Au Cinéma : Les choses simples, par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Les Choses simples, un film français d’Éric Besnard, avec Lambert Wilson (Vincent, l’entrepreneur) et Grégory Gadebois (Pierre, spécialiste en biologie marine).
Les Choses simples… "Et surtout la santé" comme on l'entend dire durant tout le mois de janvier pour souhaiter des vœux de Bonne année. Effectivement la santé n'est-elle pas la plus belle de ces Choses simples à laquelle on pense quand elle fait son cinéma, même en série Z (comme zona), pour se faire désirer quelques semaines.
La santé en outre n'est pas qu'un besoin physique, elle est aussi un besoin mental, et la salle était anormalement pleine pour ces Choses simples d' Éric Besnard...
Certes Lambert Wilson peut rameuter, et dans une moindre mesure Gregory Gadebois... mais très certainement, au-delà de ces têtes d'affiche, dans notre société "hyper connectée", géo localisée et trépidante de vitesse, cette affluence illustre un grand besoin de Choses simples.
Encore raté ! Ces Choses simples ne font pas dans la simplicité. Après un bon commencement qui oppose le monde "moderne" et la France profonde, rurale et montagnarde, à la manière de Belle et Sébastien, le scénario se dévoie dans le duo d'un oligarque et d'un savant solitaire, spécialiste des fonds marins.
L'hommage vibrant que ce dernier rend au plancton paraît le seul intérêt du film. Il nous rappelle l'exploit d'Alain Bombard, le Naufragé volontaire, qui en 1951 et 1952 a traversé la Méditerranée et l'Atlantique sur un canot de sauvetage. Il a démontré que "l'eau de mer, le poisson et le plancton" offrent à l'homme "ce qu'il faut pour VIVRE, ou du moins pour SURVIVRE".
J'engage le spectateur à se plonger dans le livre passionnant et haletant qu'il en a tiré, plutôt que de se noyer dans ce roman cinématographique médiocre qui se termine à l'eau de mer….. de rose... même si on est gratifié de très belles photos.