UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Au Cinéma... - Page 17

  • Au Cinéma : Les choses simples, par Guilhem de Tarlé

    Les Choses simples - film 2023 - AlloCiné

    A l’affiche : Les Choses simples, un film français d’Éric Besnard, avec  Lambert Wilson (Vincent, l’entrepreneur) et Grégory Gadebois (Pierre, spécialiste en biologie marine).

    Les Choses simples… "Et surtout la santé" comme on l'entend dire durant tout le mois de janvier pour souhaiter des vœux de Bonne année. Effectivement la santé n'est-elle pas la plus belle de ces Choses simples à laquelle on pense quand elle fait son cinéma, même en série Z (comme zona), pour se faire désirer quelques semaines.
    La santé en outre n'est pas qu'un besoin physique, elle est aussi un besoin mental, et la salle était anormalement pleine pour ces Choses simples dÉric Besnard...
    Certes Lambert Wilson peut rameuter, et dans une moindre mesure Gregory Gadebois... mais très certainement, au-delà de ces têtes d'affiche, dans notre société  "hyper connectée", géo localisée et trépidante de vitesse, cette affluence illustre un grand besoin de Choses simples.
    Encore raté ! Ces Choses simples ne font pas dans la simplicité. Après un bon commencement qui oppose le monde "moderne" et la France profonde, rurale et montagnarde, à la manière de Belle et Sébastien, le scénario se dévoie dans le duo d'un oligarque et d'un savant solitaire, spécialiste des fonds marins.
    L'hommage vibrant que ce dernier rend au plancton paraît le seul intérêt du film. Il nous rappelle l'exploit d'Alain Bombard, le Naufragé volontaire, qui en 1951 et 1952 a traversé la Méditerranée et l'Atlantique sur un canot de sauvetage. Il a démontré que "l'eau de mer, le poisson et le plancton" offrent à l'homme "ce qu'il faut pour VIVRE, ou du moins pour SURVIVRE".

    J'engage le spectateur à se plonger dans le livre passionnant et haletant qu'il en a tiré, plutôt que de se noyer dans ce roman cinématographique médiocre qui se termine à l'eau de mer….. de rose... même si on est gratifié de très belles photos.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au Cinéma : Nos soleils, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArt et Essai : Nos Soleils, un film espagnol, de Carla Simon.

    Nos Soleils… Une fois encore, nous avions été attirés par la Bande Annonce, qui laissait entrevoir l’agression d’une exploitation agricole par un promoteur photovoltaïque… en fait, quelques scènes éparses dans un film de 2H, trop long pour être un bon film.


    Dommage, les photos sont belles d’une exploitation d’arbres fruitiers en Catalogne, dans la commune d’Alcarràs, mais à l’instar des pêchers et autres figuiers, ce long-métrage aurait dû être élagué de longueurs et sans doute raccourci d’une demi-heure. C’est d’abord un film d’ambiance avec l’insouciance des enfants, la bêtise adolescente, et le temps qui passe pour un grand-père qui concluait ses marchés en tapant dans la main…

    Peut-on faire perdurer cette exploitation familiale face à un propriétaire avide deguilhem de tarlé.jpg monnaies sonnantes et trébuchantes, des grandes surfaces qui rackettent les producteurs avec des prix d’achat moitié moindre du prix de revient, et enfin une « écologie » triomphante qui veut « sauver la planète » - et surtout se remplir les poches - en arrachant des hectares d’arbres pour recouvrir la nature de panneaux solaires…

    Dans mon village berrichon, de la même manière, un propriétaire trouve plus lucratif de substituer un champ de panneaux à une exploitation de noisetiers… et il se moque de l’enlaidissement du paysage puisqu’il habite loin de là, à la ville.

  • Au Cinéma : Saint Omer, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : Saint Omer, un film français, le premier long-métrage d’Alice Diop, avec  Guslagie Malanda (Laurence Coly, alias Fabienne Kabou), Kayije Kagame (Rama, romancière), Valérie Dréville (la Présidente de la Cour d’assise) et Aurélia Petit (l’avocat de Laurence Coly).

