Éphéméride du 3 juillet
987 : élu le premier juillet, Hugues Capet monte sur le trône deux jours après. "987", pour Jacques Bainville, c'est "la date la plus heureuse de notre Histoire"...
987 : Hugues Capet monte sur le trône
Élu roi deux jours avant, le 1er juillet, à Senlis, grâce à l'aide d'Adalbéron, c'est à Noyon qu'Hugues Capet viendra se faire sacrer, encore par Adalbéron.
La symbolique était forte : en venant à Noyon, là où avait eu lieu le sacre de Charlemagne, il manifestait qu'il se rattachait, plutôt que de la combattre, à cette dynastie Carolingienne dont il prenait la suite.
De même il se fera enterrer, comme les Carolingiens, à l'Abbaye de Saint-Denis, monastère dont ses ancêtres étaient les patrons et où ils étaient également enterrés.
La nécropole des rois de France est ainsi désignée dès le début de la dynastie...
Si la Royauté française commence avec Clovis et le baptême de Reims, ce n'est qu'avec les Capétiens que commencera vraiment la construction de la France telle que nous la connaissons aujourd'hui.
Les Capétiens vont créer d'abord l'outil indispensable, l'État royal, qui leur permettra d'agir sur la durée.
Et ils vont en finir avec les deux erreurs commises par les deux précédentes dynasties :
• ils vont rompre avec la funeste coutume mérovingienne et carolingienne du partage du royaume à la mort de chaque Roi;
• et, surtout, ils vont abandonner également la chimère impériale, limitant leurs ambitions à ce que Maurras appellera un jour "la seule France"..., et se bornant à construire ce qu'on appellera très vite le pré carré...
La modernité des Capétiens est là : à partir de rien, eux qui étaient les plus faibles, les plus petits des féodaux, vont construire la France, géant démographique, économique et politique sous Louis XVI, huit siècles d'efforts après...
1194 : Philippe Auguste, aux origines de la fonction de Garde des Sceaux
Le 3 juillet 1194, Philippe Auguste est surpris par Richard Cœur de Lion, avec qui il est en guerre, aux abords de la forêt de Fréteval, près de Vendôme. Richard lui inflige une cuisante défaite, à l'issue de laquelle le roi de France perd ses équipages, son trésor, ses archives et les Livrets de compte du fisc...
Philippe Auguste fut contraint de reconstituer ses archives et décida de les sédentariser, en rassemblant les documents les plus importants à Paris : il confia cette mission d’organisation/réorganisation à Nicolas Guérin, évêque de Senlis et moine-soldat, qui participa activement à la victoire de Bouvines et qui créa – à la suite du désastre de Fréteval - le Trésor des Chartes, où furent déposés, à partir de 1195, les registres et archives particulières de la Couronne.
Philippe Auguste fit élever Guérin dès 1213 à la dignité de Garde des sceaux, chargé de conserver les sceaux et les archives royales, pendant la vacance de la chancellerie; Guérin obtiendra le titre de Chancelier en 1223, sous Louis VIII.
• De L'ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS :
http://portail.atilf.fr/cgi-bin/getobject_?a.124:366:4./var/artfla/encyclopedie/textdata/image/
Le sceau de Philippe Auguste
1315 : Louis X le Hutin abolit l’esclavage
L'Édit du roi proclame que "selon le droit de nature, chacun doit naître franc" et que "le sol de France affranchit l’esclave qui le touche".
http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2015/08/20/l-x-5672918.html
1608 : Fondation de Québec par Samuel de Champlain
Le bourg ne compte qu'une poignée de maisons entourées de jardins et destinées à loger les 28 hommes qui l'accompagnent. 20 d'entre eux périront au cours de l'hiver.
Depuis des années, les Français cherchaient à s’installer sur ce territoire d’Amérique du Nord. La ville de Québec se développera rapidement par la suite, jusqu’à devenir plus tard la capitale de la Nouvelle France. Elle ne résistera toutefois pas longtemps aux assauts britanniques.
