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  • Éphéméride du 6 août

    1970 : Première édition de La Solitaire du Figaro

     

     

     

     

     

    1223 : Couronnement de Louis VIII et Blanche de Castille  

     

    Fils de Philippe Auguste, Louis VIII est le premier roi à ne pas avoir été associé au trône, par le sacre, du vivant de son père

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable famille capétienne règne de père en fils" :

    "...En mourant (1223), Philippe Auguste ne laissait pas seulement une France agrandie et sauvée des périls extérieurs. Il ne laissait pas seulement un trésor et de l'ordre au-dedans. Sa monarchie était devenue si solide qu'il put négliger la précaution qu'avaient observée ses prédécesseurs. Il ne prit pas la peine d'associer son fils aîné au trône avant de mourir. Louis VIII lui succéda naturellement et personne ne demanda qu'une élection eût lieu.

    À peine se rappelait-on qu'à l'origine la monarchie avait été élective. De consuls à vie, les Capétiens étaient devenus rois héréditaires. Depuis Hugues Capet, il avait fallu près de deux siècles et demi pour que l'hérédité triomphât. Évènement immense. La France avait un gouvernement régulier au moment où les empereurs d'Allemagne tombaient les uns après les autres, au moment où l'autorité du roi d'Angleterre était tenue en échec par la grande charte de ses barons..."

     

    Le nouveau roi a 36 ans. ans, et déjà une grande expérience des responsabilités. En 1214, tandis que son père affrontait à Bouvines les coalisés du nord (voir l'Éphémeride du 27 juillet), il le secondait efficacement ailleurs, en battant le roi d'Angleterre Jean sans Terre à La Roche-aux-Moines, dans le Poitou.

    L'année suivante, les barons anglais ont déposé leur roi et ont proposé la couronne à Louis : le prince a donc débarqué en Angleterre en mai 1216 - un peu plus d'un siècle après Guillaume le Conquérant !... - mais l'affaire tournera court, après la mort de Jean sans Terre et la reprise en main de la situation par le fils de celui-ci, Henri III...

    Devenu roi, Louis VIII enleva aux Plantagenêts le Poitou et une partie de la Gascogne, s'empara de Niort et La Rochelle et acheva la Croisade des Albigeois.
    À sa mort, le roi laissait un fils de seulement douze ans (le futur Louis IX, saint Louis), et ce fut donc sa femme, Blanche de Castille, qui devint régente du Royaume : elle le sera une seconde fois, à la fin de sa vie, lorsque son fils partira en Terre sainte; sa mort obligera le roi à revenir en France...

    C'était la première fois que la couronne revenait à un enfant, et celui-ci, comme son père Louis VIII, ne fut pas sacré du vivant de son père.

    BLANCHE.JPG
     C'est donc Blanche de Castille qui inaugura la "série" des six femmes Régentes de France (dont quatre étrangères) :
    • Blanche de Castille (deux fois régente pour Saint Louis);
    • Anne de Beaujeu (pour Charles VIII);
    • Louise de Savoie (pour François 1er);
    • Catherine de Médicis (pour Charles IX);
    • Marie de Médicis (pour Louis XIII);
    • Anne d'Autriche (pour Louis XIV)...

     

     

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    1361 : Jean d'Orléans, Maître du Parement de Narbonne, devient peintre officiel de Charles V

     

    Le Parement de Narbonne, conservé au Musée du Louvre, est une grande pièce rectangulaire de soie blanche peinte en grisaille.

    Cette œuvre, qui représente la Passion du Christ, est en harmonie noire et blanche car elle était destinée à décorer l'autel en temps de carême.

    Elle fut offerte par le roi Charles V et sa femme Jeanne, que l'on voit agenouillés de part et d'autre de la croix, dans la partie centrale : il était d'usage, à l'époque, de représenter ainsi les donateurs, à côté de la figure religieuse qu'ils avaient commandée et dont ils étaient à l'origine...

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    http://www.louvre.fr/oeuvre-notices/le-parement-de-narbonne

     

     

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    1656 : Naissance de Claude de Forbin

     

    Sans doute l'un des plus grands Amiraux que la France ait connu, il eut véritablement une carrière hors du commun : d'abord marin, puis mousquetaire du Roi, il revint dans la marine, et échappa de peu à une condamnation à mort pour avoir tué un rival en duel; il devint Gouverneur de Bangkok, Amiral de la flotte siamoise et Généralissime.

    Il combattit aux côtés de Jean Bart, fut prisonnier avec lui, s'évada, traversa la Manche en canot, puis guerroya aux côtés de Duguay-Trouin et inscrivit près de 70 navires à son tableau de chasse, avant de rentrer mourir paisiblement chez lui, à Marseille, en son château de Saint Marcel, à 77 ans...

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    Par Antoine Graincourt, XVIIIème siècle, Musée de la Marine

    http://www.netmarine.net/bat/ee/forbin/celebre.htm

     

     

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    1685 : Le conseil souverain de Martinique, premier en France à "enregistrer" le Code noir...

     

    Les vrais ignorants... l'ignorent, et les pseudo antiracistes et autres tenants du politiquement correct feignent de l'ignorer, mais, malgré tout ce qu'en diront les adeptes patentés du mauvais esprit, de la malhonnêteté intellectuelle et du mensonge érigé en système, le Code noir promulgué par Colbert fut un immense progrès, comme la rappelle fort opportunément Richard Hanlet :

    Le Code noir de Colbert fut un immense progrès...

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    https://www.herodote.net/Le_Code_Noir-synthese-2108.php

     

     

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    1747 : Mort de Vauvenargues

     

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      Il est faux que l'égalité soit une loi de la nature. La nature n'a rien fait d'égal; la loi souveraine est la subordination et la dépendance.

    •  La perfection d'une pendule n'est pas d'aller vite, mais d'être réglée.

      Le prétexte ordinaire de ceux qui font le malheur des autres est qu'ils veulent leur bien.

     

    De Charles-Marc Des Granges (Les Grands écrivains français des origines à nos jours) :

    "...Officier d’un rare mérite, Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues prit part à la campagne d'Italie de 1734, et à la retraite de Bohème en 1742. À la suite d'infirmités contractées pendant cette dernière campagne, il tenta vainement d'obtenir une place dans la diplomatie. C’est dans l'étude et dans la méditation qu'il chercha une consolation contre les maux physiques et contre les déceptions de son existence. Il fut lié avec Voltaire, qui éprouvait pour lui une véritable admiration, et qui a pleuré avec émotion sa mort prématurée.

    Le fond de sa philosophie et de sa morale est donc un certain stoïcisme ; mais Vauvenargues est aussi un optimiste et un enthousiaste. Il croit à la bonté de l'homme; à l'excellence des passions, qu'il suffit de savoir diriger; à la vertu, à la gloire. Il tente de réhabiliter le sentiment contre la raison, et l'homme contre La Rochefoucauld. "Ceux qui méprisent l’homme ne sont pas des grands hommes."

    Comme peintre de caractères, Vauvenargues est ingénieux et fin, mais bien au-dessous de La Bruyère, qu'il imite et dont il n'a pas la pittoresque précision. Comme critique, il est plus intéressant. Il sent, il aime, il éprouve des sympathies et des répulsions : il les exprime avec délicatesse. Vauvenargues met en pratique sa maxime : "Il faut avoir de l'âme, pour avoir du goût."

    Enfin, écrivain, Vauvenargues a des qualités précieuses. Il a dit : "La netteté est le vernis des maîtres." Et la netteté est son premier mérite. Mais il y a joint une certaine chaleur juvénile, qui va parfois jusqu'à l'enthousiasme, sans jamais monter jusqu'à l'emphase. Son éloquence est spontanée ; elle vient du cœur..."

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     Le château de Vauvenargues, à deux pas d'Aix-en-Provence :

     http://www.aixenprovencetourism.com/fr/fiche/5685/

     

    C'est dans le Régiment du Roi que servit Vauvenargues... 

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  • Gérontocratie et climat de guerre civile dans l’Empire américain? par Antoine de Lacoste

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    Les prochaines élections américaines (novembre 2024) promettent d’aimables réjouissances. Les deux camps sont plus divisés que jamais, la haine y est implacable et le gouffre entre deux modèles de sociétés vertigineux. De plus chaque protagoniste a ses soucis judicaires qui atteignent un niveau inédit.

    Donald Trump est, comme prévu, l’objet de multiples attaques de la part des juges. Quatre inculpations lui ont été notifiées : « l’assaut » du Capitole, la tentative de « fraude électorale » en Géorgie, le recel de documents classifiés et des paiements secrets à une actrice porno en échange de son silence. Cela peut sembler impressionnant mais comme plus personne ne croit à l’impartialité de la justice dans nos démocraties occidentales, cela peut aussi s’interpréter comme une tentative de coup d’Etat judiciaire.

    1A.pngLa France a connu cette intrusion des juges avec l’élimination de François Fillon sur laquelle nos médias mettent bien peu d’énergie à se demander si ce qui s’est passé fut normal. Le Parquet National Financier a mis un zèle inaccoutumé à déclencher, en pleine campagne électorale, une offensive majeure pour, au fond, des peccadilles. Certes, si Fillon avait moins aimé les beaux costumes et les pourboires nés de fiches de lecture fantômes, rien ne serait arrivé. Mais tout de même, tout ça pour ça, cela devrait interpeller comme l’on dit dans le monde moderne.

     

    LES DELICES DU VOTE PAR CORRESPONDANCE

     

    Pour Trump, les affaires peuvent sembler plus sérieuses. Mais si l’on y regarde de près, tout tourne (mis à part le vaudeville)autour du résultat de l’élection et surtout de l’organisation de son dépouillement. Il faudrait tout de même s’interroger sur l’invraisemblable archaïsme du mode de scrutin américain. La « plus grande démocratie du monde » (il est permis de sourire) repose sur un système totalement anarchique, où chaque Etat (voire les comtés) a une organisation différente : le vote par correspondance peut se faire avant comme après le scrutin, avec des durées extraordinairement variables, parfois sans contrôle d’identité et avec l’intervention de militants autorisés à relancer les électeurs chez eux pour leur faire perforer un bulletin (quelle modernité !) remis ensuite au bureau de vote, mais tout de même transporté au préalable par la police municipale dans de grands sacs postaux.

    On croit rêver mais c’est ainsi que cela se passe dans l’Empire. Il veut imposer son modèle au monde entier, a bombardé beaucoup de récalcitrants qui avaient du mal à assimiler le concept d’ « hégémonie bienveillante », mais n’est pas capable de dépouiller correctement un scrutin. Le feuilleton du duel de 2000 entre George Bush jr et Al Gore est encore dans toutes les mémoires : le dépouillement en Floride, clé de l’élection, s’est étiré en longueur. On vit des images surréalistes de scrutateurs examinant, indécis, des bulletins de vote longs comme le bras en se demandant s’ils étaient perforés ou non et au bon endroit. Aucun progrès n’a été fait depuis.

    Avant la prise en compte des bulletins par correspondance, Trump avait la partie gagnée. Ensuite, un interminable comptage se mit en branle et, au terme d’heures puis de jours d’attente, les résultats s’inversèrent. Dans certains bureaux, ce sont 90% des votes par correspondance qui se portèrent sur Biden. Normal nous expliquaient nos spécialistes des Etats-Unis sur les plateaux : les démocrates votent bien plus par correspondance que les républicains. On ne sait pas pourquoi mais c’est ainsi mon bon monsieur.

    La Géorgie fut le cas le plus emblématique de dépouillement opaque avec inversion des résultats à la clé. Trump, persuadé de la triche, exigea un retour au premier résultat, ne l’obtint évidemment pas et lança l’offensive médiatique qui aboutit à l’assaut du Capitole. Assaut bien relatif, aux zones d’ombre multiples : des enquêtes indépendantes du très démocrate FBI seront les bienvenues.

    Que donneront les résultats judiciaires de ces quatre inculpations ? Nul ne le sait mais ce qui est sûr c’est que leur calendrier se bousculera avec celui des élections.

    Joe Biden a ses propres ennuis mais par le biais de son fils, le sympathique Hunter : drogué, alcoolique, corrompu, érotomane, c’est ce qu’on appelle un cumulard. Hunter a renoncé à tout cela, jure-t-il et Joe est « fier » de son fils.

                                                                  

    L’ORDINATEUR D’HUNTER BIDEN

                   

    Le plus intéressant dans les frasques d’Hunter concerne ses liens avec l’Ukraine. Coïncidence intéressante avec la grande guerre de Joe contre la Russie, par Ukrainiens interposés. De 2014 à 2019, Hunter siégea au conseil d’administration de Burisma holding, une des plus grandes sociétés privées ukrainiennes de production de gaz naturel. Il n’avait aucune expérience dans ce domaine, faut-il le souligner.Sa nomination est intervenue après une visite de son papa, alors vice-président, en Ukraine.

    En 2016, Joe va intervenir auprès du président Petro Porochenko pour faire limoger le procureur général Viktor Shokin. Le prétexte est tout trouvé : ce procureur ne met aucune énergie à lutter contre la corruption. C’est Biden lui-même qui a révélé cet épisode. Oui mais Shokin déclarera haut et fort qu’il a été renvoyé parce qu’il s’apprêtait à enquêter sur Hunter. Nous ne saurons sans doute jamais ce qui s’est vraiment passé.

    Mais le plus cocasse était à venir. Son ordinateur ayant connu un léger dégât des eaux, Hunter le déposa chez un réparateur et ne vint jamais le récupérer. Le FBI finit par mettre la main dessus et analysa le disque dur. Son contenu fuita dans le New York Times quelques jours avant l’élection présidentielle de 2020. Il révéla entre autres des échanges de courriels entre Hunter et des Ukrainiens, son salaire (50 000 dollars par mois), les liens de la famille Biden avec un fonds d’investissement chinois ou Hunter brandissant une arme à feu en fumant du crack.

    Les contre-feux ne tardèrent pas. Twitter (c’était avant Musk) et Facebook bloquèrent tout relais de ce disque dur pour ne pas diffuser « de fausses nouvelles ». Plusieurs responsables du renseignement américain publièrent une lettre ouverte où ils affirmaient que les courriels sont des faux et que derrière tout cela il y a « un complot russe ». Poutine est tout de même très fort !

    Une omerta quasi-complète recouvrit le dossier jusqu’à l’élection. Les médias conservateurs qui en parlèrent étaient bien sûr complotistes et complices des Russes.

    Le danger étant passé et le bon Joe élu, la justice commença à s’intéresser à Hunter et l’inculpa de fraude fiscale et de détention d’arme illégale (les drogués n’ont pas le droit de posséder une arme, même aux Etats-Unis). Hunter s’engagea dans une procédure de plaider-coupable qui devait lui épargner un procès. Le procureur en charge du dossier donna son accord mais la juge du Delaware (l’Etat de la famille Biden) a refusé de le valider. Car d’autres affaires, révélées par le New York Times, pointent leur nez, notamment des liens d’Hunter avec une société énergétique au Kazakhstan ou avec un conglomérat chinois. Les Chinois ont de bons côtés finalement. Un procès devient donc probable et risque de perturber l’agenda électoral de Biden.

    Il devrait logiquement opposer Joe Biden, qui aura 82 ans, à Donald Trump qui en aura 78. Ce parfum de gérontocratie ne semble pas troubler le parti républicain. Trump caracole dans les sondages et les primaires s’annoncent, pour l’instant, très favorables. Celui qui était présenté comme son rival le plus dangereux, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, est à la peine. Sa célébrité issue de son bras de fer avec les wokistes de Disney ne lui a pas permis de transformer l’essai : emprunté, raide, parfois maladroit, les commentaires des observateurs américains sont sévères et l’écart se creuse avec le redoutable Donald, bête de scène et des médias.

