Une certaine idée de la France ...
Le but de la politique étrangère est de défendre avant tout les intérêts de la France et de contribuer à la paix et à la stabilité internationale. Cette stabilité passe par le respect de nos valeurs humanistes, la protection des populations, la résolution des conflits et des crises et la préservation de notre planète.
Notre diplomatie doit redevenir cohérente, audible et crédible. Nous ne pouvons pas nous contenter d’un rôle de suiveur. L’Etat français ne doit pas laisser la diplomatie et les décisions stratégiques aux mains des multinationales.
La diplomatie française doit nous permettre de gagner la guerre idéologique et économique.
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Comment retrouver notre indépendance d’action?
La France doit d’abord retrouver son autonomie. Elle ne doit pas être qu’un acteur consultatif mais un meneur.
Pour ce faire, une sortie de l’OTAN est impérative: depuis le milieu des années 2000, notre diplomatie s’est alignée sur celle des Etats-Unis, or les décisions et choix américains n’ont pas été judicieux notamment sur l’invasion illégale de l’Irak qui a durablement déstabilisé le Moyen-Orient sans être d’aucune utilité dans la lutte contre le terrorisme. Dans le dossier syrien, les Etats-Unis soutiennent des djihadistes en collaboration avec l’Arabie Saoudite le Qatar et la Turquie, Etats islamistes alliés de l’Occident.
La France doit faire preuve de discernement et se distancier de positions non acceptables.
Il faut ensuite repenser puis relancer la construction européenne. Celle que nous connaissons depuis Maastricht, va à l’encontre de la souveraineté et tend à vouloir faire disparaitre dans un système fédéral les nations et leurs diversités. Il est temps d’abroger les dispositions des traités européens, en particulier ceux de Maastricht, d'Amsterdam et de Lisbonne,
Ensuite, un renforcement militaire est nécessaire: la résolution pacifique aux crises et conflits doit être privilégiée, mais pour se faire entendre et que notre action diplomatique soit crédible, la France doit restée armée et nos capacités d’actions militaires renforcées. La France ne doit pas dépendre des moyens logistiques étrangers pour agir. France Bonapartiste préconise donc le maintien de notre force nucléaire et une augmentation progressive du budget de la défense jusqu’à 3% du PIB.
Enfin, le rôle de la France comme membre permanent au sein de l’ONU doit être activement réaffirmé.
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Comment relancer le rayonnement économique et culturel de la France?
Notre diplomatie doit permettre l’accès de nos entreprises aux marchés internationaux dans des conditions optimales et agir pour un rayonnement économique utile à tous.
Dans ce cadre, il faut refuser tout traité qui ne serait pas commercialement équitable, comme le CETA, traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada.
Nous devons développer un grand projet innovant et écologique. France Bonapartisme avance le programme ambitieux de “FRANCE SUR MER”: Grâce à nos DOM-TOM le soleil ne se couche jamais sur la France. La France ce n'est pas 550 000 mais 675 000 km2, la France ce n'est pas 63, mais 67 millions de Français. Notre pays, fort de ses eaux territoriales (11,2 millions de Km2), est la deuxième puissance maritime mondiale par sa diversité et sa biodiversité et possède et maîtrise presque toutes les techniques et les savoir-faire, qui touchent au domaine maritime: techniques de dessalement, utilisation optimale des algues, énergies hydrauliques, ressources minérales du fond des mers. Autant de ressources qui pourraient relancer notre économie (exportation de l’énergie et des ressources alimentaires, de nos moyens techniques), valoriser notre recherche scientifique et outre celui de nos régions d’outre-mer, contribuer au développement d’autres pays (par exemple de l’eau potable pour l’Afrique).
Nous ne devons pas céder devant des revendications sur nos territoires d’Outre-Mer (exemple récent de Tromelin).
La France qui comprend des explorateurs, navigateurs, climatologues, scientifiques de talents parcourant la planète, a en effet vocation à être un modèle écologique. Par exemple, sur l’île de la Réunion, on surveille et protège la reproduction des tortues marines en l’accompagnant d’une restauration de la végétation littorale pour favoriser les pontes. Notre département de la Guyane, dont la frontière avec le Brésil est la plus grande de la France, est très sensible à la condition de la forêt amazonienne et à la préservation de la biodiversité. La production de Nickel en Nouvelle-Calédonie qui doit rester majoritairement française afin que la protection écologique de l’île soit assurée.
La France doit se donner la mission de devenir la Police écologique de la planète.
Le français est parlé par 220 millions de locuteurs sur tous les continents : Afrique, nord et Sud Amérique, Moyen-Orient, autrefois Asie. La France doit rayonner par la Francophonie.
La France doit résister à l’uniformisation mondiale qui tend vers une culture exclusivement anglo-saxonne et doit rayonner par sa langue et sa culture fortes historiquement.
L’Afrique est le continent de la francophonie par excellence: Grâce à la croissance démographique de l’Afrique, les francophones pourraient être plus de 700 millions en 2050. Elle est un marché pour les entreprises françaises et un réservoir important de ressources naturelles à l’exploitation desquelles la France peut collaborer, tout en permettant aux populations d’en profiter et d’aider à leur développement.
Suite au Brexit, le français doit être revalorisé et utilisé plus largement comme une des langues officielles de l’Union Européenne.
En Asie, La France doit se rapprocher de ses anciennes colonies pour valoriser la langue française et nous permettre de ne pas laisser cette zone géographique sous le seul control de la Chine.
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Tout ceci doit se faire dans un Monde sécurisé.
Tout aide sécuritaire et au développement économique pèsera posit
Le Panthéon, vu depuis la rue de la Montagne Sainte-Geneviève
512 : Célébration de Sainte Geneviève, patronne de Paris
Née en 422, à Nanterre, c'est elle qui fait édifier la première église sur l'emplacement de ce qui deviendra la Basilique de Saint-Denis.
Elle a 29 ans lorsque, en 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes dans l'église-baptistère près de Notre-Dame et leur demande de supplier le Ciel d'épargner leur ville.
Pierre Puvis de Chavannes - Sainte Geneviève veillant sur Paris
Huile sur carton - 31,7 x 18,8 cm
![](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/1678005850.jpg)
Les Huns abandonnent finalement la route de Paris pour se diriger vers Orléans qu'ils assiègent. Menacés par les armées du général romain Aetius, ils se replient vers le nord et sont définitivement vaincus aux Champs Catalauniques (voir l'Éphéméride du 20 juin).
Plus tard, lorsque les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve cette fois la ville de la famine. Elle organise une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu'en Champagne.
Geneviève meurt en 512 à près de 90 ans. Son corps est transporté en 845 à Marizy par crainte des Normands et rapporté à Paris en 890. Ses reliques sont brûlées par les révolutionnaires en 1793, mais son tombeau est toujours vénéré dans l'église Saint-Étienne-du-Mont (ci dessous).
Clovis et sa femme, Clotilde, éprouvaient une réelle admiration pour Geneviève. En 507, Clovis fonda une grande abbaye destinée à abriter sa sépulture et celle de son épouse. En 512, Sainte-Geneviève, amie de Clovis, y fut inhumée. L'église devient lieu de pèlerinage. Ce lieu est directement à l'origine du Panthéon.
