Au cinéma : Flo, par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Flo, Un film français de Géraldine Danon, avec Charles Berling et Marilyne Canto (les parents, Jacques et Anne-Marie Arthaud), Stéphane Caillard et Pierre Deladonchamps ( Florence et son frère Jean-Marie Arthaud), Alexis Michalik (Olivier de Kersauson) et Samuel Jouy (Jean-Claude Parisy).
Géraldine Danon présente Florence Arthaud comme une amie, et la marraine de son fils.
Une fois n’est pas coutume, Voltaire avait raison : « Mon Dieu, protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge ».
Je ne savais rien de la vie privée de la navigatrice avant d’entrer dans la salle de cinéma, et en quelques minutes, en quelques prises de vue, la réalisatrice a réussi à me la rendre parfaitement antipathique. Soit ce qu’elle nous dit de l’accident de voiture, de l’alcool et de la nymphomanie de l’héroïne est totalement vrai, et c’est alors un panégyrique du vice et de l’immondice… Soit c’est partiellement faux et exagéré, et alors pourquoi noircir, salir celle qu’elle nous montre par ailleurs comme une icône, un exemple à suivre, un modèle de volonté !
Le long-métrage (2h05) est bon, il aurait pu être très bon et tout public en le raccourcissant de ces longues minutes de scènes de sexe.
Quand la mer a recouvert les dernières photos, mon épouse et moi-même avons eu une pensée émue et désolée pour la famille de Florence Arthaud : la victoire de la Course du Rhum ne compense pas, évidemment, la honte de voir sa fille se vautrer comme une gourgandine.
J’avoue en outre m’interroger sur ce féminisme qui, à l’exception du lit, consiste à nier sa féminité pour s’activer comme un homme, mieux qu’un homme, au milieu des hommes !
Est est, non non : Que les femmes soient des femmes et les hommes des hommes.
Je conclurai, néanmoins, sur cette image magnifique de Florence qui « trinque » avec l’océan : elle boit la moitié de son verre avant de verser l’autre moitié dans la mer…
Santé !