Éphéméride du 22 août

1764 : Naissance de Charles Percier (ici, l'Arc de triomphe du Carrousel, au Louvre)
1647 : Naissance de Denis Papin

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1764 : Naissance de Charles Percier (ici, l'Arc de triomphe du Carrousel, au Louvre)
1647 : Naissance de Denis Papin
1977 : le Québec adopte la Loi 101, une véritable charte de la langue française
1764 : Découverte de la première nébuleuse
L'astronome Charles Messier - que Louis XV appelait le Furet des Comètes - découvre la première nébuleuse de l'histoire, et l'inscrit au n° 27 de son catalogue (M27 ou Dumbbell).
Le Sanctuaire des Grottes de Saint Antoine, aujourd'hui
1226 : Antoine de Padoue est nommé Custode du Limousin
Le 7 juin 1226, Antoine est nommé Custode du Limousin, c'est-à-dire supérieur des couvents des frères mineurs de cette région, au chapitre provincial d'Arles.
Il fonde en août 1226 le couvent de Brive, puis part pour Limoges, où il prononcera son premier sermon le 2 novembre suivant.
C'est à Brive-la-Gaillarde qu'il retrouve miraculeusement un manuscrit dérobé, aventure qui lui vaudra sa "spécialité" de saint à qui l'on s'adresse pour retrouver des objets perdus.
L'hôtellerie des Grottes de Saint Antoine, bâtie juste au-dessus des grottes a accueilli Saint Antoine de Padoue au XIIIème siècle. Devenues très vite un lieu de culte, les moines franciscains s'y installent pour recevoir les pèlerins : la grotte principale est alors transformée en oratoire.
Après maints pillages, destructions, reconstructions, changement de propriétaires et d'occupants, le sanctuaire, étape du chemin de Compostelle, est aujourd'hui rénové et ouvert à tous.
https://pelerinagesdefrance.fr/spip.php?article1342
https://www.les-pyrenees-orientales.com/Patrimoine/CathedralePerpignan.php
1685 : Le Doge de Gênes est à Versailles pour "demander pardon" à Louis XIV
En 1684, Louis XIV fit bombarder Gênes, dont le Doge, Francesco Maria Imperiali Lercari avait pris parti pour l'Espagne - alors en guerre avec la France - et avait autorisé la construction, pour elle, de quatre galères. Par ailleurs, le Doge avait aussi permis la livraison de diverses fournitures aux pirates barbaresques d'Alger, eux aussi en conflit - mais permanent, celui-là - avec la France.
Le roi avait, au préalable, suggéré au Doge de ne prendre ni l'une ni l'autre de ces décisions, mais celui-ci passa outre : toute une flotte française appareilla donc de Toulon, et lança... 14.000 bombes sur la ville de Gênes ! Puis Louis XIV obligea le Doge en personne, accompagné des quatre principaux sénateurs de Gênes, à venir lui présenter sa soumission à Versailles.
Or, la loi perpétuelle de Gênes interdisait à tout Doge de quitter la ville un seul instant, et destituait d'office tout Doge en exercice absent un seul jour de la ville : il fallut donc aux Génois voter une loi spéciale, autorisant exceptionnellement leur doge à quitter Gênes pour Paris...
Michel Mourre assure que Louis XIV sut "adoucir les exigences de sa politique par l'urbanité de son accueil" .
De son côté, le Doge Imperiali, qui ne manquait pas d'humour, fit cette réponse à ceux qui lui demandaient ce qu'il trouvait de plus remarquable à la Cour de France : "C'est de m'y voir..." : l'humour était sauf !
