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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Posté par Eugénie Bastié, sur tweeter :

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    C'est, en somme, comme le dit Le Figaro Vox :

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    Excellent François Lenglet, sur "ces nouilles de révolutionnaires" ! Hier soir, à 19h30, sur LCI, François Lenglet parlait du "prix plancher " pour le lait (ou tout autre produit; il a mis en garde contre les fausses "bonnes idées", à l'instar de celle qu'ont eue "ces nouilles de révolutionnaires", en 93, lorsque, à cause de l'anarchie crée par eux, le prix du pain s'envola. Que firent-ils ? Ils raisonnèrent comme ce qu'ils étaient : des idéologues. Ils décidèrent de plafonner le prix du pain; fort bien; mais le prix qu'ils fixèrent était inférieur... au prix de la farine ! Or, à partir de la farine, il faut évidemment ajouter - pour obtenir un prix du pain final - le prix des matériels et du travail des boulangers, non ? Résultat : bien loin de baisser, le prix du pain s'envola encore bien plus...

    Merci à François Lenglet pour ce moment de délectation jouissive : ils sont si rares, à la télé !

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    1. (Suite de ce qui précède...) Le seul petit problème, le "hic" ou le "couac", comme on voudra, c'est que "la diversité de la culture, de la société et de la population... des étrangers vivant en France", bref "la diversité ethno-culturelle" (ah ! ces euphémismes !...) et le "LGBT" ne sont pas si compatibles que cela...

    Témoin cet article du Figaro :

    "On brûle les PD qu'ils crèvent en enfer le Coran» : menacé par les émeutiers, un café LGBT ferme à Brest «Exploser l'happy café faut respecter notre religion Allah Akbar..." :

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/on-brule-les-pd-qu-ils-crevent-en-enfer-le-coran-menace-par-les-emeutiers-un-cafe-lgbt-ferme-a-brest-20230702

     

    2. Résidence(s) universitaire(s) squattée(s) : l'enfer des étudiants... De La Cocarde :

    "Cette histoire bien malheureuse donne raison à nos revendications portées durant les élections Crous. L’insécurité touche en grande partie les étudiants français, au sein même des résidences Crous. Nous étions les seuls à en parler. Il faut que les Crous, en collaboration avec les mairies et préfectures, assurent la sécurité de leurs locataires.

    (extrait vidéo 1'33)

    https://x.com/CocardeEtud/status/1762014690136256844?s=20

    Article similaire à "C'est la galerie des horreurs": l'enfer des étudiants  d'une résidence Crous de Paris, face aux squatteurs et aux cambriolages
     
    LE SYSTÈME A TRANSFORMÉ LA FRANCE EN UN IMMENSE FOUTOIR,
    EN UNE GIGANTESQUE PÉTAUDIÈRE,
    ALORS QU'IL NOUS ACCABLE D'IMPÔTS ET TAXES
    À UN NIVEAU HALLUCINANT...

     

    3. Les obsessions puantes d'une certaine gauche obsédée.. D'abord, on laisse des drag queens "rendre visite" (?) aux enfants à l'école; puis les enfants doivent se déguiser; là on en est aux scènes sexuelles : la prochaine étape, si personne ne réagit ce sera quoi ? L'acte sexuel ?...

    De Marion Maréchal (et entièrement d'accord avec elle) :

    "Des scènes à caractère sexuel ont été diffusées lors d’un spectacle d’enfants dans une école primaire de Haute-Garonne. Avec le sénateur @Stephane_Ravier, nous avons saisi le Procureur de la République pour des faits de corruption de mineurs. Nos enfants sont en danger !"

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    (cliquez sur l'image pour l'agrandir et lire le texte)

     

    4. (Dans Le Figaro International, extrait/entame de l'article d'Armelle Vincent, correspondante en Californie) : En Californie, la légalisation du cannabis fait les affaires des trafiquants. Lors de la dépénalisation en 2016, l’objectif était de mettre fin au marché noir. La surproduction et l’accumulation des contraintes ont produit le résultat inverse... :

    "Tina Gordon, la quarantaine, se tient debout derrière le stand qu'elle a installé dans un coin du dispensary (nom des magasins de cannabis) Green Goddess de Venice, banlieue de Los Angeles. Elle est venue présenter son produit aux clients de tous âges et des deux sexes qui pénètrent dans la boutique après avoir présenté leur carte d'identité à un vigile posté à l'entrée. Il faut avoir 21 ans pour acheter du cannabis en Californie, qu'il s'agisse de la plante sous sa forme naturelle ou de la multitude de produits dérivés aujourd'hui vendus sur le marché : boissons, bonbons, chocolats, crèmes pour le visage, pommades pour l'arthrose, laits pour le corps, sels de bain…

    Malgré ce grand choix de produits, l’industrie légale du cannabis en Californie se porte mal. Ses revenus de 5,3 milliards de dollars en 2022 enregistrent une baisse de 8,2% par rapport à l'année précédente. Au niveau fédéral, la drogue douce continue d'être considérée comme un stupéfiant au même titre que l'héroïne. Elle reste donc illégale, même si 24 États ont dépénalisé le cannabis à usage récréatif, tandis que 16 autres l'autorisent à usage médical. «Il faut vraiment que je sois motivée pour continuer, déplore Tina, car il est devenu extrêmement difficile d'exister dans cette industrie. Je n'en tire aucun profit financier, je vis sur mes économies. Mais j'y crois. Le cannabis est un médicament aux bienfaits reconnus, alors je persiste.»

    Sept ans après la dépénalisation du cannabis à usage récréatif (la Californie est le premier État à avoir dépénalisé le cannabis à usage médical en 1996), l'industrie californienne est confrontée à d'énormes défis. Surproduction, interdiction d'en faire le commerce avec d'autres États, chapelet de taxes à toutes les étapes (culture, fabrication, distribution, vente), réglementations qui varient d'un comté et même d'une municipalité à l'autre, ont conduit à une situation paradoxale que les législateurs n'avaient pas anticipée : l'expansion du marché noir aux dépens du marché légal. La dépénalisation était pourtant censée accomplir l'inverse..."

     

    5. Et c'est tant mieux ! 'Europe réagit de plus en plus, et de plus en plus fort, face à l'invasion musulmane, camouflée en "migrants", "métiers en tension", "mineurs non accompagnés" (qui ne sont, généralement, ni mineurs ni non accompagnés mais, au contraire, très bien accompagnés et conseillés...), et autres mensonges pour tromper "populo gobe tout", qui commence, donc, à "gober" de moins en moins...

    Dernier exemple en date, en Finlande, avec un premier ministre de droite décomplexé face à l’immigration illégale : nommé à la tête d’un gouvernement de coalition rassemblant les quatre plus importantes formations politiques du pays, Petteri Orpo a fait de la réduction des dépenses publiques et de la lutte contre l’immigration illégale une priorité absolue...

    Bravo à lui, et à la Finlande ! Et vivement notre tour !

     
    Petteri Orpo — Wikipédia

     

    6. Palmarès des "bides" du cinéma bobo/gaucho/trotsko, "migrantiste", "sans-papiériste/sans-frontiériste" et autres cingleries de foldingues... : thème général et unique de ces navets (employer le mot "thème" lui-même est leur faire un grand honneur) :  "un citoyen français ordinaire et courageux vient en aide à des migrants..."

    • La Tête Froide : 31 421 entrées;

    • Le Prix du Passage : 10 217;

    • Les Survivants : 81 678;

    • Les Engagés: 40 321;

    • Ils sont Vivants : 46 322...

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    Que dire de ces navets, de ces "bides", heureusement "non vus" ?

    Rien, bien entendu, puisqu'ils ne sont que cela : des "rien", des "zéro", des nullités", et comment commenter... rien ?

    De toutes façons, Molière l'a déjà dit, avec son Alceste (Le Misanthrope, Acte I, Scène II) :

    "Franchement, il est bon à mettre au cabinet..."

    (P.S. : n'oubliez pas de bien tirer la chasse, afin de laisser les toilettes dans l'état où vous les avez trouvées...)

     

    7. (Source : Challenge) Comment les Etats-Unis ont gagné la bataille du réarmement...

    "Un chiffre cruel, désespérant même. Il est pourtant bien là, noir sur blanc, dans le rapport du think tank Iris consacré à l’impact du conflit ukrainien sur la défense européenne. Sur les 100 milliards d’euros d’achats d’armement effectués en Europe de février 2022 à mi-2023, 63 % se sont portés sur des matériels am

  • Éphéméride du 10 décembre

    2016 : Inauguration de Lascaux 4 

     

     

     

    1710 : Victoire décisive de Louis-Joseph de Bourbon, duc de Vendôme, à Villaviciosa  

     

    10 décembre,villaviciosa,vendôme,guerre de succession d'espagne,prix nobel,cesar franck,panis angelicusL'arrière-petit fils d'Henri IV, brillant général qui s'est acquis dans l'Histoire le nom flatteur de "Grand Vendôme" , avait été envoyé en Espagne par Louis XIV, à la demande expresse de Philippe V, pour redresser une situation qui pouvait sembler à maints égards désespérée : la brillante victoire qu'il remporta à Villaviciosa sur les troupes anglaises du général Stanhope fut décisive, en ce sens qu'elle marqua, enfin, le tournant de cette interminable Guerre de Succession d'Espagne, qui laissait toute l'Europe épuisée.

    L'année précédente, à Malplaquet, bien que vaincue, l'armée française avait infligé de telles pertes aux anglos-prussiens que ceux-ci avaient dû renoncer à envahir la France. (Illustration : Le grand Vendôme, par Jean-Gilbert Murat, vainqueur à Villaviciosa

    Dans quelques mois, le Maréchal de Villars remportera la victoire de Denain (voir l'Éphéméride du 24 juillet)...

    On l'a vu, c'est Philippe V lui-même qui avait sollicité de son grand-père la présence, à ses côtés, du grand général : le duc d'Anjou, devenu roi d'Espagne, avait alors vingt-sept ans, et il était de robuste constitution; mais, le soir de la bataille, après être resté si longtemps à cheval, il était épuisé : on jeta un manteau sur la neige durcie et il s’y endormit. 

    Vendôme fit apporter les 54 drapeaux et les 14 étendards pris aux anglais, hollandais, palatins et catalans. Il en couvrit le dormeur et en pavoisa sa tente. Le lendemain, à l’aube, il dit au roi : "Votre majesté a dormi dans le plus beau lit où jamais roi ait couché !" 

    Don Pedro de Veca alla porter à Marly la nouvelle de cette victoire, qui assurait définitivement la possession du trône d’Espagne à la maison de Bourbon. Louis XIV était à table : "Pour ce surprenant changement dans les affaires d’Espagne, dit-il, il n’a fallu qu’un homme de plus, mais cet homme était Vendôme..." 

     

    Jacques Bainville a montré le bien-fondé de cette Guerre de Succession d'Espagne, la dernière du règne, aussi longue et aussi épuisante qu'elle ait été : dans notre album Maîtres et témoins (II) : Jacques Bainville, voir la photo "Un Bourbon sur le trône d'Espagne : le "bon choix".

     

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    1822 : Naissance de César Franck

     

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        Écouter : Panis Angelicus (interprété par Jessy Normann) :

      03 - Morceau 3(1).mp3

     
     

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    1901 : Premières attributions du Prix Nobel

     

    Elles ont lieu cinq ans après le décès de leur fondateur, Alfred Nobel (ci dessous). 

    Parmi les les cinq "bienfaiteurs de l'humanité" (selon les termes mêmes de son testament) récompensés cette année-là, figurent Sully Prudhomme (Littérature) et Frédéric Passy, qui partage son Prix Nobel de la Paix avec Henry Dunant, le fondateur de la Croix Rouge.

     

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    Depuis cette date, les français ont reçu :

     

    • 16 Prix Nobel de Littérature : Sully Prudhomme (1901); Frédéric Mistral (1904); Romain Rolland (1915); Anatole France (1921); Henri Bergson (1927); Roger Martin du Gard (1937); André Gide (1947); François Mauriac (1952); Albert Camus (1957); Saint John Perse (1960); Claude Simon (1985); Gao Xingjian (2000); Jean-Marie Le Clézio (2008); Patrick Modiano (2014); Annie Ernaux (2022);

    • 10 Prix Nobel de Médecine (pour 13 récipiendaires) : Charles Louis Alphonse Laveran (1907); Alexis Carrel (1912); Charles Robert Richet (1913); Charles Jules Henri Nicolle (1928); André Cournand (1956); François Jacob, André Lwoff et Jacques Monod (1965); Roger Guillemin (1977); Jean Dausset (1980); Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier (2008). Jules Hoffmann (2011).

    •  8 Prix Nobel de Chimie (pour 11 récipiendaires) : Henri Moissan (1906); Marie Curie (1911); François Grignard et Paul Sabatier (1912); Frédéric et Irène Jolliot-Curie (1935); Jean-Marie Lehn (1987); Yves Chauvin (2005); Jean-Pierre Sauvage (2016); Emmanuelle Charpentier (2020).

    • 16 Prix Nobel de Physique (pour 15 récipiendaires) : Antoine Becquerel, Pierre et Marie Curie (1903); Gabriel Lippmann (1908); Jean Perrin (1926); Louis de Broglie (1929); Alfred Kastler (1966); Louis Neel (1970); Pierre-Gilles de Gennes (1991); Georges Charpak (1992); Claude Cohen-Tannoudji (1997); Albert Fert (2007); Serge Haroche (2012); Gérard Mourou 2018. Alain Aspect (2022); Anne L'Huillier et Pierre Agostini (2023);

    • 3 Prix Nobel d'Économie : Gérard Debreu (double nationalité, française/états-unienne), 1983; Maurice Allais, 1988; Jean Tirole (2014).

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    Yves Chauvin reçoit le prix Nobel 2005 de chimie des mains du roi Charles XVI Gustave de Suède, le 10 décembre à Stockholm.

                    

    Il est à noter que Marie Curie est la seule femme à avoir reçu deux Prix Nobel : Physique (1903, avec Pierre Curie et Antoine Becquerel) et Chimie (1911); que Jean-Paul Sartre a refusé son Prix en 1964; et que 10 Prix Nobel de la Paix ont été distribués, à des Associations ou a des personnes, dont Albert Schweitzer, en 1952.  

        

    Il n'y a pas de Prix Nobel de Mathématiques. Pour pallier ce manque, deux récompenses ont été créés :

    • la Médaille Fields (ci dessous), en 1936.

    Elle est décernée tous les quatre ans seulement, à des chercheurs de moins de 40 ans (à un ou, au maximum, quatre récipiendaires). 13 français l'ont obtenue :

    • Laurent Schwartz (1950);

    • Jean-Pierre Serre (1954);

    • René Thom (1958);

    • Alexandre Grothendieck (1966);

    • Alain Connes (1982);

    • Pierre-Louis Lions et Jean-Christophe Yoccoz (1994);

    • Laurent Lafforgue (2002);

    • Wendelin Werner (2006);

    • Ngô Bao Châu et Cédric Villani (2010);

    • Artur Avila (2014);

    • Hugo Duminil Copin (2022);

    Avec 13 lauréats sur les 56 médailles Fields décernées depuis 1936, la recherche mathématique française occupe le deuxième rang mondial.

