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Actualité Monde

  • Donald Trump, la Chine et le reste du monde, par Antoine de Lacoste

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    Donald Trump est souvent accusé de pratiquer la diplomatie du chaos, menée à coup d’invectives et de provocations, orientée tous azimuts sans logique apparente.

    En réalité, si les provocations sont en effet une des caractéristiques de ses méthodes, la stratégie est beaucoup plus cohérente qu’il n’y paraît. Elle est même mûrement réfléchie et il a eu quatre ans pour la mettre au point.

    Peu satisfait de son premier mandat, et fort d’un succès électoral net, Trump est cette fois décidé à aller vite. Au président peu sûr de lui, contrairement aux apparences, et sensible au prestige de conseillers qu’en réalité il n’aimait pas, a succédé un homme expérimenté et résolu à aller au bout de ses idées.

    Car il en a, en particulier une : la Chine menace l’Amérique. Peut-être militairement dans la zone indo-pacifique, en tout cas économiquement. Et il n’est pas envisageable pour lui d’être le président du déclassement économique américain au profit de la Chine.

    Les autres sujets sont secondaires et c’est pourquoi il veut les régler rapidement afin que toutes les ressources américaines soient orientées contre le rival chinois.

    Ainsi,il a rudement obligé Israël à accepter un cessez-le-feu à Gaza, afin de satisfaire l’ami saoudien qu’il convient de ménager. Mais il laisse aussi Benjamin Netanyahou nettoyer la Cisjordanie pour en chasser les Palestiniens : quelle importance ? On convaincra bien la Jordanie et l’Egypte, financièrement dépendantes de l’Amérique, d’accueillir les réfugiés. C’est tout de même risqué, car Mohamed ben-Salman sera embarrassé vis-à-vis de son opinion publique si les Palestiniens sont trop malmenés, et ce n’est pas le moment de se fâcher avec Riyad à qui Pékin fait les yeux doux. Mais le courant suprémaciste, qui domine le gouvernement israélien, est décidé à coloniser la Cisjordanie. Trump en a pris acte et, pour l’instant, va laisser faire les choses.

    Au Proche-Orient, il reste le cas iranien qui n’est pas réglé. La grande puissance perse est en déclin depuis la défaite du Hezbollah et la chute de Bachar el-Assad en Syrie. Israël aimerait saisir l’occasion pour en découdre avec les mollahs, craignant que l’arme nucléaire soit un jour à leur portée. Mais Trump ne l’entend pas de cette oreille : pas question d’ouvrir un nouveau front. La stratégie anti-chinoise consiste justement à les fermer tous. Israël pourra continuer ses assassinats ciblés d’ingénieurs iraniens ou ses bombardements et sabotages sur des centres de recherche nucléaire, mais pas plus. Et cette fois, Netanyahou ne pourra passer outre.

    A côté de l’Orient compliqué, la guerre en Ukraine parait plus simple selon les critères de Donald Trump. Il a envoyé ses négociateurs ouvrir le bal avec les Russes à Riyad, rappelé que les responsables de ce conflit sont peut-être à chercher ailleurs qu’en Russie et asséné que Poutine n’était pas un dictateur. Cela signifie clairement qu’il souhaite mettre un terme à ce conflit et sans doute se réconcilier avec la Russie.

    Si cela a lieu, ce sera un bouleversement géopolitique majeur. Mais les positions russo- américaines sur l’Ukraine sont encore bien éloignées.

    Dans ce contexte, les malheureux européens, même s’ils continuent à bomber le torse, sont devenus quantité négligeable. Macron s’est couvert de ridicule à Washington en s’alignant sur la position américaine après avoir joué les matamores guerriers pendant des mois. Se renier aussi vite et à ce point-là, c’est tout de même fascinant. Les pays baltes et le Danemark feront de la résistance, mais que pèsent ces confettis ? L’Europe n’a pas les moyens de poursuivre la guerre en Ukraine sans l’Amérique. C’est ainsi et c’est tant mieux. Elle côtoie maintenant le néant. Le discours de Munich prononcé par JD Vance l’a clairement acté et de façon magistrale. Il fera date.