    Contrairement à mon épouse, je n'ai aucun souvenir de cette "histoire vraie", le corps d’une petite Adelaïde, âgée de 15 mois, retrouvé en novembre 2013 sur la plage de Berk-sur-mer, et la condamnation de sa mère, Fabienne Kabou, pour infanticide en 2017.
    C'est le drame d'un déni de grossesse et peut-être d'un refus de maternité.

    Le spectateur a quitté la salle de cinéma pour la Cour d'assise de Saint Omer et se retrouver à l’audience, peut-être même, s’il n’est pas « récusé », parmi les jurés.
    Ce long-métrage est un docufiction, ou plutôt une fiction documentaire, fiction avec le personnage inventé de Rama, une romancière, sans doute la documentariste elle-même, Alice Diop, qui a effectivement assisté à ce procès.

    A vrai dire, cette intervenante déconcerte qui vole la vedette à l’accusée avec je ne sais quelle référence littéraire, beaucoup trop intellectuelle pour moi, qui va de Marguerite Duras à Médée, même si c’est celui de Pasolini. Dommage ! la réalisatrice aurait dû s’intéresser davantage à l’accusée, sénégalaise qui, malgré sa parfaite intégration apparente et son français impeccable, refuse d’assumer la responsabilité de son meurtre en évoquant ses relations avec sa mère restée au Sénégal, ses « voix » et ses « visions » et la nécessité de protéger son enfant de la « malveillance ». On a dit d’elle qu’elle était "une mère qui avait offert sa fille à la mer...".

    Quant à Son avocate, elle nous a passionné dans un autre registre, qui parle desguilhem de tarlé.jpg relations inextricables de la mère et de l’enfant durant la grossesse, et des « traces » évidentes de la mère dans l’enfant, mais aussi de celles de l’enfant dans la mère après la naissance…

    Réflexion à méditer qui donne à penser que tout n’est peut-être pas à jeter chez Alice Diop, réalisatrice connue par ailleurs pour ses documentaires et son militantisme contre les « violences policières » et pour la « diversité ».

  • Au Cinéma : La Famille Asada, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : La Famille Asada, un film japonais (VOSTF), inspiré de faits réels, de Ryôta Nakano, avec Kazunari Ninomiya ( Masashi Asada, auteur d’un album de photos Asadake).

    La Famille Asada… Jamais 2 sans 3… C’est Anne Brassié (Perles de Culture, sur TV Libertés) qui m’a incité à voir, après Maternité éternelle et Mademoiselle Ogin,  cet autre film japonais dans lequel, précisait-elle,  « les Japonais n’y sont plus accroupis !!!!! ». il s’agit cette fois-ci de japonais avec un appareil de photos !

    J’ai lu aussi une bonne recension de cette production dans la revue La Nef qui mentionne une « émotion (…)bouleversante ».
    Désolé, mais ce trop long métrage (2h07) ne m’a ni ému, ni bouleversé, ni même amusé. Sans doute, suis-je allergique au cinéma japonais dont j’ai vu une petite douzaine de réalisations qui, pour la plupart, m’ont ennuyé ou presque…

    La Famille Asada, n’a pas réussi, elle non plus, à m’intéresser sur le sujet, pourtantguilhem de tarlé.jpg intéressant, de la photo qui reste quand les photographiés nous ont quitté, seul lien social avec les absents et partant seule trace de notre passé familial dans notre présent.
    Après avoir composé des photos de famille, le photographe Mashi Asada a acquis sa célébrité en restaurant les photos retrouvées dans les décombres du tsunami du 11 mars 2011(Fukushima), qui ont permis aux rescapés de renouer avec leurs disparus.

    Mon épouse a aimé… moi pas… mais je m’étonne du silence complet du réalisateur japonais quant à la catastrophe nucléaire consécutive au séisme…

  • Au Cinéma : C’est arrivé près de chez vous, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArt et Essai : C’est arrivé près de chez vous, un film belge, de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde, avec Benoît Poelvoorde (Ben)… interdit aux moins de 12 ans.