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    La médaille a été dessinée par le canadien R. Tait McKenzie.

    Sur l'avers, se trouvent un portrait de profil d'Archimède et une citation en latin du poète Marcus Manilius1: "Transire suum pectus mundoque potiri", c'est-à-dire "S'élever au-dessus de soi-même et conquérir le monde".

    Au revers est inscrite la phrase en latin :

    "CONGREGATI EX TOTO ORBE MATHEMATICI OB SCRIPTA INSIGNIA TRIBUERE"

    qui signifie :

    "Les mathématiciens rassemblés du monde entier ont récompensé pour des contributions exceptionnelles"...

     

    • et le Prix Abel (ci-dessous) en 2003.

    Il est décerné chaque année, comme le Prix Nobel.

    Les français ont obtenu cinq fois cette récompense :

    - le premier Prix Abel, en 2003, est allé à Jean-Pierre Serre;

    - en 2008, le Prix a été attribué à Jacques Tits;

    - en 2009, au franco-russe Mikhaïl Leonidovich Gromov (naturalisé français en 1992);

    - en 2017, à Yves Meyer;

    - en 2024, à Michel Talagrand...

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    1919 : Marcel Proust reçoit le Prix Goncourt pour "À l'ombre des jeunes filles en fleur"

     

    L'évènement lui-même, et le débat furieux qu'il suscita, sont racontés ici :

    Grandes "Une" de L'Action française : 10 Décembre 1919, Marcel Proust obtient le Prix Goncourt, grâce à la campagne de Léon Daudet en sa faveur...

    Amazon.fr - À l'ombre des jeunes filles en fleurs: ( À la recherche du  temps perdu - Tome 2 ) - Proust, Marcel, Editions, Atlantic - Livres
     
     

     

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    1957 : Albert Camus condamne le Terrorisme

     

    10 décembre,villaviciosa,vendôme,guerre de succession d'espagne,prix nobel,cesar franck,panis angelicusCamus se voit remettre le Prix Nobel de littérature le 10 décembre 1957. À Stockholm, pressé de questions par les journalistes, l'écrivain déclare : "En ce moment, on lance des bombes dans les tramways d'Alger. Ma mère peut se trouver dans un de ces tramways. Si c'est cela la justice, je préfère ma mère" .

    Ceux qui faisaient déjà partie du politiquement correct à l'époque ("le mot" n'existait

  • Éphéméride du 10 janvier

    1660 : Louis XIV visite le Pont du Gard 

     

    Le 28 juillet 1659, Louis XIV a quitté Paris pour Saint Jean de Luz : l'une des clauses du Traité des Pyrénées, en cours de signature avec l'Espagne, stipulait en effet que le Roi de France devait épouser la fille du Roi d'Espagne.

    En réalité, les pourparlers et la signature du Traité traînant en longueur - le mariage espagnol manquant même d'échouer, et le Roi étant presque sur le point d'épouser une autre princesse !... - le voyage durera presque un an, le Roi ne rentrant à Paris, avec sa jeune épouse, Marie-Thérèse d'Espagne, que le 13 juillet 1660.

    La Cour quitta d'abord Fontainebleau pour Bordeaux, où elle resta du 19 août au 5 octobre; elle alla ensuite à Toulouse, du 14 octobre au 27 décembre, puis à Montpellier, du 5 au 8 janvier 1660; elle arriva à Nîmes le 9 janvier, et le Roi visita le Pont du Gard le lendemain, 10 janvier. Ensuite, le 17 janvier, la Cour arriva à Aix-en-Provence, où elle resta 12 jours, avant de se rendre à Toulon, pour douze jours également.

    Louis XIV en profita pour aller en pèlerinage à Cotignac, pour témoigner sa reconnaissance à Notre-Dame de Grâce, à qui il devait sa naissance. Le 2 mars, le Roi entra dans Marseille, mais pas par la porte de la Ville : il fit ouvrir une brèche dans le rempart, afin de punir l'indocilité des habitants (le 17 octobre précédent, un Ordre du Roi avait en effet été déchiré en pleine séance à l'Hôtel de Ville : voir l'Éphéméride du 11 février).  

    Le 27 mars, le Roi était à Orange : c'est là que, visitant le Théâtre antique, il eut le mot fameux : "Voici la plus belle muraille de mon royaume !..." (voir l'Éphéméride du 27 mars).

    Enfin, les choses finissant par se dérouler comme prévu, au départ, et le mariage espagnol se précisant, après avoir manqué d'échouer, le Roi, avec toute la Cour, se rendit à Saint Jean de Luz, pour s'y marier, le 9 juin 1660 (voir l'Éphéméride du 9 juin), avant de retourner à Paris, presque un an après l'avoir quittée. 

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    Classé par l'UNESCO au Patrimoine mondial de l'Humanité, l'une des plus belles constructions du monde... :

    http://www.pontdugard.fr/fr 

     

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    1724 : Philippe V, premier roi Bourbon d'Espagne, abandonne le pouvoir 

     

    Philippe, second fils du duc de Bourgogne - lui-même fils de Louis XIV et, donc, Grand Dauphin et héritier du Trône - était titré duc d'Anjou : il fut choisi comme roi d'Espagne par Louis XIV, conformément au voeu du dernier roi Habsbourg, Charles II, mort en 1700, et aussi conformément au voeu de l'ensemble de la nation espagnole : sage décision, que Jacques Bainville appelait "le bon choix"...

    Son règne, s'il comporta bien des moments heureux, ne fut cependant pas exempt de moments difficiles et pénibles, qui engendrèrent finalement chez lui une sorte de mélancolie profonde et chronique, qu'il soignait en faisant chanter le grand Farinelli, qu'il avait appelé auprès de lui.
     
    Fatigué de régner, il se retira - le 10 janvier 1724 - dans son palais de la Granja, qu'il avait fait construire à l'imitation du Versailles de son enfance, et que l'on appelle pour cette raison "le petit Versailles des Bourbons de Madrid" (ci dessous) : il fit alors couronner roi son fils Louis 1er.
    Mais celui-ci mourut le 31 août suivant, et son père dut remonter sur le trône le 7 septembre 1724.
     
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    Ce fut le début de son second règne.
     
    Étant le père de Ferdinand VI, qui lui succéda, mais aussi - après son second mariage - de Charles III, qui succéda à Ferdinand VI, Philippe V - roi lui-même - fut donc père de trois rois régnants et son règne - de 45 ans et deux jours - fut finalement le règne le plus long d'un monarque en Espagne.
     
    Un travail très bien fait par les jeunes élèves du CM1B de l’école Saint-Exupéry (Lycée Français de Madrid) retrace intelligemment et joliment La vie de Philippe V, roi d'Espagne...
     
    Et, pour en savoir plus sur l'histoire assez compliquée des Bourbons d'Espagne, consultez notre dossier : Sur la prétendance de Louis-Alphonse de Bourbon. 
     

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     Sur le Palais de La Granja :

    http://www.patrimonionacional.es/real-sitio/palacios/6252

     

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    Le monastère de l’Escorial, au nord de Madrid, où sont ensevelis les rois et infants d’Espagne 

     

     

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    1747 : Daniel Charles Trudaine fonde l'École des Ponts et Chaussées

     

    Elle prend la suite du Corps des Ingénieurs des Ponts et Chaussées, fondé en 1716.

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    De l'Encyclopedia Universalis :

    "La plus ancienne des écoles d'ingénieurs; sa fondation remonte à 1747. Si le Corps des Ponts et Chaussées existe depuis 1716, son recrutement reste, pendant trente ans, sur titre ou recommandation. Mais l'extension de la corvée (construction et entretien des routes) à tout le royaume en 1737 a pour conséquence tout un programme de grands travaux ; la nécessité s'impose de former des techniciens.

    En 1747, l'intendant Daniel Charles Trudaine organise au Bureau des dessinateurs, chargé de mettre au point les cartes routières, un enseignement pour rendre apte à tenir les différents emplois des Ponts et Chaussées. La direction en est confiée à l'ingénieur de la généralité d'Alençon, Jean Rodolphe Perronet. Il l'assume avec éclat pendant quarante-sept ans (1747-1794). Entre-temps, le Bureau est devenu définitivement École en 1775.

    On doit à ce corps le très beau réseau routier mis en place à la fin du XVIIIème siècle.

    La création de l'École polytechnique en 1794 paraît remettre en question l'existence de l'École, mais une loi de 1795 décide le maintien des grandes écoles techniques comme celle des Ponts au titre d'écoles d'application de Polytechnique...

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    Borne n° 19, à Courcouronnes (sur la route de Versailles).

    C'est Louis XIV qui a créé l'administration des ponts et chaussées, avec pour mission "d'adapter les parcs et les routes aux besoins du siècle".
     
    À la veille de la Révolution, l'entretien de 30.000 km de routes est placé sous la responsabilité des services des Ponts et Chaussées.
     
    Cette fleur de lys , à peine perceptible, a été très certainement martelée au moment de la Révolution française de 1789. Nous pouvons lire le nombre 19 qui indiquait le nombre de lieues (1 lieue est égale à 1.949 mètres, la borne de Courcouronnes se trouve donc à 19 X 1949 = 37.031m, soit environ 37 km du parvis de Notre Dame de Paris).
    Cette borne royale est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1992.
     
    Pour voir douze bornes fleurdelysées, aux quatre coins du royaume, consultez, dans notre album Fleur de lys, fleurs de lys la photo "Borne n°19, à Courcouronnes" et les 11 suivantes. 
     
     

    En tant qu'administrateur des ponts et chaussées, Daniel Trudaine, économiste éclairé, fait réaliser plusieurs milliers de kilomètres de routes royales (actuelles routes nationales) reliant Paris aux frontières et aux principaux ports de mer : il peut ainsi être regardé comme l'un des créateurs du réseau routier français.

    Ce réseau, par sa cohérence, est alors considéré comme l'un des meilleurs d'Europe : routes aussi rectilignes que possible, tracées "de clocher à clocher", d'une largeur de 60 pieds, soit 19,40 mètres, bordées d'arbres fournis par les pépinières royales et de fossés entretenus par les riverains. 

    Il est aussi connu par l'atlas dit "Atlas de Trudaine" (ci dessous), qui est l'un des premiers et l'un des grands atlas routiers de France. Il est incomplet, mais c'est le plus précis réalisé après la Carte de Cassini, beaucoup plus fidèle au terrain... (voir l'Éphéméride du 4 septembre).

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    1768 : Mort de Charles Cressent

     

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    Charles Cressent, Commode - 1750 

     

    Maître ébéniste, il est le plus brillant représentant du style Régence, et tient, pour le XVIIIème siècle, la place qu'occupait Boulle au siècle précédent : 

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    L'état calamiteux de la culture générale, en France (et de tout ce qui va avec) : ce qui nous étonne, c'est qu'on s'en étonne !...

    Le Parisien et les médias sont tout attristés, et font grand bruit autour du fait que 46% des 16-24 ans ne savent pas en quelle année a eu lieu la Révolution française (et, accessoirement, tout un tas d'autres choses !...) :

    sondage le parisien

    "Que voulez-vous, Monsieur le préfet, soixante-dix ans de démocratie, ça se paie...", disait Maurras au préfet de la Vienne, en juin 1940, après la victoire allemande.

    Nous vivons sous le règne d'une République idéologique qui n'est qu'un totalitarisme masqué/déguisé; une Nouvelle Religion Républicaine, déguisée en soi-disant "république" et "démocratie", alors que nous ne sommes ni en République, ni en démocratie, comme le sont par exemple, les Suisses.

    Et cette République idéologique s'est construite non seulement "sans" et "en dehors" mais, surtout, "contre" nos héritages millénaires gréco-romain et judéo-chrétien; et dans le rejet et même la négation de cette simple constatation : ce sont les Rois qui ont fait la France (pas la République !) et qui en ont fait la première puissance du monde, sous Louis XVI.

    Or, à partir de son installation, ce funeste mois de janvier 1875, la République idéologique n'a eu de cesse - et elle continue aujourd'hui - de "dé-franciser" le peuple français, au moyen de l'école, dont elle s'est servie comme d'une machine à dé-cerveler un peuple chrétien et royaliste, racontant aux enfants une Histoire de France trafiquée et mensongère, pensant naïvement pouvoir vider les têtes de Dieu et du Roi, pour les remplacer par des mots creux tels que :

    • "liberté" (alors que nous sommes devenus le pays le plus imposé au monde, avec très largement plus de 300.000 Lois, normes et règlements)...

    •  "égalité" (alors que l'INSEE elle-même, dans son rapport pour 2021, constate que les inégalités ne cessent de se creuser)...

    •  ou "fraternité" (elle qui a commis le premier Génocide des temps modernes - le Génocide vendéen - auquel elle ajoute le crime de mémoricide, puisqu'elle continue de le nier, deux siècles après !...)...

    Et on viendrait s'étonner, après ce dé-cervelage massif, intensif depuis 1875, que tant de jeunes et moins jeunes ne sachent plus rien sur rien ? 

    En "cassant" volontairement la transmission des principe et idéaux qui nous faisaient vivre - et grands... - depuis deux millénaires, la République idéologique et le Système ont lancé, avec Jules Ferry, une entreprise de démolition/substitution qui revenait à scier la branche sur laquelle ils étaient assis : car, à nos principes et idéaux bi-millénaires, ils se sont crus malins de substituer des "valeurs" (?) républicaines qui n'étaient qu'en plas...toc. Ils ont voulu tuer un héritage, comme le cancer tue un corps; mais, une fois le corps mort, la cancer meurt aussi, du même coup, s'étant tué lui-même, en vertu du vieux principe bien connu : "morte la bête, mort le venin..."

    CQFD...

    Et, aujourd'hui, ils viendraient s'étonner ?

    Le grand de Lattre disait : "À la Grèce, nous devons surtout notre raison logique. À Rome, nos maximes de droit et de gouvernement. Mais à l'Évangile nous devons notre idée même de l'homme. Si nous renions l'Évangile, nous sommes perdus." La République idéologique a renié l'Évangile, remplacé par son "plastoc" : elle est perdue !...

     

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    1. Serge Klarsfeld, historien et avocat, a déclaré (sur CNews) :

    "Marine Le Pen a condamné la rafle du Vel D'Hiv et ceux qui l'ont ordonnée. Les Juifs doivent se réjouir d'avoir un ennemi en moins alors que l'ultra-gauche monte du côté de l'antisémitisme..."

    D'accord avec le juste commentaire de Goldnadel sur ce juste propos :

     

    (extrait vidéo 2'36)

    https://x.com/GWGoldnadel/status/1744499719567441933?s=20

     

    2. Le remaniement ministériel et le départ de la funeste Borne ? Un non-évènement, que l'on pourra peut-être appeler - si l'on cultive l'ironie triste - "la revanche posthume de Fessenheim", puisque c'est Borne qui, la première, travaillant pour la candidate Royal à la présidentielle avait "acté" la fermeture de notre centrale nucléaire la plus moderne, ces insensés d'escrolos ayant obligé d'y faire et d'y refaire mille et un travaux d'aménagement, sécurité et ceci et cela... tant et si bien que, plus ancienne de nos centrales, elle était devenue la plus sûre et... la plus moderne !!!!!

