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Au Cinéma... - Page 13

  • Au Cinéma : Barbie, par Guilhem de Tarlé

    Barbie - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche :  Barbie, un film américain de Greta Gerwing, avec Margot Robbie dans le rôle-titre et Ryan Gosling (Ken).

     

    « Je suis une poupée de cire, une poupée de son (…)

    Sous le soleil de mes cheveux blonds (…)

    Je vois la vie en rose bonbon ».

     

    Les « poupées Barbie », les vraies, en chair et en os, ne sont pas mon type féminin, tandis que celles « de cire et de son » (et de plastique) n’ont jamais fait partie de mon univers de Dinky toys ou de Norev.  

    Je ne serais donc pas allé voir ce long-métrage (1h55) sans l’apostrophe d’une de mes nièces attendant « avec impatience » ce que j’allais en dire. Il est vrai qu’Oppenheimer et Barbie font la une de l’actualité cinématographique, et que je ne pouvais peut-être pas me défiler…  j’ai donc relevé le gant malgré les précédents Lady Bird et autres filles du Docteur March de la même réalisatrice, que j’aurais déjà pu ne pas voir.

    Je le regrette, très chère nièce, et mon commentaire vous décevra sans doute. Deux heures d’ennui à bailler devant un film qui se veut engagé avec, par-ci, par-là, pour qui ne s’endort pas, des propos « féministes », que j’ai vaguement entendus, contre le « patriarcat », absolument sans intérêt.

    Ce « Barbie land » de Mattel, Barbie (Barbara Millicent Roberts) et Ken, m’est absolument inconnu, et le restera.

    De rose, d’ailleurs, je n’aime que celui du Rosé.

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  • Au cinéma : Les algues vertes, par Guilhem de Tarlé. Un long-métrage très politique contre le système et la corruption...

    Les algues vertes - Haut et Court

     

    A l’affiche :  Les Algues vertes, un film français de Pierre Jolivet, avec Céline Sallette (Inès Léraud, journaliste d’investigation, notamment à France Culture), Nina Meurisse (Judith, la compagne de la journaliste), Julie Ferrier (Rosy Auffray, l’épouse de Jean-René Auffray décédé dans une vasière remplie d’algues vertes, en septembre 2016), adapté de la BD Les algues vertes – l’histoire interdite d’Inès Léraud (et Pierre van Hove), tirée de sa propre enquête.

     

    « Quand vient la fin de l'été sur la plage

    Il faut alors se quitter, peut-être pour toujours

    Oublier cette plage… »


    C'est une chanson des Chats Sauvages de 1962, année de triste mémoire pour notre pays qui bradait ses départements d'Algérie tandis que le machinisme américain envahissait nos fermes "hexagonales", endettait nos paysans et conduisait au remembrement des terres pour une agriculture intensive.

    Sur la plage d’Hillion, dans la baie de St Brieuc, en 1971, la fin de l'été était définitive et la plage à oublier avec des vagues migratoires d'algues vertes, portées par les marées - vertes - venant grand-remplacer les baigneurs, riverains et touristes.

    Le point commun entre l'agriculture industrialisée et les algues vertes se trouve dans les énormes quantités d'azote nécessaires à la première qui viennent polluer la mer... qui pollue la terre... qui pollue l'air.

    Avec un gaz toxique H2S (hydrogène sulfuré) et les cadavres de 2 chiens, 36 sangliers, 1 cheval, jusqu’à celui d’un sportif faisant son jogging ou d’un agent d’une déchèterie, comme pièces à conviction, Les algues vertes nous racontent un combat de David et Goliath, d’une journaliste et quelques individus contre les mastodontes agro-alimentaires, la FNSEA, les lobbies du tourisme, les politiques et même les procureurs, qui refusent un lien de causalité entre l’azote, les algues et les décès.


    Un long-métrage contre le système et la corruption - l'un ne va pas sans l'autre - qui nous renvoie aux excellents La Fille de Brest (2016) ou Dark Waters (2020).

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  • Au cinéma : L'Ours, par Guilhem de Tarlé

    L'Ours en DVD : L'Ours - AlloCiné

    A l’affiche :  L’Ours, un film français de 1988, repris en octobre 2022, réalisé par Jean-Jacques Annaud,
    adapté du roman Le Grizzly (1916) de James-Oliver Curwood.

