UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

roi

  • Éphéméride du 15 juillet

    Napoléon à Sainte-Hélène, après s'être livré aux Anglais le 15 juillet 1815

     

     

     

     

     

    1099 : Les Croisés s'emparent de Jérusalem 

     

    Partis de France en 1096, à l'appel du pape Urbain II, qui avait prêché la Croisade à Clermont (voir l'Éphéméride du 27 novembre), les Croisés, emmenés par Godefroy de Bouillon et le comte de Toulouse, font leur entrée dans la ville (enluminure d'époque ci-dessous) : c'est la naissance du Royaume latin de Jérusalem, Godefroy de Bouillon prenant en charge l'administration du lieu, au titre d'Avoué du Saint-Sépulcre.  

     

    Écouter : Chanson de Croisade, de Thibaut IV, Comte de Champagne et Roi de Navarre : THIBAUT CHANSON 4.mp3

     

    Et, dans notre album L'Aventure France racontée par les cartes, voir les deux photos "La route des Croisades (I/II)" et "...et les Etats latins d'Orient (II/II)" 

     
    prise de jerusalem.jpg
     
    Les Croisades, une agression de l'Occident chrétien contre les musulmans ? Contrairement à cette "idée" (?) répandue par certains, les Croisades visèrent simplement à libérer des lieux saints, interdits d'accès par un Islam fanatique.
     
    "J'ai décidé de tuer Jean-Paul II, commandant suprême des croisés" avait déclaré Ali Agca avant de tirer sur la pape le 13 mai 1981.
     
    Et, dans Les croisades vues par les Arabes, l'écrivain franco-libanais Amin Maalouf écrit :
    "Au-delà de cet acte individuel, il est clair que l'Orient arabe voit toujours dans l'Occident un ennemi naturel. Contre lui, tout acte hostile, qu'il soit politique, militaire ou pétrolier, n'est que revanche légitime. Et l'on ne peut douter que la cassure entre ces deux mondes date des croisades, ressenties par les Arabes, aujourd'hui encore, comme un viol." 
     
    Fort bien, sauf que...

    Lire la suite

  • Éphéméride du 4 juillet

     La tombe de Chateaubriand, sur l'îlot du Grand-Bé, à Saint Malo

     

     

    1848 : Mort de Chateaubriand, "l'Enchanteur"    

     

    "Quand la mort baissera la toile entre moi et le monde, on trouvera que mon drame se divise en trois actes...

    Dans mes trois carrières successives, je me suis toujours proposé une grande tâche : voyageur, j'ai aspiré à la découverte du monde polaire; littérateur, j'ai essayé de rétablir la religion sur ses ruines; homme d'État, je me suis efforcé de donner aux peuples le vrai système monarchique représentatif avec ses diverses libertés.

    Des auteurs modernes français de ma date, je suis quasi le seul dont la vie ressemble à ses ouvrages : voyageur, soldat, poète, publiciste, c'est dans les bois que j'ai chanté les bois, sur les vaisseaux que j'ai peint la mer, dans les camps que j'ai parlé des armes, dans l'exil que j'ai appris l'exil, dans les cours, dans les affaires, dans les assemblées que j'ai étudié les princes, la politique, les lois et l'histoire...

    Si j'ai assez souffert dans ce monde pour être dans l'autre une Ombre heureuse, un peu de lumière des Champs-Élysées, venant éclairer mon dernier tableau, servira à rendre moins saillants les défauts du peintre : la vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux..." 

