Éphéméride du 8 juillet
1540 : Unique date certaine concernant le peintre Jean Clouet...
Jean Clouet fut vraisemblablement le fils de Michel Clauwet (ou Clauet), peintre de Bruxelles. Ses fils, Janet et Polet, sont cités en 1499 dans un acte de succession de leur grand-père, Simon Marmion.
La date de naissance de Jean Clouet, ainsi que celle de son arrivée en France, restent inconnues. Il entra probablement directement au service du roi François 1er, après avoir déjà travaillé pour Louis XII et pour Charles VIII. Cependant, aucune de ses œuvres n'est datée d'avant le règne de François 1er.
Clouet est cité comme peintre du roi dans les comptes royaux à partir de 1516 et jusqu’en 1536. D’abord valet de garde-robe, Janet (nommé aussi Jehannet ou Jainet) devint, en 1519, valet de garde-robe extraordinaire, puis, à partir de 1524, membre des "peintres et gens de mestier", catégorie créée par François 1er.
Entre 1521 et 1525 les actes notariaux indiquent que Jean Clouet habitait à Tours. Il y épousa, vers 1522, Jeanne Boucault, fille de Gatien Boucault, orfèvre et bourgeois de la ville. Vers 1529, probablement, le couple s’installa à Paris : en 1532, Clouet y fut parrain d’une fille de Guillaume Geoffroy, peintre, et le 8 juillet 1540, d’un enfant d’un autre peintre, Mathurin Régnier.
Clouet resta dans la capitale jusqu’à sa mort, habitant une maison de la rue Sainte-Avoye. Il fut principalement portraitiste, réalisant plusieurs de ses oeuvres en miniature.
Il mourut en 1540 ou 1541.
https://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/peinture-15-16e-siecles/jean-clouet.html
1621 : Naissance de Jean de La Fontaine
1. Biographie par Charles Perrault, et nombreux renseignements sur une foule de sujets :
http://17emesiecle.free.fr/La_Fontaine.php
2. Les Fables, les Contes et autres choses intéressantes :
http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/fables.htm
"Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence
Et cependant le seul Molière y gît.
Leurs trois talents ne formaient qu'un esprit
Dont le bel art réjouissait la France.
Ils sont partis ! et j'ai peu d'espérance
De les revoir. Malgré tous nos efforts,
Pour un long temps, selon toute apparence,
Térence, et Plaute, et Molière sont morts."
En 1981 - et il avait été vivement encouragé par Charles Maurras à écrire cet ouvrage... - Pierre Boutang fit paraître un magistral La Fontaine politique. À l'occasion de la ré-édition de cet ouvrage, la philosophe Bérénice Levet lui consacra le très bel article suivant :
Pour Boutang, les Fables de La Fontaine proposent une sagesse de la limite...
1695 : Mort de Christian Huygens
Hollandais, né et mort à La Haye, il est pourtant étroitement lié à la France et à son histoire puisque, dès 1666, il devint un membre éminent de l'Académie royale des sciences. Il restera en France jusqu'en 1683, date de la mort de Colbert, son protecteur (il était protestant, et Louis XIV était, de plus, en guerre avec la Hollande).
Participant, par exemple, à la réalisation de l'Observatoire de Paris, il y effectuera de nombreuses observations astronomiques. Il est également connu pour ses arguments selon lesquels la lumière est composée d'ondes, et pour avoir confirmé, par exemple, les théories d'Olaüs Römer (1644-1710) sur la vitesse de la lumière (voir l'Éphéméride du 6 décembre)...
Il passera presque vingt années en France, multipliant les travaux scientifiques : en 1673, avec son jeune assistant Denis Papin, il met en évidence le principe des moteurs à combustion interne, qui conduiront au XIXème siècle à l'invention de l'automobile. Ils réussissent à déplacer un piston entraînant une charge de 70 kg sur 30 cm, en chauffant un cylindre métallique vidé d'air, empli de poudre à canon. Huygens est donc considéré comme le précurseur du moteur à combustion interne.
Avec l'italien Cassini (voir l'Éphéméride du 4 septembre), il est le plus brillant exemple de ce mécénat de Louis XIV, qui n'hésitait pas à faire appel aux étrangers, non seulement savants, mais aussi artistes (comme le Bernin ou Caffieri) soutenant de son autorité et de ses deniers les plus grands esprits de son temps...
Après les Rois de la Renaissance, éblouis par ce qu'ils voyaient en Italie, et qui appelèrent un grand nombre d'artistes, savants et autres, sans étouffer, bien au contraire, les talents nationaux, la Royauté française a bien, tout au long de son existence, mené une véritable politique de civilisation, ouverte aux autres et au monde...
http://iut.univ-lemans.fr/gmp/cours/rebiere/huyghens.html
1766 : Naissance de Dominique-Jean Larrey
Chirurgien en chef de la Grande Armée, il est le père de la médecine d’urgence, et précurseur en matière de secours aux blessés sur les champs de bataille, pratiquant les soins sur le terrain le plus tôt possible, grâce à des ambulances chirurgicales mobiles.