    Commençons par rappeler, du même réalisateur, l’excellent docufiction Notre-Dame brûle sorti en mars de l’année dernière.

    L’Ours… On sait depuis La Fontaine « qu’il ne faut jamais
    Vendre la peau de l’ours qu’on ne l’ait mis par terre ».

    Cuwwood en aurait fait personnellement l’expérience qu’il raconte dans son livre, et que le film nous montre magnifiquement, quand, à la chasse, il s’est trouvé seul, désarmé, devant un ours debout, vindicatif, qui, après lui avoir exposé sa supériorité, lui a tourné ostensiblement le dos.

    Mon épouse voulait absolument revoir ce film… pour la 3ème fois, et c’est vrai que les scènes se succèdent toutes plus touchantes et émouvantes les unes que les autres, pour les adultes comme pour les enfants, sous la réserve que ceux-ci ne soient pas trop impressionnables (la mère morte, les animaux tués et déchiquetés, les grognements et les mâchoires de l’ours, etc.).

    Il se conclut par une citation du roman : « Il est un plaisir plus grand que celui de tuer, c’est celui de laisser vivre ».
    D’aucuns en tirent un argument contre la chasse… je ne le pense pas, qui constate que celle-ci fut, avec la cueillette, le premier  moyen de nourrir l’Homme, et qu’elle est à la fois une tradition, respectable comme telle, et un élément d’équilibre de la nature.
    Il ne s’agit pas moins d’une morale à méditer à notre époque qui bafoue le respect de la vie.

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  • Au cinéma : Oppenheimer, par Guilhem de Tarlé

    Critique du film Oppenheimer - AlloCiné

     

    A l’affiche :  Oppenheimer, un film américain de Christopher Nolan, avec Cillian Murphy dans le rôle-titre, Emily Blunt (Kitty, son épouse), Robert Downey. Jr (Lewis Strauss), Tom Conti (Albert Einstein) et Gary Oldman (le Président Harry S. Truman),
    adapté du livre  American Prometheus : The Triumph and Tragedy of J. Robert Oppenheimer  (2005) de Kai Bird et Martin J. Sherwin.

    L’ouvrage de référence n’est, à ma connaissance, pas traduit en français, dont la lecture, pourtant, faciliterait sans doute la compréhension de ce biopic.
    Après Memento on est encore déçu par ce trop long métrage (3h). Il me semble que Christopher Nolan connaît tellement son sujet qu’il est incapable de se mettre à la portée du spectateur moyen que mon épouse et moi-même croyions être, mais peut-être sommes-nous au-dessous de la moyenne.

    Il y avait pourtant matière à un film passionnant sur l’enthousiasme et les doutes, la réussite et la mise en cause, Triumph and Tragedy,  du « Père de la bombe atomique ».

    Triumph, c’est le pilotage du projet Manhattan et la construction de la ville nouvelle de Los Alamos, en plein désert du Nouveau-Mexique, pour la réalisation de la 1ère bombe atomique – le « gadget » - jusqu’au succès de l’essai Trinity du 16 juillet 1945 ;

    Tragedy, ce sont d’abord Hiroshima et Nagasaki, des 6 et 9 août 1945, qui lui font ressasser le poème hindou – « Maintenant, je suis devenu la Mort, le destructeur des mondes »,  avant de regretter devant le Président Truman qui le traitera de « pleurnichard » : « J’ai l’impression d’avoir du sang sur les mains » ;

    C’est aussi le faux procès qui lui est intenté pour espionnage et trahison en raison de ses affinités communistes.

    Malheureusement le réalisateur nous bombarde de dialogues entre une multitude d’intervenants, avec des va-et-vient incessants dans l’espace et dans le temps, qui atomisent les scènes et nuisent à la bonne relation des événements.

    Dommage !

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  • Au Cinéma : Memento, par Guilhem de Tarlé

    Amazon: Memento [Blu-Ray]: DVD et Blu-ray: Blu-ray

     

    A l’affiche :  Memento, reprise d’un film américain (2000) (VOSTF) de Christopher Nolan, avec Guy Pearce (Léonard Selby).

