Au cinéma : Banel et Adama, par Guilhem de Tarlé
Festival de Cannes 2023 : Banel et Adama, le premier long métrage, franco-sénégalais, de Ramata-Toulaye Sy avec Khady Mane et Mamadou Diallo dans les rôles titre.
En refusant de devenir le Chef du Village, Adama se soustrait aux « lois fondamentales du Royaume », en l’occurrence un territoire du nord du Sénégal, et les calamités s’accumulent sur la population. C’est finalement un éloge de la tradition, de la coutume, des lois ancestrales et de la sagesse de nos parents. Un propos bienvenu au moment même où le Gouverneur de la zone européenne envoie prêcher « la bonne parole » sur le territoire africain avec un « ambassadeur des droits LGBT » !
Dommage que ce film en VO peule soit particulièrement mal sous-titré avec plus de la moitié du texte écrit en blanc, illisible sur des photos en clair. L’énergie que l’on déploie à essayer de lire et de comprendre nous interdit de nous immerger dans la chaleur suffocante et la sécheresse du paysage. Sans doute ne s’ennuie-t-on pas, mais on ne partage aucune émotion. Une fois encore, ce film pêche par le snobisme « intellectuel » et prétentieux de la VO.