Au cinéma, pour une saine dénonciation de la déification du sexe : Maria, par Guilhem de Tarlé
Cannes 2024 : Maria, un film français de Jessica Palud, avec Anamaria Vartolomei ( Maria Schneider), Yvan Attal (Daniel Gélin, son père, acteur et cinéaste), Giuseppe Maggio (Bernardo Bertolucci) et Matt Dillon ( Marlon Brando),
adapté du livre de Vanessa Schneider, cousine de Maria, Tu t’appelais Maria Schneider (2018).
Maria… un long métrage sur la pourriture du monde cinématographique à commencer par Bernardo Bertolucci, le réalisateur du dernier tango à Paris (1972), qui, « au nom de l’art », fait violer une jeune actrice, sous la caméra.
Mais aussi Marlon Brando, qui se prête « au jeu », mais encore tout l’entourage de ces sinistres personnages, les cameramen, la scripte, la maquilleuse… qui ont assisté à la scène, et dont aucun, aucune, n’a su crier « Stop » pour sauver la comédienne qui hurlait et pleurait.
Constatons d’ailleurs qu’elle-même est revenue ensuite sur le champ et a accepté de rebaisser son jean pour continuer la scène…
Quand on pense à ce « monde », quand l’impudeur tient le premier rôle dans quasiment tous les films, quand on voit certaines pubs à la télévision aux heures de grande écoute, quand on ne parle que de « ça », peut-on s’offusquer que des enfants de 13 ans violent une petite fille de 12 ?
N’est-ce pas, au-delà de tout, le règne, la déification, du sexe ?