    Memento… « A voir plusieurs fois pour pleinement le comprendre et l'apprécier comme il se doit », c’est un commentaire que nous lisons d’un spectateur et, effectivement, la jeune fille l’avait déjà vu, avec qui nous en avons parlé au sortir du cinéma.

    Elle nous a même précisé, spontanément, qu’une première séance en VOSTF devait être particulièrement difficile.

    Tout ça pour dire que la mise en scène de cet individu à la mémoire de poisson rouge, qui veut se venger du viol et du meurtre de sa femme, était trop compliquée pour nos cervelles de moineau.

    Peut-être faudrait-il y retourner en VF ?

    Nous avions vu, il y a six ans, du même réalisateur un excellent Dunkerque dont j’avais écrit qu’il aurait été dommage de ne pas le voir.

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  • Au cinéma : Vers un avenir radieux…, par Guilhem de Tarlé

    Vers un avenir radieux - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche :  Vers un avenir radieux, un film italien (VOSTF) de Nanni Moretti, avec Nanni Moretti (Giovanni, le réalisateur) et Mathieu Amalric (Pierre).

    Vers un avenir radieux… Le scénario n’est pas passionnant sur un cinéaste italien imbu de lui-même que son épouse cherche à quitter, mais l’intérêt du long métrage est ailleurs sur le film dans le film, à savoir la révolution hongroise de 1956 et l’entrée des chars soviétiques dans Budapest, le 2 novembre, pour l’écraser.

    Selon l’historien Michel Mourre, on dénombra 25 000 morts.


    Ma génération s’en souvient (j’étais dans ma dixième année) et sans doute faut-il préciser qu’à l’époque le maître du Kremlin était Nikita Kroutchev, celui-là même qui avait présenté, quelques mois plus tôt, au XXème congrès du Parti communiste d’Union Soviétique réuni à huis-clos, un rapport lançant une campagne de « déstalinisation ».

    Vers un avenir radieux… c’est la bulle de la dernière vignette de la BD de Nury et Robin : La Mort de Staline.

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  • Au Cinéma : Stars at noon, par Guilhem de Tarlé

    Stars at Noon - film 2022 - AlloCiné

     

    A l’affiche :  Stars at noon, un film français (et pourtant en VOSTF –américain et espagnol- difficile à lire car souvent blanc sur blanc !) de Claire Denis, Grand prix au festival de Cannes 2022, avec Margaret Qualley (Trish, la journaliste américaine) et Joe Alwyn (Daniel, le voyageur anglais),
    d’après le livre éponyme de  Denis Johnson (1986).

    L’action se passe au Nicaragua, et commençons d’abord – A tout Seigneur tout honneur – par rendre hommage à Christophe Colomb qui y débarqua en 1502.

    Mais ce long-métrage (2H17) se déroule, si l’on se réfère au livre, il y a 40 ans, en pleine guerre froide, lors de la révolution sandiniste, du nom d’un révolutionnaire, Sandino, fusillé en 1934 par la général Anastasio Somoza, après avoir pris part à la guerre civile visant à libérer le pays de la tutelle américaine.

    C’est à la suite d’un séisme de 1972 et d’un détournement de l’aide internationale que le mouvement insurrectionnel sandiniste se reconstitue et renverse en 1979 le président de la République Anastasio Somoza, fils du précédent. Une guerre civile oppose alors la junte sandiniste au pouvoir, soutenue par le bloc soviétique et Cuba, aux Contras (contre-révolutionnaires) en même temps qu’à des dissidents, à la frontière du Costa Rica, qui accusent le gouvernement de trahir les idéaux révolutionnaires et nationalistes.

    L’intrigue - s’il y en a une - suspend sa solution aux résultats des élections qui se dérouleront en 1984 et qui légaliseront la junte sandiniste en faisant élire son chef, le commandant Daniel Ortega, à la tête de l’État.

    Pourquoi raconter tout ça… parce que, précisément, le film ne le raconte pas en nous livrant un scénario incompréhensible illustré par une succession de coucheries sans intérêt. Décidément je n’ai pas de chance avec Claire Denis qui déjà m’avait profondément ennuyé l’an dernier Avec amour et acharnement.

