Éphéméride du 24 juillet
1439 : Achèvement de l'octogone et de la flèche de la cathédrale de Strasbourg
"Prodige du gigantesque et du délicat", selon Victor Hugo.
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1439 : Achèvement de l'octogone et de la flèche de la cathédrale de Strasbourg
"Prodige du gigantesque et du délicat", selon Victor Hugo.
303 : Martyre de Saint Victor à Marseille
L'abbaye construite sur la tombe du martyr et de ses compagnons est le plus ancien établissement monastique de l'Europe de l'Ouest : on a trouvé, lors de fouilles, une monnaie de l'empereur Dèce (249-251) dans les grottes et cavités - naturelles ou creusées par les premiers chrétiens - qui sont la base et le fondement de l'Abbaye que nous voyons aujourd'hui (ci dessus).
Du moins ce que la Révolution nous en a laissé...
1965 : Inauguration du Tunnel du Mont-Blanc
1054 : Humbert de Moyenmoutier dépose la Bulle d'excommunication du Patriarche de Constantinople sur l'autel majeur de Sainte Sophie
De Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, pages 2245/2246) :
"Cardinal français. Originaire de Lorraine ou de Bourgogne, moine bénédictin à l'abbaye de Moyenmoutier, il devint le secrétaire de Bruno de Toul, qui, devenu le pape Léon IX, l'appela à Rome et le fit cardinal (1050). Il fut avec Hildebrand (futur Grégoire VII) l'un des plus actifs artisans de la réforme de l'Église au milieu du XIème siècle. En 1054, il fut envoyé comme légat pontifical à Constantinople, où son manque de diplomatie contribua à rendre définitif le schisme byzantin."
C'est l'Empereur Justinien qui fit édifier la basilique Sainte-Sophie (du grec Ἁγία Σοφία / Hagía Sophía, qui signifie "sainte Sagesse", "Sagesse Divine", en turc Ayasofya) ; lorsqu'il pénétra dans l'édifice, enfin terminé, et stupéfait par tant de splendeur, il s'écria "Je t'ai surpassé, Salomon !", faisant allusion à la magnificence du Temple de Jérusalem.
C'est pourtant dans ce monument si splendide qu'eut lieu - en 1054 - l'épisode peut-être le plus tragique de l'histoire de l'Eglise chrétienne...
Rouen, de nos jours : Place du Vieux-Marché
1204 : La Normandie redevient française
Le roi de France Philippe Auguste triomphe, à Rouen, du souverain anglais Jean sans Terre.
Dès 1202, Philippe Auguste avait confisqué les terres de Jean, ce qui avait donné naissance au sobriquet de Jean sans Terre. Et il avait frappé un grand coup en s'emparant du célèbre Château Gaillard, construit par Richard Cœur de Lion (voir l'Éphéméride du 6 mars).
Philippe Auguste s’emparera ensuite par les armes de l’Anjou et de la Touraine.
Et, dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "La France avant et après Philippe Auguste"
1817 : Épilogue d'une affaire remontant à sept siècles : les restes d'Héloïse et d'Abélard sont réunis au Père Lachaise
Après un long temps de pérégrinations diverses, les restes des deux époux sont finalement réunis par la Mairie de Paris dans la Division 7 du Cimetière du Père Lachaise, où leur monument - conçu par Alexandre Lenoir, au XIXème siècle dans le style néogothique - se visite.
1944 : Débarquement de Normandie
1249 : Septième Croisade : Louis IX s'empare de la ville de Damiette
La septième Croisade semble bien commencer : elle finira très mal...
D’abord, l'armée royale n'a pu débarquer toute entière, d'un seul coup; la partie débarquée des troupes doit donc attendre l’arrivée du reste de la flotte, dispersée par la tempête.
Lorsque l'armée est enfin réunie, elle ne peut marcher sur Mansourah et Le Caire, car la crue du Nil a commencé, ce qui laisse le temps aux Égyptiens de se ressaisir.
Ensuite, il faut choisir, après la fin de la crue du Nil, si l'on ira attaquer Alexandrie ou bien Le Caire : s'emparer d'Alexandrie, un grand port, permettrait de renforcer les liaisons avec l’Occident, mais Robert 1er - le propre frère du roi - convainc Louis IX de marcher sur le Caire et de refuser les propositions du sultan, qui propose d’échanger Damiette contre les trois villes d'Ascalon, Tibériade et - surtout - Jérusalem.
