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Drapeaux des Régiments du Royaume de France...

Maison du Roi et Cavalerie légère

Maison du Roi et Cavalerie légère

C'est à l'Ecossais John Stuart de Buchan qu'il faut remonter, si l'on veut en revnir aux origines de la "Maison du Roi"...

John Stuart (ou Stewart), 3ème Comte de Bucham, illustre parfaitement l' "Auld Alliance" conclue en 1295 entre Français et Ecossais, réunis par une même opposition à l'Angleterre et, donc, alliés naturels qui, depuis presque un siècle étaient en relation diplomatiques et militaires.

John Stuart fut fait Connétable (c'est-à-dire chef des armées) et général français durant la Guerre de Cent Ans ; il fut le premier commandant de la Garde du corps du roi.

C'est lui qui, à la tête d'un corps de troupe d'Ecossais, vint au secours de Charles VII et l'aida à battre l'armée anglaise à la bataille de Baugé, en 1421.

Fait prisonnier par les Anglais, échangé, il mourut durant la défaite de Verneuil, le 17 août 1424.

La première unité de Gardes du corps du Roi de France fut, ainsi, la Garde écossaise, créé par Charles VII, en 1423 : cette unité était composée de soldats écossais portant le titre d’archers du corps du roi. Le terme d'archer désigne à l'époque un cavalier légèrement armé, à la différence des gens d'armes ou cavaliers, bien cuirassés. Louis XI ajouta à cette première Garde deux compagnies d'archers français.
Une quatrième compagnie fut créée par François 1er, en 1515.

Ces quatre compagnies de Gardes du corps n'avaient, au début, aucun lien entre elles, chacune étant dirigée par son Capitaine. C'est Louis XIV qui, en 1664, institua un Etat-major commun aux quatre compagnies, afin de gagner en efficacité.

Entre le règne de François 1er et celui de Louis XIV, le nombre de Gardes du Corps passa de 400 à 1.600 hommes, se stabilisant autour de 1.500 hommes sous Louis XV : en 1737, chaque compagnie comptait 320 hommes, organisés en deux escadrons et six brigades.
C'est sous Louis XV, en 1745, que la Maison du Roi accomplit probablement son plus grand exploit, lors de la bataille de Fontenoy : alors que la bataille, mal engagée semblait perdue, et que le Maréchal de Saxe lui-même conseillait au roi de quitter le champ de bataille, Louis XV, se mettant lui-même à la tête de ses troupes, chargea fougueusement, avec toute la Maison du roi, culbuta les Anglais qui se pensaient déjà victorieux, et remporta la victoire...

Follement supprimés en 1791 par un Louis XVI trop confiant, trop acquis à la théorie rousseauiste insensée de la bonté naturelle des hommes, les Gardes du corps du Roi manquèrent, évidemment, cruellement à ce même Louis XVI lorsque la Révolution prit le tour que l'on connaît.

Le corps fut rétabli en 1814 par Louis XVIII, qui nomma de nombreux chefs vendéens aux postes de commandement; mais il fut définitivement supprimé en 1830.

Avec les Cent-Suisses, les Gardes du corps veillent sur le roi à l'intérieur de son palais. Ils assurent la garde des portes du palais la nuit. Dans un déplacement ou une bataille, ils se tiennent à la droite du souverain.

Dans la compagnie écossaise sont choisis vingt-quatre gardes parmi les plus anciens, qui portent le titre de Gardes de la manche, chargés d'escorter la personne du roi en permanence. Parmi ces Gardes de la manche, six ont la prééminence lors de cérémonies exceptionnelles, comme le sacre ou le mariage du roi.

Les gardes de la manche se distinguent par le port d'un hoqueton (casaque blanche brodée d'or portée par-dessus leur uniforme). Ils assurent également la garde du corps du souverain défunt et sa mise en bière.

La première devise des Gardes du Corps du Roi était : Erit haec quoque cognita monstris (On les reconnaîtra, eux aussi, à leurs actions d'éclat); sous Louis XIV, elle devint celle du roi lui-même : Nec pluribus impar (supérieur à tous).

Sur leurs épées était gravé Vive le Roy...