    Et si l'on se détendait un peu, en écoutant Raymond Devos parlant de ce genre de "non-évènement", sorti de la tête d'un Macron qui n'a rien à nous dire ? :

    (extrait vidéo 1'08)

    https://x.com/LaFrancedabord6/status/1744366823284301986?s=20

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    3. De Guillaume Bigot :

    (extrait vidéo 1'37)

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1744637596490150077?s=20

     

    4. (Dans Boulevard Voltaire, l'article de Raphaëlle Claisse) Au Crous de Bordeaux, on pratique allègrement la préférence étrangère en matière de logement étudiant...

    https://www.bvoltaire.fr/crous-de-bordeaux-la-preference-etrangere-en-matiere-de-logement-etudiant/?feed_id=34776&_unique_id=659c6704f1c50

     

    5. (Source : OpexNews

    "@Dassault_OnAir annonce que la dernière tranche de 18 #Rafale pour l'Indonésie est entrée en vigueur. "En faisant le choix du Rafale, l’Indonésie a opté pour un outil unique de souveraineté et d’indépendance opérationnelle"..."

    Rafale : l'Indonésie respecte ses promesses avec la commande de 18 avions de chasse

    Et, l'on nous pardonnera le jeu de mots un peu facile, certes, mais le même OpexNews donne, "en Rafale", les bonnes nouvelles suivantes :

    "Fin 2023, où en est l'économie de guerre chez nos industriels de la #BITD ? Quelques exemples :

     La production de radars chez @thalesgroup est passée de 12 à 24 par an.

     • La cadence de production des canons #CAESAr chez @NexterKNDS va doubler, passant de 4 à 8 par mois en 2024.  Les délais de production du CAESAr seront également réduits passant de 30 à 15 mois entre la commande et la livraison.   

    • La cadence de production des missiles Mistral chez @MBDAFrance passera de 20 à 40 par mois en 2025.  

    • Les Forges de Tarbes se mettent en capacité de produire au moins 120 000 corps creux destinés à la fabrication d'obus de 155 mm par an à horizon de 2025, contre 40 000 actuellement.  

    • Côté réindustrialisation, 35 dossiers ont été reçus par la @DGA. 15 ont été sélectionnés, et une dizaine doit faire l'objet d'une instruction complémentaire. Les dossiers sélectionnés représentent un budget d'un peu moins de 200M€, dont plus de la moitié sera financée par les industriels eux-mêmes. Cela pourrait entrainer la création de 220 emplois, dans des filières variées comme le naval, l'aéronautique, le spatial, les munitions, l'électronique, la propulsion, les batteries..."

    Image

     

    6. PARIS FIERTÉ communique :

    "Paris Fierté vous donne rendez-vous le samedi 13 janvier 2024 pour la 20ème marche en l’honneur de Sainte Geneviève ! RDV à 18h au pont de la Tournelle dans le 5ème arrondissement pour notre traditionnelle marche aux flambeaux célébrant la sainte patronne de Paris."
    Image

     

    7. De SOS CALVAIRES :

    "En ce début d’année, l’atelier reprend du service ! Sacha travaille sur une croix magnifique sous les -2 °C du bâtiment.  Si vous souhaitez participer, que ce soit grâce à des actions concrètes de terrain ou par un don n’hésitez pas à cliquer ici : soscalvaires.org/faire-un-don/"
     
    (extrait vidéo 0'41)
     
     

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Pour une fois, on commencera cette Revue de presse d'aujourd'hui par une sorte de "billet d'humeur", qui provient de l'écoute et du visionnage régulier de "l'odieux visuel" du "sévice public"...

    Mais, jusqu'où iront les carpettes/collabos de l'anglo-ricanisme, dans leur volonté farouche d'anglo-ricaniser la France, dont "ils" s'efforcent, par ailleurs, de gommer les héritages (surtout chrétiens...) dès qu'ils le peuvent ?

    • "Ils" nous ont d'abord imposé leur soi-disant fête d' "allô, ouine j'écoute..." qui, heureusement, n'a pas vraiment "pris", même si, hélas, restent ici et là, surtout dans les écoles et tout ce qui touche aux enfants, de tristes résidus de cette greffe forcée d'une fête qui n'a jamais existée chez nous, et qui est étrangère - et dans la forme et dans le fond - aux genres de fêtes que nous célébrons sur cette terre "appropriée depuis vingt siècles", comme le disait Maurras...

    • puis "ils" sont passé au "vendredi noir" : deuxième affaire de fric pour eux, et d'arnaques en tous genres, d'escroquerie en bande organisée envers "populo gobe tout" qui, la plupart du temps, se fait "rouler" comme un niais à cette occasion...

    • maintenant, ce n'est plus de fric qu'il s'agit mais de façon de vivre et, chose si importante, de manger, et "bien" manger. Voilà qu'en langue du pays des obèses on voudrait nous imposer - à nous, le pays de la gastronomie - un "janvier sec" ! Histoire de se gaver - en croyant ou prétendant bien faire - de ces sodas sucrés qui sont une calamité pour la santé ? Ou de ces décoctions bizarroïdes de lianes subtropicales venues d'on ne sait trop où, pourvu que le nom fleure bon l'exotisme si cher aux bobos, pour qui tout est bon dès que cela n'a plus le goût du terroir...

    Eh, bien ! dans le pays du bien vivre et du bien manger, où l'on est "Glücklich wie Gott in Frankreich", comme le disent même les Allemands, nous voulons nous faire plaisir en leur disant crûment qu'ils nous fatiguent, ces journaleux, à nous imposer des soi-disant "fêtes", des soi-disant "promos", des soi-disant "jours ou mois détox" !

    Qu'ils nous fatiguent à nous prendre pour des machines à obéir tout au long de l'année à leurs diktats prétentieux, stupides, vulgaires et/ou bassement matérialistes !

    • On n'en veut pas de leur fête moche de "allo, ouine..."

    • On n'en veut pas de leur presque toujours arnaque de "vendredi noir"...

    • On n'en veut pas de leur "janvier sec"... auquel nous préférons, et de très loin, notre bon vieux Pasteur : "...Le vin peut être à bon droit considéré comme la plus saine, la plus hygiénique des boissons..." (page 56 de son livre "Étude sur les vins", livre gratuit sur le site Gallica de la BN)

    Vive la côte de boeuf, le cassoulet et son lingot tarbais, la choucroute, la bouillabaisse et la bourride (liste évidemment non limitative) !

    Un souhait pour la nouvelle année ? Mais, par exemple, "la poule au pot pour tous", voyons, comme le voulait le bon roi Henri ! Hélas, on sait très bien que ce sera très dur à réaliser, surtout si on  veut l'arroser généreusement d'un de ces sublimes vins dont la France a le secret. Au moins peut-on y rêver, loin du cauchemar vivant que représentent ces journaleux qui viennent nous torpiller le moral à longueur d'année avec leurs trouvailles à la noix (on dit évidemment "noix" pour rester polis !!!)

     

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    1. Excellente intervention de Guillaume Bigot, sur ce Macron qui ne se "vit" pas en président de la France mais "vit" dans "sa planète Europe", dont le gros problème est qu'elle n'existe pas, sauf dans sa seule tête...

    "Emmanuel Macron veut mettre en valeur l’éclat de la France comme celui d’un astre déjà éteint au profit du grand soleil européen dont tout le monde sait (sauf lui) que c’est un astre mort né..."

    (extrait vidéo 2'00) 

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1742993911759417825?s=20

    Macron met l'Europe au service de sa candidature - l'Opinion

     

    1 BIS. Et, dans cet autre passage, Guillaume Bigot éreinte également Macron, à juste titre, et "enfonce le clou" :

    "Macron confond la France avec un parc d'attraction historique. C’est une nation !"

    (extrait vidéo 2'12)

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1742905240255377772?s=20

     

    3. Très bon, aussi, l'édito politique de Vincent Trémolet de Villers, chez Dimitri Pavlenko :

     

     

    4. (Source : France Soir) Cela vient évidemment bien tard, très tard, trop tard... mais, tout de même ! Le Conseil d’État a estimé qu’Olivier Véran est allé au-delà de ses pouvoirs lorsqu’il a organisé le contrôle de l'obligation vaccinale des professionnels de santé libéraux...

    https://www.francesoir.fr/societe-sante/controle-obligation-vaccinale-liberaux-sante-veran

    Olivier Veran

     

    5. La fin du wokisme ? Comme on aimerait le croire ! En tout ca, un coup très dur pour lui, là, c'est sûr ! Et c'est aussi tant mieux ! Toujours sur Europe 1, et toujours avec l'excellent Dimitri Pavlenko, l'édito d'Eugénie Bastié : Les leçons de la démission de la présidente d’Harvard... :

    "Les leçons de la démission de la présidente d’Harvard. Première leçon : comme l’a dit Bill Ackman le philanthrope démocrate qui a mise en cause Claudine Gay,  « Réduire le nombre de candidats sur la base de critères de race, de sexe ou d’orientation sexuelle n’est pas la bonne approche pour identifier les meilleurs dirigeants ». Cela semble basique, mais il faudrait le rappeler à notre ministre de la Culture Rima Abdul Malak qui entend recruter des dirigeants d’organisations culturelles en France sur des critères de diversité. Une autre leçon dans l’affaire Claudine Gay, c’est l’inculture. Parceque le problème de Claudine Gay n’est pas seulement son idéologie woke, c’est aussi son absence de compétence universitaire. Non seulement elle n’a publié aucun travail d’envergure, mais elle a plagié. Voilà ce qui arrive quand on transforme l’université, qui devrait être un lieu d’accès à la vie de l’esprit, en lieu de combat politique. Sur les campus on ne doit pas lutter contre l’injustice, mais contre l’ignorance."

    (extrait vidéo 4'01)

    https://x.com/EugenieBastie/status/1743199142325698698?s=20

    Scandales à Harvard : la présidente poussée à la démission - YouTube

     

    6. Le raccourci semblera peut-être un peu facile, mais, face à ce scandale et à cette "gestion" (?) d'une Université tombée si-bas, nous rappellerons que ce fut à Harvard que Soljénitsyne prononça l'un de ses discours les plus célèbres et les plus profonds; nous le redonnons ici, pour ceux qui préfèreraient prendre de la hauteur, loin des remugles et des (très) mauvaises) odeurs de "ces gens-là" (les wokistes...) :

    GRANDS TEXTES (8) : Le discours d'Harvard, d'Alexandre Soljenitsyne.....

    Quand Soljenitsyne faisait la leçon à l'Occident - Vidéo Dailymotion

     

    7. S0S PARIS a mille fois raison ! :

    "Alors que le réchauffement climatique nous impose de préserver les rares parcelles de pleine terre, @Paris_Habitat continue de bétonner à outrance les jardins et cœurs d'îlot parisiens. Exemple rue du Chemin-Vert (11e)."

    (extrait vidéo 2'05)

    https://x.com/SOSParis/status/1743165441852506487?s=20

    Contact – SOS Paris

     

     

    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 12 mars

    1613 : Naissance d'André le Nôtre, inventeur du "Jardin à la française"

     

    1502 : Mort de Francesco Laurana

     

    Francesco est né vers 1430, à Vrana, près de Zara (l'actuelle Zadar, en Croatie), ville qui s'appelait La Vrana à l'époque où elle était dominée par les Vénitiens : c'est la déformation de ce nom en Laurana qui a donné son patronyme à l'artiste, dont on ne connaît que le prénom.

    Il commence son apprentissage à Naples, pour Alphonse V d'Aragon et, après le mort de celui-ci, en 1458, il est appelé en France, à la cour de René, duc d'Anjou, comte de Provence et roi de Naples.

    Ensuite, de 1466 à 1471, il est en Sicile, à Palerme.

    En 1471, il retourne à Naples, puis part à Urbino pour trois ans, et repart ensuite en France, où il introduit le travail à l'antique, c'est-à-dire le style de la Renaissance italienne.

    Il se fixe à Marseille, où il passa la plus grande partie des dernières années de sa vie. Son atelier produit l'Autel Saint-Lazare à la Cathédrale de Marseille, le Tombeau de Jean Cossa à Sainte-Marthe de Tarascon, celui de Charles IV du Maine au Mans, et le Retable du Portement de Croix pour l'église des Célestins d'Avignon.

    Sa fille épousa Jean de la Barre, peintre avignonnais, et Francesco vint s'installer en Avignon en 1498. Il y mourut en 1502, et fut inhumé dans la chapelle de Notre-Dame-la-Belle, qui jouxtait le couvent des Augustins. 

    À Marseille, dans l'ancienne cathédrale, Laurana édifia le superbe autel de Saint Lazare, en marbre de Carrare, de 1475 à 1481. Cet autel - non loin d'un autre chef d'oeuvre, de Della Robbia - est situé dans le croisillon nord du transept, et présente une arcature jumelée de style Renaissance; il est la première manifestation de ce mouvement en France :

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    On consultera avec profit l'étude suivante sur ce splendide travail, dans la cathédrale de La Major, où François 1er maria son fils, le futur Henri II, la cérémonie étant présidée par le Pape lui-même... :

    http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/2015-65-259_2.pdf

    et aussi ce lien, qui ne manque pas non plus d'intérêt :

    http://cathedrale.marseille.free.fr/vieille/laza/laza.htm

    Enfin, notre Éphéméride du 28 octobre, qui évoque le mariage "royal et papal" du futur Henri II donne d'autres renseignements sur cette splendeur mutilée qu'est la Vieille Major de Marseille...

     

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    1613 : Naissance d'André le Nôtre  

     

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    C'est avec Nicolas Fouquet, surintendant des finances, que commence vraiment la carrière d'André le Nôtre : il dessinera les jardins de Vaux-le-Vicomte (ci dessus), oeuvrant de conserve avec Louis Le Vau, architecte, et Charles Le Brun peintre et chancelier de l’Académie royale de peinture et de sculpture.  

    Ensuite, remarqué par Louis XIV - comme toute l'équipe qui avait travaillé à Vaux, édifiant le chef d'oeuvre que l'on sait... - Le Nôtre devient le grand responsable des jardins royaux et va se surpasser, pendant plus de vingt ans, dans la création des jardins de Versailles.

    Les jardins à la française de Versailles (ci dessous) deviendront une référence, ils seront admirés de toute l’Europe et les cours étrangères les prendront en exemple.  

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    En plus de Versailles, on lui doit également le Trianon, le jardin à la française du Château de Chantilly créé pour le Grand Condé (Louis II de Bourbon-Condé), le Parc de Saint-Cloud et sa majestueuse forêt, les Parterres de Meudon, la belle Promenade de la Hotoie d’Amiens et le parc de Dijon ainsi que le Parterre du Tibre à Fontainebleau (ci dessous).

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    La célèbre terrasse de Saint-Germain et les jardins de Clagny sont aussi l'oeuvre de ce prolifique architecte du paysage...

     
     
    Sur Le Nôtre et son oeuvre, en général, on consultera avec profit l'excellente site présentation qu'en fait le Château de Versailles:
     
     
     
     

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    1788 : Naissance de David d'Angers

              

    Son père fut l'un des 5.000 prisonniers "Bleus" que les Vendéens allaient massacrer; Bonchamps, mourant, ordonna qu'on leur laissât la vie : ce fut son dernier ordre... En reconnaissance, David d'Angers sculpta le mausolée de Bonchamps.

