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Au Cinéma... - Page 17

  • Au Cinéma :  Les Huit montagnes, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArts & Ciné : Les Huit montagnes,  un film de Charlotte Vandermeersch et Felix van Groeningen, avec Luca Marinelli (Pietro) et Alessandro Borghi (Bruno)
    adapté du roman éponyme de Paolo Cognetti (2016).

    "Ils quittent un à un le pays
    Pour s'en aller gagner leur vie
    Loin de la terre où ils sont nés".

     

    En 1984, ils ne sont plus que 14 dans le village de Grana au Val d'Aoste, y compris Pietro et sa maman en période d'été.

     

    guilhem de tarlé.jpg"Pourtant que la montagne est belle" !


    Et c'est vrai que la montagne est belle, et les photos de ce trop long métrage (2h1/2) magnifiques… c'est le seul intérêt, insuffisant pour moi, de cette histoire d'amitié. 
    Mon épouse a sans doute raison, je n'ai aucune empathie.

    "Parce que c'était lui, parce que c'était moi"... très peu pour moi.

  • Au Cinéma : Ernest et Célestine – le voyage en Charabie,, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : Ernest et Célestine – le voyage en Charabie,  un film d’animation français de Jean-Christophe Roger et Julien Chheng.

    Ernest et Célestine – le voyage en Charabie… Ce n’est pas parce que nos petits-enfants célèbrent Noël chez leurs autres grands-parents respectifs que nous allons nous priver d’un voyage exotique en dessin animé. J’avais bien aimé, il y a cinq ans les « jolies histoires »  d’Ernest et Célestine en hiver, et cette Charabie nous attirait avec sa prohibition de la musique qui nous rappelait Timbuktu (2014).

    Faut-il mettre en cause le charabia ? Mon épouse et moi nous sommes posé diverses questions à commencer par les noms et l’aspect davantage « 

    guilhem de tarlé.jpg

    soviétique » que djihadiste des policiers charabiens ; quel lien y a-t-il entre le départ d’Ernest de Charabie et la loi du « do », note unique ?  pourquoi celle-ci s’appelle-t-elle Ernestov ?  pourquoi faut-il qu’Ernest devienne juge pour que cette loi soit abrogée ?

    Bref, « la vieillesse est un naufrage », et nous n’avons sans doute plus l’âme et l’intelligence suffisamment enfantines pour adhérer au scénario ; d’ailleurs nous avons tort de nous interroger puisque la devise charabienne nous répond, pas plus sotte que bien d’autres devises sur les frontons de nos monuments, et sans doute moins hypocrite :

    « C’est comme ça et pas autrement ».

  • Au Cinéma : Sous les figues, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArts & Ciné : Sous les figues,  un film tunisien, premier long-métrage de Erige Sehiri.

    Sous les figues… A quoi bon aller voir dans les salles obscures ces grands remplaçants qui parcourent nos rues ?
    Peut-être parce que, à l'image de Jeanne d'Arc, nous aimons les Tunisiens… chez eux.

    Sous les figues… Il ne se passe rien... une photo de la cueillette de figues dans un verger de Tunisie... un cinéma d'amateur semblable à ce que l’on pouvait prendre et projeter autrefois à domicile, et je me rappelle avoir filmé comme ça une petite vendange familiale, au cabanon de mes parents en lisière de La Ciotat. Sauf que mon Super 8 était muet et ne durait que quelques petites minutes, seulement destiné à garder le souvenir d'une journée de vacances.
    Sous les figues, c'est une journée ordinaire où hommes et femmes se font embaucher "à la semaine", aujourd'hui comme il y a 2000 ans, l'ouvrier de la 11ème heure.
    A côté des fatmas, des jeunes filles assez mignonnes - c'est pour ça qu'on neguilhem de tarlé.jpg s'endort pas - qui, apparemment, n'ont rien de soumises et rêvent et parlent d'amour, et parfois se disputent les garçons. C'est frais, c'est sain, c'est gentillet ; ça peut, avec beaucoup d’imagination et de bienveillance, rappeler Emmanuel Mouret ; surtout ça ne dure qu'une heure et demi. et en cela nous l'avons préféré à Avatar dont les 3h 1/4 nous rebutent.
    Sous les figues... finalement, ça se laisse regarder, mais on peut s'en passer…
    Ça se laisse entendre surtout car la bande son est jolie, notamment la chanson finale qui couvre le générique, malheureusement, en VO, sans sous-titrage.

