Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (2/5)
(retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")
---------------
• Voici le lien conduisant à la "Une" de L'Action française du jeudi 5 mai 1938 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7670541/f1.item.zoom
Encore plus de sobriété que la veille pour le récit de ce voyage alors que, justement, Maurras vient de rencontrer Franco, "un peu après une heure de l'après-midi", "pendant près d'une heure" : à peine vingt-deux lignes, perdues au milieu de la cinquième des "six colonnes à la Une", sous le titre on ne peut plus banal "Charles Maurras en Espagne" ! Le journal se plaint : "Nous avons attendu vainement dans la soirée les dépêches qu'avaient dû nous envoyer dans la soirée nos envoyés spéciaux. Sans doute leur transmission avait été retardée de ce côté-ci de la frontière". On ne saurait être plus clair ! Pourtant l'Agence Havas communiquait "Le général Franco a reçu M. Charles Maurras, qui est reparti dans l'après-midi pour Saragosse"
• La "Une" du vendredi 6 (que l'on voit en tête d'article) contient davantage d'informations :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767055d/f1.image.zoom
1. D'abord Jean Dourec signale que "le voyage se déroule dans l'enthousiasme et au cri de Vive la France !". Après le passage de Maurras à Burgos et Saragosse, après sa rencontre avec Franco, le Général Moscardó, héros de l'Alcazar de Tolède a fait défiler les troupes devant Maurras :
2. Ensuite J. Delebecque, sur quasiment toute la sixième et dernière colonne explique "Pourquoi il faut reconnaître Franco" et tire déjà une première leçon politique du voyage. Il flétrit l'attitude hostile envers Franco du Pays légal républicain, ouvertement favorable "aux rouges", et s'inquiète d' "une extension possible de l'influence allemande en Espagne après la guerre... Les Allemands ne font rien pour rien... ils entendent acquérir des avantages palpables sous forme de concessions économiques et occuper des postes de choix dans un pays dont la position géographique leur paraît, à juste titre, de première importance." Il est urgent que la France reconnaisse Franco, envoie un Ambassadeur auprès de lui et cesse de laisser la place vide aux autres : "...Si nous avions reconnu le gouvernement Franco, si nous avions un ambassadeur à Burgos, nos adversaires n'auraient pas le champ libre... En amour, a-t-on dit, l'absence est le plus grand des maux. En politique aussi."
-------------------
Pour lire les articles...
En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...