    C’est arrivé près de chez vous… En tout cas, si par hasard ce film arrivait  près de chez vous, fuyez le…

    La bande annonce était aguichante avec un humour particulièrement noir… malheureusement, il aurait fallu se contenter de ce très court métrage. Le reste était sordide, même si on ne peut pas s’empêcher de rire à la scène de l’anniversaire.

    Ce long-métrage ne dure qu’une heure et demi, mais  paraît néanmoins fort longguilhem de tarlé.jpg qui raconte la réalisation d’un documentaire sur un tueur. C’est un cours de stratégie pour choisir les bonnes victimes ; on y apprend aussi à lester les corps pour les noyer et enfin, ce qui a énormément choqué mon épouse, la fabrication d’un certain cocktail…

    Un film très violent, à éviter comme les ¾ des films où sévit Benoît Poelvoorde.

  • Au Cinéma : Mademoiselle Ogin, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArt et Essai :  Mademoiselle Ogin, un film japonais (VOSTF) de 1962 réalisé par Kinuyo Tanaka, avec Tatsuya Nakadai (le samouraï Ukon), Ganjirô Nakamura et Ineko Arima (Sen no Rikyu, maître de thé, et sa fille Ogin).

    Mademoiselle Ogin… C’est le sixième et dernier film de la réalisatrice Kinuyo Tanaka, mise à l’honneur durant tout le week-end par le cinéma d’art et d’essai de Châteauroux. Après Maternité éternelle, et en regard d’une offre cinématographique grand public peu attirante et/ou trop longue (Avatar ou Babylon) nous avons continué notre immersion japonaise.

    Il s’agirait à nouveau d’une « histoire vraie » à la fin du XVIème siècle. Alors que leguilhem de tarlé.jpg christianisme est proscrit, la fille du maître de la « cérémonie du thé », qui officie auprès de l’empereur, est amoureuse d’un samouraï chrétien.
    En ce sens, ce long métrage fait écho à l’excellent film de Martin Scorsese (2017), Silence, sur la persécution des chrétiens dans le Japon du XVIIème siècle.

    On reprochera à ce film ses lenteurs.

    Pour ma part, j’évoquerai particulièrement ma stupéfaction de voir ce peuple, ignorant des chaises, fauteuils et canapés, vivant en permanence au ras du sol, accroupi.

  • Au Cinéma : Maternité éternelle, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArt et Essai :  Maternité éternelle, un film japonais (VOSTF) de 1955 réalisé par Kinuyo Tanaka, avec Yumeji Tsukioka (Fumiko)

    Maternité éternelle… Il semble que le titre original se traduise par Seins éternels… ce qui ne me paraît pas avoir davantage de signification pour nous raconter l’histoire d’une femme que le cancer d’un sein conduit à une mastectomie… apparemment l’histoire vraie d’une poétesse (Fumiko Nakajô), mère de deux enfants et divorcée, amoureuse du mari de sa meilleure amie… avant de coucher – ce qui est plus original - avec un journaliste dans son lit d’hôpital…
    Ce « vaudeville » dramatique est tiré à la fois des poèmes de l’héroïne et du livre dans lequel ledit journaliste, Akira Wakatsuki, raconte son histoire d’amour.

    Ce long-métrage, restauré, est sorti l’an dernier sur les écrans français et tire songuilhem de tarlé.jpg titre de gloire dans le fait que Kinuyo Tanaka serait la première cinéaste japonaise d’après-guerre, après avoir été une grande actrice issue du cinéma muet.

    Pour notre part, outre ces merveilleuses salutations japonaises, où chacun s’incline devant l’autre, nous avons noté le « machisme » du mari de Fumiko, et la soumission de cette dernière, accentuée par le fait qu’on nous montre ces femmes perpétuellement accroupies, au ras du sol.

    Bref, un film intéressant sur la société japonaise des années 50.