    Sur la tombe, "Point d’inscription, ni nom, ni date, la croix dira que l’homme reposant à ses pieds était un chrétien : cela suffira à ma mémoire" 

    Lire la suite

  • Quand Ionesco définit la seule forme de gouvernement qui ait été acceptée pendant des siècles par les Français

    Publié le 4 octobre 2018 - Actualisé le 9 mars 2019 

    « Une seule forme de gouvernement a été acceptée pendant des siècles par les Français et ce fut la monarchie. Je crois que cette forme de gouvernement est la plus compatible ou la moins incompatible avec l'humeur ou les humeurs des Français. Inconsciemment, ils doivent rêver d'un Louis XIV, c'est-à-dire d'un souverain, ce qui est conforme au caractère individualiste et concret du Français; d'un souverain qui ne se poserait pas le problème de la légitimité de son pouvoir. Il le garderait. Ce qui rend les régimes forts, c'est justement de ne pas se poser ce problème. Par ailleurs, la monarchie, c'est une famille, et le roi un visage, une présence concrète. On peut discuter avec. Le Français aime discuter, le roi est là, il est le responsable, l'Etat, c'est lui. On finira bien par restaurer la monarchie, un jour, contre la dictature et contre l'anarchie. »

    Eugène Ionesco

    Article intitulé « Nos contemporains, les Gaulois », paru dans Le Figaro littéraire du 23 juin 1969 et repris dans l'ouvrage d'Eugène Ionesco intitulé Antidotes (Gallimard, 1977)

  • Jean Anouilh, dans L'Alouette : "En somme, belle-maman, à ce que je crois comprendre, vous êtes pour confier le gouvernement aux peuples ?"

    anouilh.jpg

    CHARLES *

    En somme, belle-maman, à ce que je crois comprendre, vous êtes pour confier le gouvernement aux peuples? A ces bons peuples qui ont toutes les vertus ? Vous savez ce qu'il fait, ce bon peuple, quand les circonstances le lui offrent, le pouvoir? Vous avez lu l'histoire des tyrans ?

    LA REINE YOLANDE

    Je ne connais rien de l'Histoire, Charles. De mon temps, les filles de roi n'apprenaient qu'à filer; comme les autres.

    CHARLES

    Eh bien, moi, je la connais, cette suite d'horreurs et de cancans, et je m'amuse quelques fois à en imaginer le déroulement futur pendant que vous me croyez occupé à jouer au bilboquet... On essaiera ce que vous préconisez. On essaiera tout. Des hommes du peuple deviendront les maîtres des royaumes, pour quelques siècles - la durée du passage d'un météore dans le ciel - et ce sera le temps des massacres et des plus monstrueuses erreurs. Et au jour du jugement, quand on fera les additions, on s’apercevra que le plus débauché, le plus capricieux de ses princes aura coûté moins cher au monde, en fin de compte, que l'un de ces hommes vertueux. Donnez-leur un gaillard à poigne, venu d'eux, qui les gouverne, et qui veuille les rendre heureux, coûte que coûte, mes Français, et vous verrez qu’ils finiront-par le regretter, leur petit Charles, avec son indolence et son bilboquet... Moi, du moins, je n’ai pas d'idées générales sur l'organisation du bonheur. Ils ne se doutent pas encore combien c’est un détail inappréciable. 

    * Charles VII, à Bourges.

    Jean Anouilh, l'Alouette - Créée le 14 octobre 1953, au Théâtre Montparnasse-Gaston Baty, Paris 

    b19b4c84-08fc-11e0-bde6-793fceaa6002.jpg

    Michel Bouquet, devant une photographie d'une représentation de L'Alouette (1953), de Jean Anouilh, pièce dans laquelle Suzanne Flon était sa partenaire.

     

  • Racines chrétiennes de la France : demain, 15 Août (comme pour Noël et le jour de Pâques) pas de notes sur lafautearousseau ...

    ASSOMPTION 1.jpg...à l'exception des Ephémérides. Nous publions ces trois jours-là trois documents de qualité illustrant Pâques, l'Assomption, la Noël, manifestant par cette "pause" que tous les jours de l'année ne se ressemblent pas; et qu'il est nécessaire, au moins trois fois par an, de manifester publiquement que nous savons qui nous sommes, ce que nous sommes et d'où nous venons :

    "Pour moi, l’histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L’élément décisif pour moi, c’est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l’histoire de France à partir de l’accession d’un roi chrétien qui porte le nom des Francs... C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne..." (Charles de Gaulle) 

  • Pour garder le contact, notre lettre de diffusion

    Si vous souhaitez recevoir notre lettre de diffusion ("Newsletter" pour notre hébergeur) ou si vous ne la recevez plus, n'hésitez pas à vous inscrire ou réinscrire !

