Au cinéma : Sarah Bernhardt, la Divine…, par Guilhem de Tarlé
Sarah Bernhardt, la Divine… un film français de Guillaume Nicloux avec Sandrine Kiberlain, dans le rôle-titre, Laurent Lafitte et Arthur Mazet (Lucien et son fils Sacha Guitry), Grégoire Leprince-Ringuet (Maurice Bernhardt, fils de l’actrice), Sylvain Creuzevault (Edmond Rostand), Arthur Igual (֤Émile Zola).
Sarah Bernhardt, un nom que l’on connaît bien mais dont, comme de beaucoup d’autres, je n’aurais su rien dire. C’est l’un des intérêts de notre « cinéphagie » qui comble mon inculture en m’imposant d’aborder tel ou tel sujet dont j’ignore tout. Mon palmarès 2024 en est une illustration.
Ainsi intéressons-nous à Sarah Bernhardt, une actrice française mondialement connue de son vivant, qui traversa notre Histoire, de Louis-Philippe à l’après 1ère guerre.
A vrai dire, le film n’en dit pas grand-chose sauf qu’elle devait être insupportable, sauf qu’elle était excentrique (ou folle), sauf qu’elle collectionnait les animaux exotiques comme les aventures amoureuses, y compris saphiques, sauf qu’elle était juive. Le scénario insiste d’abord sur l’amputation de sa jambe malade, comme les Poilus dans les tranchées, puis sur l’amour, sans doute réciproque en tout cas hystérique, qu’elle portait à Lucien Guitry, et enfin sur son engagement dreyfusard qui l’oppose à son fils Maurice, né d’un père de la famille princière belge, la maison de Ligne.
Guillaume Nicloux réussit la prouesse de nous parler presque exclusivement de la femme, qui se veut « libre », sans mettre véritablement en scène l’actrice dont la voix chevrotante ne s’entend pas dans le film et ne passerait évidemment pas les planches d’aujourd’hui.
Alors que la femme est extravagante, le film ne l’est pas, et l’on en ressort sans enthousiasme, comme d’ailleurs de deux précédentes réalisations que j’ai vues de ce cinéaste Les Confins du monde (2018) et Thalasso (2019).