Au cinéma : Au fil des saisons, par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Au Fil des saisons, un film franco-américain de Hanna Ladoul et Marco La Via, avec Morgan Saylor, Andrea Riseborough et Catherine Deneuve (Charlie, Laura Sanders, Solange Fagard, à savoir la petite-fille, sa mère et sa grand-mère ), Martin Scorsese (comme producteur exécutif), Mélita Toscan du Plantier (coproducteur) et Emmanuel de Boissieu au mixage.
Au Fil des saisons… C’était déjà le nom d’un film d’animation de 2017, et même si le scénario d’aujourd’hui se développe sur une année à la campagne, je ne suis pas sûr que ce titre soit le plus idoine pour cette histoire de poules, si vous me permettez ce terme trivial à l’égard de ces trois femmes réunies par un cancer, tandis que leurs volailles sont confinées par la grippe aviaire.
Alors que ses fille et petite-fille sont américaines, Solange Fagard a le triple atout d’être française, de porter le prénom de la sainte patronne du Berry et d’être native de Cucuron. Malheureusement c’est une militante écolo endurcie qui, pour « sauver la planète », a abandonné sa fille et raconte à sa petite-fille, inconnue, qu’elle n’a pas avorté parce que « à l’époque cela n’était pas légal ». Finalement ce film, qui rappelle à certain critique le retour de « l’enfant prodigue » , n’est-il pas une plaidoirie contre l’IVG ?
Il s’agit en effet d’une relation mère-fille, de traiter du pardon, de réconciliation et de réunification familiale, optimiste et pleine d’espoir, que les critiques – qui ne sont pas à une pédanterie près – qualifient de « feel good movie »… Ce sont les mêmes cuistres d’ailleurs qui m’accuseront de « spoiler » ce long métrage pour dire – en français - que j’en dévoile la fin… en fait ils doivent souffrir de dyslexie car le verbe juste – français - est « spolier » quand on dérobe au spectateur son droit de suivre le Fil des saisons sans en connaître la conclusion.