En 1744 Louis XV, gravement malade, fait vœu de consacrer à Sainte Geneviève, s'il guérit, un édifice prestigieux sur les bases de l'ancienne abbaye de Clovis, qui sera reconstruite. Le projet, immense et complexe, est confié à l'architecte Soufflot. On peut vaguement l'imaginer à partir de la vue d'ensemble ci dessous :
Le roi pose la première pierre en 1764 mais le vaste ensemble n'est pas achevé lorsque éclate la Révolution. Ce qui était le couvent est aujourd'hui le Lycée Henri IV (ci-dessous) : l'église Saint-Étienne du Mont et la Bibliothèque Sainte-Geneviève en faisaient partie.
C'est au cours de la révolution - en 1791 - qu'il est décidé, sur proposition de Mirabeau, de donner au monument une fonction laïque, celle de recueillir les dépouilles des Grands Hommes (300 places étaient déjà prêtes dans la crypte, qui avaient été prévues pour les religieux).
![lycee henri iv.jpg](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/41324274.jpg)
L'édifice fut transformé à la Révolution (voire mutilé), par la suppression du lanterneau et de ses deux clochers arrières mais aussi, et surtout, par l'obturation de 38 de ses 42 fenêtres, ce qui perturbe - depuis - la ventilation du bâtiment, augmente le taux d'humidité et accélère l'érosion des structures métalliques...
Il retrouva cependant par deux fois, au cours du XIXème siècle, sa vocation chrétienne avant d'être définitivement consacrée Temple Civique et Panthéon National à l'occasion des funérailles de Victor Hugo en 1885.
Bien que laïc, voire laïcard, le monument comporte toujours aujourd'hui une grande croix en son sommet, pesant 1,4 tonne ! Il est impossible de l'enlever car, par son poids même, l'architecte en avait fait, dès la conception de ses plans, l'un des éléments donnant sa stabilité à l'ensemble...
• Voltaire, antisémite furieux et raciste "anti-nègre" joyeux;
• plus quelques autres "héros" du Système et du Pays légal, évidemment très marqués "à gauche" ou à l'"extrême-gauche", dont la place serait partout sauf là...
![8 janvier,philibert delorme,diane de poitiers,chenonceau,catherine de medicis,verlaine,stavisky,vincennes,tuileries](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/2482906768.jpg)
1875 : Mort de Pierre Larousse
C'est à partir de 1864 qu'il effectuera la publication du Grand Dictionnaire Universel :
L'ensemble comprendra dix sept volumes, et vingt deux mille cinq cents pages !
Pierre Larousse publiera également de nombreux ouvrages pédagogiques largement utilisés dans les lycées et collèges.
![8 janvier,philibert delorme,diane de poitiers,chenonceau,catherine de medicis,verlaine,stavisky,vincennes,tuileries](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/2482906768.jpg)
1931 : Mort du Maréchal Joffre
![JOFFRE STATUE.jpg](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/1791325048.jpg)
Ci-dessus, sa statue, à Rivesaltes (cheval à l'arrêt, les quatre sabots au sol : posture des grands hommes n'étant pas mort au combat)
Sur l'un des côtés du piédestal est mentionné un de ses Ordres du jour :
"Au moment où s'engage une bataille dont dépend le salut du pays il importe de rappeler à tous que le moment n'est plus de regarder en arrière. Tous les efforts doivent être employés à attaquer et refouler l'ennemi.
Une troupe qui ne peut plus avancer devra coûte que coûte garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutôt que de reculer. Dans les circonstances actuelles aucune défaillance ne peut être tolérée."
http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Joseph_Joffre/126011
1953 : Découverte du Cratère et de la Dame de Vix
René Joffroy (professeur d'histoire) et Maurice Moisson (agriculteur) découvrent la Tombe de Vix, de laquelle on exhumera l'extraordinaire Cratère de Vix (ci dessous) mais aussi le corps d’une jeune femme celte (ci contre) qui reposait là, parée de ses plus beaux bijoux. L’un d’entre eux était un extraordinaire collier en or. Tous les éléments, rares et précieux, prouvent aux archéologues que cette "princesse" était probablement une figure importante et appréciée des siens.
À côté d’elle, se trouvaient plusieurs récipients en bronze. Certains fabriqués en céramique provenaient de Grèce. Et puis il y avait ce cratère, un immense vase constitué de 208 kg de bronze, d’une hauteur de 1.64m et d’un diamètre de 1.27 m. Personne n’avait vu un vase d’une telle contenance auparavant !
![cratere de vix.jpg](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/2109238630.jpg)
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commentaire
Il s'agit dans cet album de donner aux Français qui l'ont perdue, ou qui ne l'ont jamais reçue - notamment les jeunes - la fierté de leurs origines, dans toutes leurs facettes, brillantes ou sombres; mais pour avoir cette fierté de ses racines, encore faut-il les aimer; et, pour les aimer, encore faut-il, d'abord, les connaître.
Or, notre Ministère de la des-Éducation nationale supprime maintenant l'Histoire de France - après l'avoir racontée, mais faussée, travestie, dénaturée... dans ses manuels pendant plus d'un siècle; et notre Système croit et proclame que la France commence en 1789/1792; et il s'est bâti, pensé et voulu contre nos racines profondes.
Il ne s'agit donc pas, avec cet album, d'une encyclopédie qui prétendrait à la perfection et se proposerait de tout dire sur tout : bien au contraire, il s'agit d'un album "politique" au sens où il se propose de montrer à ceux qui en doutent, qui n'y croient pas ou plus, qui la nient ou la combattent, la réalité de cette France charnelle, héritée et venue du fond des âges.
C'est la défense de cet Héritage, et la volonté de le poursuivre et de le faire vivre aujourd'hui qui fonde et justifie notre combat politique.
Après l'Introduction, déjà présente sur la page d'accueil de l'album, on va donc tâcher de présenter, d'une façon correcte et juste :
1. : "notre Préhistoire", ou "la France" bien avant "la France" (22 photos) : le paléolithique et le néolithique, l'Homme de Tautavel, la Dame de Brassempouy, les antenéanderthaliens, l'Homme de Cro-Magnon, les Grottes de Lascaux, la Grotte Chauvet et la Grotte Cosquer, les mégalithes du Sud-Ouest et de Corse... ce qui nous amènera jusqu'au premier peuplement connu avec certitude sur le sol de ce qui deviendra "la France" : le peuple basque.
2. : "notre Antiquité" (30 photos) : avec l'histoire des Celtes, le premier peuplement significatif, et la base démographique véritable du futur peuple français, de la future Nation française; et leur rencontre avec les Grecs, puis les Romains, puis le Christianisme : ou, bien avant que Lutèce/Paris ne devienne notre capitale, quand nos lointains ancêtres s'abreuvaient déjà aux sources intellectuelles, morales, mentales et spirituelles de nos trois autres capitales : Athènes, Rome et Jérusalem...
3. : "notre Moyen-Âge" (première partie, 20 photos) : de la chute de l'Empire romain aux Croisades et aux États latins d'Orient, en passant par la Peste de Justinien, Clovis, Dagobert, Charlemagne, les Wisigoths et les Normands, l'établissement des Capétiens, Aristote au Mont Saint-Michel, les Chemins de Saint Jacques...
4. : "notre Moyen-Âge" (deuxième partie, 22 photos) : la "révolution communale", Philippe Auguste, Aliénor d'Aquitaine et les Plantagenêts, l'art roman et l'art ogival ou "français", Saint Louis, les empires de Cluny et de Cîteaux, la Croisade des Albigeois, la Guerre de Cent ans, les Papes en Avignon, la grande peste de 1348, et Louis XI qui triomphe de la Maison de Bourgogne, agrandit la France et fonde la Poste...
