En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Signé le 17 janvier par les plénipotentiaires de France et de Savoie, ce traité met fin à la guerre entre les deux pays.
La France s'agrandit du Bugey, de la Bresse, du Valromey et du Pays de Gex (dont elle perdra une partie lors du désastreux Traité de 1815, consécutif aux folies révolutionnaires et napoléoniennes (voir l'Éphéméride du 20 novembre)...
"...Il mena une politique d'économies et de remise en ordre, réduisit les tailles, supprima les charges inutiles, poursuivit partout les abus et les prodigalités, et réussit par sa gestion rigoureuse à faire entrer dans les caisses de l'État de 12 à 13 millions de livres entre 1600 et 1610.
Pour relancer l'économie, il donna la liberté aux exportations de blé et de vin, abolit un grand nombre de péages, fit construire des routes, des ponts, des canaux (canal de Briare).
Il encouragea surtout l'agriculture, soutint les efforts d'Olivier de Serres pour l'élevage des vers à soie et proclama que "labourage et pastourage sont les deux mamelles dont la France est alimentée..."
Décembre 2009, le Prince Jean de France, à Rome, pour l'ouverture de l'Année Henri IV (ici, à Saint Jean de Latran, devant la statue de son ancêtre)
Célébration d'Urcisin de Cahors, ou Saint Urcize : dans l'église du village qui porte son nom, en Auvergne, se trouve le calice de la dernière Messe de Louis XVI...
Ursicin (aussi appelé saint Urcisse ou Urcize), évêque de Cahors mourut vers 595.
La petite commune de Saint Urcize, en Auvergne, porte son nom : elle possède un Belvédère du rocher de la Vierge, au centre du village sur lequel s'élevait autrefois le donjon d'un château fort. De ce château fort, ne subsiste aujourd'hui qu'une tour carrée, bien conservée, datant du XIIIème siècle.
Mais c'est surtout son Église Saint-Pierre-et-Saint-Michel qui retient l'attention : jolie église romane classée, datant du XIIIème siècle également, pourvue d'un clocher à peigne et du seul déambulatoire de haute Auvergne, elle abrite surtout le calice utilisé lors de la dernière messe de Louis XVI avant son assassinat, le
Du point de vue humain, c'est pour elle le commencement de la fin, et de l'échec apparent : elle fut jugée à Rouen, au cours d'un procès instruit par Pierre Cauchon (évêque de Beauvais, car Jeanne avait été prise dans son diocèse) et par Jean Lemaître, Vice-inquisiteur de France.
Condamnée, elle sera brûlée vive le 30 mai 1431 sur la Place du Vieux-Marché, à Rouen.
Et pourtant !...
Du chapitre VI de l' Histoire de France, de Jacques Bainville :
La nouvelle reine de France, seconde épouse de Henri IV - après la répudiation de la reine Margot, qui ne lui avait pas donné d'enfants (voir l'Éphéméride du 24 octobre)... - débarque à Marseille, venant de Florence, via Libourne.
La riche et plantureuse Florentine, âgée de bientôt vingt-sept ans, arrive à Marseille sur une galère de soixante-dix pieds de long, couverte "au-dedans comme au-dehors" de nacres, de dorures et de pierreries... et escortée des quelque dix-sept autres galères du grand-duc de Toscane.
Ci dessous, son arrivée à Marseille, par Rubens.
À l'avant-plan, en plus des tritons et de Neptune, le peintre a représenté des Néréides, c'est-à-dire des nymphes marines.
Dans une parfaite fusion entre l'histoire-réalité et l'allégorie-symbole, la reine débarquant d'une superbe galère aux armes des Médicis (très ornée et richement sculptée) est accueillie par la France en robe fleurdelisée et par la ville de Marseille, tandis que la Renommée porte la nouvelle au roi, façon de souligner l'enchaînement narratif inhérent à cette suite picturale.
Élu Roi en 987, il n'aura pas régné bien longtemps !
Et pourtant Jacques Bainville - qui écrit, avec raison "...les premiers règnes furent sans éclat..." - affirme que l'année 987, qui l'a vu accéder au trône, est néanmoins la date la plus importante de notre Histoire.
Ci dessous, en orangé, on voit ce qu'était réellement ce qui allait devenir "la France" à l'avènement d'Hugues Capet : bien peu de chose !
1180 : Mort de Louis VII, Philippe Auguste roi de France...
Louis VII avait accédé au pouvoir à l'âge de 16 ans, et était un homme extrêmement religieux : sa femme, Aliénor d'Aquitaine, le surnommait "le moine".
Il démontra sa foi en participant activement à la deuxième Croisade et en s'affirmant tout au long de sa vie comme le protecteur de l'Église. Mais il n'oublia pas pour autant les intérêts de la dynastie capétienne.
