UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Éphéméride du 11 juin

    2010 : Le Collège des Bernardins reçoit le Prix du Patrimoine culturel de l'Union Européenne

     

     

     

     

    1144 : Consécration du Chevet de Saint Denis  

     

    C'est un triomphe personnel pour l'abbé Suger, qui, en présence du Roi Louis VII, inaugure le nouveau chevet lumineux de l'abbaye, en remplacement de celui du vieil édifice carolingien. 

    C'est aussi et surtout l'affirmation d'un art nouveau par ses techniques et par son espritl'art ogival, ou art français (ce n'est que trois siècles plus tard, à la Renaissance, que - dans un amour exclusif et excessif de l'Antiquité - l'on méprisera ce style jugé barbare, donc gothique) : 

    SAINT DENIS CHEVET.jpg
     
    Voir notre album La Basilique de Saint Denis, nécropole royale (version album traditionnel) ou https://vimeo.com/42829624 (version vidéo)

    En utilisant toutes les opportunités qu'offre le fonctionnement par pilier porteur (ce qui sera la marque de l'art ogival), et non plus par muralité (comme dans l'art Roman), les architectes poussent la croisée d'ogives, déjà connu des architectes romans, aux plus extrêmes limites. Qui leur permettent, entre autres, de faire entrer la lumière à flot dans les édifices religieux, autrefois beaucoup plus obscurs : c'est une véritable théologie de la lumière que Suger libère ainsi, et dont il livre le premier exemple à Saint-Denis... 

            

    Mais, pour en arriver là, il a fallu "3 ans, 3 mois et 3 jours" à cet homme qui "petit de corps et de famille, poussé par sa double petitesse, refusa dans sa petitesse d'être petit" (selon son épitaphe) !

    Il peut être fier et heureux : l'art Ogival (dit aussi art français) vient de naître.

     

    Architecture nouvelle, il est à l'image du royaume capétien, en pleine expansion... 

     

    SAINT DENIS 2.jpg
     
    À propos de son oeuvre, voir l'Éphéméride du 13 janvier, jour de la mort de Suger...
     
     
     
     
     
     

    11 juin,saint denis,suger,art gothique,art roman,croisée d'ogive

     
     
     
     
    1738 : Naissance de Christophe Oberkampf 
     
     
    Industriel allemand d’origine, naturalisé français, Christophe Oberkampf a fondé la Manufacture royale de toiles imprimées de Jouy-en-Josas, où était fabriquée la célèbre toile de Jouy.

    En 1756, à 18 ans, le jeune Oberkampf entra comme graveur dans une manufacture de Mulhouse et, trois ans après, en 1759, il proposa à Antoine Guernes, Suisse au service du roi de France, de s'associer pour la création d'une manufacture de toiles imprimées avec des planches de bois gravées, à Jouy-en-Josas.

    Les premières toiles furent imprimées en mai 1760 et, en 1770, Oberkampf fut naturalisé français. Il remplacera vite les planches de bois par des plaques de cuivre, gravées également, mais souples, qui vont pouvoir être fixées sur des tambours cylindriques : l'entreprise entra, ainsi, dans l'ère de la mécanisation.

    En 1783, la fabrique reçut du roi Louis XVI le titre de Manufacture royale et en 1787, Oberkampf reçut du roi le titre d'écuyer, ainsi que le droit d'utiliser des armoiries et sa devise Recte et vigilanter (droiture et vigilance).

    Lui et son entreprise traverseront la Révolution sans dommage, et, le 20 juin 1806, à l'occasion d'une visite des ateliers, Napoléon lui décernera la Légion d'honneur.  

    11 juin,saint denis,suger,art gothique,art roman,croisée d'ogive

    http://www.museeprotestant.org/notice/christophe-philippe-oberkampf-1738-1815/

     

     

    11 juin,saint denis,suger,art gothique,art roman,croisée d'ogive

     

     

    1784 : "Ce mur murant Paris rend Paris murmurant" : Calonne accepte la construction du Mur des Fermiers généraux... 

     

    Depuis l'arrivée au pouvoir des Capétiens, en 987, la ville de Paris, à l'image de la dynastie, de la France et de sa puissance, ne cessait de s'étendre et de grandir. Une multitude de problèmes pratiques découlaient tout naturellement de cette expansion, en quelque sorte, indéfinie : police et sécurité; hygiène, salubrité et approvisionnement d'une population toujours plus nombreuse; et, bien sûr, problèmes fiscaux, liés aux taxes et aux perceptions des droits de douane pour les marchandises entrant dans la ville (l'octroi...).

    Après les règnes de Louis XIV et Louis XV, la puissance française avait tellement augmenté, et la ville capitale s'était tellement modifiée et étendue, que plus aucune règle fiscale ne s'appliquait vraiment, et que la perte par non recouvrement des droits sur les marchandises était énorme : non seulement pour le Trésor royal, mais aussi pour les Fermiers généraux, qui étaient chargés de percevoir ces impôts. Il fallait, de toutes manières et de toute évidence, faire quelque chose.

    11 juin,saint denis,suger,art gothique,art roman,croisée d'ogive

    Le "mur murant Paris..." rapporté au Paris d'aujourd'hui...

     

    Par une lettre datée du 22 février 1784, Louis Auguste Le Tonnelier de Breteuil, Secrétaire d'État de la Maison du Roi, adressa à Antoine-Louis Lefebvre de Caumartin, Prévôt des Marchands de Paris, un mémoire de la Ferme générale concernant l'établissement d'un mur de clôture sur la rive gauche : l'idée était lancée...

    Le 7 mai, Caumartin lui donna son accord sur la nécessité d'endiguer la fraude tout en précisant qu'il ne fallait pas sous-estimer des réactions imprévisibles de la population.
    Le 11 juin de la même année, le projet d'une enceinte devant enfermer Paris fut présenté à Charles-Alexandre de Calonne, contrôleur général des finances par le premier commis de la Ferme, Pierre Joseph de Colonia
     
    Le plan général, établi par le scientifique et Fermier général Antoine Lavoisier, fut accepté. Selon ce projet, environ soixante-neuf hectares furent nouvellement assujettis aux droits d'entrée et six cent quarante-trois hectares rendus à la taillabilité.
     
    11 juin,saint denis,suger,art gothique,art roman,croisée d'ogiveAinsi, Paris, qui avait connu plusieurs enceintes militaires tout au long de son histoire, se dota-t-elle pour la première fois d'une ceinture, complète cette fois-ci, mais destinée non à la protéger militairement mais à mieux faire rentrer l'impôt, et, donc, forcément impopulaire.
     
    Pourtant, conçue et réalisée par le grand architecte Ledoux (ci contre), ce mur devait être très beau : il enfermait 3.370 hectares, et comportait, au niveau des passages, appelés barrières, une cinquantaine de bâtiments, appelés propylées. Il y avait 57 barrières, gardées par les employés de l'octroi.
     
    Cette splendide parure, tout à fait originale, qu'aucune autre grande ville n'a jamais possédée, fut l'ornement - et la détestation - de Paris pendant soixante ans. Déjà abîmée pendant la Révolution, elle fut presque intégralement démolie en 1844, lors de la construction de l'enceinte de Thiers, décidée par Louis-Philippe, ce qui est bien regrettable, du strict point de vue esthétique, architectural et patrimonial.
     
    Aujourd'hui, il ne subsiste plus de ce "mur murant Paris..." que quatre monuments :
     
    la rotonde du Parc Monceau :
     
     
    Rotonde de Monceau, parc Monceau
     
     
    • la rotonde de La Villette : 
     
     
    Rotonde de la Villette
     
     
    • la barrière d'Enfer, et ses deux pavillons, place Denfert-Rochereau :
     

    11 juin,saint denis,suger,art gothique,art roman,croisée d'ogive

     

    Pavillon d’Enfer, place Denfert-Rochereau

    Pourquoi "d'Enfer" ? On ne sait pas vraiment...

    Trois possibilités :

    • la rue d'Enfer, qui débouchait là, traversait le faubourg Saint-Jacques, réputé au Moyen-Âge - à tort ou à raison - "lieu de débauches et de voleries";

    • ou bien ce nom est une modification de via inferior (voie inférieure), la rue Saint-Jacques étant, elle, via superior (voie supérieure);

  • Éphéméride du 23 juin

    Sénanque, Sylavacane, Le Thoronet : aux origines des "trois soeurs cisterciennes de Provence"...

     

     

     

    1148 : Fondation de l'Abbaye de Sénanque

     

    1A.jpg

    https://www.senanque.fr/

    Fondées quasiment au même moment (dans la même décennie...), par le même Ordre de Cîteaux et très proches géographiquement, les trois Abbayes de Sénanque, Sylvacane et Le Thoronet sont communément appelées "les trois soeurs provençales"...

    https://www.avignon-et-provence.com/monuments/abbayes-cisterciennes-de-provence#:~:text=En%20Provence%2C%20les%20Cisterciens%20fondent,%C3%A0%20la%20Roque%20d'Anth%C3%A9ron.

    Reportez-vous à notre article du dimanche 4 août 2019, pour un très rapide aperçu de l'histoire mouvementée de ce splendide monument, et des causes aberrantes qui l'ont mise en danger réel d'écroulement, à partir de 1970... :

    On peut raisonnablement l'espérer : Sénanque sera probablement sauvée...

    • Et :

    - pour l'Abbaye de Sylvacane, à notre Éphéméride du

    - pour l'Abbaye du Thoronet, à notre Éphémeride du  

     

    23 juin,jean anouilh,pierre de coubertin,olympie,jeux olympiques,mirabeau,chateaubriand,louis xvi,révolution,varennes,palais des papes,avignon,d'aviler,peyrou

     

    1336 : Consécration de la première tranche des travaux du Palais des Papes 

     

    En avril 1335, l'architecte Pierre Peysson, sur l'ordre du pape Benoît XII, avait commencé la construction de la Tour des Anges et de la chapelle pontificale nord. Ce sera la Palais vieux (ci dessous).

    PALAIS DES PAPES 6.jpg

    Édifié à partir de 1335, en moins de vingt années, le Palais des papes - qui est, pour l'essentiel, l’œuvre de deux papes bâtisseurs, Benoît XII et son successeur Clément VI - constitue le plus important palais gothique du monde, (15.000 m2 de plancher, soit en volume 4 cathédrales ogivales).

    Le palais est formé par l'imbrication de deux bâtiments, le Palais vieux de Benoît XII, véritable forteresse assise sur l'inexpugnable rocher des Doms, et le Palais neuf de Clément VI.

    Il est le fruit, pour sa construction et son ornementation, du travail conjoint des meilleurs architectes français, Pierre Peysson et Jean du Louvres, dit de Loubières, et des plus grands fresquistes de l'École de Sienne, Simone Martini et Matteo Giovanetti (voir l'Éphéméride du 23 juillet).

    PALAIS DES PAPES 2.jpg
      

    Le premier pape à fuir Rome fut Clément V (voir l'Éphéméride du 5 juin). Après son élection à Pérouse, le 24 juillet 1305 et son couronnement à Lyon, le 15 novembre, le pape refusa de rejoindre Rome où se déchaînait la lutte entre Guelfes et Gibelins, et chercha un lieu où établir sa résidence.

    Son choix se porta sur la ville d'Avignon, possession du comte de Provence, parce que sa situation sur la rive "Empire" du fleuve∗ la mettait en relation avec le nord de l'Europe, par l'axe Rhône/Saône. Par ailleurs, avec le pont Saint-Bénézet, la ville d'Avignon était un lieu de passage obligé entre l'Espagne et le Languedoc, la Provence et l'Italie (c’est le premier pont sur le Rhône depuis la mer).

    ∗ Les mariniers et bateleurs qui descendaient ou remontaient le Rhône n'employaient ni l'expression "à doite/à gauche", ni les mots "babord/tribord", mais donnaient l'ordre de tirer à "Reiaume", s'il fallait se rapprocher de la rive droite (territoire du roi de France) ou bien à "Empèri", s'ils souhaitaient se rapprocher de la rive gauche, terre du Saint Empire romain germanique, jusqu'à la réunion de la Provence à la France (voir l'Éphéméride du 15 janvier).

     

    PALAIS DES PAPES 5.jpg

     

    Clément V n'arriva en Avignon que le 9 mars 1309 et logea d'abord au couvent dominicain des frères prêcheurs; puis, il résida à Carpentras, Malaucène ou Monteux. Mais il ne construisit rien : c'est Benoît XII (le troisième pape d'Avignon - il y en aura sept -) qui avait fait construire le premier Palais, le Palais vieux (ci dessous).
     

    23 juin,jean anouilh,pierre de coubertin,olympie,jeux olympiques,mirabeau,chateaubriand,louis xvi,révolution,varennes,palais des papes,avignon,d'aviler,peyrou

     

    Après Clément V, Clément VI entra dans le palais construit pour Benoît XII, qui ne lui parut pas adapté. Jean du Louvres, dit de Loubières, fut chargé d’édifier un nouveau palais, le Palais neuf. Il attaqua ses travaux le 17 juillet 1342 : lors de la clôture des travaux, le 21 octobre 1351, la superficie totale du palais des Papes atteignit 6.400 m2.

    Tous ceux qui virent, en ce temps-là, le Palais neuf furent impressionnés, à l’exemple de Jean Froissart qui le tint pour "la plus belle et la plus forte maison du monde".

    Un siècle plus tard, César de Nostredame, le fils puîné de Nostradamus, tombait toujours en admiration devant "sa fière et austère façade" (ci dessous).

    23 juin,jean anouilh,pierre de coubertin,olympie,jeux olympiques,mirabeau,chateaubriand,louis xvi,révolution,varennes,palais des papes,avignon,d'aviler,peyrou

     
     

     

     

    23 juin,jean anouilh,pierre de coubertin,olympie,jeux olympiques,mirabeau,chateaubriand,louis xvi,révolution,varennes,palais des papes,avignon,d'aviler,peyrou

     

     

    1701 : Mort d'Augustin-Charles d'Aviler

     

    Il est à l'origine du merveilleux ensemble du Peyrou, à Montpellier, puisque c'est lui qui édifia la Porte du Peyrou, porte d'apparat avec son pont et ses rampes d'accès, en 1692/1693.

    L'ensemble que l'on admire aujourd'hui se compose en fait de trois parties : après que d'Aviler eut construit la Porte proprement dite, une Promenade, appelée Place royale du Peyrou, fut aménagée à partir de 1689, puis en 1766/1777 par J-A Giral et J. Donnat. Enfin, Henri Pitot édifia, entre 1753 et 1764 l'Aqueduc de la source Saint-Clément.

    Grâce aux Édits royaux de 1775 et 1779, la hauteur des constructions est limitée aux environs, offrant depuis le Peyrou des vues superbes jusqu'à l'horizon.

    23 juin,jean anouilh,pierre de coubertin,olympie,jeux olympiques,mirabeau,chateaubriand,louis xvi,révolution,varennes,palais des papes,avignon,d'aviler,peyrou

    http://www.montpellier.fr/431-le-peyrou.htm

     

     

     23 juin,jean anouilh,pierre de coubertin,olympie,jeux olympiques,mirabeau,chateaubriand,louis xvi,révolution,varennes,palais des papes,avignon,d'aviler,peyrou

     

     

    1789 : Séance au cours de laquelle Mirabeau s'oppose à l'ordre royal de dispersion de l'Assemblée constituante

     

    Le mot qu'on lui prête ("la force des baïonnettes...") est probablement apocryphe, mais l'exaltation du moment était bien réelle.

    Pourtant, très vite lucide sur la tournure que prenaient les évènements, Mirabeau se mit à regretter d'avoir imprudemment, comme tant d'autres, contribué à lancer un mouvement dont nul ne pouvait prévoir l'issue...         

    mirabeau.JPG

    Il se rapprocha de la famille royale, et se mit à conseiller Louis XVI : c'est lui qui suggéra au roi de quitter Paris, afin de se mettre à la tête de troupes fidèles, projet qui devait se concrétiser plus tard dans l'évasion - réussie mais, paradoxe, finalement manquée... - de Varennes.

    Il mourut malheureusement trop tôt, agité de sombres pressentiments sur l'évolution des choses. Chateaubriand se fait l'écho de ces inquiétudes de Mirabeau lorsque celui-ci se rendit compte, mais trop tard, et sans plus pouvoir intervenir sur les évènements, qu'il avait en quelque sorte, comme tous les autres, joué les apprentis sorciers... :

     

    "Le fond des sentiments de Mirabeau était monarchique; il a prononcé ces belles paroles : "J'ai voulu guérir les Français de la superstition de la monarchie et y substituer son culte."

