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Au Cinéma... - Page 8

  • Au cinéma : La Mort en direct, par Guilhem de Tarlé

    La Mort en direct - film 1980 - AlloCiné

     

    (Re)voir  La Mort en direct, un film anglo-français de 1980, réalisé par Bertrand Tavernier, avec Harvey Keitel (Roddy), Romy Schneider (Katherine Mortenhoe) et la participation de son fils David (qui joue au ballon dans le square),
    adapté du roman éponyme de David Compton (1974).

    La Mort en direct, un long-métrage (2h08) avec des longueurs inutiles, qui expliquent sans doute qu’il  a été très mal « reçu » à sa sortie.
    Personnellement, je le trouve médiocre et mon épouse, qui n’est pas comme moi allergique au VOSTF, me dit quand même qu’il lui manque quelque chose.

    Dommage car la réalité d’aujourd’hui dépasse cette science-fiction de 1974. Nous sommes, comme dans le 1984 d’Orwell,  dans un roman d’anticipation, un livre et un film prémonitoires de la société infernale actuelle.

    D’abord, on peut s’interroger sur la maladie et l’offre des médicaments… Celle-ci est-elle vraie, ou le médecin un meurtrier ? et s’il est sincère, ne suggère-t-il pas l’euthanasie ?

    quant à la suite…
    il y a la réalité des « paparazzi » qui poursuivent Katherine ;
    il y a l’anticipation de l’Intelligence Artificielle (l’I.A.), lorsque la romancière écrit son livre en « collaboration » avec son ordinateur ;
    il y a aussi l’anticipation des puces, que l’on met déjà sous la peau, avec la greffe d’une caméra dans l’œil ;
    il y a encore l’anticipation du film permanent, avec les téléphones portables ;
    il y a enfin l’anticipation de la téléréalité.

    Sans doute faut-il lire le roman… Mais je n’irai pas, en tout cas, revoir le film.

  • Au cinéma : Perfect days, par Guilhem de Tarlé

    Perfect Days - film 2023 - AlloCiné

     

    Cannes 2023 : Perfect days, un film allemand (VOSTF) de Wim Wenders, avec Koji Yakusho (Hirayama).

    Perfect days… Le sujet de ces « journées parfaites » ( ?) est, nous dit-on, de savoir contempler « la beauté… (ou) la poésie du quotidien »…


    De qui se moque-t-on ?

    Les ¾ de ce très long-métrage (2h03) consistent à nous montrer un homme en train de briquer les cuvettes, robinetteries et miroirs des toilettes publiques de Tokyo…

    Alors, certes, ce « héros », pratiquement muet (ce qui est un atout en VOSTF), lève beaucoup les yeux au ciel pour sourire aux rayons du soleil qui filtrent à travers les branches des arbres… Tout cela aurait, peut-être, pu faire l’objet d’un court-métrage qui aurait mis en valeur le travail consciencieux dans les tâches les plus humbles. « Fais bien ce que tu fais »… nous faisait écrire mon professeur de 7ème en exergue de tous nos devoirs, et je pense à ce tailleur de pierres qui disait « bâtir une cathédrale ». M. Wim Wenders veut nous parler de la beauté mais ne sait malheureusement pas que la beauté se trouve aussi dans la concision.

    Evoquant son discours de réception à l’Académie Française, Ferdinand de Lesseps disait « Ne pouvant faire bien, j’ai fait mieux : j’ai fait court ».


    Retenons la leçon en concluant sur le seul aspect qui m’a paru intéressant à savoir – et on est aux antipodes de la beauté - les nombreuses vues de la ville de Tokyo.

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  • Au cinéma : Vincent doit mourir, par Guilhem de Tarlé

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    Cannes 2023 : Vincent doit mourir, le premier long-métrage de Stephan Castang, avec Karim Leklou (Vincent Borel) et Vimala Pons (Margaux).

    Vincent doit mourir, et l’on regrette qu’il ne meure pas très vite après le début du film, ce qui nous ferait gagner du temps.

    Vincent doit mourir traite, ou plutôt veut traiter, du sujet très à la mode, très récurrent, de la violence de et dans notre société. Chacun s'en plaint mais ils sont les mêmes qui la dénoncent et veulent la sacraliser en inscrivant l'avortement dans la constitution et l'euthanasie dans la loi. Permettez-moi de ne pas hurler avec les loups et ne pas manifester contre le feu - je l'ai déjà dit - avec les pyromanes.