    A l’heure actuelle, personne ne semble en mesure de lui contester la victoire aux primaires, même si certains au parti républicain s’inquiètent du rejet dont il fait l’objet dans l’électorat gauchiste, cela va sans dire, mais aussi modéré.

    Chez les démocrates, l’ambiance est plus fébrile encore. Les problèmes cognitifs (soyons polis) que connaît parfois le présidentont fait le tour des réseaux sociaux. Mais Biden a d’ores et déjà annoncé sa candidature, coupant tout débat sur son âge et son état de santé. La vice-présidente, Kamela Harris, a démontré son incompétence et n’est plus considérée comme un recours crédible. Un nouveau venu, Robert Kennedy jr est en lice. Il a défrayé la chronique avec des positions assez distrayantes sur le covid et la guerre en Ukraine mais n’a semble-t-il que peu de chances.

    Cette élection qui verra peut-être s’affronter deux des plus vieux candidats de l’histoire, résonne comme un symbole. Le symbole du déclin d’un pays qui veut toujours dominer le monde mais n’a pas encore compris que celui-ci avait changé et ne voulait plus se soumettre à la prétendue « destinée manifeste ».

  • Éphéméride du 3 Janvier

     Le Panthéon, vu depuis la rue de la Montagne Sainte-Geneviève

     

     

    512 : Célébration de Sainte Geneviève, patronne de Paris 

     

    Née en 422, à Nanterre, c'est elle qui fait édifier la première église sur l'emplacement de ce qui deviendra la Basilique de Saint-Denis.

    Elle a 29 ans lorsque, en 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes dans l'église-baptistère près de Notre-Dame et leur demande de supplier le Ciel d'épargner leur ville.

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    Pierre Puvis de Chavannes - Sainte Geneviève veillant sur Paris
    Huile sur carton - 31,7 x 18,8 cm
     

    Les Huns abandonnent finalement la route de Paris pour se diriger vers Orléans qu'ils assiègent. Menacés par les armées du général romain Aetius, ils se replient vers le nord et sont définitivement vaincus aux Champs Catalauniques (voir l'Éphéméride du 20 juin).

    Plus tard, lorsque les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve cette fois la ville de la famine. Elle organise une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu'en Champagne.

    Geneviève meurt en 512 à près de 90 ans. Son corps est transporté en 845 à Marizy par crainte des Normands et rapporté à Paris en 890. Ses reliques sont brûlées par les révolutionnaires en 1793, mais son tombeau est toujours vénéré dans l'église Saint-Étienne-du-Mont (ci dessous).

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    Clovis et sa femme, Clotilde, éprouvaient une réelle admiration pour Geneviève. En 507, Clovis fonda une grande abbaye destinée à abriter sa sépulture et celle de son épouse.  En 512, Sainte-Geneviève, amie de Clovis, y fut inhumée. L'église devient lieu de pèlerinage. Ce lieu est directement à l'origine du Panthéon.

    En 1744 Louis XV, gravement malade, fait vœu de consacrer à Sainte Geneviève, s'il guérit, un édifice prestigieux sur les bases de l'ancienne abbaye de Clovis, qui sera reconstruite. Le projet, immense et complexe, est confié à l'architecte Soufflot. On peut vaguement l'imaginer à partir de la vue d'ensemble ci dessous :

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    Le roi pose la première pierre en 1764 mais le vaste ensemble n'est pas achevé lorsque éclate la Révolution. Ce qui était le couvent est aujourd'hui le Lycée Henri IV (ci-dessous) : l'église Saint-Étienne du Mont et la Bibliothèque Sainte-Geneviève en faisaient partie.

    C'est au cours de la révolution - en 1791 - qu'il est décidé, sur proposition de Mirabeau, de donner au monument une fonction laïque, celle de recueillir les dépouilles des Grands Hommes (300 places étaient déjà prêtes dans la crypte, qui avaient été prévues pour les religieux).

     

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    L'édifice fut transformé à la Révolution (voire mutilé), par la suppression du lanterneau et de ses deux clochers arrières mais aussi, et surtout, par l'obturation de 38 de ses 42 fenêtres, ce qui perturbe - depuis - la ventilation du bâtiment, augmente le taux d'humidité et accélère l'érosion des structures métalliques...

    Il retrouva cependant par deux fois, au cours du XIXème siècle, sa vocation chrétienne avant d'être définitivement consacrée Temple Civique et Panthéon National à l'occasion des funérailles de Victor Hugo en 1885.

    Bien que laïc, voire laïcard, le monument comporte toujours aujourd'hui une grande croix en son sommet, pesant 1,4 tonne ! Il est impossible de l'enlever car, par son poids même, l'architecte en avait fait, dès la conception de ses plans, l'un des éléments donnant sa stabilité à l'ensemble...  

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    Aujourd'hui, le projet initial du Panthéon de Louis XV ayant été tronqué et dénaturé, le lieu est donc devenu cet invraisemblable et extravagant bric-à-brac que dénonçait Léon Daudet, dans lequel on trouve, à côté de hautes figures qui honorent le nom et l'Esprit français :
    Voltaire, antisémite furieux et raciste "anti-nègre" joyeux;
    plus quelques autres "héros" du Système et du Pays légal, évidemment très marqués "à gauche" ou à l'"extrême-gauche", dont la place serait partout sauf là...
     
      

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    1875 : Mort de Pierre Larousse

     

    C'est à partir de 1864 qu'il effectuera la publication du Grand Dictionnaire Universel :

    L'ensemble comprendra dix sept volumes, et vingt deux mille cinq cents pages !

    Pierre Larousse publiera également de nombreux ouvrages pédagogiques largement utilisés dans les lycées et collèges.

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    1931 : Mort du Maréchal Joffre

     

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    Ci-dessus, sa statue, à Rivesaltes (cheval à l'arrêt, les quatre sabots au sol : posture des grands hommes n'étant pas mort au combat)

    Sur l'un des côtés du piédestal est mentionné un de ses Ordres du jour :

    "Au moment où s'engage une bataille dont dépend le salut du pays il importe de rappeler à tous que le moment n'est plus de regarder en arrière. Tous les efforts doivent être employés à attaquer et refouler l'ennemi.

    Une troupe qui ne peut plus avancer devra coûte que coûte garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutôt que de reculer. Dans les circonstances actuelles aucune défaillance ne peut être tolérée."

     

    http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Joseph_Joffre/126011

     

     

     

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    1953 : Découverte du Cratère et de la Dame de Vix
     
     
    6 janvier,philippe le bel,braille,croisades,louis xiv,calais,fronde,vaugelas,montgolfier,riesenerRené Joffroy (professeur d'histoire) et Maurice Moisson (agriculteur) découvrent la Tombe de Vix, de laquelle on exhumera l'extraordinaire Cratère de Vix (ci dessous) mais aussi le corps d’une jeune femme celte (ci contre) qui reposait là, parée de ses plus beaux bijoux. L’un d’entre eux était un extraordinaire collier en or.
    Tous les éléments, rares et précieux, prouvent aux archéologues que cette "princesse" était probablement une figure importante et appréciée des siens.
    À côté d’elle, se trouvaient plusieurs récipients en bronze. Certains fabriqués en céramique provenaient de Grèce. Et puis il y avait ce cratère, un immense vase constitué de 208 kg de bronze, d’une hauteur de 1.64m et d’un diamètre de 1.27 m. Personne n’avait vu un vase d’une telle contenance auparavant !

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  • Résister par la Culture : L'Album des Éphémérides, L'aventure France racontée par les Cartes...(200 photos).

    FRANCE SATELLITE.JPGIl s'agit dans cet album de donner aux Français qui l'ont perdue, ou qui ne l'ont jamais reçue - notamment les jeunes - la fierté de leurs origines, dans toutes leurs facettes, brillantes ou sombres; mais pour avoir cette fierté de ses racines, encore faut-il les aimer; et, pour les aimer, encore faut-il, d'abord, les connaître.

    Or, notre Ministère de la des-Éducation nationale supprime maintenant l'Histoire de France - après l'avoir racontée, mais faussée, travestie, dénaturée... dans ses manuels pendant plus d'un siècle; et notre Système croit et proclame que la France commence en 1789/1792; et il s'est bâti, pensé et voulu contre nos racines profondes.

    Il ne s'agit donc pas, avec cet album, d'une encyclopédie qui prétendrait à la perfection et se proposerait de tout dire sur tout : bien au contraire, il s'agit d'un album "politique" au sens où il se propose de montrer à ceux qui en doutent, qui n'y croient pas ou plus, qui la nient ou la combattent, la réalité de cette France charnelle, héritée et venue du fond des âges. 

    C'est la défense de cet Héritage, et la volonté de le poursuivre et de le faire vivre aujourd'hui qui fonde et justifie notre combat politique.  

    Après l'Introduction, déjà présente sur la page d'accueil de l'album, on va donc tâcher de présenter, d'une façon correcte et juste :

     

    1. : "notre Préhistoire",  ou "la France" bien avant "la France" (22 photos) : le paléolithique et le néolithique, l'Homme de Tautavel, la Dame de Brassempouy, les antenéanderthaliens, l'Homme de Cro-Magnon, les Grottes de Lascaux, la Grotte Chauvet et la Grotte Cosquer, les mégalithes du Sud-Ouest et de Corse... ce qui nous amènera jusqu'au premier peuplement connu avec certitude sur le sol de ce qui deviendra "la France" : le peuple basque.

     

    2. : "notre Antiquité" (30 photos) : avec l'histoire des Celtes, le premier peuplement significatif, et la base démographique véritable du futur peuple français, de la future Nation française; et leur rencontre avec les Grecs, puis les Romains, puis le Christianisme : ou, bien avant que Lutèce/Paris ne devienne notre capitale, quand nos lointains ancêtres s'abreuvaient déjà aux sources intellectuelles, morales, mentales et spirituelles de nos trois autres capitales : Athènes, Rome et Jérusalem... 

     

    3. : "notre Moyen-Âge" (première partie, 20 photos) : de la chute de l'Empire romain aux Croisades et aux États latins d'Orient, en passant par la Peste de Justinien, Clovis, Dagobert, Charlemagne, les Wisigoths et les Normands, l'établissement des Capétiens, Aristote au Mont Saint-Michel, les Chemins de Saint Jacques...

     

    4. : "notre Moyen-Âge" (deuxième partie, 22 photos) : la "révolution communale", Philippe Auguste, Aliénor d'Aquitaine et les Plantagenêts, l'art roman et l'art ogival ou "français", Saint Louis, les empires de Cluny et de Cîteaux, la Croisade des Albigeois, la Guerre de Cent ans, les Papes en Avignon, la grande peste de 1348, et Louis XI qui triomphe de la Maison de Bourgogne, agrandit la France et fonde la Poste... 

     

    5. : de la Renaissance et François premier à Henri IV (14 photos) : Paix perpétuelle avec la Suisse après Marignan, mais une guerre de deux siècles avec la maison d'Autriche commence, contre l'Empire de Charles Quint; éclosion de la Renaissance : les châteaux de la Loire; les grands navigateurs : Verazzano, Champlain, Cartier, et les "échelles du Levant"; agrandissements territoriaux, et Guerres de religion... 

     

    6. : des Traités de Westphalie, l'apogée, aux Traités de 1815, le désastre (32 photos) : les Traités de Westphalie, le Canal du Midi, l'art baroque, des Versailles partout en Europe, les cartes de Cassini, le génie de Vauban, la marche vers le Rhin et les "Réunions" de Louis XIV, mais aussi deux pages "noires" : la Guerre des Camisards et le "commerce triangulaire"; les Atlas de Trudaine; les 80 "départements carrés", Paris livrée à la Terreur, la France soulevée contre la Convention; la Vendée, première Résistance contre le Totalitarisme; l'Empire napoléonien, triomphe de l'hubris, s'achève dans le désastre des Traités de 1815 et la France diminuée et occupée; comparaison instructive entre la France après Richelieu et la France après Napoléon et la funeste Révolution...

     

    7. : le XIXème siècle, de 1814/1815 à la Guerre de 1914 (18 photos) : la Belgique, "dernier cadeau de la monarchie"; la conquête de l'Algérie; le Canal de Suez et celui de Panama; Quérétaro : désastre au Mexique; la défaite de 1870, la perte de l'Alsace-Lorraine et Strasbourg devenu un "glacis anti-français"; le premier Tour de France, Tour de la France; la Guerre de 14 : le quart Nord-Est de la France dévastée, le martyre de la cathédrale de Reims; les Dardanelles, l'autre "Front"... 

     

    8. : de 1939, le plus grand désastre de notre Histoire, à maintenant : après les dernières péripéties, essai d'état des lieux de la France d'aujourd'hui (21 photos) : la Ligne Maginot, ou l'illusion de la sécurité; l'effondrement de 1940; la "geste" de la 2ème D.B.; l'Empire Français en 45; l'Algérie française : essai de bilan; l''Europe des six"; depuis 1955, des "Régions", curieux mélange de retour aux Provinces et d'aberrations technocratiques; le choix du nucléaire, et le port spatial européen en France, à Kourou; avec les DOM/TOM, une présence sur les cinq continents, la France deuxième puissance maritime mondiale, et... trois Rois en France !; les langues régionales et la langue française dans le monde; la France à Rome et à Jérusalem; depuis Henri IV, le co-Principat d'Andorre...

     

    9. : "Rêves d'Empire" et "Aux marges du Palais" (20 photos) :

     Pour le meilleur et/ou pour le pire, la France s'est projetée, à l'extérieur de ses frontières métropolitaines, sur les quatre autres continents; mais, à la différences des Anglais ou des Espagnols, ce qui a manqué à cette "projection" ce ne fut ni la hardiesse, ni le courage, ni l'ingéniosité, mais le nombre, la démographie. Si les Espagnols ou les Anglais ont volontiers émigré dans leurs nouvelles colonies - et, à certaines époques, massivement... - il a fallu, en France, recourir à des expédients parfois douteux (faire appel à des condamnés, voire des forçats et bagnards..) pour étoffer des troupes de "colons" toujours insuffisantes, vu l'immensité des territoires à peupler, après les avoir découvert et conquis... Il ne reste donc que des "rêves d'Empire" aux Indes, aux Amériques, en Extrême-Orient, mais ce qui aurait pu être, et n'a pas finalement pas été, fait aussi partie des pages sombres et glorieuses de notre Histoire, et doivent être connues comme en faisant partie intégrante...

    Il restera à parler enfin de ces territoires de taille et d'importance très différentes, qui sont situés en dehors mais en marge, en lisière, du "cher et vieux pays" : ces territoires, à certaines époques, auraient pu, ou dû, devenir français, et faire partie aujourd'hui de la France. L'Histoire - du moins jusqu'à aujourd'hui... - ne l'a pas voulu, ne l'a pas "fait"; ces territoires entretiennent de ce fait malgré tout - volens nolens... - une certaine relation, particulière, avec la France : ce sont ces terres "aux marges du Palais", pour paraphraser la chanson....

    10. : deux-centième et dernière photo : "Et maintenant ?..." :

     

    L'aventure France racontée par les cartes....

