselle Pove est journaliste. Dans notre société wokiste qui s’intéresse tant au genre, j’hésite à écrire : est-elle un ou une journaliste ?
    Le nom est apparu dans la deuxième édition de l’Académie française en tant que substantif masculin. L’édition actuelle, la 9ème , ne s’y risque plus qui ne précise ni « m » ni « f »…
    Toujours est-il que cette dame est chargée de suivre la campagne du 2ème tour du candidat Pierre-Henry Mercier.

    Depuis mon 1er vote, à l’époque à 21 ans, en 1969, j'ai toujours perdu au 2ème tour, sauf peut-être une fois où, à mon corps défendant, j'ai mis le choléra dans l'urne.
    Là encore, avec Albert Dupontel, j'ai perdu... j’ai perdu mon temps dans un scénario farfelu et compliqué, qu’il qualifie lui-même d’ « histoire tarabiscotée en diable », avec un mauvais jeu d'acteurs le plus souvent inaudibles.

    Les journalistes et critiques prennent leur air et leur ton le plus sentencieux pour s’interroger sur cette fiction « aussi saugrenue que la réalité » : Qu’est-ce qu’ « elle raconte » sur la politique ? et chacun y va de son discours sur la « parole politique », la liberté d’expression, faut-il mentir aux électeurs pour les trahir - une fois élu - au nom de « l’intérêt général » et des « valeurs de la République ».


    Je crois pour ma part que, après d’autres, ce long-métrage « raconte » qu’une fois de plus la quantité, la production intensive, nuit à la qualité et qu’il serait préférable que cette industrie, qui vit largement de l’argent public, réduise drastiquement (50 %) le nombre de ses sorties hebdomadaires au profit d’un meilleur cinéma qui resterait plus longtemps à l’affiche.

    Décidément, je ne voterai encore pas pour le candidat des médias, je ne voterai pas Dupontel.

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  • Au cinéma : La fiancée du poète, par Guilhem de Tarlé

    La Fiancée du poète - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : La Fiancée du poète, un film français de Yolande Moreau, avec Yolande Moreau (Mireille), Grégory Gadebois (Bernard), Estèban (Elvis, le Turc clandestin), Sergi Lopez (Fernando, le poète-plombier) et William Sheller (Père Benoît).

    « Quand il est mort le poète
    Tous ses amis pleuraient »


    Permettez-moi comme commentaire d'oublier ce film sans intérêt pour chanter avec Gilbert Bécaud,
    et aussi avec Brassens


    « Qu'en éternel fiancé
    À la dame de mes pensées
    Toujours je pense ».


    La « fiancée » n'est-elle pas en effet le mot le plus beau de la langue française qui allie à la fois féminité, amour et promesse d'amour.

    Une nièce - et voisine - m'avait dit la bonne avant-première qu'elle avait vécue avec Yolande Moreau.

    La Fiancée du poète.... Le titre, en effet, fait rêver, et reconnaissons qu'il y a de jolies photos et une bande son sympathique et entraînante....
    C'est tout !

    La Fiancée du poète.... c'est une histoire de faussaire, que Brassens, encore une fois, a magnifiquement chantée alors que le scénario de Yolande Moreau n'a rien d'original, et même pas, comme elle ose le prétendre, un côté "subversif", puisqu'il coche toutes les cases.
    Je m'y suis ennuyé, surtout au début, particulièrement lent, et quand je n'évoque pas mon épouse,  c'est qu'elle pense comme moi.

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  • Au cinéma : Club zéro, par Guilhem de Tarlé

    Club Zéro", la savoureuse et tragique chronique d'un endoctrinement pour la  cause écologique

     

    A l’affiche : Club Zéro, un film autrichien de Jessica Hausner, avec Mia Wasikowska (le professeur Mlle Novak), et Elsa Zylberstein (mère d’une élève).

    « Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour (…) évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé »… ça commence comme ça, de façon anodine…
    Sur le fondement de l’article L 2133-1 du code de la Santé publique et d’une loi du 9 août 2004, un gouvernement s’invite dans votre cuisine ou votre salle à manger et contrôle ce qu’il y a dans votre assiette. Des activistes végétariens, devenus « végans », font de l’agit-prop pour vous interdire de consommer de la viande rouge, au profit d’une « viande » à base de soja ou encore d’insectes…
    Pour « sauver la planète », des écolos imposent à votre table de nouvelles Tables de la Loi, alimentaires.
    Cerise sur le gâteau… dans ce long-métrage la secte supprime non seulement la cerise, mais le gâteau lui-même. Il s’agit de vous forcer à une « alimentation consciente » qui conduit progressivement à ne plus rien absorber : « manger tue » et l’on connaitra la vie éternelle en cessant complètement de se nourrir.

