Éphéméride du 31 mai

1987 : Ouverture du Futuroscope de Poitiers
1864 : Paris célèbre la fin des travaux de restauration de Notre-Dame
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1987 : Ouverture du Futuroscope de Poitiers
1864 : Paris célèbre la fin des travaux de restauration de Notre-Dame
Cathédrale de Beauvais : le vitrail du Miracle de Théophile dans la chapelle axiale de l'abside, consacrée à la Vierge
Il y a treize jours, dans l’année, pendant lesquels il ne s’est pas passé grand-chose, ou bien pour lesquels les rares évènements de ces journées ont été traités à une autre occasion (et plusieurs fois pour certains), à d'autres dates, sous une autre "entrée".
Nous en profiterons donc, dans notre évocation politico/historico/culturelle de notre Histoire, de nos Racines, pour donner un tour plus civilisationnel à notre balade dans le temps; et nous évoquerons, ces jours-là, des faits plus généraux, qui ne se sont pas produits sur un seul jour (comme une naissance ou une bataille) mais qui recouvrent une période plus longue.
Ces jours creux seront donc prétexte à autant d'Évocations :
• 1. Essai de bilan des Capétiens, par Michel Mourre (2 février)
• 5. Quand Le Nôtre envoyait à la France et au monde le message grandiose du Jardin à la Française (13 mars)
• 7. Quand Louis XIV a fait de Versailles un triple poème : humaniste, politique et chrétien (28 avril)
• 9. Quand la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais a reçu, au XIIIème siècle, son extraordinaire vitrail du Miracle de Théophile (28 mai)
• 10. Quand Chenonceau, le Château des Dames, à reçu la visite de Louis XIV, âgé de douze ans, le 14 Juillet 1650 (26 juillet)
• 11. Le Mont Saint Michel (11 août)
• 12. Quand François premier a lancé le chantier de Chambord (29 septembre)
• 13. Quand Léonard de Vinci s'est installé au Clos Lucé (27 octobre)
Aujourd'hui : Quand la cathédrale Saint Pierre de Beauvais a reçu, au XIIIème siècle, son extraordinaire vitrail du "Miracle de Théophile".
Étude du vitrail avec, en parallèle, le texte du "Miracle de Théophile", de Ruteboeuf.
Il a fallu six ans pour réaliser cette construction, ordonnée par Saint Louis afin d'abriter la Couronne d'épines et les autres reliques de la Passion du Christ, rachetées par lui à l'empereur de Byzance, Baudoin II.
Aigues Mortes aujourd'hui
1254 : Retour de Louis IX en France
Saint Louis quitte la Terre Sainte pour rentrer en France, après six ans d'absence : c'est la fin de la Septième Croisade.
Le roi s'était embarqué à Aigues Mortes (ci dessus) en 1249.
Après de sérieux revers militaires (il fut même fait prisonnier, et ne dut sa libération qu'à la forte rançon payée par l'Ordre du Temple, voir l'Éphéméride du 11 février), le roi désira rester plusieurs années en Terre Sainte afin de consolider les États latins d'Orient, mais il fut contraint de retourner en France par le décès de sa mère, Blanche de Castille.
On a dans ce seul fait la démonstration que la royauté française faisait toute leur part aux femmes : dès le XIIIème siècle, elle donna - lorsque la nécessité l'imposait - tout le pouvoir politique, sur la totalité du territoire national, à six femmes, dont quatre étaient étrangères !
Et, parmi ces six femmes, le cas de Blanche de Castille fut unique, puisqu'elle exerça deux fois la régence :
• au début du règne de son fils, à cause de la minorité de celui-ci,
• et en août 1248, jusqu'à sa mort en 1252, afin de lui permettre d'aller en Terre Sainte.
On parle beaucoup aujourd'hui, et on abuse des mots de féminisme, non sexisme, non discrimination, ouverture et autres, sans parler, bien sûr, du prétendu anti-racisme, promu valeur suprême et horizon indépassable de la tartufferie et de l'hypocrisie de la République idéologique... : la royauté, elle, parlait moins, mais montrait d'une façon tout à fait concrète son vrai visage, d'ouverture et de progrès, n'en déplaise aux mensonges officiels et eux travestissements d'une désinformation aussi haineuse que sectaire.
Le roi rembarqua à Tyr (ci dessous), dans le sud du Liban.
Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes voir la photo "Saint Louis et le Liban"
Après la procession du 15 août dans les rues de Paris, renouvellement du Vœu de Louis XIII à Notre-Dame
1638 : Voeu de Louis XIII
Louis XIII et Anne d’Autriche se marient en 1615. Vingt-deux ans plus tard, ils n’ont toujours pas d’enfant. Le couple royal multiplie pèlerinages et prières à cette intention, mais il faudra attendre 1638 pour que l’on annonce une naissance prochaine : ce sera Louis-Dieudonné, le futur Louis XIV.