    Dans une lettre destinée à être mise sous les yeux de Louis XVI, il écrivait : "Je ne voudrais pas avoir travaillé seulement à une vaste destruction." C'est cependant ce qui lui est arrivé : le ciel, pour nous punir de nos talents mal employés, nous donne le repentir de nos succès."

     

     

     23 juin,jean anouilh,pierre de coubertin,olympie,jeux olympiques,mirabeau,chateaubriand,louis xvi,révolution,varennes,palais des papes,avignon,d'aviler,peyrou

     

     

    1821 : Mort de Louise-Marie de Bourbon-Penthièvre

     

    (une fois n'est pas coutume : cette "entrée" n'est pas rédigée par nos soins, mais provient d'un de nos lecteurs et amis, Patrick Jaehrling, qui nous l'a faite parvenir, sous forme de "commentaire"; nous la reproduisons donc telle quelle, sans y rien changer... Merci à lui !)

    23 juin,jean anouilh,pierre de coubertin,olympie,jeux olympiques,mirabeau,chateaubriand,louis xvi,révolution,varennes,palais des papes,avignon,d'aviler,peyrou

     

    "Ephémérides obligent.
    Cette excellente recension des conséquences de la loi d'exil, qui certainement doit figurer au "Panthéon" des "valeurs républicaines", me fait penser à un autre membre de la famille royale, princesse exilée elle aussi, exil subi de 1797 à 1814, parmi d'autres avanies vécues par Louise-Marie de Bourbon-Penthièvre qui a disparu ce 23 Juin 1821, il y a tout juste deux cents ans... Elle semble bien oubliée aujourd'hui. À moins qu'elle ne figure  dans l'historique de vos éphémérides.

    Arrière-petite-fille du Soleil, fille du bon duc de Penthièvre, "L'homme le plus fin de mon royaume" selon le roi Louis XV, mère de roi, Louis-Philippe 1er, arrière-grand-mère d'un tsar de Bulgarie, Ferdinand 1er... Elle même, mère de six princesses et princes, dont la  descendance est présente dans bien des familles d'Europe. On lui doit le début de l'élévation de la Chapelle Royale de Dreux en 1816, magnifiée par son fils, le Roi des français. La ferveur ou la curiosité peut nous y conduire, elle y repose parmi les siens, de Philippe II d'Orléans, dit le Régent, jusqu'aux Princes contemporains.
    Elle partagea les vertus de son père à l'égard des humbles, permettant ainsi l'accès au parc de son domaine de Sceaux-Penthièvre aux Scéens pour la promenade ou les fêtes de

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

    Excellente nouvelle pour le nucléaire français : Framatome obtient un financement pour remplacer le nucléaire russe en Europe de l’Est... (Source : Framatome)...

    Depuis Jospin, Premier ministre, qui a laissé les escrolos massacrer et ruiner notre magnifique Superphénix et l'a abandonné en 97, jusqu'à Macron qui a tout simplement "arrêté" notre autre magnifique "Projet Astrid; en passant par Borne qui avait acté - au nom de la candidate Royal - la fermeture de l'ultra moderne centrale de Fessenheim et qui fut autorisé à exécuter son sale boulot par Macron, Président, "ils" s'y sont tous mis, à gauche, contre notre nucléaire. Qui était l'une de nos fiertés nationales, l'un de nos pôles d'excellence, l'un des garants de notre indépendance nationale; et qui nous plaçait loin devant la Chine et les États-désunis, largement en tête et loin devant tous les pays du monde en ce domaine stratégique s'ile en est, plaçant la France - comme dirait de Gaulle - à la place qui doit être la sienne : la première...

    Tous ces coups de couteau dans le dos - portés par des traîtres à la Nation - ont bien  failli avoir la peau de notre nucléaire. Et pourtant, il va revivre. Enfin, Flamanville est en activité et d'autres sont programmés. Surtout, d'autres pays (comme nos ennemis allemands) ont commis la folie que la hideuse alliance politicarde "escrolos/socialos" a failli nous imposer : l'abandon pur et simple du nucléaire. Enfin, les anciens pays de la monstrueuse URSS sont bien obligés de rénover/redéfinir/repenser leur nucléaire stalinien : vers qui se tourner, sinon vers... la France, bien entendu !

    Vue 3D d’un design conceptuel d’assemblage combustible VVER 440 de Framatome

    Vue 3D d’un dessin d’assemblage combustible VVER 440 de Framatome 

     

    Extrait de l'article d'Elsa Bembaron, dans Le Figaro :

    DÉCRYPTAGE - L’Union européenne octroie une aide de 10 millions d’euros à l’entreprise française.

    Bonne nouvelle pour la filière nucléaire française mais aussi pour la souveraineté énergétique européenne. Framatome, une filiale d’EDF, vient d’obtenir un financement de 10 millions d’euros de l’Union européenne afin de poursuivre le développement d’un combustible adapté aux réacteurs russes (VVR) exploités en Europe. La filière nucléaire russe a échappé aux sanctions mises en place par l’Europe depuis le début de la guerre en Ukraine.

    Ce qui n’empêche pas les pays européens de tenter de trouver des solutions pour réduire leur dépendance aux produits russes dans ce domaine. Les plus exposés sont les anciens pays du bloc de l’Est, dont les centrales nucléaires existantes sont de technologie russe, VVR donc ; elles fonctionnent avec un combustible sensiblement différent de celui utilisé dans les centrales de technologie française. Dans l’Hexagone, tous les réacteurs destinés à la production d’électricité sont des réacteurs à eau pressurisés (REP).

     

    1AZZZ.jpg

     

     

    LÉSISLATIVES ET FRONT POPU QUI PUE :

    LES DERNIÈRES NOUVELLES DU FRONT...

    • Le "Sévice public" - ici, France Inter - au service de La France Islamiste :

    - Guillaume Meurice confirme dans Libé avoir refusé une proposition de circonscription par LFI...

    - Giulia Foïs participe à un meeting LFI...

    - Le travail du graphiste de France Inter sera-t-il comptabilisé dans les comptes de campagne LFI ?

    Image

    • Andréa Kotarac a bien parlé, face à Sandrine Rousseau  : Le fourre-tout du soi disant Nouveau Front populaire (qui rassemble des candidats fichés S, Hollande, Cahuzac et même un ancien ministre macroniste, artisan de la réforme des retraites) ne trompe personne. Cette voie politique est vouée à la division et à l'échec !..."

    (extrait vidéo 1'08)

    https://x.com/AndreaKotarac/status/1805275438710915343

    • La grande peur de Sophia Aram, soi-disant humoriste (?) du "sévice public"...

    Image

    ... qui s'exprime sans peur au Grand Orient de France :

    Image

     

    DERNIERE MINUTE : UN BOULET DE POIDS l

    DSK appelle à voter David Guiraud, Aymeric Caron, Louis Boyard, Daniele Obono, Philippe Poutou, Raphaël Arnault ou encore Rachel Kéké contre le RN...

    De Gabrielle Cluzel : "Les injonctions morales de cette grande figure de l’Histoire contemporaine manquaient aux Français..."

    On vit décidément une époque épatante !!!!!

    1A.jpg

    1AA.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    1AZZZ.jpg

     

    1. Mélenchon, à la fois boulet et moteur pour "son camp" (?) : l'analyse de Vincent Trémolet de Villers, chez Dimitri Pavlenko...

    "Jean-Luc Mélenchon, boulet ou moteur pour son camp ?...
    ...Avant d’être un boulet pour son camp, Jean-Luc Mélenchon en est le moteur. Un moteur encrassé par ses impulsions tyranniques, par son obsession anti-israélienne, par sa rage révolutionnaire, par sa dérive indigéniste mais un moteur dont dépendent Hollande et les autres..."
    LA RÉPUBLIQUE C'EST MOI ! (Mélenchon Remix) | Wejdene - Anissa - YouTube
     
     

    2. Dans la série "Un peu de bon sens n'a jamais fait de mal à personne"... :

    "J'entends d'abord supprimer le droit du sol : l'acquisition automatique de la nationalité ne se justifie plus dans un monde à 8 milliards d'individus et alors que se multiplient sur notre sol les preuves quotidiennes de notre incapacité à intégrer et assimiler !...”

    (extrait vidéo 0'56)

    https://x.com/Frontieresmedia/status/1805178369618702436

    S'il devient Premier ministre, Jordan Bardella promet de supprimer "le  droit du sol"

     

    2 BIS. Par contre, les cingleries de foldingues, là, c'est très mauvais pour tous, toujours et partout ! Nicole Belloubet annonce "un nouveau programme d'éducation à la vie affective et sexuelle", qui commencera dès le CP (6 ans).

    Objection, Votre Nullité ! L'École est faite pour apprendre aux enfants à lire, à écrire, à compter... Et, comme le disait le philosophe Alain, "L'élève veut qu'on l'élève". Si vous avez des problèmes intimes, dans votre tête, "niveau petite culotte", ne prenez pas votre cas pour une généralité ! Votre Nullité, on vous le redit : les enfants vont à l'école pour apprendre et s'instruire ! Gardez vos obsessions pour vous, svp...

    (extrait vidéo 1'27)

    https://x.com/tvlofficiel/status/1805235780836598236

    Pouce vers le bas cercle rouge vecteur isolé n'aime pas les ...

    4. Du nouveau dans "l'affaire des sous-marins australiens"... Sur OpexNews (qui cite Le Figaro - International) :

    "AUKUS Les Australiens envisageaient de s’approprier le système de propulsion (parmi les plus silencieux du monde), puis de rompre le contrat avec NavalGroup pour construire ensuite eux-mêmes leurs sous-marins !"

    Vue d'artiste du sous-marin que Naval Group devait construire pour la marine australienne.
    Vue d'artiste du sous-marin que Naval Group devait construire pour la marine australienne. HANDOUT / AFP
     
    Extrait de l'article du Figaro :

    RÉCIT - Le livre-enquête du journaliste australien Andrew Fowler dénonce la duplicité du gouvernement australien de Scott Morrison qui, pour des motifs électoraux, a rompu le «contrat du siècle» avec Naval Group.

    À Sydney

    C’est un réquisitoire très informé et sans appel. Dans un livre-enquête à paraître le 2 juillet en Australie, le journaliste Andrew Fowler revient en détail sur la rupture du plus important contrat d’armement jamais décroché par la France, la fourniture de douze sous-marins par Naval Group à la marine australienne pour un montant de 35 milliards d’euros, ainsi que sur les manœuvres, orchestrées par Canberra, Washington et Londres pour tromper les Français, avant de révéler leur alliance pour contenir la Chine, 
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Presque 12 millions de voix et 38 élus ou réélus au premier tour, c'est plus qu'une adhésion à un parti, c'est, de toute évidence, un cri, un sursaut, un mouvement populaire de fond.

    Le Peuple français se réveille, bien tard mais pas trop tard, et le Rassemblement national et ses alliés LR/Ciotti traduisent ce mouvement par un slogan simple, mais juste : "remettre de l'ordre dans la rue, remettre de l'ordre dans les comptes".

    Ce slogan, notre originalité est de l'élargir au Régime, et de proposer aux Français une remise en cause (du Système) pour une remise en ordre (des esprits et de la Nation : une véritable remise en ordre politique).

    Mais, dans l'immédiat, nous n'en sommes pas là.

    Nous sommes - hélas - "dans" le Système, sans être, bien sûr "du" Système. Et, dans la situation d'aujourd'hui, nous constatons, pour nous en réjouir, que notre Pays vit un moment majeur, en attendant plus et mieux, c'est-à-dire le vrai changement, par la révolution de la Révolution, la révolution royale : oui, nous pensons que ce coup de tonnerre du premier tour des Législatives, dans le cadre malfaisant du pays légal, c'est le Pays réel qui se met à faire entendre sa voix et bouscule ce qu'il convient de bousculer et d'abattre...

    nous constatons avec plaisir l'effacement de la macronie et de ses nuées mortifères (européisme anti-France et mondialisme tout autant anti-France) : 250 députés sortants, 100 au grand maximum dimanche ?... Bon débarras !

    nous constatons la poursuite de l'effacement de "la droite la plus à gauche du monde" : 61 députés sortants, une quarantaine dimanche ?... Bon débarras aussi !

    • nous constatons aussi un tassement des enragés du Front popu, cet assemblage hétéroclite et invraisemblable, bric-à-brac abracadabrantesque créé à la hâte, en mariant les carpes et les lapins; des gens d'accord sur peu de choses, en désaccord fondamentaux sur beaucoup, mais surtout soucieux de se faire élire... D'ailleurs, la première réaction de Mélenchon, à la télévision, juste après l'annonce des résultats, ne trompait pas : on a vu et entendu un Mélenchon terne et ennuyeux, rien à voir avec le tribun battant et agressif que l'on connaît habituellement : il encaissait le coup d'un "non succès", qui est loin d'être une déroute, mais qui est un vrai échec... Le bloc des "revenants de la Section des piques de 1793" a pris un mauvais coup, et c'et tant mieux ! Par contre, très peu de temps après, on a retrouvé tout ce bloc des enragés Place de la République où, là, Mélenchon est redevenu ce qu'il était : enragé menaçant et vociférateur... Cela promet !

    • nous constatons enfin l'apparition d'un Bloc national, Patriote, qui raisonne en terme de Nation, et pas d'Europe ou de Monde, ou d'on ne sait quelle chimère ou niaiserie. Un Bloc qui considère que le cadre national est le seul qui tienne; qu'il est celui qui protège les Français, et surtout les plus faibles. Le cadre national, et non les nuées européistes et mondialistes...

    Le choix est donc clair pour le second tour : sans illusion aucune sur l'élection d'une Assemblée qui sauverait la France (ce n'est que par un changement de Régime qu'on la sauvera, par la révolution de la Révolution), nous devons saisir toute opportunité qui se présente pour lui éviter le pire (macronisme, mélenchonisme...), et donc

     

    DIMANCHE, C'EST BARDELLA !

     

    1AZZZ.jpg

     

    1. De Bruno Attal, sur tweeter, à propos de ce monsieur Merzouk, que tant de gens appellent par son prénom, comme s'ils avaient passé leur temps et leur vie avec lui... :

    "Je vous révèle : -La photo d’une perquisition où Nahël était poursuivi ( produits stupéfiants et argent) ! La photo de son passeport lors de la perquisition. Le témoignage d’un policier qui l’a déjà interpellé . Allô @OmarSySy et @KMbappe, c’est toujours un ange ?"

    (extrait vidéo 0'25)

    https://x.com/Bruno_Attal_/status/1807061361286947100

    Le policier qui a tué Nahel à Nanterre s'appelle Florian Menesplier et vit  à Bornel dans l'Oise - Oise Hebdo

    Personnalité beaucoup plus sympathique, Florian, le jeune policier poursuivi par la vindicte des "délinquophiles" pour avoir fait son travail : protéger la société de ceux qui prétendent s'affranchir des lois et mettent les autres en péril par leur(s) comportement(s) fou(s)... Á décorer !

     

    2. D'accord avec Gilbert Collard :

    "Pendant que la France est focalisée sur les #législatives2024 :Ursula von der Leyen et Thierry Breton sont reconduits. On prend les mêmes et on recommence la descente aux enfers des combines des copains européens !"

    Image

     

    3. Dans Ciel et Espace : et une trahison de plus, une !, envers la France, venant de nos prétendus amis européens (le soi-disant "couple franco-allemand" - cette niaiserie qui n'a jamais existée - et autres soi-disant "européens" mais qui "achètent états-unien"...) : L’agence européenne Eumetsat choisit de ne plus envoyer son prochain satellite météo à bord d’Ariane 6. C’est finalement une fusée Falcon 9 de SpaceX qui lui est préférée !

     

    4. Dans Le Parisien (extrait de l'article de : Législatives : tiraillés, les catholiques pratiquants ne font plus barrage à l’extrême droite...

    3À la veille du premier tour des législatives, beaucoup de catholiques pratiquants se disent tentés par le vote à l’extrême droite, alors qu’ils ont longtemps été électeurs massifs de la droite modérée. En cause : la crainte d’un prétendu déclin de leur religion et les sujets bioéthiques défendus par la majorité.

