Au cinéma : Monsieur le Maire, par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Monsieur le Maire, un film de Karine Blanc et Michel Tavares, avec Clovis Cornillac (le maire, Paul Barral), et Eye Haïdara (Joe Lynn).
Monsieur le Maire … Adjoint au maire de ma commune, je ne voulais évidemment pas manquer ce long-métrage que je pensais être un docu-fiction sur le dévouement de ces maires de petits villages qui, malgré leurs impératifs, leurs obligations et leurs soucis personnels, familiaux et professionnels, doivent être disponibles 24h/24 au service de leurs concitoyens et répondre immédiatement à leurs attentes, légitimes ou non.
A peine élu, au lendemain de son investiture, alors que le maire sortant, et sorti, nous avait remis du bout des doigts les clefs de la mairie, notre nouvel édile, sans aucune expérience comme toute sa liste, a été interpellé pour un vol de poubelle, un chien qui aboie et une reconnaissance de paternité… ce n’était que le début, avant de découvrir les récriminations contre l’éclairage public, la gestion des déchets verts, l’entretien du cimetière, la vitesse des voitures dans la commune, les canalisations qui se bouchent ou qui éclatent, les querelles de voisinage, l’école, les associations, la gestion des agents communaux et enfin les ambitions et incompatibilités d’humeur à l’intérieur même du conseil municipal… sans compter la centralisation de la « communauté d’agglomération » qui prend la main progressivement sur les compétences de la commune avec une « réunionite » permanente qui mobilise les élus !
Au lieu de cela, ce long-métrage porte quasiment exclusivement sur la désertification bien réelle des campagnes qu’il faut donc revitaliser comme le dit Monsieur le Maire « avec des vrais gens qui font des enfants ».
Mais on assiste alors à un scénario de pure propagande sur un « vivre ensemble » bisounours avec le Grand remplacement et les cas sociaux, que l’on dissémine sur tout le territoire.
En fait, je suis fautif, coupable de ma naïveté…
j’aurais évidemment dû me méfier, puisque je savais que les maires du département avaient été invités à une séance gratuite (financée par nos impôts) pour voir ce film… et recevoir ainsi la « bonne parole »…
Jamais je n’aurais dû aller voir cette production sans avoir regardé la bande-annonce.
il ne me reste qu’à me consoler d’avoir perdu ainsi mon temps et mon argent, et de ma fureur de m’être ainsi fait piéger, en vous écrivant en toute conscience : Surtout n’y allez pas !
Hélas, cette réalisation est inspirée de faits réels… Pauvre Monsieur le Maire !