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Paris : Statue de Jeanne d'Arc, Place des Pyramides
1429 : Jeanne d'Arc libère Orléans
Avant l'arrivée de Jeanne, il y a "grande pitié au royaume de France" :
• les Anglo-Bourguignons tiennent tout le nord du pays ;
• Orléans, assiégée depuis sept mois, va succomber à la famine ;
• Charles VII, le"gentil dauphin",est réfugié à Chinon, où il est bien seul;
• la capitale est aux mains des Anglais : Henri VI, le "petit roi godon",y règne...
À l'arrivée de Jeanne, tout change : dans l'enthousiasme qui suit la libération d'Orléans, Jeanne électrise ses soldats et, dans la foulée, va bousculer les Anglais à Patay; elle a compris que Charles VII (dont la naissance légitime avait été mise en doute par sa propre mère, Isabeau de Bavière) ne sera pas reconnu roi légitime à la suite d'une ou deux victoires : c'est à Reims qu'il faut aller !
Comme l'écrit Jacques Bainville, "la grande idée de Jeanne, c'est le sacre de Reims..."
Et, depuis, chaque année, la ville d'Orléans commémore l'évènement en organisant les très belles Fêtes Johanniques à Orléans durant lesquelles la ville entière entonne la Cantate à Jeanne d'Arc :
La Geste héroïque de Jeanne est un moment fondamental de notre Histoire nationale : ses moments essentiels en sont relatés dans ces Éphémérides aux25 février(rencontre de Jeanne et du Dauphin, à Chinon), 8 mai(libération d'Orléans), 18 juin (victoire de Patay), 17 juillet(sacre de Reims), 23 maiet21 novembre(capture, et livraison aux Anglais), 30 mai(martyre),16 mai(canonisation), 10 juillet(instauration de la Fête nationale).
1866 : Naissance d'Arthème Fayard, fils. Aux origines de L'Histoire de France de Jacques Bainville...
Quatre siècles après Gutenberg, le livre imprimé était encore souvent rare et cher. Le rendre disponible et accessible à tous : tel sera le but premier que se fixa le fondateur de la Maison Fayard, puis son fils prénommé, comme lui, Arthème.
Éclectique, Arthème 1er s'intéressait à tout : ses familiers l'appelaient "L'Encyclopédie".
Parmi ses enfants, Arthème le second, qui deviendra le Grand Arthème Fayard, l'un des plus fameux et puissants éditeurs français de la première moitié du XXème siècle, fut d'abord un adolescent qui faisait ses études à Louis le Grand où il se lia d'amitié avec un joyeux luron de son âge, Léon Daudet.
Après qu'il eut fait son service militaire, son père l'engagea comme collaborateur et associé.
Un jour, il alla trouver Alphonse Daudet, père de son ami, et lui offrit de l'éditer en fascicules à cinq centimes. Daudet accepta : l'idée de l'édition populaire d'auteurs vivants, telle que la reprendront au siècle suivant clubs et collections au format de poche, était née.
Arthème - le fondateur - mourut en 1895. Son successeur souhaita continuer dans la voie de l'édition dite de grande diffusion. À une époque où les gloires littéraires de l'époque - Maurice Barrès, Marcel Prévost, Paul Bourget, Henry Bordeaux... - paraissaient en volumes à plus de trois francs, la grande littérature demeurait inabordable pour le grand public. Le projet d'Arthème Fayard fils consista donc à publier les grands contemporains en volumes à dix-neuf sous, mais pas au rabais, sous forme de vrais livres, élégants et illustrés. Ces auteurs fameux ne se vendaient alors qu'à quelques milliers d'exemplaires : Fayard leur proposait de les tirer à cent mille ! Le succès fut au rendez-vous. La cote des cent mille exemplaires se trouva dépassée pour chaque titre et les ventes grimpaient toujours. Barrès ne voulait pas croire qu'il eût dépassé, lui, les trois cent mille : cela ne s'était jamais vu.
Un jour, Arthème Fayard eut ce dialogue avec Jacques Bainville :
Vous devriez écrire pour moi une Histoire de France en un volume.