  • Au Cinéma : Vaincre ou mourir, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgAu cinéma : Vaincre ou mourir:  un film français  de Vincent Mottez et Paul Mignot, produit par Nicolas de Villiers, le Puy du Fou et Saje Distribution, avec Hugo Becker (Général François-Athanase Charette de La Contrie)

    Au cinéma… Je n’ose pas écrire mon habituel « A l’affiche » puisque ce film sorti mercredi 25 janvier est présenté dans seulement 300 salles de cinéma sur les 5 250 dont nous bénéficions en France… Nous avons dû, pour le voir, nous déplacer à Bourges, à 60 km de chez nous…

    A vrai dire, on comprend l’hostilité et la fureur de la classe politico médiatique en regard de ce réquisitoire contre la Révolution française qui, au nom des « droits de l’homme » a voulu exterminer le peuple vendéen… «Suivant les ordres que j’ai reçus (…) Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher –dira le général Westermann – j’ai tout exterminé ».

    Nous avions déjà vu avec beaucoup d’intérêt en avril 2020 un DVD de Daniel Rabourdin, La Rébellion cachée – Ils défient la Terreur…

    Avec ce long-métrage, le grand public prend connaissance de ces heures les plus sombres de notre histoire : de mars 1793 à mars 1796, du soulèvement vendéen qui refuse la levée en mars de 300 000 hommes décrétée par la Convention, jusqu’à l’exécution du général Charette .

    Tout est dit, tout est montré, de la guillotine aux « Colonnes infernales » de Turreau, en passant par les noyades de Carrier à Nantes.

    « Liberté, que de crimes on commet en ton nom »… Chacun connaît la formule de Mme Roland avant de monter sur l’échafaud le 8 novembre 1793… les réalisateurs et les producteurs commettent précisément le « crime » de les dénoncer, et le site Allociné affiche 10 critiques de presse dont 7 sont « très mauvais », de L’obs au quotidien progressiste mondain Le Figaro.

    Vaincre ou mourir… La formule n’est-elle pas magnifique pour finir de présenterguilhem de tarlé.jpg nos vœux en ces derniers jours de janvier ?

    Vaincre ou mourir… n’est-ce pas ce que nous devrions nous répéter sans cesse face au totalitarisme rampant que l’on subit dans tous les domaines jusqu’à, précisément, vouloir nous interdire d’aller voir ce film…

    Bon sang ne saurait mentir, le capitaine Sergent avait écrit de même « Ma peau au bout de mes idées »… C’est l’honneur du général Charette !

    Requiescat in pace !

  • Au Cinéma : L'envol, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArt et Essai : L’Envol :  un film italien de Pietro Marcello, avec Raphaël Thiéry (Raphaël, le père), Juliette Jouan (Juliette, sa fille), Noémie Lvovsky (Adeline), Louis Garrel (Jean) et Yolande Moreau (la fée),

    librement adapté du roman russe Les Voiles écarlates d’Alexandre Grine


    L’Envol… La bande-annonce était tentante, avec de très belles photos, mais l’heure quarante de ce long-métrage nous a paru longue avec un scénario confus que ni mon épouse ni moi-même n’avons réussi à comprendre. Entrant dans la salle, j’ai entendu une spectatrice dire que le nomguilhem de tarlé.jpg seul du réalisateur la faisait venir « les yeux fermés »… Les a-t-elle ouverts ? C’est vrai que les critiques étaient positives du précédent Martin Eden (2019), que mon épouse avait bien aimé, même si, personnellement, « j’aurais pu ne pas le voir »…

     

    Peut-être cet Envol est-il trop intellectuel pour moi, qui fait lire et chanter par l’héroïne l’Hirondelle de Louise Michel, dont, attendant la fin, je faisais mien la supplique :

    « Écoute, je voudrais m’en aller avec toi ».

  • Au Cinéma :  Youssef Salem a du succès , par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : Youssef Salem a du succès :  un film français de Baya Kasmi, avec Ramzy Bedia (Youssef) et Noémie Lvovsky (Lise, éditrice).