  • Au Cinéma : Maestro(s), par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : Maestro(s),  un film français de Bruno Chiche, avec Pierre Arditi et Miou-Miou (François Dumar et sa compagne Hélène), Yvon Attal, Pascale Arbillot et Nils Othenin-Girard (Denis Dumar, son « ex » jeanne, et leur fils Mathieu), André Marcon (Alexandre Mayer).

    « Ah ! je ris de me voir si belle en ce miroir ».

    La concurrence est rude en cette fin d'année quand, après Novembre, après la Tempête, ces Maestros m'ont ramené en Syldavie au temps où Bianca Castafiore interprétait Gounod et Les Bijoux de Faust à la Scala de Milan.
    Ils m'ont replongé aussi au sein d'un parti quand le numéro 1 se voulait l'unique numéro, refusant l'idée même d'un numéro 2 et de toute réussite en dehors de lui, jusqu’au coup d'éclat, rouge, au pied de la statue de Jeanne d'Arc (ce qui n’enlève rien à la clairvoyance de ce qu’on appelle aujourd’hui un lanceur d’alerte).


    Là où il y a de l'homme,  il y a de l'hommerie, et le grand chef d'orchestre Françoisguilhem de tarlé.jpg Dumar devrait se féliciter de se surpasser dans son fils Denis plutôt que de le jalouser… une fois encore, nul n’est parfait ! Je suis pour ma part davantage choqué par la véritable perfidie, la grande lâcheté, que pourtant personne ne dénonce, de cet Alexandre Mayer qui envoie à l’abattoir le fils de François Dumar, au lieu de lui présenter personnellement ses excuses pour le quiproquo, par ailleurs malheureusement dévoilé dans la bande annonce.

    Maestro(s)… Un coup de maître, néanmoins, un grand film, une belle symphonie que je recommande aux mélomanes et à ceux, dont je déplore être, qui ne le sont pas.

  • Au Cinéma : Tempête, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgAvant-Première : Tempête,  un film français de Christian Dugay, avec Pio Marmaï, Mélanie Laurent et Carmen Kassovitz (le couple d’éleveurs et leur fille Zoé), Kacey Mottet Klein (le palefrenier), Danny Huston et Carole Bouquet (le couple de financiers).

    Tempête … Malgré les défenseurs du droit du sol qui affirment que quand on naît dans une écurie,  on est un cheval, Zoé n'en est pas un, mais elle veut, contre vents et marées, devenir jockey !


    Allez hop ! à cheval ! en selle ! trottez et galopez vers ce Grand Prix pourguilhem de tarlé.jpg sauter sur ce qui sera peut-être le podium cinématographique de l’année.

    Je recommande, un film pour tous publics, particulièrement sain à tous points de vue mais aussi autour des accidents de la vie, et qui enseigne de ne pas céder au découragement.
    « On est en train de tout perdre, dis-moi ce qui nous reste ? »… à la question de son épouse, le père de Zoé répond : « Nous ! »

  • Au Cinéma : Les Bonnes étoiles, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArts & Ciné : Les Bonnes étoiles,  un film sud-coréen de Hirokazu Kore-eda, avec Ji-eun Lee (la maman) et Song Kang-Ho (Sang-hyun, propriétaire d’un pressing), prix d’interprétation masculine au festival de Cannes.

    Les Bonnes étoiles… C'est le 7ème long métrage de Hirokazu Kore-eda à mon actif. Je n'ai aucun souvenir de I Wish, en 2012 ; j'ai bien aimé Tel père tel fils à la télévision en 2017 alors que je m'étais ennuyé l'avant-veille en visionnant Après la tempête au cinéma ; quant aux 3 autres, j'aurais pu ne pas les voir, et il en est de même de ce dernier. Les films de ce réalisateur japonais me semblent avoir, tous, les mêmes caractéristiques, à savoir trop longs, trop lents, trop compliqués. Mon épouse et une autre spectatrice se disaient ne pas avoir compris la fin... moi non plus, et j'espère qu'il n'y a que la fin...