    Cliquer sur l'image, pour visualiser l'album...

    lafautearousseau

  • GRANDS TEXTES (42) : La cathédrale effondrée, par Pierre Debray

    Pierre DEBRAY au Rassemblement Royaliste des Baux de Provence

     

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgLa métaphore de la cathédrale effondrée est descriptive de la France de 1962 - date de parution de l'ouvrage portant ce titre. En voici l'avant-propos.

    Mais la métaphore de la cathédrale effondrée s'impose bien plus encore à notre réflexion sur la réalité d'aujourd'hui, encore empirée.

    Cette réflexion ne contredit pas les doctrines initiales de l'Action française. Pierre Debray le montre : elle les actualise, conformément à la méthode maurrassienne.

    La déchéance du Pays réel réclame désormais qu'il soit presque intégralement reconstruit et impose au Politique d'abord !  des conditions, une temporalité différentes de ce qu'elles furent vers l'année 1900.

    Les nouvelles générations qui auront la charge de prolonger l'Action française et le royalisme français, sont aujourd'hui familières de ces problématiques.

    Ce 42ème grand texte - choisi pour son actualité - montre aussi que leurs aînés avaient très tôt ouvert la voie, avec une extrême lucidité. 

    Lafautearousseau     

    La cathédrale effondrée - Avant-propos

     

    Depuis un siècle et demi, la France était semblable à une cathédrale, dont la Révolution, comme une foudre, aurait détruit le faite. Le noble édifice, désormais découronné, s’ouvrait, par ce grand vide, à toutes les bourrasques de l’histoire. La France était devenue un corps privé de tête, le roi ; dépouillé de son âme, Dieu.

    Les murs cependant demeuraient intacts, d’apparence, soutenus par ces arcs boutants qu’étaient l’Église, l’Armée, la Justice, l’Administration. Les Français devenaient sans doute stupides, lorsqu’ils se rendaient aux urnes, mais le reste du temps, ils continuaient de pratiquer les antiques vertus. L’existence qu’ils menaient dans leur métier, dans leur commune, dans leur famille, était réglée, comme avant 1789, par les traditions domestiques. L’artisan, le commerçant, le paysan, l’ouvrier conservaient le trésor de leur honneur, le patrimoine de leurs fidélités. Ceux-là mêmes qui se déclaraient pacifistes les jours d’élection se précipitaient aux frontières dès que le tocsin sonnait, pour annoncer que la patrie était en danger.

    Pourtant, le libéralisme privait de leurs protections corporatives les travailleurs des fabriques, des mines, et la première révolution industrielle se développait dans l’anarchie. Par centaines de milliers, les hommes, les femmes, les enfants étaient arrachés à la terre, et parqués dans les faubourgs sur-urbains. Ainsi se constituait une gigantesque armée de déracinés, qui campaient aux abords de la cité, soumis à l’obsession du chômage, ne possédant rien que leurs bras nus, menant l’existence la plus incertaine et la plus précaire. Le sort des serfs était certes plus enviable que le leur, que le seigneur, du moins, ne pouvait pas priver de la glèbe. Et, même celui des esclaves, que son intérêt bien compris interdisait au maître de priver de nourriture.

    La bourgeoisie libérale inscrivait la liberté, l’égalité, la fraternité au fronton des monuments publics. Quelle liberté laissait-elle à ces malheureux, sinon celle de mourir de faim, lorsque survenait, avec une effrayante régularité, l’une de ces crises cycliques qui scandaient les progrès de l’industrie ? Alors que les puissances d’argent gouvernaient, l’égalité faisait figure de dérision. La fraternité devenait une insulte pour ces masses affamées et désespérées, dont les insurrections étaient sauvagement réprimées. Aucun régime moins que la république bourgeoise n’a été avare du sang ouvrier.

    C’était jeter le prolétariat dans les bras subversifs, plus rigoureux encore que les premiers, puisqu’ils prétendaient faire passer les principes démocratiques de l’abstraction politique dans la réalité sociale. Comment n’aurait-il pas été internationaliste ? On lui refusait sa place dans la nation. Il ne faisait d’ailleurs qu’imiter le capitalisme apatride. Comment n’aurait-il pas été anticlérical ? M. Thiers, athée notoire et massacreur exemplaire, ne prétendait-il pas employer le clergé comme une gendarmerie supplémentaire ?

     

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    Pierre DEBRAY au rassemblement royaliste de Montmajour (1969-1971)

     

     

    Pourtant, le prolétariat avait trouvé, parmi les élites catholiques et monarchistes, des dévouements et des protections. De grandes voix s’élevaient dans le pays qui proposaient des remèdes à ses maux. Pour éviter qu’elles soient entendues, les républicains usèrent de la diversion anticléricale. Ce qui présentait, pour eux, deux avantages : d’une part, ils mystifiaient le peuple, le détournant du catholicisme social, d’autre part, ils reprenaient l’entreprise de déchristianisation arrêtée par le Concordat napoléonien. L’égoïsme, l’avarice, la dureté de cœur du personnel républicain s’additionnaient ainsi de ses préjugés idéologiques pour empêcher la réforme de la société industrielle. En définitive, le dogme qui veut qu’il n’y ait pas d’ennemi à gauche le portait à préférer la révolution socialiste, qui du moins participait, comme lui, de la subversion.

    Néanmoins, la résistance des grands contre-révolutionnaires du début du siècle parvint longtemps à sauver l’essentiel. Il fallut, pour venir à bout des structures traditionnelles, le double coup d’accélérateur du gaullisme, celui de 1944 et celui de 1958. Désormais, les arcs-boutants sont fissurés, ébranlés, parfois démantelés. L’Église de France ? On mesure aujourd’hui les conséquences de la condamnation de l’ « Action Française », que beaucoup prirent, sur le moment, pour un acte simplement politique. Les prêtres sillonnistes s’introduisirent dans les grands séminaires, les militants démocrates colonisèrent l’action catholique et les syndicats chrétiens. Eux-mêmes considèrent, maintenant, avec effroi leur postérité progressiste. L’Armée ? Le corps des officiers a été disloqué, recru d’humiliations, de répressions, de reniements. Les meilleurs de ses chefs ont été jetés en prison, contraints à l’exil, envoyés dans de lointaines garnisons. Sous prétexte de préparer une guerre atomique, on met en place une armée de robots. La Justice ? Il n’y a plus d’autre droit que l’arbitraire d’une volonté particulière. L’Administration ? Elle se bureaucratise. On pousse aux postes les plus élevés de sa hiérarchie les hommes imbus de l’idéologie technocratique.

     

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    Pierre DEBRAY discours au Rassemblement Royaliste des Baux de Provence 1973

    Il n’y a plus d’esprit public. Tout ce qui conserve, dans la société, une position indépendante est, méthodiquement, soumis aux contraintes étatiques. Tout ce qui garde la volonté d’entreprendre se voit découragé par système. Une politique de centralisation abolit ce qui restait des libertés communales, remplace partout le responsable par le gestionnaire, intervient jusque dans les familles pour disputer aux parents le choix de l’éducation et de l’orientation des enfants. En même temps que les institutions sclérosent, étouffent les cellules vivantes, les mœurs se dégradent. La grande presse, spéculant sur la bassesse de l’âme, exploite tous les scandales et toutes les immoralités.

    Dans ces conditions, nous ne saurions purement et simplement reprendre les analyses de nos maîtres, car celles-ci datent d’une époque où la société demeurait saine, si l’État était corrompu. Ils opposaient le pays réel au pays légal, le même pays d’ailleurs, mais pris soit dans son abstraction démocratique, soit dans son expression concrète. Au moment où cette distinction passe dans le langage courant, elle tend à perdre sa valeur, puisque la société s’étatise à mesure que l’État se socialise. Il n’y a pratiquement plus d’activité qui ne soit de quelque manière contrôlée, réglementée, et à la limite, commandée par la bureaucratie dirigeante.

    De même, nos maîtres estimaient que, pour empêcher la ruine de la cathédrale, il suffisait de restaurer la clef de voûte. S’ils y étaient parvenus, tout aurait été, effectivement, sauvé. Ce ne fut pas. Comment jeter une clef de voûte sur une ruine ? Elle s’effondrerait avec elle. Il ne subsiste plus que les fondations, que le dessein général de l’édifice. La France ressemble à ces cités antiques, Glanum ou Amporia, que le barbare a rasées au sol, mais dont on retrouve, en creusant, le plan, inscrit dans la pierre.

    Il faut nous contenter, pour l’heure, de jeter sur le chantier une bâche de fortune, et travailler humblement, en partant du bas, de ce qui demeure, qui n’est pas beaucoup.

    Nous avons à reconstruire la société en même temps que l’État. Cette double tâche pose des problèmes nouveaux. La fidélité à nos maîtres commande de nous attacher à leur méthode, l’empirisme organisateur, plutôt qu’aux résultats contingents qu’ils ont obtenus, par l’usage, d’ailleurs correct en son temps, de cette méthode. Nous n’avons pas à les répéter, scolairement, en mauvais élèves, mais à les imiter. Être empirique, cela consiste à constater que le temps fait son œuvre. Pour le pire, comme pour le meilleur. Être organisateur, cela consiste à partir de ce qui existe, afin d’en conserver les formes et de les projeter dans un avenir qu’il nous appartient d’inventer.   

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    (Avant-propos de « La Cathédrale effondrée », Les Cahiers de l’Ordre Français, Henri Massis, Pierre Debray et Louis Daménie, 1er Cahier, 1962, pages 5-9. Ce numéro était constitué de cinq essais étudiant successivement la crise de la civilisation chrétienne, la subversion du droit, le rôle de l’État, les conditions de l’unité française, les problèmes de la légalité et de la légitimité...)

     

     

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    "GRANDS TEXTES"...

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  • GRANDS TEXTES (23) : L'idée chrétienne est l'avenir du monde, par Chateaubriand.

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    (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome II, pages 930/931/932/933)

    En définitive, mes investigations m'amènent à conclure que l'ancienne société s'enfonce sous elle, qu'il est impossible à quiconque n'est pas chrétien de comprendre la société future poursuivant son cours et satisfaisant à la fois ou l'idée purement républicaine ou l'idée monarchique modifiée.

    Dans toutes les hypothèses, les améliorations que vous désirez, vous ne les pouvez tirer que de l'Evangile.

    Au fond des combinaisons des sectaires actuels, c'est toujours le plagiat, la parodie de l'Evangile, toujours le principe apostolique qu'on retrouve: ce principe est tellement ancré en nous, que nous en usons comme nous appartenant; nous nous le présumons naturel, quoiqu'il ne nous le soit pas; il nous est venu de notre ancienne foi, à prendre celle-ci à deux ou trois degrés d'ascendance au-dessus de nous. Tel esprit indépendant qui s'occupe du perfectionnement de ses semblables n'y aurait jamais pensé si le droit des peuples n'avait été posé par le Fils de l'homme. Tout acte de philanthropie auquel nous nous livrons, tout système que nous rêvons dans l'intérêt de l'humanité, n'est que l'idée chrétienne retournée, changée de nom et trop souvent défigurée: c'est toujours le Verbe qui se fait chair !

    Voulez-vous que l'idée chrétienne ne soit que l'idée humaine en progression ? J'y consens; mais ouvrez les diverses cosmogonies, vous apprendrez qu'un christianisme traditionnel a devancé sur la terre le christianisme révélé. Si le Messie n'était pas venu, et qu'il n'eût point parlé, comme il le dit de lui-même, l'idée n'aurait pas été dégagée, les vérités seraient restées confuses, telles qu'on les entrevoit dans les écrits des anciens. C'est donc, de quelque façon que vous l'interprétiez, du révélateur ou du Christ que vous tenez tout; c'est du Sauveur, Salvator, du Consolateur, paracletus, qu'il nous faut toujours partir; c'est de lui que vous avez reçu les germes de la civilisation et de la philosophie

     

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    Vous voyez donc que je ne trouve de solution à l'avenir que dans le christianisme et dans le christianisme catholique; la religion du Verbe est la manifestation de la vérité, comme la création est la visibilité de Dieu. Je ne prétends pas qu'une rénovation générale ait absolument lieu, car j'admets que des peuples entiers soient voués à la destruction; j'admets aussi que la foi se dessèche en certains pays: mais s'il en reste un seul grain, s'il tombe sur un peu de terre, ne fût-ce que dans les débris d'un vase, ce grain lèvera, et une seconde incarnation de l'esprit catholique ranimera la société.

    Le christianisme est l'appréciation la plus philosophique et la plus rationnelle de Dieu et de la création; il renferme les trois grandes lois de l'univers, la loi divine, la loi morale, la loi politique: la lois divine, unité de Dieu en trois essences; la loi morale, charité; la loi politique, c'est-à-dire la liberté, l'égalité, la fraternité.

    Les deux premiers principes sont développés; le troisième, la loi politique, n'a point reçu ses compléments, parce qu'il ne pouvait fleurir tandis que la croyance intelligente de l'être infini et la morale universelle n'étaient pas solidement établies. Or, le christianisme eut d'abord à déblayer les absurdités et les abominations dont l'idolâtrie et l'esclavage avaient encombré le genre humain.

     

    idoles cloche de thèbes.JPG
    "idolâtrie et esclavage...."
     
    Ci-dessus, idole cloche de Thèbes (Béotie), à jambes mobiles, datant d'environ 2.700 ans.
     
    Et, ci-dessous, "Esclaves au travail dans une carrière d'exploitation de l'argile".
    Céramique, vers 580 av JC - Staatlische Museum Berlin
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    Des personnes éclairées ne comprennent pas qu'un catholique tel que moi s'entête à s'asseoir à l'ombre de ce qu'elles appellent des ruines; selon ces personnes, c'est une gageure, un parti pris. Mais, dites-le moi, par pitié, où trouverai-je une famille et un Dieu dans la société individuelle et philosophique que vous me proposez ? Dites-le moi et je vous suis; sinon ne trouvez pas mauvais que je couche dans la tombe du Christ, seul abri que vous m'avez laissé en m'abandonnant.

    Non, je n'ai point fait une gageure avec moi-même: je suis sincère; voici ce qui m'est arrivé: de mes projets, de mes études, de mes expériences, il ne m'est resté qu'un détromper complet de toutes les choses que poursuit le monde. Ma conviction religieuse, en grandissant, a dévoré mes autres convictions; il n'est ici-bas chrétien plus croyant et homme plus incrédule que moi. Loin d'être à son terme, la religion du libérateur entre à peine dans sa troisième période, la période politique, liberté, égalité, fraternité. L'Evangile, sentence d'acquittement, n'a pas été lu encore à tous; nous en sommes encore aux malédictions prononcées par le Christ: "Malheur à vous" qui chargez les hommes de fardeaux qu'ils ne sauraient porter, et qui ne voudriez pas les avoir touchés du bout du doigt."

     

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    Le christianisme, stable dans ses dogmes, est mobile dans ses lumières; sa transformation enveloppe la transformation universelle. Quand il aura atteint son plus haut point, les ténèbres achèveront de s'éclaircir; la liberté, crucifiée sur le Calvaire avec le Messie, en descendra avec lui; elle remettra aux nations ce nouveau testament écrit en leur faveur et jusqu'ici entravé dans ses clauses. Les gouvernements passeront, le mal moral disparaîtra, la réhabilitation annoncera la consommation des siècles de mort et d'oppression nés de la chute.

    Quand viendra ce jour désiré ? Quand la société se recomposera-t-telle d'après les moyens secrets du principe générateur ? Nul ne le peut dire; on ne saurait calculer les résistances des passions.