    En sortant de l’office de midi à l’église Saint-Ignace — drôle d’édifice parisien camouflé derrière un immeuble récent, en face du Bon Marché (Paris VIIe) — Josiane se signe, appuyée sur sa canne. Une première fois avant de tourner le dos au crucifix, la seconde fois en pensant aux élections législatives qui se profilent, le 30 juin. « Dieu nous voit. J’espère qu’il ne nous juge pas : certains amis catholiques disent qu’ils vont voter pour l’extrême droite, souffle la Parisienne. Qu’en dirait le pape François, quelques mois après être venu en France pour délivrer un message d’ouverture et de charité ? »

    Les amis de Josiane ne sont pas des cas isolés : selon un récent sondage Ifop pour le journal La Croix, 32 % des catholiques pratiquants ont voté pour la liste du Rassemblement national conduite par Jordan Bardella aux élections européennes, soit le double du score obtenu aux européennes de 2019. Si l‘on ajoute les 10 % de voix obtenues par Reconquête, le parti d’Éric Zemmour — contre 5,5 % pour l’ensemble des Français — l’extrême droite obtient 42 % des voix des catholiques habitués de la messe..."

    Selon un récent sondage Ifop pour le journal La Croix, 32 % des catholiques pratiquants ont voté pour la liste du Rassemblement national conduite par Jordan Bardella aux élections européennes. LP/Frédéric Dugit
    Selon un récent sondage Ifop pour le journal La Croix, 32 % des catholiques pratiquants ont voté pour la liste du Rassemblement national conduite par Jordan Bardella aux élections européennes. LP/Frédéric Dugit

     

    5. Relayée par Eugénie Bastié, sur tweeter, la très bonne intervention d'Alexandre Devecchio :

    "Très bon rappel d’@AlexDevecchio. Le fascisme est mort, mais l’antifascisme lui a survécu comme une posture pour une gauche qui n’a plus que cette panique morale pour lui servir de ciment."

    D'Alexandre Devecchio : "Les parallèles historiques entre le RN et les régimes totalitaires sont insultants notamment pour les victimes de la Shoah. Surtout ils visent à occulter la réalité du présent : l’antisémitisme nourri par l’islamisme et l’extrême gauche, l’antisémitisme qui tue."

    (extrait vidéo 2'44à

    https://x.com/EugenieBastie/status/1807075575401525569

    "Agiter un péril fasciste pour discréditer ne fonctionne plus"
     

    "Agiter un péril fasciste pour discréditer ne fonctionne plus"

     

    6. Les douces joie de l'immigration/invasion, voulue, organisée et imposée par Chirac et ses scélérats décrets de 75/76 : à Thionville, lors d'un mariage organisé par la communauté turque, trois hommes cagoulés, arrivés en 4x4, ont tiré sur les convives devant la salle, avant de prendre la fuite. Un mort et cinq blessés. Ce n'est rien, c'est le changement de peuple voulu par le Système...

    Image

     

    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui en beauté, avec le magnifique spectacle offert par l'Armée de l'Air, qui a célébré dignement ses 90 ans au Château de Versailles, où l'homme s'éleva dans les airs pour la première fois de l'Histoire, devant le roi Louis XVI : Tradition et Modernité, c'est tout un, et c'est un beau symbole...

    https://www.leparisien.fr/yvelines-78/versailles-larmee-de-lair-et-de-lespace-offre-un-show-inedit-pour-ses-90-ans-au-chateau-28-06-2024-X3BJ5WA7YBA3LCPUXSKOWA7QTE.php

    La célèbre Patrouille de France aura pour mission de clore le défilé. Armée de l'air et de l'espace/Julien Fechter

     

     

    À DEMAIN !

    1AZZ.jpg

  • Éphéméride du 2 juillet

    1986 : Gilles Vigneault reçoit la Légion d'Honneur

     

     

     

     

    1270 : Départ de Saint Louis pour la Croisade   

     

    Le roi s'embarque à Aigues Mortes, pour ce qu'il ne sait pas encore être sa dernière Croisade; il prendra Carthage le 24 juillet, et mourra de la peste devant Tunis le 25 août.

    Juste après cette expédition malheureuse - la huitième Croisade - d'autres souverains européens, dont le roi d'Angleterre, qui attendaient le roi de France pour partit avec lui lanceront la neuvième - et dernière - Croisade....

    Comme Charlemagne, qui, longtemps avant lui, avait accordé foi à des informations excessivement optimistes, signalant que l'émir de Saragosse serait prêt à s'allier avec lui, voire à se convertir, Saint Louis reçoit, sans les vérifier vraiment, des informations prétendant que l'émir de Tunis songerait à devenir chrétien...

    Certes, il s'agissait aussi - d'une façon, là, plus pragmatique et plus défendable - de sécuriser les arrières de la route maritime vers l'Orient.

    Mais tous les calculs du roi de France sombreront dans les sables tunisiens.

    AIGUES MORTES 1.jpg
      

    2 juillet,saint louis,armee de l'air,mururoa,vigneault,rousseau,chateaubriand,maurras,olivier de serres,tancarville

     

    1619 : Mort d'Olivier de Serres 

     

    Olivier_de_Serres statue Villeneuve_de_Berg.jpg
     
    Sa statue à Villeneuve de Berg, sa ville natale.

     

    De Michel Mourre, Dictionnaire encyclopédique d'Histoire, pages 4141/4142 :

    • SERRES Olivier de (Villeneuve-de-Berg, Ardèche, vers 1539, Le Pradel, près de Villeneuve-de-Berg, 2/VII/1619). Agronome français. D'une famille protestante originaire d'Orange, il possédait le domaine du Pradel, qui était d'importance médiocre, mais qu'il sut mettre en valeur par de nombreuses innovations : il fut le premier à pratiquer méthodiquement l'assolement, recommanda le soufrage de la vigne, se fit le propagateur de cultures peu répandues de son temps, telles que le maïs, le houblon, la betterave (dont il signala en passant les propriétés sucrières), la garance, le riz. Appelé à Paris par Henri IV il fit planter 20.000 mûriers blancs dans le seul jardin des Tuileries et naturalisa ainsi en France l'industrie de la soie; c'est à ce sujet qu'il écrivit son Traité de la cueillette de la soye par la nourriture des vers qui la font (1599), que le roi fit distribuer à des milliers d'exemplaires. Son ouvrage principal est le Théâtre d'agriculture et mesnage des champs (1600), où il consigna le fruit de quarante années d'études et d'expériences et qui fut le premier traité d'agronomie digne de ce nom.

     

    Il est "L’une des plus nobles et des plus pures gloires de la patrie française", pour Charles Maurras...

     

    http://www.olivier-de-serres.org/

     

     

     2 juillet,saint louis,armee de l'air,mururoa,vigneault,rousseau,chateaubriand,maurras,olivier de serres,tancarville

     

     

    1778 : Mort de Jean-Jacques Rousseau

     

    rousseau.JPG

              

     De Chateaubriand (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome II, page 129) :

    "...Je commençai, à Lausanne, les Remarques sur le premier ouvrage de ma vie, l'Essai sur les révolutions anciennes et modernes. Je voyais de mes fenêtres les rochers de Meillerie : "Rousseau", écrivais-je dans une de ces Remarques, "n'est décidément au-dessus des auteurs de son temps que dans une soixantaine de lettres de la Nouvelle Héloïse, dans quelques pages de ses Rêveries et de ses Confessions. Là, placé dans la véritable nature de son talent, il arrive à une éloquence de passion inconnue avant lui. Voltaire et Montesquieu ont trouvé des modèles de style dans les écrivains du siècle de Louis XIV; Rousseau, et même un peu Buffon, dans un autre genre, ont crée une langue qui fut ignorée du grand siècle."

     

    De Charles Maurras (L'Action française, 16 avril 1942, extrait) :

    "...Je hais dans Rousseau le mal qu'il a fait à la France et au genre humain, le désordre qu'il a apporté en tout et, spécialement, dans l'esprit, le goût, les idées, les mœurs et la politique de mon pays. Il est facile de concevoir qu'il ait dû apporter le même désordre sur le plan religieux.

    Mais, dit-on, les matérialistes de l'Encyclopédie l'ont détesté et persécuté parce qu'il avait des "principes religieux". Soit. Il en avait par rapport à eux. Mais l'immense majorité de la France catholique du XVIIIème siècle voyait dans sa doctrine ce que les théologiens appellent le Déisme : une immense diminution de leur foi, et, de ce point de vue, ce qu'il avait de plus ou de mieux que d'Holbach et que Hume se chiffre par un moins et un pis par rapport à cette foi générale d'un grand peuple ou l'incrédulité n'était qu'à la surface d'un petit monde très limité...

    ...Que Rousseau ait été tout ce qu'on voudra, il n'est pas niable qu'il est à l'origine de notre première Révolution, celle qui a emporté tous nos premiers remparts, bouleversé notre premier fond national. Qu'il n'en ait pas été le seul inspirateur, nul ne le conteste. Mais son apport fut le décisif : son tour sentimental, son accent de vertu fut capable d'accréditer beaucoup de choses suspectes et d'en inspirer d'autres plus pernicieuses et plus vicieuses encore. Son trouble génie multipliait le trouble hors de lui. C'est là ce qui fit sa plus grande puissance pour le mal. Napoléon n'aurait point fait tant de mal non plus, avec tout son génie et toute son énergie, sans le mélange de son esprit constructeur avec l'héritage révolutionnaire : aussi bien, disait-il lui-même, que, peut-être, eût-il mieux valu que Rousseau et lui n'eussent jamais existé..."

     

    • Sur Rousseau, consulter :  

     

    1. Dans notre Catégorie Grands Textes, le Grand Texte IX, Jean-Jacques, faux prophète, par Charles Maurras;

     

    2. Dans notre Catégorie Lire Jacques Bainville, les deux articles XXV, "Jean-Jacques Rousseau" et XXVI, "Encore Jean-Jacques Rousseau";

     

    3. Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet , la photo "Le redoutable Jean-Jacques..."

     

     4. Et le point de vue de Balzac, dans Rois de France, sur "la secte des Encyclopédistes"...

     

     

     2 juillet,saint louis,armee de l'air,mururoa,vigneault,rousseau,chateaubriand,maurras,olivier de serres,tancarville

     

     

    1816 : Naufrage de La Méduse

     

    2 juillet,saint louis,armee de l'air,mururoa,vigneault,rousseau,chateaubriand,maurras,olivier de serres,tancarville

     

    N'en déplaise à ses thuriféraires, la Révolution a bel et bien décapité la vitalité française, au propre comme au figuré : combien de morts fit-elle, on ne le sait même pas exactement, mais on peut avancer l'estimation de 800.000 personnes, en tenant compte du Génocide vendéen - le premier des Temps modernes, qui fit suite à l'acte fondateur des Totalitarismes modernes que fut l'assassinat du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793.

    Encore ces 800.000 personnes furent-elles suivies par le million et demi de Français dans la force de l'âge - jeunes pour la plupart... - emmenés mourir loin de chez eux, et pour rien, dans les inutiles guerre napoléoniennes, inutiles car perdues d'avance...

    Il est bien évidemment impossible de dresser ici une liste de ces victimes, dont la diversité fait cependant rêver : des poètes, comme André Chénier, aux savants, comme Lavoisier ("La République n'a pas besoin de savants" !...) ou aux esprits pourtant "éclairés", comme Malesherbes. Et même un chien ! Sans compter, bien évidemment, les Révolutionnaires eux-mêmes, car, c'est bien connu, la Révolution mange toujours les révolutionnaires...

    Quand on songe à tous ces bon Français, à tous ces braves gens assassinés par l'irruption aussi soudaine qu'inattendue de la pire des barbaries dans la société la plus civilisée d'alors ("Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1789, ne sait pas ce que c’est que la douceur de vivre" disait Talleyrand) on ne peut que se remémorer la morale de la fable Le loup et la vipère, de Jean Anouilh :

    Petits garçons heureux,
    Hitler ou Robespierre,
    Combien de pauvres hères
    Qui seraient morts chez eux ?

    Il est de bon ton, chez les partisans de cette ignoble boucherie que fut la Révolution, de se moquer de "l'affaire" de La Méduse, commandée par un officier royaliste, et dont le grand républicain devant l'Éternel que fut Géricault tira un tableau célèbre (ci dessous). C'est oublier un peu vite que, si l'on va au fond des choses, cette triste "affaire" de La Méduse - qu'il aurait été préférable, c'est certain, d'éviter - peut tout à fait être considéré comme un dommage collatéral de la Révolution, qui a privé la France, en si peu d'années, de tant et tant de ses élites et de ses talents, comme le montre la note suivante :

    JT de France2 : quelques secondes de mauvais esprit anti-royaliste à partir d'un fondement historique erroné... 

    2 juillet,saint louis,armee de l'air,mururoa,vigneault,rousseau,chateaubriand,maurras,olivier de serres,tancarville

     http://lettres.ac-rouen.fr/louvre/romanti/medus.html

     

    Et, sur l'évènement lui-même :

    https://www.herodote.net/2_juillet_1816-evenement-18160702.php

     

     

     2 juillet,saint louis,armee de l'air,mururoa,vigneault,rousseau,chateaubriand,maurras,olivier de serres,tancarville

     

     

    1915 : Parution de la Loi instituant l'attribution de la mention "Mort pour la France"

     

    Reconnaissance et récompense morale visant à honorer le sacrifice des combattants morts en service commandé et des victimes civiles de la guerre, cette loi (modifiée par la loi du 22 février 1922) confère aux victimes un statut individuel dont elles ne disposaient pas jusque-là :

     droit à la sépulture individuelle et perpétuelle dans un cimetière militaire aux frais de l'État (loi du 29 décembre 1915):

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : trois ”temps forts” pour l'Action française...

    1.
     
    1899 : Parution du premier numéro du Bulletin de l'Action française
     
     
    Début de l'Âge d'or du maurrassisme...
     
    Fondé par Henri Vaugeois et Maurice Pujo, tous deux à l'époque hommes du centre-gauche (le grand-père de Vaugeois était Conventionnel régicide !), le Bulletin sera rapidement transformé en Revue de l'Action française (dite Revue grise, à cause de la couleur de sa couverture), à parution bi-mensuelle. Devenue Revue bleue, avec un format un peu plus grand, celle-ci deviendra en 1908 le quotidien royaliste L'Action française, sous l'impulsion de Charles Maurras, qui en devient directeur (le jour du printemps, le samedi 21 mars : voir l'Éphéméride du 21 mars).
             
    Dans son étude L'Âge d'or du Maurrassisme, Jacques Paugham situe précisément cet Âge d'or dans les neuf années qui séparent ces deux créations : elles furent celles "d'une création doctrinale authentique, où l'on vit présenter les théories "les plus dynamiques, les plus anticonformistes et de nature souvent très modernes", où le haut niveau intellectuel de la Revue ne s'est jamais démenti. Si bien que c'est une exégèse aussi complète que possible des textes parus dans cette revue qui peut le mieux permettre une analyse valable du maurrassisme, "c'est là, dans le dédale des réactions spontanées, que l'on découvre l'essentiel du legs de Maurras et de ceux qui étaient alors ses jeunes compagnons, les Moreau, les Rivain, les Dimier ou les Valois"..." (Préface, Jean-Jacques Chevallier, de l'Institut) 
     

    10 juillet,antonin le pieux,nimes,henri ii,coup de jarnac,proust,maurras,action française,revue grise,pie xii

     

    14 juillet,bayeux,tapisserie de la reine mathilde,philippe auguste,chateaubriand,talleyrand,furet,gallo,marc bloch,armee française

     

     

    2.

    1920 : Loi instituant le Fête nationale de Jeanne d'Arc

     

    Depuis plusieurs années, l'Action française et les Camelots du roi, avec d'autres, exerçaient une fort pression pour l'adoption de cette mesure : les Camelots du roi récoltèrent "10.000 jours de prison" cumulés....

    C'est finalement la Chambre Bleue horizon, au sortir de l'effroyable Guerre de 14, qui vota la loi, ainsi rédigée :

    "Le Sénat et la Chambre des députés ont adopté, le président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

    - Art. 1er - La République française célèbre annuellement la fête de Jeanne d'Arc fête du patriotisme.

    - Art. 2 - Cette fête a lieu le deuxième dimanche de mai, jour anniversaire  de la délivrance d'Orléans.

     - Art. 3 - Il sera élevé en l'honneur de Jeanne d'Arc sur la place de Rouen, où elle a été  brûlée vive, un monument avec cette inscription : "A Jeanne d'Arc, le peuple français reconnaissant".

    La présent loi, délibérée et adoptée par le Sénat et la Chambre des députés, sera exécutée comme loi de l'Etat.