On ne sait pourquoi, mais Louis IX va suivre le mauvais conseil, s'enfoncer vers un Sud brûlant que les Francs ne connaissent pas mais où, bien sûr, les musulmans sont "chez eux"; la fin est bien connue : ce sera le désastre de Mansourah, et, pour la première fois dans l'histoire, le roi de France fait prisonnier (voir l'Éphéméride du 11 février)
Dès 1665, Colbert et Louis XIV créèrent l’Administration des Haras, afin d’y élever des étalons et de pouvoir travailler à l’amélioration des races chevalines.
En 1714, la région de l'actuel Haras fut retenue pour la qualité de ses pâturages et les facilités d’approvisionnement en eau.
Le 2 avril 1715, on procéda au déménagement de l’ancien Haras royal de Saint-Léger vers le Buisson d'Exmes. Enfin, le domaine du Pin fut acheté à Louis de Bechameil.
Les bâtiments actuels (écuries et château) furent construits sous le règne de Louis XV, entre 1715 et 1730, par Pierre Le Mousseux, sur des plans de Robert de Cotte, le parc ayant été imaginé par Le Nôtre, qui y montra une fois de plus ses dons dans la création des jardins à la françaises.
C'est Jean de la Varende qui a parfaitement nommé cette merveille, qui s'étend sur 1.000 hectares : "le Versailles du cheval"
http://www.haras-national-du-pin.com/
La Salle des Rubens, au Louvre
1600 : Marie de Médicis arrive en France
La nouvelle reine de France, seconde épouse de Henri IV - après la répudiation de la reine Margot, qui ne lui avait pas donné d'enfants (voir l'Éphéméride du 24 octobre)... - débarque à Marseille, venant de Florence, via Libourne.
La riche et plantureuse Florentine, âgée de bientôt vingt-sept ans, arrive à Marseille sur une galère de soixante-dix pieds de long, couverte "au-dedans comme au-dehors" de nacres, de dorures et de pierreries... et escortée des quelque dix-sept autres galères du grand-duc de Toscane.
Ci dessous, son arrivée à Marseille, par Rubens.
Eilean Donan Castle, à Kyle of Lochalsh, dans les Highlands
1295 : Signature de l'Auld Alliance
Il s'agit d'un traité d'alliance défensive, directement dirigé contre les Anglais, signé entre le Roi d'Écosse et le Roi de France.
En réalité, l'alliance entre Français et Écossais, conséquence logique d'intérêts communs (les deux nations s'opposaient aux Anglais) remonte beaucoup plus loin dans le temps.
Dès 1165, Guillaume le Lion envoie une ambassade à Louis VII de France. On connaît cette amitié durable sous le nom d'Auld Alliance. Le traité de 1295 prévoyait que si l'un des deux États subissait une attaque de l'Angleterre, l'autre État envahirait celle-ci.
Ci dessous les armes d'Écosse, jusqu'à l'Acte d'union avec l'Angleterre de 1603 (Acte forcé...), portant la devise latine
Nemo me impune lacessit (Personne ne me provoque impunément).
1995 : Premier vol pour l'Airbus A-319
218 Avant Jésus-Christ : Hannibal est sur le Rhône
Après avoir franchi les Pyrénées, et avant de franchir les Alpes, Hannibal franchit le Rhône, très probablement entre Arles et Avignon.
S'agissant d'un événement aussi lointain, on n'aura jamais de certitude absolue sur telle ou telle date précise, mais le jour du 25 août est communément retenu par plusieurs spécialistes pour le franchissement du fleuve.
Hannibal emmène avec lui cinquante mille hommes, neuf mille chevaux et trente-sept éléphants de guerre, sans compter ses impedimenta : Polybe, Sénèque, Tite Live, Varron (et, plus généralement, l'ensemble du monde antique) ont considéré cette marche d'Hannibal comme l'un des exploits les plus fascinants de l'Histoire. Cet épisode, qui frappa l’imagination des anciens, fut considéré comme un exploit Herculien parce que c’était la première fois qu’une armée entière le réalisait.
Encore faut-il préciser qu’Hannibal, parti de Carthagène avec 100.000 hommes avait déjà perdu la moitié de ses effectifs en arrivant au Rhône, et qu'il allait en perdre encore la moitié puisque, sur les 50.000 hommes qui franchissent le Rhône avec lui, seuls 26.000 entreront en Italie...
1962 : Le percement du Tunnel du Mont-Blanc est achevé...
1714 : Naissance de Claude-Joseph Vernet
Membre de l'Académie royale de peinture, il fut Peintre du roi et Peintre de marine.