    Je n’aurais d’ailleurs certainement pas vu ces Bonnes étoiles si j’avais lu auparavant l’interview de Kore-eda au quotidien régional, mais c’est sans doute le journaliste lui-même qui ne les a pas vues tellement les propos progressistes qu’il prête au réalisateur ne cadrent pas avec la philosophie du film.

    Je me suis en effet quand même réjoui de ces  trafiquants d'enfants, "sacrément amateurs", gauches et maladroits, finalement sympathiques et touchants, à la Laurel et Hardy, incapables de vendre l'enfant auquel ils s'attachent.

    Je me suis réjoui surtout du moyen du délit - aujourd'hui, en 2022, en Corée duguilhem de tarlé.jpg Sud – à savoir  une « boîte à bébés » qui permet aux mères d'abandonner leur enfant après la naissance.
    Au lieutenant de police qui condamne cet abandon alors qu'il suffisait de ne pas mener sa grossesse à son terme, So-young, la mère du petit Woo-sung, répond avec bon sens que son geste est bien préférable à un avortement qui aurait tué l’enfant dans son ventre. Le réalisateur confirme par ailleurs : « Je voulais que le film puisse clairement signifier que chaque naissance compte, que chaque vie a sa place."

    Merci pour cette belle vérité qui me console de ces deux heures dix à subir la langue coréenne en VOSTF. C'est décidé, je retournerai voir du Kore-eda.

  • Au Cinéma : Les Pires, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArt & Essai : Les Pires,  un film français, le 1er long métrage de Lise Akoka et Romane Gueret, avec Johan Heldenbergh (le réalisateur, Gabriel), Mallory Wanecque et Timéo Mahaut (Lily et son frère Ryan), Loïc Pech (Jessy, le flirt de Lily).

    Les Pires … Ce film n’en est pas, même si on peut ne pas le voir… Avec un scénario relativement compliqué, un docufiction sur le quartier Picasso à Boulogne-Sur-Mer et la grande misère de ceux qui y habitent. Mon premier étonnement vient de l’absence de diversité… y a-t-il encore des quartiers populaires de souche ?


    Nous étions 3 dans la salle, sans enthousiasme, à constater notamment qu’uneguilhem de tarlé.jpg grande partie des répliques nous avait échappé, dites dans un sabir ch’ti avec l’intonation des beurs de tous les quartiers… Pour une fois, j’ai regretté l’absence de sous-titrage...

    « On la trouvait plutôt jolie, Lily », militait autrefois Pierre Perret… Même si elle n’arrive pas des Somalies, la Lily du film, elle aussi, est jolie, et je confesse avoir envié l’horrible Jessy.
    C’est Michel Delpech qui chantait

    « Pour un flirt avec toi
    Je ferais n’importe quoi… »
    et même pire… de retourner au cinéma.

  • Au Cinéma : Annie Colère, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : Annie Colère,  un film français de Blandine Lenoir, avec Laure Calamy.

    Annie Colère… Comment peut-on s'étonner et s'inquiéter de la violence dans notre société quand celle-ci sacralise la violence de l'avortement, dont elle veut même inscrire le "droit" dans la constitution ?
    Notre époque absolutise la violence contre la vie, qu'elle légitime à ses deux  bouts, dès sa conception dans les entrailles de la mère, jusqu'à la fin par son raccourcissement avec l'euthanasie et le suicide assisté. Pourquoi la violence entre ces deux extrêmes serait-elle moins légitime et condamnable ?

    C'est sans doute à ce commentaire que je pensais quand j'ai décidé d'aller voir Annie Colère dès que j'en ai entendu parler en août dernier. J'imaginais un bon film, et même un très bon film, de promotion de l'avortement et de glorification de la Loi Veil, un argumentaire qu'il allait falloir contrer point par point. Finalement je surestimais l'adversaire en pensant qu'il s'émerveillerait devant son fruit et le porterait au pinacle, alors que c'est seulement sa propre image que l'adversaire regarde, contemple et admire.
    On reconnaît, dit L'Évangile, l'arbre à son fruit, mais c'est l'arbre et non pas le fruit qui intéresse le Diable. Prosterne-toi pour m'adorer dit-il à Jésus au désert.