    Le vieux monde n’a jamais aussi bien porté son nom et regarde en coulisses les discussions américano-russes en attendant l’affrontement avec la Chine.

  • L’Arménie en danger de mort, par Antoine de Lacoste

    Le Haut-Karabakh, de la guerre sans fin au conflit par procuration - ritimo

     

    L’Arménie va-t-elle disparaître ? Cette question, qui eût été incongrue dans les années 1990, est aujourd’hui d’une actualité inquiétante.

    L’Azerbaïdjan et l’Arménie viennent en effet d’annoncer la conclusion prochaine d’un traité de paix. Ce qui pourrait augurer d’une bonne nouvelle, risque en réalité se révéler être la concrétisation des multiples concessions qu’exige le dictateur Aliev depuis la victoire de son armée.

    Revenons en arrière pour bien comprendre l’enchaînement des faits. Les conflits territoriaux entre les deux pays sont anciens. Avant même l’éclatement de l’Union soviétique, dont ils étaient deux des républiques, leurs armées s’affrontèrent au cours d’une guerre très meurtrière. Tout avait démarré le 12 juin 1988 lorsque la région autonome du Haut-Karabagh fit sécession de la république d’Azerbaïdjan à laquelle Staline avait décidé de la rattacher en 1920 malgré les protestations arméniennes. Tout au long de ces années, les tensions entre les deux pays avaient été nombreuses mais bien évidemment le système soviétique empêchait qu’elles dégénèrent en conflit armé.

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  • L’affaiblissement américain au Proche-Orient, par Antoine de Lacoste

     

     


     A l’heure où leurs ennemis s’effondrent ou s’affaiblissent au Proche et au Moyen-Orient, les Etats-Unis y voient leur influence reculer. Ils pèsent moins sur les évènements dont les principaux acteurs sont Israël, la Turquie, l’Iran et ce qui reste du Hezbollah et du Hamas. C’est bien sûr mieux que l’Europe, qui n’a plus rien à dire, ce qui tombe bien car personne ne l’aurait écoutée. Mais tout de même, que la région du monde la plus explosive échappe, au moins partiellement, à la domination américaine qui fut totale est un élément fondamental qu’il convient d’analyser.

    LA MONTEE EN PUISSANCE DES ANNEES CINQUANTE             

    C’est à partir des années cinquante que les Etats-Unis s’imposèrent dans la région et supplantèrent les anciennes puissances coloniales, la France et l’Angleterre. Les Américains ne jouèrent pas de rôle direct dans la création de l’Etat d’Israël, en 1948, mais ils se mirent en première ligne peu de temps après.


    Le 14 mai 1948, au musée de Tel-Aviv, David Ben Gourion prononce la déclaration d’indépendance d’Israël.

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  • Un espoir pour le Liban ? par Antoine de Lacoste

    You are currently viewing Un espoir pour le Liban

    Aimer le Liban, observer tristement son déclin apparemment inexorable, peser ses chances de survie, réclament l’exercice permanent de la vertu d’Espérance.

    A vue humaine, le Liban semble perdu. Ruiné par une crise financière qui a dépossédé ses habitants de leurs économies, fracturé par le communautarisme, pris en otage par une classe politique corrompue, aucune porte de sortie ne semble possible. Alors beaucoup de jeunes, chrétiens notamment, fuient. Ils vont retrouver familles et amis en France, au Canada, en Australie, en Afrique même. Rien ne semble pouvoir arrêter cette descente aux enfers.

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  • La fin de la Syrie, le début du chaos, par Antoine de Lacoste

     
    Pourquoi la SYRIE pourrait DISPARAITRE ?
     

    « Le régime de Bachar al-Assad s’est effondré » clament haut et fort l’occident, ses médias dociles à la pensée unique et sa classe politique à l’ignorance crasse. Or ce n’est pas un régime qui s’est effondré mais un pays qui, dans un acte suicidaire incompréhensible, a choisi de se livrer sans combattre à ses pires ennemis : les islamistes.