    Fait à Rambouillet, le 19 juillet 1920, par le président de la République Paul Deschanel, le ministre de l'Intérieur, T. Steeg, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, président du Conseil par intérim, G. Lhopiteau." 

    10 juillet,antonin le pieux,nimes,henri ii,coup de jarnac,proust,maurras,action française,revue grise,pie xii,jeanne d'arc

    http://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2011_documents/2010.05.09_Jeann_d__Arc_Loi.pdf

      

    La Geste héroïque de Jeanne est un moment fondamental de notre Histoire nationale : ses moments essentiels en sont relatés dans ces Éphémérides aux 25 février (rencontre de Jeanne et du Dauphin, à Chinon), 8 mai (libération d'Orléans), 18 juin (victoire de Patay), 17 juillet (sacre de Reims), 23 mai et 21 novembre (capture, et livraison aux Anglais), 30 mai (martyre), 16 mai (canonisation), 10 juillet (instauration de la Fête nationale).

     

    Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir les deux photos "10 mai 1920 : Barrès et le Cortège de Jeanne d'Arc" et "La Fête de Jeanne d'Arc".

     

     

    14 juillet,bayeux,tapisserie de la reine mathilde,philippe auguste,chateaubriand,talleyrand,furet,gallo,marc bloch,armee française

     

     

    3.

    1939 : Pie XII lève les sanctions contre L'Action française

     

    Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir la première de la série : Grandes "Une" de L'Action française : Pie XII lève les sanctions pontificales...

     

    10 juillet,antonin le pieux,nimes,henri ii,coup de jarnac,proust,maurras,action française,revue grise,pie xii,jeanne d'arc

    "L’interdiction de lire le journal " L’Action française " est levée, à partir du jour de la promulgation de ce décret." :

    http://www.clerus.org/clerus/dati/2001-01/22-6/AF.html

     

    Le 29 décembre 1926, certains ouvrages de Charles Maurras ainsi que le journal L'Action française avaient été mis à l'index par Pie XI. Sanction aggravée quelques mois plus tard : le 8 mars 1927 les adhérents du mouvements furent interdits de sacrements...

    Il n'est pas exagéré de penser que la mise à l'index de 1926 fut l'un des plus rudes coups portés au mouvement royaliste, et l'un de ceux qui contraria le plus ses espoirs de réussite.

    Certes, celui-ci devait essentiellement lutter contre la résistance acharnée du Système, s'opposant de toutes ses forces à la contestation radicale de l'AF (La république gouverne mal, mais se défend bien...); cette contestation radicale se heurtait, par ailleurs, à la vigueur très forte, à l'époque, des sentiments révolutionnaires. Épuisée, depuis, la foi dans les idéaux de 89 et dans la Nouvelle religion républicaine était en pleine force à l'époque. Comme le sera, dès 1920, la foi dans le "communisme" puis l'adhésion/soumission à l'URSS...

    Il y eut aussi la Guerre de 14 : tout le monde savait, Maurras le premier, qu'il fallait "faire le Roi" avant la Guerre que l'on voyait venir car, après, ce serait beaucoup plus difficile : les événements se chargèrent de le montrer (la moitié des Camelots partis à la guerre ne revinrent pas, et c'étaient, forcément, les plus jeunes)...

    En dépit de ces trois facteurs contraires, la contestation radicale du Système se développait malgré tout. Il est clair que les sanctions romaines, sans la détruire, lui causèrent un tort considérable, et un affaiblissement certain, que leur levée par Pie XII - dont ce fut l'un des tous premiers actes... - ne suffit pas à compenser...

    L'Action française, après avoir tenté de "faire le Roi" avant que n'éclate la guerre de 14  - et, justement, pour que cette guerre n'éclate pas... - L'Action française, donc, alertait sans relâche sur la montée du nazisme, et tentait de fédérer toutes les forces, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, qui pouvaient s'opposer à lui. Dans cette croisade pour la paix, les sanctions vaticanes de Pie XI apparaissent clairement pour ce qu'elles furent : un coup de couteau dans le dos  du pays, une trahison des intérêts supérieurs de la France, de l'Europe et du monde, de la Paix...

    De ce point de vue, l'acte de justice de Pie XII - qui est évidemment une bonne décision - arrive trop tard...

     

            (Éléments d'information sur le sujet, tirés de Maurras.net :

    La mort de Pie XI.pdf )

     

     Et, dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir les deux photos "A la Chambre : sur Gambetta et Benoit XV (II)" et "Pie XII lève les sanctions contre l'A.F.".

    10 juillet,antonin le pieux,nimes,henri ii,coup de jarnac,proust,maurras,action française,revue grise

    Quatre de nos Éphémérides traitent des rapports entre l'Église et la République idéologique française, en général, et des rapports entre l'Eglise

  • Éphéméride du 2 Août

    1589 : Mort d'Henri III  

     

    Mortellement blessé la veille par le coup de poignard de Jacques Clément (voir l'Éphéméride du 30 juillet), Henri III meurt à deux heures du matin, le deux août, après avoir reçu l'extrême-onction vers minuit. 

    HENRI III ASSASSINAT.JPG
    Jacques Clément assassine le roi (à gauche), avant d'être lui-même tué par les gardes (à droite)

    Henri de Navarre - lui aussi Henri III, mais chez lui, en Navarre... - prévenu par un messager accourt au chevet du roi. Ce dernier le met en garde :

     

    "Voyez mon frère comme vos ennemis et les miens m’ont traité. Il faut que vous preniez garde qu’ils ne vous en fassent pas autant"

     

    Puis Henri III invite les gentils-hommes présents à reconnaître Henri de Navarre comme son successeur :

     

    "Je vous en prie comme mes amis et vous ordonne comme roi que vous reconnaissiez après ma mort mon frère que voilà, que vous ayez la même affection et fidélité pour lui que vous avez toujours eue pour moi et que pour ma satisfaction et votre propre devoir, vous lui prêtiez serment en ma présence".

     

     

    C'est l'avènement de la dynastie des Bourbons.

     

    Devenu Henri IV, "roi de France et de Navarre", celui qui n'était jusque là "que" Henri III de Navarre parviendra à mettre fin aux Guerres de Religion, à relever la France et l'État, mais sera à son tour assassiné par un fanatique en 1610 (voir l'Éphéméride du 14 mai)...

     

    HENRI IV 2.jpg

    Sur les origines de la Famille de Bourbon,voir l'Éphéméride du 7 février

     

     

    Dans notre album Le dernier livre de Jacques Bainville voir les trois photos du chapitre "Le dévouement de Henri III"

     

     

    2 aout,bleriot,charles x,normandie,henri iii,henri iv,peugeot,premiere guerre mondiale,1914,bourbons

     

     

    1686 : Consécration de la Chapelle de la Maison royale de Saint Louis

     

    2 aout,bleriot,charles x,normandie,henri iii,henri iv,peugeot,premiere guerre mondiale,1914,bourbonsVoulue par Madame de Maintenon (ci contre), dès 1680, cette Maison est d’abord destinée aux jeunes filles pauvres, afin qu’elles puissent recevoir une véritable éducation.

    Madame de Maintenon l’établit d’abord à Rueil en 1681, puis à Noisy-le-Roi, Louis XIV ayant offert le château, capable d’accueillir plus de 180 pensionnaires.

    Le 15 août 1684, en Grand Conseil, Louis XIV décréta la fondation "d'une maison et communauté où un nombre considérable de jeunes filles, issues de familles nobles et particulièrement des pères morts dans le service… soient entretenues gratuitement… et reçoivent toutes les instructions qui peuvent convenir à leur naissance et à leur sexe… en sorte qu'après avoir été élevées dans cette communauté, celles qui en sortiront puissent porter dans toutes les provinces de notre royaume des exemples de modestie et de vertu."

    Par Lettres patentes des 18 et 26 juin 1686, Louis XIV confirma la fondation de l'établissement.

    Enfin, la chapelle de l'école fut consacrée à Notre-Dame le 2 août 1686. 

    2 aout,bleriot,charles x,normandie,henri iii,henri iv,peugeot,premiere guerre mondiale,1914,bourbons

    "Puisse cette école durer autant que la France, et la France autant que le monde..." (Madame de Maintenon)

     http://ancre.chez-alice.fr/versailles/saint-cyr.htm

     

     

    2 aout,bleriot,charles x,normandie,henri iii,henri iv,peugeot,premiere guerre mondiale,1914,bourbons

     

     

    1754 : Naissance de Pierre-Charles L'Enfant

             

    Il est le concepteur du plan d'urbanisme de Washington, capitale des États-Unis d'Amérique.

    En signe d'hommage et de reconnaissance, il fut enterré au cimetière d'Arlington (ci dessous).

    L'ENFANT TOMBEAU.jpg

    http://www.universalis.fr/encyclopedie/pierre-charles-l-enfant/

     

     

     

     2 aout,bleriot,charles x,normandie,henri iii,henri iv,peugeot,premiere guerre mondiale,1914,bourbons

     

     

     

    1830 : Charles X abandonne le pouvoir

     

    Le 2 août, après trois jours d’insurrection parisienne, et trois autres jours d’hésitation, Charles X, retiré à Rambouillet, abdique, et fait contresigner cette abdication par son fils, le Dauphin.

    Il le fait au profit de son petit-fils, le duc de Bordeaux (futur "Comte de Chambord"), nommant le Duc d’Orléans Régent.

    À deux siècles de distance, la façon dont trois des quatre derniers Rois de France ont perdu leur trône laisse songeur, et ne peut que surprendre... :

    • "Louis XVI a pu sauver vingt fois sa couronne et sa vie" (Chateaubriand)...

    Après avoir hésité pendant de longs jours, Charles X cède devant l’émeute d'une petite partie de Paris - qui n'est pas, loin s'en faut, "tout Paris", Paris n'étant pas non plus "toute la France" - , alors qu’il venait d’effectuer un voyage triomphal en Alsace qui avait révélé l’ampleur de sa popularité dans la France profonde (voir l'Éphéméride du 31 août)...

    Il cède devant une partie de Paris, comme cédera à son tour, dix-huit ans plus tard, Louis-Philippe - qui le remplace après son départ - alors qu'en 1848, pour reprendre le mot de Maurras, deux de ses enfants étaient "maîtres absolus des Armées de Terre et de Mer".

    Si l’idée était trop nouvelle pour être sérieusement envisagée sous Louis XVI, il est clair que – si l’on excepte l’habile Louis XVIII, le seul à être mort dans son lit… - ce qui a manqué à Charles X, comme à Louis-Philippe, pour asseoir véritablement le trône, ce fut le suffrage universel... 

    2 aout,bleriot,charles x,normandie,henri iii,henri iv,peugeot,premiere guerre mondiale,1914,bourbons       

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre XVIII, La Restauration :

    "...Le roi et son ministre, par une étrange imprudence, ne tinrent aucun compte de l’agitation qui commençait à Paris. Charles X était convaincu de n’avoir affaire qu’à une résistance légale, comme lui-même, appuyé sur l’article 14, était dans la légalité. Le jour où l’émeute éclata, il partit tranquillement pour la chasse. Aucune précaution n’avait été prise. Le ministre de la guerre était aux eaux. La garnison de Paris était réduite à 14.000 hommes, des troupes ayant été prélevées pour la campagne d’Alger. Des régiments sûrs étaient à Saint-Omer à cause des affaires de Belgique ou dans d’autres villes de province pour des cérémonies.

    Les 27, 28, 29 juillet, les insurgés, venus des faubourgs et du quartier des Écoles, s’emparèrent de Paris, dressant des barricades, arborant les trois couleurs, tandis que la bourgeoisie laissait faire. Cette insurrection avait quelque chose de commun avec les idées des doctrinaires, des libéraux, qui avaient rédigé l’Adresse, des classes moyennes qui les avaient réélus. C’était une explosion des sentiments que Charles X avait voulu apaiser par de la gloire et des conquêtes, tandis que l’Algérie était une diversion dérisoire pour un peuple toujours traditionnel : l’idée républicaine et bonapartiste se confondait avec la haine des traités de 1815. "Les combattants des journées de juillet, dit Émile Bourgeois, n’avaient pas fait une émeute analogue à celle de 1789. Ils avaient pris les armes contre l’Europe au moins autant que contre Charles X et rêvé surtout de la République conquérante et de l’Empire."

    2 aout,bleriot,charles x,normandie,henri iii,henri iv,peugeot,premiere guerre mondiale,1914,bourbonsLe roi, retiré à Rambouillet, abdiqua en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux (ci contre), et nomma le duc d’Orléans Lieutenant général du royaume. C’eût été, Guizot l’a reconnu plus tard, la solution politique. Elle eût évité une division qui allait tout de suite affaiblir la nouvelle monarchie : la division des partisans de la branche aînée des Bourbons, la branche légitime, et les partisans de la branche cadette.

    Mais le précédent de 1688 hantait les esprits de ceux qui, comme Thiers, avaient soufflé sur le feu et se tenaient en réserve pour le moment où l’insurrection aurait triomphé. Ce furent eux qui offrirent la couronne à Louis-Philippe, duc d’Orléans. Cette solution, conforme à leurs goûts, avait,

  • Éphéméride du 7 août

    1169 : Louis VII pose la première pierre du château de Fontainebleau 

     

    La première mention officielle dont on dispose, à propos de Fontainebleau, remonte à 1137 : il s'agit de la charte de succession de Louis VI, mentionnant un château dans cette localité, mais très certainement fort modeste.

    C'est Louis VII qui lancera une suite de travaux qui ne s'arrêteront plus, et qui feront de Fontainebleau - selon le mot de Napoléon - "la maison des siècles, vrai palais des Rois".

    Et, probablement, celui qui aura hébergé le plus de souverains : trente deux !

    Encore les travaux seront-ils, eux aussi, en cette année 1169, bien modestes, puisqu'il s'agit seulement cette année-là pour Louis VII d'adjoindre une simple chapelle - dédiée à Saint-Saturnin - au logis de son père. Laquelle chapelle sera consacrée par Thomas Beckett, archevêque de Cantorbery, alors exilé en France.

    Il n'empêche : le mouvement est lancé, et il ne s'arrêtera plus. Même si, pour des époques aussi lointaines, planent toujours quelques incertitudes sur les dates exactes, il est juste de faire remonter à Louis VII, et à l'été 1169, le point de départ de la grande aventure de Fontainebleau...

    FONTAINEBLEAU COURS.jpg

     

    Avant toutes choses, vu l'immensité du château, il importe - pour s'y repérer - de bien saisir qu'il s'agit d'une masse de bâtiments groupés autour de cinq Cours, comme le montre le plan/croquis ci-dessus :

            

    De bas en haut (le bas étant l'Ouest, et le haut, l'Est) :

     

    1. La Cour du Cheval blanc, avec son escalier en fer à cheval (époque François Premier, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI; l'aile ouest, fermant le quadrilatère, a malheureusement été démolie par Napoléon; elle est maintenant remplacée par la grille que l'on voit sur le plan ci-dessus, tout en bas);

     2. Au dessus, donc plein sud, la Cour de la Fontaine (époque François Premier, Catherine de Médicis);

     3. Encore au-dessus, la Cour Ovale (époque Moyen-Âge, François Premier, Henri II, Catherine de Médicis, Henri IV).;

     4. Plein nord, par rapport à cette Cour Ovale, le rectangle de la Cour des Princes (époque Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI);

     5. Enfin, plein est, le grand carré de la Cour des Offices (époque Henri IV). 

     

    La particularité de Fontainebleau, et ce qui en fait un lieu unique dans toute l'histoire de France, c'est que le château est resté aménagé et habité sans aucune interruption, depuis les derniers capétiens directs (à partir de Louis VI) et jusqu'à Napoléon III. 

    On n'y trouve quasiment plus rien de médiéval, la plupart des parties moyenâgeuses ayant été démolies à partir de la Renaissance pour faire place au palais que nous voyons actuellement...

     

    I : La Porte Dorée 

     

    Fontainebleau_Porte_Doree.jpg

    La porte dorée est, au XVIe siècle, la principale entrée du château, et donne accès à la Cour Ovale. Elle fait partie de la toute première campagne de travaux ordonnés par François Ier à Fontainebleau puisqu'elle porte la date de 1528. Sa conception architecturale correspond à un compromis entre la tradition médiévale du châtelet d'entrée et des nouveautés venues d'Italie, comme les loggias superposées. Celle du premier étage est vitrée sous Louis XIII. Au rez-de-chaussée subsistent quelques vestiges du décor peint du Primatice. 