     

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    Plus d'une fois la mort engourdira des races, versera le silence sur les évènements comme la neige tombée pendant la nuit fait cesser le bruit des chars. Les nations ne croissent pas aussi rapidement que les individus dont elles sont composées et ne disparaissent pas aussi vite. Que de temps ne faut-il point pour arriver à une seule chose cherchée ! L'agonie du Bas-Empire pensa ne pas finir; l'ère chrétienne, déjà si étendue, n'a pas suffi à l'abolition de la servitude. Ces calculs, je le sais, ne vont pas au tempérament français; dans nos révolutions nous n'avons jamais admis l'élément du temps: c'est pourquoi nous sommes toujours ébahis des résultats contraires à nos impatiences. Pleins d'un généreux courage, des jeunes gens se précipitent; ils s'avancent tête baissée vers une haute région qu'ils entrevoient et qu'ils s'efforcent d'atteindre. Rien de plus digne d'admiration; mais ils useront leur vie dans ces efforts; arrivés au terme, de mécomptes en mécomptes, ils consigneront le poids des années déçues à d'autres générations abusées qu'ils porteront jusqu'aux tombeaux voisins; ainsi de suite. Le temps du désert est revenu; le christianisme recommence dans la stérilité de la Thébaïde, au milieu d'une idolâtrie redoutable, l'idolâtrie de l'homme envers soi.

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    par l'auteur de "J'étais franc-maçon".....
    "...une idolâtrie redoutable, l'idolâtrie de l'homme envers soi..."

              

     

    Il y a deux conséquences dans l'histoire, l'une immédiate et qui est à l'instant connue, l'autre éloignée et qu'on n'aperçoit pas d'abord. Ces conséquences souvent se contredisent; les unes viennent de notre courte sagesse les autres de la sagesse perdurable. L'évènement providentiel apparaît après l'évènement humain. Dieu se lève derrière les hommes. Niez tant qu'il vous plaira le suprême conseil, ne consentez pas à son action, disputez sur les mots, appelez force des choses ou raison ce que le vulgaire appelle Providence, regardez à la fin d'un fait accompli, et vous verrez qu'il a toujours produit le contraire de ce qu'on en attendait, quand il n'a point été établi d'abord sur la morale et sur la justice.

    Si le ciel n'a pas prononcé son dernier arrêt; si un avenir doit être, un avenir puissant et libre, cet avenir est loin encore, loin au-delà de l'horizon visible; on n'y pourra parvenir qu'à l'aide de cette espérance chrétienne dont les ailes croissent à mesure que tout semble la trahir, espérance plus longue que le temps et plus forte que le malheur.

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (175)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : "L'Allemagne paiera !" L’Allemagne n’a pas payé...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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     Louis-Lucien Klotz, auteur de la célèbre, et dérisoire, formule /

    "L'Allemagne paiera !"

     

    Pour avoir plus de détails pratiques sur cette question des "réparations", on lira avec intérêt l'article que lui consacre Michel Mourre, dans son Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, pages 3819 /3820 :

    * Réparations.
    "Après la Première Guerre, le Traité de Versailles (28 juin 1919) rendant l’Allemagne responsable du déclenchement de la guerre et des dégâts subis par les régions envahies, lui imposa le paiement de « réparations ». Les Alliés eurent beaucoup de mal à s’entendre sur la somme totale et la répartition de ces réparations. Aussi le Traité de Versailles se contenta de stipuler que le montant de la dette allemande serait fixé par une commission avant mai 1921, le gouvernement allemand devant en tout cas, avant cette date, effectuer des fournitures ou des paiements jusqu’à concurrence de 20 milliards de mark-or. En outre l’Allemagne dut livrer une importante partie de sa flotte de commerce, des machines, du matériel ferroviaire, du bétail, du charbon etc. Dès 1919, la voix d’un des plus grands économistes de l’époque, J.M. Keynes, dans ses Conséquences économiques de la paix, s’éleva pour dénoncer le péril de cette politique des réparations, appliquée à un pays désorganisé qui avait perdu une grande partie de ses marchés. Mais la France, qui avait subi les plus graves dommages matériels de la guerre, devait se montrer intransigeante sur cette question. Un ministre français, Klotz, proclama hautement : « L’Allemagne paiera ! ». Ce slogan fut répété maintes fois par les dirigeants du pays, et, pour les Français moyens, les réparations allemandes devinrent une sorte de panacée qui devait résoudre toutes leurs difficultés financières.
    Les laborieuses discussions de la commission des Réparations commencèrent au printemps 1920. La conférence de Spa (5/16 juillet 1920) fixa le pourcentage des versements : la France devait recevoir 52% ; la Grande-Bretagne 22% ; l’Italie 10% etc. La conférence de Paris (25/29 janvier 1921) fixa le montant total des réparations à environ 226 milliards de mark-or, qui devaient être payés en quarante-deux annuités, (jusqu’en 1963). À la conférence de Londres (printemps 1921), l’Allemagne se déclara incapable de faire face à une telle charge, et, après un ultimatum, les troupes franco-belgo-anglaises occupèrent Düsseldorf, Duisbourg et Ruhrort. Cependant, dès cette époque, des divergences très nettes se manifestaient entre la France, qui voulait, par les réparations, empêcher l’Allemagne de redevenir trop vite un concurrent économique redoutable, et l’Angleterre, qui souhaitait au contraire le rétablissement économique de l’Allemagne afin que celle-ci pût constituer un marché intéressant. La commission des réparations ramena le montant de la dette allemande ramena le montant de la dette allemande à 123 milliards de mark-or, payables en annuités de 2 milliards de marks, auxquelles s’ajoutait une somme correspondant à 26% des exportations allemandes annuelles. Le chancelier Wirth accepta ces clauses, et la politique du paiement régulier des réparations (Erfüllungspolitik) eut pour principal représentant en Allemagne Walter Rathenau.
    À la suite des accords de Wiesbaden (octobre 1921), l’Allemagne procéda au premier règlement, mais la chute bientôt vertigineuse du mark était déjà commencée. On a souvent accusé les gouvernements allemands de cette époque d’avoir eux-mêmes encouragé l’inflation afin de rendre leur pays insolvable et de le soustraire ainsi aux réparations. En tous cas, dès la fin de 1921, l’Allemagne dut demander un moratoire. A la conférence de Cannes (janvier 1922), l’Angleterre se montra favorable à un arrangement, auquel Briand était sur le point de se rallier lorsqu’une intervention du président de la République, Millerand, l’obligea à démissionner (12 janvier 1922). Le nouveau président du Conseil, Poincaré, allait se montrer intransigeant sur la question des réparations. Abandonné par l’Angleterre, il ordonna seul l’occupation de la Ruhr par les troupes françaises (11 janvier 1923). Les Allemands répondirent par la « résistance passive », et les difficultés dans lesquelles l’intervention française mettait le gouvernement de Berlin furent exploitées par Hitler, qui tenta son putsch de Munich (novembre 1923). Le plan Dawes, adopté par la conférence de Londres (juillet/août 1924), limita les paiements allemands à des annuités qui devaient passer, en cinq ans, de 1 milliard à 2 milliards et demi de marks-or, ce système étant contrôlé, à Berlin, par un agent général des réparations, qui fut l’américain Parker Gilbert.
    Pendant cinq ans, l’Allemagne devait régulièrement effectuer ses paiements, mais en partie à l’aide de prêts étrangers, ce qui contribua à rendre particulièrement aigüe la crise de 1929. Le plan Young (juin 1929) réduisit les réparations et prévoyait un échelonnement des paiements jusqu’en 1988. Le nouveau naufrage des finances allemandes, à la suite de la crise de 1929, arrêta en 1931 tous les paiements des réparations. Après le moratoire Hoover, celles-ci furent complètement supprimées par la conférence de Lausanne (juin/juillet 1932).
    Au total l’Allemagne paya un peu plus de 36 milliards de mark-or entre 1919 et 1931. Or, durant la même période, elle reçut de l’étranger une aide financière de 33 milliards de mark-or. Ainsi la charge des réparations fut-elle négligeable, et elle ne peut en tout cas être considérée comme la cause des difficultés financières de la république de Weimar. En revanche, l’effet moral et politique de ces réparations devait être désastreux : les réparations, qui, à mesure que la guerre s’éloignait, apparaissaient comme un tribut humiliant et injustifié, furent exploitées inlassablement par la propagande nationaliste et hitlérienne contre le régime de Weimar. Elles chargèrent la jeune république allemande d’un terrible handicap, non pas financier mais moral. Elles contribuèrent à l’échec de la politique de réconciliation franco-allemande dont Briand s’était fait le champion. Enfin, elles isolèrent la France de ses alliés anglais et américains et ne laissèrent finalement au peuple français qu’un sentiment de frustration et de découragement. Par les Traités de Saint-Germain, de Trianon et de Neuilly (1919/1920) des réparations avaient également été imposées aux anciens alliés de l’Allemagne, l’Autriche la Hongrie, la Bulgarie…."

    C’est donc bien Bainville et l’Action française qui avaient raison, et avec eux les généraux et hommes politiques sensés, à quelque bord qu’ils appartinssent : plutôt que de s’illusionner avec d’aléatoires et surréalistes calculs de soi-disant « réparations financières » étalés sur une période déraisonnable allant jusqu'à près de quatre-vingts ans, la vraie solution, la vraie « réparation » était le démembrement de « l’Allemagne, et le retour « aux Allemagnes » ; de plus, en établissant ainsi l’indépendance des régions rhénanes, la France retrouvait des perspectives d’avenir et d’expansion sur la rive gauche du Rhin, et, en tout cas, la sécurité ; ce qui était, au fond, la meilleure des « réparations », plutôt que de jongler d’une façon finalement assez grotesque avec de mirobolantes et fantasmagoriques sommes, échelonnées sur une durée non moins mirobolante et fantasmagorique…
    Mais le Pays légal, qui ne sut pas éviter la Guerre, ne voulut rien entendre, et perdit la victoire, si chèrement acquise, si chèrement payée…

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    11 Janvier 1923...

    ...les Français et les Belges occupent la Ruhr pour obliger les Allemands à verser le réparations de guerre prévues par le (calamiteux !) Traité de Versailles...
    Et que, naturellement, comme cela était prévisible, les Allemands s'arrangèrent pour ne pas payer (du moins, n'en payer qu'un infime partie...).

  • Éphéméride du 10 juin

     La cathédrale de Chartres, aujourd'hui

     

     

    1194 : La cathédrale de Chartres est la proie des flammes 

     

    La cathédrale primitive avait déjà été ravagée par le feu, en l'an 1020, et le grand Fulbert l'avait reconstruite, dans le style roman (voir l'Éphéméride du 10 avril).

    Un peu moins de deux siècles après, la cathédrale est de nouveau ravagée par le feu : seule la partie ouest de l'édifice, construit en haut d'une colline dominant l'Eure, sur l'emplacement d'un ancien temple gallo-romain, est sauvée.

    Grâce à de nombreux dons, un programme de reconstruction est aussitôt lancé. La nouvelle cathédrale sera consacrée en 1260, en présence du roi Louis IX, et deviendra un haut lieu de pèlerinage : les fêtes de la consécration dureront une semaine (voir l'Éphéméride du 17 octobre).

    Elle est l'un des chefs-d'oeuvre de l'art ogival français, plus particulièrement renommée entre toutes les cathédrales pour l'exceptionnelle beauté et qualité de ses vitraux :  

     

    1673 : Naissance de Duguay-Trouin

     

    De Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, page 1453 :

    DUGUAY-TROUIN René (Saint Malo, 10/VI/1673, Paris, 27/IX/1736). Marin français. Fils d'un riche armateur malouin, il se battit dès sa jeunesse avec un tel éclat qu'à l'âge de vingt-trois ans il fut présenté à Louis XIV comme un espoir de la marine française. Passé en 1697 de la marine marchande à la marine royale, il remporta de grands succès au large des côtes anglaises et portugaises; en 1707, il réussit à s'emparer d'une flotte de transport de soixante-quatre navires escortés par six gros vaisseaux de guerre.

    En 1711, il s'empara en onze jours de la place de Rio de Janeiro (voir l'Éphéméride du 21 septembre), dont les fortifications étaient réputées imprenables. Nommé chef d'escadre en 1715 et lieutenant-général en 1728, il reçut de  Louis XV, en 1731, le commandement d'une escadre destinée à protéger le commerce français, menacé par les Barbaresques, et infligea de dures défaites aux pirates de Tunis. Ses Mémoires, rédigés par lui-même, parurent à Paris en 1740;

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    www.infobretagne.com/duguay-trouin.htm

     

     

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    1794 : La Convention décrète la Terreur

     

    La répression révolutionnaire qui commença avec la création du Tribunal d'exception (ou "Tribunal révolutionnaire", voir l'Éphéméride du 10 mars) et des comités de surveillance en mars 1793, se durcit avec la loi du 22 prairial an II : celle-ci supprime la défense et l'interrogatoire préalable des accusés, ne laissant au tribunal que le choix entre l'acquittement et la mort.

    En juillet, les députés craignant d'être à leur tour victimes de la Terreur, feront arrêter Robespierre et ses partisans. En octobre 1795, la Convention sera dissoute et laissera place au Directoire.

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     Dans notre Éphéméride du 15 janvier, voir la présentation du magistral roman d'Anatole France sur la Terreur : Les Dieux ont soif, qui ouvre sur une page d'extraits choisis de cette remarquable analyse clinique de la démence révolutionnaire terroriste...
     
     

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVI, La Révolution :

    "...Par une surenchère continuelle, à force de patience et de démagogie, grâce surtout au maniement des clubs et de l'émeute, Robespierre était vainqueur. Après le 31 mai, il était le maître et tous ceux qui passaient, qui allaient encore passer par les mains du bourreau en attendant qu'il y passât lui-même, avaient contribué à l'amener au pouvoir.

    Mais dans quel état prenait-il la France ! De nouveau, nos frontières étaient ouvertes à l'invasion. Au printemps, l'enrôlement forcé de 300.000 hommes, ajouté à la guerre religieuse et à l'exécution de Louis XVI, avait définitivement soulevé la Vendée qui n'estima pas que la conscription et la caserne fussent des conquêtes de la liberté. Lyon et Marseille étaient en révolte contre les Jacobins. Pour leur échapper, Toulon se donnait aux Anglais.

    Dans ces circonstances épouvantables, la France était sans autre gouvernement que celui de la Terreur. Par la position démagogique qu'il avait prise contre les conspirateurs et les traîtres, par sa propension à en voir partout, Robespierre incarnait la guerre à outrance. La justification de la Terreur, c'était de poursuivre la trahison : moyen commode pour le dictateur d'abattre ses concurrents, tous ceux qui lui portaient ombrage, en les accusant de "défaitisme". Par là aussi sa dictature devenait celle du salut public. Elle s'était élevée par la guerre que les Girondins avaient voulue sans que la France eût un gouvernement assez énergique pour la conduire. Brissot et ses amis avaient tiré un vin sanglant. Il ne restait plus qu'à le boire..."

     

     10 juin,chartres,sacré coeur,saint louis,terreur,convention,robespierre,directoire,oradour sur glane,division das reich,ss,nazis,montmartreQui a voulu, qui a "fait" la Révolution, ce désastre national et international, aux conséquences tragiques aussi épouvantables qu'incalculables ?

    Ce sont ceux que l'on appelle "Les Girondins", emmenés par le brillant Brissot (ci-contre), tous aveuglés par leurs capacités et leur intelligence, bien réelles, et persuadés que, l'Histoire étant en marche, leur temps était venu, leur heure avait sonné : leur orgueil aussi démesuré qu'insensé les avait persuadés qu'ils allaient refaire le monde :

     

    Voir notre PDF :

    les Girondins, intelligents, brillants, mais surtout... "idiots utiles"...

