Éphéméride du 3 août
1753 : Mort de Louis Henri de La Tour d'Auvergne, comte d'Évreux, à l'origine du Palais de l'Élysée
1108 : Sacre de Louis VI
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1753 : Mort de Louis Henri de La Tour d'Auvergne, comte d'Évreux, à l'origine du Palais de l'Élysée
1108 : Sacre de Louis VI
1700 : naissance de Duhamel du Monceau, aux origines du Musée de la Marine (ici, la poupe de la galère "La Réale", de Louis XIV)
1031 : Mort de Robert II Le Pieux
Le fils d'Hugues Capet, et deuxième roi de la dynastie nouvelle, décède à Melun, à l'âge de 61 ans, après un long règne de 35 ans.
C'est cela qui finit par faire la fortune et la force de cette honorable famille capétienne : la longueur des règnes de ses premiers représentants (Hugues excepté, qui régna seulement neuf ans) : après Robert II (trente-cinq ans de règne), Henri 1er régna vingt-neuf ans; Philippe 1er, quarante-huit ans; Philippe Auguste, quarante-trois ans; Saint Louis, quarante-quatre ans; Philippe le Bel, vingt-neuf ans.
"Les premiers règnes furent sans éclat", dit Jacques Bainville, et sans cette heureuse longévité - jointe, il est vrai, au fait qu'ils eurent aussi la chance d'avoir toujours un héritier mâle pour leur succéder... - la pauvre puissance des premiers capétiens aurait eu bien du mal à déboucher, un jour, sur un Philippe Auguste...
987 : élu le premier juillet, Hugues Capet monte sur le trône deux jours après. "987", pour Jacques Bainville, c'est "la date la plus heureuse de notre Histoire"...
987 : Hugues Capet monte sur le trône
Élu roi deux jours avant, le 1er juillet, à Senlis, grâce à l'aide d'Adalbéron, c'est à Noyon qu'Hugues Capet viendra se faire sacrer, encore par Adalbéron.
La symbolique était forte : en venant à Noyon, là où avait eu lieu le sacre de Charlemagne, il manifestait qu'il se rattachait, plutôt que de la combattre, à cette dynastie Carolingienne dont il prenait la suite.
864 : Création de La Monnaie de Paris (illustration : l'Hôtel de la Monnaie, aujourd'hui)
841 : Bataille de Fontenay en Puisaye
Elle se déroule en Bourgogne, entre les petits-fils de Charlemagne.
Charles le Chauve et Louis le Germanique, alliés pour la circonstance, battent leur frère aîné, Lothaire, et se partagent son royaume, la Lotharingie (de Lorthringen, Lothaire).
Il faut voir dans ces partages incessants des royaumes, à la mort de chaque souverain, l'une des deux causes majeures de l'échec des deux premières dynasties franques, la Mérovingienne et la Carolingienne, malgré leurs débuts brillants et prometteurs : "Les partages étaient l'erreur inguérissable de ces dynasties d'origine franque.", dit Jacques Bainville.
La deuxième raison fut la poursuite de la chimère impériale, le désir fou de rétablir l'Empire romain....
C'est essentiellement parce qu'ils bornèrent leur action au territoire de la seule France, et parce qu'ils supprimèrent la règle du partage des territoires à chaque décès du roi, que la troisième dynastie, celle des Capétiens, fut la bonne.
Et qu'elle réussit (sur huit siècles tout de même) à construire la France.
La victoire des deux frères alliés contre le troisième se concrétisera, huit mois plus tard, par le Serment de Strasbourg (voir l'Éphéméride du 14 février).
1500 : Mort de Jean Le Viste, mécène de "La Dame à la Licorne"
987 : Élection d'Hugues Capet, à Senlis
Après des débuts brillants, la première dynastie franque, celle de Clovis et de ses successeurs, les Mérovingiens, sombra dans la décadence et laissa la place à la deuxième dynastie, celle de Charlemagne, et de ses successeurs, les Carolingiens.
Comme la première, cette deuxième dynastie eut des débuts brillants, mais, comme elle également, elle finit par sombrer dans la décadence (les "rois fainéants"), à une époque où les invasions des vikings rendaient plus que jamais nécessaire un pouvoir fort.
De plus, note Jacques Bainville, ces deux dynasties - malgré les indéniables services rendus à ce qui deviendra la France - portaient en elles deux tares mortelles :
- la funeste coutume des partages du royaume à la mort de chaque roi;
- et surtout l'illusion de la chimère impériale : Mérovingiens et Carolingiens se sont épuisés à tenter de reconstituer un Empire romain unanimement regretté, chez nous, mais qui ne pouvait plus être relevé...