     

     

    II : La Galerie François Premier 

     

    7 aout,fontainebleau,francois premier,henri iv,napoleon,ina

    XVIème siècle. Peintres : Rosso et Primatice 

    Située au premier étage d'une aile bâtie en 1528, la galerie est décorée, de 1533 à 1539, de quatorze fresques encadrées de stucs. Les douze fresques rectangulaires, oeuvres du peintre florentin Rosso, illustrent les vertus de la personne du roi et de son gouvernement ainsi que les vicissitudes de l'existence humaine. La fresque ovale, au centre, Danaé, est due au peintre bolonais Primatice. Les lambris en noyer sculpté et doré, de Scibec de Carpi, portent les chiffres, emblèmes et devises de François Ier.

    Elle réunit la Cour du Cheval Blanc et la cour Ovale, en longeant la Cour de la Fontaine. 

     

     

    III : L'escalier en fer à cheval de la Cour du Cheval Blanc 

     

    7 aout,fontainebleau,francois premier,henri iv,napoleon,ina

     Grès, 1632-1634, Jean Androuet Du Cerceau   

    L'escalier en fer à cheval, situé au centre de l'aile orientale de la cour du Cheval blanc, est venu prendre la place d'un premier escalier de forme comparable, construit sur les plans de Philibert Delorme, architecte de Henri II, vers 1558. Entre 1632 et 1634, Jean Androuet du Cerceau reconstruit ce "grand perron" en ayant soin de lui donner une forme permettant aux carrosses de tourner entre ses deux volées. La rampe est alors ornée du caducée de Mercure, l'un des emblèmes de Louis XIII.

    On se trouve là face à la façade centrale du château de Fontainebleau. Napoléon a malheureusement fait démolir l'aile renaissance qui fermait le quadrilatère à l'Ouest. De ce fait, exactement comme au Louvre après la destruction des Tuileries, le Château ouvre ses deux ailes sur la ville (ci dessous), l'unité du bâtiment, dans les deux cas, étant rompue.

    Dans un cas comme dans l'autre, il manque maintenant "quelque chose"... 

    7 aout,fontainebleau,francois premier,henri iv,napoleon,ina

      

     

    IV : La Cour Ovale (Henri IV)

     

    7 aout,fontainebleau,francois premier,henri iv,napoleon,ina

     

    C'est la partie la plus ancienne du château, là où se concentrent les derniers restes médiévaux: on voit très bien, derrière le donjon - conservé mais redessiné-, une petite tour ronde. François Premier avait sa chambre au premier étage de ce donjon.

    La chapelle Saint Saturnin, de Louis VII, est à gauche sur cette photo ((plein sud, donc). Elle existe toujours, mais a été remplacée par une chapelle double (une chapelle haute au-dessus d'une chapelle basse).

    Ci dessous, l'actuelle chapelle haute :

    fontainebleau chapelle haute saint saturnin.jpg

         1531 - 1546, Philibert Delorme 

    La disposition de cette chapelle, installée au-dessus d'une chapelle basse, rappelle celle de la Sainte Chapelle de Paris. Voûtée en 1546, elle comporte au centre un lanternon, abattu sous Louis XV, et rétabli par l'architecte Boitte, en 1882. La tribune d'orgue, avec ses colonnettes ioniques en marbre, est l'oeuvre de Philibert Delorme. Le décor peint est réalisé sous le règne de Henri IV. En 1807, Napoléon 1er décide d'installer dans cette chapelle la bibliothèque du château, fonction qu'elle conserve jusqu'en 1851.

      

     

     

    2 : Le Parc, les Jardins et la Forêt

     

    À l'accumulation de bâtiments répond, en quelque sorte, l'accumulation des jardins. En dehors de la Forêt, Fontainebleau s'enorgueillit du Jardin anglais, du Jardin de Diane, du Grand Parterre et du Parc. 

     

    fontainebleau jardin anglais.jpg

      

    Une allée du jardin anglais, débouchant sur l'Étang aux Carpes. La fontaine Bliaud (ou Blaut, ou Belle-Eau) qui donna son nom au château et à la ville s'écoule dans un petit bassin carré, à pans coupés, au milieu de ce Jardin anglais.  

     

    FONTAINEBLEAU JARDIN DE DIANE.jpg

     

    Jusqu’à Louis Philippe, le jardin de Diane était entièrement fermé par une orangerie construite, sous Henri IV, de briques et de pierres. Au centre du jardin, la Fontaine de Diane (1602), surmontée de la statue de la déesse de la chasse et entourée de quatre chiens de bronze revenus du Louvre où ils avaient été installés.  

     

    FONTAINEBLEAU LE GRAND PARTERRE.jpg

     

    Le Grand Parterre. Créé par François Premier et retracé sous Henri IV, son dessin actuel est celui de le Nôtre :

     

    FONTAINEBLEAU PARC CANAL.jpg

     

    Le Parc est la création d'Henri IV, qui fit mettre le Grand Canal en eau en 1609. 60 ans après, ce sera Versailles...

    Mais Fontainebleau c'est aussi une immense et magnifique forêt de 28.000 hectares, comprenant 1.600 kms de routes forestières et circuits pédestres; 215 espèces d'oiseaux, 1.350 plantes à fleurs, 3.000 champignons...

    fontainebleau foret.jpg

     
     
     
     
    Pour aller plus loin... :
     
     
     
  • Éphéméride du 9 mars

    1945 : Sortie du film Les enfants du paradis

     

     

     

    1107 : Le Pape Pascal II consacre La Charité sur Loire  

    9 mars,mazarin,bainville,richelieu,louis xiii,legion etrangere,louis philippe,les enfants du paradis,occupation,nice,marcel carné,jacques prevert,gendarmerie

    http://medieval.mrugala.net/Architecture/France,_Nievre,_La_Charite_sur_Loire,_Eglise_Notre-Dame 

     

    Pour avoir une idée de la diffusion de l'art roman et de l'art ogival (en France et en Europe) voir, dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, les deux photos :

    Expansion de l'Art roman et  Expansion de l'Art ogival (ou Art français)

     

    3 fevrier,philippe auguste,paris,esther,racine,boileau,lully,phedre,louis xiv,simone weil,thibon,mauriac,stofflet

     

    1416 : Mort de Jean de Limbourg

     

    Les trois frères de Limbourg - Pol, Jean et Hermann Gebroeders van Limburg - sont des peintres et enlumineurs hollandais, nés dans la province de la Gueldre, vers 1380 à Nimègue.

    Issus d'une famille de peintres blasonneurs, et neveux du peintre Jean Malouel (voir l'Éphéméride du 13 janvier), ils sont surtout célèbres, aujourd'hui, pour les livres enluminés sur commande du duc de Berry, Jean 1er, l'un des frères du roi de France, Charles V le Sage : les Belles Heures du duc de Berry (aujourd'hui au musée The Cloisters, de New York, voir l'Éphéméride du 10 mai) et surtout la majeure partie des enluminures du livre Les Très Riches Heures du duc de Berry.

    Ils laissent cette dernière œuvre inachevée quand ils meurent de la peste en 1416, la même année que Jean 1er : le 9 mars 1416, les archives de Nimègue signalent que Jean de Limbourg est mort. Six mois plus tard, ces mêmes sources indiquent la mort d'Herman et de Pol...

    http://medieval.mrugala.net/Enluminures/Tres%20Riches%20Heures%20du%20Duc%20de%20Berry/Tres%20Riches%20Heures%20du%20Duc%20de%20Berry%20(fr).htm 

    9 mars,mazarin,la charité sur loire,richelieu,louis xiii,legion etrangere,louis philippe,les enfants du paradis,occupation,nice,marcel carné,jacques prevert,gendarmerie

    Le mois de septembre. thème : les vendanges...

    Admirez l'intégralité de cette "courte" oeuvre (enluminures des douze mois de l'année et commentaires/explications) dans notre Album :

    Racines (I) : Les très riches heures du Duc de Berry...

     

     

     9 mars,mazarin,la charité sur loire,richelieu,louis xiii,legion etrangere,louis philippe,les enfants du paradis,occupation,nice,marcel carné,jacques prevert,gendarmerie

     

     

    1661 : Mort de Mazarin

              mazarin.jpg

     

    "Prodigieusement détesté", comme le note Jacques Bainville, il restera néanmoins comme le continuateur de l'oeuvre de Richelieu, et celui qui l'aura, in fine, concrétisée, par la signature des Traités de Westphalie : dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes..., voir la photo "Les Traités de Westphalie, chef-d'oeuvre absolu"

     

    Du chapitre XI de l'Histoire de France : Louis XIII et Richelieu : la lutte nationale contre la Maison d'Autriche :

    (à la mort de Richelieu, ndlr) "...Pour la sécurité de la France, il fallait pourtant continuer sa politique et l'on retombait dans les faiblesses et les embarras d'une minorité. Un roi de cinq ans, une régente espagnole, un ministre italien : mauvaises conditions, semblait-il, mais corrigées par une chose importante. Richelieu laissait une doctrine d'État, et, pour la réaliser, une administration, une organisation, une armée aguerrie, des généraux expérimentés. Choisi, formé par Richelieu, Mazarin connaissait ses méthodes et il avait la souplesse qu'il fallait pour les appliquer dans des circonstances nouvelles.

    Cet étranger, cet Italien, avide d'argent et de profits, si prodigieusement détesté, a pourtant fait pour le compte de la France une politique que la plupart des Français ne comprenaient même pas. Il eut le talent de plaire à Anne d'Autriche, au point qu'on a cru à leur mariage secret. Il lui inspira confiance, et, malgré les cabales, malgré une véritable révolution, elle ne l'abandonna jamais, pas plus que Louis XIII n'avait abandonné son ministre.

    C'est ainsi que cette régence troublée mena au terme l'œuvre de Richelieu. Sans doute il n'y avait plus qu'à récolter. Encore fallait-il ne pas arrêter en chemin l'entreprise nationale..."

     

     

     9 mars,mazarin,la charité sur loire,richelieu,louis xiii,legion etrangere,louis philippe,les enfants du paradis,occupation,nice,marcel carné,jacques prevert,gendarmerie

     

     

    1720 : Dernière grande réforme de la Gendarmerie

              

    Avec l'Édit de Choiseul, en 1778, l'Édit de Le Blanc du 9 mars 1720 fixe définitivement les aspects essentiels de ce Corps, tels que nous les connaissons aujourd'hui.

    GENDARMERIE.jpg

    Gendarme dans la tenue prescrite par l’Ordonnance du 16 mars 1720 :


    • Justaucorps de drap bleu, doublure et parement rouges, boutons façon d’argent;

    • aiguillette de soie blanche;

    • bandoulière et ceinturon de buffle bordés d’un galon d’argent;

    • bottines à boucle de cuivre;

    • chapeau bordé d’argent (en 1756, des bottes molles sont substituées aux bottines et le chapeau est garni d’une cocarde en ruban de soie noire). 

    • Distinction des grades : des ganses d’argent sur les manches et sur diverses parties de l’habit permettaient de reconnaître les différents grades. (Remarque : La bandoulière ne supportait pas une giberne, mais le mousqueton.)


    • Armement des archers (archer = gendarme) :
    - Sabre.
    - Mousqueton avec baïonnette.
    - Pistolets. 

             

    La Gendarmerie nationale est l’héritière directe de la Maréchaussée royale. Elle a ses origines dans la Maison du Roi dont elle porte l’insigne distinctif : l’aiguillette blanche, et remonte au 12ème siècle, avec les Sénéchaux, qui dirigeaient la Maison du Roi…

    Depuis ses origines, il s'est toujours agi d'un corps de militaires chargés de l'ordre public. Ce Corps, créé en 1337, fut d'abord placé sous les ordres du Connétable de France, puis après la suppression de cet office en 1626, des Maréchaux de France. Il porta donc le nom de connétablie, puis de maréchaussée.

    En 1536 l'Édit de Paris précisa ses missions, notamment la surveillance des grands chemins. Les membres de la maréchaussée portaient le titre de Prévôt des maréchaux, et furent organisés en brigades (4 à 5 hommes tous les 15 à 20 km) à partir de 1720.

    GENDARMERIE 1536 A 1720 1.JPG

    Ci dessus, de gauche à droite et de 1 à 5 :

    1: Archer de la Prévôté. 2 : Prévôt sous Jean le Bon. 3 : Sergent d'armes sous Charles V. 4 : Archer de la Prévôté sous Charles VII. 5 : Archer de la Maréchaussée de France.

    Ci dessous, de gauche à droite et de 6 à 10 :

    6 : Archer de la Maréchaussée en 1628. 7 : Archer du Guet de Paris au début du règne de Louis XIV. 8 : Archer du Prévôt de l'Isle de France vers 1660. 9 : Archer du Guet de Paris vers 1690-1700.  10 : Archer de la Prévôté de Paris vers 1715.

    GENDARMERIE 1536 A 1720 2.JPG

    Pour en savoir plus : 

    gendarmerie.pdf 

    • et diverses photos de notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France...

     

     

     9 mars,mazarin,la charité sur loire,richelieu,louis xiii,legion etrangere,louis philippe,les enfants du paradis,occupation,nice,marcel carné,jacques prevert,gendarmerie

     

     

    1831 : Création de la Légion étrangère par Louis-Philippe

             

    Cette nouvelle unité militaire est composée uniquement de volontaires, pour la plupart d'origine étrangère.

    Louis Philippe reprend ainsi, résume et récapitule, en quelque sorte, la tradition presque millénaire des Royal étrangers de la monarchie.

    De l'armée d'Ancien régime, elle a conservé le pas lent et majestueux : sa cadence de défilé est de 88 pas à la minute, contre 120 pas à la minute pour les autres unités...

     

    LEGION ETRANGERE.jpg
     

    "Qui sait si l'Inconnu, qui dort sous l'Arche immense,

    Mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé,

    N'est pas cet étranger, devenu fils de France

  • L’Amérique va-t-elle lâcher l’Ukraine ? par Antoine de Lacoste

    Les Etats-Unis vont-ils bientôt laisser tomber l'Ukraine ? - YouTube

    Pour l’Amérique, seule l’Amérique compte. Les innombrables guerres auxquelles l’Empire a participé, qu’il a favorisées, soutenues ou déclenchées, doivent toujours être analysées sous ce prisme, assez naturel somme toute mais poussé à l’extrême. Toutefois, un second constat doit compléter le premier, l’Amérique ne sait que rarement comment conclure ses initiatives belliqueuses. Sans dresser ici la liste complète de ses guerres directes ou indirectes, il est intéressant, à travers quelques exemples, d’observer que l’Amérique semble très douée pour la phase initiale, beaucoup moins pour la phase finale.

    La phase initiale c’est par exemple de voler au secours de la Corée du sud en 1950 alors qu’elle est agressée par la Corée du Nord communiste. A la tête d’une coalition internationale, les Etats-Unis vont fort bien réussir le début de leur guerre en bloquant les forces communistes. Mais, forte des soutiens soviétiques et chinois, l’armée nord-coréenne résista. La situation semblait figée et Washington mit fin au conflit. Un match nul dont on ne sait pas encore s’il correspondait au but de guerre initial.

    La guerre du Viêt-Nam est plus emblématique. Le scénario coréen se transposa au Viet-Nam mais cette fois l’Amérique fut seule. Elle mit des moyens considérables dans ce conflit, portant le Sud-Vietnam à bout de bras et subit de nombreuses pertes. Pire, elle se livra à un de ses exercices favoris consistant à renverser le président en place, Ngô Dinh Diem, pour offrir le pouvoir à des militaires corrompus. Le peuple américain se lassa de cette guerre sans fin que Washington ne savait pas comment terminer. L’armée plia bagage en 1973 et le monde assista, sidéré aux chutes successives de Saïgon, Pnom-Penh et Ventiane. Le triomphe communiste était complet. Tout ça pour ça.

    Des buts de guerre incompréhensibles

    En Irak, la pièce se déroula en deux actes. En 1991, Sadam Hussein envahit le Koweit, croyant bénéficier d’un accord américain implicite après la guerre ruineuse déclenchée contre l’Iran à la demande de Washington. George Bush se fâcha et détruisit l’armée irakienne dans le désert. Sadam n’avait plus de chars mais resta au pouvoir. En 2003, George Bush junior décida de « finir le travail ». A la tête de l’OTAN, l’armée américaine envahit l’Irak et renversa facilement Sadam qu’elle laissa pendre. Mais une guérilla islamiste se déclencha, doublée d’une guerre civile entre sunnites et chiites. Daech (L’Etat islamique) était né et infligera plusieurs milliers de morts à la tendre armée américaine qui finit, là aussi, par plier bagages. Le pays était détruit, l’Amérique avait menti sur les armes de destruction massive de Sadam et quitta un Irak en pleine anarchie.

