Au cinéma : La Fille du puisatier…, par Guilhem de Tarlé. "La fille du puisatier", mais... la vraie !
Art et essai : La Fille du puisatier… un film de Marcel Pagnol, avec Raimu et Josette Day (Pascal Amoretti et sa fille Patricia), et avec Fernandel (Félipe Rambert).
La Fille du puisatier… « C’est pas une fille, c’est un trésor »… et effectivement ce film de 1940, restauré sous l’autorité de Nicolas Pagnol, petit-fils de Marcel, « c’est un trésor ».
J’avoue n’avoir aucun souvenir de la version de Daniel Auteuil, en 2011, pourtant tournée avec une « brochette » de grands acteurs comme le réalisateur lui-même, mais aussi Kad Merad, Sabine Azéma et Jean-Pierre Darroussin… comme quoi l’original est toujours préférable à la copie.
Et, en l’occurrence, il s’agit du véritable original ! à savoir celui tourné en 1940 où Pagnol a inscrit ce drame familial dans le drame national, avec la lueur d’espoir qui s’ensuit : « C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat (…) Je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur ».
Ce long-métrage a en effet été « revisité » - comme ils disent – en 1944 pour substituer au Message du maréchal Pétain, l’Appel du Général de Gaulle.
Honneur à Nicolas Pagnol de ne pas s’être soumis à la bien-pensance !
Honneur aussi, d’ailleurs, aux quelques salles qui nous offrent ce film sans craindre « celles et ceux » qui pourraient l’accuser de misogynie, de « patriarcat » et même, pourquoi pas, faire interdire son « discours de haine » : « honnête… quoique avec les filles tu ne le sais jamais (…) les filles, elles mentent comme elles respirent ».
Messieurs les Censeurs, bonsoir ! et appliquons à cette Fille du puisatier la morale de l’histoire : elle n’est pas à nous, nous n’avons que le droit de l’aimer et de la servir.