Réparation faite à Louis XIV par le Doge de Gênes, Francesco Maria Imperiali, dans la Grande Galerie du château de Versailles, le 15 mai 1685 - Tableau de C.G. Halle, Musée national du Château de Versailles
Si l'on imaginait, autrefois, que durant ces trois jours de mai le risque de froid et de gelées était particulièrement important, les statistiques météorologiques prouvent que le risque de gelées est avéré durant toute la première quinzaine de mai (et jusqu'à fin mai en montagne ou dans les régions septentrionales) : en mai, on peut en effet observer des descentes d'air froid sur la France, et lorsque celles-ci coïncident avec une période anticyclonique se traduisant par un ciel dégagé, notamment la nuit, les températures nocturnes peuvent très vite chuter et entraîner des gelées (un peu comme au moment de la lune rousse), alors même que les journées sont douces grâce à l'ensoleillement.
Aujourd'hui, bien que disparu du calendrier, Saint Mamert, - Évêque de Vienne, dans le Dauphiné, à l'époque des Grandes invasions - est resté célèbre pour avoir institué les trois jours de Rogations, suppliques sous forme de grandes processions publiques, afin de demander la pluie ou la protection des récoltes.
1752 : Jean-Étienne Guettard formule l'hypothèse que les Monts d'Auvergne (les Puys) peuvent être d'anciens volcans éteints...
Géologue, minéralogiste, naturaliste, Guettard est né le 22 septembre 1715 (à Étampes) et mort le 6 janvier 1786, à Paris.
D'Eugène Caustier (dans Les entrailles de la terre) :
"Il n'est personne aujourd'hui qui n'ait entendu parler des volcans d'Auvergne, et cependant leur découverte ne remonte guère à plus d'un siècle. C'est, en effet, en 1751 qu'un membre illustre de l'Académie des Sciences, Guettard, annonça, à la grande surprise du monde savant, qu'il existait au centre de la France des volcans éteints semblables à ceux qui sont en activité en Italie.
Jusque-là ces montagnes régulièrement coniques, qui constituent la Chaîne des Puys, aux environs de Clermont, et qui se dressent sur le plateau comme de gigantesques taupinières, avaient été considérées comme des amas de scories abandonnées par les métallurgistes de l'Antiquité. Guettard, qui était contemporain de Buffon et qui, le premier, dressa des cartes géologiques, avait parcouru l'Europe en tous sens.
Et c'est au retour d'un voyage en Italie que, passant par Clermont-Ferrand et Volvic, il fut frappé des ressemblances de ces monts d'Auvergne avec le Vésuve. C'est alors qu'il s'écrie : Volvic, Volcani vicus !"
Voici ce qu'écrit Guettard en 1752 :
"Les montagnes d'Auvergne, qui ont été, à ce que je crois, autrefois des volcans... sont celles de Volvic (ci contre) à 2 lieues de Riom, du Puy-de-Dôme proche de Clermont et du Mont d'Or... Ce fut à Moulins que je vis les laves pour la première fois... et étant à Volvic, je reconnus que la montagne n'étoit presque qu'un composé de différentes matières qui sont jetées dans les éruptions des volcans... Le reste de la montagne n'est qu'un amas de pierres ponces, noirâtres ou rougeâtres, entassées les unes sur les autres sans ordre ni liaison... Les bancs de pierre de Volvic suivent l'inclinaison de la montagne."
Guettard est également le premier à avoir signalé les schistes ampéliteux de la Ferrière-Béchet; ayant acquis à Montpertuis une terre qui fournissait beaucoup de kaolin, il réussit le premier à fabriquer avec cette matière une porcelaine analogue à celles de la Chine et du Japon; enfin, il est aussi le premier à avoir déterminé - en 1775 - la nature de ces débris fossiles nommés encrines, pierres étoilées, entroques.
www.annales.org/archives/x/guettard.html
De 1492 à aujourd'hui, le Golfe d'Ajaccio
1492 : Fondation d'Ajaccio, achèvement de la construction du "bastion fortifié"...
(Source : Corse Matin)
"La citadelle est une silhouette familière aux Ajacciens.
À l'heure, où elle semble n'être qu'une coquille quasiment vide, il n'est pas inutile de rappeler son histoire.