    Dans nos sociétés occidentales qui ont chassé Dieu et, sous prétexte de laïcité, enferment la Foi dans la « sphère du privé », on « réinvente » une religion, celle du mangerbouger ( .fr) : un site internet gouvernemental en constitue le Temple, et le clergé prêche dans les médias, les publicités et les écoles où les professeurs substituent aux enseignements traditionnels, après le cours d’éducation sexuelle, celui de la « science nutritive ».
    Comme les manuels sont « gratuits » ils restent en classe, et les parents d’élèves ne savent même plus ce qu’on ingurgite à leurs enfants, de quoi on leur bourre le crâne..

    Ce film est- il vraiment une fiction ? Jessica Hausner n’est-elle pas un « lanceur d’alerte » ?

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  • Au cinéma : Une année difficile, par Guilhem de Tarlé

    Une année difficile - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Une Année difficile, un film français d’Éric Toledano et Olivier Nakache, avec Pio Marmaï (Albert, alias Poussin), Jonathan Cohen (Bruno, alias Lexo), Noémie Merlant (Cactus), Mathieu Amalric (Henri) et Grégoire Leprince-Ringuet (Quinoa).

    Une Année difficile … C'est l'histoire de deux individus surendettés qui intègrent par hasard un groupe écolo, davantage pour en tirer du profit que pour "sauver la planète", davantage pour « boire des coups (que pour) parler de justice sociale ».
    C'est aussi l'histoire de ce groupe qui veut « pousser un cri d’alarme » et (vieux relent de chrétienté) dénoncer la surconsommation (c’est la vertu cardinale de la tempérance) - Non au "Black friday" -.

    De même que Club Zéro enseigne "l'alimentation consciente" qui consiste à cesser progressivement de s'alimenter, ces écolos invitent quasiment à « se détacher des biens de ce monde », en tout cas se séparer des objets "inutiles" qui nous environnent. C’est l’« opération Désencombrement » qui répond à la même problématique que pose Henri contre le surendettement : « En ai-je besoin ? En ai-je vraiment besoin ? En ai-je vraiment besoin maintenant ? ».
    On peut, dans l’appartement de Cactus, la comparer à Mlle Novak, et je m'étonne des sorties simultanées de ces deux long-métrages que, sans en rien savoir, nous avons vus l'un après l'autre.

    Une fois n'est pas coutume, il ne s'agit pas d'un film militant, et c’est tant mieux ! on se réjouit, bien au contraire, de voir les réalisateurs se moquer manifestement de ces agitateurs.
    Une fois, encore, n'est pas coutume… aussi je vous suggère, en ce début d'année difficile, d’aller vous changer les idées au spectacle de cette farce burlesque. On en a "besoin maintenant », comme un Noël chez Cactus : "c’est fort (…) et c'est pas cher".

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  • Au cinéma : Le règne animal, par Guilhem de Tarlé

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    Cannes 2023, un certain regard : Le Règne animal, un film français de Thomas Cailley, avec Adèle Exarchopoulos ( l’adjudant de gendarmerie, Julia), Romain Duris et Paul Kircher (François et son fils Émile)

    Le Règne animal… Après Les Combattants (2014) dont nous conservons un bon souvenir, il s’agit du second long-métrage de ce réalisateur. Il est fondé sur l’idée originale d’un virus qui mute les humains en « créatures » ou « bestioles » avec un réveil des sens et de l’instinct animal.
    Malheureusement, une fois le problème posé, le réalisateur n’a manifestement pas su quoi en faire, et n’ayant rien à dire, sauf une allusion au « vivre ensemble », il l’a dit particulièrement longuement pendant plus de deux heures.
    Finalement le film est grotesque et se termine, comme de bien entendu, en queue de poisson.

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  • Au Cinéma : Le Consentement, par Guilhem de Tarlé

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    A l’affiche : Le Consentement, un film français de Vanessa Filho, avec Jean-Paul Rouve (Gabriel Matzneff), Kim Higelin et Élodie Bouchez (Vanessa Springora), Laetitia Casta (la mère de Vanessa),
    adapté du livre éponyme de Vanessa Springora (2020).