    Youssef Salem a du succès… comment peut-on encore nier le Grand Remplacement lorsque celui-ci s’affiche, se filme et se distribue dans toutes les salles de cinéma ?


    Après le très bon Les Miens de Roschdy Zem, c’est le tour de Youssef, dont on peut penser qu’il n’aura aucun succès tellement ce long-métrage est médiocre.


    C’est à nouveau l’histoire, comme dans l’excellent Citoyen d’honneur, d’un auteur d’origine algérienne, bien intégré dans la société française, qui raconte sa famille avec ses mœurs et sa mentalité. Mais tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse, et Baya Kasmi n’a pas la verve de ses prédécesseurs. Dommage, les premières images de ce jeune couple sur une plage algérienne donnait à espérerguilhem de tarlé.jpg une belle histoire…

    Le film aurait dû s’arrêter là.

    La scène de l’éditrice au soir du Goncourt est d’une nullité crasse, et je m’interroge sur la raison d’être de la case « lesbienne » : formalité obligatoire pour le financement du film, « modernité » du réalisateur ou illustration d’une civilisation française et européenne décadente ?

  • Au Cinéma : Les Banshees d’Inisherin, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArts & Ciné : Les Banshees d’Inisherin, un film iralndais (VOST) de Martin McDonagh, avec Brendan Gleeson, Colin Farrel et Kerry Condon (Colm Doherty, Padraic Suillebhain et sa sœur Siobhan).

    Inisherin est une île de la côte ouest irlandaise, à l’exact opposé mais sur la même latitude que Dublin. Quant aux Banshees, ce sont des fées dont les plaintes sont annonciatrices de la mort d’un proche.
    Sans autre rapport que peut-être la difficulté du « vivre ensemble, le film se déroule sur fond de guerre civile ce qui situe l’action dans les années qui suivent la naissance de l’État libre d’Irlande (1921).

    Le seul intérêt de ce long-métrage (2h) me paraît dans le beau paysage de cetteguilhem de tarlé.jpg région de l’Irlande. Il raconte une amitié brisée entre des personnages quelque peu dégénérés… Le critique du quotidien régional lui attribue 3 étoiles (très bon), ce qui aurait dû m’alerter surtout que son commentaire aligne les expressions toutes faites de celui qui n’a rien à dire : « mise en scène inspirée, script au cordeau essentiellement construit sur des non-dits »… Amen !

    Je modérerais quand même mon propos en signalant que mon épouse a bien aimé… C’est vrai qu’on ne s’ennuie pas.

  • Au Cinéma : 16 ans, par Guilhem de Tarlé

    Arts & Ciné : 16 ans, un film français de Philippe Lioret, avec Teïlo Azaïs (Léo), Sabrina Levoye et Nassim Lyes (Nora et son frère Tarek).

    « Sois pas fâchée si je te chante les souvenirs de mes 15 (16) ans
    (…)
    Ces amourettes insignifiantes… »
                                                                         (Adamo)

    15 ans… 16 ans… Rien que le titre est aguichant… Soixante ans plus tard, me remémorer mes 16 ans… 1963… Comme Léo j’étais en seconde au lycée, sauf que je redoublais, et que mon lycée public de Châteauroux était à l’époque un lycée de garçons ; il nous fallait donc attendre la sortie pour rencontrer les Nora Annick, Geneviève et autres Marie ou Solange du lycée privé d’à côté…
    Sheila chantait L’école est finie, et Françoise Hardy

    « Comme les garçons et les filles de mon âge
    Connaîtrai-je bientôt ce qu’est l’amour ? »

    Quant à Claude François :

    « Elles sont toutes belles, belles, belles comme le jour ».

    16 ans… c’est en effet un premier amour d’adolescents, que le Grand Remplacement rend impossible. On prête à Philippe Lioret la volonté de réaliser une version contemporaine de Roméo et Juliette : « Shakespeare a écrit cette pièce au XVIème siècle, mais (…) transposable à notre époque. Aujourd’hui les familles Capulet et Montaigu ne se battent plus en duel à tous les coins de rue, mais une simple étincelle peut mettre le feu aux poudres »…
    De qui se moque-t-il ?