    Toutefois, indépendamment du suicide syrien, un certain nombre d’acteurs ont favorisé cette tragédie. Les trois principaux sont facilement identifiables : la Turquie, Israël et les Etats-Unis.

    La Turquie a joué à l’évidence un rôle majeur dans ces évènements qui sont le début de l’aboutissement de sa stratégie proche-orientale. Dès le début de la guerre de Syrie, en 2012, elle a activement soutenu les milices islamistes. Son intérêt était double : favoriser l’émergence d’un pouvoir sunnite et contrôler, pour ne pas dire plus, les Kurdes.

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  • Requiem pour la Syrie, par Antoine de Lacoste

    RTL info. - Après des décennies d'oppression, Damas est... | Facebook
     

    Après des années dune guerre meurtrière et une victoire chèrement acquise, il n’a fallu que quelques jours aux islamistes précédemment vaincus pour balayer l’armée syrienne.

    Que s’est-il passé ? Pour le comprendre, il faut partir d’un constat simple : l’armée syrienne n’a jamais valu grand-chose et beaucoup de ses meilleurs éléments sont morts dans les premiers mois de la guerre. Ce n’est donc pas elle qui avait gagné. Les vainqueurs ont été les Russes dans les airs, le Hezbollah libanais, les gardiens de la révolution iraniens et des milices chiites irakiennes au sol. A ces trois forces, il faut ajouter une multitude de petits groupes chrétiens ou alaouites qui avaient pris l’initiative de défendre leurs villages ou leurs quartiers face aux islamistes venus du monde entier (plus de 100 nationalités représentées). On ne le rappellera jamais assez : ce fut le plus grand jihad international de l’histoire. Nous avons rencontré ces combattants chrétiens de Sqalbieh ou Mhardeh, ils n’ont jamais reculé et ont perdu des centaines d’amis : plus de 800 noms entourent la petite église Sainte Sophie construite pour fêter la victoire et remercier la Vierge dont ils ont tous des images chez eux.

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  • A la recherche de la stratégie israélienne, par Antoine de Lacoste

    A la recherche de la stratégie israélienne

     

    Depuis le 7octobre 2023 et la stupéfiante attaque du Hamas contre Israël, chacun cherche à décrypter la stratégie de riposte de l’Etat hébreu.

    Après une période de sidération absolue, la réponse militaire, logique et attendue, vint. Elle disposait en outre d’un paravent inattaquable : libérer les otages. Un déluge de feu s’abattit sur la bande de Gaza tandis qu’une vaste opération terrestre se déploya, à la recherche des tunnels et des combattants du Hamas, éventuellement des otages.

    Gaza ravagé, et après ?

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  • Les fractures américaines, par Antoine de Lacoste

    Présidentielle américaine 2024 : Tout ce qu'il faut savoir sur le débat  entre Kamala Harris et Donald Trump mardi soir

    L’Amérique est divisée comme jamais. Depuis sa fondation après sa guerre d’indépendance victorieuse, un large consensus régnait sur l’ensemble du pays. Il consistait à professer que les Etats-Unis constituent un pays à part, béni de Dieu et appelé à dominer le monde pour l’élever vers la liberté divine et démocratique en même temps. C’est sa « destinée manifeste ».

    Cette foi en sa mission divine a donné à l’Amérique une vision mystique de son propre peuple. C’est ainsi que les Pères pèlerins, les célèbres Pilgrims fathers, ont façonné la conquête et la construction de ce pays. Protestants fanatiques venus des Pays-Bas ou d’Angleterre, bible dans une main et fusil dans l’autre, ils ont donné au nouveau monde son corpus idéologique qui s’imposa jusqu’à nos jours. L’ambiance était à la prière, aux références permanentes à l’Ancien Testament et au châtiment de ceux qui constituaient un obstacle à la mission donnée pour créer cette « nouvelle Israël » : élimination des ennemis de l’extérieur, comme les Indiens, ou mise au ban des dissidents de l’intérieur. La lecture du célèbre roman de Nathaniel Hawthorne, La lettre écarlate, est, à ce titre, très intéressante.