    Les faits divers regorgent de ceux qui tuent "pour un regard" et l'on comprend qu'il s'agit du regard de la victime.

    Dans Vincent doit mourir - " Si tu ouvres les yeux, tu me regardes, et si tu me regardes tu m'agresses" - le "mauvais regard » est, comme dans la chanson, celui du tueur :

    « Elle a les yeux revolver
    Elle a le regard qui tue ».

     

    Après Acide et Le règne animalVincent doit mourir, est le 3ème film en deux mois qui commence de façon passionnante et haletante en mettant à l'écran un sujet original dont malheureusement le réalisateur ne sait très vite plus quoi faire et se perd dans.le farfelu et le grandguignolesque.

    Pourtant les yeux qui tuent, ça nous rappelle de bons souvenirs, ceux du fakir des Cigares du pharaon qui ordonnent au Professeur Philémon Siclone de tuer Tintin, et l’égyptologue, victime du « Radjaïdjah, le poison qui rend fou », de se mettre à chanter « Non, mes yeux ne te verront plus ».

    Plutôt que voir Vincent, relisez Hergé.

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  • Au cinéma : Pierre, feuille, pistolet, par Guilhem de Tarlé

    Pierre Feuille Pistolet - film 2023 - AlloCiné

     

    Art et Essai : Pierre Feuille Pistolet, un documentaire polonais de Maciek Hamela.

    Pierre Feuille Pistolet … Ce semble être un poème que récite une enfant dans le véhicule… Le titre original serait In the Rearview – « Dans le rétroviseur », qui me paraît plus légitime, qu’il s’agisse du rétroviseur de l’affiche dans lequel on voit précisément l’enfant du poème, ou qu’il s’agisse du rétroviseur qui raconte l’histoire vécue par les différents passagers.
    le réalisateur filme son engagement personnel bénévole de polonais qui a pris son véhicule pendant les six premiers mois de la guerre pour aller en Ukraine chercher des refugiés et les faire entrer en Pologne.

    A vrai dire ce n’est pas un film pour moi, un « road movie » comme on dit dans le milieu cinématographique, qui se passe à peu près entièrement dans l’habitacle d’un véhicule, et dont le seul intérêt viendrait des propos, en VOSTF, tenus par les différents occupants… je n’ai malheureusement pas une capacité intellectuelle adaptée à ce genre d’exercice.

    En outre, au risque de choquer, je ne me sens aucune empathie pour Zelenski… Cette invasion russe est l’un des sujets qui divise profondément ma famille politique que l’on peut qualifier de « droite nationale » ou – horresco referens – d’ « extrême droite ».

    Pour les uns, qui font démarrer cette « sale guerre » à l’agression russe du 24 février  2022, Poutine est un « pur produit du thékisme – KGB, un jour, KGB toujours ».
    Pour les autres la guerre est américaine qui veut mettre fin à la puissance russe en démembrant la Fédération de Russie avec une multitude d’états indépendants que l’on intégrerait dans l’Union européenne et dans l’OTAN.

    J’ai, pour ma part, la faiblesse de penser que, contrairement aux « droits fondamentaux de l’Union européenne » et aux « Valeurs de la République », Poutine s’oppose à l’idéologie woke et pense juste face à une société occidentale mortifère dont « l’homme nouveau » est transgenre.
    En outre, que savait-on de l’Ukraine, mais aussi du Donbass, et même de la Crimée, avant la guerre et la propagande continue sur les chaines d’info et autres médias du système ? j’ai cru comprendre, depuis, que le Dniepr divisait ce territoire en deux, d’un côté russophone, et de l’autre polonais…

    Comment, enfin, les mêmes qui ont créé ex nihilo l’Etat d’Israël sur la Terre promise des hébreux, peuvent-ils ignorer que Kiev fut du IXème au XIIème siècle la capitale du premier État russe ?  

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  • Au cinéma : Le théorème de Marguerite, par Guilhem de Tarlé

    Le Théorème de Marguerite - film 2023 - AlloCiné

     

    Cannes 2023 : Le Théorème de Marguerite, un film d’Anna Novion, avec Jean-Pierre Darrousin (le professeur Laurent Werner), Ella Rumpf et Julien Frison (les étudiants Marguerite et Lucas).

    Mathématiques quand tu nous tiens !