    Je ne veux pas dévoiler le scénario de ce très bon film dont l’action nous prend auxguilhem de tarlé.jpg tripes, mais il n’est en rien un « remake ». La violence de Tarek et ses amis n’est évidemment pas assimilable aux duels, et surtout le fossé qui sépare les familles de Nora et de Léo est un fossé culturel, ce qui n’est absolument pas le cas, au contraire, des amants de Vérone. En ce sens l’évocation de ces derniers participe à la propagande, à la fois gauchiste et libérale, qui veut nous faire croire que les hommes sont interchangeables, en niant les identités des peuples et des continents.

    Sous cette réserve, on regarde avec beaucoup d’intérêt cette peinture malheureusement très réaliste de notre société, « métissée » selon Mélenchon, et violente à tous égards.

    Concédons d’ailleurs que, si les amants de Shakespeare se sont, eux, volontairement, consciemment, l’un et l’autre, donné la mort pour s’unir, nous pouvons néanmoins saluer ces jeunes lycéens d’aujourd’hui en adaptant les derniers mots du Prince de Vérone, quand le rideau tombe : « Jamais il n’y eut histoire plus douloureuse que celle de Juliette Nora et de son Roméo Léo ».

  • Au Cinéma : Le Parfum vert, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArts & Ciné : Le Parfum vert un film français de Nicolas Pariser, avec Vincent Lacoste (Martin, l’acteur qui a recueilli les derniers morts du comédien empoisonné), et Sandrine Kiberlain (Claire, dessinatrice de bandes dessinées).


    Peut-être fallait-il être au parfum du complot (d’extrême-droite ?) pour apprécier ce Parfum vert, auquel mon épouse et moi-même n’avons rien compris, et le responsable du cinéma nous a dit que nous n’étions pas les seuls.


    Une fois de plus, j’accuse le critique du quotidien régional deguilhem de tarlé.jpg n’avoir pas vu le film, qui évoque « une réflexion pertinente sur l’Europe » et parle de « très bon divertissement (…) très drôle, avec des dialogues percutants ». On est même dans la publicité mensongère quand il nous renvoie, avec d’autres journalistes, au « Tintin d’Hergé »…

    Dommage, nous avions aimé Alice et le maire du même réalisateur (2019)…

  • Au Cinéma : Caravage, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArts & Ciné : Caravage, un film italien de Michele Placido, avec Isabelle Huppert ( la Marquise Costanza Colonna), Louis Garrel (l’Ombre) et Riccardo Scarmarcio (Le Caravage).

    N’ayant bénéficié d’aucune éducation à l’art, j’assiste à ce genre de films comme à un vernissage de mon inculture.

    J’ai lu de Michel-Ange Merisi (ou Amerighi), dit Le Caravage, qu’il a « mis au point » la technique du Clair-obscur, et l’on conviendra que Michele Placido ne le trahit pas sur ce point avec un film lui-même clair-obscur, et d’ailleurs beaucoup plus obscur que clair… Mais cette obscurité est bien le sujet du film, dont l’anti-héros s’appelle L’Ombre, qui personnifie l’obscurantisme d’une Église du début du XVIIème… Je n’ai ni la science ni la compétence pour en discuter, mais je ne qualifierais ni d’anodin ni de fortuit cette charge contre l’Église alors que sévit l’obscurantisme islamiste. En outre le film conclut sur la mort de Caravage, assassiné dans le dos par l’Inquisiteur, alors que cet assassinat ne semble mentionné nulle part et qu’un « Dictionnaire des Peintres » d’Adolphe Siret (1866), que je possède néanmoins dans ma bibliothèque, précise qu’il est mort pendant son retour à Rome « d’une fièvre violente ». Désinformation, quand tu nous tiens !

    Caravage… un film curieux sur un peintre, qui ne fait réellement voir aucune de ses œuvres et se complaît soit dans les coucheries et la luxure soit dans les combats et la violence physique. Ce, encore une fois, trop long-métrage (2H), aurait pu, au moins, être plus didactique sur les nombreuses querelles que l’artiste a entretenues.