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  • L’or va continuer son envol : la non-convertibilité du dollar a déstabilisé le monde en 1971 ! par Marc Rousset

     

    Le système monétaire actuel est basé sur des « monnaies papier », celle du dollar principalement qui ne sont pas convertibles en or ou en actifs tangibles. De Gaulle s’est toujours battu pour le retour à l’étalon-or, afin de briser le monopole du dollar, source d’inflation, de laxisme monétaire, de taux de changes flottants et incertains et d’hyper-endettement des États.

    Les 950 milliards de billets verts détenus à l’étranger et les 7 000 milliards de dollars de bons du Trésor américain achetés par les banques centrales étrangères pour placer leurs réserves en devises et financer les déficits budgétaires américains abyssaux deviennent des placements de plus en plus risqués, d’autant plus que la dette publique des États-Unis vient de dépasser le chiffre monstrueux de 34 000 milliards de dollars, soit environ 125 % du PIB.

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  • Chypre, l’île occupée depuis cinquante ans, par Antoine de Lacoste

    CHYPRE - Une semaine un pays

     

    C’est un cinquantenaire douloureux. Le 20 juillet 1974, des milliers de parachutistes turcs furent largués sur l’île de Chypre au mépris de sa souveraineté. Appuyés par l’aviation et la marine, les parachutistes remportèrent la victoire et les autorités turques décidèrent d’occuper, à l’Est de l’île, un tiers de son territoire. La partition dure toujours et on ne voit nullement ce qui pourrait y mettre un terme.

    Deux faits majeurs sont à l’origine de cette guerre. Tout d’abord le traité de 1960 qui permit à Chypre d’accéder à l’indépendance. Il fut tripartite et signé par la Grande-Bretagne, Chypre et la Turquie. Par ce traité, la Grande-Bretagne reconnut l’indépendance de l’ile mais conservait des bases militaires. Chypre accéda à l’indépendance, accepta la présence de militaires britanniques sur son sol en zone extraterritoriale et s’engagea à respecter les droits de la population d’origine turque qui représentait entre 15 et 20% de la population totale. De son côté la Turquie se vit octroyer un droit de regard sur le respect de l’ordre constitutionnel et la sauvegarde de la communauté turque.

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  • Vers la fin de l’euro et du dollar : retour aux monnaies nationales et à l’étalon-or ! par Marc Rousset

    Aujourd’hui, le dollar en déclin représente encore 60 % des réserves en devises des banques centrales, l’euro en plus fort déclin encore 20 % ; quant au yuan chinois non convertible, il ne peut constituer à ce jour une monnaie de réserve.

    En tant que monnaie de règlement dans les transactions commerciales, l’euro et le dollar sont en déclin continu, représentant encore chacun aujourd’hui, au maximum environ 40 % des transactions mondiales, tandis que le yuan chinois, lui, connait une progression très rapide pour les transactions commerciales avec la Russie et les BRICS ; le yuan doit représenter aujourd’hui environ 8 % des transactions mondiales.

    Quant à l’or, la soi-disant « relique barbare » de Keynes en 1945, il connait un renouveau et une ascension irrésistible, très rapide, puisqu’il représente déjà plus de 15 % des actifs des banques centrales !

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  • Reçu de notre ami Joël Broquet...

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    Pour la 4ème année consécutive, avec les cérémonies du  23 août à Marseille, un hommage a été rendu aux Tirailleurs Sénégalais. Ce fut en même temps un hommage rendu, avant son départ, au Consul Général su Sénégal Abourahmane Koita, initiateur de ces journées organisées successivement à la mairie des 13ème et 14ème arrondissement des Marseille, au Mont Faron, puis au Parc du 26ème centenaire. Si toutes les interventions des personnalités ont célébré les combattants des deux guerres, le représentant du Partenariat Eurafricain a insisté sur le rôle de la "société civile" ou du pays réel et des familles, des associations et des communautés comme conservatoires de la mémoire par-delà les vicissitudes des relations inter étatiques et les turbulences intergouvernementales. . Ce travail de mémoire sera porté par un collectif d'associations afin de mieux sensibiliser les élus locaux et les candidats aux prochaines élections municipales.