    Après avoir passé difficilement mon Bac Mathélem (« je vous parle d’un temps… »), j’ai décidé d’en finir définitivement avec les sciences et de me tourner vers le Droit. A bien y réfléchir j’ai eu tort : j’aime les règles écrites (les articles) et déteste la jurisprudence de la même façon que j’aime les postulats et les théorèmes mais déteste les sciences expérimentales, chimie et physique, qui constituaient le « panier garni » de ce deuxième Bac.

    C’est d’ailleurs une question qui me revient souvent : quelles études voudrais-je faire si je devais repartir à O ? Histoire ? Lettres ? Mathématiques ? et même tout simplement comptabilité ?

    Il se trouve qu’il y a quelques jours j’ai suivi avec intérêt une vidéo sur YouTube qui traitait du calcul d’une hauteur à partir de 2 triangles, et j’ai été particulièrement déçu de constater que j’avais tout oublié des sinus et des cosinus. J’ai aussi lu cet été le Claudine à l’école de Colette, et comme je ne savais plus rien je me suis surpris à rechercher les cours d’arithmétique pour faire, comme Claudine, les exercices préparatoires à l’École Normale d’Instituteurs. J’ai ainsi retrouvé les nombres entiers et les nombres premiers avec les PGCD et autres PPCM…

    C’est aussi sur les nombres premiers que planche Marguerite, au niveau cette fois-ci de l’École Normale Supérieure, pour tenter de démontrer la conjecture de Goldbach selon laquelle « tout nombre entier pair supérieur à 2 peut s’écrire comme la somme de deux nombres premiers ». inutile d’écrire qu’avant Marguerite, Je n’en avais jamais entendu parler.

    Mathématiques, quand tu nous tiens… C’est donc le sujet du film et précisément parce que celui-ci peut paraître rébarbatif, Anna Novion a réalisé une œuvre curieuse et, au sens propre, « extraordinaire ». Même mon épouse a beaucoup aimé, alors que le seul mot « chiffre » lui hérisse le poil et qu’elle cauchemarde encore sur les robinets qui fuient, les baignoires qui débordent et les trains qui se suivent à des vitesses différentes. Ce film, véritablement pour tous, plaira évidemment particulièrement aux étudiants et aux anciens des prépas et des grandes écoles qui y retrouveront la peinture de la vie qu’ils vivent ou qu’ils ont vécue. Il paraît même que les mathématiciens peuvent faire des arrêts sur l’image pour vérifier que tout ce qui est écrit au tableau noir est juste.

    Comme avec les nombres, même premiers, nous sommes dans le domaine de l’infini, il ne me paraît pas possible de donner une note / 20 à ce long-métrage, mais avec les Félicitations du jury, on peut sans doute écrire le commentaire contraire à celui que je lisais sur mes livrets scolaires : « Ne peut pas mieux faire ».

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  • Au cinéma : Et la fête continue, par Guilhem de Tarlé

    ET LA FETE CONTINUE – Cinéma le Séz'Art

     

    A l’affiche : Et la fête continue, un film de Robert Guédiguian, avec Jean-Pierre Darroussin et Lola Naymark (Henri et sa fille Alice), Ariane Ascaride, Robinson Stévenin et Grégoire Leprince-Ringuet (Rosa et ses deux fils, Sarkis et Minas).

    Et la fête continue… Eh bien non ! Nous n’étions pas à la fête, et après m’être demandé où était « la fête » et quelle était l’histoire, j’avais hâte que ce lent et long-métrage (1h46) s’arrête.

    J’avais pourtant deux raisons d’aller voir ce film avec plaisir, à savoir Ariane Ascaride, que j’aime bien en tant qu’actrice malgré son militantisme gauchiste, et Marseille où se déroule l’action… pour autant qu’il y ait une action…

    C’est en effet le gros défaut de cette réalisation.

    Robert Guédiguian, sous l’égide de la révolutionnaire allemande Rosa Luxembourg, veut nous parler de tout, allant de l’effondrement d’immeubles, rue d’Aubagne le 5 novembre 2018, jusqu’au génocide arménien qui perdure au  Haut-Karabakh, en passant par l’union de la gauche aux élections municipales de 2020, avec une histoire d’amour particulièrement factice et quelques gros plans qui se veulent intellectuels et poétiques. Finalement un ensemble décousu pour un scénario cousu de fil blanc, dans lequel – reconnaissons-le – Guédiguian règle quelques comptes avec les militants des partis de gauche tout en déversant un discours humanitariste et gauchisant.

    On peut d’ailleurs s’étonner de la contradiction de ces « nationalistes » arméniens que sont Minas et Sarkis (qui veut des enfants pour l’Arménie), en même temps militants des Sans-Papiers et, finalement, du Grand Remplacement en France.