     

     

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    1875 : Pose de la première pierre de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

           

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    www.sacre-coeur-montmartre.com/

     

     

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    1913 : Pie X élève Saint-Sauveur de Rocamadour au rang de Basilique

     

    Henri II d'Angleterre, Simon de Montfort, Blanche de Castille et son fils Louis IX, saint Dominique et saint Bernard sont venus à Rocamadour, pour vénérer la Vierge noire et le tombeau de saint Amadour.

    Sur l'esplanade des sanctuaires, se côtoient la Basilique Saint-Sauveur et la Crypte Saint-Amadour (classées au Patrimoine mondial de l'humanité), les chapelles Sainte-Anne, Saint-Blaise, Saint-Jean-Baptiste, Notre-Dame (où se trouve la Vierge noire) et Saint-Michel.

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    https://www.sanctuairerocamadour.com/

     

     

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    1944 : Massacre d'Oradour-sur-Glane par les SS

     

    Le général Lammerding envoie un détachement de la division SS "Das Reich" détruire Oradour-sur-Glane, un petit village près de Limoges. De retour du front est où les exactions étaient monnaie courante, la division "Das Reich" avait déjà commis un massacre la veille à Tulle... Toute la population est rassemblée sur la place du marché sous prétexte d'une vérification d'identité. Les hommes sont enfermés dans des granges, les femmes et les enfants sont conduits dans l'église. Les SS mettent le feu aux bâtiments et 642 habitants (dont 246 femmes et 207 enfants) trouvent la mort.

    Ce massacre offre de troublantes similitudes avec celui des Lucs sur Boulogne, en Vendée, lors du génocide de 1793/1794 : voir la photo Quand Oradour sur Glane était en Vendée pdf , de notre Album  Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"

     

    ORADOUR SUR GLANE.jpg

    Le samedi 10 Juin 1944, la division SS "Das Reich" entre à Ouradour sur Glane. À 15 heures 30, 500 femmes et enfants sont enfermés dans l'église, les hommes sont entassés dans les granges. À 16 heures, les crépitements des fusils et des mitrailleuses annoncent le début de l'horreur: le massacre a commencé. Les enfants et les femmes sont brûlés vifs dans le brasier de l'église. Les hommes, enfermés dans des granges, sont fusillés. À 19 heures, il ne reste plus rien du village. 642 hommes, femmes et enfants ont été exterminés, brûlés vifs ou fusillés, le village est incendié et rasé. Cela se passait le 10 juin 1944 à 80 km de Poitiers, à Ouradour sur Glane.
     
     
    site  d'Oradour sur Glane : http://www.oradour.org/
     
     
    Il est naturellement bon que l'horreur d'Oradour soit reconnue, et sa mémoire entretenue : mais quand donc le Système reconnaîtra-t-il "son" Génocide vendéen ? Et quand donc proposera-t-il aux Français le même "Centre de mémoire" que celui d'Oradour ?
     
    Pour l'instant, seule l'initiative privée de L'Historial de Vendée - inauguré par Alexandre Soljénitsyne en 1993 : voir l'Éphéméride du 25 septembre) rend hommage - et justice - à ceux qui se sont levés pour défendre la liberté de l'homme intérieur, face au Totalitarisme et à la barbarie révolutionnaire, et qui furent les victimes du premier Génocide des temps modernes...
     
     
     
     
  • Éphéméride du 16 mai

    1770 : L'Opéra royal du château de Versailles, lieu de célébration du mariage du duc de Berry (futur Louis XVI) avec Marie Antoinette d'Autriche 

     

     

     

    1509 : Consécration de la cathédrale Saint Jean Baptiste de Perpignan

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    https://www.les-pyrenees-orientales.com/Patrimoine/CathedralePerpignan.php

     

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    1770 : Mariage du duc de Berry (futur Louis XVI) avec Marie Antoinette d'Autriche 

     

    Ou : Voulu par Louis XV, le renversement des alliances en action...

    Un triomphe de la lucidité politique, mais qui devait, de fait, dresser une opinion passéiste et rétrograde, qui raisonnait au "passé prolongé", contre la monarchie, novatrice et "progressiste", au véritable sens du terme : les vraies "lumières", les vrais "éclairés" étaient du côté de Louis XV et de la royauté, et l'obscurantisme et le passéisme du côté de ceux qui deviendront... les révolutionnaires !

    De cette époque date aussi la "tradition négative" d'admiration de la Prusse, partagée par un grand nombre des autoproclamés "philosophes", et la formulation du funeste "principe des nationalités", qui devait aboutir à l'unité allemande : Lumières, Révolution, première République, premier et Second Empire et partisans de "l'amitié" franco-allemande sous la IIIème République, tous travaillèrent ainsi dans la plus parfaite "intelligence avec l'ennemi"... pour la création et la consolidation d'un État prussien, puis allemand, qui nous fit tant de mal. 

    LOUIS XVI DUC DE BERRY.jpg
     
     
     

    De l'Histoire de France de Jacques Bainville, chapitre XIV, Louis XV et la Régence :

    "...Le "renversement des alliances" est un événement considérable dans notre histoire. Tout naturellement les austrophobes, les partisans aveugles de la tradition se récrièrent, et le pire fut que, bientôt, aux yeux du public, le résultat malheureux de la guerre parut leur donner raison. De l'alliance autrichienne date le divorce entre la monarchie et la nation, et ce sera encore, trente-cinq ans plus tard, le grief le plus puissant des révolutionnaires, celui qui leur donnera le moyen de renverser et de condamner Louis XVI.

    Par le premier traité de Versailles, le gouvernement français n'avait conclu qu'une alliance défensive. Elle fut étendue après l'accession et les succès de Frédéric, mais, par un second traité, nous prêtions notre concours militaire à l'Autriche contre la promesse d'étendre notre frontière dans la partie méridionale des Pays-Bas autrichiens, d'Ostende à Chimay, le reste devant former un État indépendant, esquisse de la future Belgique, qui serait attribué à l'infant de Parme, gendre de Louis XV.

    Connues de nos jours seulement, les instructions de Bernis, devenu ministre des affaires étrangères, à Choiseul, nommé ambassadeur à Vienne, ont montré que l'alliance avec l'Autriche avait été l'effet du calcul et non du caprice.

    MARIE ANTOINETTE EN 1769.jpg
    Marie Antoinette d'Autriche.
     Sur le voyage qui la conduisit de Vienne à Paris, voir notre Éphéméride du 21 avril...          

     

    L'expérience, disait Bernis, a prouvé que nous avions eu tort de contribuer à l'agrandissement du roi de Prusse. L'intérêt de la France est qu'aucune puissance ne domine l'Allemagne et que le traité de Westphalie soit respecté. Or Frédéric a saisi l'occasion de notre conflit avec l'Angleterre pour s'allier avec cette puissance dans l'idée que nous serions trop occupés sur les mers pour nous opposer à ses entreprises dans les pays germaniques. Si nous laissions le roi de Prusse en tête-à-tête avec l'Autriche, il serait à craindre qu'il n'arrivât à ses fins et que le système de l'Allemagne fût bouleversé à notre détriment. Il ne restait d'autre parti que de répondre aux avances de l'Autriche et de s'associer à elle pour défendre l'équilibre européen.

    En 1756 et en 1757, Bernis a donc compris que le danger en Allemagne était prussien. Il a vu aussi combien notre tâche devenait lourde, puisque, au moment où l'Angleterre nous provoquait à une lutte redoutable, nous étions engagés par Frédéric dans une guerre continentale et dans la complexité des affaires de l'Europe centrale et orientale.

    Cette complexité. s'accroissait du fait que l'impératrice de Russie entrait dans la coalition contre la Prusse, car nous avions à protéger notre autre et ancienne alliée, la Pologne, contre les convoitises de l'Autriche et de la Russie, nos associées, sans compter que, pour avoir le concours des Russes, il avait fallu conseiller à la Pologne de ne pas se mêler du conflit.

    On a ainsi l'idée d'un véritable dédale où la politique française se perdit plusieurs fois. La diplomatie secrète embrouilla souvent les choses en cherchant à résoudre ces contradictions. Mais on ne peut pas incriminer à la fois le "Secret du roi" et le renversement des alliances puisque le "secret" était polonais et cherchait à réserver l'avenir de nos relations avec la Pologne malgré nos liens avec la Russie et l'Autriche..."

     

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    C'est à l'occasion de ce mariage que sera inauguré l'Opéra Royal, chef d'oeuvre d'Ange-Jacques Gabriel :

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    1920 : Canonisation de Jeanne d'Arc
     
     
    Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir :
     
     
     
    Le pape Benoît XV canonise Jeanne : moins de deux mois après, pour la célébrer, le parlement français décrétera "le deuxième dimanche de mai, jour anniversaire  de la délivrance d'Orléans" jour de Fête nationale :
     
     

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    La Basilique Saint-Pierre de Rome, le jour de la canonisation...

     "...Mgr Galli prend la parole et dit : "Voici donc venir l’heure que les bons attendent depuis si longtemps. L’autorité de Pierre va sanctionner la vertu universellement suréminente de Jeanne d’Arc. Que l’univers catholique dresse l’oreille et qu’il vénère dans l’héroïne, libératrice admirable de sa Patrie, une splendide lumière de l’Église triomphante !"

    À ces mots, l’Assemblée toute entière se lève et le Pape, mitre en tête, prononce cette solennelle sentence :

    "En l’honneur de la Sainte et Indivisible Trinité, pour l’exaltation de la Foi Catholique et pour l’accroissement de la religion chrétienne, par l’autorité de Notre Seigneur Jésus Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, après une mûre délibération et ayant souvent imploré le secours divin, nous décrétons et définissons Sainte et nous inscrivons au catalogue des saints la Bienheureuse Jeanne d’Arc, statuant que sa mémoire devra être célébrée tous les ans le 30 mai dans l’Église Universelle."

     

    La Geste héroïque de Jeanne est un moment fondamental de notre Histoire nationale : ses moments essentiels en sont relatés dans ces Éphémérides aux 25 février (rencontre de Jeanne et du Dauphin, à Chinon), 8 mai (libération d'Orléans), 18 juin (victoire de Patay), 17 juillet (sacre de Reims), 23 mai et 21 novembre (capture, et livraison aux Anglais), 30 mai (martyre), 16 mai (canonisation), 10 juillet (instauration de la Fête nationale).

     Et, aussi, pour le retour définitif en France de l'anneau de Jeanne, célébré comme il se devait au Puy du Fou : voir l'Éphéméride du 20 mars...
     
     
     
     
     
     
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    1951 : Mort "en service commandé" de François Hussenot, inventeur des "boîtes noires"...
     

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  • Éphéméride du 17 mai

    1953 : La Patrouille de France reçoit son nom

     

     

     

    1642 : Fondation de Montréal    

     

    Une cinquantaine de Français débarquent en Nouvelle France (Québec) pour créer une communauté catholique. Emmenés par Paul Chomedey de Maisonneuve, ils fondent le village de Ville Marie de Montréal, sur une île située à 1 500 kilomètres à l'intérieur des terres, au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Prairies.

    En 1535, l'explorateur Jacques Cartier l'avait baptisé "Mons realis" ("Mont royal" en latin).

    Elle est aujourd'hui la deuxième ville francophone du monde, après Paris. 

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    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Rêves d'Empire : aux Amériques (I/III)" et les deux suivantes...
     
     
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    1838 : Mort de Talleyrand
     

    Personnalité complexe, ambigüe, c'est peut-être l'expression de pragmatique cynique qui le définirait le mieux :

    - acquis à la révolution, mais lucidement convaincu, en 1814 et 1815, qu'au point où les choses en étaient arrivées, seul un Bourbon pouvait succéder à Napoléon (pour reprendre la formule de ce dernier);

    - évêque, mais sans la foi;

    - proposant la nationalisation des biens du clergé, mais qui devait finalement mourir réconcilié avec l'Église;

    - diplomate au service de Napoléon puis des Bourbons...

    On connaît la formule célèbre selon laquelle, s'il avait servi beaucoup de monde, il s'était efforcé de servir surtout la France...

    Et si sa vie et ses actes s'expliquaient aussi, au moins en partie, par l'extra-ordinaire bouleversement qu'a connu la France à cette époque ?

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    Michel Mourre a bien raconté son action en 1814, puis en 1815, au Congrès de Vienne. Il s'agissait alors, pour une France exsangue, vaincue et occupée, d'échapper aux désirs de vengeance et de démembrement de plusieurs États européens :
     
    "...Lorsque les Alliés entrèrent à Paris (30 mars 1814), c'est Talleyrand qui sut convaincre l'empereur Alexandre que la seule solution politique était le retour des Bourbons. Devenu chef du gouvernement provisoire, il fit proclamer par le Sénat la déchéance de Napoléon et appela Louis XVIII au pouvoir.
    De nouveau ministre des Affaires Étrangères, il prit une part capitale au Congrès de Vienne : il réussit à diviser habilement les Alliés et forma une entente secrète avec Castlereagh et Metternich pour freiner l'avidité de la Prusse et de la Russie.
    L'équipée des Cent Jours anéantit en partie le résultat de ses efforts, mais il avait du moins réussi à empêcher le démembrement de la France et rendu à celle-ci sa place dans le concert diplomatique international..." 
     
     

    Sur Talleyrand en général : https://www.linternaute.fr/actualite/biographie/1776282-charles-maurice-talleyrand-biographie-courte-dates-citations/

    Pour davantage d'informations sur le rôle de Talleyrand et les évènements après la chute de l'Empire, voir les Éphémérides du 8 juillet et du 4 juin...

     

    Enfin dans notre Album Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand voir la photo "Sur Talleyrand et Fouché", un des morceaux les plus célèbres - et les plus féroces, à juste titre - de la littérature française...

     

     

     
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    1871  : "Paris sera à nous ou n'existera plus" : Louise Michel donne une parfaite interprétation de l'esprit révolutionnaire...
      
     
    17 mai,montreal,québec,canada,patrouille de france,cartier,talleyrand,louis xvi,louis xviii,charles x,napoleon,revolution,1814,mistral,arles,festo vierginencoLes révolutionnaires aiment "l'Homme", avec un H majuscule, mais cet Homme n'existe pas, il n'est qu'un désir, une utopie, un rêve désincarné, un être nouveau à construire, "sans roi et sans Dieu", comme le disait Jules Ferry, à l'époque de l'instauration de la IIIème République.
    Mais cette conception abstraite de l'Homme fait que les révolutionnaires n'aiment pas les hommes réels, tels qu'ils vivent de par la monde, avec leur infinité de différences, de traditions, de religions, de spiritualités; ils n'aiment pas la vie, dans ses diversités, l'homme concret, son Histoire, ses Traditions, ses Racines : ils n'aiment que leur abstraction, leur idéologie, loi commune devant régir également tout Homme, et devant laquelle chacun doit plier et se plier...
     
    Aimée de Coigny (la "Mademoiselle Monk" de Maurras...) écrit dans son Journal :
     
    "...M. de Robespierre aimait peut-être le peuple, l’humanité, etc... mais guère les hommes et pas du tout les femmes..."
     