    C'est l'essence même du très long métrage (2H) Annie Colère, qui s'agenouille devant les jambes écartées de la malheureuse qui avorte, non pas pour se réjouir de cet avortement mais pour glorifier, "sanctifier", le MLAC, Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et de la Contraception. C'est ainsi qu'à l'adoption de la Loi Veil, on voit les militantes du MLAC qui ne se réjouissent pas de cette adoption, mais se désolent de ne plus tenir la 1ère place et de disparaître...

    Annie Colère, 
    un film épouvantable, à fuir, qui déchiquète l'avortement en passantguilhem de tarlé.jpg de l'un à l'autre, de l’une à l’autre, en faisant se succéder les cuisses écartées pour y introduire un spéculum, une canule et autres instruments de mort jusqu'à donner mal au ventre à mon épouse qui m'en a voulu  de l'avoir conduite dans cette salle de "torture". Mais j'oubliais que, pas plus qu'Annie Colère, les associations de lutte contre la torture n'évoquent jamais celles subies par les embryons.

    Finalement un mauvais spectacle, une réalisation nulle, pour donner l'occasion à Laure Calamy de se pavaner en militante féministe. Un film de promotion de Laure Calamy !

    J'en arriverais presque à conclure, comme à propos des abeilles OGM,
    Simone, reviens,  ils sont devenus fous !

     

  • Au Cinéma : Le torrent, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : Le Torrent,  un film français d’Anne Le Ny, avec Anne Le Ny (Capitaine Da Silva), José Garcia et Capucine Valmary (Alexandre et sa fille Lison), André Dussolier (Patrick, le beau-père d’Alexandre), Ophélia Kolb (Juliette, la victime).

    « Tu ne mentiras point »… C’est l’interprétation catéchétique quasi mensongère du 8ème commandement du Décalogue, dont les deux versions de l’Exode et du Deutéronome sont beaucoup plus restrictives qui ne visent que la diffamation : « Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain ».

    « Tu ne mentiras point », c’est en tout cas la leçon de ce film, dont on conviendra néanmoins que son Torrent de mensonges n’est en rien diffamatoire. Il s’agit seulement pour leurs auteurs, en l’absence de témoins, de convaincre la gendarmerie et la famille qu’Alexandre n’a pas assassiné Juliette.
    A partir d’un premier mensonge l’engrenage se met en route, le mensonge appelleguilhem de tarlé.jpg le mensonge, avec la nécessité d’un deuxième pour corroborer le premier et expliquer un fait, et ainsi de suite jusqu’à la morale énoncée par Patrick, lui-même coupable pourtant d’un dernier mensonge : « La vérité, c’est mieux pour tout le monde, tu verras ».

    Je ne voudrais ni vous mentir ni dévoiler ici la fin de ce bon thriller, mais je constate que le mensonge initial a empêché que la vérité sorte nue de son puits… La fin aurait été différente.

  • Au Cinéma : Le fil de la vie, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgArt et Essai : Le Fil de la vie,  un film français de 2013, de Dominique Gros, avec la participation du Docteur Hervé Mignot, chef de service de l’Équipe d’Appui Départementale en Soins Palliatifs de l’Indre (EADPS 36).

    Le Fil de la vie… Attention, il est sorti en 2005 un film danois d’animation qui portait le même nom, qui n’a rien à voir avec ce documentaire déjà diffusé en 2013 sur Arte, où il est d’ailleurs, paraît-il, disponible en DVD. Ce film était projeté hier dans un village berrichon de l’Indre, département dans lequel il a été tourné en partie, en introduction d’une soirée ciné-débat sur le thème « Choisir sa mort, un choix de société ».

    Le film est relativement dur, qui met en scène un patient en soins palliatifs et les « solutions » alternatives. Convenons qu’il ne prend pas partie, mais qu’il ouvre des pistes de réflexion que le docteur Mignot a su excellemment expliciter en animant le débat qui a suivi.

    « Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée,
    Sous le faix du fagot aussi bien que des ans (…) »

    La Fontaine, en son temps, a déjà parfaitement traité la question

    « Enfin, n’en pouvant plus d’effort et de douleur »…

    C’est évidemment le refus de la douleur, de la souffrance qui peut conduire à souhaiter mourir

    « Il met bas son fagot, il songe à son malheur »…

    de la souffrance physique à la souffrance mentale jusqu’à la dépression

    « Il appelle la Mort »

    « Elle vient sans tarder,
    Lui demande ce qu’il faut faire.
    C’est, dit-il, afin de m’aider
    A recharger ce bois ».

