Au Cinéma : Limbo, par Guilhem de Tarlé
Art et Essai : Limbo, un film Hongkongais (VOSTF) de Soi Cheang, avec Yase Liu (Wong To), Ka Tung Lam et Mason Lee (le flic vétéran et son supérieur).
Limbo… Deux acteurs principaux n’apparaissent pas au générique à savoir les bas-fonds de Hong-Kong et, surtout, la Violence extrême de ce long-métrage (1h58).
Malgré la nuit et les coins sombres que surplombent des tours vertigineuses de lumière blafarde, impossible de s’endormir au milieu des poubelles, des détritus, des mains coupées et autres membres démembrés sous les coups qui pleuvent autant que le déluge qui inonde les ruelles de la ville.
Certes, on ne s’ennuie pas à tenter de dénouer ces histoires qui s’enchevêtrent, du trafic de « caisses » à celui de la drogue en passant par un serial killer, avec la « violence policière » et un « homicide routier »… mais trop de violences tuent sans doute la violence ; et l’émotion, et l’empathie pour les victimes, et l’intérêt pour l’intrigue, disparaissent sur les visages des spectateurs qui quittent la salle, se regardant les uns les autres, avec un sourire au coin des lèvres.
Mon épouse est plus bienveillante que moi, qui n’a pourtant pas su m’expliquer ce titre de Limbo. Le nom d’Enfer nous semblerait plus approprié.