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joffre

  • Éphéméride du 3 Janvier

     Le Panthéon, vu depuis la rue de la Montagne Sainte-Geneviève

     

     

    512 : Célébration de Sainte Geneviève, patronne de Paris 

     

    Née en 422, à Nanterre, c'est elle qui fait édifier la première église sur l'emplacement de ce qui deviendra la Basilique de Saint-Denis.

    Elle a 29 ans lorsque, en 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes dans l'église-baptistère près de Notre-Dame et leur demande de supplier le Ciel d'épargner leur ville.

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    Pierre Puvis de Chavannes - Sainte Geneviève veillant sur Paris
    Huile sur carton - 31,7 x 18,8 cm
     

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  • Éphéméride du 6 septembre

    Tombeau de Colbert à l'église Saint-Eustache de Paris, par Antoine Coysevox

     

     

     

    1683 : Mort de Colbert   

     

    Chargé en premier lieu de veiller à la gestion des finances de l'État sous Louis XIV, Colbert, qui meurt à 64 ans, avait exercé peu à peu son pouvoir dans tous les domaines.  

    De Michel Mourre :

     

    "...C'était un travailleur acharné, épris d'ordre et de méthode, un homme de cabinet, aux dossiers bien tenus, un fonctionnaire sérieux, incontestablement dévoué à l'État..." 

     

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  • Éphéméride du 10 avril

    1916 : Bataille de Verdun (photo : l'Ossuaire de Douaumont)

     

     

     

    1028 : Mort de Fulbert de Chartres 

     

    De L'Encyclopedia universalis :

    "Né près de Rome dans une famille pauvre, Fulbert eut pour maître un évêque italien, séjourna un peu à Rome, puis, vers 984, vint à Reims pour y suivre les leçons de l'illustre Gerbert d'Aurillac, le futur pape Silvestre II. En 992, il se rendit à Chartres pour apprendre la médecine. Bientôt il fut nommé maître, chancelier et chanoine. En 1006, la faveur du roi Robert le Pieux, qu'il connaissait depuis longtemps, le porta à l'évêché de Chartres. Fulbert acquit un prestige considérable auprès de ses contemporains; sa correspondance est une source importante de l'histoire de son temps. Après l'incendie de 1020, il reconstruisit sa cathédrale; la crypte actuelle est son œuvre.

    Fulbert est vénéré comme saint à Chartres.

    Disciple de Gerbert et utilisant comme celui-ci les grands texte de la logica vetus  Fulbert donne, par son enseignement à l'École cathédrale de Chartres, l'élan qui fera d'elle, au XIIème siècle, un centre d'études important, illustré par des penseurs de premier ordre (tels Bernard et Thierry de Chartres, Gilbert de La Porrée, Guillaume de Conches) et caractérisé par son intérêt pour les arts libéraux ainsi que par ses recherches philosophiques sur l'origine et la nature de l'univers.

    C'est à Fulbert que la célèbre école de Chartres doit ce goût de la science et des études profanes qui l'amènera à déborder les cadres du quadrivium dans le sens d'un "humanisme avant la lettre."  

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    http://nominis.cef.fr/contenus/saint/948/Saint-Fulbert.html 

     

    Sur les incendies et reconstructions de la cathédrale voir l'Éphémeride du 10 juin et l'Éphémeride du 17 octobre...

     

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  • 9 août 1914 ... Premiers succès ... La prophétie de Bismarck

    Premier succès : nos troupes sont à Altkirch et à Mulhouse. Emotion grave. Aucun transport. Aucune manifestation : une joyeuse surprise. Les visages, un peu crispés depuis dix jours, se détendent. La proclamation du général Joffre aux Alsaciens parle de la revanche : ce mot naguère honni, presque ridiculisé, abandonné à Déroulède, et devenu soudain officiel, surprend, déroute. Il semble qu'on ose à peine le redire de peur que l'enchantement soit rompu.