5. : de la Renaissance et François premier à Henri IV (14 photos) : Paix perpétuelle avec la Suisse après Marignan, mais une guerre de deux siècles avec la maison d'Autriche commence, contre l'Empire de Charles Quint; éclosion de la Renaissance : les châteaux de la Loire; les grands navigateurs : Verazzano, Champlain, Cartier, et les "échelles du Levant"; agrandissements territoriaux, et Guerres de religion...
6. : des Traités de Westphalie, l'apogée, aux Traités de 1815, le désastre (32 photos) : les Traités de Westphalie, le Canal du Midi, l'art baroque, des Versailles partout en Europe, les cartes de Cassini, le génie de Vauban, la marche vers le Rhin et les "Réunions" de Louis XIV, mais aussi deux pages "noires" : la Guerre des Camisards et le "commerce triangulaire"; les Atlas de Trudaine; les 80 "départements carrés", Paris livrée à la Terreur, la France soulevée contre la Convention; la Vendée, première Résistance contre le Totalitarisme; l'Empire napoléonien, triomphe de l'hubris, s'achève dans le désastre des Traités de 1815 et la France diminuée et occupée; comparaison instructive entre la France après Richelieu et la France après Napoléon et la funeste Révolution...
7. : le XIXème siècle, de 1814/1815 à la Guerre de 1914 (18 photos) : la Belgique, "dernier cadeau de la monarchie"; la conquête de l'Algérie; le Canal de Suez et celui de Panama; Quérétaro : désastre au Mexique; la défaite de 1870, la perte de l'Alsace-Lorraine et Strasbourg devenu un "glacis anti-français"; le premier Tour de France, Tour de la France; la Guerre de 14 : le quart Nord-Est de la France dévastée, le martyre de la cathédrale de Reims; les Dardanelles, l'autre "Front"...
8. : de 1939, le plus grand désastre de notre Histoire, à maintenant : après les dernières péripéties, essai d'état des lieux de la France d'aujourd'hui (21 photos) : la Ligne Maginot, ou l'illusion de la sécurité; l'effondrement de 1940; la "geste" de la 2ème D.B.; l'Empire Français en 45; l'Algérie française : essai de bilan; l''Europe des six"; depuis 1955, des "Régions", curieux mélange de retour aux Provinces et d'aberrations technocratiques; le choix du nucléaire, et le port spatial européen en France, à Kourou; avec les DOM/TOM, une présence sur les cinq continents, la France deuxième puissance maritime mondiale, et... trois Rois en France !; les langues régionales et la langue française dans le monde; la France à Rome et à Jérusalem; depuis Henri IV, le co-Principat d'Andorre...
9. : "Rêves d'Empire" et "Aux marges du Palais" (20 photos) :
• Pour le meilleur et/ou pour le pire, la France s'est projetée, à l'extérieur de ses frontières métropolitaines, sur les quatre autres continents; mais, à la différences des Anglais ou des Espagnols, ce qui a manqué à cette "projection" ce ne fut ni la hardiesse, ni le courage, ni l'ingéniosité, mais le nombre, la démographie. Si les Espagnols ou les Anglais ont volontiers émigré dans leurs nouvelles colonies - et, à certaines époques, massivement... - il a fallu, en France, recourir à des expédients parfois douteux (faire appel à des condamnés, voire des forçats et bagnards..) pour étoffer des troupes de "colons" toujours insuffisantes, vu l'immensité des territoires à peupler, après les avoir découvert et conquis... Il ne reste donc que des "rêves d'Empire" aux Indes, aux Amériques, en Extrême-Orient, mais ce qui aurait pu être, et n'a pas finalement pas été, fait aussi partie des pages sombres et glorieuses de notre Histoire, et doivent être connues comme en faisant partie intégrante...
• Il restera à parler enfin de ces territoires de taille et d'importance très différentes, qui sont situés en dehors mais en marge, en lisière, du "cher et vieux pays" : ces territoires, à certaines époques, auraient pu, ou dû, devenir français, et faire partie aujourd'hui de la France. L'Histoire - du moins jusqu'à aujourd'hui... - ne l'a pas voulu, ne l'a pas "fait"; ces territoires entretiennent de ce fait malgré tout - volens nolens... - une certaine relation, particulière, avec la France : ce sont ces terres "aux marges du Palais", pour paraphraser la chanson....
10. : deux-centième et dernière photo : "Et maintenant ?..." :
![L'aventure France racontée par les cartes.... L'aventure France racontée par les cartes....](http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/des-celtes-a-nos-jours-l-aventure-france-par-les-cartes/3195650693.JPG)
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Pierre DEBRAY au Rassemblement Royaliste des Baux de Provence
La métaphore de la cathédrale effondrée est descriptive de la France de 1962 - date de parution de l'ouvrage portant ce titre. En voici l'avant-propos.
Mais la métaphore de la cathédrale effondrée s'impose bien plus encore à notre réflexion sur la réalité d'aujourd'hui, encore empirée.
Cette réflexion ne contredit pas les doctrines initiales de l'Action française. Pierre Debray le montre : elle les actualise, conformément à la méthode maurrassienne.
La déchéance du Pays réel réclame désormais qu'il soit presque intégralement reconstruit et impose au Politique d'abord ! des conditions, une temporalité différentes de ce qu'elles furent vers l'année 1900.
Les nouvelles générations qui auront la charge de prolonger l'Action française et le royalisme français, sont aujourd'hui familières de ces problématiques.
Ce 42ème grand texte - choisi pour son actualité - montre aussi que leurs aînés avaient très tôt ouvert la voie, avec une extrême lucidité.
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![](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/2235704335.jpg)
La cathédrale effondrée - Avant-propos
Depuis un siècle et demi, la France était semblable à une cathédrale, dont la Révolution, comme une foudre, aurait détruit le faite. Le noble édifice, désormais découronné, s’ouvrait, par ce grand vide, à toutes les bourrasques de l’histoire. La France était devenue un corps privé de tête, le roi ; dépouillé de son âme, Dieu.
Les murs cependant demeuraient intacts, d’apparence, soutenus par ces arcs boutants qu’étaient l’Église, l’Armée, la Justice, l’Administration. Les Français devenaient sans doute stupides, lorsqu’ils se rendaient aux urnes, mais le reste du temps, ils continuaient de pratiquer les antiques vertus. L’existence qu’ils menaient dans leur métier, dans leur commune, dans leur famille, était réglée, comme avant 1789, par les traditions domestiques. L’artisan, le commerçant, le paysan, l’ouvrier conservaient le trésor de leur honneur, le patrimoine de leurs fidélités. Ceux-là mêmes qui se déclaraient pacifistes les jours d’élection se précipitaient aux frontières dès que le tocsin sonnait, pour annoncer que la patrie était en danger.
Pourtant, le libéralisme privait de leurs protections corporatives les travailleurs des fabriques, des mines, et la première révolution industrielle se développait dans l’anarchie. Par centaines de milliers, les hommes, les femmes, les enfants étaient arrachés à la terre, et parqués dans les faubourgs sur-urbains. Ainsi se constituait une gigantesque armée de déracinés, qui campaient aux abords de la cité, soumis à l’obsession du chômage, ne possédant rien que leurs bras nus, menant l’existence la plus incertaine et la plus précaire. Le sort des serfs était certes plus enviable que le leur, que le seigneur, du moins, ne pouvait pas priver de la glèbe. Et, même celui des esclaves, que son intérêt bien compris interdisait au maître de priver de nourriture.