Celui-ci n’est pas encore né que Louis XIII prononce la consécration de sa personne et de son royaume à la Vierge Marie en action de grâce pour cet heureux événement et pour le secours constant de la Providence qui s’est manifesté dans plusieurs situations désespérées au cours de son règne (voir ci après, note I).
Le roi ordonne que tous les ans il se fasse une procession solennelle à Notre Dame de Paris pour renouveler cette consécration : c’est l’origine de la procession qui se déroule annuellement dans les églises le 15 Août, jour de l’Assomption.
Quant à la reine Anne d'Autriche, devenue veuve - et régente du royaume - en 1643, elle manifestera sa gratitude en édifiant le "temple magnifique" qu'elle avait fait le voeu d'édifier, si son désir de maternité était exaucé : ce sera le Val de Grâce (voir ci après, note II).
Finalement, le couple aura deux enfants (deux garçons) : Louis, le futur Louis XIV et Philippe, titré duc d'Orléans, aux origines des représentants actuels de la Maison de France (voir l'Éphéméride du 21 septembre).
Sauvée par Viollet-le-Duc, la Cité de Carcassonne
1814 : Naissance d'Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc
Poitiers, de nos jours
367 ou 368 : Mort d'Hilaire de Poitiers
Né dans une famille gallo-romaine païenne d'Aquitaine, noble et riche, Hilaire demande le baptême à 30 ans, puis est élu évêque de Poitiers.
Il rencontre saint Athanase d'Alexandrie, alors en exil en Gaule à cause de l'hérésie arienne.
Combattant à son tour cette hérésie, il est exilé en Phrygie sur ordre de l'empereur Constance pour avoir défendu la foi trinitaire dans une Gaule acquise à l'arianisme. Il revient d'Orient après la mort de Constance pour finir ses jours à Poitiers en 367 ou 368.
En accueillant saint Martin, pour fonder le monastère de Ligugé, il favorisa l'instauration du monachisme.
Saint Hilaire et Saint Athanase, champions de l'orthodoxie chrétienne face à l'arianisme
http://sainthilaire-culture.monsite-orange.fr/hilairedepoitiers/index.html
496 : Victoire de Tolbiac
Bainville l'a bien expliqué : les deux premières dynasties - la Mérovingienne, celle de Clovis, et la Carolingienne, celle de Charlemagne - se sont épuisées dans leurs efforts stériles pour reconstituer l'Empire romain, ce qui était une vision géo-stratégique périmée.
Du coup, elles ont échoué, leurs belles réussites initiales - si prometteuses !... - ne débouchant finalement sur rien, faute d'une vision plus réaliste des choses, qu'il allait revenir à la troisième dynastie - la Capétienne - de mettre en oeuvre : à savoir, la constitution d'un État fort, et la création de la Nation française, objectif certes moins ambitieux que la reconstitution de l'Empire, mais qui correspondait, lui, à la marche de l'Histoire.
Pour autant, le bilan des deux premières dynasties ne doit pas être sous-estimé, ni, surtout, l'importance décisive du règne de Clovis.
La Salle des Rubens, au Louvre
1600 : Marie de Médicis arrive en France
La nouvelle reine de France, seconde épouse de Henri IV - après la répudiation de la reine Margot, qui ne lui avait pas donné d'enfants (voir l'Éphéméride du 24 octobre)... - débarque à Marseille, venant de Florence, via Libourne.
La riche et plantureuse Florentine, âgée de bientôt vingt-sept ans, arrive à Marseille sur une galère de soixante-dix pieds de long, couverte "au-dedans comme au-dehors" de nacres, de dorures et de pierreries... et escortée des quelque dix-sept autres galères du grand-duc de Toscane.
Ci dessous, son arrivée à Marseille, par Rubens.
1562 : Date possible du départ de France de Jean Goujon (ici, sa Fontaine des Innocents, à Paris)
1396 : Mort de Jean de Beaumetz
Il est à la fois l'un des plus talentueux et des derniers représentants de ce gothique tardif des XIVème et XVème siècles (que l'on appellera, en architecture, "flamboyant") qui sera, peu de temps après, remplacé par l'art nouveau : celui de la Renaissance...
Après avoir travaillé en Artois, puis à Paris, Jean de Beaumetz devint, de 1375 à sa mort, peintre en titre de Philippe le Hardi à Dijon.