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  • Au Cinéma :  Les Vengeances de Maître Poutifard, par Guilhem de Tarlé

    Les Vengeances de Maître Poutifard - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche :  Les Vengeances de Maître Poutifard, un film français de Pierre-François Martin-Laval, avec Christian Clavier (Robert Poutifard), Isabelle Nanty (Huguette Poutifard, sa mère) et Jennie-Anne Walker (Claudine Haignerelle, l’institutrice),
    d’après le roman de Jean-Claude Mourlevat, La troisième vengeance de Robert POUTIFARD.

    Mon épouse me reproche souvent de ne pas savoir voir les films pour enfants avec des yeux d’enfants… mais ces vengeances sont-elles un film pour enfants, même s’il se termine avec une morale sur le pardon ?
    Mon dernier petit-fils, dans sa onzième année, était heureux de sa séance, mais il a précisé que l’histoire était différente du livre. Effectivement j’apprends que le réalisateur a fait « des modifications pour être plus en phase avec notre époque » ! Comme si l’innocence des enfants, celle qui les fait rire devant une tarte à la crème, n’était pas intemporelle ! Quel besoin y avait-il de mettre en scène des influenceuses ? et, quoi qu’on pense de l’individu, la deuxième vengeance qui met en scène le président n’a rien de drôle et n’enseigne certainement pas aux enfants le respect de l’autorité qui manquerait aux émeutiers qui brûlent, saccagent et pillent notre pays.

    J’ai tendance à penser (et à espérer) que mon petit-fils était davantage content d’être allé au cinéma que de ce qu’il y a vu. Il me semble d’ailleurs qu’il n’a ri qu’une seule fois, comme tout le monde, dans la scène du restaurant qui, malgré son outrance, est effectivement amusante.

    Très franchement, il y a mieux à faire pour divertir nos enfants ou petits-enfants que cette nullité de Christian Clavier.

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  • Au cinéma : L'odeur du vent, par Guilhem de Tarlé

    L'Odeur du vent - film 2022 - AlloCiné

     

    Art et Essai :  L’Odeur du vent, un film iranien de Hadi Mohaghegh, avec lui-même dans le rôle de l’électricien.

    Si les films d’action se caractérisent par un rythme trépidant, je parlerais en l’occurrence d’un film d’inaction.

    L’Odeur du vent… un titre énigmatique pour une heure et demie de contemplation, mais je ne suis pas un contemplatif ; un long-métrage sur le dévouement mais je n’ai ni l’empathie ni la charité pour y éprouver une quelconque émotion. L’acteur principal est la lenteur, le second, les ennuis, les obstacles,  qui arrivent en rafale jusqu’à me faire rire – à tout le moins sourire, mais ce n’est pas une comédie. Sans doute faut-il citer un troisième personnage, à savoir le paysage iranien, qui ressemble parfois à un décor.

    Hadi pourrait fredonner avec Charles Aznavour :

    J’ai travaillé

    (…)

    Sans répit,

    Jour et nuit

    (…)

    En oubliant

    Mes amis, mes amours… mes emmerdes.

     

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  • Au Cinéma : Le grand chemin, par Guilhem de Tarlé

    Le grand chemin - la critique du film - CinéDweller

    Art et Essai :  Le Grand chemin, un film français de 1987 (reprise en août prochain), de Jean-Loup Hubert, avec son fils Antoine Hubert (Louis). Anémone (Marcelle) et Richard Bohringer (Pelo).

    Décidément je dois être un bien horrible personnage pour ne pas partager l’émotion de mon épouse, de la salle et des critiques, devant ces souvenirs d’enfance du réalisateur. « Tout ce qui est conté, nous dit-il, est vrai (…) à l’exception des scènes en haut de l’église». L’action se passe en 1960 dans la France de notre enfance qui fait couler des larmes nostalgiques aux yeux des spectateurs, mais ce long-métrage m’a paru superficiel et sans intensité.