    Bref un film sans intérêt, au cours duquel on s’ennuie, qui ne me laisse pas d’autre issue que de lui faire sa fête.

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  • Au cinéma : Monsieur le Maire, par Guilhem de Tarlé

    Monsieur, le Maire - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Monsieur le Maire, un film de Karine Blanc et Michel Tavares, avec Clovis Cornillac (le maire, Paul Barral), et Eye Haïdara (Joe Lynn).

    Monsieur le Maire … Adjoint au maire de ma commune, je ne voulais évidemment pas manquer ce long-métrage que je pensais être un docu-fiction sur le dévouement de ces maires de petits villages qui, malgré leurs impératifs, leurs obligations et leurs soucis personnels, familiaux et professionnels, doivent être disponibles 24h/24 au service de leurs concitoyens et répondre immédiatement à leurs attentes, légitimes ou non.

    A peine élu, au  lendemain de son investiture, alors que le maire sortant, et sorti, nous avait remis du bout des doigts les clefs de la mairie, notre nouvel édile, sans aucune expérience comme toute sa liste, a été interpellé pour un vol de poubelle, un chien qui aboie et une reconnaissance de paternité… ce n’était que le début, avant de découvrir les récriminations contre l’éclairage public, la gestion des déchets verts, l’entretien du cimetière, la vitesse des voitures dans la commune, les canalisations qui se bouchent ou qui éclatent, les querelles de voisinage, l’école, les associations, la gestion des agents communaux et enfin les ambitions et incompatibilités d’humeur à l’intérieur même du conseil municipal… sans compter la centralisation de la « communauté d’agglomération » qui prend la main progressivement sur les compétences de la commune avec une « réunionite » permanente qui mobilise les élus !

    Au lieu de cela, ce long-métrage porte quasiment exclusivement sur la désertification bien réelle des campagnes qu’il faut donc revitaliser comme le dit Monsieur le Maire « avec des vrais gens qui font des enfants ».
    Mais on assiste alors à un scénario de pure propagande sur un « vivre ensemble » bisounours avec le Grand remplacement et les cas sociaux, que l’on dissémine sur tout le territoire.

    En fait, je suis fautif, coupable de ma naïveté…
    j’aurais évidemment dû me méfier,  puisque je savais que les maires du département avaient été invités à une séance gratuite (financée par nos impôts) pour voir ce film… et recevoir ainsi la « bonne parole »…
    Jamais je n’aurais dû aller voir cette production sans avoir regardé la bande-annonce.
    il ne me reste qu’à me consoler d’avoir perdu ainsi mon temps et mon argent, et de ma fureur de m’être ainsi fait piéger, en vous écrivant en toute conscience : Surtout n’y allez pas !

    Hélas, cette réalisation est inspirée de faits réels… Pauvre Monsieur le Maire !

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  • Au cinéma : Le temps d'aimer, par Guilhem de Tarlé

    Critique film - LE TEMPS D'AIMER - Abus de Ciné

    Art et essai : Le Temps d’aimer, un film français de Katell Quillévéré, avec Anaïs Demoustier (Madeleine), Vincent Lacoste (François) et Paul Beaurepaire (Daniel).

    Le Temps d'aimer...  Selon le synopsis, La réalisatrice "entraîne ses personnages dans le Châteauroux des années 50", c'est-à-dire à l'époque des Américains. Pour mon épouse, castelroussine pur jus qui côtoyait leurs enfants aux abris bus, ils faisaient partie du décor naturel. Elle se rappelle aujourd'hui son désarroi, son incompréhension quand, à 17 ans, en 1967, elle les a vus partir.

    On lit dans le quotidien régional que Katell Quillévéré est venue ici rencontrer les témoins de cette période américaine. Elle n'a pas vu mon épouse mais elle a fouillé les archives et consulté les historiens locaux.
    C'est donc avec enthousiasme et nostalgie que nous nous sommes rendus à cette avant-première qui a rempli à craquer les 328 places du cinéma d'art et d'essai de la ville.
    Le Temps d'aimer ne fut pourtant pas le film que nous pensions aller voir, et avec nous sans doute la quasi-totalité des spectateurs.
    En fait les G.I. en Berry ne sont que les figurants d'un drame et d'une tragédie qui ont "fritzé" le très bon film. Nous avons compati au drame de cette jolie serveuse, amoureuse d'un officier allemand et violentée, sous les ciseaux de la haine, par le camp du Bien. Nous avons partagé la tragédie du fruit illégitime de ces amours "collaborationnistes", ce" fils de Boche".


