Éphéméride du 27 juin
1998 : Mort de Pierre Boutang
49 avant J-C : Première victoire de la flotte de César - qui assiège Massalia - sur la flotte Massaliète
À l'époque, Rome - en pleine expansion dans tous les domaines... - est en pleine guerre civile : le grand César et le grand Pompée, tous deux grands serviteurs de la puissance romaine, se font la guerre, dans l'avant-dernier conflit intérieur de la République romaine. César gagnera ce conflit, puis sera assassiné : son neveu Octave le vengera, durant la dernière guerre civile, cette fois, puis, victorieux, il établira... l'Empire romain.
Depuis le 19 avril, donc, César assiège Massalia, qui n'a pas voulu prendre parti pour l'un ou l'autre des deux belligérants, les considérant tous deux comme ses amis. Mais il n'arrive pas à vaincre militairement la ville, abritée derrière ses murailles infranchissables et remarquablement armée, et décide donc d'établir un blocus total de la cité, aussi bien sur terre que sur mer.
Le 27 juin, la flotte massaliète - avec 17 navires - tente de briser le blocus maritime et attaque la flotte romaine - forte de 12 navires seulement - commandée par Decimus Junius Brutus Albinus.
Ne pouvant passer plus de temps devant une ville qui lui résistait avec tant d'énergie, et comprenant bien que seule la famine - donc, le temps... - lui livrerait la cité, César part combattre Pompée en Espagne, laissant le commandement des opérations terrestres à Caius Trebonius, et des opérations navales à Albinus.
"...Les Marseillais, suivant les conseils de Lucius Domitius, arment 17 navires de guerre, dont 11 pontés. Un grand nombre de bâtiments de moindre envergure y sont joints pour effrayer nos marins par leur seul nombre... Enfin, l'équipement de la flotte achevé, elle vogue en toute confiance à la rencontre de la nôtre, commandée par Décimus Brutus et qui stationnait près d'une île en face de Marseille (le Frioul, ci contre; la flotte massaliète est commandée par le Grec Parménon, ndlr).
LVII
Brutus disposait de bien moins de vaisseaux, mais César avait choisi pour y servir, dans les légions, les hommes les plus braves : centurions et soldats de choc, venus spontanément s'offrir. Ils s'étaient procuré des crocs et des harpons et disposaient d'une grande quantité de javelots, de tragules (un javelot assez lourd, d'origine gauloise, ndlr) et autres projectiles. Voyant s'avancer l'ennemi, notre flotte sort du port et engage le combat. Il fut vif et opiniâtre de part et d'autre. Les Albiques se montrèrent égaux en courage à nos soldats. Ces rudes montagnards, experts à manier les armes, avaient encore la tête pleine des promesses dont les Marseillais venaient de les combler...
LVIII
En ce qui concerne les Marseillais, comptant sur l'habileté de leurs pilotes autant que sur la rapidité de leurs navires, ils évitaient les nôtres et esquivaient leurs chocs. Elargissant leur front dans la mesure où le permettait l'espace, ils essayaient de nous tourner, d'attaquer, à plusieurs, des navires isolés, ou de briser les rames de nos bâtiments en les frôlant. Quand, malgré leurs ruses et l'adresse de leurs timoniers, ils n'arrivaient pas à éviter l'abordage, c'est à la vaillance des montagnards qu'ils avaient recours. Nos rameurs étaient moins exercés, nos timoniers moins habiles (recrutés en hâte parmi ceux des navires marchands, ils ne connaissaient même pas le nom des agrès et se montraient embarrassés de la pesanteur et de la marche lente des vaisseaux qui, hâtivement construits avec du bois encore vert ne pouvaient pas fournir une grande célérité de mouvement).
Lorsqu'il était possible de combattre de près, un de nos navires venait se placer hardiment entre deux vaisseaux ennemis, puis, les accrochant l'un et l'autre avec des harpons, on se battait sur deux fronts et on passait sur les navires de l'ennemi.
On tua beaucoup d'Albiques et de bergers, on coula une partie de la flotte ennemie, on en captura une autre avec les hommes qui se trouvaient à bord, et on rejeta le reste dans le port. Ce jour-là, les Marseillais perdirent neuf vaisseaux, y compris ceux qui avaient été capturés..."
Les tactiques des deux adversaires, on le voit, étaient fort différentes : les Romains tentaient d’aborder les navires ennemis, avec des harpons et des grappins, pour mener un combat au corps à corps, alors que les Marseillais tentaient de séparer les vaisseaux romains et de les rendre ingouvernables en tranchant les rames, puis de les bombarder par des flèches (ci contre, birème romaine avec son "corbus", Musée du Vatican).
La lutte fut féroce des deux côtés :
Finalement, les Romains remportèrent la bataille, les Marseillais rentrant au port avec seulement 8 de leurs 17 navires, 3 ayant été coulés et 6 autres capturés par leurs adversaires...