    Cette réalisation date de 1987, et l’on ne peut donc pas évoquer un effet de mode, mais déjà j’avais été déçu par L’Île rouge dans lequel (sur laquelle) le réalisateur, Robin Campillo, raconte sa prime jeunesse, en 1972, à Madagascar.
    Plus curieux, ce scénario d’un enfant confié à un couple « qu’un lourd secret sépare », en pleine campagne, se retrouve pratiquement à l’identique dans la production irlandaise d’avril dernier, The quiet girl, adaptée d’une nouvelle de 2011, Les trois lumières (Claire Keegan).

    Finalement, à force de sortir de 10 à 20 films par semaine, qui disparaissent de l’affiche aussi vite qu’ils y apparaissent, l’imagination ou l’innovation n’arrivent sans doute pas à suivre et le « copié-collé » semble avoir de beaux jours devant lui.

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  • Au cinéma : Il boemo, par Guilhem de Tarlé

    Critique du film Il Boemo - AlloCiné

    A l’affiche :  Il Boemo, un film tchèque de Petr Vaclav,  avec Vojtëch Dyk, dans le rôle-titre.

    Il Boemo… « L’amour est enfant de Bohême »… et effectivement une moitié environ de ce trop long-métrage (2h14) consiste en des scènes d’intrigues amoureuses et libertines qui ne sont pas à mettre sous tous les yeux.

    En cela ce film est décevant qui aurait pu être passionnant en faisant découvrir au grand public Josef Myslivecek, dit Il Bohemo, musicien compositeur tchèque du XVIIIème siècle.

    Je n’ai aucune connaissance artistique et musicienne mais je lis qu’il est pratiquement inconnu de nos jours alors qu’il fut de son vivant « une figure incontournable du monde de la musique en Europe » et, auteur de plus de 80 opéras, il connut un succès retentissant dans les théâtres italiens, particulièrement au Royaume de Naples.

    Ce Biopic bénéficie, heureusement, d’une très belle bande son, et les mélomanes apprécieront les scènes d’opéras et les voix des cantatrices.

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  • Au cinéma : Dernière nuit à Milan, par Guilhem de Tarlé

    Dernière nuit à Milan - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche :  Dernière nuit à Milan,  un film italien d’Andrea Di Stefano, avec Pierfrancesco Favino (Franco Amore).

    « C’est un revolver d’honnête homme, il n’a jamais servi »

    C’est quasiment en citant le Gendarme de La Pastorale d’Yvan Audouard que le policier Franco Amore prépare son discours de départ à la retraite, mais un mauvais cousinage de son épouse nous entraîne sur l’autoroute de Milan…

    Un bon polar que recommande Pierre Marcellesi sur Boulevard Voltaire.

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  • Au cinéma : Carmen, par Guilhem de Tarlé

    Carmen - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Carmen,  un film français, le premier long-métrage du chorégraphe Benjamin Millepied, avec Melissa Barrera, dans le rôle-titre, Paul Mescal (le garde-frontière Aidan) et Rossy de Palma, la tante de l’héroÏne.

    Carmen…

    « Le cirque est plein, c’est jour de fête
    Le cirque est plein de haut en bas,
    Les spectateurs, perdant la tête
    (…)
    Toréador, en garde ! »

    C’est cela Carmen… perdre la tête dans les danses de jolies bohémiennes, rêver d’être toréador  sous « le regard brûlant des Andalouses », dans la fumée des cigarettes, en buvant du Manzanilla…

    La Carmen de Millepied relève de la publicité mensongère… Ni Garde montante, ni oiseau rebelle, ni toréador, mais une migrante…  on appréciera l’originalité !  

    Il y a de l’impudence, de l’escroquerie, de la mégalomanie, à s’approprier le titre d’une œuvre de renommée mondiale pour une réalisation quelconque…
    C’est mille pieds au cul qu’il mériterait.guilhem de tarlé.jpg

     

  • Au cinéma : Sur l’Adamant, par Guilhem de Tarlé

    Sur l'Adamant de Nicolas Philibert (2022) - Unifrance

     

    Berlinale 2023, Ours d’Or du Meilleur film  : Sur l’Adamant,  un long-métrage français de  Nicolas Philibert, et je m’interroge sur les critères du festival Berlinois qui attribue ses distinctions.