La bourgeoisie libérale inscrivait la liberté, l’égalité, la fraternité au fronton des monuments publics. Quelle liberté laissait-elle à ces malheureux, sinon celle de mourir de faim, lorsque survenait, avec une effrayante régularité, l’une de ces crises cycliques qui scandaient les progrès de l’industrie ? Alors que les puissances d’argent gouvernaient, l’égalité faisait figure de dérision. La fraternité devenait une insulte pour ces masses affamées et désespérées, dont les insurrections étaient sauvagement réprimées. Aucun régime moins que la république bourgeoise n’a été avare du sang ouvrier.
C’était jeter le prolétariat dans les bras subversifs, plus rigoureux encore que les premiers, puisqu’ils prétendaient faire passer les principes démocratiques de l’abstraction politique dans la réalité sociale. Comment n’aurait-il pas été internationaliste ? On lui refusait sa place dans la nation. Il ne faisait d’ailleurs qu’imiter le capitalisme apatride. Comment n’aurait-il pas été anticlérical ? M. Thiers, athée notoire et massacreur exemplaire, ne prétendait-il pas employer le clergé comme une gendarmerie supplémentaire ?
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Pierre DEBRAY au rassemblement royaliste de Montmajour (1969-1971)
Pourtant, le prolétariat avait trouvé, parmi les élites catholiques et monarchistes, des dévouements et des protections. De grandes voix s’élevaient dans le pays qui proposaient des remèdes à ses maux. Pour éviter qu’elles soient entendues, les républicains usèrent de la diversion anticléricale. Ce qui présentait, pour eux, deux avantages : d’une part, ils mystifiaient le peuple, le détournant du catholicisme social, d’autre part, ils reprenaient l’entreprise de déchristianisation arrêtée par le Concordat napoléonien. L’égoïsme, l’avarice, la dureté de cœur du personnel républicain s’additionnaient ainsi de ses préjugés idéologiques pour empêcher la réforme de la société industrielle. En définitive, le dogme qui veut qu’il n’y ait pas d’ennemi à gauche le portait à préférer la révolution socialiste, qui du moins participait, comme lui, de la subversion.
Néanmoins, la résistance des grands contre-révolutionnaires du début du siècle parvint longtemps à sauver l’essentiel. Il fallut, pour venir à bout des structures traditionnelles, le double coup d’accélérateur du gaullisme, celui de 1944 et celui de 1958. Désormais, les arcs-boutants sont fissurés, ébranlés, parfois démantelés. L’Église de France ? On mesure aujourd’hui les conséquences de la condamnation de l’ « Action Française », que beaucoup prirent, sur le moment, pour un acte simplement politique. Les prêtres sillonnistes s’introduisirent dans les grands séminaires, les militants démocrates colonisèrent l’action catholique et les syndicats chrétiens. Eux-mêmes considèrent, maintenant, avec effroi leur postérité progressiste. L’Armée ? Le corps des officiers a été disloqué, recru d’humiliations, de répressions, de reniements. Les meilleurs de ses chefs ont été jetés en prison, contraints à l’exil, envoyés dans de lointaines garnisons. Sous prétexte de préparer une guerre atomique, on met en place une armée de robots. La Justice ? Il n’y a plus d’autre droit que l’arbitraire d’une volonté particulière. L’Administration ? Elle se bureaucratise. On pousse aux postes les plus élevés de sa hiérarchie les hommes imbus de l’idéologie technocratique.
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Pierre DEBRAY discours au Rassemblement Royaliste des Baux de Provence 1973
Il n’y a plus d’esprit public. Tout ce qui conserve, dans la société, une position indépendante est, méthodiquement, soumis aux contraintes étatiques. Tout ce qui garde la volonté d’entreprendre se voit découragé par système. Une politique de centralisation abolit ce qui restait des libertés communales, remplace partout le responsable par le gestionnaire, intervient jusque dans les familles pour disputer aux parents le choix de l’éducation et de l’orientation des enfants. En même temps que les institutions sclérosent, étouffent les cellules vivantes, les mœurs se dégradent. La grande presse, spéculant sur la bassesse de l’âme, exploite tous les scandales et toutes les immoralités.
Dans ces conditions, nous ne saurions purement et simplement reprendre les analyses de nos maîtres, car celles-ci datent d’une époque où la société demeurait saine, si l’État était corrompu. Ils opposaient le pays réel au pays légal, le même pays d’ailleurs, mais pris soit dans son abstraction démocratique, soit dans son expression concrète. Au moment où cette distinction passe dans le langage courant, elle tend à perdre sa valeur, puisque la société s’étatise à mesure que l’État se socialise. Il n’y a pratiquement plus d’activité qui ne soit de quelque manière contrôlée, réglementée, et à la limite, commandée par la bureaucratie dirigeante.
De même, nos maîtres estimaient que, pour empêcher la ruine de la cathédrale, il suffisait de restaurer la clef de voûte. S’ils y étaient parvenus, tout aurait été, effectivement, sauvé. Ce ne fut pas. Comment jeter une clef de voûte sur une ruine ? Elle s’effondrerait avec elle. Il ne subsiste plus que les fondations, que le dessein général de l’édifice. La France ressemble à ces cités antiques, Glanum ou Amporia, que le barbare a rasées au sol, mais dont on retrouve, en creusant, le plan, inscrit dans la pierre.
Il faut nous contenter, pour l’heure, de jeter sur le chantier une bâche de fortune, et travailler humblement, en partant du bas, de ce qui demeure, qui n’est pas beaucoup.
Nous avons à reconstruire la société en même temps que l’État. Cette double tâche pose des problèmes nouveaux. La fidélité à nos maîtres commande de nous attacher à leur méthode, l’empirisme organisateur, plutôt qu’aux résultats contingents qu’ils ont obtenus, par l’usage, d’ailleurs correct en son temps, de cette méthode. Nous n’avons pas à les répéter, scolairement, en mauvais élèves, mais à les imiter. Être empirique, cela consiste à constater que le temps fait son œuvre. Pour le pire, comme pour le meilleur. Être organisateur, cela consiste à partir de ce qui existe, afin d’en conserver les formes et de les projeter dans un avenir qu’il nous appartient d’inventer.
![DEBRAY CATHEDRALE EFFONDREE.jpg](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/3093822804.jpg)
(Avant-propos de « La Cathédrale effondrée », Les Cahiers de l’Ordre Français, Henri Massis, Pierre Debray et Louis Daménie, 1er Cahier, 1962, pages 5-9. Ce numéro était constitué de cinq essais étudiant successivement la crise de la civilisation chrétienne, la subversion du droit, le rôle de l’État, les conditions de l’unité française, les problèmes de la légalité et de la légitimité...)
![soljenitsyne,revolution,vendee,totalitarisme,republique,terreur,goulag](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2602783672.63.jpg)
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![soljenitsyne,revolution,vendee,totalitarisme,republique,terreur,goulag](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/3905623370.54.jpg)
(Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome II, pages 930/931/932/933)
En définitive, mes investigations m'amènent à conclure que l'ancienne société s'enfonce sous elle, qu'il est impossible à quiconque n'est pas chrétien de comprendre la société future poursuivant son cours et satisfaisant à la fois ou l'idée purement républicaine ou l'idée monarchique modifiée.
Dans toutes les hypothèses, les améliorations que vous désirez, vous ne les pouvez tirer que de l'Evangile.
