Au cinéma : Les filles d'Olfa, par Guilhem de Tarlé
Festival de Cannes : Les Filles d’Olfa, un documentaire franco-tunisien de Kaouther Ben Hania avec, dans leurs propres rôles, Olfa Hamouni et ses filles cadettes Eya et Tayssir Chikhaoui, et les actrices Hend Sabri, Ichraq Matar et Nour Karoui (la « doublure » d’Olfa et ses deux filles aînée Ghofrane et Rahma Chikhaoui, « dévorées par le loup »).
Beaucoup trop de bavardages pour un film en vostf ; un scénario compliqué dans lequel la réalisatrice se met elle-même en scène pour expliquer sa mise en scène avec, en même temps sur le plateau - hidjab sur la burqa -, la personne réelle d'Olfa et l'actrice qui la double ; sans doute, enfin, à nouveau, un auteur (je me refuse à dire une "autrice") qui connaît trop bien son sujet pour se mettre à la (petite) hauteur du spectateur. Désolé, mais je n'avais jamais entendu parler d'Olfa ni de ses 4 filles.
Bref un long-métrage qui n'est pas fait pour moi, même si l'on voit avec intérêt cette mère, divorcée, s'activer pour l'éducation de ses enfants dans un huis-clos - une véritable pièce de théâtre - qui ne montre rie de l'environnement extérieur sauf quand c'est trop tard, quand ses aînées sont embrigadées dans le Djihad.
Quelles images épouvantables que ces "êtres" en niqab, et cette petite fille née et vivant dans une prison, dont la maman est un fantôme noir !
Avouerais-je néanmoins que je n'ai ressenti ni émotion ni empathie pour ces femmes dont aucune ne m'a même aguiché...
Mon épouse, davantage impressionnée et plus favorable que moi, a néanmoins laissé tomber, en sortant de la salle, qu'on était loin des 4 filles du Dr March... Effectivement, mais elles non plus, j'aurais pu ne pas les voir...