    Sur l’Adamant… je n ‘y suis pas allé par hasard… Après Je verrai toujours vos visages et Temps mort, on m’avait parlé d’un « sujet dur encore sur la prison »…

    Néanmoins, la lecture du synopsis mentionnait un centre d’accueil pour les « adultes souffrant de troubles psychiatriques », et la bande annonce n’annonçait rien de tentant… j’ai donc longuement hésité, et durant la projection, en pensant au Principal, j’ai regretté de ne pas avoir joué ma décision aux dés ! Peut-être aurais-je eu la chance de tomber sur un impair… « je n’y vais pas » !

    Je n’ai, en effet, ni l’empathie, ni la bienveillance, ni la charité, de passer près de deux heures dans des « ateliers » au milieu de personnes « en situation de handicap » psychiques, comme on dit maintenant comme si le substantif « handicapés » était « discriminatoire »… J’ai failli sortir de la salle au bout d’un quart d’heure, furieux de perdre mon temps, et persuadé que les plus fous étaient le réalisateur, les producteurs et distributeurs qui voulaient attirer un public avec un tel « documentaire »… C’est le revers de la médaille du cinéma subventionné.
    Il paraît en outre que c’est le premier volet d’un triptyque… Il faudra s’en souvenir pour éviter les suivants.

    Avouons, néanmoins, que malgré mon ennui je suis sorti de la salle moins coléreux qu’au début. Je n’avais, c’est vrai, jamais entendu parler de cet Adamant, un bâtiment flottant sur la Seine, en plein cœur de Paris, affecté au traitement de malades mentaux… Sans doute cette thérapeutique est-elle préférable, quand elle est possible, à la « prison » - mon interlocutrice n’avait pas tort - des hôpitaux psychiatriques.

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  • Au cinéma : L’Île rouge, par Guilhem de Tarlé

    https://www.francetvinfo.fr/pictures/1iszi6kZfQmMNXiQ4jIEd4YI5Ng/fit-in/720x/2023/05/24/646e29c6537b3_l-ile-rouge-affiche-01-05-ok-hd-jpg.jpg

     

    A l’affiche  : L’Île rouge,  un film français de Robin Campillo,  avec Quim Gutiérrez, Nadia Treszkiewicz et Charles Vausselle (Robert, ou Roberto, Colette et leur fils Thomas Lopez).

    L’Île rouge… Le titre est accrocheur, alors que le film m’a déçu.
    L’Île… Avec à l’ouest le canal du Mozambique qui la sépare du continent africain, et à l’est l’océan Indien, les  587 000 km2 de Madagascar constituent un territoire légèrement plus étendu que la France métropolitaine (544 000 km2).

    Rouge… c’est le « surnom » de l’île en raison de la couleur de la terre.

    Le synopsis qui évoque « les dernières illusions du colonialisme », m’avait pourtant laissé imaginer une ambiguïté volontaire pour aborder l’action des communistes en faveur de l’indépendance, le 26 juin 1960, jusqu’au renvoi définitif de l’armée française 12 ans plus tard..

    Bref, j’espérais un film – certes, engagé – mais néanmoins intéressant sur presque un siècle d’Histoire française à Madagascar, des années 1880 aux années 1970.

    Il s’agit en fait du regard du réalisateur, fils d’un sous-officier de l’armée de l’air, sur les deux années qu’il a vécues, enfant, à Madagascar, avant que la France n’en soit chassée… cela m’a paru lent et peu intéressant, et je partage l’avis du critique qui écrit qu’ « on ne saisit pas toujours les tenants et les aboutissants ».

    Rassurez-vous la case antifrançaise est quand même bien cochée. Le long-métrage se conclut par une charge particulièrement violente contre l’armée, et un fort relent anticolonialiste, qui nous cache l’état actuel de Madagascar indépendant : ce pays bat aujourd’hui tous les records de pauvreté avec notamment des infrastructures en ruine et la survivance du pousse-pousse et de son homme-cheval (qui, lui, a du mal à survivre). 

    J’avoue néanmoins que cette chronique autobiographique de Robin Campillo a plu à mon épouse qui  a apprécié une réalisation originale et, surtout, qui y a retrouvé la Fantômette de la Bibliothèque rose, mais moi, à la même époque, je m’intéressais davantage aux fantômettes du lycée d’à côté.

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