    Ce n'était donc pas - je le répète- ce que nous pensions aller voir, mais la fiction aurait pu être nettement supérieure au documentaire.
    Malheureusement, comme Flo, ce long-métrage (plus de 2h) est gâché par des scènes véritablement nauséabondes, non pas au sens galvaudé du politiquement correct relatif aux "heures les plus sombres de notre Histoire"  mais celui du voyeurisme et même, pire que Flo, un voyeurisme d'urinoir.

    Quand, à rebours de ce féminisme « metoo », plus porno que les hommes, elles sauront suggérer plutôt que se vautrer, Géraldine Danon et Katell Quillévéré seront sans doute de grandes réalisatrices.

    Pour ma part, je retourne écouter Brassens :

    "J'aurais dû prendre un peu parti pour sa toison
    J'aurais dû dire un mot pour sauver son chignon
    Pour sauver son chignon".

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  • Au cinéma : Napoléon, par Guilhem de Tarlé

    Napoleon - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Napoléon, un film anglais de Ridley Scott, avec Joaquin Phoenix dans le rôle-titre, et Vanessa Kirby (Joséphine de Beauharnais).

    Du général Bonaparte à son épouse :

     Nice, le 10 germinal, an IV (30/03/1796)
    « A la tête des troupes, en parcourant les camps, mon adorable Joséphine est seule dans mon cœur, occupe mon esprit, absorbe ma pensée ».

    Il n’empêche que de réduire Napoléon, et 28 ans d’Histoire, à Joséphine et aux expéditions militaires avec 3 millions de morts…

      « c’est un peu court, jeune homme !
    On pouvait dire… Oh ! Dieu !... bien des choses en somme ».

    Mais, c’est vrai que Ridley Scott n’est plus un jeune homme, et que, fils de la perfide Albion, il ne pouvait pas traiter avec panache celui qui fut l’ennemi juré de l’Angleterre.
    C’est vrai aussi que ce long-métrage est déjà fort long (2h38) et que l’on parle d’une version de 4H30, qui en dirait forcément davantage…

    J’ai déjà écrit que nul ne sait dans quel camp il aurait été s’il avait vécu tel ou tel événement historique… On ne peut que constater l’héritage, et ignorer ce que celui du camp adverse aurait été. 

    Il faut donc se contenter de recenser les faits – ceux que l’on connaît ! – et de les caractériser, aujourd’hui, sans savoir quelle aurait été notre interprétation et notre appréciation à l’époque.

    Ce Napoléon se présente comme une succession de tableaux, de durées variables selon ce qu’ils racontent, plus ou moins intéressants, qui se caractérisent généralement, précisément comme dit ci-dessus, par l’absence de panache, avec certaines scènes regrettables, et inutiles, de « relations amoureuses » interdisant de montrer ce film aux enfants.

    Dommage car, malgré certaines facilités cinématographiques et quelques « libertés » historiques, cette fiction aurait pu être une bonne introduction à une étude sérieuse d’une période importante de l’Histoire de France et de l’épopée d’un Homme d’Etat qui ne laisse personne indifférent et, quoiqu’on en pense, nous change des ludions quinquennaux que vous savez.

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  • Au cinéma : The old oak, par Guilhem de Tarlé

    The Old Oak - film 2023 - AlloCiné

    Cannes 2023 : The old oak, un film anglais de Ken Loach, avec Dave Turner (TJ Ballantyne, propriétaire du pub, The old oak) et Ebla Mari (Yara, migrante syrienne).


    Contre le feu, je ne manifeste pas avec les pyromanes...
    Et ceux-ci d'ailleurs manifestent pour ne pas agir.
    C'est donc sans aucun complexe que, ce dimanche 12 novembre, nous sommes allés au cinéma, nous abriter de la pluie sous un vieux chêne.
    Hélas le vieux chêne de Ken Loach n'est pas celui de Vincennes au pied duquel St Louis rendait la justice .
    .
    The old oak est le 3ème opus d'une sorte de trilogie filmée dans le Nord-est de l'Angleterre qui fut le théâtre d'une grande grève des mineurs sous Margareth Thatcher en 1984.
    Dans MoiDaniel Blake le réalisateur dénonce une bureaucratie incapable de se mettre à la place d'un malheureux artisan qui a travaillé toute sa vie et se retrouve au chômage à la suite d'une maladie.
    Dans Sorry, we missed you, il dénonce l' « uberisation » c'est-à-dire l'exploitation de travailleurs que l'on qualifie d'indépendants alors que, sans aucune protection sociale et avec des revenus misérables, ils sont soumis à des cadences infernales imposées par des employeurs sans foi ni loi.