    « La lecture d’un livre peut changer le cours d’une vie »… J’en suis intimement persuadé, et je donne entièrement raison à ce propos de Gabriel Matzneff qui introduit Le Consentement de Vanessa Filho. Je ne serai certainement pas ce que je suis, je ne penserai et n’écrirai certainement pas ce que je pense et j’écris si l’étudiant que j’étais n’avait pas lu en 1968 – à la veille des « événements de Mai » – le livre Fondements de la cité de Jean-Marie Vaissière, alias Jean Ousset, qui reste aujourd’hui encore sur ma table de chevet.

    En revanche je n’ai lu ni le livre de Vanessa Springora, ni les moins de seize ans publiés par Gabriel Matzneff en 1974, ni d’ailleurs aucun des livres de cet horrible individu. L’histoire commence alors que Vanessa Springora est dans sa quatorzième année, soit en 1985. Elle ne raconte pas qu’à cette date cet « ogre » jouit, depuis près d’une dizaine d’années, d’une table ouverte – d’un lit ouvert – dans les médias. Il a publié un « point de vue », dans Le Monde des 7-8 novembre 1976, intitulé L’amour est-il un crime ? dans lequel il se qualifie d’ «amoureux de l’extrême jeunesse » et demande la modification de l’« odieux » et « courtelinesque article 330 et l’article 331 » du code pénal qui condamnent « tout attentat à la pudeur consommé ou tenté sur la personne d’un enfant âgé de moins de quinze ans ». La conclusion de cette déclaration mérite d’être citée : « Les perturbateurs des moins de seize ans ne sont pas les baisers de l’être aimé, mais les menaces des parents, les questions des gendarmes et l’hermine des juges » ! A noter d’ailleurs que Le « quotidien de référence » ne fait aucune réserve sur cette prise de position et « embauche » même son auteur pour une rubrique hebdomadaire qu’il tiendra jusqu’en 1982. Bernard Pivot pour sa part a invité au moins à deux reprises, en 1975 et, comme le montre le film, le 2 mars 1990, « l’écrivain germanopratin » qui obtiendra le Prix Renaudot Essai en 2013.

    Oui, Gabriel Matzneff est un pervers, mais la société libertaire dans laquelle il vit – nous vivons - ne l’est pas moins, et sans doute Vanessa Springora a-t-elle pâti, à différents titres, de l’absence du père.

    Un film, évidemment pas Tout public, sans doute à voir et à méditer, même si sa trop longue longueur (2h) amoindrit vers la fin la haute intensité du début.

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  • Au cinéma : Bernadette, par Guilhem de Tarlé

    Bernadette - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Bernadette, un film français de Léa Domenach, avec Denis Podalydès (Bernard Niquet, conseiller en communication de Mme Chirac), Catherine Deneuve, Michel Vuillermoz et Sara Giraudeau (Bernadette, Jacques et Claude Chirac).

    Bernadette… Bernadette Chodron de Courcel, l’épouse de Jacques Chirac, une « première dame » qui entend se faire respecter par un mari – caricaturé comme un benêt - qu’elle aime, et qu’elle soutient, malgré ses infidélités et le quasi mépris qu’il manifeste à son égard.

    Une comédie amusante qui me permet d’affirmer tout le mal que je pense de Jacques Chirac… un long-métrage qui nous fait revivre quelques événements marquants de ses septennat et quinquennat, quinquennat qu’il a fait adopter par opportunisme, par référendum, alors qu’auparavant il s’était opposé à cette réforme – « le quinquennat, sous une forme ou sous une autre, serait une erreur et donc je ne l’approuverai pas » (14 juillet 1999). Mais n’est-ce pas une caractéristique de la classe politique, démocratique et républicaine, que de faire le contraire de ses promesses électorales – « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ».

    Non pas tout, mais beaucoup y passe : le « Super-menteur » des Guignols de l’info ;  la dissolution de 1997 ; la mort de Lady Diana ; la présidentielle de 2002 (Chirac 19.7 %, Le Pen 16.9 %, Jospin 16.1 %) ; la corruption et les affaires ; et sa haine de Sarkozy qu’il accuse de l’avoir trahi, comme si la trahison n’était pas dans l’ADN de la 5ème République depuis sa fondation – « vive l’Algérie française » - et de Chirac en particulier (Chaban – Delmas, puis Giscard d’Estaing).

    Evoquons pour conclure l’excellente prestation – comme toujours – de Sara Giraudeau qui interprète à merveille le rôle néfaste de Claude Chirac, conseiller en communication, l’éminence « rouge » - s’il en était besoin – du Président.