La victoire et le maintien du blocus sur Marseille permirent à César de partir en Espagne en ayant assuré ses arrières. Pourtant, Marseille allait recevoir une aide des pompéiens, via la mer : Lucius Nasidius, avec 17 navires, arrivera à la fin juillet pour aider les Marseillais à briser le blocus des césariens : cette seconde bataille navale se déroulera en face de Tauroentum (Saint-Cyr-sur-Mer), place-forte des Marseillais, mais se soldera elle aussi par un échec pour les Massaliotes...
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Mais César nous apprend, ici, une autre chose très intéressante, et qui dépasse très largement le simple cadre de son conflit avec Massalia :
Comment les Romains, peuple de terriens, paysans et laboureurs, mais piètres navigateurs, ont-ils réussi à dominer à ce point la mer Méditerranée, et en faire même leur "lac intérieur", leur "Mare nostrum" ?
Les Basques puis les Celtes constituent les premiers peuplements connus de la Gaule, qui allait devenir la France. Sur ces deux populations premières vint se greffer l'influence décisive des Grecs et des Romains : voilà pourquoi nous évoquons largement, dans nos Éphémérides, les pages fondatrices de notre identité profonde que nous devons à l'Antiquité : voici le rappel des plus importantes d'entre elles, étant bien entendu qu'un grand nombre d'autres Éphémérides traitent d'autres personnalités, évènements, monuments etc... de toute première importance dans le lente construction du magnifique héritage que nous avons reçu des siècles, et qui s'appelle : la France...
En réalité, si la conquête de la Gaule était nécessaire à César pour sa prise du pouvoir à Rome, il faut bien admettre que "le divin Jules" avait été appelé à l'aide, en Gaule, par les Gaulois eux-mêmes, incapables de s'opposer au déplacement massif des Helvètes, quittant leurs montagnes - en 58 avant J.C - pour s'établir dans les riches plaines du sud ouest; César vainquit les Helvètes à Bibracte (voir l'Éphéméride du 28 mars); cinq mois plus tard, envahis par les Germains d'Arioviste, les Gaulois le rappelèrent une seconde fois : César vainquit et refoula les Germains au-delà du Rhin (voir l'Éphéméride du 5 août); et, cette fois-ci, auréolé de ses deux prestigieuses victoires, et gardant plus que jamais en tête son objectif premier (la conquête du pouvoir à Rome), César ne voulut plus se retirer de cette Gaule où on l'avait appelé, et dont la conquête serait le meilleur tremplin pour ses ambitions politiques à Rome... Il fallut six ans à Vercingétorix pour fédérer les divers peuples de Gaule contre le sauveur romain : le soulèvement général commença par le massacre des résidents romains à Cenabum (l'actuelle Orléans), en 52 (voir l'Éphéméride du 23 janvier); le 28 novembre de la même année, Vercingétorix remporta la victoire de Gergovie (voir l'Éphéméride du 28 novembre); mais, moins d'un an après, enfermé dans Alésia, Vercingétorix vécut l'échec de l'armée de secours venue à son aide de toute la Gaule (voir l'Éphéméride du 20 septembre) : il capitula une semaine après (voir l'Éphéméride du 27 septembre). Emmené captif à Rome, il fut mis à mort six ans plus tard, en 46 (voir l'Éphéméride du 26 septembre)...
Cependant, dans sa conquête des Gaules, César n'eut pas seulement à lutter contre les tribus gauloises proprement dites : il s'opposa également à Massalia, puissance amie et alliée de Rome, mais qui ne voulut pas choisir entre César et Pompée lorsque la guerre civile éclata entre ceux-ci : César réduisit Massalia, mais avec difficulté (voir nos trois Éphémérides des 19 avril, 27 juin et 31 juillet)...
Enfin, pour être tout à fait complet avec le rappel de ce que l'on peut trouver dans nos Éphémérides sur ces pages de notre Antiquité, mentionnons également nos trois Éphémérides traitant de :
• la victoire sur les Cimbres et les Teutons, remportée par Caius Marius, oncle par alliance de Jules César en 86 (il avait épousé sa tante, Julie, et mourut en 86 : voir l'Éphéméride du 17 janvier);
• l'assassinat de Jules César en 44 Avant J-C (voir l'Éphéméride du 15 mars);
• notre évocation de Massalia, sa puissance et son rôle à l'époque (voir l'Éphéméride du 11 avril)...
1462 : Naissance du futur Louis XII
C'est à ce fils du poète Charles d'Orléans que les États généraux de 1506 décernèrent le surnom flatteur de Père du peuple.
Et c'est lui qui a prononcé ces deux phrases, qui sont restées dans la mémoire collective :
• "Le roi de France ne venge pas les injures faites au duc d'Orléans";
• "J'aime mieux voir les courtisans rire de mon avarice que le peuple pleurer de mes dépenses".