    Ci dessous, son Jean Bart :

    Janbart.jpg

     

    Voir notre Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." ou notre Album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"... (les deux photos "Bonchamps mourant" et "Le dernier ordre de Bonchamps"...)

     


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    1792 : Mort de Georges Roux de Corse

     

    12 mars,le nôtre,fouquet,vaux le vicomte,louis xiv,le vau,le brun,versailles,trianon,chantilly,condé,saint cloud,meudonGeorges Roux de Corse, armateur et négociant, est né en 1703 à Tinos, dans les Cyclades, en Italie, mais d'une famille d'origine française. Vite revenu en France, il fut l'une des figures marquantes de la vie économique marseillaise du XVIIIème, faisant notamment pratiquer la guerre de course par ses capitaines. 

    Il devint rapidement très riche, grâce à ses heureuses entreprises en Martinique (il fut l'un des introducteurs du café en France, et l'un de ceux qui contribuèrent à le diffuser dans tout le bassin méditerranéen, pratiquant également - hélas... - la traite des esclaves), et sa fortune lui permit d'acheter en 1746 la terre de Brue (dans le Var, tout près de l'Argens) sur laquelle il édifia une petite ville. 

    Il fut Premier échevin de Marseille en 1744 et de nouveau en 1765. Chevalier de Saint-Michel en 1749, il fut anobli en 1750 avec le titre de Marquis de Brue, puis Conseiller d'État en 1765. Il organisa alors de somptueuses réceptions dans son hôtel particulier, où il reçut, le 22 juillet 1756, le maréchal duc de Richelieu auréolé de la victoire que lui valait la prise de Minorque ou de Port-Mahon. La tradition veut que ce jour là on ait servi pour la première fois en France la Mahonnaise ou mayonnaise, recette importée des îles Baléares pour assaisonner le poisson... 

    Dans une lettre célèbre, débutant par ces mots "Georges Roux à Georges Roi", il alla jusqu'à déclarer la guerre au roi d'Angleterre !  

    Il était au faîte de la prospérité et des honneurs lorsque la perte, coup sur coup, de trois de ses navires, marqua le commencement de sa décadence : ses biens, y compris les terres de Brue, furent saisis, et il fit faillite en 1774. Il mourut ruiné, à Brue, au début de la Révolution, après avoir été le personnage phare de Marseille. Sa fille, la baronne de Glandevès, émigra durant la Révolution...  

    De sa prospérité reste aujourd'hui l'hôtel de la rue Montgrand (ci dessous), construit en plein centre-ville par son frère André vers 1740, où lui-même donna des fêtes magnifiques, qui fut le siège de la Préfecture des Bouches-du-Rhône de 1805 à 1860 et qui est, depuis 1890, le Lycée Montgrand... : 

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    1793 : Soulèvement de Saint-Florent-le-Vieil, début des Guerres de Vendée

     

    guerre de vendee.jpg
     
    En jaune, zone des premiers combats (Vendée militaire) :
     
    flèches rouges : trajet des vendéens;
    flèches bleues : contre attaque des républicains;
    étoiles rouges : victoires vendéennes;
    étoiles bleues : victoires républicaines...
       

    Napoléon a qualifié ces Guerres de "Guerre de Géants".

    Un officier républicain a su clairement apprécier la nature, la grandeur et l'importance de l'insurrection vendéenne :

    "J'ai contemplé de près, dit-il, cette guerre de la Vendée si pleine d'intérêts et d'images : j'y pense le jour, j'y rêve la nuit ; ce n'est pas une guerre froide et plate, une guerre d'ambition et de politique, une guerre de commerce et de calcul ; c'est une guerre profonde, qui a ses racines dans le sol, dans le culte, une guerre de famille et de patrie, une guerre à la manière antique et passionnée, une guerre homérique et qui montera un jour sur nos théâtres pour y porter l'effroi, l'admiration, la pitié et l'amour."

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  • Éphéméride du 14 février

    Strasbourg, aujourd'hui...

     

    842 : Serments de Strasbourg 

    14 fevrier,serment de strasbourg,charles le chauve,louis le germanique,charlemagne,esclangon,francs,carolingiens,lothaire,lotharingie,partage de verdun,kerguelen,observatoire de parisDès la mort de Charlemagne, rien ne va plus dans son immense empire, gouverné par un fils faible : Louis "le débonnaire".

    Les trois fils de Louis se disputent l'héritage, avant même la mort de leur père, et cette lutte aboutira au funeste Traité de Verdun (ci contre), en 843.

    Avant d'en arriver à cet accord provisoire, Charles le chauve et Louis le Germanique, deux des trois petits-fils de Charlemagne, décident de s'unir et d'associer leurs forces contre le troisième petit-fils de l' empereur défunt, leur frère Lothaire, empereur d'Occident : c'est cette alliance qui est connue sous le nom de Serment de Strasbourg. 

     

    Charles et Louis, alliés, avaient déjà battu leur frère à la bataille de Puisaye, en juin 841, huit mois auparavant (voir l'Éphéméride du 25 juin)

       

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    Un fragment du manuscrit original...
     
    Ce traité est considéré comme le premier document de langue française car c'est la première fois qu'un document officiel est rédigé non en latin mais en langue populaire; il est rédigé dans un mélange de haut français et de haut allemand.

    Louis le Germanique (dont le pays deviendra l'Allemagne...) prononce le serment en langue romane et Charles le Chauve (dont le pays donnera naissance à la France...) en langue tudesque, l'ancêtre de l'allemand.

     

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens :

    "...Après quatre générations de grands hommes, la vigueur des Pipinnides était épuisée. Leur bonheur aussi. L'empereur Louis était un faible. Les peuples sentirent ce qui manquait à l'héritier de Charlemagne pour continuer l'œuvre de ses ancêtres et Louis "le Pieux" fut encore surnommé par ironie "le Débonnaire". Dès qu'il règne, la belle machine construite par son père se dérange. Des révoltes, des conspirations éclatent. Des partis se forment. Les évêques eux-mêmes s'en mêlent. La majesté impériale n'est plus respectée. À deux reprises, "le Débonnaire" est déposé après avoir subi l'humiliation des pénitences publiques. Restauré deux fois, son règne s'achève dans l'impuissance en face de ses trois fils rebelles qui, avant sa mort, se disputent son héritage les armes à la main.

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    La monnaie d'or vient pratiquement de disparaître du marché quand Charles le Chauve, après 840, entreprend de battre une monnaie d'argent. Il répartit les ateliers monétaires dans différentes villes du royaume, au nombre de neuf.

    Charles reprend le modèle de la pièce de Charlemagne, remplace à l'avers le Karolus Rex FR, '"Charles, roi des Francs", par la formule Gratia D-I Rex, "roi par la grâce de Dieu", entourant le monogramme carolingien.

     

    Lothaire, l'aîné, voulait maintenir l'unité de l'Empire. Charles le Chauve et Louis le Germanique se liguèrent contre lui. C'était déjà plus qu'une guerre civile, c'était une guerre de nations. La Paix, qui fut le célèbre traité de Verdun, démembra l'Empire (843). Étrange partage, puisque Louis avait l'Allemagne, Lothaire une longue bande de pays qui allait de la mer du Nord jusqu'en Italie avec le Rhône pour limite à l'ouest, tandis que Charles le Chauve recevait le reste de la Gaule.

    L'unité de l'Empire carolingien était rompue. De cette rupture il allait mourir encore plus vite que la monarchie mérovingienne n'était morte. Les partages étaient l'erreur inguérissable de ces dynasties d'origine franque. Celui de Verdun eut, en outre, un résultat désastreux : il créait entre la France et l'Allemagne un territoire contesté, et la limite du Rhin était perdue pour la Gaule. De ce jour, la vieille lutte des deux peuples prenait une forme nouvelle. La France aurait à reconquérir ses anciennes frontières, à refouler la pression germanique : après plus de mille ans et des guerres sans nombre, elle n'y a pas encore réussi.

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    Nous devons un souvenir à celui des petits-fils de Charlemagne auquel la Gaule échut. De même que Louis le Germanique fut tout de suite un roi allemand, son frère, Charles le Chauve, se nationalisa et fut un roi français. Il eut à cœur de retrouver les provinces de l'Est. Le royaume de Lothaire n'était pas viable : faute d'avoir pu garder toute la Lotharingie ou Lorraine, Charles du moins écarta le roi allemand le plus loin possible. Malheureusement, il fut égaré par la chimère impériale et s'épuisa à vouloir reconstituer l'Empire carolingien. Mais il n'avait pas laissé de prescription s'établir contre la France. S'il n'avait pas rétabli l'unité de l'Empire, il avait affirmé l'unité française. C'était une idée nationale. Pour qu'elle vécût, il n'était pas inutile qu'elle eût été proclamée avant la disparition de l'État carolingien. Cette idée vivrait. D'autres allaient la recueillir."

     

    Sur le Serment de Strasbourg :

     http://www.herodote.net/14_fevrier_842-evenement-8420214.php 

     

     

     

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    1772 : Yves-Joseph de Kerguelen de Trémarec débarque sur les Iles Kerguelen

     

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    Il les avait aperçues deux jours auparavant, le dimanche 12 Février, mais le mauvais temps empêcha tout débarquement, jusqu'au 14.

    Un temps nommées Îles de la Désolation, les îles Kerguelen, forment un archipel au sud de l'océan Indien et constituent - avec l'archipel de Crozet, les îles Saint Paul et Amsterdam, la Terre Adélie et les îles éparses - l'un des cinq districts du territoire des Terres australes et antarctiques françaises, les TAAF. 

    D'origine volcanique, ces îles sub-antarctiques presque aussi grandes que la Corse, sont éloignées de plus de 3.300 km de la terre habitée la plus proche.

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    http://www.taaf.fr/

     
     
     
     
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    1841 : Naissance d'une expression : "France, fille aînée de l'Église..."

               

    C'est à Notre-Dame de Paris, dans son Discours sur la vocation de la nation française que le Père Lacordaire, Dominicain, emploie le premier cette expression, "France, fille aînée de l'Église...".

    Cela ne signifie évidemment pas que la France soit la première nation à être devenue baptisée, ou chrétienne, ou catholique : le premier royaume dont le roi se soit fait baptiser est l'Arménie, en 301, le christianisme devenant ainsi, de fait, la religion de État et de tout le peuple arménien.

    L'Ethiopie fut le second "État chrétien", puis ce fut tout l'Empire romain, dans lequel le christianisme jouissait déjà d'un statut spécial depuis l'Édit de Constantin, en 313, qui adopta le christianisme comme religion d'État en 380, suite à l'Édit de Théodose le Grand.

    Clovis se convertissant en 496 - avec trois mille de ses guerriers, dit-on... - la France n'est donc "que" le quatrième pays (ou entité) au monde à être devenu officiellement chrétien; encore est-il possible que le roi des Burgondes, Saint Sigismond, se soit converti juste avant Clovis, les dates n'étant pas exactement assurées...

    Ce qui, par contre fera l'originalité du baptême des Francs, c'est que les autres peuples baptisés - venus de l'est de l'Europe - versèrent dans l'hérésie arienne, alors que les Francs demeurèrent fidèles au Credo du Concile de Nicée, donc à ce qui est traditionnellement appelé, "la foi catholique"... 

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     Jean-Baptiste-Henri Lacordaire (1802-1861) est le restaurateur en France de l'Ordre des Prêcheurs, ou Dominicains; portrait par Théodore Chassériau, Louvre

    De Michel Mourre : "...Ancien avocat, ordonné prêtre en 1827, il fit partie du groupe de Lamennais, collabora à L'Avenir et travailla toute sa vie à la réconciliation du catholicisme et du libéralisme... Député à l'Assemblée constituante en 1848, il siégea avec la gauche, mais donna sa démission après l'émeute du 15 mai."

    Lors de la Révolution de 1848, Lacordaire affirma "croire que l'avènement de la société moderne était voulu de Dieu" et justifia les aspirations démocratiques de ses contemporains : "Quel danger y a-t-il à ce que quelques catholiques penchent un peu vivement vers la forme démocratique ? Qui sait si ce n'est pas là l'avenir de l'Europe ?"

    Restaurateur de l'Ordre des Dominicains en France, Lacordaire s'inscrit donc dans le courant post-révolutionnaire désireux de renouer avec nos racines chrétiennes; mais il était ainsi ambigu, mêlant - comme dans la parabole - "le bon grain et l'ivraie" : en effet, "la forme démocratique" dont il parle est celle de la République idéologique, fondée sur les pensées de la secte des Encyclopédistes et les braises de la Révolution, nouvelle religion destinée - par essence - à supplanter et éradiquer "l'ancienne", c'est-à-dire la chrétienne !

    Indéniable défenseur du christianisme d'un côté, mais, de l'autre, soutien au régime politique dont le but ultime est la destruction du christianisme : Lacordaire est l'un des précurseurs de cette politique d'où sortira le funeste "Ralliement" de Léon XIII : voir notre Éphéméride du 16 février...

     

     

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (58)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : L'Académie Goncourt (I), l'état d'homme de lettres...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

    Première séance de l'Académie des Goncourt

    Première séance de l'Académie des Goncourt, en 1903.

    De gauche à droite, assis : Rosny aîné, Huysmans et Léon Hennique. Debout : Élémir Bourges, Rosny jeune, Gustave Geffroy, Lucien Descaves et Léon Daudet.

     

    L'Académie Goncourt - dont la vraie dénomination est "Société littéraire des Goncourt" - se réunit pour la première fois le 7 avril 1900 chez Léon Hennique, 11 rue Descamps, à Passy.
    D'après le procès-verbal, les "Dix" n'étaient alors que sept : Joris-Karl Huysmans, Octave Mirbeau, Rosny aîné et Rosny jeune, Léon Hennique, Paul Margueritte, Gustave Geffroy.
    Pour compléter l'assemblée, ils éliront Léon Daudet, Elémir Bourges et Lucien Descaves.
    Il y eut une autre réunion privée, le 9 février 1903, cette fois au domicile de Huysmans, 60 rue de Babylone, pour discuter des statuts après la reconnaissance officielle de l'Académie par un décret du président du Conseil Émiles Combes, daté du 19 janvier 1903.

    Léon Daudet consacre "À l'Académie Goncourt" l'intégralité du chapitre V de son "Vers le Roi". C'est dire l'importance qu'elle a eue pour lui, car il y fut heureux - toute proportions gardées - comme à l'Action française, et pour la même raison : pour l'extrême liberté qui y régnait, et qu'on lui laissait...