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  • Au cinéma : Les Fantômes d’Istanbul, par Guilhem de Tarlé

    Les Fantômes d'Istanbul - film 2020 - AlloCiné

     

    Art et Essai : Les Fantômes d’Istanbul, Un film turc de Azra Deniz Okyay.

    Byzance, Constantinople… Il y avait matière à un film magnifique et passionnant sur les Fantômes d’Istanbul ! Le synopsis annonçait « un portrait saisissant de la Turquie contemporaine »… et effectivement le vrombissement incessant des hélicoptères sur nos têtes donnait à penser sur le régime Erdogan, de même que l’allure « occidentalisée » des jeunes filles nous laissait perplexe en regard des fantômes en abaya qui revendiquent devant nos écoles !

    Le long-métrage commence par une coupure de courant qui plonge la ville dans l’obscurité, et le reste est sans intérêt… une succession d’images aussi obscures que le fil conducteur, qui n’a rien d’électrique… jusqu’à une fin en « apothéose » qui chante les « droits LGBTQ » !

    « Sans intérêt » vous dis-je !

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  • Au cinéma : Entre les lignes, par Guilhem de Tarlé

    Critiques Presse pour le film Entre les lignes - AlloCiné

     

    A l’affiche : Entre les lignes, un film anglais de Eva Husson, avec Odessa Young (Jane Fairchild, la femme de chambre de la famille Niven), Colin Firth (M. Niven), Joseph O’Connor (Paul Sheringham, l’amant de Jane),
    adapté du livre de Graham Swift, Le Dimanche des mères (2016).

    Entre les lignes… je m’interroge sur ce qu’il faut lire Entre (ces) lignes quand Jane Fairchild, la romancière, nous dévoile – nous déshabille – ses amours de petite bonne avec le fils du châtelain voisin.
    « Once upon a time… », mon épouse aime toujours beaucoup l’atmosphère « so british » de ces films qui nous immergent dans la société aristocratique anglaise du XIXéme siècle.
    Personnellement, j’y suis moins sensible, et j’éprouve une difficulté réelle à m’insérer dans un scénario fait de flash-backs incessants et inutilement compliqué notamment avec un cheval de courses qui évoque – nous dit-on - les fils de ces familles morts à la guerre (de 14).
    J’avoue en revanche avoir éprouvé une certaine émotion par le simple appareil du drame tandis que sans aucune fausse pudeur l’héroïne visitait la demeure vide de son amant et caressait les livres de sa bibliothèque.
    Ajoutons à cela les photos magnifiques dont nous gratifie la réalisatrice, à l’extérieur comme à l’intérieur … la beauté mise à nu.

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  • Au cinéma, pour "un film à mettre à la poubelle" : Nouveau départ, par Guilhem de Tarlé...

    Nouveau départ - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Nouveau départ, un film français de Philippe Lefebvre, avec Franck Dubosc et Karin Viard (Alain et Diane).

    Nouveau départ… Quel meilleur choix alors que nous venons de reprendre nos quartiers d’hiver ?
    Et pourtant j’ai honte de vous confesser que nous sommes allés voir cette nullité… Comment avons-nous pu prendre ce risque sans regarder une bande annonce alors que nous savons que l’un et l’autre de ces deux acteurs se produisent majoritairement dans des navets ? C’est sans doute cela l’addiction que j’évoquais à propos du Livre des solutions.
    Ce Nouveau départ coche malheureusement toutes les cases – j’insiste « toutes les cases » - d’un cinéma qui promeut la décadence de notre société. Un film à mettre à la poubelle avec les déchets non recyclables et même non susceptibles du compostage « citoyen et républicain, laïc et obligatoire », déjection de la loi AGEC (loi Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire) de  février 1920, elle-même issue de la Directive Déchets de l’Union Européenne.

    Il est plus que temps que l’industrie cinématographique prenne effectivement un Nouveau départ avec une production qui ne soit plus intensive mais de qualité !   

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  • Au cinéma : Le ravissement, par Guilhem de Tarlé

    Le Ravissement - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Le Ravissement, un film français d’ Iris Kaltenbäck, avec Hafsia Herzi (Lydia), Nina Meurisse (Salomé), Alexis Manenti (Milos) et Younès Boucif (Jonathan),
    à partir d’un fait divers.

