Éphéméride du 19 octobre
1235 : Dédicace de l'Abbaye de Royaumont
Voulue par Louis IX et sa mère, Blanche de Castille, l'ensemble vit son Abbatiale détruite à la Révolution, puis est devenue, de nos jours une Fondation...
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1235 : Dédicace de l'Abbaye de Royaumont
Voulue par Louis IX et sa mère, Blanche de Castille, l'ensemble vit son Abbatiale détruite à la Révolution, puis est devenue, de nos jours une Fondation...
1996 : Jean-Paul II aux cérémonies du 1.500ème anniversaire du baptême de Clovis
1356 : Désastre de Poitiers
Vaincu par les Anglais, le roi Jean II le Bon est encerclé, dans les plaines de Maupertuis, en compagnie de son troisième fils, Philippe le Hardi ("Père, gardez-vous à droite; père, gardez-vous à gauche...").
Emmené prisonnier à Londres, le roi y restera quatre années. Il sera ainsi, après Saint Louis, le deuxième roi de France à être fait prisonnier (voir l'Éphéméride du 11 février).
C'est pendant la lieutenance de son premier fils, le Dauphin Charles (futur Charles V), qu'aura lieu la tentative révolutionnaire d'Étienne Marcel : le Dauphin, prisonnier de fait des révolutionnaires, se résoudra à quitter la ville, pour mieux y revenir, en vainqueur, cette fois (voir l'Éphéméride du 21 mars).
1239 : Saint Louis dépose la Couronne d'épines à Notre-Dame de Paris
Neuf ans plus tard, en 1248, il la fera transporter à la Sainte Chapelle, qu'il a bâtie dans le but de l'abriter spécialement, ainsi que les autres reliques de la Passion, achetées à Beaudoin II, l'Empereur de Constantinople.
Le roi apporte lui-même la relique, pieds nus et vêtu d'une simple tunique blanche, s'étant totalement dépouillé de tous ses attributs royaux.
Voilà, c'est fait. Du moins pour Momo, parce que Jean-Paul II, lui, qui a une bien autre importance pour Paris et pour la France, attend toujours.
Comme attendent les 88 sodats morts en Afghanistan, par exemple, qui ont plus de droits qu'un étranger - quelle que soit sa tragédie personnelle - à avoir une place ou une rue "à eux" dans la capitale...
Nous en parlions récemment ( BOUAZIZI JEAN PAUL II.pdf ): le Conseil municipal de la ville de Paris vient de décider à l'unanimité de donner à l'une de ses rues le nom du jeune Tunisien qui s'est suicidé contre Ben Ali, mais attend toujours pour trouver une place à la belle statue de Jean-Paul II.
Jean-Paul II dont le nom, du reste, n'a été donné à aucune artère de la capitale, alors qu'il se trouve réellement mêlé à notre Histoire de France récente, et à l'Histoire de la Ville de Paris : il doit se contenter, pour l'instant, d'un hommage à minima, son nom ayant été donné - c'était bien, et la moindre des choses, et le plus "facile"... - au Parvis de Notre-Dame de Paris ! Passons...
La ville de Levallois-Perret, elle, n'a pas de ces scrupules, tergiversations ou pusillanimités : elle vient d'inaugurer - c'était le 30 mai... - un Parvis Jean-Paul II, situé devant l'église Saint-Justin. La mairie a fait savoir que c'était par "un vote transcendant les clivages politiques" que la décision avait été prise, afin de rendre hommage à "...l'homme d'Etat visionnaire" qui a "lutté contre tous les totalitarismes"....
Pour l'instant, à Paris même, "intra-muros", c'est "service minimum !...
Dans ce Blog politique, ce n'est pas le fait religieux, en soi, qui nous retiendra, aujourd'hui. Mais - outre que, on le sait bien, tout est politique... - Jean-Paul II est lié à la France de plusieurs façons, lui qui est venu plusieurs fois chez nous : sept visites, au total, huit si l'on compte son escale à la Réunion, lors d'un de ses voyages en Afrique, ce qui fait de la France le pays le plus visité par lui, avec sa Pologne natale..(1); lui qui était là pour le quinze centième anniversaire du baptême de Clovis (il fut si hargneusement reçu par un Chirac plus laïcard que jamais, et l'incompréhension, mêlée d'une réelle tristesse, se lisait sur son visage, lorsqu'il écoutait les propos présidentiels...); lui qui a lancé l'interpellation fameuse : "France, Fille aînée de l'Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?..."; lui qui a mené ces extra-ordinaires JMJ de 1997, avec ce samedi après-midi au Champ de Mars et cette messe du dimanche devant près d'un million et demi de jeunes, à Longchamp....