Là sont les origines lointaines de la troisième dynastie, celle des Capétiens, qui va recevoir le pouvoir en 987, avec Hugues Capet.
Drakkar, Musée des navires vikings d'Oslo
841 : Début des raids vikings
Les Vikings commencent à faire de fréquentes incursions dans la vallée de la Seine : ils ravagent une première fois Rouen et pillent les abbayes de Saint-Ouen et Jumièges.
On trouve dans ces raids des hommes du nord (les "north men", d'où vient "normands") l'origine directe de l'installation de la dynastie Capétienne. Les Carolingiens, en effet, après les débuts brillants de leur dynastie, se révèleront incapables de protéger les populations contre ces envahisseurs.
Et ce sont les Robertiens - ancêtres des Capétiens... - qui, défendant une population abandonnée par ses chefs, trouveront à la longue, dans ce service rendu, la source de leur légitimité.
Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "I/III Les invasions normandes"
1792 : la guillotine employée pour la première fois... (illustration : Le dialogue des carmélites, d'après Georges Bernanos)
1214 : Naissance du futur Louis IX (Saint Louis)
Il naît à Poissy, où il sera baptisé, et signait volontiers, pour cette raison, Louis de Poissy.
Les fonts baptismaux de Poissy, où fut baptisé Saint Louis
De Jacques Bainville (Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable maison capétienne règne de père en fils) :
"...En 1236, Louis IX est majeur. Il vient d'épouser Marguerite de Provence. Mariage politique qui prépare la réunion d'une autre province. Mais les époux ont d'étranges affinités. Leurs sentiments sont les mêmes. Le saint roi a près de lui une véritable sainte. Quel est ce règne étonnant qui s'ouvre ? Oh ! si le phénomène est d'une incomparable beauté, s'il est unique dans l'histoire, il n'échappe pourtant pas à une sorte de règle. Le règne de saint Louis succède à ce qu'on pourrait appeler, en forçant un peu les mots, le rationalisme du temps de Philippe Auguste. C'est une réaction. La royauté capétienne a déjà vu Robert le Pieux succéder à Hugues. Saint Louis représente un retour à l'idée du prêtre-roi. Il est en harmonie avec son temps, celui de saint Thomas d'Aquin, marqué par un renouveau de foi chrétienne. Toutes proportions gardées, c'est ainsi qu'après les encyclopédistes, le début du dix-neuvième siècle verra le Génie du christianisme et une renaissance religieuse.
Château-Gaillard, aujourd'hui
1204 : Chute de Château-Gaillard
Cinq ans après la mort de son adversaire, Richard Coeur de lion, Philippe Auguste s'empare de ce verrou stratégique et rattache la Normandie au Royaume.
Les Capétiens l'emportent sur les Plantagenêts, et terminent à leur avantage cette première Guerre de Cent ans.
Mais ce n'était pas écrit d'avance !
Plusieurs fois dans l'Histoire (comme avec Louis XI, opposé aux Ducs de Bourgogne...) le Roi de France finira par sortir vainqueur d'un duel engagé avec plus fort que lui au départ.
Cette petite fille d'Aliénor d'Aquitaine - qui aura causé tant de soucis à la Couronne de France (voir l'Éphéméride du 25 février) - sera l'épouse de Louis VIII, et la mère de Louis IX, le futur Saint Louis.
Elle est l'une des six femmes (dont quatre étrangères, ce qui était son cas) a avoir exercé la totalité du pouvoir en France, à l'occasion de Régences, avec :
• Anne de Beaujeu (pour Charles VIII);
• Louise de Savoie (pour François 1er);
• Catherine de Médicis (pour Charles IX);
• Marie de Médicis pour Louis XIII;
• Anne d'Autriche (pour Louis XIV)...
Blanche de Castille exercera même deux fois la Régence au nom de son fils Louis IX. Une première fois pendant la minorité de celui-ci (de 1226 à 1234). Puis, et jusqu'à sa propre mort, pendant le séjour du Roi en Terre Sainte (de 1249 à 1252).
Ci dessus, couronnement de Louis VIII et de Blanche de Castille.
1885 : Naissance de Sacha Guitry (photo tirée du film Si Versailles m'était conté)
Mort sans enfants - comme ses deux frères, ayant régné avant lui, Louis X et Philippe V - Charles est le dernier des trois garçons de Philippe le Bel, qui a eu également une fille, Isabelle, mariée au roi d'Angleterre.
Il sera donc le dernier "capétien direct" : après lui, la couronne passera aux cousins, les Valois, avec Philippe VI.