    Le docteur Mignot nous a très bien expliqué qu’on n’appelle pas la mort – « on neguilhem de tarlé.jpg peut pas vouloir quelque chose qu’on ne connaît pas. Personne ne veut la mort. En fait on ne veut plus vivre ce qu’on vit (…) la demande de mort est une demande de ne plus souffrir»… et les soins palliatifs y sont donc la véritable et seule réponse, en traitant toute la souffrance de l’homme, souffrance existentielle, souffrance physique, psychique, spirituelle quand on sent la fin de la vie et qu’on s’interroge sur le sens de la vie.

    De nombreux autres aspects de ce sujet difficile et dramatique ont été évoqués, abordés (ou passés sous silence), et ce n’est pas le lieu d’en écrire ici, sauf à implorer le Ciel que la « Convention Citoyenne sur la fin de vie » qui s’ouvre, avec des « débats organisés dans les territoires par les espaces éthiques régionaux », se souvienne du bûcheron du poète…
    si toutefois on l’apprend encore à l’école…

    « Le trépas vient tout guérir ;
    Mais ne bougeons d’où nous sommes :
    Plutôt souffrir que mourir,
    C’est la devise des hommes ».

  • Au Cinéma : Les Miens, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : Les Miens, un film français de Roschdy Zem.

    Les Miens… Ils s’appellent Salah, Ryad, Moussa, Adil, Samia, Nesrine, Amir, Emma, et à la ville, Rachid Bouchareb, Roschdy Zem, Sami Bouajila, Abel Jafri, Meriem Serbah, Nina Zem, Carl Malapa, Maïwenn…

    Et si « tout ça » illustre, évidemment, le Grand Remplacement que d’aucuns nient, « tout ça, ça fait »  – aussi, comme le dit justement la chanson –d’excellents Français », une vraie famille française, bien intégrée, dans laquelle nous pouvons tous nous reconnaître avec ses drames et ses joies, ses rires et ses colères… ça fait enfin un excellent film, très certainement le meilleur des quinze derniers vus depuis un mois.
    « Sur une échelle de 0 à 6 », je dirais 5.

    Cette histoire inspirée du vécu de Roschdy Zem , dont l’un des jeunes frères aguilhem de tarlé.jpg effectivement été victime d’un choc à la tête, m’a paru d’abord comme un véritable portrait de famille, la mise à nu de l’esprit de famille qui permet de « s’eng… », s’injurier, se quitter sans se dire au revoir, à propos de tout et n’importe quoi, qui touche à l’intimité familiale mais aussi à la politique, la religion, au covid ou au « complotisme »,  avant de se retrouver le lendemain comme si de rien n’était…
    Ce long métrage est aussi une confession poignante de Ryad dans laquelle, là encore, quand chacun est absorbé par ses propres affaires, on peut se reconnaître.

    Gad El Maleh – que les cinémas de Châteauroux n’ont pas prévu de programmer -, Roschdy Zem… : les cinéastes se racontent, et se racontent dans leur famille… Peut-être « tout ça » nous raconte-t-il quelque chose de l’état de notre société.

  • Au Cinéma, avec Guilhem de Tarlé, pour "un très grand film qu'on ne peut que recommander" : Reste un peu...

    1A.jpgA l’affiche : Reste un peu,  un film français de Gad Elmaleh, avec Gad Elmaleh, ses parents et sa sœur (Régine, David et Judith), Nicolas Port, frère de Saint-Jean, Curé de la Paroisse Ste Cécile à Boulogne-Billancourt (Père Barthélémy), Mehdi Djaadi et Roschdy Zem (Mehdi et Roschdy).

    "T'es catho toi ?
    - C'est plus compliqué que ça"

    Il y a dans cette esquive la peur de s'affirmer, mais c'est effectivement compliqué d'être catho, avec le Père,  le Fils, le Saint-Esprit, un seul Dieu en 3 personnes ! et en plus de ça il y a la Ste Vierge, la Mère du Fils, la mère de Dieu !
    Elle a manifestement pris Gad Elmaleh par la main pour le mettre sur le chemin, mais le chemin, ce n'est pas Elle, c'est le Fils ("Je suis le chemin"). Et ce chemin, il mène où ?  Vers le Père.