Au fond des combinaisons des sectaires actuels, c'est toujours le plagiat, la parodie de l'Evangile, toujours le principe apostolique qu'on retrouve: ce principe est tellement ancré en nous, que nous en usons comme nous appartenant; nous nous le présumons naturel, quoiqu'il ne nous le soit pas; il nous est venu de notre ancienne foi, à prendre celle-ci à deux ou trois degrés d'ascendance au-dessus de nous. Tel esprit indépendant qui s'occupe du perfectionnement de ses semblables n'y aurait jamais pensé si le droit des peuples n'avait été posé par le Fils de l'homme. Tout acte de philanthropie auquel nous nous livrons, tout système que nous rêvons dans l'intérêt de l'humanité, n'est que l'idée chrétienne retournée, changée de nom et trop souvent défigurée: c'est toujours le Verbe qui se fait chair !
Voulez-vous que l'idée chrétienne ne soit que l'idée humaine en progression ? J'y consens; mais ouvrez les diverses cosmogonies, vous apprendrez qu'un christianisme traditionnel a devancé sur la terre le christianisme révélé. Si le Messie n'était pas venu, et qu'il n'eût point parlé, comme il le dit de lui-même, l'idée n'aurait pas été dégagée, les vérités seraient restées confuses, telles qu'on les entrevoit dans les écrits des anciens. C'est donc, de quelque façon que vous l'interprétiez, du révélateur ou du Christ que vous tenez tout; c'est du Sauveur, Salvator, du Consolateur, paracletus, qu'il nous faut toujours partir; c'est de lui que vous avez reçu les germes de la civilisation et de la philosophie
![paques paraclet.jpg](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/189927747.jpg)
Vous voyez donc que je ne trouve de solution à l'avenir que dans le christianisme et dans le christianisme catholique; la religion du Verbe est la manifestation de la vérité, comme la création est la visibilité de Dieu. Je ne prétends pas qu'une rénovation générale ait absolument lieu, car j'admets que des peuples entiers soient voués à la destruction; j'admets aussi que la foi se dessèche en certains pays: mais s'il en reste un seul grain, s'il tombe sur un peu de terre, ne fût-ce que dans les débris d'un vase, ce grain lèvera, et une seconde incarnation de l'esprit catholique ranimera la société.
Le christianisme est l'appréciation la plus philosophique et la plus rationnelle de Dieu et de la création; il renferme les trois grandes lois de l'univers, la loi divine, la loi morale, la loi politique: la lois divine, unité de Dieu en trois essences; la loi morale, charité; la loi politique, c'est-à-dire la liberté, l'égalité, la fraternité.
Les deux premiers principes sont développés; le troisième, la loi politique, n'a point reçu ses compléments, parce qu'il ne pouvait fleurir tandis que la croyance intelligente de l'être infini et la morale universelle n'étaient pas solidement établies. Or, le christianisme eut d'abord à déblayer les absurdités et les abominations dont l'idolâtrie et l'esclavage avaient encombré le genre humain.
"idolâtrie et esclavage...."
Ci-dessus, idole cloche de Thèbes (Béotie), à jambes mobiles, datant d'environ 2.700 ans.
Et, ci-dessous, "Esclaves au travail dans une carrière d'exploitation de l'argile".
Céramique, vers 580 av JC - Staatlische Museum Berlin
Des personnes éclairées ne comprennent pas qu'un catholique tel que moi s'entête à s'asseoir à l'ombre de ce qu'elles appellent des ruines; selon ces personnes, c'est une gageure, un parti pris. Mais, dites-le moi, par pitié, où trouverai-je une famille et un Dieu dans la société individuelle et philosophique que vous me proposez ? Dites-le moi et je vous suis; sinon ne trouvez pas mauvais que je couche dans la tombe du Christ, seul abri que vous m'avez laissé en m'abandonnant.
Non, je n'ai point fait une gageure avec moi-même: je suis sincère; voici ce qui m'est arrivé: de mes projets, de mes études, de mes expériences, il ne m'est resté qu'un détromper complet de toutes les choses que poursuit le monde. Ma conviction religieuse, en grandissant, a dévoré mes autres convictions; il n'est ici-bas chrétien plus croyant et homme plus incrédule que moi. Loin d'être à son terme, la religion du libérateur entre à peine dans sa troisième période, la période politique, liberté, égalité, fraternité. L'Evangile, sentence d'acquittement, n'a pas été lu encore à tous; nous en sommes encore aux malédictions prononcées par le Christ: "Malheur à vous" qui chargez les hommes de fardeaux qu'ils ne sauraient porter, et qui ne voudriez pas les avoir touchés du bout du doigt."
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Le christianisme, stable dans ses dogmes, est mobile dans ses lumières; sa transformation enveloppe la transformation universelle. Quand il aura atteint son plus haut point, les ténèbres achèveront de s'éclaircir; la liberté, crucifiée sur le Calvaire avec le Messie, en descendra avec lui; elle remettra aux nations ce nouveau testament écrit en leur faveur et jusqu'ici entravé dans ses clauses. Les gouvernements passeront, le mal moral disparaîtra, la réhabilitation annoncera la consommation des siècles de mort et d'oppression nés de la chute.
Quand viendra ce jour désiré ? Quand la société se recomposera-t-telle d'après les moyens secrets du principe générateur ? Nul ne le peut dire; on ne saurait calculer les résistances des passions.
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Plus d'une fois la mort engourdira des races, versera le silence sur les évènements comme la neige tombée pendant la nuit fait cesser le bruit des chars. Les nations ne croissent pas aussi rapidement que les individus dont elles sont composées et ne disparaissent pas aussi vite. Que de temps ne faut-il point pour arriver à une seule chose cherchée ! L'agonie du Bas-Empire pensa ne pas finir; l'ère chrétienne, déjà si étendue, n'a pas suffi à l'abolition de la servitude. Ces calculs, je le sais, ne vont pas au tempérament français; dans nos révolutions nous n'avons jamais admis l'élément du temps: c'est pourquoi nous sommes toujours ébahis des résultats contraires à nos impatiences. Pleins d'un généreux courage, des jeunes gens se précipitent; ils s'avancent tête baissée vers une haute région qu'ils entrevoient et qu'ils s'efforcent d'atteindre. Rien de plus digne d'admiration; mais ils useront leur vie dans ces efforts; arrivés au terme, de mécomptes en mécomptes, ils consigneront le poids des années déçues à d'autres générations abusées qu'ils porteront jusqu'aux tombeaux voisins; ainsi de suite. Le temps du désert est revenu; le christianisme recommence dans la stérilité de la Thébaïde, au milieu d'une idolâtrie redoutable, l'idolâtrie de l'homme envers soi.
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par l'auteur de "J'étais franc-maçon".....
"...une idolâtrie redoutable, l'idolâtrie de l'homme envers soi..."
Il y a deux conséquences dans l'histoire, l'une immédiate et qui est à l'instant connue, l'autre éloignée et qu'on n'aperçoit pas d'abord. Ces conséquences souvent se contredisent; les unes viennent de notre courte sagesse les autres de la sagesse perdurable. L'évènement providentiel apparaît après l'évènement humain. Dieu se lève derrière les hommes. Niez tant qu'il vous plaira le suprême conseil, ne consentez pas à son action, disputez sur les mots, appelez force des choses ou raison ce que le vulgaire appelle Providence, regardez à la fin d'un fait accompli, et vous verrez qu'il a toujours produit le contraire de ce qu'on en attendait, quand il n'a point été établi d'abord sur la morale et sur la justice.
