Au Cinéma : Maternité éternelle, par Guilhem de Tarlé
Art et Essai : Maternité éternelle, un film japonais (VOSTF) de 1955 réalisé par Kinuyo Tanaka, avec Yumeji Tsukioka (Fumiko)
Maternité éternelle… Il semble que le titre original se traduise par Seins éternels… ce qui ne me paraît pas avoir davantage de signification pour nous raconter l’histoire d’une femme que le cancer d’un sein conduit à une mastectomie… apparemment l’histoire vraie d’une poétesse (Fumiko Nakajô), mère de deux enfants et divorcée, amoureuse du mari de sa meilleure amie… avant de coucher – ce qui est plus original - avec un journaliste dans son lit d’hôpital…
Ce « vaudeville » dramatique est tiré à la fois des poèmes de l’héroïne et du livre dans lequel ledit journaliste, Akira Wakatsuki, raconte son histoire d’amour.
Ce long-métrage, restauré, est sorti l’an dernier sur les écrans français et tire son titre de gloire dans le fait que Kinuyo Tanaka serait la première cinéaste japonaise d’après-guerre, après avoir été une grande actrice issue du cinéma muet.
Pour notre part, outre ces merveilleuses salutations japonaises, où chacun s’incline devant l’autre, nous avons noté le « machisme » du mari de Fumiko, et la soumission de cette dernière, accentuée par le fait qu’on nous montre ces femmes perpétuellement accroupies, au ras du sol.
Bref, un film intéressant sur la société japonaise des années 50.