    Cette guerre absurde fut un échec total. L’Amérique s’est ridiculisée et l’on se perd en conjectures sur la finalité de l’histoire. Mettre la main sur le pétrole irakien, détruire une menace potentielle pour Israël, instaurer le chaos pour mieux contrôler la région ? Peut-être un peu de tout cela à la fois en ajoutant le goût morbide de la guerre dont les néo-conservateurs ont fait leur doctrine. Une des têtes pensantes de ce brillant dossier, ce ne pouvait être George Bush junior, fut son vice-président, Dick Cheney. Il est intéressant de noter que sa fille Liz, quoique républicaine, est une ennemie acharnée de Trump. Cela lui a coûté son mandat mais elle poursuit sa croisade. Les néo-conservateurs n’aiment pas le seul président de l’après-guerre qui ne fut pas belliciste.     

    Les buts de guerre en Libye en 2011 sont encore plus incompréhensibles. Il est vrai que Washington n’était pas très emballé mais Nicolas Sarkozy et James Cameron forcèrent la main d’Obama par Hillary Clinton interposée. La Libye fut détruite, son dictateur assassiné comme il se doit et ce sont aujourd’hui la Russie et la Turquie qui tirent les ficelles d’un pays en plein chaos. Cette promenade militaire a permis en outre de créer une nouvelle route des migrations vers l’Europe, ce dont nous avions sans doute un besoin urgent. L’intervention américano-européenne en Libye demeure rationnellement inexplicable mais personne n’a émis le moindre regret. Pourquoi les Américains ont-ils voulu participer au renversement de Kadhafi avec qui ils s’étaient réconciliés ? Le mystère reste entier.

    Dans la foulée des printemps arabes, si mal nommés, de 2011, c’est la Syrie qui va subir l’intérêt américain. Cette fois, pas d’intervention directe dans un premier temps. La CIA fut à la manœuvre pour aider les islamistes à renverser l’alaouite Bachar el-Assad. Les services secrets anglais, français et allemands participèrent à cette brillante stratégie anéantie par l’intervention russe de 2014.

    Les buts de guerre américains étaient cette fois plus lisibles. Faute de pouvoir envahir l’Iran ou d’éradiquer le Hezbollah du sud du Liban, le renversement du régime alaouite (donc un peu chiite) aurait permis de rompre l’axe chiite est-ouest au profit du renforcement d’un axe sunnite nord-sud. La Qatar aurait pu faire passer un gazoduc terrestre à travers la Syrie puis la Turquie pour alimenter l’Europe. C’est pourquoi les islamistes furent largement financés par la Turquie, le Qatar et l’Arabie Saoudite où MBS n’était pas encore aux affaires. Bien sûr, le nouveau régime aurait été islamiste et les chrétiens massacrés, mais cela fait partie des « dégâts collatéraux » qui ne doivent pas entraver les intérêts de l’Amérique.

    Depuis, les Américains occupent le nord-est de la Syrie confisquant les puits de pétrole pour les donner aux Kurdes. Trump trouva la situation si absurde qu’il ordonna au Pentagone de quitter la Syrie. Celui-ci refusa tout simplement d’obéir. Les méandres du pouvoir sont plus complexes qu’on ne le croit aux Etats-Unis (de moins en moins unis d’ailleurs). Accessoirement, l’armée américaine a construit une base au sud de la Syrie lui permettant, paraît-il, d’observer les mouvements entre l’Iran et le Hezbollah.

    Que faire maintenant que l’allié islamiste a été vaincu ? Partir, c’est reconnaître la victoire russe, rester ne sert pas à grand-chose. Trump se fera peut-être obéir s’il est élu en novembre.

    La touche finale fut afghane. Le sémillant Joe Biden ordonna en 2021 un départ précipité, sans préparation sérieuse, abandonnant du jour au lendemain ses alliés. L’armée afghane, entraînée depuis des années par les conseillers américains, s’effondra immédiatement. Ses cadres furent supprimés par les talibans revenus au pouvoir. Deux mille milliards de dollars pour ça.

    Cette fois le Pentagone avait obéi à son président, probablement parce que c’est lui qui souhaitait sortir de ce bourbier sans fin. L’affaire ukrainienne allait arriver, sans compter le dossier chinois en cours de préparation. Il ne s’agissait plus de disperser son énergie.

    Alors maintenant que l’armée russe prend le dessus en Ukraine et que la Chambre des représentants américain bloque toute nouvelle aide malgré les relances incessantes de Zelensky, quelle sera la décision de l’Empire ?

    En annonçant à plusieurs reprises que l’Ukraine allait adhérer à l’OTAN, Washington, Antony Blinken en tête, savait que c’était la ligne rouge que la Russie ne pouvait accepter. L’Amérique a soigneusement préparé ce conflit qu’elle a voulu rendre inévitable. L’offensive ukrainienne en préparation dans le Donbass a été la touche finale d’un scénario très au point côté américain. Poutine est l’agresseur. Ensuite, la Russie envahira sûrement les pays baltes, la Pologne et pourquoi pas la France. L’Europe occidentale baisse la tête, demande pardon pour ses liens avec la Russie à qui elle n’achètera plus de gaz pas cher.

    Donc tout allait bien. Mais l’économie russe ne s’est pas effondrée et son armée démontre que l’Ukraine ne gagnera pas. Tout ce qu’elle peut faire, c’est retarder l’inéluctable échéance au prix de pertes absurdes. Pire : l’armée russe a acquis une expérience unique et renforce son armement de façon impressionnante, au contraire de l’occident qui a vidé ses stocks et ne sait plus très bien quoi faire à part gesticuler comme Emmanuel Macron.

    Alors que faire ? Une fois de plus, comment finir cette guerre ? Une fois de plus, partir ou rester dans un bourbier ? La réponse sera peut-être donnée en novembre ou peut-être un peu avant.  

  • Éphéméride du 1er avril

    1933 : Naissance de Claude Cohen-Tannoudji, Prix Nobel de physique 1997 pour ses travaux sur "le développement de méthodes pour refroidir et piéger des atomes avec des faisceaux laser"  (photo : l'ordinateur quantique) 

     

     

     

    1328 : Avènement de Philippe VI de Valois 

     

    Il est le cousin de Charles IV le Bel, le dernier des Capétiens directs (voir les Éphémérides des 1er et 2 février).

    Son accession sur le trône de France en 1328 découle d'un choix politique, déjà fait à la mort de Louis X le Hutin en 1316, et donc renouvelé à celle de Charles IV, afin d'éviter que la couronne ne passe dans les mains d'un étranger : Édouard III d'Angleterre, pourtant petit-fils de Philippe le Bel par sa mère, Isabelle, est donc évincé au profit du neveu de ce dernier.

    C'est le prétexte direct, sinon la cause réelle, de la Guerre de cent ans...

    philippe vi.jpg
    Philippe VI de Valois
     

    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes voir la photo "La France de 1180 à 1328", c'est-à- dire de l'avènement de Philippe Auguste à la mort de Charles IV, le dernier "capétien direct"...   

     

    1er avril,philippe vi,charles ix,guerre de cent ans,poissons d'avril,premier janvier,premier mai,napoleon,joseph de maistre,louis xvi,la tour du pin
     

    1565 : Les premiers "poissons d'avril"

             

    L'Édit de Roussillon du 9 Août 1564 de Charles IX ayant pris effet, le début de l'année a été pour la première fois fixé pour tout le Royaume au 1er Janvier (voir l'Éphéméride du 9 août). 

    L'année commençait avant à des dates variables, ce qui entraînait des gênes multiples dans un grand nombre de domaines (administration, commerce...) car ces dates s'étalaient jusqu'en avril.

    On se fit donc au premier janvier, cette année-là, les petits cadeaux, ou étrennes, d'usage en début d'année.

    CHARLES IX POISSON D'AVRIL.JPG

    Mais trois mois après, lorsqu'on arriva à l'une des plus fréquentes des anciennes dates des souhaits et des petits cadeaux, les facétieux continuèrent à s'en offrir, mais des cadeaux cette fois sans vraie valeur et pour rire, ou pour se moquer des étourdis, ou des nostalgiques. On les appela poissons d'avril car, d'après le zodiaque, la lune quitte, à ce moment là, le signe des poissons. Un jeu qui devint vite coutume, et qui s'est perpétué jusqu'à nos jours...

    Initiateur d'une autre coutume, consistant à offrir un brin de muguet le 1er mai aux dames de la Cour, Charles IX, qui n'est pas le roi le plus connu du grand public - ni celui qui a eu le règne le plus facile !... - se trouve donc être ainsi à l'origine de trois des habitudes sociales les plus répandues dans notre société, cinq siècles après son règne :

    le début de l'année au Premier janvier;

    les plaisanteries et canulards du premier avril;

    et le muguet du premier mai...

    CHARLES ix.JPG

     

     

    1er avril,philippe vi,charles ix,guerre de cent ans,poissons d'avril,premier janvier,premier mai,napoleon,joseph de maistre,louis xvi,la tour du pin

     
     
     
    1753 : Naissance de Joseph de Maistre
     
     
    de-maistre-joseph-1753-1821.jpg
      
    • "...Or, il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu, dans ma vie, des Français, des Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâce à Montesquieu, qu’on peut être Persan : mais quant à l’homme, je déclare ne l’avoir rencontré de ma vie; s’il existe, c’est bien à mon insu..." (Considérations sur la France)
     
    • "La loi juste n'est point celle qui a son effet sur tous, mais celle qui est faite pour tous."

    • "Mais de tous les monarques, le plus dur, le plus despotique, le plus intolérable, c'est le monarque "peuple"."
     

    • "Une constitution qui est faite pour toutes les nations n'est faite pour aucune."
     
     
     
     
     
     
    1er avril,philippe vi,charles ix,guerre de cent ans,poissons d'avril,premier janvier,premier mai,napoleon,joseph de maistre,louis xvi,la tour du pin
     
     
     
    1755 : Naissance de Brillat-Savarin
     
     
    Considéré - avec Grimod de la Reynière (voir l'Éphéméride du 20 novembre) - comme la référence obligée en matière de gastronomie (un fromage et un gâteau portent son nom...), Jean-Anthelme Brillat-Savarin naquit à Belley, en Savoie, laquelle, à l'époque, n'était pas encore française...
     
    Il fut cependant Député du Tiers-État, et Girondin à ses débuts; pourtant, c'est en assistant à une cérémonie expiatoire, le 21 janvier 1826, à la basilique de Saint-Denis en l'honneur de Louis XVI que devait s'aggraver le mal qui devait l'emporter. Le président de la Cour de Cassation, Raymond de Sèze, défenseur de Louis XVI lors de son pseudo-procès (voir l'Éphéméride du 26 décembre) lui avait demandé d'y assister, et, malgré un rhume sévère, Brillat-Savarin avait accédé à cette demande, ce qui lui fut fatal : son mal empira, et il mourut le 2 février suivant...
     

    1er avril,philippe vi,charles ix,guerre de cent ans,poissons d'avril,premier janvier,premier mai,napoleon,joseph de maistre,louis xvi,la tour du pin

     
     
     
    1er avril,philippe vi,charles ix,guerre de cent ans,poissons d'avril,premier janvier,premier mai,napoleon,joseph de maistre,louis xvi,la tour du pin
     
     
     
    1834 : Naissance de François-René de la Tour du Pin
     
     la tour du pin.jpg
     

    Avec Albert de Mun, voir l'Éphéméride du 6 octobre), Le Play (voir l'Éphéméride du 5 avril), Alban de Villeneuve Bargemon (voir l'Éphéméride du 8 août) et d'autres il fait partie de ces Légitimistes trop souvent ignorés aujourd'hui, et injustement traités, à qui Michel Mourre a rendu justice, dans son Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, article Légitimistes (page 2624, extrait) :

    "…Ce serait faire une caricature que de représenter tous les légitimistes comme des nostalgiques du passé, fermés aux problèmes de leur temps ; bien au contraire, ils furent les premiers, avec les socialistes, à dénoncer les méfaits du capitalisme sauvage. Villeneuve-Bargemon, dans son Traité d’économie politique chrétienne (1834) et Villermé, dans sa grande enquête de 1840 sur la condition ouvrière, furent les précurseurs du catholicisme social. Bénéficiant de la confiance d’une grande partie des masses rurales, les légitimistes firent campagne, souvent en liaison avec les républicains, contre le régime électoral censitaire de la Monarchie de Juillet. Leur force électorale se manifesta après la Révolution de 1848, avec 100 élus à l’Assemblée constituante (avril 1848) et 200 à l’Assemblée législative (mai 1849). Cédant à l’affolement suscité par l’émeute socialiste de juin 1848, la plupart des députés légitimistes se réunirent avec les orléanistes dans le "parti de l’Ordre" . Fermement hostiles au coup d’Etat du 2 décembre et au second Empire, ils apparurent, après les défaites de 1870, comme les hommes de l’ordre et de la paix et eurent de nouveau près de 200 élus à l’Assemblée nationale élue en février 1871.

    Ils incarnaient toujours la vieille France rurale, mais, avec Albert de Mun et La Tour du Pin, ils continuaient aussi à affirmer leurs préoccupations sociales et leur soucis de défendre les ouvriers contre les abus du capitalisme..."

     

    Biographie proposée par Biographie.net.pdf : 
     

    1A.png

    ...pour reprendre l'excellente formule du Groupe d'action royaliste

     
     
     
     1er avril,philippe vi,charles ix,guerre de cent ans,poissons d'avril,premier janvier,premier mai,napoleon,joseph de maistre,louis xvi,la tour du pin
     
     
     
     
    1921 : Adrienne Bolland réalise la première traversée des Andes en avion...
     

    1er avril,philippe vi,charles ix,guerre de cent ans,poissons d'avril,premier janvier,premier mai,napoleon,joseph de maistre,louis xvi,la tour du pin

     
  • Éphéméride du 4 avril

    Les Thermes de Caracalla, à Rome

     

     

    188 : Naissance de Caracalla      

     

    Empereur romain, qui régna de 211 à 217, il est l'auteur de l'Édit de Caracalla, qui étendit la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l'Empire, en 212.

    Il était le fils de l’empereur – d’origine libyenne - Septime Sévère  et de sa femme, la très belle Julia Domna; il naquit à Lugdunum, son père étant alors gouverneur des Gaules.

    Son sobriquet de Caracalla vient d'un type de vêtement gaulois à capuchon et manches longues qu'il avait coutume de porter dès l'âge de douze ans.

    4 avril,panthéon,sainte genevieve,mirabeau,paul claudel,auguste baron,freres lumiere,gaumont,bulle d'or

    Une curiosité à ne pas manquer, à Lyon : la Fresque des Lyonnais, située rue de la Martinière, qui présente 30 Lyonnais célèbres, aux fenêtres d'un immeuble en trompe-l’œil. On y voit Édouard Herriot, les frères Lumière, Antoine de Saint-Exupéry, l’Abbé Pierre, Bernard Pivot et, sur la façade faisant l'angle avec le Quai Saint-Vincent, l'Empereur Claude, qui n'est pas le seul Empereur romain né dans la ville, puisque Caracalla est lui aussi "lyonnais"... 

     

    • www.franceinter.fr/emission-les-oubliettes-du-temps-4-avril-188-naissance-de-caracalla 
    •www.histoireeurope.fr/RechercheLocution.php?Locutions=Caracalla&Date1=&Date2=&maf=&clear=Effacer&upcase=Initiales+en+majuscules

     

    4 avril,panthéon,sainte genevieve,mirabeau,paul claudel,auguste baron,freres lumiere,gaumont,bulle d'or

     

    1323 : Arrivée de Venceslas de Luxembourg en France

     

    Il y restera sept ans. Son père, en conflit avec sa mère, et désirant soustraire l'enfant à l'influence de celle-ci, l'envoie à la Cour de France, où le roi, Charles IV, est à la fois son oncle et son parrain (Charles IV sera le dernier des Capétiens directs, voir l'Éphéméride du 1er février).

    C'est grâce à une dérogation du pape Jean XXII, qu'encore enfant, il épouse Blanche de Valois, le 15 mai 1323, peu après son arrivée en France. À sa confirmation, il choisira de changer son nom et, adoptant celui de son oncle et parrain, il s'appellera dorénavant Charles.

    En 1330, il quitte la France et devient Empereur romain germanique, sous le nom de Charles IV, de 1355 à sa mort, en 1378.