Si le ciel n'a pas prononcé son dernier arrêt; si un avenir doit être, un avenir puissant et libre, cet avenir est loin encore, loin au-delà de l'horizon visible; on n'y pourra parvenir qu'à l'aide de cette espérance chrétienne dont les ailes croissent à mesure que tout semble la trahir, espérance plus longue que le temps et plus forte que le malheur.
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(retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)
Aujourd'hui : "L'Allemagne paiera !" L’Allemagne n’a pas payé...
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ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...
![1A.jpg](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/3795001252.963.jpg)
Louis-Lucien Klotz, auteur de la célèbre, et dérisoire, formule /
"L'Allemagne paiera !"
Pour avoir plus de détails pratiques sur cette question des "réparations", on lira avec intérêt l'article que lui consacre Michel Mourre, dans son Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, pages 3819 /3820 :
* Réparations.
"Après la Première Guerre, le Traité de Versailles (28 juin 1919) rendant l’Allemagne responsable du déclenchement de la guerre et des dégâts subis par les régions envahies, lui imposa le paiement de « réparations ». Les Alliés eurent beaucoup de mal à s’entendre sur la somme totale et la répartition de ces réparations. Aussi le Traité de Versailles se contenta de stipuler que le montant de la dette allemande serait fixé par une commission avant mai 1921, le gouvernement allemand devant en tout cas, avant cette date, effectuer des fournitures ou des paiements jusqu’à concurrence de 20 milliards de mark-or. En outre l’Allemagne dut livrer une importante partie de sa flotte de commerce, des machines, du matériel ferroviaire, du bétail, du charbon etc. Dès 1919, la voix d’un des plus grands économistes de l’époque, J.M. Keynes, dans ses Conséquences économiques de la paix, s’éleva pour dénoncer le péril de cette politique des réparations, appliquée à un pays désorganisé qui avait perdu une grande partie de ses marchés. Mais la France, qui avait subi les plus graves dommages matériels de la guerre, devait se montrer intransigeante sur cette question. Un ministre français, Klotz, proclama hautement : « L’Allemagne paiera ! ». Ce slogan fut répété maintes fois par les dirigeants du pays, et, pour les Français moyens, les réparations allemandes devinrent une sorte de panacée qui devait résoudre toutes leurs difficultés financières.
Les laborieuses discussions de la commission des Réparations commencèrent au printemps 1920. La conférence de Spa (5/16 juillet 1920) fixa le pourcentage des versements : la France devait recevoir 52% ; la Grande-Bretagne 22% ; l’Italie 10% etc. La conférence de Paris (25/29 janvier 1921) fixa le montant total des réparations à environ 226 milliards de mark-or, qui devaient être payés en quarante-deux annuités, (jusqu’en 1963). À la conférence de Londres (printemps 1921), l’Allemagne se déclara incapable de faire face à une telle charge, et, après un ultimatum, les troupes franco-belgo-anglaises occupèrent Düsseldorf, Duisbourg et Ruhrort. Cependant, dès cette époque, des divergences très nettes se manifestaient entre la France, qui voulait, par les réparations, empêcher l’Allemagne de redevenir trop vite un concurrent économique redoutable, et l’Angleterre, qui souhaitait au contraire le rétablissement économique de l’Allemagne afin que celle-ci pût constituer un marché intéressant. La commission des réparations ramena le montant de la dette allemande ramena le montant de la dette allemande à 123 milliards de mark-or, payables en annuités de 2 milliards de marks, auxquelles s’ajoutait une somme correspondant à 26% des exportations allemandes annuelles. Le chancelier Wirth accepta ces clauses, et la politique du paiement régulier des réparations (Erfüllungspolitik) eut pour principal représentant en Allemagne Walter Rathenau.
À la suite des accords de Wiesbaden (octobre 1921), l’Allemagne procéda au premier règlement, mais la chute bientôt vertigineuse du mark était déjà commencée. On a souvent accusé les gouvernements allemands de cette époque d’avoir eux-mêmes encouragé l’inflation afin de rendre leur pays insolvable et de le soustraire ainsi aux réparations. En tous cas, dès la fin de 1921, l’Allemagne dut demander un moratoire. A la conférence de Cannes (janvier 1922), l’Angleterre se montra favorable à un arrangement, auquel Briand était sur le point de se rallier lorsqu’une intervention du président de la République, Millerand, l’obligea à démissionner (12 janvier 1922). Le nouveau président du Conseil, Poincaré, allait se montrer intransigeant sur la question des réparations. Abandonné par l’Angleterre, il ordonna seul l’occupation de la Ruhr par les troupes françaises (11 janvier 1923). Les Allemands répondirent par la « résistance passive », et les difficultés dans lesquelles l’intervention française mettait le gouvernement de Berlin furent exploitées par Hitler, qui tenta son putsch de Munich (novembre 1923). Le plan Dawes, adopté par la conférence de Londres (juillet/août 1924), limita les paiements allemands à des annuités qui devaient passer, en cinq ans, de 1 milliard à 2 milliards et demi de marks-or, ce système étant contrôlé, à Berlin, par un agent général des réparations, qui fut l’américain Parker Gilbert.
Pendant cinq ans, l’Allemagne devait régulièrement effectuer ses paiements, mais en partie à l’aide de prêts étrangers, ce qui contribua à rendre particulièrement aigüe la crise de 1929. Le plan Young (juin 1929) réduisit les réparations et prévoyait un échelonnement des paiements jusqu’en 1988. Le nouveau naufrage des finances allemandes, à la suite de la crise de 1929, arrêta en 1931 tous les paiements des réparations. Après le moratoire Hoover, celles-ci furent complètement supprimées par la conférence de Lausanne (juin/juillet 1932).
Au total l’Allemagne paya un peu plus de 36 milliards de mark-or entre 1919 et 1931. Or, durant la même période, elle reçut de l’étranger une aide financière de 33 milliards de mark-or. Ainsi la charge des réparations fut-elle négligeable, et elle ne peut en tout cas être considérée comme la cause des difficultés financières de la république de Weimar. En revanche, l’effet moral et politique de ces réparations devait être désastreux : les réparations, qui, à mesure que la guerre s’éloignait, apparaissaient comme un tribut humiliant et injustifié, furent exploitées inlassablement par la propagande nationaliste et hitlérienne contre le régime de Weimar. Elles chargèrent la jeune république allemande d’un terrible handicap, non pas financier mais moral. Elles contribuèrent à l’échec de la politique de réconciliation franco-allemande dont Briand s’était fait le champion. Enfin, elles isolèrent la France de ses alliés anglais et américains et ne laissèrent finalement au peuple français qu’un sentiment de frustration et de découragement. Par les Traités de Saint-Germain, de Trianon et de Neuilly (1919/1920) des réparations avaient également été imposées aux anciens alliés de l’Allemagne, l’Autriche la Hongrie, la Bulgarie…."
C’est donc bien Bainville et l’Action française qui avaient raison, et avec eux les généraux et hommes politiques sensés, à quelque bord qu’ils appartinssent : plutôt que de s’illusionner avec d’aléatoires et surréalistes calculs de soi-disant « réparations financières » étalés sur une période déraisonnable allant jusqu'à près de quatre-vingts ans, la vraie solution, la vraie « réparation » était le démembrement de « l’Allemagne, et le retour « aux Allemagnes » ; de plus, en établissant ainsi l’indépendance des régions rhénanes, la France retrouvait des perspectives d’avenir et d’expansion sur la rive gauche du Rhin, et, en tout cas, la sécurité ; ce qui était, au fond, la meilleure des « réparations », plutôt que de jongler d’une façon finalement assez grotesque avec de mirobolantes et fantasmagoriques sommes, échelonnées sur une durée non moins mirobolante et fantasmagorique…
Mais le Pays légal, qui ne sut pas éviter la Guerre, ne voulut rien entendre, et perdit la victoire, si chèrement acquise, si chèrement payée…
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11 Janvier 1923...