Lui aussi qui, à Strasbourg, au Parlement européen, a été on ne peut plus clair sur les racines chrétiennes, non seulement de la France mais de l'Europe entière:
"Le christianisme, en effet, a vocation de profession publique et de présence active dans tous les domaines de la vie. Aussi mon devoir est-il de souligner avec force que si le substrat religieux et chrétien de ce continent devait en venir à être marginalisé dans son rôle d'inspirateur de l'éthique et dans son efficacité sociale, c'est non seulement tout l'héritage du passé européen qui serait nié, mais c'est encore un avenir digne de l'homme européen - je dis de tout homme européen, croyant ou incroyant - qui serait compromis".
Qu'on le veuille ou non, et au-delà du simple fait religieux - les laïcards haineux et passéistes dussent-ils s'en étouffer de rage... - il y a quelque chose entre la France et Jean-Paul II...
"Combien sont-ils, aujourd'hui, les Français dont ce grand mort a changé le regard sur la vie ?" se demande Jean Sévillia, dans son bel article du Figaro d'hier, Pourquoi Jean-Paul II aimait la France ... :
Donc, aujourd'hui, et sans complexe, nous nous arrêtons quelques instants, et nous faisons mémoire de lui, tout simplement; avec ce document que nous a envoyé Ariane (une fois de plus !...) :
(1) : http://www.eglise.catholique.fr/jean-paul-ii/les-voyages-de-jean-paul-ii-en-france.html
Il resterait encore à s'assurer que cela est vrai, mais, si cela l'était, il y a aussi une explication qui a peut-être échappée à ceux qui on fait cette Une.....
Passe de trois pour Sébasto ! Il verse en effet un troisième document au débat, aussi intéressant que les deux premiers: un deuxième texte de Christophe Geffroy (intitulé Irréductible opposition à Benoît XVI), dont nous citons ci-dessous le dernier paragraphe.
Nous avons préparé, presqu'au pied levé, en quelque sorte, une petite notice pour celles et ceux qui connaîtraient mal Christophe Geffroy. Vous la lirez après cet extrait:
"...Nos benêts parisiens pensent que le monde entier nous envie cette conception de la vie qu’ils assimilent à la « liberté ». En réalité, s’ils n’étaient pas aveuglés par leur nombrilisme, les deux affaires de Recife et du préservatif en Afrique auraient pu leur ouvrir les yeux et leur montrer combien les Sud-Américains et les Africains rejettent ce modèle « occidental » qui conduit à la mort, au lent suicide d’une civilisation – qui, de ce point de vue-là, n’a plus rien de judéo-chrétien. Une société qui a complètement perdu la tête au point de ne plus reconnaître de nature humaine (et donc de loi naturelle), de ne plus faire de différence entre l’homme et la femme, le père et la mère (cf. le projet de loi sur le statut de « beau-parent »), qui s’acharne à détruire la famille stable, seule cellule où puisse s’épanouir un petit d’homme, qui se méprise soi-même au point de cracher sur son histoire, de renier sa propre identité et d’abandonner sa souveraineté politique, est condamnée à mort. À ce stade de déliquescence intellectuelle, spirituelle et morale, ce n’est plus de réformes dont nous avons besoin, mais d’une profonde révolution mentale – une conversion – qui nous ouvre les yeux sur l’abîme où nous sommes tombés.
La virulence qui se manifeste contre le pape Benoît XVI et l’Église n’est pas prête de s’éteindre, car elle manifeste l’opposition irréductible entre l’anthropologie chrétienne et celle de l’idéologie dominante qui tend de plus en plus à ramener l’homme au rang de l’animal."
C'est tout simplement excellent... Voici quelques mots sur Chritophe Geffroy.
