Éphéméride du 28 octobre
1362 : L'Abbé de Saint Victor, à Marseille (ci dessus), devient le Pape Urbain V
878 : Le Pape Jean VIII consacre la première église carolingienne de Vézelay
La crypte carolingienne
http://monumentshistoriques.free.fr/abbayes/vezelay/vezelay.html
1362 : Guillaume de Grimoard, abbé de Saint Victor de Marseille, devient Pape, sous le nom d'Urbain V
Le retour de la papauté à Rome, impossible de son vivant, sera la grande affaire du pontificat du Pape de Marseille.
Il sera enterré (voir l'Éphéméride du 19 décembre) dans sa basilique de Saint Victor, dont le martyre remonte à 303 (voir l'Éphéméride du 21 juillet).
Ses reliques furent si bien cachées, pendant la Révolution, pour échapper aux profanateurs, qu'on ne les a jamais retrouvées depuis...
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/284/Bienheureux-Urbain-V.html
1533 : Mariage Royal et Papal à Marseille
Le Pape Clément VII célèbre, dans la cathédrale romane de La Major, le mariage de sa nièce, Catherine de Médicis, avec le fils du roi de France (François premier), le futur Henri II :
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/caran_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=03909
Fresque de Vasari, Florence, Palais Vecchio, Musei dei Ragazzi
Aujourd'hui, mutilée et à moitié enterrée, la Major romane et antique existe encore, mais dans quel état !
Il est bien regrettable que les architectes de Napoléon III, suivant les plans de Vaudoyer, aient construit la nouvelle cathédrale de la Major en partie sur l'ancienne, ce qui amena la stupide et criminelle destruction des deux tiers d'un édifice millénaire, dont certaines parties remontaient même au Temple de Diane, comme l'attestent deux colonnes encore en place, dans l'abside : telle quelle, cependant, et bien que mutilée, amputée, la Vieille Major, une fois qu'on y est entré, reste malgré tout une merveille : la bêtise humaine est bien la chose qui donne une idée de l'infini...
http://multimedia.inrap.fr/atlas/marseille/sites/2850/Cathedrale-de-la-Vieille-Major#.WBGZUiSVf5g
Notre Éphéméride du 12 mars évoque Francesco Laurana, l'un des nombreux artistes italiens venus en France à partir de la Renaissance : Laurana, qui mourut à Marseille, réalisa, dans cette cathédrale de La Major, un splendide "autel de Saint Lazare", qui existe encore, et qui est la première manifestation, en France, de l'art nouveau, venu d'Italie :
1628 : Fin du siège de La Rochelle
La ville capitule : Louis XIII et Richelieu ont détruit l'État dans l'État.
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XI, Louis XIII et Richelieu : la lutte nationale contre la maison d'Autriche :
"...La position de la France en Europe n'en était pas moins difficile. Richelieu, inquiet de ce qui se passait à l'intérieur, s'était hâté de conclure la paix avec l'Espagne; alors les Anglais se retournèrent contre nous. Il est vrai que Richelieu, reprenant les projets d'Henri IV, avait conçu l'idée de rendre une marine à la France : depuis bientôt cent ans nous n'en avions plus et il nous en fallait une pour achever le grand dessein contre l'Espagne auquel Richelieu ne renonçait pas. Il en fallait une aussi pour que la France tînt sa place à côté des puissances maritimes, l'Angleterre, la Hollande, qui grandissaient et commençaient à se disputer les colonies. Il en fallait une enfin pour venir à bout des protestants qui, du port de La Rochelle, mettaient en échec l'État désarmé sur l'Océan.
Tout cela distrayait la France, qui ne pouvait être partout, de l'affaire essentielle, celle d'Allemagne. Jamais nous ne fûmes autant partagés entre la terre et la mer. Mais d'abord il fallait en finir au-dedans avec la rébellion calviniste, avec "ces enragés", comme les appelait Malherbe. Les Anglais, descendus dans l'île de Ré pour leur porter secours, en furent heureusement chassés. On dut encore réduire La Rochelle par un long siège, qui est resté fameux et où Richelieu montra sa ténacité. Du succès de cette entreprise, tout le reste dépendait. Lorsque La Rochelle eut capitulé, après un nouvel échec des Anglais, ce fut un jeu de prendre les dernières places rebelles du Midi. L'année 1629 marqua la défaite finale du protestantisme comme parti politique et comme État dans l'État..."