    De "Vers le Roi", chapitre V, pages 137 à 168 (extraits) :

    "L'Académie Goncourt vient d'entrer, au moment où j'écris, dans la dix-huitième année de son existence.
    Depuis 1903, un certain nombre de deuils ont modifié sa composition, sans altérer sa physionomie.
    On a écrit sur elle un très grand nombre de sottises, dues principalement à l'envie, et d'erreurs, dues à l'ignorance.
    C'est afin de rectifier les unes et les autres que j'intercale, dans le récit des premières années de l'Action française quotidienne, ces quelques pages, en manière de répit à la politique.
    Il me semble que, tant bien que mal, nous avons fidèlement rempli les intentions d'Edmond de Goncourt et la preuve est faite que son oeuvre testamentaire est viable.
    Elle rend service aux jeunes écrivains. Elle dresse, en face de l'Académie tout court, quelque chose de moins guindé et de plus vivant.
    Elle maintient en contact des hommes d'opinions et de convictions différentes, que tout séparerait, que réunit l'amour des lettres françaises.
    C'est bien ce qu'avaient voulu les deux frères et ce qui se trouve réalisé.
    A notre première réunion assistaient Huysmans, Geffroy, Paul Margueritte, Elémir Bourges, Lucien Descaves, les deux frères Rosny, Léon Hennique, Octave Mirbeau et celui qui écrit ceci.
    Quelques années plus tard, la mort d'Huysmans laissait libre un fauteuil; qu'occupèrent successivement Jules Renard, Mme Judith Gautier et Henry Céard.
    Je suis convaincu que le vieux maître du boulevard Montmorency aurait approuvé tous ces choix, et, à chacun d'eux, nous n'avons cessé de nous demander : "Qu'en penserait-il ?"
    Sa mémoire est demeurée vivante et fervemment honorée parmi nous.
    Il est présent à nos modestes agapes qui sont - j'en suis navré pour nos détracteurs - d'un rare agrément et d'une extrême cordialité.
    Car je compte pour rien les bouderies passagères, tenant à l'attribution du prix, contrairement au désir, ou à l'avis, de celui-ci ou de celui-là. Elles prouvent simplement que le boudeur prend ses fonctions au sérieux et tient à son idée.
    Personnellement, je suis beau joueur, et si mon candidat est battu, j'en prends mon parti en cinq secs. S'il fallait se faire de la bile avec les scrutins, littéraires ou politiques, on n'en finirait plus !...

    ...Nous avons plusieurs fois changé de "café" - je veux dire de restaurant - mais l'atmosphère est demeurée la même, cordiale généralement jusqu'à la confiante amitié.
    Il s'est dit là beaucoup de choses intéressantes, sur notre métier, que nous aurions bien dû recueillir.
    Ce métier est peut-être le plus complet de tous, par les antennes qu'il pousse dans les diverses profondeurs de l'esprit, du corps, de la société, de l'histoire, par les racines frémissantes qui l'attachent au langage, au verbe, à l'essentiel de l'homme.
    L'homme de lettres est devenu singulièrement puissant, en bien comme en mal, dans la société moderne.
    Puissant par sa raison, si cette raison est celle d'un Maurras, dispensateur de bienfaits politiques et critiques; puissant par son instinct, si cet instinct est celui d'un Zola, dispensateur des méfaits de l'anarchie sociale et de l'ignorance; puissant par sa folie, si cette folie est celle d'un Tolstoï, continuation de la folie d'un Jean-Jacques, et semant la mort au nom des droits de la vie.
    La personnalité de l'homme de lettres - s'il a, bien entendu, le don d'émouvoir, de toucher la fibre publique - est plus transmissible qu'une autre. Elle prête sa forme aux pensées flottantes dans la masse, aux sentiments du Forum, mal exprimés, ou incomplètement exprimés.
    Elle frappe des maximes, justes ou fausses, dont le rayonnement peut être immense. Elle appelle des réponses mystérieuses, comme un cri ou un coup de sifflet jetés, la nuit, dans les bois. Elle peut déterminer des actions lointaines.
    C'est pourquoi Alphonse Daudet avait raison de dire que la responsabilité de l'écrivain est une des plus réelles et des plus pressantes.
    D'autre part l'homme de lettres garde en général, jusqu'au terme de son existence, le goût et l'amour de sa profession.
    J'ai vu de nombreux médecins se dégoûter, avec l'âge, de la médecine qui obsède l'esprit d'images funèbres, et impose à ses adeptes la fréquentation constante de la douleur physique et morale.
    On a vu des auteurs dramatiques (et les deux peut-être les plus grands du cycle moderne : Shakespeare et Racine) renoncer à écrire des drames, las, sans doute, de l'ambiance des comédiens et de la lutte constante contre le factice.
    Il arrive que le bactériologiste, l'astronome, prennent en dégoût leurs infiniment petits ou leurs infiniment grands, que le mathématicien se détourne du haut calcul, et aussi le philosophe de la philosophie.
    Mais plus l'homme de lettres avance et plus il chérit son encrier, sa plume et son papier, et l'écoulement de sa pensée sur ce papier, dans la solitude peuplée de la création.
    Mon père, qui se savait atteint d'une maladie grave, travaillait avec acharnement, le jour même de sa mort, et il fallut, à l'heure de ce dernier repas, que ma mère l'appelât deux fois.
    Il me répétait : "L'exercice de l'observation littéraire est une joie dont on ne se lasse point".
    Edmond de Goncourt éprouvait à écrire des délices de plus en plus grand à mesure que sa vie avançait. Dès qu'il avait un moment, en villégiature, à la campagne, il écrivait.
    Quel est l'homme de lettres, journaliste, romancier, critique, maussade, souffrant, plein de grippe et d'humeur, qui n'ait senti la force lui revenir au moment où, s'asseyant à sa table, il se croyait à nouveau maître de sa destinée.
    Comme Antée retrouvant sa terre, le littérateur, retrouvant sa page, ruisselle aussitôt d'une énergie renouvelée : "Mettez à mon côté ma plume", recommandait Veuillot à ceux qui l'enseveliraient.
    L'amour du succès, de la gloire, des avantages qu'ils procurent, des désillusions qu'ils donnent, des sympathies ou des antipathies qu'ils suscitent, ne vient qu'après. La réelle volupté de l'homme de lettres est dans l'expression, dans la forme donnée à la fantaisie qui vient de lui monter à le tête.
    Une telle volupté ne s'use pas, et elle dépasse en intensité tous les autres plaisirs connus : je dis "tous".
    Elle est un excellent remède aux peines de ce monde, après la prière et la méditation..."

  • Éphéméride du 31 mars

    Palerme, de nos jours

     

     

     

    1282 : Massacre des Français à Palerme, lors des "Vêpres siciliennes"

     

    Les "Vêpres siciliennes" désignent le soulèvement populaire de la Sicile contre la domination du roi français Charles d’Anjou, frère de Louis IX (futur Saint Louis), survenu le mardi de Pâques. À la suite de ce soulèvement et du massacre des Français, les Siciliens passent sous la protection du roi d’Aragon, Pierre III.

    À cette époque, l’Italie est le théâtre de la lutte entre les partisans du pape (les "Guelfes") et ceux de l'empereur (les "Gibelins"). En 1250, l'empereur Frédéric II de Hohenstauffen, roi de Sicile et ennemi déclaré de la papauté, décède. Son fils, Conrad IV, lui succède mais ne règne que quatre ans, et meurt en 1254 :  le pape Innocent IV, suzerain nominal de la Sicile, veut profiter de la minorité de son fils Conradin pour évincer les Hohenstaufen d’Italie. Le régent de Conradin, Manfred de Hohenstauffen, fils bâtard de Frédéric II, se proclame roi en 1258, au détriment de son neveu. Il est alors excommunié et privé de son royaume par le pape, qui investit Charles d’Anjou (frère du roi de France, Louis IX, le futur saint Louis) roi de Sicile, en 1266.

    Charles envahit le sud de la péninsule italienne et tue Manfred à la bataille de Bénévent, le 26 février 1266, mais il doit, alors, faire face par la suite aux attaques de Conradin, dorénavant assez âgé pour faire valoir ses droits. Conradin, vaincu, est fait prisonnier en1268, et décapité.

    Mais les ambitieux projets de Charles d’Anjou (une nouvelle Croisade contre les musulmans mais aussi la guerre aux Byzantins pour les contraindre à l’union religieuse avec Rome) et, surtout, les exactions des seigneurs qui entourent Charles entraînent, dans l'aristocratie et les classes urbaines siciliennes, un rejet des Français.

    Le roi Pierre III d’Aragon (une grande puissance maritime, à l’époque) est très intéressé par la Sicile; de son côté, l’empereur Byzantin Michel VIII Paléologue, inquiet des visées sur l'Orient qu'entretient Charles d'Anjou, est également approché par des émissaires siciliens.

    henri ii,claude de france,francois premier,saint denis,chateaubriand,bourbons,bonaparte,napoléon,tour eiffel,saint john perseLe soulèvement des "Vêpres siciliennes" débute le 30 mars – lundi de Pâques - à Palerme et à Messine à l’heure des vêpres, au son des cloches. Le 31 mars - mardi de Pâques – lors du pèlerinage habituel des familles palermitaines de la Porte Sainte-Agathe à l'Église du Saint-Esprit (Santo Spirito) hors les murs, c’est l'embrasement : les Français ont-ils recherché des armes sur les jeunes gens et sur les femmes ? Ont-il offensé une jeune fille, ou bien des enfants, qu’ils auraient insultés ? Leur auraient-ils jeté des pierres ? Quel que soit la cause, difficile à établir avec certitude, l’ensemble des Français et des Italiens qui les soutiennent est massacré, au cri de "Mort aux Français !".

    Une seule commune ne participe pas à la rébellion, et donc au massacre des Français : celle de Sperlinga, dont le château (ci-dessous) porte encore, sur l’arc en ogive de sa première chambre, la devise gravée sur deux pierres :  

    Quod Siculis Placuit Sola Sperlinga Negavit : ce que les Siciliens ont aimé, seule Sperlinga l’a nié 

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    1519 : Naissance du futur Henri II

     

    La reine Claude de France donne naissance à son second fils, Henri, à Saint-Germain-en-Laye. L'enfant prend le titre de duc d'Orléans. Il doit son prénom à son parrain, Henry VIII d'Angleterre.

    La mère de la reine Claude - le duchesse Anne de Bretagne - avait d'abord épousé deux rois de France successifs : Charles VIII - dont elle n'eut pas d'enfant - puis Louis XII, qui lui donna une fille, Claude. Celle-ci épousa le futur François premier, ce qui marqua l'intégration définitive du Duché de Bretagne au Royaume (voir l'Éphéméride du 13 août), et aussi la réussite d'une patiente politique matrimoniale, sur près d'un demi-siècle, en vue de parfaire les frontières nationales...

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    À la mort de son père François 1er, en 1547, Henri II montera sur le trône de France, et régnera douze ans.

    Il n'a, à proprement parler, pas beaucoup "agrandi" le territoire national, puisqu'il n'a réuni que :

    la ville de Calais - mais il fermait ainsi définitivement à l'Angleterre sa "porte d'entrée" en France;

    et "les Trois Évêchés", c'est-à-dire Metz, Toul et Verdun, mais c'était le premier pas décisif vers le Rhin, l'acquisition qui permettra à Louis XV, deux siècles plus tard, de "réunir" la Lorraine, cette fois toute entière, alors que Louis XIV, "le roi de l'Est", avait déjà atteint les limites naturelles du Jura - avec la Franche Comté - et du Rhin, avec l'Alsace (sans parler, au Nord, de la réunion de la Flandre gallicante, avec Lille et Dunkerque)... 

     

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    Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... voir la photo "Agrandissements de la France au XVIème siècle" et la photo Vers le Rhin

     

     

     

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    1547 : Mort de François Premier

     

    Le Roi s'éteint à 53 ans, dans son château de Rambouillet.

    Les funérailles du Grand roi François dureront deux mois. Le 24 mai son cercueil sera descendu dans la crypte de l'abbaye royale de Saint-Denis.

    Symbole de la Renaissance française, François 1er cède la place à son fils, Henri II, âgé de 28 ans.

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     Le titre même du Chapitre VIII de l'Histoire de France de Jacques Bainville résume à lui seul le règne - au moins dans sa partie "politique" et "gouvernance" - :

    "François 1er et Henri II : la France échappe à l'hégémonie germanique"...

     

    Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... voir la photo "Agrandissements de François premier" : elle montre l'importance des deux acquisitions de François premier :

    • la Bretagne, définitivement réunie, après un assez long processus, étalé sur plusieurs décennies;
    • et, au coeur du Royaume, les domaines étendus du Connétable de Bourbon, confisqués après sa trahison (voir l'Éphéméride du 18 juillet), et "réunis" eux aussi au Royaume...

    (Voir aussi la photo permettant la localisation des Châteaux de la Loire...)

     
     
     
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    1640 : Création du Louis d'or
     

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    Louis d'or de Louis XIII

     
    "Sous l’Ancien Régime, l’unité monétaire en France était la Livre tournois, mais il ne s’agissait que d’une simple unité de compte, qui n’existait pas sous forme de pièce frappée. La circulation monétaire se composait d’une multitude de pièces, de poids et de titres divers, dont le roi fixait la valeur en livres tournois." (Michel Mourre).

    La première rationalisation, si l’on peut dire, de la monnaie fut la création du Franc, pièce d’or fin, de la valeur d’une livre, frappée en 1360 sous le règne de Jean II le Bon (voir l'Éphéméride du 6 décembre).    

    Ensuite, le 31 mars 1640, Louis XIII – avec son Surintendant des finances, Claude Bullion - procéda à une refonte générale des monnaies en France : ce fut la création du Louis d’or, complétée par la création de l’écu d’argent en septembre 1641.  Le Louis d'or ou écu d'or, pouvait être double louis d'or, louis d'or, ou demi-louis d'or

    Ce système monétaire durera jusqu'à la Révolution française. Le 28 mars 1803, il fut décidé que le Franc serait l’unité monétaire légale, "pièce de monnaie de 5 grammes d’argent au titre de 9/10 (9 volumes de métal sur 10). Cette loi instaurait le bimétallisme complet, qui allait durer jusqu’en 1864. Le rapport légal entre l’argent et l’or était de 15,5 à 1." (Michel Mourre.)

     

    Ci-dessous, respectivement, les Louis d'Or de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI (double louis)

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    1814 : Publication de la brochure de Chateaubriand : "De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe"

     

     

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    "L'avenir doutera si cet homme (Napoléon, ndlr) a été plus coupable par le mal qu'il a fait que par le bien qu'il eût pu faire et qu'il n'a pas fait...

    Il a plus corrompu les hommes, plus fait de mal au genre humain dans le court espace de dix années que tous les tyrans de Rome ensemble, depuis Néron jusqu'au dernier persécuteur des chrétiens...

  • Éphéméride du 21 janvier

    21 janvier 1793, "l'acte le plus terriblement religieux de notre Histoire" (Prosper de Barante) 

     

     

     

     

    1338 : Naissance du futur Charles V, le Sage 

     

    Christine de Pisan, femme de lettres du XIVème siècle, nous a laissé cette description du roi :

    "De corsage estoit haut et bien formé, droit et large d'épaules, étroit par les flancs, le visage de beau tour, un peu longuet, grand front et large, les yeux de belle forme, bien assis, châtains de couleur, haut nez assez et bouche non trop petite, le poil ni blond ni noir, la charnure claire brune mais il eut la chair assez pâle et je crois que le fait qu'il était si maigre était venu par accident, non par tempérament.

    Sa physionomie était sage, raisonnable et rassise, à toute heure en tous états et en tous mouvements ; on ne le trouvait furieux et emporté en aucun cas, mais modéré dans ses actions, contenance et maintien.

    Eut belle allure, voix d'homme de beau ton, et, avec tout cela, certes, à sa belle parleuse était si bien ordonnée et si belle à entendre, sans aucune superfluité de discours, que je ne crois pas qu'aucun rhétoricien en langue française n'eût rien à en reprendre."  