    C’est lui qui promulgue la Bulle d'or, fixant les règles d'accession au trône du Saint Empire, en vigueur jusqu’à la Révolution...

    4 avril,panthéon,sainte genevieve,mirabeau,paul claudel,auguste baron,freres lumiere,gaumont

     

     

     4 avril,panthéon,sainte genevieve,mirabeau,paul claudel,auguste baron,freres lumiere,gaumont,bulle d'or

     

     

    1609 : Mort de Jules Charles de l'Écluse

               

    Il est à la fois médecin et botaniste, l'un des plus fameux du XVIème siècle.

    Il est le créateur de l'un des premiers Jardins botaniques d'Europe à Leyde, et peut être considéré comme le premier mycologue au monde et le fondateur de l'horticulture. Il est également le premier à fournir des descriptions réellement scientifiques des végétaux.

    En 1573, l'empereur Maximilien II le nomme Médecin de cour et responsable du Jardin impérial. Grâce à cette protection, il peut voyager dans toute l'Europe, rassemble de nombreuses observations et réunit de nombreux spécimens de végétaux, certaines venues de contrées lointaines comme la tulipe (qu'il introduit aux Pays-Bas) et la pomme de terre.

    charles de l'ecluse 1.png

     

     

     4 avril,panthéon,sainte genevieve,mirabeau,paul claudel,auguste baron,freres lumiere,gaumont,bulle d'or

     

     

    1715 : Pose de la première pierre de l'Hôtel de Caumont, à Aix-en-Provence...

     

    C'est le marquis François Roland de Réauville qui demanda à Robert de Cotte, en 1715, les plans de ce splendide Hôtel, qu'il ne verra pourtant pas : le gros oeuvre et la toiture ne seront achevés qu'en 1720, deux ans après sa mort; et ce n'est qu'en 1722 - les travaux ayant été interrompus par la terrible Peste de 1720, justement... - que le fils du marquis habite les lieux...

    Comme tant d'autres bâtiments présentés dans ces Éphémérides, l'Hôtel de Caumont nous renvoie l'image de cette France brillante, rayonnante et partout aimée dont parlait Talleyrand (cité par François Guizot en 1858) :

    "M. de Talleyrand me disait un jour : "Qui n'a pas vécu dans les années voisines de 1789 ne sait pas ce que c'est que le plaisir de vivre." 

    En ces temps-là, les élites de l'Europe entière parlaient français, et, dans presque tous les domaines, de l'art de vivre à la culture - sans oublier, bien sûr, l'extraordinaire fécondité des scientifiques français, leurs découvertes et leurs inventions... - c'est la France qui donnait le ton, et le reste du monde regardait vers Paris et Versailles, nous imitait, s'inspirait de nous, prenait chez nous ses modèles : notre Royauté avait réussi, après mille ans d'efforts en commun avec le peuple de France, à créer un État qui menait non seulement une politique de gestion des personnes et des biens mais aussi, et surtout, une véritable politique de Civilisation...

    4 avril,panthéon,sainte genevieve,mirabeau,paul claudel,auguste baron,freres lumiere,gaumont,bulle d'or

    Intégralement et magnifiquement restauré en 2015, cette superbe demeure, bâtie selon les plans de Robert de Cotte, est maintenant "Caumont Centre d'Art" :

    http://www.caumont-centredart.com/

     

     

    4 avril,panthéon,sainte genevieve,mirabeau,paul claudel,auguste baron,freres lumiere,gaumont,bulle d'or

     

     

    1791 : Le Panthéon devient... "le Panthéon"

             

    L'Assemblée constituante décide de transformer l'église parisienne Sainte-Geneviève en temple civique destiné à accueillir les cendres des grands hommes de la patrie.

    4 avril,panthéon,sainte genevieve,mirabeau,paul claudel,auguste baron,freres lumiere,gaumont,bulle d'or

    Mirabeau sera la première personnalité inhumée au Panthéon, où il ne resta pourtant guère : le 21 septembre 1794 sa tombe est profanée et ses cendres jetées aux égouts.

    Si le mot "amusant" convenait pour un tel sujet, on l'emploierait ici, en pensant que dans ce Temple républicain, sous l'inscription Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante, repose Voltaire, le furieux antisémite qui était aussi joyeusement raciste, célébré par ce même Système qui a condamné Charles Maurras... : pour avoir un aperçu des propos furieusement antisémites et joyeusement racistes "anti-noirs" de Voltaire, célébré par l'hypocrisie de notre Système/Tartuffe au Panthéon, voir notre Dossier M. le Maudit : c'est édifiant...

    Non loin de lui se trouve Lazare Carnot, organisateur du Génocide vendéen, le premier des Temps modernes (par ses deux décrets des 1er août et 1er octobre 1793) : voir, dans notre Album  Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"... les deux photos "Lazare Carnot organise le génocide (I)" et "Lazare Carnot organise le génocide (II)"...

    Non loin encore, Jean Jaurès qui publia dans La Dépêche du Midi le 1er mai 1885, au lendemain du soulèvement de Constantine, un article violemment antisémite : on y lit que "l’opportunisme… n’est que la forme politique de l’esprit juif" et que les juifs d’Algérie "sont restés étrangers aux traditions, aux idées et aux lettres de la France… Quand la France socialiste pourra libérer de la dette juive et de toute dette les colons et les indigènes…alors il y aura une belle civilisation algérienne" (sic) !

    Elle n'est pas schizophrène, notre République idéologique ?...

    4 avril,panthéon,sainte genevieve,mirabeau,paul claudel,auguste baron,freres lumiere,gaumont

    Un raciste antisémite - nommé Voltaire - l'organisateur du Génocide vendéen, un autre antisémite - nommé Jaurès - : du beau monde au Panthéon ! Pour un Régime qui passe son temps à donner des leçons de morale à la terre entière !... 

    "Le Panthéon" vu par Léon Daudet...

     

     

     4 avril,panthéon,sainte genevieve,mirabeau,paul claudel,auguste baron,freres lumiere,gaumont,bulle d'or

     

     

     

    1807 : Mort de Joseph-Jérôme Lefrançois de Lalande

     

    Astronome, il a grandement contribué à populariser l’astronomie, notamment par ses travaux sur l’orbite de Vénus (en 1769).

    Il fait paraître de 1789 à 1798 son Histoire céleste française où il décrit 50.000 étoiles.

    lefrancois de lalande.jpg
     
     
     
     
     4 avril,panthéon,sainte genevieve,mirabeau,paul claudel,auguste baron,freres lumiere,gaumont,bulle d'or
     
     
     
     
    1826 : Naissance de Zénobe Gramme

             

    Né près de Liège, il s'installe à Paris en 1857. En 1867, il prend un brevet pour plusie

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (192)

     

    1AAAAAAAAAa.jpg

     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : De J-P Fabre Bernadac : "On a tué le fils Daudet"...

    ---------------

    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

    1A.jpg

    Publié le 30 avril 2016 - Réactualisé le 10 juin 2017

    ENTRETIEN. En novembre 1923 éclate « l'affaire Philippe Daudet ». Le fils du célèbre homme de lettres et figure de proue de l'Action française Léon Daudet est retrouvé mort dans un taxi. Un prétendu suicide aux allures de crime politique.
    Jean-Pierre Fabre-Bernadac, ancien officier de gendarmerie, diplômé de criminologie et de criminalistique, a rouvert le dossier à la lueur de sources nouvelles (Propos recueillis par Raphaël de Ghislain).



    LE 24 NOVEMBRE 1923, BOULEVARD MAGENTA, PHILIPPE DAUDET EST RETROUVÉ AGONISANT DANS UN TAXI. QUE S'EST-IL PASSÉ EXACTEMENT CE JOUR-LÀ ?

    Il y a deux choses importantes à rappeler à propos de Philippe Daudet pour comprendre ce qui s'est effectivement passé. Le jeune homme avait une grande admiration pour son père et il avait tendance à faire des fugues. Agé de 15 ans lors des faits, il avait l'âme excessivement romanesque, exaltée. Juste avant sa mort, il essaie de partir pour le Canada. Mais une fois au Havre, il s'aperçoit qu'il n'ira pas plus loin...Dès lors, comment revenir chez lui sans subir les foudres de ses parents ? Comment faire pour que cette nouvelle fugue ne déçoive pas trop son père ? Dans son esprit, il s'agit d'être à la hauteur ; son grand-père Alphonse est un immense écrivain et son père Léon une figure royaliste brillante et redoutée. Comme il sait que les anarchistes ont déjà essayé de tuer son père un an plus tôt, il se dit qu'un acte de bravoure, qui consisterait à révéler la préparation d'un nouveau complot pourrait faire oublier cette fugue... De retour à Saint-Lazare, il se rend donc au Libertaire, journal qui hait Léon Daudet, pour infiltrer les cercles anarchistes. Il tombe dans un panier de crabes parce que le milieu est complètement infiltré par la police politique. Avec son air de bourgeois et son projet fumeux d'assassinat de haute personnalité, Philippe Daudet n'a pas dû faire illusion très longtemps. Son identité certainement devinée, on l'envoie vers un libraire, un certain Le Flaouter, indic notoire, et son sort bascule. La Sûreté générale, l'organe de la police politique, est prévenue, onze hommes débarquent pour arrêter le jeune homme... qui est retrouvé mort dans un taxi.

    LA THÈSE OFFICIELLE CONCLUT À UN SUICIDE. VOUS MONTREZ QU'ELLE EST COUSUE DE FIL BLANC...

    En effet, les incohérences se succèdent. Philippe Daudet a récupéré chez les anarchistes un « 6.35 ». Il tenait là la preuve de son courage vis-à-vis de son père. Pourquoi ne rentre-t-il pas chez lui à ce moment-là ? Par ailleurs, il était extrêmement croyant et on ne comprend pas ce geste de suicide - un péché absolu -, d'autant qu'il était heureux chez lui même s'il aimait l'aventure. En reprenant le dossier - j'ai pu accéder aux archives nationales de la Police et à l'ensemble des documents de la famille Daudet -, les partis pris de l'enquête m'ont sauté aux yeux. Des témoignages fondamentaux sont écartés, des pistes ne sont pas exploitées et les conclusions sont pour la plupart approximatives. Le « 6.35 » qui a donné la mort au jeune homme n'est manifestement pas celui retrouvé, vu qu'aucune balle ne s'est chargée dans le canon après le coup de feu comme elle aurait dû le faire automatiquement ; la douille réapparaît dans le taxi dix jours après le drame au moment de la reconstitution, alors qu'il avait été soigneusement nettoyé ; aucun des onze policiers postés spécialement ne voit Philippe Daudet entrer ou sortir de la librairie, les horaires ne concordent pas, etc.

    DANS QUEL CONTEXTE IDÉOLOGIQUE S'INSCRIT ETTE DISPARITION ?

    Marius Plateau, le secrétaire général de l'Action française, a été tué de 5 balles un an auparavant par Germaine Berton, une anarchiste. À l'issue d'un procès absolument inique, la meurtrière est acquittée... Le contexte est donc extrêmement tendu. Des élections approchent, qui vont être gagnées par la gauche. Poincaré, qui a eu un lien amical avec l'Action française pendant la guerre - il sait le nombre de soldats et d'officiers qui ont été tués dans ses rangs - change son fusil d'épaule lorsqu'il voit que sa carrière est en jeu. Une tension sous-jacente vient du fait que l'Action française essaie de se rapprocher par le cercle Proudhon du mouvement ouvrier. Cela fait peur au pouvoir. On craint qu'une forme de national populisme ou monarchisme ne s'installe, d'autant que les scandales comme Panama ou le trafic des légions d'honneurs n'ont fait que discréditer la classe politique. Il faut bien voir que les tranchées ont donné naissance à une fraternité nouvelle considérable entre des français d'horizon divers. Le bourgeois et l'ouvrier ont maintenant un point commun : ils ont risqué leur peau de la même manière. Le fascisme, et d'une certaine façon, le national-socialisme sont nés de ce même élan à l'époque. Cette union qui bouleverse les classes effraie et on veut y mettre un terme à tout prix.

    DANS CE CLIMAT, POURQUOI ABATTRE LE FILS DE DAUDET ?

    Disons que, parmi les personnalités de l'Action française, mouvement qui suscitait une inquiétude grandissante, Léon Daudet avait des enfants et que Maurras n'en avait pas... Philippe, avec ce caractère éloigné des réalités, était quelqu'un de facilement manipulable. Voir cet enfant se jeter dans la gueule du loup était une aubaine pour des adversaires politiques. Je ne pense pas qu'il y ait eu de préméditation. Je ne crois pas qu'on ait voulu le tuer au départ mais que les circonstances ont conduit la Sûreté générale à le supprimer, lorsqu'elle a su qui elle tenait... Les Daudet étaient des sanguins ; il est possible que, se sentant démasqué, Philippe se soit rebellé, qu'un coup de feu soit parti et que l'on ait voulu maquiller les choses en suicide... On y a vu le moyen d'ouvrir une brèche et d'affaiblir l'Action française, qui bien sûr était visée in fine.

    IL Y A AUSSI CET INCROYABLE PROCÈS POLITIQUE CONTRE LÉON DAUDET...

    C'est la cerise sur le gâteau. Le père vient de retrouver son fils mort dans un taxi. Il fait un procès au chauffeur et voilà qu'il se retrouve condamné à cinq mois de prisons ! Il faut bien saisir la perfidie de ce jugement, à travers lequel on a opposé de façon fictive un père et un fils, salissant la réputation de l'un et la mémoire de l'autre. Les anarchistes n'ont cessé de répéter au cours du procès que Philippe était des leurs, ce qu'il n'a bien sûr jamais été. Lorsque l'on sait que les anarchistes étaient à l'époque le bras armé de la République, la manoeuvre est particulièrement écoeurante. Léon Daudet va finir par se rendre, mais l'histoire ne s'arrête pas là. Grâce au détournement des lignes téléphoniques du ministère de l'intérieur par une militante de l'Action française, il parvient à s'évader d'une façon rocambolesque. Après quoi il est contraint de se réfugier plusieurs années en Belgique...

    UNE TELLE AFFAIRE POURRAIT-ELLE SE REPRODUIRE AUJOURD'HUI ?

    Le pouvoir donne tous les moyens pour agir en cas de menace. Je crois qu'évidemment de tels évènements pourraient se reproduire aujourd'hui et qu'ils ne sont pas l'apanage d'une époque. Depuis 1945, les disparitions troubles d'hommes proches du pouvoir n'ont pas cessé - on en compte au moins trois. La police politique n'a pas disparu, elle est inhérente à la République.



    À LIRE : ON A TUÉ LE FILS DAUDET, de Jean-Pierre Fabre-Bemardac, éditions Godefroy de Bouillon, 265 p., 26 euros

    1A.jpg

  • Éphéméride du 4 juin

    1629 : Début de la construction du Palais Cardinal, futur Palais Royal...

     

     

     

    Célébration de Sainte Clotilde

     

    4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xvi

    Sainte Clotilde est la patronne de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT). Reine de France, elle amena son époux Clovis à se tourner vers Dieu lors de la bataille de Tolbiac (voir notre Éphéméride du 10 novembre), et marqua ainsi à jamais l'Histoire de France...

    • https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1268/Sainte-Clotilde.html

     

    4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xvi

     

    1609 : Mort de François Miron  

     

    4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xviFils de magistrat, François Miron eut une belle carrière : d'abord Maître des requêtes, il devint Lieutenant civil (c'est-à-dire responsable de la sécurité à Paris) et, enfin, Prévôt des marchands.

    Il édicta des règlements contraignants pour améliorer la salubrité de la capitale, aménagea des fontaines, pava les bords de la Seine, réglementa l'apparence des façades et l'alignement des rues; il interdit en particulier les façades en saillie, dont les encorbellements risquaient de s'effondrer.

    Mais quand le roi décida d'aménager la Place Dauphine (ci-dessous) et d'en réserver les habitations à des bourgeois et des commerçants, à l'exclusion des artisans, Miron écrivit une lettre à Henri IV pour l'en dissuader. Faisant preuve de beaucoup de sagesse, et d'un intuition fort politique, il parla sans détour au roi, avec une franchise qui l'honore :  

    "Cher Syre, permettez que je me retire; en jurant fidélité au Roy,4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xvi j'ai promis de soustenir la royauté; or Votre Majesté me commande un acte pernicieux à la royauté... Je refuse; je le répète à mon cher maistre et Souverain bien-aimé : c'est une malheureuse idée de bâtir des quartiers à l'usage exclusif d'artisans et d'ouvriers. Dans une capitale ou se trouve le Souverain, il ne faut pas que les petits soyent d'un côté et les gros et dodus de l'autre, c'est beaucoup et plus sûrement mélangés; vos quartiers pôvres deviendraient des citadelles qui bloqueraient vos quartiers riches. Or comme le Louvre est la partye belle, il pourroit se fait que les balles vinssent ricocher sur votre couronne... Je ne veulx pas syre estre le complice de cette mesure..." 