    Ken Loach est évidemment un militant de gauche, très à gauche, un anglais opposé aux gouvernements conservateurs  des Tories, ou social-démocrate de Tony Blair. Il n'empêche que ses deux premiers films, décevants par ailleurs, mènent des bons combats... ce n'est pas le cas du troisième qui n'est qu'un prospectus cinématographique manichéen pour l'accueil des migrants. Sylvie Binet, Secrétaire général de la CGT, en a d’ailleurs fait l’éloge – « un film comme ça, ça vaut 100 000 tracts » -, ce que confirme « le journal des curés de gauche » (de Gaulle),  La Croix, qui lui attribue 4 étoiles (« chef-d’œuvre »).

    A vous de juger.

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  • Au cinéma : Oui, "faisons du bruit" pour Sound of freedom, avec Guilhem de Tarlé

    Sound of Freedom - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Sound of freedom, un film américain d’Alejandro Monteverde, avec Jim Caviezel (l’agent fédéral Tim Ballard), inspiré de faits réels.

    Sound of freedom… C’est en effet un long-métrage qui fait du bruit… le bruit de la liberté, bien qu’il soit projeté dans très peu de salles puisque, selon les chaînes publiques (France info et F5) et bien d’autres médias, il s’agit d’une œuvre « complotiste » de la « mouvance conspirationniste et d’extrême droite américaine »…  Nous avons donc dû faire plus d’une heure de route pour aller le voir, et je comprends la « censure » (officieuse ou sous le manteau) dont il est victime puisque, en plus de tous ses défauts que je viens d’évoquer, il a le tort d’être un excellent thriller qui prend aux tripes du début à la fin sans qu’on ressente à aucun moment le temps passer (2h11).

    « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage » nous enseignait ce bon La Fontaine (mais l’étudie-t-on encore dans nos écoles ?).
    Les détracteurs peuvent donc se régaler avec le producteur Mel Gibson catalogué par Wikipédia comme « catholique sédévacantiste » et « ultraconservateur », tandis que l’acteur Jim Caviezel (déjà interprète de Jésus de Nazareth dans La Passion du Christ), serait un tenant de la théorie du complot. Quant à Tim Ballard, j’ai entendu qu’il serait candidat républicain « trumpiste » aux prochaines élections…

    Tim Ballard, précisément, le héros du film, et un héros tout court, qui s’est engagé dans la lutte contre le fléau de la pédocriminalité et le trafic d’enfants (2 millions d’enfants, deuxième trafic international après la drogue) avec la volonté non seulement d’arrêter les criminels, les trafiquants comme les « consommateurs », mais aussi de récupérer les victimes… C’est tout le sujet de ce Sound of freedom qui dénonce cet esclavage bien actuel et plus important que celui d’autrefois dont le camp du Bien  ne cesse de faire repentance et de nous culpabiliser.

    Sound of freedom, faisons du bruit pour le promouvoir et remercier la société Saje Distribution sans laquelle même les médias de gauche feraient silence.

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  • Au cinéma : Madame de Sévigné, par Guilhem de Tarlé

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    Avant-Première : Madame de Sévigné, un film français d’Isabelle Brocard, avec Karin Viard (Marie de Rabutin-Chantal, Marquise de Sévigné), Ana Girardot et Cédric Kahn (Françoise-Marguerite, sa fille, avec son époux François Adhémar, Comtesse et Comte de Grignan), et aussi Noémie Lvovsky (Mme de La Fayette).