Mais ce sera le prétexte, et le début, de la Guerre de Cent ans : en tant que petit-fils de Philippe IV, le roi d'Angleterre, Édouard III, fils d'Isabelle, quatrième enfant de Philippe le Bel, estimera avoir autant de droits, sinon plus, que Philippe VI de Valois...
Georges Mathieu, "Les Capétiens partout" (1954, au Centre Georges Pompidou)
Il y a treize jours, dans l’année, pendant lesquels il ne s’est pas passé grand-chose, ou bien pour lesquels les rares événements de ces journées ont été traités à une autre occasion (et plusieurs fois pour certains), à d'autres dates, sous une autre "entrée".
Nous en profiterons donc, dans notre évocation politico/historico/culturelle de notre Histoire, de nos Racines, pour donner un tour plus civilisationnel à notre balade dans le temps; et nous évoquerons, ces jours-là, des faits plus généraux, qui ne se sont pas produits sur un seul jour (comme une naissance ou une bataille) mais qui recouvrent une période plus longue.
Ces jours creux seront donc prétexte à autant d'Évocations :
• 1. Essai de bilan des Capétiens, par Michel Mourre (2 février)
• 5. Quand Le Nôtre envoyait à la France et au monde le message grandiose du Jardin à la Française (13 mars)
• 7. Quand Louis XIV a fait de Versailles un triple poème : humaniste, politique et chrétien (28 avril)
• 9. Quand la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais a reçu, au XIIIème siècle, son extraordinaire vitrail du Miracle de Théophile (28 mai)
• 10. Quand Chenonceau, le Château des Dames, à reçu la visite de Louis XIV, âgé de douze ans, le 14 Juillet 1650 (26 juillet)
• 11. Le Mont Saint Michel (11 août)
• 12. Quand François premier a lancé le chantier de Chambord (29 septembre)
• 13. Quand Léonard de Vinci s'est installé au Clos Lucé (27 octobre)
1669 : Première représentation du Tartuffe (ici, à la Comédie française)
1328 : Mort de Charles IV, le Bel, fin des Capétiens directs
C'est la fin de la lignée des Capétiens directs, dont Bainville avait signalé l'exceptionnelle longévité en donnant pour titre au chapitre V de son Histoire de France :
Pendant 340 ans, l'honorable maison capétienne règne de père en fils
Compiègne, aujourd'hui
876 : Charles le Chauve fonde la basilique Notre-Dame de Compiègne
Toutes proportions gardées, cette Basilique (qui deviendra par la suite Saint Corneille) représentera pour les Mérovingiens ce que Saint-Denis représentait pour les Capétiens.
Elle sera à l'origine de la ville de Compiègne, en attirant les pèlerins mais aussi en étant un centre intellectuel rayonnant, avec l'irlandais Jean Scot Érigène qui retraduisit, vers 827, les manuscrits grecs. Au XIème siècle, Roscelin, chanoine de l'abbaye, fut le maître d'Abélard (sur "l'affaire" d'Héloïse et d'Abélard, voir notre Éphéméride du 16 juin).
Il ne reste que le cloître de cette abbaye (ci dessous) : là comme ailleurs, la Révolution, qui a anéanti entre le quart et le tiers de notre Patrimoine, a accompli son oeuvre destructrice.
Drakkar "proue d'ours" (reconstitution...)
856 : Raid des vikings sur Paris. La ville est incendiée...
En fait, c'est dès la mort de Charlemagne, et après l'effondrement de son Empire que, passée cette parenthèse de force et de puissance, la Francia occidentalis de Charles le Chauve, faible et désorganisée, se retrouve la proie de ces hommes du nord ("north men", d'où dérive "normands") venus sur leurs drakkars.
Charlemagne : statue équestre, Musée du Louvre
Célébration de Sainte Barbe...
La palme que tient la Sainte dans sa main gauche représente la palme du martyre; et la tour aux trois fenêtres, sa Foi en la Trinité : son père la fit enfermer dans une tour à deux fenêtres, en percer une troisième lui permettait de manifester sa croyance...
Sainte Barbe est liée à tout ce qui se rattache au feu et à la foudre, car son père - qui la décapita, puisqu'elle refusait d'abjurer sa foi chrétienne - périt sur le champ, frappé par la foudre, selon la tradition... Marins, Pompiers, Mineurs (elle est la patronne de l'École Polytechnique et de l'École des Mines) et Artilleurs ("Et par Sainte Barbe, vive la bombarde !") ne manqueraient pour rien au monde de célébrer... "la Sainte Barbe", ce 4 décembre
https://nominis.cef.fr/contenus/saint/213/Sainte-Barbe.html
Les Pompiers lui ont offert cette très belle "recherche" :
https://www.pompiers.fr/sites/default/files/publications/file/histoire_st-barbe_web.pdf