    (Colonne de droite, en partie haute)

    newsletter copie.jpg

    Actuellement, notre lettre de diffusion est envoyée tous les deux jours. Elle récapitule les notes parues les deux jours concernés. 

     

  • Idées : "Un roi, sinon rien", dans "Valeurs actuelles" et, dans "La Libre Belgique", L’élection présidentielle ou la nostalgie monarchique, par Robert Redeker...

            Hier, nous avons passé la vidéo d'Hilaire de Crémiers, sur l'élection présidentielle en cours. Aujourd'hui, pour prolonger la réflexion, c'est dans Valeurs actuelles et dans La Libre Belgique que nous trouverons de la matière...

            Voici d'abord le lien permettant d'accéder à l'article de Valeurs actuelles : http://www.valeursactuelles.com/actualités/politique/un-roi-sinon-rien20120502.html

            Et le texte de l'article de Robert Redeker :

            "Voulue par le général de Gaulle, l’élection du chef de l’Etat au suffrage universel direct est une REDEKER.JPGsingulière institution. Deux inconvénients majeurs la caractérisent.

            D’une part, elle contraint à une sorte de campagne électorale permanente, mettant en danger la visée de la longue durée pourtant essentielle à la politique.

            D’autre part elle incite les électeurs à s’intéresser à la personnalité des candidats plutôt qu’à leurs idées ou programmes, ce qui contrevient à l’idée démocratique. Les élections législatives sont plus démocratiques que l’élection présidentielle, car moins personnalisées, plus idéologiques.

            Malgré tout, cette ambigüité démocratique révèle la sagesse politique de la constitution de la Vème République et explique sa pérennité.

    Lire la suite

  • GRANDS TEXTES (31) : Du sacré, par Vladimir Volkoff

    Vladimir Volkoff mène ici une méditation sur le sacré, qui l'emmène de l'Egypte ancienne - "elle qui nous a tant appris dans les domaines de l'esprit", et qui a créé "l'archétype de la trinité royale, Osiris, Isis et Horus" - jusqu'à Thomas Mann et Dostoïevsky, en passant par saint Paul.

    Et qui le conduit à observer la royauté sous l'angle triple de La Royauté de médiation, puis de La royauté d'exorcisme , enfin de La royauté d'eucharistie. 

    Son postulat de base est simple : la royauté, si elle renonce au sacré, se renie elle-même. 

    volkoff,sacré,royauté

     "C'est l'Egypte - elle qui nous a tant appris dans les domaines de l'esprit - qui a crée l'archétype de la trinité royale, dont le mystère fondamental est celui-ci : Osiris, déjà mort, féconde sa soeur-femme Isis et engendre son héritier Horus, montrant par là que le roi, en tant que roi, ne peut pas mourir..."

    Osiris, Isis et Horus, la grande Ennéade d'Heliopolis, Musée du Louvre.

    Lire la suite

  • GRANDS TEXTES (29) : Monarchie et Royauté, par Vladimir Volkoff

    Ce court texte, d'où ne sont absents ni l'esprit ni l'humour de Volkoff, constitue la Préface ou l'Introduction de son opuscule intitulé Du Roi, paru chez Julliard (collection L'Âge d'Homme) en 1987.

    Dans ce texte, Vladimir Volkoff fait la distinction entre monarchie et royauté. Il voit dans l'une un système de gouvernement, dans l'autre un phénomène historique fondé sur trois facteurs : le pouvoir monarchique, le corps du roi et l'onction sacrée.

    La royauté lui apparaît moins comme une institution politique que comme un humanisme, car elle reproduit non seulement les structures de la famille, mais celles de l'homme lui-même : notre cerveau à la tête de nos organes, c'est proprement "le roi dans ses conseils".

    En outre, la royauté est le seul régime bisexué : la reine n'est pas  que la femme du roi; elle a  sa fonction propre.