Ci dessous, son Port de Toulon en 1755 :
https://www.histoire-image.org/etudes/ports-xviiie-siecle
Gaullistes ou anti-gaullistes des années 1960, tout comme les plus jeunes d'entre nos lecteurs qui n'ont connu cette époque que par les livres, les récits ou les documents de toute nature, regarderont certainement cette vidéo avec intérêt, sans-doute avec profit, et, pour quelques uns, avec une certaine nostalgie pour un temps - à ce jour révolu, il est vrai (mais les "retours" sont toujours possibles) - où le Politique s'exprimait dans le langage de la culture et avec - au moins - les apparences de l'autorité et de la puissance.
Après cinquante ans (cette conférence de presse élyséenne de De Gaulle date du 15 mai 1962), bien des choses ont changé en France, en Europe et dans le monde. De Gaulle évoque la menace des "Soviets" : elle s'est effondrée; il parle d'une Allemagne qui, selon son expression avait "les reins cassés", l'Allemagne coupée en deux par un rideau de fer. Elle a retrouvé aujourd'hui son unité et sa puissance qui, à bien des égards, dépasse la nôtre, pour l'instant. Tout, cependant n'a pas changé. Quelques grandes constantes demeurent et restent d'actualité. En particulier tout ce qui a trait à la construction européenne, à l'heure où, justement, chacun s'interroge sur son devenir. Quelle Europe voulons-nous ? Comme Maurras, De Gaulle voulait l'Europe, mais ne voulait pas que l'on fît "comme si c'était fait". De plus, elle ne pouvait être, pour lui, que souveraine, c'est à dire indépendante des Etats-Unis d'Amérique, sans quoi elle n'existerait pas. Son projet était réaliste, progressif, volontaire mais construit sur la base des peuples et des Etats. On sait que c'est une démarche inverse qui a été suivie depuis; une démarche idéologique et technocratique, d'ailleurs plus mondialiste qu'européenne. On sait ce qu'il en est aujourd'hui et qu'au lieu d'être une force centripète qui eût uni peu à peu peuples et nations d'Europe occidentale s'habituant progressivement à leur unité, "l'Union" que l'on a tenté d'imposer aux peuples européens finit par être une force centrifuge qui oppose et divise. De fait, les peuples l'ont rejetée. D'ailleurs, à bien y regarder, l'affaiblissement des Etats, la décadence du Politique, n'ont pas du tout, comme d'aucuns l'espéraient, favorisé la construction européenne. Bien au contraire, ils l'ont rendue presque impossible.
Est-il encore temps, comme il faut sans doute le souhaiter, de reprendre avec le réalisme qui s'impose un grand projet européen ? Ou, comme à d'autres époques de notre Histoire commune, faute de volonté, faute d'autorité, faute de solidarité, ce projet, cent fois repris, finira-t-il par se dissoudre et s'évanouir une fois de plus, comme une perpétuelle utopie ? Telle est la question.
"Un opportuniste flou promettant tout à tout le monde dans la tradition du radicalisme corrézien."
Les Verts en savent quelque chose, avec leur paragraphe à apparition intermittente sur le nucléaire !....
"...Ce dont les Corréziens sont certains, c'est que le département présidé par Hollande est le plus endetté de France et que lui-même a sollicité sans vergogne une aide exceptionnelle de 20 millions d'euros à un pouvoir dont il vilipende tous les jours la gestion..."
Ces joyeusetés, et quelques autres, dans le livre que publie Jean Charbonnel, Pour l'honneur du Gaullisme - Contre-enquête sur un héritage (220 pages, 19 euros).
Les Editions Plon - 215 pages, 18,90 euros
A proprement parler, il n’y a rien à reprocher ni à objecter à Serge Klarsfeld, qui défend simplement la mémoire et le sentiment des Juifs de sa génération, victimes de l’antisémitisme des années de guerre et d’avant-guerre. Klarsfeld fait, après tout, son travail, avec une conscience de son appartenance à la communauté juive, une fidélité, qui n’est pas blâmable. On aimerait même que les Français en général prennent son exemple et en fassent autant. Qu’il ait fait pression sur les pouvoirs publics, notamment sur Frédéric Mitterrand, pour que Louis-Ferdinand Céline soit retiré de la liste des personnalités qui seraient nationalement célébrées en 2011, est dans l’ordre des choses.
L’on n’était, en revanche, nullement obligé de lui donner satisfaction, l’on avait même de bonnes raisons de ne pas le faire, alors que c’est, comme chacun sait, ce que Frédéric Mitterrand a pourtant fait sous la forme d’une décision ainsi rédigée :