    Mélanger les "dodus" et les "menus", éviter de créer des ghettos, et leur préférer le brassage des populations (la "mixité sociale !) : c'était assurément un sage conseil que Miron donnait là à son "cher" souverain.

    Celui-ci avait bien de la chance d'avoir de tels serviteurs, qui n'hésitaient pas à parler franc, pratiquant ainsi - avant même que Boileau ne l'exprimât - son sage précepte : "Aimez qu'on vous conseille, et non pas qu'on vous loue." 

    Dans une autre lettre à Henri IV, datée du 24 mai 1605, et relative à l'aménagement de la toute nouvelle Place royale (aujourd'hui, Place des Vosges), François Miron, toujours sincère, expliqua au roi ce que devait être, selon lui, le développement de Paris : 

    "Syre, la capitale de votre empire ne doit pas être une ville de commerce, encore moins d'industrie et flanquée de manufactures...

    Si vous attirez à Paris, par vos fabriques, un essaim trop prodigieux d'artisans et d'ouvriers, vous vous condamnez à leur bailler toujours de l'ouvrage; si vous n'en pouvez mais, dans vos caques si l'argent manque, gare à la sédition ! Votre trône est sur un tonnelet de poudre !

    Protégez l'industrie, soutenez, encouragez, fortifiez le commerce, mais que ce soit dans vos villes de province : à Lyon, la soie; dans la Picardie, les étoffes de laine; à chaque province, à chaque ville, chose spéciale selon son goût et ses aptitudes. À Paris, faites du luxe, c'est-à-dire de beaux et superbes bâtiments pour amorcer vos voisins qui apporteront leur pécule; ranimez les arts comme peinture qui parle à l'âme et musique au coeur. Que votre noblesse, dangereuse dans les châteaux, loin de l'oeil royal, c'est-à-dire du maître, vienne dans Paris. Le soleil aura ses rayons !

    Sans cela, Syre, que Dieu garde vos successeurs de malencontre. Si le populaire de vos provinces se jette sur Paris, comme sur une proie, ils dévoreront tout, oui, tout jusqu'à la royauté; j'ai dit. François Miron"

     

     

    4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xvi

     

     

    1629 : Début de la construction du Palais Cardinal, futur Palais Royal...

     

    C'est le cardinal de Richelieu qui demanda à son architecte, Jacques Lemercier (voir l'Éphéméride du 13 janvier), l'hôtel splendide qui porta, d'abord, son nom : le Palais Cardinal.

    Pierre Corneille a vanté la beauté de l'édifice en termes élogieux :

    "Non, l’univers entier ne peut rien voir d’égal
    Aux superbes dehors du Palais-Cardinal.
    Toute une ville entière, avec pompe bâtie,
    Semble d’un vieux fossé par miracle sortie,
    Et nous fait présumer, à ses superbes toits,
    Que tous ses habitants sont des dieux ou des rois..."

    4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xvi

     

    Richelieu devait, très vite, offrir son palais à Louis XIII (par une donation entre vifs, le 6 juin 1636), mais le roi - qui mourut peu de temps après son ministre, en 1643 - n’habita jamais le Palais Cardinal. Anne d’Autriche, sa veuve, quitta le Louvre en octobre 1643, avec ses deux fils, Louis XIV et son frère Philippe, encore enfants, et vint demeurer dans le Palais, qui prit alors le nom de Palais Royal.

    La régente ordonna de nombreux embellissements dans le palais, dont une galerie, placée à l’endroit le plus retiré : c’est là que se tenait le Grand conseil.

    En 1652, Louis XIV abandonna la résidence du Palais Royal pour aller habiter le Louvre. On avait, entre-temps, construit un appartement dans le palais pour son frère, appelé, selon l'usage d'alors, Monsieur.

    Monsieur épousa Henriette d'Angleterre dans la chapelle du Palais Royal, le 31 mars 1661, et conserva, dès lors, ce palais pour résidence habituelle. Cet usage fut confirmé en février 1692 par Louis XIV, qui donna par Lettres patentes la propriété du Palais Royal au duc d’Orléans, son frère, à titre d’apanage.

    Jules Hardouin-Mansart, premier architecte de Louis XIV et surintendant des bâtiments du roi, éleva ensuite une galerie - décorée par Charles-Antoine Coypel - puis Philippe d’Orléans, son fils, fit exécuter de grands travaux. Il choisit Gilles-Marie Oppenord (1672-1742), qui passait pour le plus habile architecte de son temps, et lui confia le grand salon qui servait d’entrée à la vaste galerie construite par Mansart.

    4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xvi

     Très grand rectangle de paix et de beauté en plein coeur de Paris, les très beaux jardins du Palais royal...

    Durant la Révolution, le Palais royal fut malheureusement l'un des endroits d'où partaient les attaques contre Louis XVI et la monarchie : le duc d'Orléans de l'époque - qui se fit appeler Philippe-Égalité - haïssait son cousin, et ne songeait qu'à le remplacer. Il aurait dû méditer l'adage selon lequel la révolution mange toujours les révolutionnaires : lui qui joua les apprentis sorciers, et tint un rôle si indigne durant cette époque, paya de sa vie son comportement insensé et criminel...

    La Révolution effaça autant qu'elle le put les traces de la royauté dans le Palais royal : dans notre Album Fleur de lys, fleurs de lys..., voir la photo "Au Palais royal (I) : avant..." et les deux suivantes...

    Ensuite, au XIXème siècle, l'endroit devint un lieu à la fois raffiné et interlope : Balzac et d'autres romanciers en ont fait leurs délices...

    Aujourd'hui, la paix est revenu dans ce havre de tranquillité et de beauté, hélas défiguré par les colonnes de Buren et autres soi-disant oeuvres d'art de prétendus artistes qui n'existeraient pas si leurs prétendues ouvres d'art - payées à grands frais par le contribuable - étaient présentées - et donc inconnues... - ailleurs qu'en un lieu si beau...

    http://paris1900.lartnouveau.com/paris01/le_palais_royal.htm

     

     

    4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xvi

     

     

    1666 :  Première pour Le Misanthrope, ou l’Atrabilaire amoureux

     

    La pièce est jouée au Théâtre du Palais Royal à Paris.

    Cette seizième pièce de Molière, pourtant l'une de ses meilleures comédies, n'a que peu de succès à ses débuts.

    L'auteur interprète lui-même le rôle d'Alceste qui, avec sa franchise brutale et son mépris des conventions, représente le véritable homme libre dans une société hypocrite.misanthrope.jpg

    "...Je veux qu'on soit sincère et qu'en homme d'honneur
    On ne lâche aucun mot qui ne parte du coeur...

     "...Je refuse d'un cœur la vaste complaisance
    Qui ne fait de mérite aucune différence;
    Je veux qu'on me distingue; et pour le trancher net,
    L'ami du genre humain n'est point du tout mon fait...

    "...Je veux que l'on soit homme et qu'en toute rencontre
    Le fond de notre coeur dans discours se montre..." (Acte I, Scène I)
     
     
     

    4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xvi

     

     

     

    1721 : Après la grande peste, le "Voeu des Échevins de Marseille"

     

    4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xvi

    C'est aujourd'hui la Chambre de Commerce qui a pris le relais de la Municipalité, et qui offre chaque année, le 4 juin, un cierge de cire blanche, aux armes de la Ville de Marseille (Croix bleue sur fond blanc). À l'origine, le cierge devait peser "quat

  • Éphéméride du 28 juin

    1919 : Signature du calamiteux Traité de Versailles

     

     

     

     

    Célébration de saint Irénée, Primat des Gaules, mort en 202 

     

    Né à Smyrne, vers 130, Irénée arrive en Gaule en 157, et rejoint Pothin, à Lyon, dont il devient le deuxième évêque, puisqu'il succède à ce même Pothin, premier évêque de la ville - et même des Gaules - et qui fut victime (avec Blandine et ses compagnons) de la grande persécution de Marc-Aurèle en 177 (voir l'Éphéméride du 2 juin).

    Saint Jérôme et Grégoire de Tours affirment qu'il serait, lui aussi, mort martyr, durant la persécution de Septime-Sévère.             

    Saint Irénée est important à plus d'un titre :

    • D'abord, il enracine la ville de Lyon, et l'ensemble des Gaules, dans les origines mêmes du Christianisme, puisque - comme Pothin, à qui il succède - il a connu Polycarpe, compagnon de route et disciple de saint Jean l'Évangéliste.

    • Ensuite, en cette fin du IIème siècle, alors que les sectes gnostiques sapaient les bases mêmes de la religion chrétienne, saint Irénée contribua à rétablir la paix au sein de l'Église en prêchant la tradition : pour lui Rome est le centre de l'Église avec lequel "toutes les Églises doivent s'accorder à cause de sa principauté supérieure, car c'est par la succession des Pontifes romains que la tradition apostolique de l'Église est parvenue jusqu' à nous."

     

    "La tradition des apôtres est manifeste dans le monde entier : il n'y a qu'à la contempler dans toute église, pour quiconque veut voir la vérité. Nous pouvons énumérer les évêques qui ont été institués par les apôtres, et leurs successeurs jusqu'à nous : ils n'ont rien enseigné, rien connu qui ressemblât à ces folies. Car si les apôtres 28 juin,mont aiguille,vercors,charles viii,premiere guerre mondiale,traité de versailles,clémenceau,lloyd georges,wilson,alsace-lorraine,bainville,alexis carrelavaient connu des mystères cachés dont ils auraient instruit les parfaits, en dehors et à l'insu du reste (des chrétiens), c'est surtout à ceux auxquels ils confiaient les Églises qu'ils les auraient communiqués. Ils exigeaient la perfection absolue, irréprochable, de ceux qui leur succédaient et auxquels ils confiaient, à leur place, la charge d'enseigner... Il serait trop long... d'énumérer les successeurs des apôtres dans toutes les Églises; nous ne nous occuperons que de la plus grande et la plus ancienne, connue de tous, de l'Église fondée et constituée à Rome par les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul; nous montrerons que la tradition qu'elle tient des apôtres et la foi qu'elle a annoncée aux hommes sont parvenues jusqu'à nous, par des successions régulières d'évêques... C'est avec cette Église (romaine), en raison de l'autorité de son origine, que doit être d'accord toute Église, c'est-à-dire tous les fidèles venus de partout; et c'est en elle que tous ces fidèles ont conservé la tradition apostolique."

     

    Cent ans avant l'arrivée de Saint Irénée, deux acteurs/témoins majeurs - mais non chrétiens... - de l'Affaire Jésus étaient venus en Gaule, pour y finir leurs jours : Ponce Pilate et le roi Hérode Antipas, ceux-là même qui, avec l'accord de Joseph Caïphe, chef du Sanhédrin, avaient jugé et condamné Jésus : voir l'Éphéméride du 27 février...

    28 juin,mont aiguille,vercors,charles viii,premiere guerre mondiale,traité de versailles,clémenceau,lloyd georges,wilson,alsace-lorraine,bainville,alexis carrel

    https://christus.fr/tag/saint-irenee/

     

     

     24 juin,loi d'exil,orléans,du pont de nemours

     

     

    1492 : La première "ascension" officielle...

     

    MONT AIGUILLE VERCORS.jpg

    Le Lorrain Antoine de Ville, alors capitaine de Montélimar, atteint le sommet du Mont Aiguille (2097 mètres), dans le massif du Vercors (ci dessous). La mission lui fut confiée par Charles VIII, curieux et impressionné par cette cime étrange que l’on disait "infranchissable".

    Parti avec près de vingt hommes et un notaire,  Antoine de Ville, après avoir accompli le premier véritable exploit montagnard répertorié, prend possession - au nom du roi de France - de cette terre jusqu'alors in explorée, au cœur du royaume, dans le petit pays de Trièves, en Dauphiné. Dans ce vaste terre-plein des hauteurs, il trouve "un beau pré" et une "belle garenne de chamois qui jamais n'en pourront partir", prisonniers qu'ils sont des parois vertigineuses limitant de toutes parts le sommet...

    28 juin,mont aiguille,vercors,charles viii,premiere guerre mondiale,traité de versailles,clémenceau,lloyd georges,wilson,alsace-lorraine,bainville,alexis carrel

     
     
     
     24 juin,loi d'exil,orléans,du pont de nemours
     
     
     
     
    1545 : Androuet du Cerceau obtient des Lettres patentes royales
     
     
    Elles lui accordent pour 3 ans une complète protection contre la vente de copies non autorisées de ses "Ouvraiges et figures d'architectes, cornices, moresques, et compartiments".

    On ne possède que très peu de dates sûres concernant Jacques 1er Androuet Du Cerceau (ci dessous), auteur de la première anthologie d'architecture française avec son ouvrage Les Plus Excellents Bastiments de France (1579). Il y décrit et y dessine les plus célèbres châteaux de la Renaissance dont Chambord, Blois, Fontainebleau, les Tuileries, etc...

    Ce travail lui permet de nourrir ses propres recherches théoriques et esthétiques et c'est ainsi qu'il conçoit et propose de nouveaux modèles, de nouveaux plans, de nouveaux espaces, d'une extrême modernité, qui marqueront les siècles suivants.

    Mais, pour tout le reste, c'est un illustre inconnu...

    28 juin,mont aiguille,vercors,charles viii,premiere guerre mondiale,traité de versailles,clémenceau,lloyd georges,wilson,alsace-lorraine,bainville,alexis carrel

     

    De  Guillaume Benoit (sur Evene) :

    "...De Jacques Androuet Du Cerceau on ne sait pas grand-chose, sinon qu'il fut considéré à son époque comme l'un des plus grands architectes français. Mais un architecte sans construction authentifiée... La question a le mérite de plonger dans des abîmes de perplexité. Quelle révolution a pu mener ce créateur pour être reconnu par certains comme "l'inventeur de l'architecture à la française" ? Véritable virtuose, il multiplie les gravures, eaux-fortes et dessins pour représenter les trésors architecturaux historiques.

    Avec son ouvrage Les Plus Excellents Bastiments de France (1579), c'est d'abord un véritable panorama de l'architecture française que dessine, page après page, Androuet Du Cerceau. D'une finesse rare, les traits de l'architecte… (révèlent) les trésors du patrimoine, à l'image des châteaux de Chambord, Blois, Fontainebleau ou des Tuileries qui sont étudiés à travers le regard d'un architecte artiste. C'est là toute la force d'Androuet Du Cerceau qui, lancé à corps perdu dans un inventaire exceptionnel, rétablit les proportions, agrémente les ornementations d'influences originales et impose une exigence nouvelle à l'école française..."

     

    http://fr.structurae.de/persons/data/index.cfm?id=d000159

     

    http://www.richesheures.net/page-general/documents02.htm

           

     

    24 juin,loi d'exil,orléans,du pont de nemours

     

     

    1873 : Naissance d'Alexis Carrel
     
     
    Il reçut le Prix Nobel de Médecine 1912.
              
    alexis carrel.jpg
     
     
     "Certes les êtres humains sont égaux mais les individus ne le sont pas."

    "Le plus grand malheur que la civilisation scientifique a apporté aux hommes est l'oisiveté." - L'Homme, cet inconnu

    "C'est la sélection des détails et non pas leur nombre, qui donne à un portrait sa ressemblance." - L'Homme, cet inconnu

    "Chaque homme est une histoire qui n'est identique à aucune autre." - L'homme, cet inconnu

    "La civilisation a pour but, non pas le progrès de la science et des machines, mais celui de l'homme." - L'Homme, cet inconnu
     
     
    Courte biographie - en anglais -, qui a le mérite de ne présenter "que" les données objectives de sa vie, sans entrer dans le débat toujours biaisé et faussé, chez nous, par la tyrannie du politiquement correct et de la "vérité officielle", issue de 1945 :
     
     
     
     
     24 juin,loi d'exil,orléans,du pont de nemours
     
     
     
     
    1919 : Signature du Traité de Versailles
     
     
    Dans notre Catégorie Grandes "Une" de L'Action française, voir les deux "Une" suivantes :
    <