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Au cinéma : Vivre, par Guilhem de Tarlé

1A.jpgArts & Ciné : Vivre, un film d’Oliver Hermanus, avec Bill Nighy (Mr. Williams), un « remake » (puisque c’est un film anglais) du film éponyme de Akira Kurosawa (1952).


« Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’huy les roses de la vie ».

 

Quels meilleurs vœux pouvons-nous nous souhaiter pour cette an de (dis ?) grâce 2023, que cette injonction de Vivre !

Nous étions d'ailleurs une vingtaine de personnes dans la salle, un monde inhabituel, éprouvant sans doute le besoin, la nécessité, de se rassurer en ce début d'année très morose.

Vivre,  malgré Macron, Borne, Darmanin, Le Maire, Dupont-Moretti, Pap Ndiaye, et les 39 ( !) autres… dont Véran et Schiappa…
Vivre, malgré l'Ukraine, l'Union Européenne,  la Russie et les États-Unis, malgré Zelenski. Ursula, Poutine et Biden…
Vivre, malgré le Covid, les coupures d'électricité, l'inflation, l'insécurité et le Grand Remplacement…
Vivre, malgré le terrorisme islamiste, le Djihad, la burqa, le niqab et le kebab…
Vivre, malgré le Quatar, l'Afghanistan et l’Azerbaïdjan…
Vivre, malgré la théorie du genre, le transhumanisme, le wokisme, la déconstruction…
Vivre, malgré les 210 000 avortements annuels en France, le mariage homo, la PMA. la GPA, l’eugénisme et l’euthanasie…
Vivre, malgré le pass sanitaire, le pass énergétique et le pass climatique…
Vivre, malgré le masque, la diminution des lits d'hôpitaux, les déserts médicaux… et la disparition du timbre rouge, des ticket de caisse avec celle annoncée de la bouteille de 75cl de vin... mais la gratuité du préservatif !

Vivre quoi !

Vivre – retour au film - ne montera pas sur le podium et ne sera pas dans le palmarès 2023, mais, comme premier long-métrage de l’année, c'est quand  même une bonne pioche, qui traite des derniers mois à – précisément - Vivre. Nous avons déjà vu sur ce sujet difficile, en août dernier, Rumba la vie et surtout Les Volets verts que j’aurais pu inscrire dans un « top 13 » 2022 , et j’ai évoqué à l’époque le roman – Le jour où j’ai appris à vivre - de Laurent Gounelle : « On ne réalise la valeur de la vie que lorsqu’elle est menacée » ; de même le documentaire Le Fil de la vie m’avait fait citer le bûcheron de La Fontaine qui demande à la Mort de… « (l’)aider à recharger ce bois », et je pense encore au Malheureux du même fabuliste :

Qu’on me rende impotent,
Cul-de-jatte, goutteux, manchot, pourvu qu’en somme
Je vive, c’est assez, je suis plus que content ».

On le voit, la ville de Londres n’avait que l’embarras du choix pour l’épitaphe de son fonctionnaire, sans oublier la chanson de Léo Ferré, popularisée par Les Frères Jacques » :

« C'était vraiment un employé modèle Monsieur William
Toujours exact et toujours plein de zèle Monsieur William
Il arriva jusqu'à la quarantaine sans fredaine ».

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