En prenant systématiquement le parti de l'Église contre les seigneurs abusifs, il réussit à affermir son autorité dans tout le royaume et même à agrandir le domaine en direction de la Bourgogne et de l'Auvergne. Comme ses prédécesseurs, Louis VII a contribué à l'affaiblissement du pouvoir féodal.
La France s'enrichit sous son règne, l'agriculture se transforme et gagne en productivité, la population augmente, le commerce et l'industrie se développent, une véritable renaissance intellectuelle apparaît, et le territoire se couvre de châteaux forts construits en pierre.
1169 : Louis VII pose la première pierre du château de Fontainebleau
La première mention officielle dont on dispose, à propos de Fontainebleau, remonte à 1137 : il s'agit de la charte de succession de Louis VI, mentionnant un château dans cette localité, mais très certainement fort modeste.
C'est Louis VII qui lancera une suite de travaux qui ne s'arrêteront plus, et qui feront de Fontainebleau - selon le mot de Napoléon - "la maison des siècles, vrai palais des Rois".
Et, probablement, celui qui aura hébergé le plus de souverains : trente deux !
Encore les travaux seront-ils, eux aussi, en cette année 1169, bien modestes, puisqu'il s'agit seulement cette année-là pour Louis VII d'adjoindre une simple chapelle - dédiée à Saint-Saturnin - au logis de son père. Laquelle chapelle sera consacrée par Thomas Beckett, archevêque de Cantorbery, alors exilé en France.
Il n'empêche : le mouvement est lancé, et il ne s'arrêtera plus. Même si, pour des époques aussi lointaines, planent toujours quelques incertitudes sur les dates exactes, il est juste de faire remonter à Louis VII, et à l'été 1169, le point de départ de la grande aventure de Fontainebleau...
Mortellement blessé la veille par le coup de poignard de Jacques Clément (voir l'Éphéméride du 30 juillet), Henri III meurt à deux heures du matin, le deux août, après avoir reçu l'extrême-onction vers minuit.
Jacques Clément assassine le roi (à gauche), avant d'être lui-même tué par les gardes (à droite)
1926 : 60.000 royalistes au Mont des Alouettes (ici, vue de nuit des moulins et de la chapelle du Mont)
1120 : Incendie de Vézelay
Lors de la veillée de la Sainte-Madeleine, la charpente de l'abbatiale prend feu et s'effondre, causant la mort de plus de mille personnes; l'intégralité de la nef carolingienne de l'abbaye bénédictine est détruite.
Il ne faudra que douze années à l'abbé Renaud de Semur,reparator monasterii Vezeliacensis, pour la reconstruire...
987 : élu le premier juillet, Hugues Capet monte sur le trône deux jours après. "987", pour Jacques Bainville, c'est "la date la plus heureuse de notre Histoire"...
987 : Hugues Capet monte sur le trône
Élu roi deux jours avant, le 1er juillet, à Senlis, grâce à l'aide d'Adalbéron, c'est à Noyon qu'Hugues Capet viendra se faire sacrer, encore par Adalbéron.
La symbolique était forte : en venant à Noyon, là où avait eu lieu le sacre de Charlemagne, il manifestait qu'il se rattachait, plutôt que de la combattre, à cette dynastie Carolingienne dont il prenait la suite.
D'une famille noble d'Aquitaine, archevêque de Bordeaux en 1299, Bertrand de Got fut élu Pape par les cardinaux réunis en conclave à Pérouse, grâce à l'appui du roi de France, Philippe le Bel.
C'est lui qui installa la Papauté en Avignon, et c'est lui également qui fut "maudit" par Jacques de Molay, sur son bûcher (voir l'Éphémeride du 18 mars) :
"Pape Clément, Roi Philippe, Chevalier Guillaume de Nogaret, avant un an, je vous cite à comparaître au Tribunal de Dieu... Maudits, vous serez maudits..."
Maurice Druon a fait du drame des Templiers la trame de son excellente fresque historique Les Rois maudits (illustration ci-dessus : Les Rois maudits, six épisodes de 102 minutes, réalisés par Claude Barma d'après l'adaptation par Marcel Jullian de l'œuvre de Maurice Druon; diffusés entre le et le sur la deuxième chaîne de l'ORTF)
Portrait de Clément V par Henri Ségur - Palais des papes, Avignon
Les Vikings commencent à faire de fréquentes incursions dans la vallée de la Seine : ils ravagent une première fois Rouen et pillent les abbayes de Saint-Ouen et Jumièges.
On trouve dans ces raids des hommes du nord (les "north men", d'où vient "normands") l'origine directe de l'installation de la dynastie Capétienne. Les Carolingiens, en effet, après les débuts brillants de leur dynastie, se révèleront incapables de protéger les populations contre ces envahisseurs.
Et ce sont les Robertiens - ancêtres des Capétiens... - qui, défendant une population abandonnée par ses chefs, trouveront à la longue, dans ce service rendu, la source de leur légitimité.