    Et, du reste, celui qui lit attentivement la très plate, très ennuyeuse et très grandiloquente Déclaration des Droits de l'Homme voit tout de suite qu'il ne s'agit ni des droits de la Femme, ni des droits de l'homme noir : les naïfs qui, dans les Antilles, ont cru aux promesses de la révolution en seront quittes, le 20 mai 1802, à voir Napoléon, continuateur et "sabre" de la Révolution, rétablir l'esclavage, purement et simplement !...
     
    Dès les débuts de la révolution, Joseph de Maistre avait signalé cette grossière erreur :
     
    "Or, il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu, dans ma vie, des Français, des Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâce à Montesquieu, qu’on peut être Persan : mais quant à l’homme, je déclare ne l’avoir rencontré de ma vie; s’il existe, c’est bien à mon insu."
    (dans Considérations sur la France).
     
     
    Le 26 décembre 1792, plaidant avec courage et brio lors du pseudo procès de Louis XVI, l'un de ses trois avocats, Romain de Sèze, aura ce mot :
     
    "...Français, la révolution qui vous régénère a développé en vous de grandes vertus; mais craignez, qu’elle n’ait affaibli dans vos âmes le sentiment de l’humanité, sans lequel il ne peut y en avoir que de fausses !..."
     
    Joseph de Maistre avait pointé l'erreur idéologique; de Sèze, à peu près au même moment, en dénonce la conséquence terroriste immédiate : le culte de l'Homme abstrait, c'est la fin de l'humanité... : Saint Just (qui n'était ni saint ni juste) ne disait-il pas : "Je ne juge pas, je tue... Une nation ne se régénère que sur un monceau de cadavres..." Le même Saint Just qui déclarait (au moins, il était franc !...) : "Ce qui constitue une République, c’est la destruction totale de ce qui lui est opposé." (Convention, Rapport du 26 février 1794 (premier décret de ventôse).

    Belle conception de la fraternité, et de la liberté !...
     
    C'est que les révolutionnaires "savent". Ils savent ce qui est bon pour le peuple (pour les peuples) et ils vont faire son bonheur, éventuellement sans lui, s'il le faut malgré lui, et si vraiment le maudit peuple résiste, contre lui : ce sera le Génocide, car, on a le droit d'accepter la liberté (ou plutôt, "leur" liberté) mais c'est "la liberté... ou la mort" !
     

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    La soi-disant devise de la République idéologique ("Liberté - Egalité -Fraternité") est tronquée et falsifiée; c'est une mystification de plus de la part du Régime, du Système. La vraie devise originelle, celle des révolutionnaires du 14 juillet 1789, à qui se réfèrent explicitement les deux lignes du préambule nocif de la Constitution de la Vème République, est à la fois plus longue et plus terrible, plus insupportable : elle commence par une affirmation qui n'a pas vraiment de sens et qui ne sert à rien, si ce n'est à "faire long" : "Unité, indivisibilité de la République"; mais, surtout, comme le faisait remarquer Soljénitsyne, elle se clôt sur cette menace terroriste : "Ou la mort". En somme, vous êtes libres d'accepter la liberté qu'on vous donne, sinon, c'est la mort ! Crois ou meurs !... Conception, on en conviendra, bien étrange et bien différente de la vraie liberté...

    Déjà, l'absurdité de la devise saute aux yeux  avec ses deux premiers termes, qui s'excluent mutuellement; quant au troisième terme, puisque c'est "la mort" qui guette ceux qui refusent le bonheur qu'on leur a préparé, on conviendra aussi qu'on  est bien loin de la "fraternité" vraie : le Génocide vendéen est là pour montrer le vrai sens du mot "fraternité" pour les révolutionnaires !...

     

    Voilà pourquoi Louise Michel a tout à fait raison lorsqu'elle explique la vraie doctrine révolutionnaire : "Paris sera à nous ou n'existera plus". Carrier n'avait rien dit d'autre : "Nous ferons de la France un cimetière, plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière". 
    Et Staline ne fera que dire différemment la même chose lorsqu'il affirmera cette monstruosité : "Le problème, c'est les hommes; pas d'hommes, pas de problème...".
    Adapté à la Vendée, et à l'époque, cet adage monstrueux nous donne : le vrai problème c'est la Vendée, pas de Vendée, pas de problème ! Ce qui nous ramène aux propos de Barrère "Détruisez la Vendée..." et à l'ignoble "justification" (!) du Génocide...
  • Éphéméride du 4 juillet

     La tombe de Chateaubriand, sur l'îlot du Grand-Bé, à Saint Malo

     

     

    1848 : Mort de Chateaubriand, "l'Enchanteur"    

     

    "Quand la mort baissera la toile entre moi et le monde, on trouvera que mon drame se divise en trois actes...

    Dans mes trois carrières successives, je me suis toujours proposé une grande tâche : voyageur, j'ai aspiré à la découverte du monde polaire; littérateur, j'ai essayé de rétablir la religion sur ses ruines; homme d'État, je me suis efforcé de donner aux peuples le vrai système monarchique représentatif avec ses diverses libertés.

    Des auteurs modernes français de ma date, je suis quasi le seul dont la vie ressemble à ses ouvrages : voyageur, soldat, poète, publiciste, c'est dans les bois que j'ai chanté les bois, sur les vaisseaux que j'ai peint la mer, dans les camps que j'ai parlé des armes, dans l'exil que j'ai appris l'exil, dans les cours, dans les affaires, dans les assemblées que j'ai étudié les princes, la politique, les lois et l'histoire...

    Si j'ai assez souffert dans ce monde pour être dans l'autre une Ombre heureuse, un peu de lumière des Champs-Élysées, venant éclairer mon dernier tableau, servira à rendre moins saillants les défauts du peintre : la vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux..." 

    Sur la tombe, "Point d’inscription, ni nom, ni date, la croix dira que l’homme reposant à ses pieds était un chrétien : cela suffira à ma mémoire" 

    Petite promenade dans l'oeuvre de Chateaubriand, au moyen de sept extraits...

                

    I : "...En traçant ces derniers mots, ce 16 novembre 1841, ma fenêtre qui donne à l'ouest sur les jardins des Missions étrangères, est ouverte : il est six heures du matin; j'aperçois la lune pâle et élargie; elle s'abaisse sur la flèche des Invalides à peine révélée par le premier rayon doré de l'orient : on dirait que l'ancien monde finit et que le nouveau commence. Je vois les reflets d'une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil. Il ne me reste qu'à m'asseoir au bord de ma fosse, après quoi je descendrai hardiment, le crucifix à la main, dans l'éternité." (fin des Mémoires, tome II, p.939).     

     

    II : ".....La royauté légitime constitutionnelle m'a toujours paru le chemin le plus doux et le plus sûr vers l'entière liberté. J'ai cru et je croirai encore faire l'acte d'un bon citoyen en exagérant même les avantages de cette royauté, afin de lui donner, si cela dépendait de moi, la durée nécessaire à l'accomplissement de la transformation graduelle de la société et des moeurs..." (MOT, tome II, p.700).

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    Maison de Chateaubriand, la Vallée aux Loups, Chatenay-Malabry 

      
               
    III : "Il y a quatre ans qu'à mon retour de la Terre-Sainte, j'achetai près du hameau d'Aulnay, dans le voisinage de Sceaux et de Chatenay, une maison de jardinier, cachée parmi des collines couvertes de bois. Le terrain inégal et sablonneux dépendant de cette maison, n'était qu'un verger sauvage au bout duquel se trouvait une ravine et un taillis de châtaigniers. Cet étroit espace me parut propre à renfermer mes longues espérances; spatio brevi spem longam reseces. Les arbres que j'y ai plantés prospèrent, ils sont encore si petits que je leur donne de l'ombre quand je me place entre eux et le soleil. Un jour, en me rendant cette ombre, ils protégeront mes vieux ans comme j'ai protégé leur jeunesse. Je les ai choisi autant que je l'ai pu des divers climats où j'ai erré, ils rappellent mes voyages et nourrissent au fond de mon coeur d'autres illusions.
    Si jamais les Bourbons remontent sur le trône, je ne leur demanderai, en récompense de ma fidélité, que de me rendre assez riche pour joindre à mon héritage la lisière des bois qui l'environnent : l'ambition m'est venue; je voudrais accroître ma promenade de quelques arpents; tout chevalier errant que je suis, j'ai les goûts sédentaires d'un moine. Depuis que j'habite cette retraite, je ne crois pas avoir mis trois fois les pieds hors de mon enclos. Mes pins, mes sapins, mes mélèzes, mes cèdres tenant jamais ce qu'ils promettent, la Vallée-aux-Loups deviendra une véritable chartreuse. Lorsque Voltaire naquit à Chatenay, le 20 février 1694, quel était l'aspect du coteau où se devait retirer, en 1807, l'auteur du Génie du Christianisme ? 

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    Ce lieu me plaît : il a remplacé pour moi les champs paternels; je l'ai payé du produit de mes rêves et de mes veilles; c'est au grand désert d'Atala que je dois le petit désert d'Aulnay; et pour me créer ce refuge, je n'ai pas, comme le le colon américain, dépouillé l'indien des Florides. Je suis attaché à mes arbres; je leur ai adressé des élégies, des sonnets, des odes. Il n'y a pas un seul d'entre eux que je n'aie soigné de mes propres mains, que je n'aie délivré du ver attaché à sa racine, de la chenille collée à sa feuille; je les connais tous par leurs noms, comme mes enfants; c'est ma famille, je n'en ai pas d'autre, j'espère mourir au milieu d'elle..." (MOT, tome I, p.6). 
     
     
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    Armes de Chateaubriand, Vicomte et Pair de France 
     
     
     
    IV : "Il y a des temps où l'on ne doit dépenser le mépris qu'avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux..." (MOT, tome 1, p.877).
     
     
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    Signature datant de 1782
     
                
     
    V : "...Vous êtes jeune, monsieur, comme cet avenir que vous songez et qui vous pipera; je suis vieux comme ce temps que je rêve et qui m'échappe. Si vous veniez vous asseoir à mon foyer, dites-vous obligeamment, vous reproduiriez mes traits sous votre burin : moi, je m'efforcerais de vous faire chrétien et royaliste. Puisque votre lyre, au premier accord de son harmonie, chantait mes Martyrs et mon pèlerinage, pourquoi n'achèveriez-vous pas la course ? Entrez dans le lieu saint; le temps ne m'a arraché que les cheveux, comme il effeuille un arbre en hiver, mais la sève est restée au coeur : j'ai encore la main assez ferme pour tenir le flambeau qui guiderait vos pas sous les voûtes du sanctuaire..." (MOT, tome II, p.517). 
     
     
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    Lettre de Chateaubriand au ministre des Relations extérieures Cacault, du 12 juillet 1803. Lettre autographe signée sur papier à en-tête de la République française

    Chateaubriand, secrétaire d’ambassade à Rome, y rapporte sa présentation en tant que "simple particulier et homme de lettre" à Victor-Emmanuel 1er de Sardaigne et son épouse.
      

               
     
    VI : "...Après Alexandre, commença le pouvoir romain; après César, le christianisme changea le monde; après Charlemagne, la nuit féodale engendra une nouvelle société; après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares. La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale; on n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel : les chemins de fer nous conduiront seulement avec plus de rapidité à l'abîme..." (MOT, tome II, p.261). 
     

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     Portrait de Chateaubriand, Anne-Louis Girodet,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

     
      
    VII : "...Prétendre civiliser la Turquie en lui donnant des bateaux à vapeur et des chemins de fer, en disciplinant ses armées, en lui apprenant à manoeuvrer ses flottes, ce n'est pas étendre la civilisation en Orient, c'est introduire la barbarie en Occident : des Ibrahim futurs pourront amener l'avenir au temps de Charles-Martel, ou au temps du siège de Vienne, quand l'Europe fut sauvée par cette héroïque Pologne sur laquelle pèse l'ingratitude des rois..." (MOT, tome II, p.261).
     
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    Maison natale de Chateaubriand, Hôtel de la Gicquelais, Saint Malo

     

     http://www.maison-de-chateaubriand.fr/ 

    • http://www.saint-malo.net/saint-malo-rues.htm#chateaubriand 

     

    • Voir notre album (80 photos), Écrivains royalistes (I), Chateaubriand

     

     • Le jeune Vicomte de Chateaubriand servit dans le Régiment de Navarre, l'un des plus anciens régiments du Royaume : dans notre Album Drapeaux des régiments du Royaume de France, voir la photo "Le Régiment de Navarre"...

     

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    1936 : Reims inaugure - en sa présence - la rue Rockefeller
     
     

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    Il s'agit, pour la ville martyre, de remercier le très généreux mécène et donateur qui a permis - à Reims mais aussi ailleurs - de relever plusieurs monuments emblématiques de notre Patrimoine (voir l'Éphéméride du 23 mai).
     
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Posté par Eugénie Bastié, sur tweeter :

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    C'est, en somme, comme le dit Le Figaro Vox :

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    Excellent François Lenglet, sur "ces nouilles de révolutionnaires" ! Hier soir, à 19h30, sur LCI, François Lenglet parlait du "prix plancher " pour le lait (ou tout autre produit; il a mis en garde contre les fausses "bonnes idées", à l'instar de celle qu'ont eue "ces nouilles de révolutionnaires", en 93, lorsque, à cause de l'anarchie crée par eux, le prix du pain s'envola. Que firent-ils ? Ils raisonnèrent comme ce qu'ils étaient : des idéologues. Ils décidèrent de plafonner le prix du pain; fort bien; mais le prix qu'ils fixèrent était inférieur... au prix de la farine ! Or, à partir de la farine, il faut évidemment ajouter - pour obtenir un prix du pain final - le prix des matériels et du travail des boulangers, non ? Résultat : bien loin de baisser, le prix du pain s'envola encore bien plus...

    Merci à François Lenglet pour ce moment de délectation jouissive : ils sont si rares, à la télé !

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    1. (Suite de ce qui précède...) Le seul petit problème, le "hic" ou le "couac", comme on voudra, c'est que "la diversité de la culture, de la société et de la population... des étrangers vivant en France", bref "la diversité ethno-culturelle" (ah ! ces euphémismes !...) et le "LGBT" ne sont pas si compatibles que cela...

    Témoin cet article du Figaro :

    "On brûle les PD qu'ils crèvent en enfer le Coran» : menacé par les émeutiers, un café LGBT ferme à Brest «Exploser l'happy café faut respecter notre religion Allah Akbar..." :

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/on-brule-les-pd-qu-ils-crevent-en-enfer-le-coran-menace-par-les-emeutiers-un-cafe-lgbt-ferme-a-brest-20230702

     

    2. Résidence(s) universitaire(s) squattée(s) : l'enfer des étudiants... De La Cocarde :

    "Cette histoire bien malheureuse donne raison à nos revendications portées durant les élections Crous. L’insécurité touche en grande partie les étudiants français, au sein même des résidences Crous. Nous étions les seuls à en parler. Il faut que les Crous, en collaboration avec les mairies et préfectures, assurent la sécurité de leurs locataires.

    (extrait vidéo 1'33)

    https://x.com/CocardeEtud/status/1762014690136256844?s=20

    Article similaire à "C'est la galerie des horreurs": l'enfer des étudiants  d'une résidence Crous de Paris, face aux squatteurs et aux cambriolages
     
    LE SYSTÈME A TRANSFORMÉ LA FRANCE EN UN IMMENSE FOUTOIR,
    EN UNE GIGANTESQUE PÉTAUDIÈRE,
    ALORS QU'IL NOUS ACCABLE D'IMPÔTS ET TAXES
    À UN NIVEAU HALLUCINANT...