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    Bien que de complexion maladive, Charles sera un travailleur acharné. Homme de cabinet, il se révéla bon juriste et diplomate. Sa prestance, son éloquence et sa sérénité firent oublier ses déficiences physiques. Sa personnalité est inséparable de celle du breton Bertrand du Guesclin dont la bravoure s'allia à un sens inné de la stratégie. Protecteur des arts et des lettres, Charles V installa au Louvre la Librairie du roi qui devait constituer le premier fonds de la Bibliothèque nationale.

    Son règne marqua le redressement de la France : il réorganisa les impôts et reconstitua une armée et une marine de guerre. La sagesse de Charles V fut de porter le débat politique sur le terrain intellectuel, de penser l'État : la science politique moderne est sortie de là...

    Ce fut aussi d'abandonner les méthodes brutales de gouvernement et de leur préférer la loi et la justice. Ce fut encore d'engager la royauté dans le chemin qui conduisit à l'État de droit. Il fut ainsi peut-être le plus intelligent et le plus mesuré des rois du Moyen-Âge.

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     Charles V et Jeanne de Bourbon, Louvre 
     

    Voici un document fort intéressant : cette lettre de Charles V (ci dessous) adressée à son trésorier Pierre Scatisse, par laquelle il lui demande de lui envoyer une somme de 22.500 francs pour Noël; de compter au Duc d'Anjou, son frère, les 12.000 francs qu'il lui a promis pour l'achat du comté de Forez, et de préparer le paiement au Prince de Galles de 30.000 doublons d'Espagne pour la rançon de Bertrand du Guesclin.

    Cette lettre, entièrement de la main du roi, est le plus ancien autographe royal connu. Elle est conservée au Archives nationales (cote AE II 386) :

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    Traduction actualisée :

    Pierre. Ainsi qu'autrefois vous avions mandé que sans délai nous envoyiez les 22500 francs que demandés nous avons par maître J. Perdiguier et maintenant avons reçu vos lettres qu'il sera avant le 15ème jour du mois de janvier que nous les ayons et trop en avons à faire à présent , je sais si cher que vous nous voulez faire plaisir, faites qu'avant Noël ou à Noël nous les ayons au plus tard. Nous [...] à notre frère le Duc d'Anjou 12000 francs à prendre sur l'aide de la redansion, payez [...] de Forez qu'il a acheté. Et si nous vous mandons que des deniers des [...] à ladite somme ou telle redevance lui en faites que son dit achat n'en demeure ou soit délié sans domage, mais que toutefois ce ne soit de l'argent que par ces présentes nous vous mandons à nous envoier délivrance de Bertrand du Guesclin en 30 mille doublons d'Espagne ou la valeur à payer en six mois après sa délivrance, la moitié les trois premiers mois accomplis puis après son départ de prison et l'autre moitié à la fin des six mois. Si nous ne savons encore si ledit Prince acceptera ladite obligation, et sitôt que nous le saurons, nous vous le ferons savoir. Si nous vous en avisons et vous mandons que vous mettiez ensemble des deniers dudit aide le plus que vous pourrez et si autre asignation après cette lettre vous étaoit faite, nous voulons que ces choses soient payées et soient accomplies. ecrit de notre main à Paris le 7ème jour de décembre [1367].  Charles. 

     

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    Alors qu'il n'était encore que Dauphin, mais Régent du royaume - son père, le roi Jean II étant prisonnier des Anglais à Londres, où, d'ailleurs, il mourut, toujours prisonnier... - le futur Charles V fut le premier des quatre rois - ou détenteurs de fait du pouvoir royal ou de la légitimité royale... - à devoir quitter Paris, aux mains des révolutionnaires d'Étienne Marcel, pour sauver sa vie et son trône, avant d'y revenir en maître, après avoir vaincu les factieux... :

    voir l'Éphéméride du 21 mars

     

     

     

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    1756 : Naissance de Claude François Chauveau Lagarde

     

    Il se distingua par son courage moral sous la Terreur. Il assura la défense de Marie-Antoinette, avec une chaleur qui attira les soupçons du Comité de sûreté générale; dès que la sentence eut été prononcée contre la reine, il fut convoqué devant le comité, accusé de l'avoir trop bien défendue, mais il réussit à se justifier.

    Il parla deux heures d’affilée : lorsque il eut terminé, la reine lui  murmura : "Comme vous devez être fatigué, Monsieur Chauveau Lagarde ! Je suis bien sensible à toutes vos peines..."

    "Les deux avocats ont plaidé avec autant de zèle que d'éloquence" : ce sont les termes mêmes du Bulletin du tribunal révolutionnaire.

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    http://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=4401

     

     

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    1793 : Dix heures vingt deux : Assassinat de Louis XVI, acte fondateur des Totalitarismes modernes

     



              Écouter : Requiem de Cherubini (extrait, V - Sanctus) : Ambrosian Singers Philharmonia Orchestra Riccardo Muti - Requiem a la memoire de Louis XVI in C minor V. Sanctus.mp3

    Requiem n°1 en ut mineur, pour chœur mixte et orchestre : composé à la mémoire de Louis XVI en 1816 par Luigi Cherubini, à la demande de Louis XVIII, afin d’honorer la mémoire de son frère aîné guillotiné le 21 janvier 1793.


    D’une majestueuse gravité, il a été perçu par Beethoven comme un chef d’œuvre supérieur à celui de Mozart. Beethoven avait une grande admiration pour les œuvres de Cherubini dont il fit la connaissance à Vienne et qu’il considérait comme le plus grand compositeur vivant.

    Il lui écrira en 1823 : "Ce sont vos œuvres que j’apprécie par-dessus toutes celles que l’on compose pour le théâtre". Le requiem de Cherubini fut joué pour les obsèques de Beethoven... 

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    "...Je subirai le sort de Charles 1er,  et mon sang coulera pour me punir de n'en avoir jamais versé..." (Lettre à Malesherbes)
    Le roi vient de quitter son fidèle Cléry, qui, le suivant jusqu'au bout, a passé à ses côtés sa dernière nuit, et l'a réveillé à cinq heures : sur Cléry, le fidèle, voir l'Éphéméride du 11 mai...
     
     

     

    • Témoignage de l'abbé Edgeworth de Firmont, prêtre irlandais qui assista le Roi Louis XVI lors de son exécution :

     

    "Les marches qui conduisaient à l'échafaud étaient extrêmement raides à monter. Le roi fut obligé de s'appuyer sur mon bras, et à la peine qu'il semblait prendre, je craignais un instant que son courage ne commençât à mollir. Mais quel ne fut pas mon étonnement lorsque, parvenu à la dernière marche, je le vis s'échapper pour ainsi dire de mes mains, traverser d'un pas ferme toute la largeur de l'échafaud, imposer silence, par son seul regard à quinze ou vingt tambours qui étaient vis-à-vis de lui, et d'une voix si forte qu'elle dut être entendue au pont tournant, prononcer ces paroles à jamais mémorables :

     

    "Je meurs innocent de tous les crimes qu'on m'impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France".

     

        &nbs

  • Éphéméride du 23 janvier

    52 Avant Jésus-Christ : Massacre des résidents romains de Cénabum (Orléans) 

     

    Ce massacre marque le début de l'insurrection générale de la Gaule, sous le commandement de Vercingétorix.

    De Jules César, La Guerre des Gaules, VII, 3 :

    "...Ce jour arrivé, les Carnutes, sous les ordres de Cotuatus et Conconnetaudumnos, hommes déterminés à tout, se jettent, à un signal donné, dans Cenabum, massacrent les citoyens romains qui s'y trouvaient pour affaires de commerce, entre autres C. Fusius Cita, estimable chevalier romain, que César avait mis à la tête des vivres, et ils pillent tous leurs biens..."

    César reprendra Cenabum, qu'il fera piller et incendier.

    Au IIIème siècle après J-C, elle changera de nom et s'appellera Aurelianum, d'où dérive son nom actuel : Orléans. 

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    Les Basques puis les Celtes constituent les premiers peuplements connus de la Gaule, qui allait devenir la France. Sur ces deux populations premières vint se greffer l'influence décisive des Grecs et des Romains : voilà pourquoi nous évoquons largement, dans nos Éphémérides, les pages fondatrices de notre identité profonde que nous devons à l'Antiquité : voici le rappel des plus importantes d'entre elles, étant bien entendu qu'un grand nombre d'autres Éphémérides traitent d'autres personnalités, événements, monuments etc... de toute première importance dans le lente construction du magnifique héritage que nous avons reçu des siècles, et qui s'appelle : la France...

     

    En réalité, si la conquête de la Gaule était nécessaire à César pour sa prise du pouvoir à Rome, il faut bien admettre que "le divin Jules" avait été appelé à l'aide, en Gaule, par les Gaulois eux-mêmes, incapables de s'opposer au déplacement massif des Helvètes, quittant leurs montagnes - en 58 avant J.C - pour s'établir dans les riches plaines du sud ouest; César vainquit les Helvètes à Bibracte (voir l'Éphéméride du 28 mars); cinq mois plus tard, envahis par les Germains d'Arioviste, les Gaulois le rappelèrent une seconde fois : César vainquit et refoula les Germains au-delà du Rhin (voir l'Éphéméride du 5 août); et, cette fois-ci, auréolé de ses deux prestigieuses victoires, et gardant plus que jamais en tête son objectif premier (la conquête du pouvoir à Rome), César ne voulut plus se retirer de cette Gaule où on l'avait appelé, et dont la conquête serait le meilleur tremplin pour ses ambitions politiques à Rome... Il fallut six ans à Vercingétorix pour fédérer les divers peuples de Gaule contre le sauveur romain : le soulèvement général commença par le massacre des résidents romains à Cenabum (l'actuelle Orléans), en 52 (voir l'Éphéméride du 23 janvier); le 28 novembre de la même année, Vercingétorix remporta la victoire de Gergovie (voir l'Éphéméride du 28 novembre); mais, moins d'un an après, enfermé dans Alésia, Vercingétorix vécut l'échec de l'armée de secours venue à son aide de toute la Gaule (voir l'Éphéméride du 20 septembre) : il capitula une semaine après (voir l'Éphéméride du 27 septembre). Emmené captif à Rome, il fut mis à mort six ans plus tard, en 46 (voir l'Éphéméride du 26 septembre)...

     

    Cependant, dans sa conquête des Gaules, César n'eut pas seulement à lutter contre les tribus gauloises proprement dites : il s'opposa également à Massalia, puissance amie et alliée de Rome, mais qui ne voulut pas choisir entre César et Pompée lorsque la guerre civile éclata entre ceux-ci : César réduisit Massalia, mais avec difficulté (voir nos trois Éphémérides des 19 avril, 27 juin et 31 juillet)...

     

      Enfin, pour être tout à fait complet avec le rappel de ce que l'on peut trouver dans nos Éphémérides sur ces pages de notre Antiquité, mentionnons également nos trois Éphémérides traitant de :

    la victoire sur les Cimbres et les Teutons, remportée par Caius Marius, oncle par alliance de Jules César en 86 (il avait épousé sa tante, Julie, et mourut en 86 : voir l'Éphéméride du 17 janvier);

    l'assassinat de Jules César en 44 Avant J-C (voir l'Éphéméride du 15 mars);

    notre évocation de Massalia, sa puissance et son rôle à l'époque (voir l'Éphéméride du 11 avril)...

     

     

     

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    1588 : Naissance de François Mansart

     

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    Portrait de François Mansart, gravure par Edelinck, d'après un portrait peint par Louis de Nameur, brûlé en 1720      

     

    Principal précurseur de l'architecture classique en France, celui qui obtint le "brevet d’architecte du Roi pour le service de ses bâtiments" fut l'architecte de la noblesse et de la majesté.

    Oncle de Jules-Hardouin Mansart, on lui doit, entre autres, le fort beau château de Maisons, tant aimé de Louis XVI (ci dessous), modèle d'architecture baroque, copié dans toute l'Europe, souvent considéré comme son chef d'oeuvre.

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    http://www.maisonslaffitte.net/BiogrMansart.htm 

     

    Mansart est également l'inventeur des "toits à la Mansart", ou "mansardés", qui donnent une bonne part de son charme à la ville de Paris... :

    https://www.pariszigzag.fr/histoire-insolite-paris/dou-viennent-les-toits-mansarts

     

     

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    1753 : Mort de Jean Martell

     

    Celui qui dev23 janvier,vercingetorix,orleans,gaule,cesar,mansart,louis xvi,pichegru,helder,capture de la flotte hollandaise,tocqueville,manet,stendhalait fonder les Cognacs Martell en 1715 était né dans l'une des îles de la Manche, à Jersey, le 13 mars 1694.

    Il vint s'établir à Cognac en 1715, s'associant avec un négociant de Bordeaux, Jean Hot. Leur société ayant fait faillite, Jean Martell revint à Cognac en 1728, où il épousa en secondes noces Rachel Lallemand.

    En ces années-là, Jean Martell exportait déjà plus de 200.000 litres de cognac vers l'Angleterre. Dans les années 1730, il racheta des terrains le long de la Charente, où il poursuivit l’expansion de sa firme et commercialisa des vins et des eaux-de-vie dans les pays de l'Europe du Nord (Angleterre, Pays-Bas, Allemagne) ainsi que dans les colonies d'Amérique du Nord.

    Il mourut le 23 janvier 1753, à Cognac, à l’âge de 58 ans : sa veuve s'associa alors avec son frère, dans la société Veuve Martell-Lallemand, puis ses deux fils, Jean et Frédéric, entrèrent dans la société, qui prit alors le nom de Martell et Cie, en 1819.

    En 1869, l'entreprise Martell installa des filiales dans les comptoirs anglais de Hong Kong et Canton.

    Aujourd'hui propriété du groupe Pernod Ricard, son produit phare est le Cordon Bleu, créé en 1912. Elle stocke plus de 2 millions de bouteilles d'eau-de-vie et exporte environ 19 millions de bouteilles...

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    http://www.martell.com/fr-fr/

     

     

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    1783 : Naissance de Stendhal (de son vrai nom, Henri Beyle)

     

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    1795 : Pichegru et sa cavalerie capturent la flotte hollandaise prisonnière des glaces, au Helder   

     

    Surréaliste, mais vrai : comme quoi, impossible n'est vraiment pas français !...

    Entré à Amsterdam le 19 Janvier 1795, le général Pichegru apprend qu'une flotte stationne au Helder, le port principal de la marine hollandaise, à 80 kilomètres d'Amsterdam. L'hiver étant extrêmement rigoureux, tout est pris par les glaces. Pichegru envoie donc sa cavalerie, qui arrive sur les lieux dans la nuit du 21 janvier. Les navires hollandais ayant été figés inclinés, leur artillerie pointait bien au-dessus de la cavalerie française et ne put donc servir à défendre les navires...

    L'armée française, qui ne perd pas un seul homme, capture ainsi sans coup férir 14 vaisseaux de ligne, armés de 850 canons, et plusieurs navi

  • Éphéméride du 25 janvier

    La salamandre, emblème de François 1er 

     

     

     

    1370 : Charles V acquiert le Comté d'Auxerre

     

    Le processus d'intégration du Comté d'Auxerre au Royaume de France commença assez tard, durant la Guerre de Cent ans. Et celui de la Bourgogne, dont le Comté faisait partie, ne s'achèvera, lui, qu'avec Louis XI, victorieux de sa lutte avec la Maison de Bourgogne...