...les Français et les Belges occupent la Ruhr pour obliger les Allemands à verser le réparations de guerre prévues par le (calamiteux !) Traité de Versailles...
Et que, naturellement, comme cela était prévisible, les Allemands s'arrangèrent pour ne pas payer (du moins, n'en payer qu'un infime partie...).
La cathédrale de Chartres, aujourd'hui
1194 : La cathédrale de Chartres est la proie des flammes
La cathédrale primitive avait déjà été ravagée par le feu, en l'an 1020, et le grand Fulbert l'avait reconstruite, dans le style roman (voir l'Éphéméride du 10 avril).
Un peu moins de deux siècles après, la cathédrale est de nouveau ravagée par le feu : seule la partie ouest de l'édifice, construit en haut d'une colline dominant l'Eure, sur l'emplacement d'un ancien temple gallo-romain, est sauvée.
Grâce à de nombreux dons, un programme de reconstruction est aussitôt lancé. La nouvelle cathédrale sera consacrée en 1260, en présence du roi Louis IX, et deviendra un haut lieu de pèlerinage : les fêtes de la consécration dureront une semaine (voir l'Éphéméride du 17 octobre).
Elle est l'un des chefs-d'oeuvre de l'art ogival français, plus particulièrement renommée entre toutes les cathédrales pour l'exceptionnelle beauté et qualité de ses vitraux :
![](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/3795001252.249.jpg)
1673 : Naissance de Duguay-Trouin
De Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, page 1453 :
• DUGUAY-TROUIN René (Saint Malo, 10/VI/1673, Paris, 27/IX/1736). Marin français. Fils d'un riche armateur malouin, il se battit dès sa jeunesse avec un tel éclat qu'à l'âge de vingt-trois ans il fut présenté à Louis XIV comme un espoir de la marine française. Passé en 1697 de la marine marchande à la marine royale, il remporta de grands succès au large des côtes anglaises et portugaises; en 1707, il réussit à s'emparer d'une flotte de transport de soixante-quatre navires escortés par six gros vaisseaux de guerre.
En 1711, il s'empara en onze jours de la place de Rio de Janeiro (voir l'Éphéméride du 21 septembre), dont les fortifications étaient réputées imprenables. Nommé chef d'escadre en 1715 et lieutenant-général en 1728, il reçut de Louis XV, en 1731, le commandement d'une escadre destinée à protéger le commerce français, menacé par les Barbaresques, et infligea de dures défaites aux pirates de Tunis. Ses Mémoires, rédigés par lui-même, parurent à Paris en 1740;
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www.infobretagne.com/duguay-trouin.htm
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1794 : La Convention décrète la Terreur
La répression révolutionnaire qui commença avec la création du Tribunal d'exception (ou "Tribunal révolutionnaire", voir l'Éphéméride du 10 mars) et des comités de surveillance en mars 1793, se durcit avec la loi du 22 prairial an II : celle-ci supprime la défense et l'interrogatoire préalable des accusés, ne laissant au tribunal que le choix entre l'acquittement et la mort.
En juillet, les députés craignant d'être à leur tour victimes de la Terreur, feront arrêter Robespierre et ses partisans. En octobre 1795, la Convention sera dissoute et laissera place au Directoire.
Dans notre Éphéméride du 15 janvier, voir la présentation du magistral roman d'Anatole France sur la Terreur : Les Dieux ont soif, qui ouvre sur une page d'extraits choisis de cette remarquable analyse clinique de la démence révolutionnaire terroriste...
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVI, La Révolution :
"...Par une surenchère continuelle, à force de patience et de démagogie, grâce surtout au maniement des clubs et de l'émeute, Robespierre était vainqueur. Après le 31 mai, il était le maître et tous ceux qui passaient, qui allaient encore passer par les mains du bourreau en attendant qu'il y passât lui-même, avaient contribué à l'amener au pouvoir.
Mais dans quel état prenait-il la France ! De nouveau, nos frontières étaient ouvertes à l'invasion. Au printemps, l'enrôlement forcé de 300.000 hommes, ajouté à la guerre religieuse et à l'exécution de Louis XVI, avait définitivement soulevé la Vendée qui n'estima pas que la conscription et la caserne fussent des conquêtes de la liberté. Lyon et Marseille étaient en révolte contre les Jacobins. Pour leur échapper, Toulon se donnait aux Anglais.
Dans ces circonstances épouvantables, la France était sans autre gouvernement que celui de la Terreur. Par la position démagogique qu'il avait prise contre les conspirateurs et les traîtres, par sa propension à en voir partout, Robespierre incarnait la guerre à outrance. La justification de la Terreur, c'était de poursuivre la trahison : moyen commode pour le dictateur d'abattre ses concurrents, tous ceux qui lui portaient ombrage, en les accusant de "défaitisme". Par là aussi sa dictature devenait celle du salut public. Elle s'était élevée par la guerre que les Girondins avaient voulue sans que la France eût un gouvernement assez énergique pour la conduire. Brissot et ses amis avaient tiré un vin sanglant. Il ne restait plus qu'à le boire..."
Qui a voulu, qui a "fait" la Révolution, ce désastre national et international, aux conséquences tragiques aussi épouvantables qu'incalculables ?
Ce sont ceux que l'on appelle "Les Girondins", emmenés par le brillant Brissot (ci-contre), tous aveuglés par leurs capacités et leur intelligence, bien réelles, et persuadés que, l'Histoire étant en marche, leur temps était venu, leur heure avait sonné : leur orgueil aussi démesuré qu'insensé les avait persuadés qu'ils allaient refaire le monde :
Voir notre PDF :
les Girondins, intelligents, brillants, mais surtout... "idiots utiles"...
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1875 : Pose de la première pierre de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre
www.sacre-coeur-montmartre.com/
![10 juin,chartres,sacré coeur,saint louis,terreur,convention,robespierre,directoire,oradour sur glane,division das reich,ss,nazis,montmartre](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/2482906768.22.jpg)
1913 : Pie X élève Saint-Sauveur de Rocamadour au rang de Basilique
Henri II d'Angleterre, Simon de Montfort, Blanche de Castille et son fils Louis IX, saint Dominique et saint Bernard sont venus à Rocamadour, pour vénérer la Vierge noire et le tombeau de saint Amadour.
Sur l'esplanade des sanctuaires, se côtoient la Basilique Saint-Sauveur et la Crypte Saint-Amadour (classées au Patrimoine mondial de l'humanité), les chapelles Sainte-Anne, Saint-Blaise, Saint-Jean-Baptiste, Notre-Dame (où se trouve la Vierge noire) et Saint-Michel.