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  • L’effondrement de la diplomatie française, par Antoine de Lacoste

    L'effondrement de la diplomatie française - Action française

    En avril 2022, Emmanuel Macron supprima le corps diplomatique français. Peu s’émurent de cette nouvelle qui semblait pourtant marquer un tournant, car pour la première fois depuis des siècles, la France allait désormais confier ses intérêts diplomatiques à des non-professionnels venus de tous horizons.

    En réalité, cette décision de notre ubuesque président ne marquait pas un tournant mais constituait plutôt un acte de décès, vocation décidemment tenace chez cet homme qui ne croit pas en la France. Sans racines, sans héritage reçu ni à transmettre, sans convictions spirituelles, il est en effet difficile de croire en ce petit pays qui fut grand mais qui, trahi par ses élites, a renoncé à l’être ne serait-ce que moralement.

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  • La Chine est-elle notre ennemi ? par Antoine de Lacoste

     

    Les Chinois n’ont finalement pas que des défauts. Ils ont en tout cas une grande qualité : ils aiment le cognac. Cette appellation, célèbre dans le monde entier depuis des siècles, n’est plus beaucoup prisée dans notre pays. Les Français boivent moins mais pas mieux. Des breuvages étranges venus d’ailleurs supplantent progressivement nos gloires nationales, nos bons vins et nos grands digestifs.

    SAUVER LE COGNAC

    L’hygiénisme militant est solidement installé (quand serons-nous libérés de l’insupportable « à consommer avec modération » infligé par la loi Evin ?) et mène avec succès une offensive générale contre l’alcool. Sauf la bière que notre président consomme volontiers lors de ses sorties hors protocole. Il est certain que les boissons énergisantes, les faux jus de fruits chimiques et le coca-cola sont bien meilleurs pour la santé que les fruits de la vigne cultivés depuis des millénaires (environ -3000 avant Jésus-Christ pour le premier vin produit en Géorgie).

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  • L’Egypte ou l’islamisme vaincu, par Antoine de Lacoste

    L’Égypte, le pays qui a vaincu l’islamisme

    Le voyageur qui désire aller en Egypte s’y rend le plus souvent pour admirer les somptueux vestiges de l’ère des pharaons. Il n’est généralement pas déçu. Beaucoup de ces monuments ont été parfaitement conservés. De plus, d’admirables fresques aux couleurs intactes ornent des tombes ou d’autres monuments à la gloire des pharaons et des multiples dieux de l’Egypte.

    Mais si ce même voyageur compare ce patrimoine avec celui des civilisations grecques et romaines, il ne pourra s’empêcher d’établir une comparaison fatale : le monde des pharaons n'a rien engendré. Il s’est autodétruit et a manqué au premier devoir de toute civilisation et, au-delà, de tout être humain, la transmission. Le catholique français d’aujourd’hui sait ce qu’il doit au monde gréco-romain mais il n’a rien reçu de l’antique civilisation égyptienne. Un trait révèle bien l’état d’esprit de cette longue période, c’était le souci de bâtir en ne changeant rien aux principes architecturaux de la période précédente, pour ne pas insulter ses aînés. C’est très touchant mais les progrès ne sont alors guère rapides et il est heureux que nos bâtisseurs de cathédrales n’aient pas raisonné ainsi.

    L’Egypte pour nous, commence donc avec Jules César qui s’éprit de Cléopâtre, la dernière reine d’Egypte. Tout un symbole. Ce pays qui fut si puissant mettra vingt siècles à recouvrer son indépendance.

    Cette mise sous tutelle et l’expansion du christianisme qui l’accompagna, permit à l’évangéliste Saint Marc de prêcher et de convertir cette région qui persécuta tant Moïse et son peuple, mais accueillit la Sainte Famille dans sa fuite. Premier évêque d’Alexandrie, Saint Marc y mourut martyr. Ses reliques, dont Alexandrie était si fier, furent volées au IXe siècle par des marchands vénitiens. La basilique Saint Marc de Venise devint ainsi un important lieu de pèlerinage au grand dam des chrétiens égyptiens.

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