    Lors de la Guerre de Cent Ans, en janvier 1358, l'anglais Robert Knolles s'empare d'Auxerre (le , et rase ses remparts. Ce sera l'occasion de la première intervention directe des rois de France dans les affaires de la ville et du Comté puisque ces remparts seront reconstruits en 1402 grâce à l’argent accordé par les rois Charles V et Charles VI. 

    Le vieux comte Jean IV de Chalon vendit le comté au roi Charles V, par acte du , pour 30.000 francs or. Mais la guerre entre les Armagnacs et les Bourguignons survint assez peu de temps après, et Auxerre prit le parti du duc de Bourgogne Jean sans Peur, en lutte avec Louis XI : finalement victorieux, celui-ci reprendra possession, d'une manière effective et, cette fois, définitive du Comté.

    Il confirmera les privilèges de la ville d'Auxerre en 1477...

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    http://www.cosmovisions.com/histAuxerre.htm

     

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    1515 : Sacre de François Premier 

     

    25 janvier,françois premier,renaissance,leonard de vinci,charles quint,bainville,jeux olympiques d'hiver,chamonixDe Michel Mourre :

    "...François premier fut le type accompli du gentilhomme de la Renaissance. D'une belle prestance, avec un air majestueux que tempérait son élégance fastueuse, c'était un guerrier d'une folle bravoure, un sportif accompli, qui excellait à la paume, à la chasse, au tournoi.

    Il possédait une intelligence rapide, curieuse de tout, un peu superficielle sans doute, mais qui faisait de lui le plus brillant causeur de son royaume.

    Il aimait les Lettres et les Arts, se fit le patron des humanistes, fonda le Collège de France (1530), et fut le grand introducteur en France de la Renaissance italienne : il attira auprès de lui des artistes comme Benvenuto Cellini, le Primatice, Léonard de Vinci, et c'est lui qui fit construire les châteaux de Chambord, de Villers-Cotterêts, de Saint Germain en Laye, ainsi que le château de Madrid, à Neuilly..." 

     

    Et pourtant, il n'eut pas la tâche facile ! Lutte contre l'hégémonisme de Charles Quint à l'extérieur, débuts des troubles religieux à l'intérieur...

    25 janvier,françois premier,renaissance,leonard de vinci,charles quint,bainville,jeux olympiques d'hiver,chamonixSans compter la trahison du Connétable de Bourbon (ci contre), qui le battra et le fera prisonnier - au nom des Impériaux ! - à Pavie en 1525, dix ans après son triomphe de Marignan en 1515 (voir l'Éphéméride du 13 septembre) : devenant le troisième roi de France à être fait prisonnier, le grand roi sera alors purement et simplement livré à son ennemi juré, Charles Quint, et emmené à Madrid où il restera de longs mois captifs... :

    sur la trahison du Connétable de Bourbon, voir l'Éphéméride du 18 juillet;

    et sur les rois de France faits prisonniers, voir l'Éphéméride du 11 février...

     

     

    De Jacques Bainville (Histoire de France, chapitre VIII, François Ier et Henri II, la France échappe à l'hégémonie de l'empire germanique) :                

     

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    La "monstrueuse puissance", la France prise en tenaille...

    Près de deux siècles plus tard, ce sera pour éviter que ne se reconstitue cette "monstrueuse puissance" que Louis XIV acceptera le testament du dernier roi Habsbourg d'Espagne, léguant son royaume à un prince français : ce sera "le bon choix", comme l'a très bien expliqué Jacques Bainville...

     

    "...La monstrueuse puissance était constituée, l'Espagne et l'Allemagne accouplées...

    ...Pour se reconnaître dans les événements très confus qui vont suivre, trêves conclues et dénoncées, alliances nouées et dénouées, il faut un fil conducteur. Comment François 1er finit-il par se réconcilier deux fois avec Charles Quint, la première au traité de Cambrai qui rendit au roi ses fils otages, la seconde avec un tel empressement que l'Empereur fut reçu en France ? C'est que les choses ne sont jamais si simples. En théorie, il était facile de s'unir, pour abattre Charles Quint, à Soliman, et aux protestants d'Allemagne. Mais, en Europe, cette alliance avec les Turcs, dont les invasions montaient, avançaient sans cesse, faisait scandale. Charles-Quint exploitait ces craintes et ces répugnances contre François 1er qui devait ruser, rassurer, fournir des explications, ne pas laisser Charles Quint prendre le rôle de défenseur du catholicisme. Quant aux princes protestants d'Allemagne, confédérés à Smalkalde contre l'Empereur, il leur arrivait de se souvenir qu'ils étaient Allemands et que Charles Quint les couvrait en Autriche lorsque les Turcs menaçaient Vienne.

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    L'avancée musulmane en Europe
     

    Ce n'est pas seulement en Europe que la position de François 1er était difficile à tenir. C'était en France. L'alliance avec les protestants allemands souleva une question de politique intérieure à partir du moment où il y eut des protestants français. Lorsque la Réforme parut chez nous, le moins qu'on puisse dire de l'attitude de François 1er, c'est que ce fut celle de l'indulgence. Sa sœur, la lettrée, la mystique Marguerite de Navarre (ci dessous), l'amie de Clément Marot, était sympathique à cette nouveauté. Le roi lui-même, la Réforme le servant en Allemagne, la voyait sans déplaisir en France. Il protégea et sauva plusieurs réformés, intervint pour la tolérance.

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    Marguerite de Navarre, par Jean Clouet
     

    Mais, nous l'avons vu, c'était l'opinion publique qui poursuivait les réformés. Et la propagande protestante grandissait, s'enhardissait, formait des iconoclastes et des fanatiques. Des statues de la Vierge furent brisées, un placard contre la messe cloué jusque sur la porte de la chambre du roi. La faute ordinaire des propagandistes, c'est de chercher à compromettre ceux qui ne les combattent pas et François 1er ne voulait pas, ne pouvait pas être compromis : on sentait déjà se former ce qui sera bientôt la Ligue catholique. Il vit que les réformés, avec maladresse, essayaient de mettre la main sur lui. Il se dégagea sans brutalité. Les historiens protestants lui ont toujours rendu justice, même quand c'est pour l'opposer à ses successeurs..."

     

    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartesvoir la photo "Agrandissements de François 1er"...

     

     

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    1826 : Mort de Joseph Boze

     

    Il existe une biographie du peintre martégal Joseph Boze, écrite en 1873 par son petit neveu Volcy-Boze, fils de Pierre Boze, maire de Martigues au milieu du XIXème siècle.

    En 1873 la famille Boze se présente comme royaliste et farouchement opposée à la Troisième République. Il est de bonne guerre que Volcy-Boze ait insisté sur la personnalité et le comportement de son grand oncle au cours de la période révolutionnaire et pendant la Restauration, sa présence auprès des souverains étant d'ailleurs réelle et confirmée.

    Quant à l'oeuvre du peintre et l'implication de celui-ci dans les procès de Louis XVI et Marie Antoinette, de nombreux ouvrages en attestent la véracité.

     

    JOSEPH BOZE BIOGRAPHIE ABREGEE.pdf

     

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    Autoportrait.

    Cité au procès de Marie-Antoinette, il déclara courageusement et magnifiquement :

    "Ma tête serait sur le billot que je ne témoignerais pas contre Sa Majesté !..."

     

    Dans notre album Une visite chez Charles Maurras... voir la photo "Illustrations du Mur des Fastes (XVII/XIX)" et la suivante...

     

     

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    1924 : Premiers Jeux Olympiques d'hiver

             

    28 ans après la naissance des Olympiades d'Athènes, les tout premiers Jeux Olympiques d'hiver s'ouvrent à Chamonix. 16 pays sont représentés et près de 300 sportifs participent à cette nouvelle compétition.

    Outre le combiné nordique et le patinage artistique, on retrouve également le hockey sur glace, le curling et le bobsleigh.

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  • Éphéméride du 27 janvier

    Sauvée par Viollet-le-Duc, la Cité de Carcassonne

     

     

     

    1814 : Naissance d'Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc 

     

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    Félix Nadar, Goupil & Cie : Viollet-le-Duc, vers 1879, Paris, musée d’Orsay

    Comme restaurateur l’œuvre de Viollet-le-Duc est si considérable qu’elle a éclipsé ses activités d’architecte et de théoricien.

    Viollet-le-Duc a lui-même dirigé des dizaines de restaurations. Il reste comme l’architecte du XIXème siècle dont les interventions sur les édifices anciens auront été les plus nombreuses : il se vit chargé de sauver Saint-Denis (1846), la Sainte Chapelle, Saint-Sernin de Toulouse (1845), la cathédrale d'Amiens (1849), la Salle synodale de Sens (1851), la Cité de Carcassonne...

    Vézelay (ci dessous) fut le premier grand chantier qui lui fut confié, en 1840 :

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    https://www.histoire-image.org/etudes/viollet-duc-restauration-monumentale

    27 janvier,viollet le duc,saint denis,sainte chapelle,saint sernin,carcassonne,vezelay,notre-dame de paris,lassus,victor hugo,chateaubriand,louis philippe,merimee

    Vézelay où, le jour du solstice d'été, la lumière du soleil guide vers... la vraie Lumière

     

    Cependant, c'est surtout sur le gigantesque chantier de Notre-Dame, où il fut appelé avec son associé Jean-Baptiste Lassus, à partir de 1844, qu'il donna la pleine mesure de ses capacités (ci dessous, la nouvelle flèche de la cathédrale). Marcel Aubert donne une description saisissante de l'état de délabrement de Notre-Dame en 1802 :

    "Rien n'est triste comme cette grande façade, avec ses bas-reliefs mutilés, ses sculptures écrasées, ses niches vides et ses socles sans statues, avec ses vitres défoncées, ses fenêtres bouchées par des murs de plâtre, ou des cloisons de bois, et tout en haut les grands abat-sons qui pendent dans les hautes baies des tours muettes."

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     La nouvelle flèche, restituée par Viollet-le-Duc : 500 tonnes de bois, 250 tonnes de plomb, une hauteur de 93 m. 

    Le coq situé au sommet de la flèche contient trois reliques : une parcelle de la Sainte Couronne d’épines, une relique de saint Denis et une de sainte Geneviève.

    C'est elle qui a brûlé lors du catastrophique incendie du 15 avril 2019 : en s'effondrant, elle a perforé la voûte, le feu pouvant alors se transmettre dans la partie basse de la cathédrale (voir notre Éphéméride du 15 avril)...

    Miraculeusement, et bien que fortement cabossé, le coq a été retrouvé dans les décombres, avec ses reliques intactes.

               

    Mais, pourquoi fallut-il un Viollet-le-Duc ? Et comment en était-on arrivé là ?

    Il convient de retracer, à grands traits, l'évolution des mentalités et des goûts du public en France, afin de situer correctement Viollet-le-duc et son action, et de bien comprendre comment et pourquoi l'un et l'autre furent rendus nécessaires, puis possibles.

    Et, là, trois époques, au moins, méritent d'être retenues :

    • la Renaissance, d'abord : c'est d'elle que vient l'appellation méprisante de "style gothique" donnée à ce grandiose Art ogival, ou Art français;

    • puis le rationalisme du soi-disant siècle des Lumières qui, comme la Renaissance mais pour d'autres raisons, a, on le sait, rejeté le Moyen Âge dans les ténèbres, lui qui fut le siècle de "la grande clarté";

    • enfin, les saccages de la Révolution, durant laquelle les vandales s'en donnèrent à coeur joie - si l'on peut dire... - ne furent, en quelque sorte, qu'une conséquence ("Les Vandales du Vème siècle n'ont jamais brisé tant de chefs-d'oeuvres...", disait Alexandre du Sommerard, qui tenta, lui aussi, de réparer une partie des dégâts, en créant les Musées de Cluny et d'Écouen : voir l'Éphéméride du 31 août)...

    C'est le mouvement romantique qui réhabilita le Moyen-Âge, permettant ainsi à la France de renouer avec son plus lointain passé.

    Chateaubriand fut le premier, avec son "Génie du Christianisme" (1802), à redécouvrir et réhabiliter le passé médiéval (voir l'Éphéméride du 14 avril),

    suivi par Hugo, qui publia en février 1831 la première édition de "Notre-Dame de Paris".

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    Un roman, certes, mais Hugo - encore royaliste au moment où il écrit son livre -prévient qu' "il n'est pas inutile d'étudier la pensée d'esthétique et de philosophie cachée dans ce livre".

    Il y lance un appel en faveur de l'art médiéval, "cet art merveilleux, jusqu'à présent inconnu des uns, ou, ce qui est pire encore, méconnu des autres... Conservons les monuments anciens. Inspirons, s'il est possible, à la nation l'amour de l'architecture nationale. C'est là, l'auteur le déclare, un des buts principaux de ce livre; c'est là un des buts principaux de sa vie."

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    Le retentissement des oeuvres de Chateaubriand et d'Hugo (qui, redisons-le, à cette époque, était encore royaliste...) fut considérable, et l'enthousiasme du public pour le patrimoine médiéval ne devait plus retomber.

    En 1837, le roi Louis-Philippe créa la Commission des monuments historiques, confiée à Mérimée (voir l'Éphéméride du 23 septembre).

    Lequel confia à Viollet le Duc, son meilleur ami, les travaux que l'on vient d'évoquer : Paris célébra comme il se devait la fin de la restauration de "sa" cathédrale, en 1864 (voir l'Éphéméride du 31 mai)

     

     

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    1852 : Naissance de Fulgence Bienvenüe

     

    Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, il est le père du Métro de Paris.

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    Après l'adoption, en en juillet 1897, du projet de réseau de Fulgence Bienvenüe, les travaux furent lancés le 4 octobre 1898. La première ligne (Porte de Vincennes - Porte Maillot) fut ouverte au public le 19 juillet 1900, afin de desservir les épreuves des Jeux olympiques d'été au Bois de Vincennes.
               
    La mise en place du métro fut décidée en commun par l'État et la Ville de Paris pour pallier l'insuffisance des transports de surface, en particulier en prévision de l'Exposition universelle de 1900. Le projet initial comportait une ligne circulaire Étoile - Nation - Étoile et deux lignes transversales, une Nord - Sud (Porte de Clignancourt - Porte d'Orléans) et une Est - Ouest (Avenue Gambetta - Porte Maillot).
     
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    Le réseau Métropolitain en 1905...
      
              
    Deux compagnies existaient alors : la CMP (Compagnie du métro parisien), et la Société Nord-Sud, utilisant des décorations différentes pour leurs stations. Des stations différentes portaient le même nom sur les deux lignes (deux stations Grenelle, par exemple).
     
    En 1913, le métro comportait déjà 10 lignes : huit de la CMP et deux de Nord-Sud (les actuelles lignes 12 et 13). De 55 millions en 1901, le nombre de voyageurs est passé à 467 millions en 1913.
     
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    ...et en 1914.
     
              
    Le réseau continue à s'agrandir pendant la première Guerre mondiale. Pendant l'entre deux-guerres, les lignes 9, 10 et 11 seront ouvertes, et les deux compagnies fusionneront en une seule.
     