![10 juin,chartres,sacré coeur,saint louis,terreur,convention,robespierre,directoire,oradour sur glane,division das reich,ss,nazis,montmartre](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/3795001252.259.jpg)
https://www.sanctuairerocamadour.com/
![10 juin,chartres,sacré coeur,saint louis,terreur,convention,robespierre,directoire,oradour sur glane,division das reich,ss,nazis,montmartre](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/2482906768.22.jpg)
1944 : Massacre d'Oradour-sur-Glane par les SS
Le général Lammerding envoie un détachement de la division SS "Das Reich" détruire Oradour-sur-Glane, un petit village près de Limoges. De retour du front est où les exactions étaient monnaie courante, la division "Das Reich" avait déjà commis un massacre la veille à Tulle... Toute la population est rassemblée sur la place du marché sous prétexte d'une vérification d'identité. Les hommes sont enfermés dans des granges, les femmes et les enfants sont conduits dans l'église. Les SS mettent le feu aux bâtiments et 642 habitants (dont 246 femmes et 207 enfants) trouvent la mort.
Ce massacre offre de troublantes similitudes avec celui des Lucs sur Boulogne, en Vendée, lors du génocide de 1793/1794 : voir la photo Quand Oradour sur Glane était en Vendée pdf , de notre Album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"
![ORADOUR SUR GLANE.jpg](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/182431281.jpg)
Le samedi 10 Juin 1944, la division SS "Das Reich" entre à Ouradour sur Glane. À 15 heures 30, 500 femmes et enfants sont enfermés dans l'église, les hommes sont entassés dans les granges. À 16 heures, les crépitements des fusils et des mitrailleuses annoncent le début de l'horreur: le massacre a commencé. Les enfants et les femmes sont brûlés vifs dans le brasier de l'église. Les hommes, enfermés dans des granges, sont fusillés. À 19 heures, il ne reste plus rien du village. 642 hommes, femmes et enfants ont été exterminés, brûlés vifs ou fusillés, le village est incendié et rasé. Cela se passait le 10 juin 1944 à 80 km de Poitiers, à Ouradour sur Glane.
Il est naturellement bon que l'horreur d'Oradour soit reconnue, et sa mémoire entretenue : mais quand donc le Système reconnaîtra-t-il "son" Génocide vendéen ? Et quand donc proposera-t-il aux Français le même "Centre de mémoire" que celui d'Oradour ?
Pour l'instant, seule l'initiative privée de L'Historial de Vendée - inauguré par Alexandre Soljénitsyne en 1993 : voir l'Éphéméride du 25 septembre) rend hommage - et justice - à ceux qui se sont levés pour défendre la liberté de l'homme intérieur, face au Totalitarisme et à la barbarie révolutionnaire, et qui furent les victimes du premier Génocide des temps modernes...
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1770 : L'Opéra royal du château de Versailles, lieu de célébration du mariage du duc de Berry (futur Louis XVI) avec Marie Antoinette d'Autriche
1509 : Consécration de la cathédrale Saint Jean Baptiste de Perpignan
![16 mai,louis xvi,marie-antoinette,louis xv,renversement des alliances,choiseul,prusse,autriche](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/1615395322.jpg)
https://www.les-pyrenees-orientales.com/Patrimoine/CathedralePerpignan.php
![16 mai,louis xvi,marie-antoinette,louis xv,renversement des alliances,choiseul,prusse,autriche](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/2482906768.20.jpg)
![](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/2071052239.jpg)
1770 : Mariage du duc de Berry (futur Louis XVI) avec Marie Antoinette d'Autriche
Ou : Voulu par Louis XV, le renversement des alliances en action...
Un triomphe de la lucidité politique, mais qui devait, de fait, dresser une opinion passéiste et rétrograde, qui raisonnait au "passé prolongé", contre la monarchie, novatrice et "progressiste", au véritable sens du terme : les vraies "lumières", les vrais "éclairés" étaient du côté de Louis XV et de la royauté, et l'obscurantisme et le passéisme du côté de ceux qui deviendront... les révolutionnaires !
De cette époque date aussi la "tradition négative" d'admiration de la Prusse, partagée par un grand nombre des autoproclamés "philosophes", et la formulation du funeste "principe des nationalités", qui devait aboutir à l'unité allemande : Lumières, Révolution, première République, premier et Second Empire et partisans de "l'amitié" franco-allemande sous la IIIème République, tous travaillèrent ainsi dans la plus parfaite "intelligence avec l'ennemi"... pour la création et la consolidation d'un État prussien, puis allemand, qui nous fit tant de mal.
De l'Histoire de France de Jacques Bainville, chapitre XIV, Louis XV et la Régence :
"...Le "renversement des alliances" est un événement considérable dans notre histoire. Tout naturellement les austrophobes, les partisans aveugles de la tradition se récrièrent, et le pire fut que, bientôt, aux yeux du public, le résultat malheureux de la guerre parut leur donner raison. De l'alliance autrichienne date le divorce entre la monarchie et la nation, et ce sera encore, trente-cinq ans plus tard, le grief le plus puissant des révolutionnaires, celui qui leur donnera le moyen de renverser et de condamner Louis XVI.
Par le premier traité de Versailles, le gouvernement français n'avait conclu qu'une alliance défensive. Elle fut étendue après l'accession et les succès de Frédéric, mais, par un second traité, nous prêtions notre concours militaire à l'Autriche contre la promesse d'étendre notre frontière dans la partie méridionale des Pays-Bas autrichiens, d'Ostende à Chimay, le reste devant former un État indépendant, esquisse de la future Belgique, qui serait attribué à l'infant de Parme, gendre de Louis XV.
Connues de nos jours seulement, les instructions de Bernis, devenu ministre des affaires étrangères, à Choiseul, nommé ambassadeur à Vienne, ont montré que l'alliance avec l'Autriche avait été l'effet du calcul et non du caprice.
Marie Antoinette d'Autriche.
L'expérience, disait Bernis, a prouvé que nous avions eu tort de contribuer à l'agrandissement du roi de Prusse. L'intérêt de la France est qu'aucune puissance ne domine l'Allemagne et que le traité de Westphalie soit respecté. Or Frédéric a saisi l'occasion de notre conflit avec l'Angleterre pour s'allier avec cette puissance dans l'idée que nous serions trop occupés sur les mers pour nous opposer à ses entreprises dans les pays germaniques. Si nous laissions le roi de Prusse en tête-à-tête avec l'Autriche, il serait à craindre qu'il n'arrivât à ses fins et que le système de l'Allemagne fût bouleversé à notre détriment. Il ne restait d'autre parti que de répondre aux avances de l'Autriche et de s'associer à elle pour défendre l'équilibre européen.
En 1756 et en 1757, Bernis a donc compris que le danger en Allemagne était prussien. Il a vu aussi combien notre tâche devenait lourde, puisque, au moment où l'Angleterre nous provoquait à une lutte redoutable, nous étions engagés par Frédéric dans une guerre continentale et dans la complexité des affaires de l'Europe centrale et orientale.
Cette complexité. s'accroissait du fait que l'impératrice de Russie entrait dans la coalition contre la Prusse, car nous avions à protéger notre autre et ancienne alliée, la Pologne, contre les convoitises de l'Autriche et de la Russie, nos associées, sans compter que, pour avoir le concours des Russes, il avait fallu conseiller à la Pologne de ne pas se mêler du conflit.
On a ainsi l'idée d'un véritable dédale où la politique française se perdit plusieurs fois. La diplomatie secrète embrouilla souvent les choses en cherchant à résoudre ces contradictions. Mais on ne peut pas incriminer à la fois le "Secret du roi" et le renversement des alliances puisque le "secret" était polonais et cherchait à réserver l'avenir de nos relations avec la Pologne malgré nos liens avec la Russie et l'Autriche..."