Au cinéma : Chien blanc, par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Chien blanc, un film canadien (VOSTF) de Anaïs Barbeau-Lavalette, avec Denis Ménochet et Kacey Rohl (Romain Gary et son épouse Jean Seberg),
adapté du livre éponyme de Romain Gary (1970).
Je n’ai jamais rien lu de Romain Gary, et ne l’ai « rencontré » qu’une seule fois, en 2017, dans le (bon) film adapté de son roman La Promesse de l’aube. Je ne sais donc rien de ce qui est factuel et de ce qui est roman dans ce moment Chien blanc de la vie de Roman Gary et de Jean Seberg. Je regrette une fois de plus en ce sens que cette réalisation soit faite pour les « initiés », pour « l’entre soi » des « intellectuels » et des « militants » de la déségrégation raciale aux Etats-Unis.
La réalisation de Mme Barbeau-Lavalette est lente et peu intéressante, alors qu’une Histoire des Noirs américains pourrait faire l’objet d’un film particulièrement instructif sur l’évolution d’une société :
· De l’importation d’esclaves à partir du XVIIème siècle à la guerre de Sécession (1861-1865) en passant par La Case de l’oncle Tom (1852);
· De l’abolition de l’esclavage à la ségrégation, quand dans le même temps la proportion de population noire des grandes villes évoluait de 16 % à 55 % à la fin des années 60... je n’ose donner un nom au ressenti des 45 % restants.
· 1950 – 1970 : Des manifestations de Martin Luther King aux émeutes raciales.
Encore faudrait-il que tous ces « moralistes » aient l’envie de comprendre les événements avant de juger avec des yeux d’aujourd’hui ceux qui en ont été les acteurs.