Éphéméride du 15 avril
2019 : Notre-Dame de Paris est en feu !...
1591 : Aux origines du Régiment de Flandre...
Il s'agit de l'un des dix plus anciens régiments de l'armée française.
Au début, ceux-ci n'étaient qu'au nombre de quatre : le Régiment de Picardie, le Régiment de Champagne, le Régiment de Navarre et le Régiment de Piémont. On appelait familièrement ces régiments les "Vieux corps"...
En 1620, le nombre de régiments fut porté à dix : aux 4 "Vieux corps" initiaux, un cinquième fut d'abord ajouté : le Régiment de Normandie; puis 5 autres régiments : le Régiment de Bourbonnais, le Régiment de Béarn, le Régiment d'Auvergne, le Régiment de Flandre et le Régiment de Guyenne : ces six nouveaux régiments reçurent le surnom de "Petits Vieux"...
Dans notre Album Drapeau des Régiments du Royaume de France voir la photo "Les plus anciens régiments sont d'infanterie" , puis la photo "Le Régiment de Flandre"...
1600 : Création de la première Chambre de Commerce
Par Lettres patentes, le roi Henri IV homologue la création de la première Chambre de Commerce de France, celle de Marseille, fondée par délibération du Conseil municipal de cette ville, le 5 août 1559.
Longtemps abritée - fort à l'étroit... - dans les locaux de l'Hôtel de Ville, ce n'est que sous Napoléon III (en 1860) qu'elle reçut un cadre digne d'elle, avec le Palais de la Bourse (ci-contre).
1808 : Mort d'Hubert Robert
L'un des meilleurs artistes du XVIIIème siècle, il fut Dessinateur des Jardins du Roi, Garde des tableaux du Roi, Garde du Museum et Conseiller à l'Académie.
Il fut aussi chargé d'aménager certaines parties des résidences royales, telle que le hameau de la Reine à Trianon.
Emprisonné sous la Terreur, il fut libéré à la chute de Robespierre.
Hubert Robert, Profanations de Saint-Denis...
1719 : Mort de Madame de Maintenon
Chateaubriand, dans ses mémoires d'Outre-Tombe, a bien donné la mesure exacte de ce grandiose monument, hélas inachevé, qui aurait vraiment été "le plus grand monument de la terre" :
"...Les premières arcades, telles qu’elles existent, ont quatre-vingt-quatre pieds de hauteur et elles devaient être surmontées de deux autres rangs d’arcades.
Les aqueducs romains ne sont rien auprès des aqueducs de Maintenon; ils défileraient tous sous un de ces portiques. Je ne connais que l’Aqueduc de Ségovie, en Espagne, qui rappelle la masse et la solidité de celui-ci; mais il est plus court et plus bas. Si l’on se figure une trentaine d’arcs de triomphe enchaînés latéralement les uns aux autres, et à peu près semblables par la hauteur et par l’ouverture à l’arc de triomphe de l’Étoile, on aura une idée de l’aqueduc de Maintenon, mais encore faudra-t-il se souvenir qu’on ne voit là qu’un tiers de la perpendiculaire et de la découpure que devait former la triple galerie, destinée au chemin des eaux.
Les fragments tombés de cet aqueduc sont des blocs compacts de rochers ; ils sont couverts d’arbres autour desquels des corneilles de la grosseur d’une colombe voltigent : elles passent et repassent sous les cintres de l’aqueduc, comme de petites fées noires, exécutant des danses fatidiques sous des guirlandes.
À l’aspect de ce monument, on est frappé du caractère imposant qu’imprimait Louis XIV à ses ouvrages. Il est à jamais regrettable que ce conduit gigantesque n’ait pas été achevé : l’eau transportée à Versailles en eût alimenté les fontaines et eût créé une autre merveille, en rendant leurs eaux jaillissantes perpétuelles; de là on aurait pu l’amener dans les faubourgs de Paris. Il est fâcheux, sans doute, que le camp formé pour les travaux à Maintenon en 1686 ait vu périr un grand nombre de soldats; il est fâcheux que beaucoup de millions aient été dépensés pour une entreprise inachevée. Mais certes, il est encore plus fâcheux que Louis XIV, pressé par la nécessité, étonné par ces cris d’économie avec lesquels on renverse les plus hauts desseins, ait manqué de patience, le plus grand monument de la terre appartiendrait aujourd’hui à la France.
Quoiqu’on en dise la renommée d’un peuple accroît la puissance de ce peuple, et n’est pas une chose vaine. Quant aux millions, leur valeur fut restée représentée à gros intérêts dans un édifice aussi utile qu’admirable; quant aux soldats, ils seraient tombés comme tombaient les légions romaines en bâtissant leurs fameuses voies, autre espèce de champ de bataille, non moins glorieux pour la patrie..."
Charles Champoiseau - féru d'Antiquités, comme l'empereur Napoléon III, qui l'a remarqué entre autre pour cela... - est alors consul de France à Andrinople.
Dès qu'il reçoit la nouvelle, il informe le jour-même, par lettre, le Marquis de Moustiers, Ambassadeur de France à Constantinople, que l'on vient de mettre au jour une statue en tout point exceptionnelle..