     

    3. Les obsessions puantes d'une certaine gauche obsédée.. D'abord, on laisse des drag queens "rendre visite" (?) aux enfants à l'école; puis les enfants doivent se déguiser; là on en est aux scènes sexuelles : la prochaine étape, si personne ne réagit ce sera quoi ? L'acte sexuel ?...

    De Marion Maréchal (et entièrement d'accord avec elle) :

    "Des scènes à caractère sexuel ont été diffusées lors d’un spectacle d’enfants dans une école primaire de Haute-Garonne. Avec le sénateur @Stephane_Ravier, nous avons saisi le Procureur de la République pour des faits de corruption de mineurs. Nos enfants sont en danger !"

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    (cliquez sur l'image pour l'agrandir et lire le texte)

     

    4. (Dans Le Figaro International, extrait/entame de l'article d'Armelle Vincent, correspondante en Californie) : En Californie, la légalisation du cannabis fait les affaires des trafiquants. Lors de la dépénalisation en 2016, l’objectif était de mettre fin au marché noir. La surproduction et l’accumulation des contraintes ont produit le résultat inverse... :

    "Tina Gordon, la quarantaine, se tient debout derrière le stand qu'elle a installé dans un coin du dispensary (nom des magasins de cannabis) Green Goddess de Venice, banlieue de Los Angeles. Elle est venue présenter son produit aux clients de tous âges et des deux sexes qui pénètrent dans la boutique après avoir présenté leur carte d'identité à un vigile posté à l'entrée. Il faut avoir 21 ans pour acheter du cannabis en Californie, qu'il s'agisse de la plante sous sa forme naturelle ou de la multitude de produits dérivés aujourd'hui vendus sur le marché : boissons, bonbons, chocolats, crèmes pour le visage, pommades pour l'arthrose, laits pour le corps, sels de bain…

    Malgré ce grand choix de produits, l’industrie légale du cannabis en Californie se porte mal. Ses revenus de 5,3 milliards de dollars en 2022 enregistrent une baisse de 8,2% par rapport à l'année précédente. Au niveau fédéral, la drogue douce continue d'être considérée comme un stupéfiant au même titre que l'héroïne. Elle reste donc illégale, même si 24 États ont dépénalisé le cannabis à usage récréatif, tandis que 16 autres l'autorisent à usage médical. «Il faut vraiment que je sois motivée pour continuer, déplore Tina, car il est devenu extrêmement difficile d'exister dans cette industrie. Je n'en tire aucun profit financier, je vis sur mes économies. Mais j'y crois. Le cannabis est un médicament aux bienfaits reconnus, alors je persiste.»

    Sept ans après la dépénalisation du cannabis à usage récréatif (la Californie est le premier État à avoir dépénalisé le cannabis à usage médical en 1996), l'industrie californienne est confrontée à d'énormes défis. Surproduction, interdiction d'en faire le commerce avec d'autres États, chapelet de taxes à toutes les étapes (culture, fabrication, distribution, vente), réglementations qui varient d'un comté et même d'une municipalité à l'autre, ont conduit à une situation paradoxale que les législateurs n'avaient pas anticipée : l'expansion du marché noir aux dépens du marché légal. La dépénalisation était pourtant censée accomplir l'inverse..."

     

    5. Et c'est tant mieux ! 'Europe réagit de plus en plus, et de plus en plus fort, face à l'invasion musulmane, camouflée en "migrants", "métiers en tension", "mineurs non accompagnés" (qui ne sont, généralement, ni mineurs ni non accompagnés mais, au contraire, très bien accompagnés et conseillés...), et autres mensonges pour tromper "populo gobe tout", qui commence, donc, à "gober" de moins en moins...

    Dernier exemple en date, en Finlande, avec un premier ministre de droite décomplexé face à l’immigration illégale : nommé à la tête d’un gouvernement de coalition rassemblant les quatre plus importantes formations politiques du pays, Petteri Orpo a fait de la réduction des dépenses publiques et de la lutte contre l’immigration illégale une priorité absolue...

    Bravo à lui, et à la Finlande ! Et vivement notre tour !

     
    Petteri Orpo — Wikipédia

     

    6. Palmarès des "bides" du cinéma bobo/gaucho/trotsko, "migrantiste", "sans-papiériste/sans-frontiériste" et autres cingleries de foldingues... : thème général et unique de ces navets (employer le mot "thème" lui-même est leur faire un grand honneur) :  "un citoyen français ordinaire et courageux vient en aide à des migrants..."

    • La Tête Froide : 31 421 entrées;

    • Le Prix du Passage : 10 217;

    • Les Survivants : 81 678;

    • Les Engagés: 40 321;

    • Ils sont Vivants : 46 322...

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    Que dire de ces navets, de ces "bides", heureusement "non vus" ?

    Rien, bien entendu, puisqu'ils ne sont que cela : des "rien", des "zéro", des nullités", et comment commenter... rien ?

    De toutes façons, Molière l'a déjà dit, avec son Alceste (Le Misanthrope, Acte I, Scène II) :

    "Franchement, il est bon à mettre au cabinet..."

    (P.S. : n'oubliez pas de bien tirer la chasse, afin de laisser les toilettes dans l'état où vous les avez trouvées...)

     

    7. (Source : Challenge) Comment les Etats-Unis ont gagné la bataille du réarmement...

    "Un chiffre cruel, désespérant même. Il est pourtant bien là, noir sur blanc, dans le rapport du think tank Iris consacré à l’impact du conflit ukrainien sur la défense européenne. Sur les 100 milliards d’euros d’achats d’armement effectués en Europe de février 2022 à mi-2023, 63 % se sont portés sur des matériels am

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    L'état calamiteux de la culture générale, en France (et de tout ce qui va avec) : ce qui nous étonne, c'est qu'on s'en étonne !...

    Le Parisien et les médias sont tout attristés, et font grand bruit autour du fait que 46% des 16-24 ans ne savent pas en quelle année a eu lieu la Révolution française (et, accessoirement, tout un tas d'autres choses !...) :

    sondage le parisien

    "Que voulez-vous, Monsieur le préfet, soixante-dix ans de démocratie, ça se paie...", disait Maurras au préfet de la Vienne, en juin 1940, après la victoire allemande.

    Nous vivons sous le règne d'une République idéologique qui n'est qu'un totalitarisme masqué/déguisé; une Nouvelle Religion Républicaine, déguisée en soi-disant "république" et "démocratie", alors que nous ne sommes ni en République, ni en démocratie, comme le sont par exemple, les Suisses.

    Et cette République idéologique s'est construite non seulement "sans" et "en dehors" mais, surtout, "contre" nos héritages millénaires gréco-romain et judéo-chrétien; et dans le rejet et même la négation de cette simple constatation : ce sont les Rois qui ont fait la France (pas la République !) et qui en ont fait la première puissance du monde, sous Louis XVI.

    Or, à partir de son installation, ce funeste mois de janvier 1875, la République idéologique n'a eu de cesse - et elle continue aujourd'hui - de "dé-franciser" le peuple français, au moyen de l'école, dont elle s'est servie comme d'une machine à dé-cerveler un peuple chrétien et royaliste, racontant aux enfants une Histoire de France trafiquée et mensongère, pensant naïvement pouvoir vider les têtes de Dieu et du Roi, pour les remplacer par des mots creux tels que :

    • "liberté" (alors que nous sommes devenus le pays le plus imposé au monde, avec très largement plus de 300.000 Lois, normes et règlements)...

    •  "égalité" (alors que l'INSEE elle-même, dans son rapport pour 2021, constate que les inégalités ne cessent de se creuser)...

    •  ou "fraternité" (elle qui a commis le premier Génocide des temps modernes - le Génocide vendéen - auquel elle ajoute le crime de mémoricide, puisqu'elle continue de le nier, deux siècles après !...)...

    Et on viendrait s'étonner, après ce dé-cervelage massif, intensif depuis 1875, que tant de jeunes et moins jeunes ne sachent plus rien sur rien ? 

    En "cassant" volontairement la transmission des principe et idéaux qui nous faisaient vivre - et grands... - depuis deux millénaires, la République idéologique et le Système ont lancé, avec Jules Ferry, une entreprise de démolition/substitution qui revenait à scier la branche sur laquelle ils étaient assis : car, à nos principes et idéaux bi-millénaires, ils se sont crus malins de substituer des "valeurs" (?) républicaines qui n'étaient qu'en plas...toc. Ils ont voulu tuer un héritage, comme le cancer tue un corps; mais, une fois le corps mort, la cancer meurt aussi, du même coup, s'étant tué lui-même, en vertu du vieux principe bien connu : "morte la bête, mort le venin..."

    CQFD...

    Et, aujourd'hui, ils viendraient s'étonner ?

    Le grand de Lattre disait : "À la Grèce, nous devons surtout notre raison logique. À Rome, nos maximes de droit et de gouvernement. Mais à l'Évangile nous devons notre idée même de l'homme. Si nous renions l'Évangile, nous sommes perdus." La République idéologique a renié l'Évangile, remplacé par son "plastoc" : elle est perdue !...

     

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    1. Serge Klarsfeld, historien et avocat, a déclaré (sur CNews) :

    "Marine Le Pen a condamné la rafle du Vel D'Hiv et ceux qui l'ont ordonnée. Les Juifs doivent se réjouir d'avoir un ennemi en moins alors que l'ultra-gauche monte du côté de l'antisémitisme..."

    D'accord avec le juste commentaire de Goldnadel sur ce juste propos :

     

    (extrait vidéo 2'36)

    https://x.com/GWGoldnadel/status/1744499719567441933?s=20

     

    2. Le remaniement ministériel et le départ de la funeste Borne ? Un non-évènement, que l'on pourra peut-être appeler - si l'on cultive l'ironie triste - "la revanche posthume de Fessenheim", puisque c'est Borne qui, la première, travaillant pour la candidate Royal à la présidentielle avait "acté" la fermeture de notre centrale nucléaire la plus moderne, ces insensés d'escrolos ayant obligé d'y faire et d'y refaire mille et un travaux d'aménagement, sécurité et ceci et cela... tant et si bien que, plus ancienne de nos centrales, elle était devenue la plus sûre et... la plus moderne !!!!!

    Et si l'on se détendait un peu, en écoutant Raymond Devos parlant de ce genre de "non-évènement", sorti de la tête d'un Macron qui n'a rien à nous dire ? :

    (extrait vidéo 1'08)

    https://x.com/LaFrancedabord6/status/1744366823284301986?s=20

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    3. De Guillaume Bigot :

    (extrait vidéo 1'37)

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1744637596490150077?s=20

     

    4. (Dans Boulevard Voltaire, l'article de Raphaëlle Claisse) Au Crous de Bordeaux, on pratique allègrement la préférence étrangère en matière de logement étudiant...

    https://www.bvoltaire.fr/crous-de-bordeaux-la-preference-etrangere-en-matiere-de-logement-etudiant/?feed_id=34776&_unique_id=659c6704f1c50

     

    5. (Source : OpexNews

    "@Dassault_OnAir annonce que la dernière tranche de 18 #Rafale pour l'Indonésie est entrée en vigueur. "En faisant le choix du Rafale, l’Indonésie a opté pour un outil unique de souveraineté et d’indépendance opérationnelle"..."

    Rafale : l'Indonésie respecte ses promesses avec la commande de 18 avions de chasse

    Et, l'on nous pardonnera le jeu de mots un peu facile, certes, mais le même OpexNews donne, "en Rafale", les bonnes nouvelles suivantes :

    "Fin 2023, où en est l'économie de guerre chez nos industriels de la #BITD ? Quelques exemples :

     La production de radars chez @thalesgroup est passée de 12 à 24 par an.

     • La cadence de production des canons #CAESAr chez @NexterKNDS va doubler, passant de 4 à 8 par mois en 2024.  Les délais de production du CAESAr seront également réduits passant de 30 à 15 mois entre la commande et la livraison.   

    • La cadence de production des missiles Mistral chez @MBDAFrance passera de 20 à 40 par mois en 2025.  

    • Les Forges de Tarbes se mettent en capacité de produire au moins 120 000 corps creux destinés à la fabrication d'obus de 155 mm par an à horizon de 2025, contre 40 000 actuellement.  

    • Côté réindustrialisation, 35 dossiers ont été reçus par la @DGA. 15 ont été sélectionnés, et une dizaine doit faire l'objet d'une instruction complémentaire. Les dossiers sélectionnés représentent un budget d'un peu moins de 200M€, dont plus de la moitié sera financée par les industriels eux-mêmes. Cela pourrait entrainer la création de 220 emplois, dans des filières variées comme le naval, l'aéronautique, le spatial, les munitions, l'électronique, la propulsion, les batteries..."

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    6. PARIS FIERTÉ communique :

    "Paris Fierté vous donne rendez-vous le samedi 13 janvier 2024 pour la 20ème marche en l’honneur de Sainte Geneviève ! RDV à 18h au pont de la Tournelle dans le 5ème arrondissement pour notre traditionnelle marche aux flambeaux célébrant la sainte patronne de Paris."
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    7. De SOS CALVAIRES :

    "En ce début d’année, l’atelier reprend du service ! Sacha travaille sur une croix magnifique sous les -2 °C du bâtiment.  Si vous souhaitez participer, que ce soit grâce à des actions concrètes de terrain ou par un don n’hésitez pas à cliquer ici : soscalvaires.org/faire-un-don/"
     
    (extrait vidéo 0'41)
     
     

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 5 Janvier

    1875 : Inauguration de l'Opéra Garnier, à Paris

     

     

     

    1465 : Mort de Charles d'Orléans       

     

    Petit-fils de roi (Charles V), neveu de roi (Charles VI) et père de roi (Louis XII), Charles d'Orléans ne fut jamais roi lui-même; du moins dans l'ordre politique des choses, car c'est dans la littérature qu'il devint vraiment roi : c'est en effet surtout par ses poésies qu'il est resté célèbre (Je meurs de soif au bord de la fontaine, Hiver vous n'êtes qu'un vilain, Les fourriers d'Eté sont venus, En regardant vers le païs de France... (on a tous ses poèmes sur le lien ci-dessous)

    Mais aussi par son exceptionnelle force de caractère et sa joie intérieure que rien ne pouvait atteindre : pas même une captivité de 25 ans en Angleterre ! 

    Enfin libéré, il écrivit le rondeau fameux "Encore est vive la souris"  :   

        

    ...Jeunesse sur moi a puissance;
    Mais Vieillesse fait son esfort
    De m'avoir en sa gouvernance,
    A présent faillira son sort :
    Je suis assez loin de son port...
    ...Loué soit Dieu de paradis
    Qui m'a donné force et pouvoir
    Qu'encore est vive la souris.
             

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    Charles d'Orléans, prisonnier dans la Tour de Londres 
     
     
     

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    1477 : La fin du Téméraire...

     

    Le corps sans vie de Charles le Téméraire, qui se faisait orgueilleusement appeler Grand Duc d'Occident, est retrouvé dans la neige, en partie dévoré par les loups, dans les environs de Nancy.

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     Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "La France face à la Maison de Bourgogne".

             

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre VII, Louis XI : l'unité sauvée, l'ordre rétabli, la France reprend sa marche en avant :

    "...Charles le Téméraire, qui venait de succéder à son père, nourrissait de vastes et dangereux desseins. Il voulait fondre en un bloc ses domaines faits de pièces et de morceaux, relier la Bourgogne aux Pays-Bas, soit par la Champagne, soit par la Lorraine (carte ci dessous), gouverner sans avoir à rendre hommage au roi de France ni à respecter les coutumes flamandes... Malgré des trêves, l'état de guerre avec le duc de Bourgogne était permanent...