S'il mena plusieurs guerres, celles-ci se déroulèrent presque toutes en Italie, donc loin du territoire national, qui ne connut d'opérations militaires - finalement assez réduites - qu'en 1513, du fait des Anglais et des Suisses.
Et ces Guerres d'Italie, non seulement n'aggravèrent pas la pression fiscale mais, au contraire, permirent une diminution des impôts, le roi tirant d'importantes ressources de ses conquêtes lointaines.
De plus, en détournant l'ardeur turbulente de la noblesse, les Guerres d'Italie contribuèrent à maintenir le calme dans le royaume...
Le fils d'Henri II et de Catherine de Médicis voit le jour à Saint Germain en Laye.
Il faut dire que les derniers Valois n'eurent pas la tâche facile après la disparition prématurée et tragique d'Henri II : les Guerres de religion allaient ensanglanter le pays pendant un demi siècle...
Voici les premières lignes du chapitre IX de l'Histoire de France de Jacques Bainville : Les guerres civiles et religieuses remettent la France au bord de la ruine :
"La mort d'Henri II précipita les choses : le "grabuge", comme il disait, passait d'Allemagne en France. Son fils François II n'avait que seize ans et il était maladif. Son règne d'une année fut celui où les catholiques et les protestants prirent position, tandis que se dessinait un "tiers parti" qui, redressé par l'expérience de la Ligue et devenu le parti des "politiques", aurait la victoire à la longue. Ce tiers parti était en réalité celui de la couronne. S'il était représenté par le chancelier L'Hospital, libéral vénérable et verbeux, il avait pour cerveau calculateur la reine mère, Catherine de Médicis, car Henri II avait épousé cette descendante des banquiers florentins.
La saint Barthélemy
Le chef incontesté des catholiques était le duc de Guise. Son immense popularité, sa gloire militaire le servaient. Quant aux protestants, ils cherchaient un chef sans le trouver. Il y avait bien, en face de la maison de Lorraine, celle de Châtillon : Coligny et Dandelot. Coligny, soldat, se dérobait encore et se contentait de plaider pour la tolérance. Un prince du sang eût d'ailleurs mieux convenu aux calvinistes. Ils portèrent leurs vues sur le roi de Navarre, Antoine de Bourbon, que sa femme Jeanne d'Albret entraînait vers la Réforme, mais que ses intérêts et son caractère rendaient hésitant, et sur son frère le prince de Condé, plus résolu et que l'ambition tenta.
Nous avons ainsi le thème général des guerres de religion. "Il y a deux grands camps par la France", disait Pasquier. La monarchie, fidèle, même sous des princes débiles, a son rôle national, s'efforcera de maintenir l'équilibre et de rester au-dessus des factions. Ces événements extrêmement troubles ont encore été obscurcis par la passion qui se mêle aux récits qu'on en a fait jusqu'à nos jours. Chacun des partis accuse l'autre d'avoir commencé..."
Si Louis XIII désira se rendre à Azay, et non ailleurs, dans cette région qui compte tant de châteaux, c'est pour une raison bien simple : Françoise de Souvré, marquise de Gensac, alors propriétaire du château, avait été sa gouvernante, lorsqu'il était enfant... (née en 1582, elle devait décéder le 27 juin 1657, à Paris, à l’âge de 75 ans).
• Les chevaux de Marly : Ces sculptures introduisent l'entrée des Champs Elysées à Paris. Elles ont été sculptées par Coustou, et viennent de l'abreuvoir de Marly-le-Roi. Déposées sur la place de la Concorde en 1794, ce ne sont aujourd'hui que des copies : les statues originales se trouvent au Louvre.
• Les fontaines : Entre 1835 et 1840, ont été ajoutées deux fontaines et des colonnes ornées d'une proue de navire, emblème de Paris. Les fontaines, symbolisant la navigation fluviale et la navigation maritime, sont des imitations de celles de la Place Saint-Pierre, à Rome. La fontaine des fleuves se trouve au nord de la place, et la fontaine des mers au sud.
• Les villes de France : Chaque coin de la place est orné par une des huit statues, représentant les plus grandes villes de France au 19ème siècle : Marseille, Lyon, Bordeaux, Nantes, Rouen, Brest, Lille et Strasbourg.
• L'obélisque de Louxor : Au centre de la place, aujourd'hui appelée Place de la Concorde, il dressa l'obélisque de Louxor, offert à la France en 1831 par le vice-roi d'Egypte, Muhammad Ali. Le transport de ce monolithe de granite rose, de 230 tonnes et 23 mètres de hauteur, fut une véritable épopée : il fallut deux ans et demi au navire, spécialement créé pour cet événement, pour arriver en France.