Mais je ne la connais pas. En tout cas, pas assez pour l'écrire.
Eh bien, apprenez-la !
Le rédacteur de politique étrangère de L'Action française finit par rédiger le tome qui fut le premier de la série des Grandes Études historiques, collection dirigée par Pierre Gaxotte.
Un employé de la maison calcula en 1947 qu'en empilant les deux millions et demi d'exemplaires de cette collection vendus jusqu'à cette année-là, on aurait atteint vingt fois l'altitude du Mont-Blanc.
On n'a pas refait le calcul depuis lors, mais on peut supposer que le remplacement du Mont-Blanc par l'Éverest ne serait pas exagéré...
Constamment rééditée depuis sa parution en 1924, au sommaire du Catalogue du Livre de poche, l'Histoire de France de Bainville est traduite en huit langues : anglais, italien, espagnol, turc, finlandais (suomi), suédois, hongrois, polonais; l'édition anglaise est également disponible en braille.
France info l'a présentée à ses auditeurs dans une petite chronique d'anthologie, de 2'19" : le journaliste, ce jour-là, en a déclaré la lecture "enthousiasmante", ajoutant, sans ambages :
"...Autant vous le dire tout de suite : l'Histoire de France est un chef d'oeuvre ! Chef-d'oeuvre d'écriture, de grâce, de finesse... C'est presque du journalisme... Quand l'Histoire est plus contemporaine que jamais, c'est qu'un grand auteur est passé par là... Lisez donc l'Histoire de France de Jacques Bainville : c'est un petit bijou..." :
S'il est évidemment totalement vain - et même absurde - de prétendre dire quel est, ou quels sont, les meilleurs ouvrages de Bainville, il n'en demeure pas moins tout à fait sûr qu'avec son "Histoire de deux Peuples" (voir l'Éphéméride du 10 août) et son "Napoléon" (voir l'Éphéméride du 15 octobre, jour de sa parution) cette "Histoire de France" forme une trilogie qui, à elle seule, suffit à faire de Bainville l'un des plus grands historiens de tous les temps, peut-être même le plus grand...
1990 : les Gorges du Verdon déclarées Site naturel protégé
1274 : Ouverture du deuxième concile de Lyon
Présidé par le pape Grégoire X, le Concile dura jusqu'au 17 juillet et réunit environ cinq cents évêques, soixante abbés et plus de mille prélats, mais aussi le roi Jacques 1er d'Aragon, l'ambassadeur de l'empereur Michel Paléologue et les ambassadeurs du Khan du Tatar.
L'objectif de ce Concile était de donner une définition exacte et définitive du Purgatoire.
Le hasard fit que deux des plus grands docteurs de l'Église moururent au moment, et à l'occasion, de ce Concile :
• Saint Bonaventure (ci dessous, à droite), qui eut le temps d'assister aux quatre première sessions, mais mourut à Lyon le 7 juillet;
• et Saint Thomas d'Aquin (ci dessous, à gauche) qui, convoqué pour y participer, mourut à Fossanova, en Italie, sur le chemin qui devait le conduire à Lyon.
1211 : Lancement de la construction de l'actuelle cathédrale de Reims
L’ancienne cathédrale a été incendiée le 6 mai 1210, ainsi qu’une grande partie de la ville.
Un an plus tard, jour pour jour, on commence à monter les nouveaux murs au-dessus des fondations, à l’instigation de l’archevêque Aubry (ou Albéric) de Humbert.
Entre autres choses, elle raconte les origines de l'Histoire de France de Bainville;
Elle évoque aussi la reddition inconditionnelle de l'Allemagne nazie, après toutes les horreurs cataclysmiques qu'on aurait pu si facilement éviter : mais Clemenceau et le Système n'ont pas voulu démembrer l'Allemagne, en 1918, alors que la France avait gagné la Guerre au prix de sacrifices inouïs : ce faisant, ils nous ont "donné" Hitler...