    Vue sous un autre angle, la royauté est un moyen de connaissance analogique : entre le macrocosme de l'univers et le microcosme de l'individu apparaît le médiocosme de la société traditionnelle dont le roi est sûrement la clef de voûte, mais peut-être aussi la clef tout court...

     

    volkoff,monarchie,royauté,monocratie,roi,empire,empereur,napoléon

    Sacre de Charles X

    Si toute Royauté est monarchie, l'inverse n'est pas vrai : désignée par l'Histoire, et distinguée par le Sacre, la Royauté française n'est en rien une quelconque monocratie...

    Lire la suite

  • GRANDS TEXTES (26) : Du Roi, par Vladimir Volkoff. Deuxième partie : L'Héritier (ou : Du Prince Royal)

    Voici l'intégralité du discours prononcé par Vladimir Volkoff aux Rassemblement Royaliste des Baux-de-Provence de 1986. Il est intitulé "L'Héritier" ou "Du Prince Royal".

    Il clôture la réflexion de Volkoff sur la trinité royale, après Du Roi comme Père, puis De la Reine, ces trois textes ayant été réunis par Julliard (collection L'âge d'homme) - avec d'autres textes courts - dans un opuscule intitulé Du Roi.     

      VOLKOFF 1.jpg

    Lire la suite

  • GRANDS TEXTES (25) : Du Roi, par Vladimir Volkoff. Première partie: Du Roi comme Père / De la Reine

    Voici les deux premières parties de la réflexion de Vladimir Volkoff sur la trinité royale, qu'il a délivrées lors des Rassemblements royalistes des Baux de Provence : Du roi, comme père, et De la reine, ici réunies en un seul Grand Texte, le XXVème; la conclusion de cette réflexion, L'héritier ou Du prince royal constituant le deuxième volet de cette trilogie, et le Grand Texte XXVI. 

    volkoff,roi,reine,royauté,isis,horus,osiris 

    Lire la suite

  • Espagne, 23 février 1981.....

            Soirée du 23 février : un Golpe (1) est en cours. Le récent et fragile roi d'Espagne Juan Carlos Primero, Gardien des institutions, fait échec au putsch militaire en ordonnant aux généraux de rester - ou de rentrer... - dans leurs casernes...

             En les tutoyant tous, car le Roi d'Espagne tutoie.....

    juan carlos tejero.jpg

            Ce fait appartient maintenant à l'Histoire, mais il n'est pas inutile de rappeler qu'aujourd'hui, en 2011, l'Espagne - sous le règne de ce même souverain - vient de connaître, depuis 1939, sa soixante douzième année de paix: 36 ans, de 1939 à 1975, sous Franco et jusqu'à sa mort, et encore 36 ans depuis l'avènement de Juan Carlos, voulu par le même Franco.

            Pour qui connaît l'histoire de l'Espagne depuis l'invasion napoléonienne de 1808, ce n'est pas rien, et c'est très loin d'être négligeable.... 

    (1) : coup d'état, en espagnol; on disait aussi pronunciamiento, au XIXème siècle et aux débuts du XXème...  

    Lire la suite

  • Albert Camus dégage le sens profond de l'assassinat de Louis XVI...

    Il y a cinquante ans, Albert Camus se tuait dans un accident de voiture. Ce fils des rivages d’Afrique du Nord, malheureusement fort éloigné du christianisme, n’en avait pas moins saisi le sens profond de l’assassinat de Louis XVI, beaucoup mieux que la grande majorité des hommes politiques et même que certains hommes d’Eglise qui rêvent de “baptiser” la Révolution ::

     « Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s’achève ce qu’on a appelé significativement la passion de Louis XVI. Certes, c’est un répugnant scandale d’avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l’assassinat public d’un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s’en faut. Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n’y a plus de roi. Il n’y a donc plus qu’une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes.