Au pays des enfants rouges de la France. dans la langue des Algonquins, qui occupaient cette partie du continent avec les Hurons et les Iroquois, Kebec signifie "là où le fleuve se retrécit".
1624 : Pose de la première pierre du Val de Grâce...
(Voir la partie de notre Éphéméride du 10 Février, consacrée au Voeu de Louis XIII...)
C'est la reine Anne d'Autriche, épouse de Louis XIII et mère du futur Louis XIV (ainsi que de son frère, Philippe, à l'origine des représentants actuels de notre Famille de France) qui est à l'origine de cet établissement.
Restée vingt cinq ans sans enfant, la Reine aimait à se retirer au Val-de-Grâce de Bièvres, un monastère ayant une dévotion particulière a la Nativité. Là, Anne d'Autriche se lia d'amitié avec la prieure, Marguerite de Vény d'Arbouze, et fonda une première abbaye, en 1621, qu'elle lui confia. Anne d'Autriche donna enfin naissance à un héritier le 5 septembre 1638 : le dauphin Louis-Dieudonné, futur Louis XIV.
À la mort de Louis XIII, devenue Régente, Anne d'Autriche put dès lors réaliser son voeu d'élever un "temple magnifique" si Dieu lui donnait un fils, "de rebâtir entièrement l'église et le monastère du Val-de-Grâce et de n'y épargner aucune dépense pour y laisser des marques éternelles de sa piété". La dédicace sur le fronton du porche est facilement compréhensible :
"IESU NASCENTI VIRGINIOQ(UE) MATRI", c'est-à-dire "(cette église est dédiée) à Jésus naissant et à sa Mère la Vierge"
Le Val de Grâce abrite aujourd'hui l'Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce : le Service de santé des armées est l’héritier direct des services de santé militaires institués par Louis XIV, dans son Édit du 17 janvier 1708 établissant les offices de médecins et chirurgiens royaux :
http://www.defense.gouv.fr/sante/le-ssa/300-ans-d-histoire/historique
1642 : Mort de Marie de Médicis
Elle s'éteint à Cologne, à l'âge de 69 ans.
Bannie par son fils, le roi Louis XIII en 1630, parce qu'il la trouvait trop intrigante, elle fut exilée de force au château de Compiègne. Elle réussira à s'en enfuir pour l'Angleterre puis l'Allemagne. Fille du Grand-Duc de Toscane, Marie de Médicis avait épousé le roi Henri IV en 1600.
Lorsque ce dernier fut assassiné, elle assura la régence pour Louis XIII. Elle est ainsi l'une de ces six femmes (dont quatre étrangères, ce qui était son cas...) à avoir exercé la totalité du pouvoir en France, pendant les mille ans de royauté.
Plaque commémorative sur la mère de Mozart, décédée à Paris. Cette plaque se trouve dans l'église Saint-Eustache.
...De 1866 et de la bataille de Sadowa datent le déclin de l'Empire et une nouvelle situation en Europe. En travaillant à la revanche de Waterloo par la destruction des traités de 1815 et par le principe des nationalités, la France, du congrès de Paris à Solferino, avait eu quelques années d'illusion. En fin de compte, elle avait compromis sa sécurité et provoqué le péril. C'était un changement considérable que l'apparition d'une Prusse agrandie, fortifiée, qui cessait d'avoir l'Autriche pour contre poids et qui dominait désormais les pays germaniques..."
Pour avoir une sorte de rapide résumé du "pourquoi" et du "comment" de la création catastrophique - pour nous... - de l'unité allemande; et de la responsabilité écrasante et éternelle que portent dans cette catastrophe les Encyclopédistes, les révolutionnaires, les républicains et bonapartistes - tous en "intelligence avec l'ennemi" - on pourra se reporter, entre autres aux six photos concernant l' Histoire de deux peuples, de Jacques Bainville, ce chef d'œuvre absolu, dans notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. :
"1915 : parution de Histoire de deux peuples" et les cinq suivantes.
Une photo du Hood, qui ouvrit le feu le 3 juillet sur les navires français, prise depuis la tour du King Georges V, navire amiral de la Royal Navy...
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