Elle revient enfin sur ce curieux discours de Robespierre, où se trouve une phrase et une pensée à propos desquelles on peut poser la question : Robespierre a-t-il "théorisé" à la limite du racisme et du concept de peuple supérieur en qualifiant le peuple français d' "espèce différente" comparé au "reste de l'espèce humaine" ?...
1492 : Fondation d'Ajaccio, achèvement de la construction du "bastion fortifié"...
(Source : Corse Matin)
"La citadelle est une silhouette familière aux Ajacciens.
À l'heure, où elle semble n'être qu'une coquille quasiment vide, il n'est pas inutile de rappeler son histoire.
La fondation de cette fortification, qui n'était à l'origine qu'un modeste château, fut l'élément déterminant qui, à partir de 1492, permit à la jeune cité d'Ajaccio de s'imposer comme la principale ville du Delà des Monts.
De nombreux documents d'époque, pour la plupart édités par Jean Cancellieri, Noël Pinzuti et Antoine-Marie Graziani, permettent de reconstituer le contexte historique.
Il y a treize jours, dans l’année, pendant lesquels il ne s’est pas passé grand-chose, ou bien pour lesquels les rares événements de ces journées ont été traités à une autre occasion (et plusieurs fois pour certains), à d'autres dates, sous une autre "entrée".
Nous en profiterons donc, dans notre évocation politico/historico/culturelle de notre Histoire, de nos Racines, pour donner un tour plus civilisationnel à notre balade dans le temps; et nous évoquerons, ces jours-là, des faits plus généraux, qui ne se sont pas produits sur un seul jour (comme une naissance ou une bataille) mais qui recouvrent une période plus longue.
Ces jours creux seront donc prétexte à autant d'Évocations :
Aujourd'hui : Les Chambiges père et fils (Martin et Pierre), constructeurs de cathédrales, élèvent à Beauvais (Cathédrale Saint Pierre) le choeur ogival le plus haut du monde : 46 mètres 77 !
1938 : Début du voyage de Maurras en Espagne, "chez Franco"...
Ce voyage est relaté par L'Action française elle-même, avec les difficultés de transmission des nouvelles, liées au contexte angoissant de la guerre qui arrive et de la mauvaise volonté des autorités françaises, en pleine période Front populaire, qui domine entièrement l'Assemblée nationale (communistes, socialistes et radicaux).
Maurras - qui a, alors, 70 ans - se dirige donc "Vers l'Espagne de Franco" qui, lui, se bat les armes à la main contre le même "Frente popular/Frente crapular", qu'il écrasera définitivement un an plus tard : ce sera la seule fois que le marxisme-léninisme sera écrasé par les forces anti-révolutionnaires sur le champ de bataille...
Pendant ses sept jours de voyage, Maurras rencontrera, évidemment, le Généralissime Franco, puis se rendra sur le front, où les troupes défileront devant lui; il apparaîtra au balcon d'une Mairie pour saluer la population et répondre à ses "vivats"; et il passera même des troupes en revue, accompagné du Général Moscardó, le héros de l'Alcazar de Tolède !...
Il sera également élu, à l'unanimité, "correspondant académique" de l'Académie royale espagnole...
Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", cinq sont consacrées au récit de cette semaine passée par Maurras ( du 3 au 10 mai 38) aux côtés des forces traditionnalistes espagnoles, qui le reçurent avec une très grande bienveillance et amitié... :
Maurras avec, à sa droite, "Maxime" (Maxime Réal del Sarte, fondateur et Chef des Camelots du Roi) et, à sa gauche, le héros de l'Alcazar de Tolède,le Général Moscardó...
2002 : Lancement du SatellitePour l'Observation de la Terre 3ème génération, SPOT 5
1324 : Première remise du Prix des Jeux floraux, à Toulouse
Depuis sept siècles maintenant, l’Académie des Jeux Floraux, récompense, par la remise de fleurs, des œuvres poétiques ou littéraires. Le siège de cette Académie est à l’Hôtel d’Assezat (ci-contre) depuis 1895.