    Ma chère bonne, comme l’écrit la Marquise à sa fille…
    Vous souvenez-vous de ma première enfance dans les années 50 à Paris quand Bonne Maman cousait pour « La Châtelaine » et me prenait par la main pour y porter ses ouvrages ?
    Parfois il lui arrivait de m'emmener beaucoup plus loin dans le salon d'une de ses amies où je me tenais accroupi à feuilleter quelque livre tandis que ces vieilles dames, autour d’une tasse de thé, évoquaient l'actualité entendue à la TSF... Diên Biên Phù, Mendes-France, les événements d'Algérie, de Gaulle ou Brigitte Bardot, dans des termes que, pour la plupart je ne peux pas reproduire ici sans tomber sous le coup de la Loi et peut-être les faire condamner par contumace.
    Durant ces longues promenades nous passions souvent devant un chocolatier (seulement devant) et ce ne fut que beaucoup plus tard que j'appris dans mon Lagarde et Michard que « La Marquise de Sévigné » était d'abord un écrivain...
    Si j'associe ce chocolatier aux thés de ma grand-mère, j'avoue qu'au lycée l'épistolière n'était pas, quant à elle, ma tasse de thé, et le film d’Isabelle Brocard ne me la rend pas sympathique. Il se concentre sur son tempérament narcissique et son « amour » exclusif, jaloux, envahissant, possessif et maladif qu’elle porte à sa fille ; il évoque – notre époque l’oblige - son côté « féministe », héraut de l’indépendance des femmes ; il ne dit pas grand-chose de la « femme du monde », il ne dit rien de son humour, parfois grivois, et rien non plus, rien surtout de la chroniqueuse, « journaliste », témoin de son époque, rien enfin de son vocabulaire et de son style littéraire sans lesquels elle n’aurait sans doute laissé aucune trace dans la littérature.

    Bref un long-métrage qui me paraît passer à côté de son héroïne, et donc décevant, parfois ennuyeux, même si les photos sont jolies et donnent l’envie d’aller visiter le château de Grignan. Mon épouse est plus bienveillante que moi qui considère que Karin Viard interprète son rôle à merveille… Mais joue-t-elle vraiment ou n’est-elle pas à l’image de son modèle ?

    Ce film sortira en salle à la mi-février ce qui donne au spectateur éventuel le temps de lire les 1 120 lettres recensées de Mme de Sévigné dont 764 adressées à sa fille…

    Bon courage.

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  • Au cinéma : Flo, par Guilhem de Tarlé

    Flo - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Flo, Un film français de Géraldine Danon, avec Charles Berling et Marilyne Canto (les parents, Jacques et Anne-Marie Arthaud), Stéphane Caillard et Pierre Deladonchamps ( Florence et son frère Jean-Marie Arthaud), Alexis Michalik (Olivier de Kersauson) et Samuel Jouy (Jean-Claude Parisy).

    Géraldine Danon présente Florence Arthaud comme une amie, et la marraine de son fils.

    Une fois n’est pas coutume, Voltaire avait raison : « Mon Dieu, protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge ».

    Je ne savais rien de la vie privée de la navigatrice avant d’entrer dans la salle de cinéma, et en quelques minutes, en quelques prises de vue, la réalisatrice a réussi à me la rendre parfaitement antipathique. Soit ce qu’elle nous dit de l’accident de voiture, de l’alcool et de la nymphomanie de l’héroïne est totalement vrai, et c’est alors un panégyrique du vice et de l’immondice… Soit c’est partiellement faux et exagéré, et alors pourquoi noircir, salir celle qu’elle nous montre par ailleurs comme une icône, un exemple à suivre, un modèle de volonté !

    Le long-métrage (2h05) est bon, il aurait pu être très bon et tout public en le raccourcissant de ces longues minutes de scènes de sexe.

    Quand la mer a recouvert les dernières photos, mon épouse et moi-même avons eu une pensée émue et désolée pour la famille de Florence Arthaud : la victoire de la Course du Rhum ne compense pas, évidemment, la honte de voir sa fille se vautrer comme une gourgandine.

    J’avoue en outre m’interroger sur ce féminisme qui, à l’exception du lit, consiste à nier sa féminité pour s’activer comme un homme, mieux qu’un homme, au milieu des hommes !

    Est est, non non : Que les femmes soient des femmes et les hommes des hommes.

    Je conclurai, néanmoins, sur cette image magnifique de Florence qui « trinque » avec l’océan : elle boit la moitié de son verre avant de verser l’autre moitié dans la mer…

    Santé !

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  • Au cinéma : Le premier amour, par Guilhem de Tarlé

    Premier amour - film 2015 - AlloCiné

     

    A l'affiche : Le Premier Amour, Un film français de Marcel Pagnol, avec Luis Mariano et Louis Jouvet, en 1946 ; avec Pierre Fresnay et Jacqueline Bouvier, en 1947 ; avec Alain Cuny et Gérard Philippe, à nouveau en 1947 ;  mais aussi un film américain de William Wyler, ami de Marcel Pagnol, en 1969.