    En somme, en nous penchant bien sur nous-mêmes, nous découvrons que le souvenir de 1870 pèse d'un poids écrasant sur l'esprit français. C'est l'accablement de la défaite qui empêche de faire confiance à la victoire. Chose remarquable : les militaires, les chefs, sont seuls à avoir la certitude absolue que nous vaincrons. Dans le reste de la population subsiste un doute. C'est ce doute qui tempère l'enthousiasme, qui empêche de goûter la beauté de l'heure. Je n'aurais jamais cru que le jour où les Français rentreraient en Alsace serait un jour aussi calme, et même (comment ne pas le dire ?) un jour aussi ordinaire...

    Paul Souday me dit qu'il a rencontré Anatole France le lendemain de la déclaration de guerre. Anatole France était triste et croyait à la défaite. Comme Marcel Sembat et comme Renan, il est convaincu que la démocratie ne peut pas faire une guerre heureuse. "Au fond, comme il est réactionnaire", ai-je dit à Souday.  

    Les évènements présents changeront bien des points de vue. Et il va se faire, comme à toutes les grandes dates historiques, une étrange chimie dans le creuset humain.

    Guillaume II vient de lancer une proclamation où il expose les raisons qui l'ont poussé à entreprendre la lutte "contre un monde d'ennemis". Il y explique très clairement qu'il a pensé que le gouvernement impérial devait jusqu'au bout rester fidèle à son allié autrichien, "qui défend sa situation de grande puissance et dont l'humiliation serait la perte de notre puissance et de notre honneur".

    Autrement dit, l'Allemagne s'est exposée à un immense danger pour tirer l'Autriche des embarras où la question d'Orient l'a plongée.  

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    Or cela, c'est exactement la faute que l'Allemagne ne devait pas commettre, c'est la faute capitale contre laquelle elle aurait dû être en garde, car le fondateur de l'Empire, Bismarck lui-même, l'avait prévue, annoncée, décrite sous tous ses aspects. Si le chancelier de fer pouvait voir ce que l'on fait aujourd'hui de son œuvre, de sa politique et de ses conseils, il serait désespéré.

    Dans ses Pensées et Souvenirs, il a consacré tout un chapitre, celui des relations du nouvel Empire allemand avec la Russie, à signaler l'écueil sur lequel ses successeurs viennent de donner.

    La politique de l'Allemagne depuis la fondation de l'unité, disait Bismarck, doit consister "à diriger le vaisseau de l'Etat allemand à travers les courants des coalitions auxquels nous sommes exposés par notre position géographique et nos origines historiques". Bismarck mettait formellement en garde contre "les périls qui reposent dans le sein de l'avenir". Ces périls, c'était de faire intervenir prématurément l'Allemagne dans les affaires d'Orient; c'était encore de rendre ses alliés trop exigeants et de les habituer à compter sur l'Empire allemand : il est impossible de désigner l'Autriche plus clairement.

    Pourquoi l'intérêt de l'Allemagne lui conseillait-il de faire le contraire de ce que Guillaume II et M. de Bethmann-Hollweg ont fait depuis un mois ? Bismarck l'expliquait par un raisonnement d'une limpidité parfaite : 

    "L'Allemagne est peut-être la seule grande puissance européenne qui ne soit tentée par aucune de ces fins que seules peuvent procurer des guerres victorieuses. Notre intérêt est de conserver la paix, tandis que nos voisins continentaux sans exception forment des voeux secrets ou publics que seule la guerre peut remplir. C'est sur ces données que doit se régler notre politique. C'est-à-dire que nous devons, dans le jeu européen, être les derniers à jeter notre carte. Par aucune impatience, par aucune complaisance dont le pays paierait les frais, par aucune vanité, par aucune provocation partie d'une puissance amie, nous ne devons nous laisser entraîner à passer de la phase d'attente dans la phase de l'action. Sinon, plectuntur Achivi."

    Ainsi Bismarck prophétisait la défaite à ses successeurs s'ils faisaient ce qu'ils viennent de faire ces temps-ci. Acceptons l'augure de celui dont le génie avait fondé l'unité allemande et qui devait savoir mieux qu'un autre ce qui la mettrait en danger.

     

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