    Vis-à-vis de son grand adversaire, le roi avait adopté pour tactique la prudence. Il le voyait s'engager dans des entreprises de plus en plus hasardeuses, affronter la Lorraine, l'Alsace, l'Allemagne, la Suisse. Louis XI le sentit perdu. Désormais il se garda d'intervenir autrement qu'en lui suscitant des ennemis. Il fit confiance au temps, attendit son heure. Il donna même Saint-Quentin pour que le duc de Bourgogne se tournât d'un autre côté. Ce côté, c'était celui de Granson et de Morat où les cantons suisses infligèrent deux graves défaites au puissant duc. Il ne s'en remit pas. Rien ne lui réussit plus. Devant Nancy, dont il voulait faire la capitale de son État, la tête d'une Lotharingie nouvelle, il trouva une mort misérable (1477).

    Plus grand bonheur ne pouvait arriver à la France. Sans effort de notre part, un ennemi dangereux était abattu..."

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    La "tenaille mortelle" dans laquelle la Maison de Bourgogne enserrait le Royaume de France...
     
    Sur les causes profondes de cette guerre entre la France de Louis XI et la Maison de Bourgogne, qui s'achève par le triomphe du roi sur le duc, alors que l'issue en était très incertaine pour nous, voir l'Éphéméride du 24 juin et l'Éphéméride du 3 octobre... 
     
     
    • Un point d'histoire : aux origines de la Croix de Lorraine...
     
    C'est le duc René 1er d'Anjou, devenu duc de Bar puis de Lorraine en 1431, qui consacra définitivement en Lorraine l'emblème de la Croix "à double traverse", appelée justement "Croix de Lorraine" à partir de la guerre contre les Bourguignons, et, plus précisément encore, à partir de cette fameuse bataille de Nancy du 5 janvier 1477.
    Alors que les Bourguignons avaient la Croix de Saint-André comme signe de ralliement, les Lorrains arboraient sur leurs bannières, et portaient cousue sur leurs vêtement, la croix à double traverse.
    La traverse supérieure de la croix est, en fait, le "titulus" sur lequel était inscrit la condamnation du supplicié : en l'occurrence, "INRI", pour "Iesus Nazarenus Rex Iudeorum".
    L'Empereur Constantin fut le premier, dans l'Histoire, à arborer cette croix avec son "titulus" comme emblème, lors de la bataille du Pont Milvius.
    Les Croisés ramenèrent en Occident plusieurs morceaux de la vraie croix, qui donnèrent lieu à autant de reliquaires cherchant à évoquer de la façon la plus fidèle possible cette vraie croix primitive, donc en lui adjoignant son "titulus".
    Dès le XIème siècle, la présence de plusieurs de ces reliquaires est attestée en Lorraine : le duc René ne faisait donc que reprendre, mais cette fois pour l'imposer définitivement, un emblème déjà ancien et traditionnel... 
     

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    1665 : Denis de Sallo fait paraître le premier numéro du Journal des Sçavans...
     

    Il s'agit bien du premier journal scientifique du monde, qui précède de près d'un an la parution de The Philosophical Transactions of the Royal Society, revue scientifique publiée par la Royal Society de Londres. 

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    De l'Encyclopedia universalis (extrait) :

     

    JOURNAL DES SAVANTS

    Le Journal des savants peut être considéré comme une des premières formes de presse littéraire, à une époque où la différenciation journal-revue n'était encore ni réalisée ni pertinente. Loin d'être uniquement scientifique comme son titre pouvait sembler l'indiquer, le Journal des savants, dès son premier numéro du 5 janvier 1665, affirma son dessein : "faire savoir ce qui se passe de nouveau dans la république des lettres" à travers des comptes rendus de livres, des nécrologies détaillées, des présentations des dernières découvertes et expériences scientifiques. Il s'agissait donc "de faire en sorte qu'il ne se passe rien dans l'Europe, digne de la curiosité des gens de lettres, qu'on ne puisse apprendre dans ce journal", précisait un Avertissement au lecteur.

    5 janvier,charles le temeraire,louis xi,nancy,bourgogne,opera garnier,napoleon iii,mac mahon,jean-baptiste say,cathelineau,charles d'orleans,vendéePour la première fois, les livres parus n'étaient donc pas seulement signalés, mais également soumis à la critique. De ce fait, les autorités ecclésiastiques n'apprécièrent guère cette nouvelle liberté, et au bout de quelques mois, le fondateur du Journal des savants, Denis de Sallo, dut suspendre sa publication sous la pression des Jésuites. Mais les autorités civiles souhaitaient que la publication puisse continuer. Grâce à Colbert, l'abbé Gallois fit reparaître la revue en janvier 1666, avec toutefois un contenu plus scientifique et un ton plus modéré. Au cours des années suivantes, la périodicité et la forme du Journal des savants furent irrégulières et variables, jusqu'à ce que l'abbé de La Roque prenne sa direction et en fasse une publication régulière. En 1701 commença une nouvelle série et la publication, d'hebdomadaire devient mensuelle à partir de 1724. Jusqu'à la Révolution, le Journal des savants bénéficia d'une sorte de monopole défendu par son propriétaire, l'État. À partir de 1723, le Journal des savants est ainsi publié sous le patronage de l'Académie des sciences et de celle des inscriptions et belles-lettres. Ce véritable privilège royal devait en principe le protéger de la concurrence..

     
     
     
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    1757 : Damiens tente de poignarder Louis XV
     

    Comme tout événement historique, l'attentat de Damiens doit être replacé dans le contexte de l'époque. Ce qui pousse a poser cette question : attentat de Damiens, ou bien attentat des parlementaires - et plus particulièrement du Parlement de Paris - contre le Roi ? Le doute est plus que permis...

    "Toujours portés à défendre leurs propres privilèges en prétendant défendre ceux du peuple, les magistrats bloquaient par système tout projet de réforme et poursuivaient, de génération en génération, leur bras de fer avec la monarchie" écrit Anne Bernet, qui n'hésite pas à parler de "haine" des parlementaires envers Louis XV. Lequel finira d'ailleurs par renvoyer les Parlements (voir l'Éphéméride du 19 janvier), mesure qui, si elle n'avait été malencontreusement rapportée par Louis XVI dès son accession au trône, aurait très probablement évité la Révolution...

    Or, Damiens, âgé d’une quarantaine d’années, travaillait comme coursier au Parlement de Paris, et ne pouvait donc ignorer les propos qui s'y exprimaient; et il fut jugé, condamné et mis à mort avec une célérité extrême par... les membres du Parlement de Paris.

    Louis XV souhaitait pardonner à Damiens, et même le gracier. Mais, curieusement, le Parlement mit une très grande hâte à juger, condamner et mettre à mort d'une façon atroce le malheureux : hâte et zèle suspects, aujourd'hui encore, pour les observateurs. Il ne manque pas d'historiens sérieux pour penser qu'il n’était pas dans l’intérêt des Parlementaires de mettre à jour une conspiration dont ils auraient été les instigateurs... car c'est bien de leurs rangs que partaient les critiques les plus virulentes et les pamphlets les plus féroces contre la personne du monarque.

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  • Éphéméride du 31 mars

    Palerme, de nos jours

     

     

     

    1282 : Massacre des Français à Palerme, lors des "Vêpres siciliennes"

     

    Les "Vêpres siciliennes" désignent le soulèvement populaire de la Sicile contre la domination du roi français Charles d’Anjou, frère de Louis IX (futur Saint Louis), survenu le mardi de Pâques. À la suite de ce soulèvement et du massacre des Français, les Siciliens passent sous la protection du roi d’Aragon, Pierre III.

    À cette époque, l’Italie est le théâtre de la lutte entre les partisans du pape (les "Guelfes") et ceux de l'empereur (les "Gibelins"). En 1250, l'empereur Frédéric II de Hohenstauffen, roi de Sicile et ennemi déclaré de la papauté, décède. Son fils, Conrad IV, lui succède mais ne règne que quatre ans, et meurt en 1254 :  le pape Innocent IV, suzerain nominal de la Sicile, veut profiter de la minorité de son fils Conradin pour évincer les Hohenstaufen d’Italie. Le régent de Conradin, Manfred de Hohenstauffen, fils bâtard de Frédéric II, se proclame roi en 1258, au détriment de son neveu. Il est alors excommunié et privé de son royaume par le pape, qui investit Charles d’Anjou (frère du roi de France, Louis IX, le futur saint Louis) roi de Sicile, en 1266.

    Charles envahit le sud de la péninsule italienne et tue Manfred à la bataille de Bénévent, le 26 février 1266, mais il doit, alors, faire face par la suite aux attaques de Conradin, dorénavant assez âgé pour faire valoir ses droits. Conradin, vaincu, est fait prisonnier en1268, et décapité.

    Mais les ambitieux projets de Charles d’Anjou (une nouvelle Croisade contre les musulmans mais aussi la guerre aux Byzantins pour les contraindre à l’union religieuse avec Rome) et, surtout, les exactions des seigneurs qui entourent Charles entraînent, dans l'aristocratie et les classes urbaines siciliennes, un rejet des Français.

    Le roi Pierre III d’Aragon (une grande puissance maritime, à l’époque) est très intéressé par la Sicile; de son côté, l’empereur Byzantin Michel VIII Paléologue, inquiet des visées sur l'Orient qu'entretient Charles d'Anjou, est également approché par des émissaires siciliens.

    henri ii,claude de france,francois premier,saint denis,chateaubriand,bourbons,bonaparte,napoléon,tour eiffel,saint john perseLe soulèvement des "Vêpres siciliennes" débute le 30 mars – lundi de Pâques - à Palerme et à Messine à l’heure des vêpres, au son des cloches. Le 31 mars - mardi de Pâques – lors du pèlerinage habituel des familles palermitaines de la Porte Sainte-Agathe à l'Église du Saint-Esprit (Santo Spirito) hors les murs, c’est l'embrasement : les Français ont-ils recherché des armes sur les jeunes gens et sur les femmes ? Ont-il offensé une jeune fille, ou bien des enfants, qu’ils auraient insultés ? Leur auraient-ils jeté des pierres ? Quel que soit la cause, difficile à établir avec certitude, l’ensemble des Français et des Italiens qui les soutiennent est massacré, au cri de "Mort aux Français !".

    Une seule commune ne participe pas à la rébellion, et donc au massacre des Français : celle de Sperlinga, dont le château (ci-dessous) porte encore, sur l’arc en ogive de sa première chambre, la devise gravée sur deux pierres :  

    Quod Siculis Placuit Sola Sperlinga Negavit : ce que les Siciliens ont aimé, seule Sperlinga l’a nié 

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    1519 : Naissance du futur Henri II

     

    La reine Claude de France donne naissance à son second fils, Henri, à Saint-Germain-en-Laye. L'enfant prend le titre de duc d'Orléans. Il doit son prénom à son parrain, Henry VIII d'Angleterre.

    La mère de la reine Claude - le duchesse Anne de Bretagne - avait d'abord épousé deux rois de France successifs : Charles VIII - dont elle n'eut pas d'enfant - puis Louis XII, qui lui donna une fille, Claude. Celle-ci épousa le futur François premier, ce qui marqua l'intégration définitive du Duché de Bretagne au Royaume (voir l'Éphéméride du 13 août), et aussi la réussite d'une patiente politique matrimoniale, sur près d'un demi-siècle, en vue de parfaire les frontières nationales...

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    À la mort de son père François 1er, en 1547, Henri II montera sur le trône de France, et régnera douze ans.

    Il n'a, à proprement parler, pas beaucoup "agrandi" le territoire national, puisqu'il n'a réuni que :

    la ville de Calais - mais il fermait ainsi définitivement à l'Angleterre sa "porte d'entrée" en France;

    et "les Trois Évêchés", c'est-à-dire Metz, Toul et Verdun, mais c'était le premier pas décisif vers le Rhin, l'acquisition qui permettra à Louis XV, deux siècles plus tard, de "réunir" la Lorraine, cette fois toute entière, alors que Louis XIV, "le roi de l'Est", avait déjà atteint les limites naturelles du Jura - avec la Franche Comté - et du Rhin, avec l'Alsace (sans parler, au Nord, de la réunion de la Flandre gallicante, avec Lille et Dunkerque)... 

     

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    Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... voir la photo "Agrandissements de la France au XVIème siècle" et la photo Vers le Rhin

     

     

     

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    1547 : Mort de François Premier

     

    Le Roi s'éteint à 53 ans, dans son château de Rambouillet.

    Les funérailles du Grand roi François dureront deux mois. Le 24 mai son cercueil sera descendu dans la crypte de l'abbaye royale de Saint-Denis.

    Symbole de la Renaissance française, François 1er cède la place à son fils, Henri II, âgé de 28 ans.

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     Le titre même du Chapitre VIII de l'Histoire de France de Jacques Bainville résume à lui seul le règne - au moins dans sa partie "politique" et "gouvernance" - :

    "François 1er et Henri II : la France échappe à l'hégémonie germanique"...

     

    Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... voir la photo "Agrandissements de François premier" : elle montre l'importance des deux acquisitions de François premier :

    • la Bretagne, définitivement réunie, après un assez long processus, étalé sur plusieurs décennies;
    • et, au coeur du Royaume, les domaines étendus du Connétable de Bourbon, confisqués après sa trahison (voir l'Éphéméride du 18 juillet), et "réunis" eux aussi au Royaume...

    (Voir aussi la photo permettant la localisation des Châteaux de la Loire...)

     
     
     
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    1640 : Création du Louis d'or
     

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    Louis d'or de Louis XIII

     
    "Sous l’Ancien Régime, l’unité monétaire en France était la Livre tournois, mais il ne s’agissait que d’une simple unité de compte, qui n’existait pas sous forme de pièce frappée. La circulation monétaire se composait d’une multitude de pièces, de poids et de titres divers, dont le roi fixait la valeur en livres tournois." (Michel Mourre).

    La première rationalisation, si l’on peut dire, de la monnaie fut la création du Franc, pièce d’or fin, de la valeur d’une livre, frappée en 1360 sous le règne de Jean II le Bon (voir l'Éphéméride du 6 décembre).    

    Ensuite, le 31 mars 1640, Louis XIII – avec son Surintendant des finances, Claude Bullion - procéda à une refonte générale des monnaies en France : ce fut la création du Louis d’or, complétée par la création de l’écu d’argent en septembre 1641.  Le Louis d'or ou écu d'or, pouvait être double louis d'or, louis d'or, ou demi-louis d'or

    Ce système monétaire durera jusqu'à la Révolution française. Le 28 mars 1803, il fut décidé que le Franc serait l’unité monétaire légale, "pièce de monnaie de 5 grammes d’argent au titre de 9/10 (9 volumes de métal sur 10). Cette loi instaurait le bimétallisme complet, qui allait durer jusqu’en 1864. Le rapport légal entre l’argent et l’or était de 15,5 à 1." (Michel Mourre.)

     

    Ci-dessous, respectivement, les Louis d'Or de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI (double louis)

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    1814 : Publication de la brochure de Chateaubriand : "De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe"

     

     

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    "L'avenir doutera si cet homme (Napoléon, ndlr) a été plus coupable par le mal qu'il a fait que par le bien qu'il eût pu faire et qu'il n'a pas fait...

    Il a plus corrompu les hommes, plus fait de mal au genre humain dans le court espace de dix années que tous les tyrans de Rome ensemble, depuis Néron jusqu'au dernier persécuteur des chrétiens...