    Eh bien, non ! Ce film n’a finalement jamais été produit et nous ne pouvons le voir ni en salle, ni en vidéo… seulement lire le scénario en livre de poche…

    « Tu vois que je ne suis pas morte. Il y avait un grand arbre ; il s’est battu contre le Feu, et il avait perdu. Il était couché par terre, et le Feu avait laissé des abeilles rouges qui le mangeaient. Je me suis approchée parce que c’était joli… ».


    C’était naguère, au temps jadis, avant la Civilisation. La Tribu était composée d’individus, des hommes d’un côté, des femmes de l’autre… Au printemps, on faisait courir  les filles, et les hommes les poursuivaient. Cette « société » - si l’on peut dire – était soumise à la Loi. Les femmes élevaient les enfants et les hommes pêchaient et chassaient des mammouths et autres bêtes sauvages et énormes. Un seul animal était plus fort que la Tribu et l’on ne se battait pas contre lui : le Feu. Heureusement « le Feu a peur de l’eau, et la rivière nous défend ».

    Le scénario raconte une « course du Printemps » et une Fille Blonde qui ne veut pas courir, la protection que « l’Homme pâle » lui apporte, l’exil de ce premier couple qui transgresse la Loi, la naissance d’un enfant et, contre le grand froid, la nécessité de le chauffer. C’est alors avec son instinct, son intelligence et sa volonté de mère, que la Femme « apprivoise » le Feu.

    Marcel Pagnol nous dépeint ainsi la naissance de la civilisation avec l’homme protecteur, la Femme, l’amour, la naissance d’un enfant, et le Feu.

    Souhaitons qu’un cinéaste retrouve la flamme suffisante pour réaliser ce long-métrage.

    C’est mieux que Les Feux de l’amour,  et c’est évidemment à lire, dans l’attente de la fête de la Nativité, devant la crèche, auprès du feu.

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  • Au cinéma : Marie-Line et son juge, par Guilhem de Tarlé

    Marie-Line et son juge de Jean-Pierre Améris (2023) - Unifrance

     

    A l’affiche : Marie-Line et son juge, un film français de Jean-Pierre Améris, avec Louane Emera et Michel Blanc (dans les rôles-titre), Victor Belmondo (Alexandre) et Philippe Rebbot (le père de Marie-Line),
    adapté du livre Changer le sens des rivières (2019) de Murielle Magellan.

    « Certes de nos voisins l’alliance m’enchante,
    Mais leur langue, à vrai dire, est trop envahissante »

    Jean-Pons-Guillaume Viennet s’en désolait déjà devant l’Académie française, il y près de deux siècles, dans son Epitre à Boileau  . Le Grand Remplacement des mots est aussi, malheureusement, une réalité : je lis que ce film est un « buddy-movie »  c’est-à-dire un film qui met en scène un « « duo de choc », deux personnages que tout oppose.
    En l’occurrence, les Laurel et Hardy sont un juge, enfermé sur lui-même, et une fille de « milieu modeste », extravertie et exubérante, tatouée - sans doute de partout -, minijupe et poitrine à l’air, dont la mère s’est suicidée et le père « en situation de handicap » - comme on dit maintenant de façon ampoulée au lieu d’un simple « handicapé » – victime d’un accident du travail.

    L’actrice Louane, à elle seule, « crève l’écran » et « fait » le film comme elle l’avait fait dans La Famille Bélier (2014) dont nous gardons un excellent souvenir.

    On passe un bon moment à voir ce long-métrage qui s’oppose au déterminisme social : « Quand on veut, on peut (…) la chance, on la provoque (…) Redresse la tête, pousse la barrière » ne sont pas « des phrases de riche ».
    C’est sans doute ce qu’écrit dans son roman Murielle Magellan, dont je n’ai jamais entendu parler.
    C’est peut-être aussi l’objet de la filmographie de François Truffaut à propos duquel, je serais bien incapable d'écrire quelque chose, n’ayant, comme Marie-Line. aucune culture cinématographique. Je n'ai d'ailleurs sans doute jamais vu, ni en 1962 ni depuis, son Jules et Gim qui est le « film culte » d’Alexandre et du juge.
    Dans son Dictionnaire passionné du cinéma, Laurent Dandrieu écrit que Jules et Jim est un film « raté »... En tout cas Marie-Line et son juge ne l’est pas.
    Une chose m’a choqué pourtant, mais avec Edouard Philippe tous les mensonges sont permis, à savoir la ville du Havre en permanence sous un soleil éclatant !

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