Les membres de cette Académie, appelés mainteneurs, décernent leurs prix traditionnellement le 3 mai, en souvenir du premier jour où ils furent décernés, le 3 mai 1324.
Avant d’être remises aux lauréats, les fleurs des concours sont bénies au cours d’une messe en la basilique Notre-Dame de la Daurade. Celui ou celle qui reçoit trois de ces fleurs est "maître des jeux".
D’illustres auteurs l’ont été, comme Ronsard, Chateaubriand, Voltaire, Fabre d’Églantine, Alfred de Vigny, Victor Hugo, Frédéric Mistral...
Il s'éteint au Clos Lucé, à l'âge de 67 ans : il vient d'écrire "Nul être ne va au néant", et de recevoir les sacrements de l'Église.
Ci dessous, son autoportrait (sanguine).
C'est François Premier, désireux d'introduire l’art italien dans le royaume, qui a décidé d’inviter le plus grand artiste de son temps, à le rejoindre en France avec le titre de "premier peintre, ingénieur et architecte du roi".
En 1517, Léonard, qui a déjà 65 ans, est universellement reconnu pour son génie et ses talents multiples dans le dessin, la peinture (il est à l'origine du sfumato, technique de l'estompé), la sculpture et l’architecture :
1802 : Fondation de l'École Spéciale militaire de Saint Cyr
1402 : Jean de Béthencourt quitte La Rochelle avec son associé, Gadifer de la Salle
Jean de Béthencourt est alors Chancelier de Charles VI.
Il débarque à Lanzarote, île peu peuplée de l’archipel des Canaries, et soumet facilement les Guanches qui habitent l’île. Il conquiert ensuite les îles voisines de Fuerteventura et de El Hierro, reconnaissant la suzeraineté du roi de Castille, Henri III. Celui-ci lui concède en retour le titre de Roi des îles Canaries.
Originaire de Grainville-la-Teinturière, dans le pays de Caux, en Normandie, il meurt sans descendance, transmettant ses biens et son nom à ses familiers. Il est ainsi à l'origine des diverses familles Bettencourt ou Betancour (l'orthographe variant selon les zones géographiques et linguistiques).
1 : 1402 : Début de l'expédition de Jean de Béthencourt. 1449 : Institution par les Orfèvres parisiens de l’Offrande du May à Notre-Dame de Paris. 1569 : Charles IX lance la coutume du muguet du premier mai. 1635 : Pose de la première pierre de la Chapelle de la Sorbonne. 1633 : Naissance de Vauban. 1802 : Fondation de l'École militaire de Saint Cyr. 1822 : Inauguration du Pont de pierre de Bordeaux. 1909 : Délimitation de l'aire de production du Cognac. 1957 : Millénaire de la Foire du Trône...
2 : 1519 : Mort de Léonard de Vinci. 1598 : Paix de Vervins. 1688 : Paix d'Aix-la-Chapelle (Lille devient française). 1684 : La Fontaine entre à l'Académie française. 1808 : Soulèvement du peuple de Madrid contre les Français, et début de la Guerre d'Espagne... 1841 : La Ville de Paris offre une épée, pour son baptême, au fils du Duc d'Orléans, Philippe VII. 1857 : Mort d'Alfred de Musset. 1888 : Naissance de Maxime Real del Sarte.
3 : 1324 : Première remise du Prix des Jeux Floraux de Toulouse. 1753 : Naissance de Jeanne-Renée de Bombelles. 1766 : Création de l'Agrégation. 1803 : La cession de la Louisiane aux États-Unis devient définitive. 1822 : Inauguration du Canal Saint-Martin. 1902 : Naissance d'Alfred Kastler. 1908 : Inauguration de la statue de Notre-Dame du Liban, à Harissa. 1925 : Décès de Clément Ader, père de l'aviation. 1938 : Début du voyage de Maurras en Espagne, "chez Franco"... 1958 : Réouverture du Musée de la Chartreuse de Douai. 2002 : Lancement du satellite SPOT 5.