Il décora les châteaux ducaux et l'église de la chartreuse de Champmol, y peignant des retables et 26 tableaux pour les cellules des chartreux. La Révolution ayant totalement démantelé la Chartreuse, et dispersé la totalité des ouvres d'art qui s'y trouvaient, Beaumetz n'est plus connu que par deux de ces tableaux, deux Calvaires avec un donateur chartreux (l'un au Louvre et l'autre au Musée de Cleveland).
Calvaire avec un moine chartreux, Musée du Louvre
http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=car_not_frame&idNotice=1024
Eilean Donan Castle, à Kyle of Lochalsh, dans les Highlands
1295 : Signature de l'Auld Alliance
Il s'agit d'un traité d'alliance défensive, directement dirigé contre les Anglais, signé entre le Roi d'Écosse et le Roi de France.
En réalité, l'alliance entre Français et Écossais, conséquence logique d'intérêts communs (les deux nations s'opposaient aux Anglais) remonte beaucoup plus loin dans le temps.
Dès 1165, Guillaume le Lion envoie une ambassade à Louis VII de France. On connaît cette amitié durable sous le nom d'Auld Alliance. Le traité de 1295 prévoyait que si l'un des deux États subissait une attaque de l'Angleterre, l'autre État envahirait celle-ci.
Ci dessous les armes d'Écosse, jusqu'à l'Acte d'union avec l'Angleterre de 1603 (Acte forcé...), portant la devise latine
Nemo me impune lacessit (Personne ne me provoque impunément).
Dans la cathédrale Notre-Dame, les responsables politiques se sont rassemblés le 27 juillet pour assister à la messe en hommage au prêtre Jacques Hamel, assassiné à Saint-Etienne du Rouvray. Le président de la République, le premier ministre, les présidents de l'Assemblée et du Sénat, les chefs de parti, et 2000 personnes, croyantes ou non, ont tenu à être présents. - Crédits photo : Benoit Tessier/AFP
Tous sont là, en effet, francs-macs ou ex-francs-macs, israélites et musulmans, nationaux et binationaux, athées, anticléricaux farouches et quelques chrétiens, voire quelques catholiques : la France légale, au premiers rangs de l'assistance et le peuple de Paris, rassemblés autour du cardinal-archevêque de la ville, dans cette cathédrale Notre-Dame vers laquelle on s'est porté tant de fois, depuis huit ou dix siècles, dans les grands moments de joie ou de malheur national. Etrange spectacle; étrange coexistence de quelques moments entre, volens nolens, l'anti France, et, par delà, malgré tout, la France. Lafautearousseau •
Merci au Blog de Benoît de Sagazan ( http://patrimoine.blog.pelerin.info/ ), qui attire toujours l'attention sur des choses de qualité, et dont on ne regrette jamais d'avoir suivi les conseils : cette fois ci, le Blog nous met sur la piste de deux beaux livres sur Paris.....
I : Paris sacré, photos de Gilles Targat et texte de Corinne Targat, collection Paris balade, Editions du Chêne, 14,90 € :
Pourtant, disons-le simplement, on peut souhaiter apporter une correction sur la "repentance" qu'il a souhaité, vers laquelle il a tendu et qu'il a, d'une certaine manière (car tout ne dépendait pas de lui seul...) rendu possible. Entendons-nous bien: nous ne sommes pas du tout hostile au fait de regarder lucidement notre Histoire, en face, et d'en déceler les zones d'ombre; ce que Jean-Paul II appelait "purifier la Mémoire" ne nous choque pas du tout; c'est même souhaitable et nécessaire. Savoir qu'il s'est passé en France des choses peu glorieuses, avoir l'honnêteté de les reconnaître et le courage de les assumer, cela n'a rien qui puisse ou doive nous effrayer. L'ennui c'est que cette repentance a largement manqué de nuance(s).
On a rappelé, certes, le passé, mais ce rappel ne peut qu'aller de pair -si l'on veut être honnête- avec un autre rappel: a savoir que la France, le Peuple français, est celui qui a donné le plus grand nombre de "Justes parmi les Nations", et qui a sauvé le plus grand nombre d'enfants juifs; qui a eu en cela le meilleur comportement des pays d'Europe livrés à la barbarie nazie (héritière directe, rappelons-le, de la révolution française); une barbarie a laquelle la France fut livrée (rappelons-le aussi) par la défaite républicaine suite à une guerre non préparée. Et nous avons la faiblesse de croire que si le Peuple français s'est si bien comporté pendant ces années sombres que nous ne devons qu'à l'incurie républicaine, ce sursaut lui vient du tréfonds de son Histoire, de sa Mémoire, de son éducation, façonnés par ses mille ans de Catholicisme et de Royauté....