Du 11 mai 1793 au 9 juin 1794, soit pendant treize mois, elle fonctionna sans discontinuité, érigée entre la statue de la Liberté et le Pont-Tournant (entrée du jardin des Tuileries).
C’est là que Marie-Antoinette fut suppliciée, le 16 octobre 1793.
En tournée, la guillotine fut installée trois jours durant Place de la Bastille, puis Place du Trône (appelée, pendant la révolution, Place du Trône-Renversé, et aujourd'hui Place de la Nation, où furent exécutées les Carmélites de Compiègne, exaltées par Bernanos...), revint Place de la révolution pour deux jours après le 9 thermidor (27 juillet 1794) pour l'exécution des amis de Robespierre, puis une dernière fois, en mai 1795, pour celle des émeutiers du 1er prairial.
Le nombre des personnes qui furent décapitées à Paris pendant la Révolution peut être de 2.498, dont 1.119 Place de la Concorde, 73 place de la Bastille et 1.306 place de la Nation (pour René Sédillot : 2.639 à Paris, et 42.000 en France)...
Parmi les personnes qui furent suppliciées Place de la Concorde : Louis XVI, Marie-Antoinette, Madame Élisabeth, Madame Roland, Charlotte Corday, Lamoignon de Malesherbes, Lavoisier, Philippe-Égalité, Brissot de Warville, Danton, Robespierre, Jacques-René Hébert, Saint-Just, la Comtesse du Barry...
Au centre-ouest de la place...
• Grands Textes (III) : Reprendre le Pouvoir (Postface).
• Grands Textes (XXXIII) : Qui sera le Prince ?
• Grands textes XXXIX : Le mythe de la jeunesse (Revue universelle, février 1941)
2. Consulter également notre Page :
"Reprendre le Pouvoir" de Pierre Boutang, ou la Légitimité retrouvée.
3. Enfin, écouter ce rarissime document : une conférence de plus d'une heure et demie, donnée à Marseille, le 31 mars 1988 :
L'horizon politique, le Prince chrétien.
Trésor d'érudition maîtrisée, François Brigneau écrit de lui qu'il "écrivait un français admirable quand il s'appliquait à ne pas être obscur. C'était son penchant, qui alla s'aggravant. Il ressemblait à Picasso. Le premier trait était lumineux. Ensuite, hélas, il compliquait. Seule une élite intellectuelle, dont je ne faisais pas partie, pouvait le suivre et l'apprécier....".
Paul-François Paoli, de Valeurs actuelles, demanda un jour à quatre philosophes qui "se souviennent" d'évoquer chacun un maître. Jean-François Mattéi choisit d'évoquer Pierre Boutang, l'homme en colère. Cela donna le petit billet suivant :
Il y a des coups de foudre de l'esprit. C'est ce qui est arrivé à Jean-François Mattéi quand il a rencontré le philosophe et polémiste Pierre Boutang, qui prit la succession d'Emmanuel Lévinas comme professeur de métaphysique à la Sorbonne, en 1976.
"Ma première impression, confirmée par la suite, fut celle d'un géant de la pensée. Il se mouvait avec une aisance incroyable dans les textes les plus difficiles et récitait par coeur le Parménide de Platon et les poésies de Rimbaud... Il m'impressionnait, moins par son immense culture, que par le détachement avec lequel il la maîtrisait", explique Jean-François Mattéi. Hélléniste, auteur de nombreux essais, dont Europe, le regard vide (Flammarion), Jean-François Mattéi est devenu un fidèle de Pierre Boutang, mais il n'est pas sûr que celui-ci "ait été un maître en attente d'un disciple".
Jean-François Mattéi a souvent fait le voyage de Collobrières, dans le Var, où Pierre Boutang possédait une maison sans électricité. Là, ils ont devisé à la belle étoile en dégustant un Tavel bien frais, aux côtés de ceux que Boutang admettait dans sa proximité et qui prenaient le risque de se faire "engueuler" s'ils n'avaient pas lu Platon, Aristote, Saint Thomas et tant d'autres. Catholique et royaliste, Boutang, qui n'avait jamais renié Maurras, était un homme chez qui la tendresse s'accouplait souvent avec la colère. Mais quel personnage !
"Je garde de lui le souvenir d'une fidélité à l'enfance", affirme Mattéi, qui a écrit la préface de la nouvelle édition de L'Ontologie du secret, grand oeuvre de Boutang, que réédite les PUF à la rentrée.
"C'était un arpenteur de l'être qui, comme Platon et Heidegger, avait compris que la philosophie est une variation permanente sur l'archétype du voyage est que l'homme est bien un "homo viator". Il m'a appris, mieux que tout autre, le souci de la transcendance"...
Enfin, pour se rapprocher encore un peu plus de "ce géant", écoutez les quarante trois minutes pendant lesquelles l'un de ses élèves, Rémy Soulié, parle de lui :
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