La fondation de cette fortification, qui n'était à l'origine qu'un modeste château, fut l'élément déterminant qui, à partir de 1492, permit à la jeune cité d'Ajaccio de s'imposer comme la principale ville du Delà des Monts.
De nombreux documents d'époque, pour la plupart édités par Jean Cancellieri, Noël Pinzuti et Antoine-Marie Graziani, permettent de reconstituer le contexte historique.
Martigues, de nos jours
1581 : Martigues devient une commune
À la demande expresse du roi Henri III, les représentants des trois communes indépendantes et rivales, de Jonquières, l’Isle et Ferrières signent leur Acte d’union.
Deux mois plus tard, le 4 juillet 1581, Henri III érigera Martigues en Principauté.
Le roi souhaite pacifier définitivement cette région en proie aux soubresauts des Guerres de religion, mais il veut aussi renforcer la flotte française en Méditerranée, face aux barbaresques et aux espagnols. De ce point de vue, Martigues joue un rôle stratégique de premier plan sur la côte provençale grâce à son avant-port fortifié de Bouc (ci-dessous), qui commande et verrouille l’accès à l’Étang de Berre.
Mais rien n’était possible tant que duraient les continuelles divisions entre les trois communes rivales. D’où l’insistance du roi...
Bien conseillé par le sage et avisé Suger, qui "arrangea" ce mariage, le roi Louis VII (plus tard, père de Philippe Auguste) épousa Aliénor d'Aquitaine, alors qu'elle n'avait que quinze ans. Sans guerre et sans dépense, le roi agrandissait ainsi le royaume de la Guyenne, de la Gascogne, de la Saintonge, du Limousin, du Périgord, de l'Angoumois, de la Marche et du Poitou !
Mais la reine avait un très mauvais caractère et, surtout - la chose est avérée - était très volage : tant que Suger vécut, le couple royal résista malgré tout, mais, Suger disparu, Louis VII fit annuler son mariage en 1152, au concile de Beaugency, pour cause d'infidélité(s).
Un mois et demi après, Aliénor se remariait avec Henri Plantagenêt, comte d'Anjou et duc de Normandie, qui devint roi d'Angleterre deux ans plus tard. Le nouveau couple fut aussi "malheureux" que le premier, mais il eut deux enfants mâles : Richard Cœur de Lion (roi d'Angleterre à la mort de son père, en 1189), preux chevalier mais piètre politique, et son cadet Jean sans Terre, lui ni preux ni politique, et qui devint roi d'Angleterre à la mort de son frère.
Ce fut la tâche de Philippe Auguste, fils de Louis VII et de sa troisième épouse, Adèle de Champagne, que de "réparer" les conséquences désastreuses de l'annulation du magnifique "mariage aquitain" de son père, voulu et "arrangé" par le grand Suger.
Il y parvint au-delà de toute espérance, puisqu'il devait quadrupler le territoire national, aucun roi n'ayant agrandi le pays comme lui : cette brillante énergie mérita d'être regardée par les historiens comme une sorte de première Guerre de Cent ans...
Le château de Châlus, d'où fut tirée la flèche qui tua le roi Richard
Le Pont du Gard, pièce maîtresse de l'adduction d'eau à la colonie romaine de Nemausus (Nîmes)
12 Avant J-C : Mort d'Agrippa...
Dans la période trouble et très agitée qui suivit l'assassinat de César, Agrippa fut tout à la fois l'ami très proche d'Octave - qui devait devenir Auguste, le premier Empereur romain, après avoir "vengé" César - son allié fidèle et comme son bras droit, mais aussi un général et un administrateur hors pair...
S'il voyagea dans une grande partie de ce qui devenait "l'Empire", occupant dans de nombreux endroits de très hautes fonctions, il fit deux séjours importants en Gaule :
• son premier Gouvernorat des Gaules fut assez court puisque, arrivé en 39, il fut rappelé à Rome en 37. Depuis la conquête romaine de César, la Gaule était, de fait, livrée à elle-même pendant les guerres civiles à Rome. Agrippa reprit le dessus, pour Rome, sur les Aquitains, les Belges et les tribus germaines, notamment les Suèves : il devint le deuxième général romain à traverser le Rhin après Jules César...