    J’en retiens surtout pour ma part l’opposition entre un homme - là où il y a deguilhem de tarlé.jpg l’homme, il y a de l’hommerie - pêcheur invétéré, et un artiste, suffisamment croyant pour réaliser des peintures religieuses avec des modèles de la rue, les pauvres et les prostituées qu’il a apparemment croisés quelque vingt ans plus tôt avec St Philippe Néri, ceux-là même que Jésus est venu « appeler ». Peut-être que, comme les Pharisiens, les élites religieuses de l’époque, encore traumatisées par la Réforme du siècle précédent, n’ont-elles pas su les reconnaître ?    

  • Au cinéma : Vivre, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArts & Ciné : Vivre, un film d’Oliver Hermanus, avec Bill Nighy (Mr. Williams), un « remake » (puisque c’est un film anglais) du film éponyme de Akira Kurosawa (1952).


    « Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
    Cueillez dès aujourd’huy les roses de la vie ».

     

    Quels meilleurs vœux pouvons-nous nous souhaiter pour cette an de (dis ?) grâce 2023, que cette injonction de Vivre !

    Nous étions d'ailleurs une vingtaine de personnes dans la salle, un monde inhabituel, éprouvant sans doute le besoin, la nécessité, de se rassurer en ce début d'année très morose.

    Vivre,  malgré Macron, Borne, Darmanin, Le Maire, Dupont-Moretti, Pap Ndiaye, et les 39 ( !) autres… dont Véran et Schiappa…
    Vivre, malgré l'Ukraine, l'Union Européenne,  la Russie et les États-Unis, malgré Zelenski. Ursula, Poutine et Biden…
    Vivre, malgré le Covid, les coupures d'électricité, l'inflation, l'insécurité et le Grand Remplacement…
    Vivre, malgré le terrorisme islamiste, le Djihad, la burqa, le niqab et le kebab…
    Vivre, malgré le Quatar, l'Afghanistan et l’Azerbaïdjan…
    Vivre, malgré la théorie du genre, le transhumanisme, le wokisme, la déconstruction…
    Vivre, malgré les 210 000 avortements annuels en France, le mariage homo, la PMA. la GPA, l’eugénisme et l’euthanasie…
    Vivre, malgré le pass sanitaire, le pass énergétique et le pass climatique…
    Vivre, malgré le masque, la diminution des lits d'hôpitaux, les déserts médicaux… et la disparition du timbre rouge, des ticket de caisse avec celle annoncée de la bouteille de 75cl de vin... mais la gratuité du préservatif !

    Vivre quoi !

    Vivre – retour au film - ne montera pas sur le podium et ne sera pas dans le palmarès 2023, mais, comme premier long-métrage de l’année, c'est quand  même une bonne pioche, qui traite des derniers mois à – précisément - Vivre. Nous avons déjà vu sur ce sujet difficile, en août dernier, Rumba la vie et surtout Les Volets verts que j’aurais pu inscrire dans un « top 13 » 2022 , et j’ai évoqué à l’époque le roman – Le jour où j’ai appris à vivre - de Laurent Gounelle : « On ne réalise la valeur de la vie que lorsqu’elle est menacée » ; de même le documentaire Le Fil de la vie m’avait fait citer le bûcheron de La Fontaine qui demande à la Mort de… « (l’)aider à recharger ce bois », et je pense encore au Malheureux du même fabuliste :

    Qu’on me rende impotent,
    Cul-de-jatte, goutteux, manchot, pourvu qu’en somme
    Je vive, c’est assez, je suis plus que content ».

    On le voit, la ville de Londres n’avait que l’embarras du choix pour l’épitaphe de son fonctionnaire, sans oublier la chanson de Léo Ferré, popularisée par Les Frères Jacques » :

    « C'était vraiment un employé modèle Monsieur William
    Toujours exact et toujours plein de zèle Monsieur William
    Il arriva jusqu'à la quarantaine sans fredaine ».