La fin de la Syrie, le début du chaos, par Antoine de Lacoste
« Le régime de Bachar al-Assad s’est effondré » clament haut et fort l’occident, ses médias dociles à la pensée unique et sa classe politique à l’ignorance crasse. Or ce n’est pas un régime qui s’est effondré mais un pays qui, dans un acte suicidaire incompréhensible, a choisi de se livrer sans combattre à ses pires ennemis : les islamistes.
Toutefois, indépendamment du suicide syrien, un certain nombre d’acteurs ont favorisé cette tragédie. Les trois principaux sont facilement identifiables : la Turquie, Israël et les Etats-Unis.
La Turquie a joué à l’évidence un rôle majeur dans ces évènements qui sont le début de l’aboutissement de sa stratégie proche-orientale. Dès le début de la guerre de Syrie, en 2012, elle a activement soutenu les milices islamistes. Son intérêt était double : favoriser l’émergence d’un pouvoir sunnite et contrôler, pour ne pas dire plus, les Kurdes.