    Si l'on sait que cette voie est "étroite", on voit surtout qu' elle est longue... Il est long le chemin...

    Et Gad Elmaleh au tout début de ce chemin, tenu par la main de Marie, pourrait chanter avec Joe Dassin :

    « Qu'il est long, qu'il est loin, ton chemin, papa
    C'est vraiment fatigant d'aller où tu vas »

    (pour notre part, nous sommes allés voir ce film à Romorantin, 65 km, 1h1/4 de route, en l’absence de programmation dans l’Indre !)

    Ce film, présenté comme une "comédie", et effectivement j’ai éclaté de rire à plusieurs reprises, n’en est pas moins réellement un drame ; le drame que vit le réalisateur qui ressent s'affronter au-dedans de lui d'un côté son identité et sa religion juive, qui est celle de sa famille et de ses amis, de l'autre l'appel de Marie.
    Marie était peut-être juive, mais elle a trahi et c'est à cette même trahison qu'elle veut conduire Gad Elmaleh. 

    L'acteur Mehdi Djaadi, l’un des catéchumènes du film, raconte, lui aussi, paraît-il, dans un autre spectacle intitulé Coming out, sa conversion de la religion musulmane au catholicisme... Je n'ai évidemment aucune compétence pour en juger, mais je la pense plus aisée, qui ne comporte certainement pas avec la même intensité la caractéristique de trahison.
    En regard de cette « histoire vraie » de Gad Elmaleh j'utiliserais pour ma part le terme enraciné de « Confession ».

    Finalement la question que pose ce long-métrage est simple : peut-on être juif et chrétien ?
    "Tu changes de Dieu, tu changes de parents !" répond la mère de Gad Elmaleh.
    Édith Stein (sainte Thérèse Bénédicte de la Croix), le cardinal Jean-Marie Lustiger, la philosophe Simone Weil (dont le film dit qu’elle n'était pas baptisée, ou alors in articulo mortis), l’écrivain Judith Cabaud répondent Oui, mais Gad Elmaleh nous montre combien cette conversion est difficile.
    Chapeau bas, pour ne pas dire kippa basse, en tout cas à cet humoriste qui a eu le courage, avec sa famille, de s'interroger et de nous interroger publiquement.

    Reste un peu, c'est la supplication de la mère de Gad à son fils, c'est surtout laguilhem de tarlé.jpg prière de Gad à sa mère céleste.
    C'est en tout cas un très grand film qu'on ne peut que recommander à ceux qui croient au Ciel et à ceux qui n'y croient pas.

    Rappelons pour conclure les propos de Jésus à Nicodème : « Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va ».

  • Au cinéma, pour une chronique très "sur l'essentiel" de notre ami Guilhem de Tarlé...: Une Terre sans abeilles ?

    1A.jpgArt et Essai : Une Terre sans abeilles ?,  un film français de Nicolas Dupuis et Elsa Putelat.

    La bibliothécaire de Mâron en Berry a de la suite dans les idées qui a organisé, à quelque semaines d’intervalle, deux séances de cinéma sur "la nature (qui) souffre et personne ne l'entend". Ce  fut d'abord . "Attention fragile : les étangs de Brenne", qui  attirait précisément notre attention sur la fragilité de la biodiversité, puis, en ce 25 novembre, "Une terre sans abeilles ?", question sibylline au bourdonnement eschatologique.

    Je ne sais pas d'où vient le conte que raconte Armand Toupet, romancier du siècle dernier, selon lequel Ste Solange,  la patronne du Berry, serait "la madone des abeilles", titre que je n'ai retrouvé nulle part ailleurs. Toujours est-il que c'est à ce conte que je pensais, cette "madone" que j'implorais à la perspective de ces ruches vides.

    Ce documentaire me rappelle une étude sur la mortalité - ou plutôt la surmortalité - des abeilles, publiée en 2004 par Philippe de Villiers : Quand les abeilles meurent, les jours de l'homme sont comptés, où il raconte qu'Albert Einstein regardait l'abeille comme la "sentinelle" du monde : "Si l'abeille venait à disparaître, disait Einstein, l'homme n'aurait plus que quelques années à vivre".

    guilhem de tarlé.jpg

    C’est le cri d’alarme des réalisateurs qui met en regard, selon la formule de Philippe de Villiers "le pot de miel des apiculteurs contre le pot de fer de l’industrie agrochimique".