La Victoire de Samothrace est une sculpture de l'époque hellénistique, représentant la déesse Niké, personnification de la victoire, posée sur l'avant d'un navire. Il a fallu à Champoiseau deux explorations du site pour trouver, d'abord, la statue proprement dite, puis, en 1875, de gros blocs de marbre gris, trouvés à proximité, comme la proue d'un navire servant de base à la statue,
Champoiseau envoya le tout au Louvre : la hauteur totale du monument "reconstitué" est de 5,57 mètres; l'ensemble du monument fut installé, en 1884, en haut de l'escalier Daru où il se trouve toujours.
persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jds_0021-8103_2001_num_1_1_1643
• Pour la restauration de La Victoire de Samothrace, voir l'Éphéméride du 9 juillet....
On peut vraiment l'appeler le sauveteur-reconstructeur de la Cathédrale Notre-Dame de Reims, et le véritable sixième architecte de la cathédrale.
C'est à lui que l'on doit par exemple la construction de la charpente en éléments de ciment armé, assemblés et démontables, procédé qu'il appliqua au préalable à la charpente de l'église Saint-Jacques.
Il couvrit également de plomb la toiture, et rétablit sur la crête les fleurs de lys qui, à la Révolution, avaient été supprimées.
En parallèle à la restauration de la cathédrale, Henri Deneux veilla à la reconstruction des églises Saint-Remi et Saint-Jacques :
cathedrale.maisons-champagne.com/main.php?themes=destru&part=3
Pour avoir une idée du martyre de la cathédrale de Reims, lors de la Première Guerre mondiale, voir dans notre Album Reims, cathédrale du Sacre les neuf photos qui y sont consacrées, à partir de la photo "1914, le martyre d'une cathédrale (I/IX) et les huit suivantes); et, en ce qui concerne plus particulièrement Henri Deneux, la photo "Henri Deneux, sauveur de Notre-Dame"
Henri Deneux, 16 octobre 1874/15 avril 1969
1874 : Naissance des Impressionistes
Une trentaine de peintres ont vu leurs oeuvres refusées par le jury du Salon officiel de Paris. Parmi eux, Cézanne, Degas, Renoir, Monet, Pissaro, Sisley... Ils décident alors d'exposer eux-mêmes leurs tableaux dans l'atelier de Nadar (de son vrai nom, Félix Tournachon).
Quelques jours plus tard, le critique Louis Leroy parlera d'impressionisme dans un compte-rendu sur cette exposition, en référence au tableau de Monet Impression soleil levant (ci dessous) :
Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet lire l'opinion de Léon Daudet sur "Monet, qui ajoute à l'univers" et sur Renoir qui "a fait un portrait de ma mère, qui est un chef d'oeuvre."
1912 : Roger-Marie Bricoux, violoncelliste de l'Orchestre du Titanic, périt dans le naufrage
Dans notre Catégorie Grandes "Une" de L'Action française, voir :
Grandes "Une" de L'Action française : 15 Avril 1912, le naufrage du Titanic...
L'orchestre continua de jouer jusqu'à la fin (Image : Titanic, de James Cameron, 1997)
Les témoignages sont unanimes : s'ils varient quelque peu sur le dernier morceau joué par l'Orchestre (pour la grande majorité des survivants, il s'agit du cantique "Plus près de toi, mon Dieu...") tous les rescapés s'accordent à dire que, jusqu'aux derniers instants, l'Orchestre des huit musiciens a joué, comme si de rien n'était. Donnant ainsi un exemple rare de courage personnel et de noblesse de coeur.
Roger-Marie Bricoux était le violoncelliste du groupe... Il était né le 1er juin 1891 à Cosne-sur-Loire, sa famille se fixant ensuite à Monaco.
Sur le Titanic, il était passager de seconde classe : il n'avait pas 21 ans...
Il y avait 48 Français à bord du Titanic : ils formèrent une association, "Les Français du Titanic", et rédigèrent collectivement l'histoire du naufrage, dans un livre qui porte ce même nom...
"Le Naufrage" a inspiré à Jacques Bainville un célèbre article, paru trois jours après la catastrophe, dans L'Action française du 18 avril 1912 : voir, dans notre Catégorie "Lire Jacques Bainville", l'article XI, Le Titanic ? Insubmersible ! Ou : réflexion sur la crédulité, d'hier, d'aujourd'hui, de toujours.
L'orchestre du Titanic au grand complet : de gauche à droite et de haut en bas : George Krins, Wallace Hartley, Roger Bricoux, Theodore Brailey, Percy Taylor, Wes Woodward, John Clarke et John Hume.
Dans cet immense malheur, au milieu de ce désastre irrémédiable, un soulagement de taille cependant : les Sapeurs Pompiers de Paris ont réussi l'exploit - si la charpente est perdue à jamais... - de sauver le "corps" du bâtiment, voué, sans leur action d'éclat, à un écroulement certain :
MAGNIFIQUES SAPEURS-POMPIERS DE PARIS : ILS NOUS ONT SAUVÉ NOTRE DAME !
Le lien suivant vous donne accès au court article paru dans lafautearousseau, dès le lendemain; on y explique par le menu le déroulement de cette opération de sauvetage, aussi réussie que risquée, qui restera dans l'Histoire... :
Pour un 14 juillet dédié aux Pompiers qui ont gagné la bataille du feu de Notre-Dame !
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• la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),
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• écouter 59 morceaux de musique,
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