      Les révolutionnaires peuvent se réclamer de l’Evangile. En fait, ils portent au Christianisme un coup terrible, dont il ne s’est pas encore relevé. Il semble vraiment que l’exécution du Roi, suivie, on le sait, de scènes convulsives, de suicides ou de folie, s’est déroulée tout entière dans la conscience de ce qui s’accomplissait. Louis XVI semble avoir, parfois, douté de son droit divin, quoiqu’il ait refusé systématiquement tous les projets de loi qui portaient atteinte à sa foi. Mais à partir du moment où il soupçonne ou connaît son sort, il semble s’identifier, son langage le montre, à sa mission divine, pour qu’il soit bien dit que l’attentat contre sa personne vise le Roi-Christ, l’incarnation divine, et non la chair effrayée de l’homme.

     Son livre de chevet, au Temple, est l’Imitation de Jésus-Christ. La douceur, la perfection que cet homme, de sensibilité pourtant moyenne, apporte à ses derniers moments, ses remarques indifférentes sur tout ce qui est du monde extérieur et, pour finir, sa brève défaillance sur l’échafaud solitaire, devant ce terrible tambour qui couvrait sa voix, si loin de ce peuple dont il espérait se faire entendre, tout cela laisse imaginer que ce n’est pas Capet qui meurt mais Louis de droit divin, et avec lui, d’une certaine manière, la Chrétienté temporelle. Pour mieux affirmer encore ce lien sacré, son confesseur le soutient dans sa défaillance, en lui rappelant sa « ressemblance » avec le Dieu de douleur. Et Louis XVI alors se reprend, en reprenant le langage de ce Dieu : « Je boirai, dit-il, le calice jusqu’à la lie ». Puis il se laisse aller, frémissant, aux mains ignobles du bourreau ».

     Albert Camus, L’homme révolté, La Pléiade, p. 528-529.

    Albert-Camus_01.jpg
  • L'ego roi, mais quoi d'autre ?.....

                Dans le Politique Magazine de ce mois (n° 75, juin 2009 - http://www.politiquemagazine.fr/ ), Hilaire de Crémiers présente l'ouvrage de Charles Jaigu (1), ce qui lui permet de revenir sur l'épuisement actuel du système, qui ne tient plus que par habitude -parce qu'il a la chance d'être installé...- et dont la dernière force est la force d'inertie.

    SARKOZY 5.jpg

               

    Lire la suite

  • 8 juin 1795 : Un petit enfant martyrisé cesse enfin de souffrir. Ou : les Rois Martyrs...

                8 juin 1795 : Isolé, en proie aux terreurs nocturnes sans que jamais personne ne vienne répondre à ses détresses, rongé par la maladie dûe à ses conditions inhumaines de détention, le martyr d'un enfant de dix ans cesse enfin. La mort libère le petit Louis-Charles, duc de Normandie, devenu Louis XVII -et deuxième roi martyr- à la mort de son père, Louis XVI, premier roi martyr....

               "L'enfant emmuré tel un cadavre au sépulcre, tenu dans un total isolement affectif et social, rongé par la vermine, ses articulations déformées et semées de tumeurs, passa seul sa dernière nuit en ce monde, sans avoir jamais cessé de croire que sa mère était encore présente à l'étage au-dessus de lui."... (Edmonde Charles-Roux, de l'Académie Goncourt).

    GREUZE LOUIS XVII.jpg

               Portrait de Louis XVII, par Greuze, premiers mois de 1795 (peinture à l'huile, 466 mm x 368).

               Le portrait où l'enflure du visage, le teint blafard, l'attitude affaissée, trahissent un état de maladie avancée, date, selon toute vraisemblance, de 1795. Il ne peut avoir été exécuté que d'après une impression directe.

               Greuze essaie une dernière fois d'idéaliser cette loque humaine que Laurent -le nouveau gardien, créole, que lui a affecté la Convention- a décrassée et revêtue de linge blanc. Mais il devra le peindre enflé, jaune, dos courbé, poitrine rentrée, yeux injectés de sang, assis semble-t-il sur son lit, avec une chemise et des bretelles, manquant de force pour se lever. Comme on n'a jamais retrouvé le profil tracé par Belanger le 31 mai 1795, le portrait de Greuze, où l'on sent une impression directe, est le dernier portrait certain de Louis XVII.

    Lire la suite