Phoebus est le nom latin d'Apollon, dieu du soleil. Gaston de Foix et de Béarn - qui prit d'ailleurs le soleil comme emblème - reçut ce surnom flatteur dès sa naissance, en raison de sa grande beauté et de son éclatante chevelure blonde.
Ce n'est pas pour ses qualités politiques qu'il restera dans l'Histoire, car son action fut plutôt erratique : d'abord ami et allié du roi de France Philippe VI, il se brouilla avec son successeur Jean II le Bon, se rapprochant des Anglais, au tout début de la Guerre de Cent ans, puis se réconcilia avec Charles V, et laissa même tous ses biens en héritage à Charles VI, juste avant de mourir.
Ce sont plutôt ses qualités reconnues d'homme de goût, raffiné et grand amateur d'art qui font se souvenir de cet ami de Froissart, qui écrivit de lui :
"J'ai vu bien des chevaliers, des rois, des princes. Mais jamais je n'en vis qui fut de si magnifique stature et de si merveilleuse prestance. Son visage était très beau, coloré et rieur. Ses yeux étaient verts et amoureux. En toutes choses il était parfait. Il aimait ce qu'il devait aimer, haïssait ce qu'il devait haïr. Il était aimable et accessible à toutes gens et il leur parlait doucement et amoureusement. Mais dans son courroux nul n'avait pardon."
Gaston Phoebus avait pris pour devise Toca-i se gausas (Touches-y si tu oses, qui est encore aujourd'hui la devise des villes de Foix et d'Orthez). Grand amateur de chasse, il écrivit le Livre de chasse, qui reste l'un un des meilleurs traités médiévaux sur le sujet, et curieusement écrit en français, alors que la langue maternelle de Gaston était le béarnais : même Buffon, dans sa célébrissime Histoire naturelle y puisera de nombreuses, et précieuses, informations !
Il composa également un Livre des oraisons, recueil de prières rédigées également en français, mais aussi - poète, grand amateur de musique et compositeur d'œuvres musicales - un recueil de chansons, le chansonnier provençal dit de Saragosse, conservant 18 pièces écrites, elles, non pas en français mais en langue d'oc.
Une tenace tradition orale - loin d'être absurde, ou impossible... - lui attribue la paternité du magnifique chant Se canto(ouAquelas montanhas), qui est de nos jours encore comme une sorte d'air commun, de signal de ralliement dans la beauté, la musique et le chant de tous les peuples du Midi.
Gaston Phoebus aurait composé cette sorte d'hymne, magnifique, en l'honneur de sa première épouse, Mirabel, assassinée alors qu'elle attendait leur premier enfant, par un envoyé de Charles le Mauvais; ou alors parce qu'elle l'aurait quitté, lassée de ses infidélités; ou encore, elle aurait été contrainte de se réfugier en Navarre, loin de lui, et de l'autre côté de ces montagnes, "que tan auto soun"...
Il existe un grand nombre de "textes" de ce chant, chaque province ayant, en quelque sorte le sien. La plus ancienne version écrite connue date de 1349, et elle est en béarnais. Nous donnons ci-après la version provençale, selon la graphie mistralienne...
Refrain
Se canto, que cante ! S'il chante, qu'il chante !
Canto pas pèr iéu : Il ne chante pas pour moi :
Canto pèr ma miò, Il chante pour ma mie,
Qu'es au liuen de iéu. Qui est loin de moi !
I
Aquéli mountagno Ces montagnes
Que tan auto soun Qui si hautes sont
M'empachon de vèire M'empêchent de voir
Mis amour ount soun. Mes amours là où elles sont.
II
Auto, bèn soun auto, Hautes, elles ont bien hautes,
Mai s'abeissaran Mais elles s'abaisseront,
E mis amoureto Et mes amourettes
Vers iéu revendran. Vers moi reviendront.
III
Souto ma fenèstro Sous ma fenêtre
I'a un auceloun : Il y a un petit oiseau :
Touto la niue canto, Toute la nuit il chante,
Canto sa cansoun Il chante sa chanson
IV
Avau dins la plano En-bas, dans la plaine
I'a'n pibòu trauca, Il y a un peuplier troué :
Lou couguiéu ié canto Le coucou y chante
Quand ié vai nisa. Quand il y va nicher.