Portrait, par Girodet
http://medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/larrey_dj.html
1814 : Louis XVIII annule le changement de noms des communes imposé par la Révolution.
Si elle fut sinistre et monstrueuse, la période de la Convention sut être, aussi, ridicule !... En témoignent les décrets imposant des changements de nom à plus de 3.000 Communes du Pays. Le résultat fut, parfois, à mourir de rire...
• Combien d'habitants de Grenoble savent-ils, aujourd'hui, que leur ville s'appela, un temps... GRELIBRE ! Et ceux de Saint-Pierre-des-Corps : La Clarté Républicaine !!!!
• D'autres villes furent punies pour des raisons purement politiques, car elle s'étaient carrément soulevée contre cette ignoble Convention :
• Marseille était devenue Ville-sans-nom, carrément !
• Toulon, Port-la-Montagne;
• et Lyon, Ville-affranchie ! Un peu comme si Staline appelait l'URSS Patrie de la Liberté !!!!!
• Mais, pour la grande majorité des autres, il s'agissait simplement de gommer tout ce qui rappelait la Religion et la Royauté :
- Saint-Denis devint Franciade; Saint-Ouen devint Bains-sur-Seine, La Villedieu (dans les Charentes) devint La Carmagnole et Saint-Étienne, Armes-Ville ! Si, si...
- Versailles, elle, devint Berceau-de-la-Liberté; Bucy-le-Roi (dans le Loiret) fut rebaptisée Bucy-la-République, et Martigny-le-Comte (dans la Saône-et-Loire) devint Martigny-le-Peuple; Bourg-la-Reine devint Bourg-l'Égalité, et Tramblay-le-Vicomte, Tremblay-sans-culotte...
- Enfin, a beaucoup de communes fut imposé le nom du sanguinaire et sinistre malade mental Marat : Mont-de-Marsan devint Mont-de-Marat...
1815 : Retour définitif de Louis XVIII à Paris
Après Waterloo, et l'échec des Cent Jours, c'est la deuxième Restauration.
S'ouvre alors pour les Français la période de leur histoire où ils ont été les plus heureux, de l'avis même des adversaires de la Royauté :
dans notre Album Maîtres et témoins (II) : Jacques Bainville, voir la photo
"Le peuple, jamais plus heureux que de 1816 à 1830"
Cet événement est l'occasion de rendre justice à des personnes méconnues (de celles dont parle Edmond Rostand, dans l'Aiglon) quand il évoque "les petits, les obscurs, les sans-grades...") et à l'une d'entre elles en particulier.
Ces personnes méconnues, ce sont la masse des royalistes de base, à Paris surtout, mais aussi dans toute la France: Bainville explique, par exemple, comment la proclamation spontanée de la royauté à Bordeaux impressionna fortement les quatre souverains étrangers qui venaient d'entrer dans Paris.
Ces souverains, on l'a oublié aujourd'hui, ne se souciaient absolument pas de restaurer une monarchie française bourbonienne qu'ils détestaient. Leurs préférences allaient du démembrement de la France à une entente avec... Napoléon !
1. Eugène-François d'Arnauld, baron de Vitrolles (château de Vitrolles, Hautes-Alpes, 1774 - Paris 1854).
Émigré en 1791, rentré en France en 1799, il défendit avec ardeur et succès, en 1814, la cause des Bourbons auprès des Alliés : courant mars 1814, à Châlons, il harcèle Metternich pour le rallier à la solution monarchique des Princes. Aux Cent-Jours, il tenta en vain de soulever la région de Toulouse, où il organisa un gouvernement monarchiste, mais fut arrêté par les partisans de Napoléon. Il fut ensuite député ultra et ministre d'État (1815 et 1824), ambassadeur, grand-officier de la Légion d'honneur et fut, enfin, créé Pair de France héréditaire par ordonnance royale du 27 janvier 1830. Il vécut dans la retraite après la révolution de juillet et mourut fort âgé à Paris en 1854.
Il est l'auteur de Mémoires et Relations politiques (1814-1830).
De Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, page 1875) :
2015 : Le Président de la République en exercice "démolit" le Système républicain...
Entretien accordé ce 8 juillet au journal Le 1 Hebdo...
8 juillet 2019 : "la commode de la chambre de la Dauphine" revient à Versailles...
On le sait, pendant les années noires de cette funeste Révolution, Versailles a été vidé d’une grande partie de son mobilier, la plupart des meubles étant détruits ou vendus à des collectionneurs.
Depuis longtemps, maintenant, les conservateurs du château se sont mis à la recherche de ce mobilier perdu. Aux États-Unis, chez un particulier, ils ont retrouvé cette commode, livrée à Versailles en 1745 pour le mariage du fils de Louis XV avec une princesse d’Espagne.
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