    Il faudra ensuite attendre le 15 octobre 1998 pour que soit ouverte une nouvelle ligne, la ligne 14, initialement entre Madeleine et la Bibliothèque François Mitterrand, puis étendue pour couvrir la Gare Saint-Lazare.
    La ligne 14 est une ligne très moderne, à conduite automatisée et à temps d'attente très réduit.
     
  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (105)

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Quelques bons mots de la verve "daudetienne"

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Il n'est quasiment pas de guide touristique qui ne cite, à propos de Lyon, la spirituelle et célébrissime formule de Léon Daudet :


    "Lyon est une ville arrosée par trois grands fleuves; le Rhône, la Saône et le Beaujolais..."



    Impossible de rapporter ici toutes les trouvailles, perles ou bons mots des Mémoires.
    En voici cependant quelques unes...

    1. Sur un raseur, dans "Salons et Journaux", page 82 :

    "Faut-il inviter Thiébaud la semaine prochaine ?..." demandait Mme de Loynes, avec des yeux implorants. Quelqu'un répondait : "Madame, n'est-il pas venu la semaine dernière ?" - "Mais si, le pauvre, il avait l'air si content en partant !" - "Nous étions contents aussi quand il est parti..."

    2. D'une conversation avec le dessinateur Forain, parlant d'une dame mal élevée :

    "C'est une de ces personnes qui croient que la politesse faisait partie des privilèges abolis par la Révolution" ("L'entre-deux-guerres", page 90).

    3. Une "authenthique haute en toc..." et "l'outrecuidologie" ("Au temps de Judas", chapitre II).

    4. "Entrez sans crainte, mais non sans monnaie" (à propos du restaurant Daburon, quartier des Halles d'autrefois, "prince de la truffe parfumée et des saucissons authentiques" ("Paris vécu", Première série, rive droite, page 15).

    5. "...Pascal Grousset, ex-ministre des Relations extérieures et du Commerce, "avec plus d'extérieur que de relations", disait Rochefort (idem, page 25).

    6. (À la Chambre, au député de Centre-droit Noblemaire, un jour que Daudet ne lâchait plus la parole) :

    "...C'est lui qui m'adressa cette phrase épique : "Monsieur Daudet, laissez-nous travailler !" Je demandai naïvement : "À quoi ?..." ("Paris vécu", Deuxième série, rive gauche, page 152).

    7. "J'y réussis, mais quel turbin !" ("le professeur Charcot m'avait dit : "Vous ne connaîtrez jamais le sphénoïde"...). (idem, page 47).

    8. "...l'avocat aux causes nutritives..." (à propos de Paul Boncour, dans "Député de Paris", page 18)

    9. "...Non seulement je m'en fiche, mais je m'en contrefiche; et même je m'en hyperarchicontrefiche..." (de "Vers le Roi", chapitre V consacré à l'Académie Goncourt, dont il fut l'un des membres les plus influents, son article dans l'Action française étant "le seul qui fît vendre", selon les professionnels...).

    10. "Qui donc a dit qu'en politique il faut prévoir le monstre ?" ("Député de Paris", page 74).

    11. "...la République, cette émeute figée..." ("Vers le Roi", page 268).

    12. Sur Judet, directeur du journal l'Éclair : "...Il ne remarque pas l'analogie de sa notoriété d'antan et de la peau de chagrin." ("Salons et Journaux", page 93).

    13. Et encore sur Judet : "Judet Ernest, le seul, l'incomparable, le pic de la Meije et du Gaurisankar... Le malheur voulut qu'il me rencontrât sur sa route, moi pygmée, moi infime, moi minuscule ver de terre, tel Goliath le petit David.
    Pendant sept ans, j'eus la joie incomparable de pouvoir l'étudier, le retourner sur ses larges coutures, environ quatre fois par semaine.
    En vérité, j'ai habité Judet, j'ai judeté dans sa judetière, comme un judouillard de judoire..." (de "Salons et Journaux", page 86).

    14. Le pire ? le libéralisme, cette "anarchie molle" : De "Au temps de Juda", page 87 :

    "...Je préfère cent fois un révolutionnaire convaincu...à un libéral.
    Il y a de l'étoffe dans le premier. Il n'y en a pas dans le second.
    La pire anarchie, c'est l'anarchie molle..."

    15. "...en nationalisant l'Etat par le Roi" ("Vers le Roi", page 172).

    16. "Le génie, pour moi, c'est la clarification." (de "Vers le Roi", page 235).

    17. "- Oui, mais d'Avenel va l'ennuyer;
    - Madame, qui n'ennuie-t-il pas ?..."
    (de "Salons et Journaux", chez Mme de Loynes, page 109).

    18. Sur l'insincérité des compte-rendus des pages "mondaines" :
    "...J'avais imaginé, en compagnie de rédacteurs au "Gaulois", des mondanités sincères, où l'on eût lu des choses dans ce goût :
    "Hier, dîner exécrable, chez le duc un tel, qui n'est pas plus duc que nous ne sommes sardines à l'huile. Deux douzaines de crétins notoires ont déchiqueté, à l'aide de fausses dents, un menu infernal, dont voici la navrante composition... Un funèbre ennui n'a cessé de flotter au-dessus de ces tristes mets et de ces vins fabriqués. Dans la soirée, Mme une telle, de l'Opéra, presque aphone, est venue chanter faux une insipidité du maître Massenet, au milieu de l'inattention générale, etc..."
    Ca, à la bonne heure ! Ce serait divertissant et exact à la fois..." (de "Salons et Journaux", page 152).

    19. Après une visite à Zola, avec Georges Hugo :

    "Je dis en sortant à Georges, qui riait de bon coeur : ce n'est plus Eugène Sue, c'est Eugène qui fait suer..." ("Au temps de Judas", page 60).

    20. "Mon proverbe favori" (dans "Au temps de Judas, page 255) :

    "...je me permis de lui conseiller, comme remède aux menaces et avertissements, l'offensive, la divine offensive, qui libère l'esprit de ses tourments et dissocie l'adversaire ou l'ennemi, au centre de sa préparation hostile, ou de sa conjuration. Mon proverbe favori est : "Celui-là t'en veut : saute dessus."



    21. Sur Armand Dayot, critique artistique :

    "...Armand Dayot est la nullité même. À un tel point que, son nom une fois prononcé et sa silhouette une fois évoquée, il devient difficile d'exprimer le vide, le néant de ce grand diable flasque, amer et brun. Frotté de diverses connaissances en peinture, en littérature, en histoire, il est comme une redingote qui a pris la poussière d'un mur. Ce qu'il dit, ce qu'il écrit s'évapore instantanément. Il est impossible, encore qu'il soit bavard, de l'écouter et même de l'entendre... Il fait obligatoirement partie de toutes les énumérations, ainsi que le carton ou le papier font partie des emballages. C'est un zéro qui ne multiplie pas... Avec cela, il est intempestif, survenant à point nommé quand on n'a aucun besoin de lui, et le sentiment de son inexistence fait qu'il ne se croit jamais de trop. Ulysse disait qu'il s'appelait "Personne" afin de dérouter la fuerur du Cyclope. Ulysse avait prévu Dayot. Il y a trente ans que ce protecteur des arts, en s'agitant, agite Monsieur Rien." (de "L'Entre-Deux-Guerres", pages 74/75).



    22. Sur Victor Hugo :


    "...Même en tenant compte de Chateaubriand, Victor Hugo fut le plus vaste "Moi" du dix-neuvième siècle." ("Fantômes et Vivants", page 314).

    23. Et encore sur Victor Hugo (même ouvrage, page 319) :


    "...Il aimait aussi les éditeurs, mais bien cuits, en ogre véritable. L'infortuné Lacroix en sut quelque chose, qui se ruina avec le triomphe des "Misérables". Le maître lui avait fabriqué un traité qui assurait au-dit Lacroix le manque de pain pour ses vieux jours. Les grands philantropes laïques ont toujours excellé dans la défense enragée de leurs intérêts. La revanche de leurs nuées, c'est leur bas de laine."

  • Éphéméride du 2 mai

    Le Clos Lucé (où mourut Léonard) de nos jours

     

     

    1519 : Mort de Léonard de Vinci 

     

    Il s'éteint au Clos Lucé, à l'âge de 67 ans : il vient d'écrire "Nul être ne va au néant", et de recevoir les sacrements de l'Église.

    Ci dessous, son autoportrait (sanguine).

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    C'est François Premier, désireux d'introduire l’art italien dans le royaume, qui a décidé d’inviter le plus grand artiste de son temps, à le rejoindre en France avec le titre de  "premier peintre, ingénieur et architecte du roi".

    En 1517, Léonard, qui a déjà 65 ans, est universellement reconnu pour son génie et ses talents multiples dans le dessin, la peinture (il est à l'origine du sfumato, technique de l'estompé), la sculpture et l’architecture : 

     

    www.blue.fr/vinci/   

     

    • Biographie, dessins et peintures : http://artdevinci.free.fr/ 

    • Sur Léonard et son oeuvre, voir notre Évocation du 27 octobre :
     

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    1598 : Signature du Traité de Vervins

     

    Par ce Traité, signé entre le roi de France Henri IV et Philippe II d’Espagne, celui-ci reconnaît officiellement Henri IV comme Roi de France...

    Trois ans auparavant, en 1595, la Pape avait absout  Henri IV (voir l'Éphéméride du 18 septembre) : avec cette reconnaissance du roi d'Espagne - chef de fait de la Ligue catholique, ennemi jurée du nouveau roi - c'est, pourrait-on dire, la fin définitive de l'épisode calamiteux des Guerres de religion en France; c'est également la fin finale de la reconnaissance d'Henri IV, roi de France et de Navarre - ex Henri III de Bourbon, roi de Navarre - et désormais successeur pleinement reconnu par tous de son lointain cousin Henri III de France, assassiné le 1er août 1589, juste après avoir mis le siège devant Paris, avec son cousin et allié Henri III de Navarre (voir notre Éphéméride du 30 juillet)

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    Traité de Vervins entre Henri IV, roi de France et Philippe II, roi d'Espagne.
    Vervins, 2 mai 1598 - Première page

     

     

     

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    1668 : La Paix d'Aix la Chapelle met fin à la Guerre de Dévolution

     

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    Celle-ci a eu pour finalité essentielle de consolider le "pré carré". Suivant les conseils de Vauban, Louis XIV veut protéger la France contre les invasions grâce à des frontières bien défendues par une ligne de villes fortifiées (photo ci dessous : Lille, "la reine des citadelles"). 

    La politique du pré carré va être menée jusqu'à la Paix d'Utrecht de 1713. Elle va assurer à la France près d'un siècle de paix relative et une absence complète d'invasion, jusqu'à la Révolution.

    Avec cette Paix d'Aix la Chapelle, la France acquiert définitivement la ville de Lille, que Louis XIV ordonne aussitôt à Vauban de fortifier par une citadelle.

    Celui-ci va se surpasser: il appellera lui-même la "Reine des citadelles" l'ouvrage militaire que l'on admire encore aujourd'hui, remarquable par ses dimensions, la qualité de son architecture, et son état de conservation (ci dessous).

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     1684 : La Fontaine entre à l'Académie française

              

    Il y a été élu en 1683, au fauteuil n° 24, précédemment occupé par Colbert. 

    Il prend ainsi une certaine revanche sur celui qui a fait tomber son protecteur, Nicolas Fouquet.

              la fontaine 1.jpgwww.la-fontaine-ch-thierry.net/

     

     

     

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    1808 : Soulèvement du peuple de Madrid contre les Français, et début de la Guerre d'Espagne...
     
     
    Bainville donne pour titre au chapitre XVII de son magistral Napoléon : "Le premier nuage vient d'Espagne"...
     
    Un an et demi plus tôt, par le Décret de Berlin du 21 novembre 1806, Napoléon avait institué le Blocus continental de l'Angleterre (voir l'Éphéméride du 21 novembre); et à peine moins d'un an avant, il avait rencontré, en grande pompe, l'empereur de Russie à Tilsit : Napoléon crut sincèrement, à ce moment-là - mais à tort - que l'alliance Russe était acquise définitivement, et que sa lutte contre l'Angleterre s'achèverait donc nécessairement par la victoire, par "sa" victoire.
    Grisé par cette perspective, il commit alors, dans la foulée, les deux erreurs folles qui devaient marquer, pour lui, le commencement de la fin :
     
    il attaqua directement le Pape;
     
    et il voulut forcer le Portugal - allié de l'Angleterre - à appliquer le Blocus continental, que les Bragance, en toute logique, refusaient. Pour ce faire, il signa avec le roi d'Espagne Charles IV le Traité de Fontainebleau (27 octobre 1807), autorisant les troupes françaises à passer par l'Espagne pour aller châtier les Portugais.
     
    Mais rien ne se passa comme prévu par l'Empereur, et l'Espagne devint tout de suite un boulet pour lui...

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     "Vaincre la mer (l'Angleterre, ndlr) par la terre (le blocus continental, ndlr)" (Bainville) : le blocus continental imaginé par Napoléon, parfait sur le papier, inapplicable dans la pratique, car allant à l'encontre des intérêts commerciaux et économiques des États auxquels Napoléon voulait l'imposer...

     

    À Sainte-Hélène, Napoléon confia d'ailleurs à Las Cases : "...Cette malheureuse guerre d'Espagne a été une véritable plaie, la cause première des malheurs de la France...", et l'empereur déchu ajoutait : "...J'embarquai fort mal toute cette affaire, je le confesse; l'immoralité dut se montrer par trop patente, l'injustice par trop cynique, et le tout demeure fort vilain, puisque j'ai succombé".

    Il serait fastidieux de raconter par le menu les mille détails qui forment la trame de cette tragédie espagnole, et comment elle a pu éclater. Cependant, Jean-Albert Sorel, dans ses Scènes et Tableaux du Consulat et de l'Empire en propose un assez bon résumé : voici le début de son chapitre X, Les affaires d'Espagne, pages 145/146/147 :

    2 mai,colbert,la fontaine,leonard de vinci,françois premier,clos lucé,lille,vauban,henri iv,philippe ii"La guerre d'Espagne fait horreur, écrivait Lannes à Napoléon à la fin de 1808... Cette guerre est anti-humaine, anti-raisonnable, disait-il encore; car, pour y conquérir une couronne, il faut d'abord tuer une nation."

    Ce style imagé du militaire est l'expression d'une vérité profonde. C'est en Espagne que, pour la première fois, les armées de l'Empire se heurtent à une résistance nationale; elles y subissent leurs premiers échecs, leur prestige y est ébranlé. Ce sera, dans l'édifice, la première fissure.

    Les affaires d'Espagne, "ces malheureuses affaires d'Espagne", disait Napoléon, sont complexes à suivre dans leur détail, mais schématiquement, elle sont simples et se ramènent avec aisance à un trait essentiel : pour combattre les troupes anglaises débarquées au Portugal et y faire appliquer le Blocus, un corps expéditionnaire français avait dû traverser la péninsule (carte ci dessus). Une révolution de palais, mettant aux prises un fils indigne, ses parents honteux, et un ministre déshonoré, éclata alors à Madrid et Napoléon fut amené à intervenir. À Bayonne, grisé par les excès de son pouvoir,