Aujourd'hui, deux rendez-vous importants, l'un à Marseille, l'autre à Paris. Il nous a paru intéréssant de relever cette coïncidence pour deux raisons.
D'abord parce que, bien que très différents l'un de l'autre, les deux sujets aborderont cependant tous les deux le thème du religieux. Gérard Leclerc mènera une réflexion à Marseille (1) sur Politique et doctrine de Benoît XVI et, à Paris, dans le cadre des Merdredi de la Nar (2), Bernard Bourdin, professeur à l'Université Paul Verlaine de Metz, traitera de La genèse de la politique moderne.
Pour traiter le thème "Politique et doctrine de Benoît XVI" Gérard Leclerc sera à Marseille le mercredi 27 mai prochain (1).
Le 12 mars 2007, le Prince Jean a commencé un voyage important en Pologne. Nous en avons déjà parlé, et nous en parlerons encore...
A côté de moments intenses, comme la rencontre avec Lech Walesa ou l'entretien avec le Cardinal Primat de Pologne, le Prince n'a pas oublié la Culture, les choses de l'Esprit, et il a prononcé, à l'Université catholique de Varsovie, un très intéressant Discours de clôture du colloque sur les Influences culturelles franco-polonaises : « Nous avons beaucoup de choses à nous dire... »
C'était au troisième jour de son déplacement, et c'était donc dans l’université catholique Cardinal-Stefan-Wyszynski de Varsovie. Survolant deux siècles de relations culturelles et affectives franco-polonaises, il s'est appuyé sur quelques grands noms pour illuster avec force son propos : Frédéric Chopin, Adam Mickiewicz, Maria Sklodowska, devenue Marie Curie, et d'autres, jusqu'à Karol Wojtyla, le "plus illustre des Polonais".
A Michel Onfray, qui déclarait récemment avec dédain que tirer sur le christianisme ce serait tirer sur une ambulance, nous répondions que des deux forces en présence, christianisme et marxisme, c’était plutôt à notre très humble avis le marxisme qui était le plus mal en point ; tellement mal en point, d’ailleurs, qu’il était carrément mort...
Le voyage de Benoit XVI en France ne vient-il pas, bien mieux que nos démonstrations, d’ apporter une preuve supplémentaire qu’en face, le christianisme ne se porte pas aussi mal que Michel Onfray et ses lunettes déformantes voudraient nous le faire croire ? Car ce voyage, tout le montre, a tourné au triomphe. Bien plus que les chiffres –déjà intéressants, et qu’il faut prendre en considération- c’est le message transmis et l’accueil réservé à ce message qui font le succès de cette visite.
Le moins que l’on puisse dire est que le voyage en France du pape Benoît XVI ne se situe, à aucun égard, dans un contexte national et international apaisé. D’aucuns prédisaient, il n’y a pas si longtemps, la fin de l’Histoire et une planète de consommateurs repus et satisfaits, sans conflits dignes de ce nom.
Qu’auraient à y faire, à y dire, les grandes religions du monde, l’Eglise Catholique en particulier, si ce n’est d’y dispenser des paroles douces, lénifiantes et sans portée ?
Philippe Oswald a bien saisi (1) le double aspect du combat de Soljénitsyne (sur lequel nous reviendrons bientôt...): dans un premier temps, une première phase pourrait-on dire, il a affronté, comme Jean-Paul II, le marxisme-léninisme. Mais ensuite il a voulu, et surtout il a dû, toujours comme Jean-Paul II, entrer dans une sorte de deuxième phase, finalement tout aussi ardue et guère plus facile: celle de la re-construction de la Société, et donc de la critique d'une autre forme du même matérialisme, triomphant en Occident...
(1): Editorial de Famille Chrétienne, n°1596/1597, du 16 Août.
S’en plaint-on assez –et à juste titre, d’ailleurs…- de voir que la bio diversité est menacée, qu’elle ne cesse de reculer et que, chaque jour, des espèces végétales ou animales disparaissent purement et simplement…
Tel ne semble pas être le cas en politique, du moins dans la classe politique française, dans ce Pays Légal républicain qui nous apporte l’image (réconfortante ? sûrement pas !....) d’une espèce mutante, en voie d’apparition : les laïcistes réversibles...