V
A la font de Nimes, A la fontaine de Nîmes
I'a un amelié Il y a un amandier
Que fai de flour blanco Qui fait des fleurs blanches
Au mes de janvié. Au mois de janvier.
VI
S'aquéli flour blanco Si ces fleurs blanches
Eron d'ameloun Etaient de petites amandes (encore vertes)
1524 : Mort de Pierre Terrail, seigneur de Bayard (Musée de l'armée des Invalides : Salle des Armures)
1331 : Naissance de Gaston Phoebus
Phoebus est le nom latin d'Apollon, dieu du soleil. Gaston de Foix et de Béarn - qui prit d'ailleurs le soleil comme emblème - reçut ce surnom flatteur dès sa naissance, en raison de sa grande beauté et de son éclatante chevelure blonde.
Ce n'est pas pour ses qualités politiques qu'il restera dans l'Histoire, car son action fut plutôt erratique : d'abord ami et allié du roi de France Philippe VI, il se brouilla avec son successeur Jean II le Bon, se rapprochant des Anglais, au tout début de la Guerre de Cent ans, puis se réconcilia avec Charles V, et laissa même tous ses biens en héritage à Charles VI, juste avant de mourir.
Ce sont plutôt ses qualités reconnues d'homme de goût, raffiné et grand amateur d'art qui font se souvenir de cet ami de Froissart, qui écrivit de lui :
"J'ai vu bien des chevaliers, des rois, des princes. Mais jamais je n'en vis qui fut de si magnifique stature et de si merveilleuse prestance. Son visage était très beau, coloré et rieur. Ses yeux étaient verts et amoureux. En toutes choses il était parfait. Il aimait ce qu'il devait aimer, haïssait ce qu'il devait haïr. Il était aimable et accessible à toutes gens et il leur parlait doucement et amoureusement. Mais dans son courroux nul n'avait pardon."
68 : Aux origines de Saint Tropez, et de sa Bravade
C'est le 17 mai pour les uns, le 29 avril pour les autres (date officielle de sa célébration, aujourd'hui) que Caius Torpetius - devenu Torpés, puis Tropez... - fut décapité, à Pise, sur ordre de Néron, pour avoir refusé d'abjurer sa foi chrétienne.
Patricien, Officier de l’empereur, chef de sa Garde personnelle, Intendant de son palais, Torpés fut converti par Saint Paul, avec qui il avait été emprisonné, comme chrétien.
À l’occasion d’une cérémonie dans le temple de Diane, à Pise, sa ville natale, il refusa de sacrifier aux dieux et fit profession de foi chrétienne : Néron ordonna de le décapiter.
Avec Irénée - qui à connu Polycarpe, disciple de Saint Jean l'Évangéliste (voir l'Éphéméride du 28 juin), c'est donc un autre témoin direct des évènements de Palestine qui vient, dès les premières années du christianisme, implanter la nouvelle religion en Gaule; en Gaule où, par ailleurs, d'autres témoins directs de ces événements - mais non chrétiens, eux - ont terminé leurs jours : Ponce Pilate et le roi Hérode, qui, tous deux, jugèrent et condamnèrent Jésus (voir l'Éphémeride du 27 février).
Le corps supplicié de Torpetius fut placé dans une barque - entre un coq et un chien, dit-on - laissée à la dérive depuis Pise, et qui échoua sur la côte provençale, en un lieu qui prit son nom : Saint Tropez.
Fête double, civile et religieuse, à la fois fête historique et fête patronale, la fête de la Bravade lui rend hommage, chaque année, en mai, pendant trois jours, en même temps qu'elle commémore un autre événement : le 24 juin 1558 fut nommé un Capitaine de Ville, chargé de gérer la sécurité de Saint-Tropez, alors constamment assaillie par les Sarrasins; celui ci forma alors les Tropéziens à la défense et au maniement des armes à feu : escopettes, haquebutes (une sorte d'arquebuse) et bombardes...