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Succès de la gauche au Brésil ? Peut-être, mais il y a gauche et gauche.....

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Il resterait encore à s'assurer que cela est vrai, mais, si cela l'était, il y a aussi une explication qui a peut-être échappée à ceux qui on fait cette Une.....

             Oui, il resterait d'abord à s'assurer que ce soit bien vrai, ce succès de la gauche et, donc, du Brésil. On le souhaite, d'ailleurs, car ce pays est plutôt sympathique. Et puis, ils vont bien finir par nous les acheter, nos Rafales, non ?...

          Bon, allez, trêve de plaisanteries, redevenons sérieux : la Une des Inrockuptibles fait délibérement l'impasse sur les deux chancres majeurs d'une société effectivement en essor : d'effroyables poches de misère un peu partout, accolées - ou juxtaposées... - à de non moins effroyables poches d'une violence extrême dont - malgré tout ce qu'on voit chez nous, et on en voit !... - nous n'avons pas vraiment idée ici.....

          Mais, bon : imaginons que ce soit vrai, et que "la gauche ait réussi au Brésil". Admettons-le, pour faire court, et prenons le postulat comme hypothèse d'école. Il resterait encore à savoir pourquoi.

          Sans prétendre tout expliquer sur terre, nous pouvons avancer une explication. Elle est simple, mais elle va loin. C'est que, à l'exception de leurs franges idéologiques et extrêmistes évidemment, les gauches latino-américaines ne sont pas idéologiques jusqu'au trognon, comme en France, qui a répandu ce satané virus de l'idéologie non seulement chez nous, mais dans toute l'Europe et dans le monde entier.....

          Du Mexique à la Terre de Feu, donc, et si vous enlevez (car c'est quand même vrai qu'ils existent) les fous de Marx - comme il y a des fous de Dieu... - qui sont les gens de gauche ? Eh, bien, quitte à en surprendre plus d'un, ce sont des gens qui, ici, détonneraient sacrément dans les partis de gauche ! Et qui se feraient probablement virer, dans un délai assez court.

          Notamment parce qu'ils n'ont pas chevillée au coeur et au corps, comme nos états-majors ici, cette haine de la Religion, déguisée en hypocrité laïcité, qui n'est pour eux rien d'autre qu'une grossière arme de destruction massive de la religion chrétienne... Et c'est déjà énorme. On se souvient de Lula, justement - qui fait ici, donc, la une du Journal qui nous intéresse aujourd'hui...- venu assister aux obsèques de Jean-Paul II et déclarant en substance Je suis un travailleur venu saluer un autre travailleur. Imagine-t-on n'importe lequel de nos responsables politiques majeurs faire la même chose en France ? On se souvient - même au-delà de la gauche... - de la froideur du discours de Jacques Chirac, alors Président de la République, recevant Jean-Paul II : un discours à la limite de l'incorrection et de la grossiéreté.

          Et, pour parler encore de Lula, le fait qu'il ait invoqué Dieu à plusieurs reprises, et lors de plusieurs meetings électoraux, en affirmant qu'il protégeait "sa" candidate, a du en désesperer plus d'un, ici, à Billancourt !....

          Mais il n'y a pas que le religieux qui sépare les gauches de "là-bas" de celles "d'ici". Il y  a aussi l'économique. Et, comme le religieux, ce n'est pas rien non plus. Prenez le programme économique de l'ancienne Présidente socialiste chilienne, Michèle Bachelet. Dans ses grandes lignes et dans ses orientations majeures, ici, c'était un programme de droite, voire, dans certains de ses chapitres, de droite extrême. Le Pen lui-même n'en aurait supprimé que deux ou trois points, et encore, mineurs ! Et c'est pareil pour Lula, au Brésil....

           Alors, pour conclure, il ne s'agit pas de dire que la gauche américaine est "de droite", au sens où on l'entend ici. Elle est bien "de gauche", avec ses extrêmistes fous de Marx - nous l'avons vu... - mais aussi ses utopies, ses fantasmes et les rêveries de ses doux-dingues, qu'elle connaît aussi, et dont nous n'avons pas l'exclusivité, ici.

           Mais, et c'est cela qui compte, elle est bien de gauche, comme on l'est là-bas : avec beaucoup d'idéologie(s) en moins et beaucoup de pragmatisme en plus...

           Et ça change, sinon tout, du moins beaucoup !....   

Commentaires

  • Vous oubliez aussi le fait que la droite d'Amérique latine est à plat ventre devant les USA, alors que la gauche, souvent de manière irréaliste, secoue les chaînes de l'asservissement. Enfin, il faut bien comprendre que l'histoire de toute l'Amérique latine est marquée par l'imposture: l'indépendance même de ces pays au début du XIX° siècle fut obtenue par l'égoïsme des classes dirigeantes, qui ne surent jamais fonder un ordre étatique durable.

  • Tout simplement et sans chercher bien loin, la gauche brésilienne est PRAGMATIQUE, réaliste, et pleine de bons sens... tout l'opposé de la gauche française basé sur le dogme inamovible des "acquis" et des pseudos droits que la gauche brésilienne ne dispense que sous conditions... !! il faut bien lire les programmes des candidats... et la réponse s'y trouve!!!! Elle est loin de la polémique politicienne permanente qui consiste en France à dénigrer tout ce qui est fait par le gouvernement et à ne jamais faire de propositions réalistes et pragmatiques!!!! tout est dans l'illusion... et certains, à commencer par les médias y vont de leur plus belle influence!!!!

  • Nous passons note temps à nous comparer avec les Américains, nous n'avons pas la même "droite" ni la même "gauche" et surtout pas les mêmes peuples; nous n'avons pas digéré 1789 et la lutte des classes continue.
    Rien de comparable même avec la Russie qui ont fait leur révolution à l'envers où même les villes ont repris leurs anciens noms alors que chez-nous on a encore des places Stalingrad dans les banlieues.. Un symbole !

  • Sans même aller dans les banlieues lointaines, Marseille arbore encore fièrement son Square Stalingrad en plein centre ville; à l'époque où tous les pays de l'ex Pacte de Varsovie, déboulonnent leurs statues et effigies des anciens leaders, petit père des peuples, conducator ou bien Danube de la pensée...! Le dogme socialo-marxiste à la française continue même à se déverser dans la pensée des idéaux d'une Education Nationale en pleine décomposition. L'Education quand bien même serait-elle Nationale n'a aucunement un tel rôle à jouer. l'éducation est le propre des parents, de la famille, du cercle privé... L'Etat (ré)éducateur National fait penser aux tristes heures de la rééducation mentale des pires heures des tenants du marxisme!! L'Instruction Publique serait un nom bien plus approprié... mais là commence un autre débat!

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