    La solution à ce duel ? les agrochimistes l’imaginent dans l’agrochimie… avec des abeilles OGM !

    Sainte Solange, reviens… ils sont devenus fous !

  • Au Cinéma : Les Lendemains de veille…, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : Les lendemains de veille, un film français de Loïc Paillard, avec Natacha Krief (Cleo), Bérénice Coudy (Anne-Sophie – mais appelez-la « Anne-So »),  Marica Soyer (la fille à papa, Lola), Lucile Krier (Malo), Etienne Beydon (Blaise, le mari d’Anne-So) et Sylvain Mossot (Romain, le fiancé de Lola).

    Les Lendemains de veille… Ils s’intitulent une « communauté », je crois que c’est Lola qui parle d’une « famille » tandis que son papa paraît viser juste : « une bande de branleurs », pour un quasi remake de Plancha, à savoir une bande de copains et copines (et plus, même sans affinités) qui se retrouvent dix ans après, sauf que c’est pour prendre connaissance du testament de l’un d’eux qui s’est pendu.
    Le début et la fin sont déjantés, et stupides, ce qui permet à peine de parler de « bon petit film », comme l’a exprimé le seul (jeune) couple qui était dans la salle en même temps que nous.

    Curieusement la case « exotique », « diversité » ou « chance pour la France » n’est pas cochée, mais, dans un autre registre, on assiste à une parodie de mariage « trouple », de deux hommes avec Malo – qui est, il est vrai, très charmante.

    On subit aussi, de la part d’Anne-So qui allaite son bébé, une propagandeguilhem de tarlé.jpg avorteuse poussant Cléo, en cachette de « (sa) meuf » avec qui elle vit « en couple », à aller se faire avorter en Espagne – les délais sont passés pour la France -  d’un enfant conçu lors d’une soirée « chargée ». C’est  pourtant cette même Anne-So(tte) qui avait qualifié de « violence » un bisou à un bébé, « sans son consentement » !

    Beaucoup d’exécrable, donc dans cette comédie, particulièrement bien interprétée par chacune des actrices, mais aussi une réflexion poignante sur le temps qui passe pour ces dix trentenaires qui, à force d’avoir voulu « profiter de la vie », se mettent à minauder devant les deux seuls enfants venus « distraire » leurs retrouvailles.

     

    « Mais à la mort du jour

    Dans les draps de l’ennui

    On se retrouve seul »

                           (Jacques Brel)

     

  • Au Cinéma : La Conspiration du Caire…, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : La Conspiration du Caire de Tarik Saleh, avec Tawfeek Barhom (Adam) et Fares Fares (le colonel Ibrahim), un film suédois, comme rien ne l’indique.

    La Conspiration du Caire… le synopsis avait attiré mon attention et des neveux me l’ont recommandé. Désolé de devoir leur dire que ce long métrage dure 2 heures, et que je ne le recommande pas. Leur tante, d’ailleurs, encore moins que moi qui, d’habitude, est davantage vigilante et plus compréhensive. Il semble, en l’occurrence, que la VO de cette Vostf lui ait été insupportable.  Moi, c’est la Vostf qui me rebute, ne sachant pas à la fois regarder l’image et lire le texte.

    « C’est à la fois très simple et très compliqué » nous rabâche vainement le Capitaine Haddock au pays de l’or noir, incapable de poursuivre son propos.

    De même ce scénario nous a paru compliqué pour une histoire apparemment simple, à savoir l’intervention du gouvernement égyptien qui veut empêcher l’élection d’un imam proche des Frères musulmans à la tête de l’université sunnite, Al-Azhar, du Caire. J’ai personnellement été impressionné par l’allure militaire, ordre et discipline, de cette école coranique avec tous ces étudiants en rang et « enguilhem de tarlé.jpg uniforme »… Malgré leur air pacifique, on se dit que le Djihad n’est pas loin.


    Le bâtiment est magnifique, mais il s’agit en fait de la Mosquée Süleymanye d’Istanbul puisque le réalisateur est interdit de séjour en Égypte (où les OQTF sont appliquées). Cela date de 2015, quand il allait commencer à y tourner son précédent film Le Caire confidentiel sur la corruption de la police, réalisation dont je disais déjà que j’aurais pu ne pas la voir !

    Bis repetita.