    Alors que le président Macron décide, comme tous les totalitaires, de rendre « irréversible » le prétendu « droit à l’avortement », Ce Ravissement met en scène une sage-femme et le désir de maternité. Quelle divine surprise que ce quasi-documentaire sur l’accouchement en écho à la barbarie.

    Malgré un début trop long, ce premier long-métrage d’Iris Kaltenbäck est un « coup de maître », bien supérieur à sa bande-annonce, et magnifiquement interprété par Hafsia Herzi que nous avions appréciée en tant qu’actrice dans un film, pourtant médiocre, qu’elle avait réalisé il y a quatre ans : Tu mérites un amour.

    Difficile d’en écrire davantage sur ce Ravissement sans risquer de vous ravir l’intérêt de l’intrigue, sauf à s’arrêter sur ce premier ravissement qui est celui de la sage-femme en train de recueillir l’enfant avant de le confier à sa mère. Oui, Messieurs les politiques, il s’agit bien d’un enfant.

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  • Au cinéma : Les feuilles mortes, par Guilhem de Tarlé

    LES FEUILLES MORTES | Film Diaphana Distribution

    Prix du jury au Festival de Cannes 2023 : Les feuilles mortes, Un film finlandais d’Aki Kaurismäki avec Alma Pöysti (Ansa) et Jussi Vatanen (Holappa).

    Je ne faisais pas partie du jury, et je constate qu’en cet été finissant les très bons films, et même les bons, ne « se ramassent (pas) à la pelle »… Vivement samedi, ce sera l’automne !

    Les Feuilles mortes : un film bizarre, avec en fond sonore un transistor qui nous « flash-info » sur la guerre en Ukraine… du côté antirusse, normal pour des Finlandais… mais moi je suis de la génération Bécaud :

    « Moscou, les plaines d’Ukraine et les Champs Elysées
    On a tout mélangé »

    Et je ne m’étais jamais posé la question de l’appartenance de ces plaines à la Russie…

    Quand Ansa coupe Radio Zelenski, c’est pour écouter des mélodies tristes d’amour contrarié… Y a-t-il un lien avec le conflit russo-ukrainien (« je t’aime – moi non plus ») ?

    Le prince charmant d’Ansa est un prolétaire, comme elle, qui se révèle alcoolique.
    Les autres personnages paraissent figés, raides et droits, comme découpés dans du carton.
    On dirait un film d’amateur, mais il semble que ce ne soit pas le cas…
    Mon épouse, plus favorable, pense que ce long-métrage aurait gagné en intensité s’il avait été filmé en noir et blanc.

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  • Au cinéma : Le Procès Goldman, par Guilhem de Tarlé

    Le Procès Goldman - film 2023 - AlloCiné

    A l’affiche : Le Procès Goldman, un film français de Cédric Kahn, avec Arieh Worthalter (Pierre Goldman), Arthur Harari (Maître Kiejman) et Nicolas Briançon (Maître Garaud).

    Le Procès Goldman… j’avoue n’avoir aucun souvenir de cette affaire, ni du meurtre des pharmaciennes, ni des procès, ni même de l’individu et donc rien de son assassinat… un « black-out » total, et comme en outre l’actualité people ne m’intéresse pas, il a fallu que mon épouse me dise qu’elle ne connaissait qu’un seul Goldman, Jean-Jacques, dont nous avons appris qu’il était son demi-frère.

    Maintenant, je sais… il s’agit d’un gauchiste des années 60, ami de Krivine et encensé par toute l’intelligentsia et le showbiz de gauche, à commencer par Simone Signoret, truand et malfrat, et surtout fils de « héros de la résistance » et « juif polonais », ce sur quoi insista son « compatriote » Maître Kiejman pour obtenir l’acquittement par défaut de son client. Contre un tel pedigree, en l’absence de preuves matérielles, que voulez-vous, en effet, que fit Me Garaud, avocat de la Partie civile ?

    D’une affaire criminelle de droit commun, la salle d’audience s’est mue en salle d’accusation politique et révolutionnaire contre les « fâchistes » et le « racisme systémique de la Police »… L’affaire était gagnée, l’inculpé est devenu lui-même un héros, et qu’importe si le meurtrier des deux pharmaciennes du Bd Richard-Lenoir court toujours…
    Sauf si c’était lui puisqu’il fut assassiné en 1979… et qu’on ne sait pas, non  plus, par qui.
    De là où il se trouve, appréciera-t-il que je lui dédie le vers du poète assassiné : « Le sang qui a coulé est toujours un sang pur » ?

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