1696 : Naissance de Maurice de Saxe
Maréchal général des Camps et armées, c'est lui qui commandait les troupes lors de la bataille de Fontenoy : ce jour-là, alors que la bataille semblait perdue, le roi Louis XV, chargea en personne à la tête de toute la Maison du Roi, changeant le cours de la bataille et transformant en éclatante victoire ce qui s'annonçait comme une grande défaite (voir l'Éphéméride du 11 mai).
Cet Allemand, grand serviteur de la France, est l'un des plus beaux symboles de cette francisation de l'Europe - aux XVIIème et XVIIIème siècle - dont a parlé Jacques Bainville, montrant combien Louis XIV, puis Louis XV et Louis XVI ont mené une authentique politique de civilisation qui avait rendu la France aimable à tous, avant que la belliqueuse et sanguinaire Révolution ne mette fin à cette admiration sans borne de l'Europe pour tout ce qui venait de France...
http://rha.revues.org/index6745.html
(Voir l'Éphéméride du 30 novembre, jour de la mort du Maréchal...)
Dans notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France, voir la photo "La Maison du Roi"...
1714 : Arrivée de l'ambassade de Perse à Marseille
La réception de cette Ambassade par le Roi, quatre mois plus tard, dans la Galerie des Glaces de Versailles, sera comme le chant du cygne de Louis XIV (ci dessous le tableau d'Antoine Coypel).
Mehmet Rıza Beğ était l'intendant du gouverneur d'Erevan. Il fut choisi par le Chah de Perse Hussein 1er en 1714 pour le représenter auprès du roi de France et pour signer avec lui, en son nom, un Traité de commerce et d'amitié entre la France et la Perse.
Louis XIV reçoit dans la Galerie des Glaces de Versailles Mehemet Raza-Bey, ambassadeur extraordinaire du Shah de Perse Tahmasp II, le 19 février 1715; attribué à Antoine Coypel
1924 : Début de la Croisière Noire
8 autochenilles Citroën type B 2 entament leur périple de 24.000 kilomètres en terre africaine, entre Colomb Béchar et Tananarive.
La Croisière noire, relevait à la fois de l’aventure coloniale, du raid automobile et de l’opération publicitaire.
C'est André Citroën qui décida de financer de grandes expéditions intercontinentales pour accroître la notoriété de sa marque.
Après une première traversée du Sahara, en 1922, eut lieu la Croisière noire (dite aussi "Citroën-Centre-Afrique"), qui relia Colomb-Béchar à Tananarive, à travers le Hoggar et le Tchad, en dix mois (d’octobre 1924 à juin 1925).
Elle fut suivie en 1931-1932 de la Croisière jaune, au cours de laquelle deux groupes partis de Méditerranée traversent l’Asie jusqu’au Pacifique en passant par le Levant, le Tibet et la Mongolie.
Enfin, la Croisière blanche se déroula en 1934 sur le continent nord-américain, de Chicago à l’Alaska.
En 1933, une autre Croisière noire - aéronautique, cette fois - sera organisée...
http://www.rsiauto.fr/citroen-andre-homme-automobile-4.php
C'est dès le XIIème siècle qu'un château fut élevé à la confluence de la vallée de la Dordogne et de la vallée du Céou, qu'il domine sur son rocher. Ce premier château fut détruit durant la Croisade des Albigeois, par Simon de Montfort.
Le nouveau château, rebâti dès le XIIIème siècle, appartint à une famille - les Caumont - qui prirent parti pour les Anglais, durant la Guerre de Cent ans : Charles VII en fit la conquête en 1442, mais la famille de Caumont put le récupérer, le conservant jusqu'à la Révolution : abandonné, alors, il fut pillé et servit de carrière de pierres pour l'enrichissement de quelques-uns - comme tant d'autres monuments de cette triste époque, qui détruisit le tiers de notre Patrimoine national...
Totalement en ruines, l'ensemble fut heureusement racheté par Philippe et Véronique Rossillon, qui le firent classer une première fois en 1966 et entreprirent sa restauration. Leur fils, Kleber, créera le Musée de la Guerre au Moyen-Âge en 1985 : plus de 250 pièces d’armes du XIIIème au XVIIème siècle (épées, hallebardes, armures, arbalètes, pièces d'artillerie), reconstitutions d'engins de siège etc...
Appartenant aux Anglais, lors de la Guerre de Cent ans, quand la Dordogne marquait la Frontière entre la France et l'Angleterre, le château de Castelnaud était le grand rival du château de Beynac, place-forte du roi de France, non loin de là (voir l'Éphéméride du 11 février)...
• http://www.passionchateaux.com/ch_castelnaud.htm
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