• c'est son second séjour qui - bien que bref lui aussi : en 20 et 19 - marqua surtout les esprits, lorsqu'il obtint le Gouvernorat de l’Occident.
Il se rendit d'abord sur le Rhin, où il repoussa les incursions germaniques et fonda une ville sur l'emplacement de l'actuelle Cologne (c'est l'empereur Claude qui, plus tard, donnera à cette ville son nom définitif : Colonia Claudia Ara Agrippinensis, devenue Cologne).
Puis, Agrippa jeta les bases de l'organisation de la Province des Gaules, réformant l'administration provinciale, le système de taxes et construisant un important réseau d'aqueducs, indispensables à chaque fois que l'on fondait une ville.
Il entreprit aussi la construction du réseau de voies romaines en Gaule, Lugdunum se retrouvant au cœur du nouveau réseau routier et devenant alors capitale des Gaules. Il favorisa aussi la colonie de Nemausus (Nîmes) fondée par Auguste quelques années plus tôt, qui devint le siège d'un atelier monétaire et où de nombreux monuments magnifiques furent construits : c'est sous Agrippa que fut menée à bien la construction du Pont du Gard (au moins dans sa plus grande partie...).
Mayence, le Kirschgarten dans la vieille ville
1440 : Naissance de l'imprimerie
Dans son atelier de Strasbourg, Gutenberg, né à Mayence, réussit la première impression d’une page lisible, à l’aide d’une presse et de caractères mobiles en plomb : c’est la révolution de l’imprimerie.
Rentré à Mayence, le premier livre qu’il imprimera sera une Bible de 1.282 pages.
La nouveauté du système mis au point par Gutenberg tient à ce qu'il remplace les caractères mobiles (déjà connus, mais fabriqués en argile ou en bois, et qui s'usaient donc assez rapidement) par du métal : ces caractères pouvaient donc être employés beaucoup plus longtemps; cette innovation permit la multiplication du livre, la baisse de son prix et, contrairement à la copie, la fidélité assurée au texte original.
C’est une des pierres de base de l’Europe de la Renaissance humaniste.
1596 : La ville de Marseille se replace sous l'autorité d'Henri IV
La ville était, alors, dominée par Charles de Casaulx, consul, et par Louis d'Aix, viguier, qui avaient profité des troubles politico-religieux pour s'emparer du pouvoir dans la ville.
Ils s'apprêtaient à la livrer aux Espagnols lorsque Pierre de Libertat retourna la situation : Casaulx fut tué, Louis d'Aix parvint à s'évader, et la ville fit sa soumission à Henri IV.
Devenu premier consul grâce à la Ligue, Casaulx rêve de faire de Marseille une république catholique indépendante et la gère en despote.Il est assassiné, le 17 février 1596, par le Corse Pierre de Libertat, alors qu'une escadre espagnole vient le secourir...
2015 : Inauguration de la Philarmonie de Paris
1684 : Naissance de Jean-Baptiste van Loo
Il est l'auteur de portraits fameux : ci dessous, Louis XV (dont il recevra deux commandes successives de portraits, ce qui est assez rare) :
Place Royale de Bordeaux (aujourd'hui, dite "de la Bourse")
1782 : Mort d'Ange-Jacques Gabriel
Premier architecte du roi, et jouissant de toute la confiance de Louis XV, on lui doit quelques unes des plus belles réussites architecturales de notre Patrimoine.
Véritables merveilles, expressions achevées d'un art et d'une civilisation raffinées parvenues à leur apogée, les constructions d'Ange-Jacques Gabriel symbolisent et résument parfaitement la société du XVIIIème siècle français, arrivée au plus haut degré de perfectionnement.